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Chapitre 1

Notions fondamentales de la théorie des


graphes

Sommaire
1.1 Introduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Concepts de graphes (cas orienté) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Graphes et applications multivoques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.4 Concepts de graphes (cas non orienté) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Définitions de base et propriétés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.6 Sous graphe, graphe partiel, sous graphe partiel . . . . . . . . . . . . . 7
1.6.1 Sous graphe (Sous graphe engendré par un sous ensemble de sommets) . . 7
1.6.2 Graphe partiel (Graphe partiel engendré par un sous ensemble d’arcs) . . 8
1.6.3 Sous graphe partiel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.7 Graphes particuliers . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7.1 Graphe réflexif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7.2 Graphe symétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7.3 Graphe antisymétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.7.4 Graphe complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.7.5 Graphe transitif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.7.6 Graphe biparti . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.7.7 Graphe biparti complet . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.7.8 Graphe planaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.8 Graphe complémentaire et graphes isomorphes . . . . . . . . . . . . . 12
1.8.1 Graphe complémentaire d’un 1-graphe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.8.2 Graphes isomorphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.9 Cheminements dans les graphes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.9.1 Chaı̂ne et cycle (élémentaire ou simple) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.9.2 Chemin et circuit (élémentaire ou simple) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14

3
1.1 Introduction 4

1.1 Introduction
Dans ce chapitre, nous établissons une synthèse assez détaillée sur les notions fondamentales
de la théorie des graphes.

1.2 Concepts de graphes (cas orienté)


Nous commençons à présenter dans cette section les concepts élémentaires de graphes qui ont
la spécificité d’être orientés.

Définition 1.2.1. Un graphe G = (X, U ) est déterminé par :


• Un ensemble X dont les éléments sont appelés sommets ou nœuds. Si |X| = n est le nombre
de sommets, on dit que le graphe est d’ordre n.
• D’un ensemble U dont les éléments u ∈ U sont des couples ordonnés de sommets appelés des
arcs. Si u = (x, y) est un arc de G, alors :
◃ x est l’extrémité initiale de u et
◃ y est l’extrémité terminale de u.

Définition 1.2.2. Un arc u = (x, y) est une boucle si ses extrémités x et y sont confondues.

Définition 1.2.3. • Si le nombre d’arcs qui vont du sommet x au sommet y (∀ x, y ∈ X) ne peut


jamais dépasser un entier p, on dira qu’on a un p-graphe.
• Un 1-graphe est un graphe tel qu’il n’existe jamais plus d’un arc allant d’un sommet x à un
sommet y pour tous x, y ∈ X.

Exemple 1.2.1. Considérons le graphe suivant :

Figure 1.1 – Représentation d’un graphe orienté.

Pour ce graphe, on a :
X X = {1, 2, 3, 4} ;
X U = {a = (1, 2), b = (2, 1), c = (2, 2), d, e, f, g, h} ;

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1.3 Graphes et applications multivoques 5

X 1 est l’extrémité initiale de l’arc a = (1, 2) ;


X 2 est l’extrémité terminale de l’arc a = (1, 2) ;
X L’arc c = (2, 2) est une boucle ;
X La Figure 1.1 représente un 2-graphe.

Remarque 1.2.1. Un graphe est parfois désigné par G = (X, U, I, T ), où


X X est l’ensemble des sommets ;
X U est l’ensemble des arcs ;
X I : U → X est l’application extrémité initiale ;
X T : U → X est l’application extrémité terminale.

Exemple 1.2.2. Si on a u1 = (1, 3) alors, I(u1 ) = 1 et T (u1 ) = 3.

1.3 Graphes et applications multivoques


A partir des concepts de voisinage d’un sommet, on détermine des applications multivoques
définies sur l’ensemble X des sommets à valeur dans l’ensemble des parties de X.

Définition 1.3.1. On dit que “y” est un successeur de “x”, s’il existe un arc ayant “x” comme
extrémité initiale et “y” comme extrémité terminale. L’ensemble des successeurs d’un sommet
x ∈ X est noté Γx , où
Γ : X → P(X)
x → Γ(x) = Γx ,
avec P est l’ensemble des parties de X.

Définition 1.3.2. On dit que “x” est un prédécesseur de “y”, s’il existe un arc de la forme (x, y).
L’ensemble des prédécesseurs d’un sommet “y” est noté Γ−1
y où Γ
−1
est l’application (multivoque)
réciproque de Γ.

Remarque 1.3.1. Si G est un 1-graphe, alors il peut être déterminé par X et la fonction multi-
voque Γ. Ainsi on le note G = (X, Γ).

Exemple 1.3.1. Reprenons le graphe de l’Exemple 1.2.1


Γ1 = {2}, Γ2 = {1, 2, 3, 4}, Γ3 = ∅ et Γ4 = {1, 3}.

1.4 Concepts de graphes (cas non orienté)


Dans certains graphes on ne s’interesse pas à l’orientation des arcs. Dans ce cas, on parle
d’arêtes.

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1.5 Définitions de base et propriétés 6

Exemple 1.4.1.

(a) (b) Représentation


graphique du
problème des sept
ponts de la ville de
Königsberg

Figure 1.2 – Représentation d’un graphe non orienté

Définition 1.4.1. Un graphe est dit simple si :


• il est sans boucle.
• il n’y a jamais plus d’une arête entre deux sommets.

1.5 Définitions de base et propriétés


Dans cette partie, nous exposons quelques définitions de base concernant les graphes orientés
tout en donnant certaines propriétés liées aux degrés des sommets dans un graphe donné.

Définition 1.5.1. Étant donné un graphe G = (X, U ) et un arc u = (x, y), on dit que
• x et y sont deux sommets adjacents.
• x et y sont adjacents à l’arc u.
• L’arc u est incident aux sommets x et y.
• Deux arcs sont adjacents, s’ils sont liés à un même sommet.

Définition 1.5.2. A tout sommet x du graphe G = (X, U ), on associe :


• d+
G (x) : “demi degré extérieur de x”, c’est le nombre d’arcs ayant x comme extrémité initiale.
• d−
G (x) : “demi degré intérieur de x”, c’est le nombre d’arcs ayant x comme extrémité termi-
nale.

• dG (x) = d+
G (x) + dG (x) : “degré de x”, c’est le nombre d’arcs ayant x comme extrémité (avec
les boucles comptées deux fois).

Définition 1.5.3. Un graphe G est dit “régulier” si les degrés de tous ses sommets sont égaux.
− −
Exemple 1.5.1. Dans l’Exemple 1.2.1, on a : d+ +
G (1) = 1, dG (1) = 2, dG (2) = 5, dG (2) = 2.

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1.6 Sous graphe, graphe partiel, sous graphe partiel 7

Théorème 1.5.1. Soit G = (X, U ) un graphe. On a :


∑ ∑
d+
G (x) = d−
G (x).
x∈X x∈X

Preuve. Chaque arc a exactement une extrémité initiale et une extrémité terminale. Chaque
membre de l’égalité ci-dessus est donc égale au nombre d’arcs du graphe.

Corollaire 1.5.1. La somme des degrés des sommets d’un graphe est égale à deux fois le nombre
d’arcs de ce graphe. i.e.

dG (x) = 2|U |.
x∈X

Corollaire 1.5.2. Dans un graphe le nombre de sommets de degré impair est pair.

Remarque 1.5.1. Un sommet de degré zéro est dit isolé. Il n’est relié à aucun autre sommet.

1.6 Sous graphe, graphe partiel, sous graphe partiel


1.6.1 Sous graphe (Sous graphe engendré par un sous ensemble de
sommets)
Soit G = (X, U ) un graphe et soit A ⊂ X. Le sous graphe de G engendré par A est le graphe
GA = (A, UA ) dont les sommets sont les éléments de A et les arcs sont les arcs de G ayant leurs
deux extrémités dans A.

Exemple 1.6.1. Reprenons le graphe de la Figure 1.1

Pour A = {1, 2}, GA = (A, UA ) où UA = {a, b, c}

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1.6 Sous graphe, graphe partiel, sous graphe partiel 8

Figure 1.3 – Sous graphe GA = (A, UA )

1.6.2 Graphe partiel (Graphe partiel engendré par un sous ensemble


d’arcs)
Soit G = (X, U ) un graphe et soit V ⊂ U . Le graphe partiel engendré par V est le graphe
ayant le même ensemble de sommets que G et dont les arcs sont les arcs de V .

Exemple 1.6.2. Pour le même graphe de la Figure 1.1, si V = {a, b, h} le graphe partiel engendré
par V est G′ = (X, V ) donné comme suit :

Figure 1.4 – Graphe partiel engendré par V

1.6.3 Sous graphe partiel


Soit G = (X, U ) un graphe et soient A ⊂ X et V ⊂ U . Le sous graphe partiel engendré par A
et V est le graphe partiel de GA engendré par V .

Exemple 1.6.3. Pour le même graphe de la Figure 1.1, si A = {1, 2, 3} et V = {a, b, e}, alors
GA = (A, UA ) est donné comme suit :

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1.7 Graphes particuliers 9

Figure 1.5 – GA = (A, UA )

Ainsi, le graphe partiel de GA engendré par V = {a, b, e} est donné comme suit :

Figure 1.6 – Sous graphe partiel engendré par A et V

1.7 Graphes particuliers


Dans cette sections, nous présentons quelques graphes particuliers tout en donnant des exemples
d’illustration.

1.7.1 Graphe réflexif


Un graphe est dit réflexif si chacun de ses sommets a une boucle.

1.7.2 Graphe symétrique


Un graphe est dit symétrique si pour toute paire de sommets x, y, il existe autant d’arcs de la
forme (x, y) que d’arcs de la forme (y, x).
Dans le cas d’un 1-graphe G = (X, U ), il est symétrique si et seulement si l’on a : (x, y) ∈ U ⇒
(y, x) ∈ U .

1.7.3 Graphe antisymétrique


Un 1-graphe G = (X, U ) est dit antisymétrique si et seulement si l’on a : (x, y) ∈ U ⇒ (y, x) ̸∈
U.

Exemple 1.7.1. Voici deux graphes, le premier est symétrique et le second est antisymétrique.

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1.7 Graphes particuliers 10

(a) Graphe (b) Graphe anti-


symétrique symétrique

Figure 1.7 – Graphe symétrique et graphe antisymétrique

1.7.4 Graphe complet


Un graphe G = (X, U ) est dit complet si pour tous x, y ∈ X, x ̸= y, il existe au moins un arc
d’extrémités x et y.
Si G = (X, U ) est un 1-graphe, il est complet si et seulement si l’on a : (x, y) ∈
/ U ⇒ (y, x) ∈ U ,
∀ x ̸= y.
Un graphe simple complet d’ordre n est noté Kn .

Exemple 1.7.2. Voici quelques graphes simples complets :

(a) (b) (c) K3 . (d) K4 .


K1 . K2 .

Figure 1.8 – Exemples de graphes simples complets

Une clique d’un graphe non orienté G = (X, U ) est un sous-ensemble C ⊂ X dont le sous-
graphe induit est complet, c’est-à-dire que deux sommets quelconques de la clique C sont toujours
adjacents.
Une clique maximum d’un graphe est une clique dont le cardinal est le plus grand (c’est-à-dire
qu’elle possède le plus grand nombre de sommets parmi toutes les cliques du graphe).
Trouver une clique d’ordre k dans un graphe donnée est un problème qui est NP-complet. Ceci
implique qu’il n’existe pas à ce jour un algorithme qui résout ce problème de façon exacte avec une
complexité polynomiale (elle est exponentielle). Par ailleurs, le problème qui consiste à trouver une
plus grande clique d’un graphe est appelé “problème de la clique maximum”. Plusieurs problèmes
algorithmiques sont définis à partir de cliques, notamment le problème de la clique maximum et
du problème de partition en cliques, qui font partie des 21 problèmes NP-complets de Karp [14].

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1.7 Graphes particuliers 11

1.7.5 Graphe transitif


Un graphe G = (X, U ) est dit transitif si et seulement si l’on a :
{
(x, y) ∈ U
⇒ (x, z) ∈ U, ∀ x, y, z ∈ X.
(y, z) ∈ U

1.7.6 Graphe biparti


Un graphe est biparti si et seulement si l’ensemble de ses sommets peut être partitionné en
deux classes X1 et X2 de sorte que deux sommets de la même classe ne soient jamais adjacents.
On le note parfois par G = (X1 , X2 , U ).

Exemple 1.7.3. Le graphe donné en (a) est un graphe biparti représenté en (b) avec X1 = {a, c}
et X2 = {b, d} :

(a) (b)

Figure 1.9 – Exemple d’un graphe biparti

1.7.7 Graphe biparti complet


Un graphe est biparti complet si et seulement si ∀ x1 ∈ X1 et ∀ x2 ∈ X2 il existe au moins un
arc entre x1 et x2 .
Un graphe simple biparti complet avec |X1 | = p et |X2 | = q est noté Kp,q .

Exemple 1.7.4. Le graphe simple biparti complet K4,3 (où X1 = {1, 2, 3, 4} et X2 = {5, 6, 7}) est
donné comme suit :

Figure 1.10 – K4,3

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1.8 Graphe complémentaire et graphes isomorphes 12

1.7.8 Graphe planaire


Un graphe est dit planaire, si et seulement s’il admet une représentation sagitale plane telle
que deux arcs (arêtes) ne se coupent pas en dehors de leurs extrémités.

Exemple 1.7.5. Le graphe suivant est planaire :

Figure 1.11 – Exemple d’un graphe planaire.

1.8 Graphe complémentaire et graphes isomorphes


1.8.1 Graphe complémentaire d’un 1-graphe
Soit G = (X, U ) un 1-graphe sans boucle. Le graphe complémentaire Ḡ = (X, Ū ) a le même
ensemble de sommets et comme arcs, les arcs complémentaires à U qu’on obtienne comme suit :
(x, y) ∈ U ⇒ (x, y) ∈
/ Ū ,
(x, y) ∈
/ U ⇒ (x, y) ∈ Ū .

Exemple 1.8.1. Considérons le graphe G = (X, U ) suivant :

(a) G = (X, U ). (b) Ḡ = (X, Ū ).

Figure 1.12 – Graphe complémentaire d’un 1-graphe

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1.9 Cheminements dans les graphes 13

On a X = {1, 2, 3, 4}, U = {a, b, c} et Ū = {d, e, f, g, h, i, j, k, l}.

1.8.2 Graphes isomorphes


Deux graphes G = (X, U ) et G′ = (X ′ , U ′ ) sont isomorphes (G w G′ ) s’il existe une bijection
S : X → X ′ vérifiant ∀ x, y ∈ X, (x, y) ∈ U ⇐⇒ (S(x), S(y)) ∈ U ′ .

Exemple 1.8.2. Les deux graphes des figures (a) et (b) ainsi que ceux des figures (c) et (d) sont
isomorphes.

(a) (b) (c) (d)

Figure 1.13 – Exemples de graphes isomorphes

Notons que les graphes des Figures 1.13(c) et 1.13(d) représentent le graphe simple complet
K1,6 .

1.9 Cheminements dans les graphes


Soit G = (X, U ) un graphe orienté.

1.9.1 Chaı̂ne et cycle (élémentaire ou simple)


Définition 1.9.1. • Une chaı̂ne de longueur q > 0 est une séquence µ = (u1 , u2 , ..., uq ) d’arcs de
G telle que chaque arc de la séquence ait une extrémité en commun avec l’arc précédent et l’autre
extrémité en commun avec l’arc suivant. Le nombre d’arcs de la séquence est la longueur de la
chaı̂ne.
• Une chaı̂ne qui n’utilise pas deux fois le même sommet et dite élémentaire. Ainsi, les sommets
de la chaı̂ne élémentaire sont tous de degré deux au plus.
• Une chaı̂ne qui n’utilise pas deux fois le même arc est dite simple.

Remarque 1.9.1. Une chaı̂ne n’est pas toujours définie par la succession des sommets qu’elle
rencontre.

Exemple 1.9.1. Considérons le graphe suivant

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1.9 Cheminements dans les graphes 14

L = (u2 , u5 , u6 , u4 ) est une chaı̂ne simple et élémentaire allant du sommet 2 au sommet 3.

Définition 1.9.2. Un cycle est une chaı̂ne d’arcs dont les extrémités coı̈ncident. Il est dit
élémentaire si, en le parcourant, on ne rencontre pas deux fois le même sommet (en dehors de
l’extrémité commune (l’origine du cycle)). Il est dit simple s’il n’utilise pas deux fois le même arc.

Exemple 1.9.2. Reprenons le graphe de l’Exemple 1.9.1. La chaı̂ne L = (u3 , u6 , u5 , u2 ) est un


cycle simple et élémentaire.

1.9.2 Chemin et circuit (élémentaire ou simple)


Définition 1.9.3. Un chemin de longueur q, U = (u1 , u2 , ..., uq ) joignant x et y dans G est une
séquence de q arcs orientés dans le même sens avec x est l’extrémité initiale du premier arc u1 et
y est l’extrémité terminale du dernier arc uq . Ainsi, un chemin est une chaı̂ne dont tous les arcs
sont orientés dans le même sens.

Remarque 1.9.2. Dans le cas d’un 1-graphe, un chemin peut être décrit de façon équivalente par
la succession des sommets qu’il rencontre (x0 , x1 , ..., xq ).

Exemple 1.9.3. Reprenons le graphe de l’Exemple 1.9.1. On a p = (u1 , u3 , u4 , u7 ) est un chemin


du sommet 1 au sommet 4. On peut le représenter par la séquence des sommets (1, 2, 5, 3, 4).

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1.9 Cheminements dans les graphes 15

Définition 1.9.4. • Un chemin élémentaire est un chemin tel qu’en le parcourant, on ne rencontre
pas deux fois le même sommet.
• Un chemin est simple s’il n’utilise pas deux fois le même arc.

Remarque 1.9.3. Dans un chemin élémentaire, tous les sommets sont de degré 2 au plus.

Définition 1.9.5. • Un circuit est un chemin dont les extrémités sont confondues (coı̈ncident).
• Un circuit élémentaire est un circuit dont tous les sommets sont de degré 2 (i.e. Un circuit qui
n’utilise pas deux fois le même sommet).
• Un circuit simple est un circuit qui n’utilise pas deux fois un même arc.

Exemple 1.9.4. Reprenons le graphe de l’Exemple 1.9.1.


C1 = (u2 , u3 , u9 , u5 ) est un cycle simple et élémentaire.
C2 = (u1 , u3 , u6 , u5 ) est un circuit simple et élémentaire.

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