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AIT MOKHTAR TAPIAU Maya

BOUHOUCHE Elyes
DELECOLLE Stella
DEYE Romane
DJAIZ Cyrine
2nde 6

La cantatrice chauve

Chaque personnage a raconté une fable de son choix, vient le tour de Madame Smith.

Monsieur Smith, s’adressant à sa femme : A votre tour ma chère !

Madame Smith, hésitante : Euh…

Madame Martin : Ne nous faites pas attendre !

Madame Smith, toujours hésitante : C’est que… Je ne sais pas…

Monsieur Martin, impatient : Allez ! Nous sommes entre amis !

Madame Smith : D’accord… (Elle avance d’un pas, le regard perdu dans le vide)
La baignoire. Hier, en faisant couler l’eau du bain que je prendrai demain, je
m’aperçus que le bouchon ne se trouvait pas sur le rebord de la baignoire mais sur
celui de la fenêtre.

Monsieur Martin, en criant : En effet, le chien n’était pas sorti à l’extérieur mais bien
à l’intérieur.

Madame Martin, éclatant de rire : C’est pour cela que lorsque je suis allée arroser
mes beaux hortensias sous la pluie, j’ai pris soin de ne pas noyer les feuilles de mes
beaux hortensias.

Monsieur Smith, d’un air effrayé, bredouillant : Car… la tante de son oncle… étant
amie… avec… le cousin… de… son fils… il ne… pouvait pas… (il hurle d’effroi)
se permettre… de faire…
Madame Smith, regardant toujours le vide : Des bulles ! Des grosses ! Des petites !
Des rondes ! Des carrées ! Et tout ça-

Monsieur Martin, en hurlant : Sans mon avis ! Sans permission verbale !


Sans contrat ! Sans signature ! Le chien, le dogue, le canidé, le canin, le cabot, le
clebs ! Il était-

Madame Martin, hilare : Tellement tard quand j’ai fini d’arroser mes beaux
hortensias que le soleil était levé. Je rentrai donc chez le voisin et admirai mes beaux
hortensias en buvant mon café. Arroser mes beaux hortensias m’avait fatiguée car
mes beaux hortensias me demandent beaucoup d’attention et j’espère que mes beaux
hortensias seront en mesure de-

Monsieur Smith, recroquevillé dans un coin comme s’il se cachait de la vue


quelqu’un : Réussir… à s’entendre… avec… (il regarde furtivement à gauche puis a
droite) son gendre… bien que… (il cache sa tête dans son col de chemise) ce dernier
soit…

Madame Smith, toujours dans le même état : Affairée à trouver ce bouchon de


baignoire, je n’avais pas remarqué que cette dernière débordait. Je m’empressais donc
d’aller chercher l’aspirateur pour vider la piece remplie d’eau car je-

Monsieur Martin : Ne ferai plus jamais confiance à un animal de la sorte ! Quelle


trahison ! Qu’il aille au-

Madame Martin, se roulant par terre tellement elle rit : Potager ! Il m’en faut un !
Ainsi des courges et des topinambours pourront tenir compagnie à mes beaux
hortensias ! Mes beaux hortensias détestent la solitude ! C’est même pour cela-

Monsieur Smith, la tête dans son col : Qu’ils… ne s’adressent… plus… la parole…
(il se roule en boule) leurs… conflits sont.. trop… importants… et il-

Madame Smith, comme perdue dans ses pensées : Faut donc fermer une porte avant
de l’ouvrir !

Tous les personnages reprennent une expression ainsi qu’une posture normales
comme s’ils revenaient à la réalité.
Le pompier, râleur : Je la connaissais déjà celle-là !

Monsieur Martin : Mais attendez… (il réfléchit) C’est totalement faux ! Tout le
monde sait pertinemment qu’il faut ouvrir une porte avant de la fermer !

Madame Martin : Il est vrai que…


Monsieur Smith, révolté : Mais non ! Ma femme a raison ! Si vous voulez fermer une
porte il faut d’abord l’ouvrir !

Le ton monte entre les personnages.

Monsieur Martin : Comment voulez-vous l’ouvrir si vous ne la fermez pas ?

Madame Smith : Ne fermez vous pas vos portes avant de les ouvrir ?

Madame Martin : Ne les ouvrez vous pas avant de les fermer ?

Le pompier : Je suis d’accord.

Les Smith et les Martin (hurlant en choeur) : Avec qui ?!

Le pompier sursaute.

Le pompier, effrayé : Personne personne… Faites comme si je n’avais rien dit.

Les Martin : Allons vérifier !

Les Smith : D’accord !

Le pompier, toujours effrayé, d’une voix presque inaudible : Allez vérifier…

Les Smith et les Martin se dirigent vers la porte d’entrée de la maison.


Monsieur Martin ouvre la porte, Madame Martin la referme.

Monsieur Martin : Voyez-vous !

Madame Martin : Il faut l’ouvrir avant de la fermer !


Les Smith se lancent un regard d’effroi.

Madame Smith : Il est vrai-

Monsieur Smith : Attendez !

Il ouvre la porte, la referme et la réouvre.

Monsieur Smith : Voyez-vous !

Madame Smith : Il faut la fermer avant de l’ouvrir !

Les Martin hurlent de choc face à cette découverte.

Madame Martin : Il faut donc…

Elle ouvre la porte, la ferme et la réouvre.

Monsieur Martin : La fermer avant de l’ouvrir…

Monsieur Smith : Et…

Il l’ouvre et la referme.

Madame Smith : L’ouvrir avant de la fermer…

Les Smith et les Martin, au pompier : Et vous, qu’en pensez-vous ?

Le pompier : La tante de Bobby Watson, la vieille Bobby Watson ou Bobby Watson,


le fils de la vieille Bobby Watson la tante de Bobby Watson ?

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