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II. LA SECONDE GUERRE MONDIALE : UNE GUERRE D'ANEANTISSEMENT.

La Seconde Guerre Mondiale s’illustre par une violence radicale exercée par les différents
camps sur les soldats et sur les populations civiles.

A. Violences de masse et guerre d’anéantissement


La Seconde Guerre mondiale est une guerre d’anéantissement. Son bilan humain est
effroyable : 65 millions de morts. Elle se caractérise par une violence extrême perpétrée par
et à l’encontre des populations civiles et militaires.
1. Des combats d’une violence inouïe (ex. bataille de Stalingrad). P58
Le 22 juin 1941, Hitler lance l’opération BARBAROSSA, son objectif anéantir* l’URSS. En
septembre 1942, les troupes allemandes assiègent Stalingrad. Pour Hitler, prendre la ville de
Staline serait une victoire symbolique et stratégique (main mise sur le pétrole du Caucase).
Pendant 5 mois, entre septembre 1942 et février 1943, la bataille est acharnée. Elle entraine
une mobilisation totale dans les deux camps. 1.5 million de soldats allemands et soviétiques
s’affrontent dans des conditions extrêmement difficiles.
Pour les soldats, la bataille de Stalingrad est un enfer : le froid intense, la faim, les difficultés
de ravitaillement et l’intensité des combats … sont des conditions très dures pour les soldats
des deux camps. Les pertes humaines, environ 940 000 morts, et le nombre de blessés, 694
000 témoignent de cette violence. L’ampleur des destructions, la ville est détruite à 80%,
montrent aussi la force des assauts et la puissance des armes utilisées.
L’URSS sort victorieuse à Stalingrad. Cette bataille est une humiliation pour les nazis. 91 000
soldats de la Wehrmacht sont faits prisonniers par les soviétiques, 86 000 meurent dans les
camps de prisonniers russes. La bataille de Stalingrad devient un outil de propagande à la
gloire de Staline et du communisme contre le nazisme.
2. Les civils sont les premières victimes des combats (42 millions de morts) :

La Seconde Guerre mondiale (1939-19145) est une guerre d’anéantissement caractérisée par
la forte proportion des civils parmi les victimes de guerre (entre 55% et 65% selon les régions).

a. Des bombardements stratégiques.


Durant la Seconde Guerre Mondiale, les bombardements massifs sont fréquents. Ils ne visent
pas seulement les armées, mais souvent aussi des objectifs économiques et les populations
civiles afin de briser les ressources morales et matérielles de l’adversaire. A Stalingrad, les
civils sont particulièrement menacés dans une ville assiégée par l’ennemi.
C’est l’Allemagne qui commence cette nouvelle stratégie dès 1940 en bombardant
l’Angleterre, Londres notamment, c’est le Blitz. Mais, les Alliés adoptent cette tactique,
surtout, à la fin de la guerre pour éviter des combats terrestres trop couteux en soldats. Ces
bombardements stratégiques n’épargnent pas les civils : le bombardement de Dresde
(Allemagne, 13-15 février 1945) tue 70 000 personnes.

1
b. Hiroshima et Nagasaki. P59.
Pour hâter la reddition du Japon et conclure la paix, les USA utilisent l’arme atomique à
Hiroshima et Nagasaki en août 1945. Le bombardement d’Hiroshima (6 août 1945) entraine
des destructions matérielles sans précèdent et tue près de 100 000 civils la 1ère semaine et
plus de 50 000 suites aux radiations libérées par l’explosion.
Ces bombardements d’un nouveau genre traumatisent l’opinion publique internationale.
Tous les médias internationaux font leur une sur cet évènement inédit et historique. Les deux
bombes A, résultats du programme militaro-scientifique Manhattan, auront suffi à
provoquer un effroyable bilan humain et la destruction quasi-totale des villes japonaises de
Hiroshima et Nagasaki. La puissance apocalyptique de l’arme atomique démontre, comme
l’écrit Albert Camus dans le journal « Combat du 8 aout 1945 », l’insignifiance du monde, de
la grande précarité de l’humanité face au progrès technique et à leur puissance de mort.
Conclusion :
Cette violence extrême est bien sûr le résultat d’une mobilisation humaine, scientifique et
économique hors du commun.
- 90 millions d’hommes sont mobilisés, dont 35 millions pour la seule URSS.
- La main d’œuvre est également sollicitée : une importante culture de guerre
permet d’embrigader des millions d’ouvriers (30 millions en Allemagne et 55
millions aux États-Unis).
- Les armes produites sont de plus en plus létales : fusils d’assaut, mines, grenades à
main, lance-flammes imaginés durant la Première Guerre mondiale (1914-1919)
sont perfectionnés. La fin de la guerre voit l’arrivée des avions à réaction
(Messerschmitt Me 262) des fusées balistiques (V1 et V2), des bombardiers lourds
(Comme le B17 et ses 10 tonnes de bombes embarquées), et évidemment de la
bombe atomique.
Mais, elle s’explique aussi par la très forte opposition et la nature des idéologies en présence.
- DEMOCRATIES / REGIMES TOTALITAIRES
- COMMUNISME / NAZISME
D’ailleurs, le paroxysme de la violence contre les civils est atteint par les nazis lors du
génocide des Juifs et des Tziganes.

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