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Lettre n°12
LA MENTALITE
CONTRACEPTIVE
UNE PETITE HISTOIRE gnement traditionnel de l’Église Catholique sur
le contrôle des naissances.
Dans une vraie famille Catholique, une
Petit à petit, nous voyons une mentalité
jeune fille de 17 ans vient d’obtenir une bourse
païenne et protestante, une « mentalité contra-
universitaire pour compléter ses études à 400
ceptive » pénétrer les âmes Catholiques sou-
kilomètres de chez elle ; mais son père lui de-
vent sans même qu’elles s’en rendent compte.
mande de rester à la maison pour aider sa mère
pendant un an. Il y a en effet neuf enfants dans
De nombreuses familles Catholiques
la famille, et le dernier bébé n’a que deux ans.
n’acceptent plus ce que la théologie appelle la
De plus, maman vient juste de révéler qu’elle
« Volonté Divine de Bon Plaisir », c’est à dire
est enceinte du numéro dix !
la volonté de Dieu exprimée par les circons-
tances, distinguée de la « Volonté Divine Ma-
Quand la jeune fille suggère que peut-
nifestée », volonté de Dieu clairement expri-
être ses parents ont trop d’enfants, sa mère lui
mée par le Décalogue, c’est-à-dire la loi des
rétorque : « Le Bon Dieu sait ce qu’Il fait, et
Dix Commandements.
envoie aux parents le nombre d’enfants qu’Il
veut voir dans cette famille ; si nous faisons Sa
N’est-il pas triste de voir de jeunes mé-
volonté, Il pourvoira au nécessaire ».
nages Catholiques pratiquer pendant des an-
nées un contrôle « naturel » des naissances
Les modernistes et Catholiques libé-
parce qu’ils considèrent que la machine à laver
raux réagiraient sans doute à cette petite his-
la vaisselle, l’ordinateur portable, la chaîne sté-
toire en disant : « Cette jeune fille a raison, elle
réo dernier cri ou la nouvelle voiture sont des
est traitée comme une esclave dans sa fa-
choses bien plus importantes que d’avoir des
mille ! ».
bébés ?
Par contre, un Catholique ne devrait-il
pas dire : « Ces parents ont raison ; on se LES FINS DU SACREMENT
marie pour avoir des enfants, et si vous ne DE MARIAGE
voulez pas avoir le nombre d’enfants que le
Bon Dieu veut que vous ayez, alors ne vous L’Église Catholique enseigne que le
mariez pas ! Par le Sacrement de mariage, Sacrement de mariage a été institué par Dieu
Dieu donne des grâces spéciales pour accep- pour trois finalités : une fin principale et deux
ter et éduquer les enfants. Si vous vous en- fins secondaires (importantes elles aussi, mais
gagez dans les liens du mariage en refusant secondaires dans le sens qu’elles sont subor-
les enfants que Dieu vous envoie, vous allez données et guidées par la fin principale).
perdre votre âme » ?
- La fin principale du mariage est la
A cause de leur manque de foi et procréation et l’éducation des en-
d’esprit de pénitence, de leur égoïsme et de fants.
leur orgueil, beaucoup de nos fidèles
n’acceptent plus ou mettent en doute l’ensei-
-2-
« Beaucoup disent que les enfants « Cette prescription est en pleine vi-
doivent être soigneusement évités par les gens gueur aujourd’hui comme hier, et elle le
mariés, non par une vertueuse continence, mais sera demain et toujours, parce qu’elle n’est
en frustrant l’acte conjugal. Comme le dit Saint pas un simple précepte de droit humain,
Augustin : ‘L’acte sexuel, même avec son mais l’expression d’une loi naturelle et Di-
épouse légitime, est immoral et perverti, quand vine ».
la conception de l’enfant est empêchée. Onan,
le fils de Judas, le fit, et le Seigneur le fit mou- LA CONTINENCE
rir pour cela. En agissant ainsi, l’épouse se fait
la maîtresse de son mari, et le mari l’amant de PERIODIQUE
sa femme’ ».
La continence périodique consiste pour
« Aucune raison, aussi grave soit- deux époux à s’abstenir des relations conju-
elle, ne peut faire que ce qui est intrinsèque- gales en périodes fécondes, et à en user uni-
ment contre nature devienne conforme à la quement en périodes agénésiques ou stériles.
nature et honnête. Puisque l’acte du ma-
riage est par sa nature même destiné à la gé- Voici l’enseignement du Pape Pie XII
nération des enfants, ceux qui, en l’accom- sur le sujet :
plissant, s’appliquent délibérément à lui en- « Le seul fait, pour les époux, de ne
lever sa force et son efficacité, agissent pas pervertir l’acte naturel, et d’être prêts à ac-
contre la nature ; ils font une chose honteuse cepter l’enfant qui, malgré leurs précautions,
et intrinsèquement déshonnête ». viendrait au monde, ne suffirait pas à lui seul à
garantir la rectitude des intentions et la morali-
« En conséquence, comme certains, té absolue des motifs eux-mêmes. Par suite,
s’écartant manifestement de la doctrine embrasser l’état du mariage, user de façon
chrétienne telle qu’elle a été transmise de- continue de la faculté qui lui est propre et qui
puis le commencement, et toujours fidèle- n’est licite qu’en lui, et par ailleurs, se sous-
ment gardée, ont jugé bon, récemment, de traire, toujours et délibérément, sans un motif
prêcher d’une façon retentissante, sur ces grave, à son devoir premier, serait pécher
pratiques, une autre doctrine, l’Église Ca- contre le sens même de la vie conjugale ».
tholique, debout au milieu de ces ruines mo-
rales, élève bien haut la voix par notre « Mais une prestation positive peut être
bouche, en signe de sa Divine mission, pour omise si de graves motifs, indépendants de la
garder la chasteté du lit nuptial à l’abri de bonne volonté de ceux qui y sont tenus, éta-
toute souillure ». blissent que cette prestation est inopportune,
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ou bien prouvent que le requérant, dans le cas ratures, ou Ogino Knaus), à la lumière des
présent le genre humain, ne peut, en justice, la textes du Magistère cités ci-dessus :
réclamer ».
1- Il est moral pour deux époux d’utili-
« De cette prestation positive obliga- ser cette méthode s’ils ont une raison
toire, certains peuvent donc être dispensés, grave de le faire, indépendante de
même pour longtemps, bien plus même pour leur volonté.
toute la durée du mariage, pour des motifs
sérieux, comme ceux qu’il n’est pas rare de 2- Même dans le cas où il est permis pour
compter dans ce qu’on appelle : deux époux d’utiliser la « continence
périodique », il pourrait cependant par-
• ‘indication Médicale’ (une nouvelle gros- fois être plus parfait pour eux de ne
sesse mettrait la vie ou la santé de la mère pas le faire, et de se confier totalement
en sérieux danger), à la providence Divine.