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Economie de La Santé 2
Economie de La Santé 2
INTRODUCTION
L’économie de la santé se présente comme une branche spécifique de l’économie, elle est tardive, puisqu’elle
s’est développée seulement à partir des années 1960 en tant que discipline autonome. C’est une discipline
longtemps marginalisée et peu reconnue par les économistes, car elle a souffert de la contradiction entre
l’économie et l’éthique médicale, en effet les médecins ont longtemps contesté la légitimité des économistes à
s’intéresser à la santé ; mais des chercheurs économistes organisent des enquêtes sur la consommation
médicale et attirent l’attention sur l’ampleur des gaspillages du système de santé. En effet si on affirme que
« la santé n’a pas de prix » on doit reconnaître que les moyens mis en œuvre ont un coût.
Actuellement les besoins en matière de santé sont de plus en plus importants; ils dépassent de loin les
ressources disponibles qui sont de plus en plus limitées. Devant cette problématique, il devient indispensable
de faire le bon choix dans l’utilisation des ressources mises à la disposition des services de santé.
Chapitre I : D E F I N I T I O N S
1°) ECONOMIE :
C’est faire une dépense avec mesure, en évitant toute dépense inutile.
L’économie de santé cherche comment obtenir le meilleur état de santé individuel ou collectif à l’aide de
moyens financiers, techniques et humains disponibles, ou encore comment minimiser le coût d’obtention d’un
état de santé défini.
Un tel programme peut s’écrire de deux manières :
Maximum de santé à coût donné
Coût minimum à état de santé donné
Son objectif est d’évaluer en terme de coût et d’efficience la production des soins et services médicaux alloués
à la population, c'est-à-dire non pas faire des économies, mais mieux faire avec l’argent disponible.
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- Pour le médecin : L’économie de santé est souvent ressentie comme un obstacle pour sa libre
prescription de biens et de services médicaux.
- Pour l’économiste : l’économie de la santé sert à mesurer les entrées et les sorties du système de
production de soins médicaux et paramédicaux.
- Pour l’administratif : l’économie de santé est analysée sous l’angle de l’équilibre des dépenses et
des recettes de la branche.
Le Produit national brut (PNB) annuel est le revenu total que les résidents d’un pays gagnent dans l’année.
Il comprend les salaires et traitements des employés, les bénéfices réalisés par les entrepreneurs et les
actionnaires, les loyers reçus par les propriétaires et les impôts indirects que perçoivent les
administrations publiques. Il comprend aussi les dividendes que les marocains reçoivent de l’étranger,
moins les dividendes que les entreprises en activité au Maroc versent aux étrangers.
Les dépenses d’investissement : sont destinées aux constructions et aux équipements lourds.
7°) INVESTISSEMENT :
Emploi de sommes d'argent en vue d'en tirer un profit ultérieur éventuellement durable, ou bien acquisition de
biens destinés à développer la capacité productive
8°) CONSOMMATION :
La consommation désigne l’usage de biens ou de services pour la satisfaction d’un besoin , c’ est l’utilisation
de produits ou de services pour satisfaire des besoins spécifiques , elle peut être finale ou intermédiaire.
La consommation intermédiaire : elle est représentée par l’ensemble des achats de biens et de
services réalisés par un producteur et destinés à être utilisés dans le processus de production.
Par exemple, les médicaments destinés à produire un service de soins, ou les réactifs nécessaires à la
production de radios
La consommation finale : c’est l’acquisition de biens et services permettant de satisfaire directement un
besoin.
C’est un besoin ressenti qui aboutit à une démarche de recours à des services de santé ; elle ne correspond
pas nécessairement à l’ensemble des besoins de santé, car certains individus ne recourent pas
nécessairement aux services malgré qu’ils ressentent un besoin ; d’autres ne perçoivent pas qu’ils ont un
besoin même si ce dernier est présent
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d'assurer les examens de diagnostic, la surveillance et le traitement des malades, des blessés
et des femmes enceintes... ;
de participer à des actions de santé publique et notamment à toute action médico-sociale
coordonnée et à des actions d'éducation pour la santé et de prévention ;
d'assurer la qualité et la sécurité des soins dispensés.
Au titre de ces missions, ils prodiguent avec ou sans hébergement:
des soins de courte durée ou concernant des affections graves pendant leur phase aiguë en
médecine, chirurgie, obstétrique, odontologie ou psychiatrie ;
des soins de suite ou de réadaptation dans le cadre d’un traitement ou d’une surveillance
médicale à des malades requérant des soins continus.
Ils assurent aussi des soins de longue durée comportant un hébergement à des
personnes n'ayant pas leur autonomie de vie et dont l'état nécessite une surveillance
médicale constante et des traitements.
Depuis l’indépendance, un important effort a été consenti par l’Etat pour développer les ressources du
système de santé par la réhabilitation ou la reconstruction d’un certain nombre d’établissements de soins
existants. Le même effort a été entrepris pour améliorer l’encadrement du système, par les professionnels
de la santé, nécessaire aux soins et aux activités de promotion, de prévention et de lutte contre les maladies.
En 2002, la population du Maroc était de 29 631 000 habitants, le niveau de desserte par les médecins de
l’ensemble des secteurs (public et privé) est de un médecin pour 1 925, en ce qui concerne le personnel
paramédicale tous secteurs confondus, la desserte est de un paramédical pour 1078 habitants.
Immeubles
Installations techniques
Mobilier, matériel et fournitures de bureau
Matériel technique et informatique et pièces de rechange
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Véhicules utilitaires (vélomoteurs, véhicules automobiles)
Matériel d’hébergement, d’hôtellerie, de restauration et de buanderie
Habillement et linge
Nécessaire pour l’entretien et la réparation du matériel pour le soutien des missions.
Les subventions de l’Etat : (subvention du budget général), l’Etat a des obligations de protection
générale de la santé de la population et en tout premier lieu en matière d’hygiène, d’assainissement et
de lutte contre les maladies évitables; ainsi que la prise en charge des indigents et les investissements
lourds.
En 2002 le budget du Ministère de la Santé ne représente que 5.3%du budget de l’Etat, la moyenne
du budget du Ministère de la Santé par habitant est estimé à 174,90 dirhams
1°) L’EQUITE:
L’équité est une vertu qui consiste à régler sa conduite sur le sentiment du juste et de l’injuste, c’est un critère
fondé sur la notion de justice sociale ; le contraire de l’équité est l’iniquité, l’injustice, la partialité. Une source
de financement qui aurait pour conséquence, directe ou indirecte, de limiter pour les pauvres, l’accès aux
soins ne serait pas équitable.
Au Maroc, on remarque l’existence d’une iniquité de l’état de santé entre milieux de résidence, régions et
niveau socio-économique.
Iniquité de l’état de santé entre milieux de résidence : Un écart constant persiste entre les milieux
urbain et rural, surtout en ce qui concerne l’espérance de vie à la naissance, la mortalité infantile et la
mortalité maternelle :
Accouchement en milieu surveillé : 75,2% pour le milieu urbain et 26,6% en milieu rural,
Consultation prénatale : 61,9% en milieu urbain, et 21,1% en milieu rural
Couverture vaccinale : 94,8% en milieu urbain et 80,9% en milieu rural
*(Enquête réalisée par PAPCHILD en 1997) .
Iniquité de l’état de santé entre régions : on note une mauvaise répartition spatiale des spécialités dont
la concentration est évidente dans les grands centres urbains notamment à Casablanca, Rabat,
Kénitra, Marrakech, Agadir et Tanger (environ 51% des spécialistes exercent dans ces provinces)
Iniquité de l’état de santé entre niveau socio-économique : le coût élevé des soins et des médicaments
et la faiblesse du financement collectif et solidaire, fait qu’une bonne partie de la population marocaine
se trouve devant un choix difficile, soit renoncer aux soins soit s’endetter.
2°) L’ACCESSIBILITE:
L’accessibilité est la possibilité d’accéder, d’arriver, d’entrer (endroit accessible, poste accessible) ou bien
qu’on peut payer, acheter (prix accessibles)
L’accès aux soins de santé de base est reconnu comme un droit de chaque citoyen, mais des caractéristiques
économiques, géographiques ou socio-culturelles influent sur ce droit.
Caractéristiques économiques : les pays ont de plus en plus de difficultés à trouver les ressources
nécessaires pour maintenir et développer les services publics de santé,
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En zone rurale, des travaux ont démontré que la place des dépenses de santé dans le budget des
ménages est extrêmement faible, elles se situent presque en dernière place, ce sont les dépenses
alimentaires qui sont les plus importantes.
Caractéristiques géographiques : la densité des formations sanitaires diminue dans les milieux ruraux
éloignés, et les voies d’accès sont parfois difficiles ce qui gêne énormément le transport des malades
désirant bénéficier de prestations sanitaires
Caractéristiques socio-culturelles : les mythes, les religions, les principes éthiques et les coutumes
influencent directement sur le critère d’accessibilité.
2°) LA QUALITE:
Juger de la qualité des soins (préventifs ou curatifs) est important, et trop peu réalisé encore : c’est ce qu’on
appelle l’évaluation des soins.
La qualité technique des soins ne veut pas dire forcément l’utilisation de plateaux techniques sophistiqués.
Les techniques doivent être adaptées aux ressources, aux exigences d’accessibilité pour tous, et aux besoins.
Elles comportent, au même titre que les gestes techniques proprement dits, les mesures de type
psychologique et social qui assurent la globalité (services préventifs et services curatifs qui ne fonctionnent
pas séparément) et la continuité des soins (pas de rupture dans la prise en charge entre prévention,
diagnostic, traitement médical, mesures d’accompagnements psychologiques et sociales, réadaptation)
Les paiements directs ne permettent pas aux populations de financer des soins lourds, il est nécessaire de
procéder à un système de mutualisation des ressources.
Ces systèmes peuvent être publics (mutuelles et sécurité sociale) ou privés à but lucratifs (les assurances
privées)
Les étudiants :
Dans le cadre de l’AMO, les étudiants de l’enseignement supérieur, privé et public, constituent une catégorie
qui pourra bénéficier d’un régime spécifique d’assurance maladie obligatoire. En attendant, les étudiants
constituent des ayants droit qui bénéficient à ce titre jusqu’à l’âge de 26 ans de l’assurance maladie lorsque
l’un des parents est un assuré social.
1-1-2) Panier de soins:
Le panier de soins n’est pas identique pour les assurés du secteur privé et du secteur public, il s’agit de deux
paniers de soins distincts :
Pour les salariés et titulaires des pensions du secteur public :
L’AMO garantit toutes les prestations de soins et de services préventifs et curatifs, prévus à l’article 7 de la loi
65-00, délivrés à titre ambulatoire ou dans le cadre de l’hospitalisation (actes médicaux, chirurgicaux, de
biologie médicale et de toutes spécialités, actes paramédicaux, médicaments, biens et dispositifs médicaux
admis au remboursement )
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Afin de concrétiser l'engagement de l'Etat, qui consacre le principe du droit à la santé tel que prévu
par les conventions internationales, un système obligatoire de couverture médicale de base
concernant les citoyens économiquement démunis sera mis en place en vue d'atteindre l’accès
universel aux soins; A cette fin, il est institué un système de couverture médicale, de base
comprenant l'assurance maladie obligatoire de base (AMO) et le régime d'assistance médicale
(RAMED).
Le régime d'assistance médicale (RAMED) fondée sur les principes de l'assistance sociale et de la
solidarité nationale au profit de la population démunie.
Les personnes économiquement faibles qui ne sont assujetties à aucun des régimes d'assurance
maladie obligatoire de base institués au titre de la présente loi sont éligibles pour la prise en charge
des frais de leurs soins, à un régime d'assistance médicale dans les conditions définies par la
présente loi.
Les personnes assurées dans ce cadre et les bénéficiaires doivent être couverts sans discrimination
aucune due à l'âge, au sexe, à la nature de l'activité, au niveau et à la nature de leur revenu, à leurs
antécédents pathologiques ou à leurs zones de résidence.
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Le revenu : La consommation des soins est fonction du niveau de vie de la population ; si le
revenu est important, les dépenses en soins vont être également importantes ; par contre si le niveau
économique de l’individu est très faible, la consommation en soins sera de même.
L’effet prix : le prix du médicament et de la prestation sanitaire a son influence dans la
consommation ; plus le prix est à la portée, plus la consommation tendra à augmenter ;
Cependant, si le soins est assuré, l’effet prix de vente de la consommation est nul ; la consommation
ne peut être freinée étant donné qu’il y a couverture par un tiers payant.
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Chapitre VI : APPROCHES POUR L’ESTIMATION DU COUT DES SOINS /
COUTS FIXES/ COUTS VARIABLES
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Chapitre VII : IMPACTS DES COMPLICATIONS SECONDAIRES
AUX PRESTATIONS DE SOINS
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