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UNIVERSITÉ TOULOUSE II – JEAN JAURÈS

U.F.R. de PSYCHOLOGIE

MASTER 1 : ECIT-FH
Département de Psychologie Cognitive et Ergonomie

PY3E701V: Ergonomie et activités de conception :


NAUTILUS, système d'aide à la recherche d'informations pour
les internautes seniors.

Par :
Turkan HENTATI​ n°21813204
Yann CANOVAS​ n°21909120
Gaël CHANTEUX​ n°21909106
​Ludovic LOS​ n°21504730
Sous la direction de :​ Aline CHEVALIER

Année universitaire : 2019-2020


Table des matières

INTRODUCTION 2

1. ​CADRE THÉORIQUE 4

1.1. Contextualisation d’une activité cognitive : remarques préliminaires sur la révolution

technologique 4

1.2 la recherche d'information sur internet : définition et modèles : 4

2. ERGONOMIE DE LA CONCEPTION : concevoir une aide à la RI pour Personnes

âgées 8

2.1 Travaux antérieurs sur les outils d’aides à la RI : 8

2.2 Recherche d'information sur Internet et conception créative. 9

2.3 Analyse des besoins et réalisation d'une tâche : considérer le problème de recherche

d'information sur Internet comme un problème de conception créative. 10

2.4 Résultats de l'analyse des besoins 10

2.5 Résultats de la tâche 11

2.6 Résultats de l’entretien semi-directif 11

3. PROPOSITION DE SOLUTIONS : Le Tuteur métacognitif NAUTILUS. 11

BIBLIOGRAPHIE : 13

Annexes 14

HENTATI, CANOVAS, CHANTEUX & LOS 2


INTRODUCTION
Les statistiques démographiques font état d'un constat : la population mondiale est en
train de vieillir. En Asie, Amérique du nord et en Europe, le pourcentage de la population
âgée de plus de 65 ans variait entre 6% et 15% en 2000, et les estimations de ces
variations à l'horizon 2030 sont de 12% et 24% (Holzinger, Ziefle, & Röcker, 2010 ;
Kinsella & Velkoff, 2001). Certaines projections estiment même qu'un français sur trois
aura plus de 60 ans d'ici 2060 (Blanpain & Chardon, 2010). En parallèle à ce constat,
l’importance des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans nos
sociétés du numérique augmente et notamment, selon le ​Pew Research center’s internet
and American life project surveys (Jones et Fox, 2009), chez les personnes âgées qui
utilisent de plus en plus Internet comparativement aux années précédentes (Hart,
Chaparro et Halcomb, 2008 ; Isabelle Etcheverry et al, 2011). Ainsi, le croisement de ces
évolutions démographiques et technologiques peut légitimement interroger les usages
futurs de ces technologies par les personnes âgées, et spécifiquement dans le cas
d'Internet.

Ceci est un défi majeur pour les web designers (Czaja & Lee, 2001) car les personnes
âgées sont plus lentes, trouvent moins d'informations pertinentes et utilisent des stratégies
moins efficaces que les jeunes utilisateurs (Chevalier, Dommes & Martins, 2013 ; Czaja,
Sharit, Ownby, Roth & Nair, 2001 ; Sharit, Hernandez, Czaja & Pirolli, 2008). Il apparaît
donc primordial d'essayer de comprendre les processus impliqués dans l'activité de
recherche d'information puis de les mettre en lien avec les changements auxquels font
face les personnes âgées d'un point de vue physique et psychologique. Ce faisant, il sera
alors possible d'élaborer des outils aidant à compenser les lacunes observées afin que
nos seniors profitent pleinement des avantages que peut leur offrir Internet, par exemple,
en favorisant leur bien-être et en réduisant leur isolement social (Mellor, Firth, & Moore,
2008 ; Thayer & Ray, 2006 ; Xie, 2007 ; Xie, 2008).

Dans un cadre d'ergonomie cognitive, cadre dans lequel s’inscrit ce travail, ces
découvertes sur les effets de l'âge sur la recherche d'information web engagent une
réflexion sur l'adaptation des interfaces aux seniors, ceci dans un souci d'inclusion
technologique. Les nombreuses inégalités, sur le plan cognitif mais aussi sur le plan
psychosocial entre les personnes âgées et le reste de la population, peuvent en effet
présager d’un risque d’une exclusion d'une partie de la population à l'égard de ces
technologies, ce qu’on a pu conceptualiser sous le terme d’aliénation technologique
(Morris, 1992 ; Turner, Turner et Van de Walle, 2007). Notre proposition d'un système
d’aide destiné aux personnes âgées pour l'usage d'Internet constitue une réponse à cette
problématique.

Différentes étapes ont été nécessaires pour nous conduire jusqu'à ces propositions.
Une analyse de l’état de l’art scientifique des difficultés cognitives que les seniors
rencontrent lors de l'utilisation d’un moteur de recherche a d'abord été nécessaire. Elle a
été accompagnée d'une synthèse des outils et applications déjà existantes ou ayant été
proposées pour répondre à cette problématique. Par la suite nous avons réalisé une
analyse des besoins des utilisateurs seniors en employant une approche de conception
créative, telle que définie par Bonnardel (2009). En dernier lieu, nous avons rassemblé, à
partir des résultats de notre enquête, les fonctionnalités de notre projet d'application d'aide
à la recherche d'information NAUTILUS en en précisant les critères.

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CADRE THÉORIQUE

1.1. Contextualisation d’une activité cognitive : remarques préliminaires sur la


révolution technologique

Les êtres humains sont à la recherche d'un équilibre avec leur environnement et, pour
s'y adapter au mieux, ils ont besoin de produire de la connaissance sur celui-ci. C’est
grâce à cette connaissance qu'ils pourront anticiper un certain nombre d'événements et
agir efficacement en fonction des situations (Campan & Scapinni, 2002). Le processus clé
dans lequel l'individu s'engage pour modifier son état de connaissance est la recherche
d'information (Marchionini, 1995). A la suite de ce processus, l’information est traitée, triée,
assimilée aux connaissances antérieures puis stockée en mémoire avant d’être ré-utilisée
au moment opportun.

Avec les avancées technologiques de ces 30 dernières années, c'est désormais


majoritairement sur internet que les gens vont chercher de l'information. La quantité et la
variété d'informations disponibles y est quasiment infinie. Avec les connexions haut débit
et les smartphones, cet accès à l'information est ultra rapide et est disponible à tout
moment. Avoir accès à une telle quantité d'information en un seul clic est une avancée
formidable mais, pour les internautes, il peut être difficile de trouver une information
précise et adaptée à leur recherche (Ling & van Schaik, 2006 ; Gwizdka & Spence, 2007).
Il faut savoir naviguer sur le web pour trouver l'information recherchée et ne pas s’y
perdre.

Contrairement aux documents textuels, l'information y est présentée majoritairement de


manière non-linéaire à l'aide d'hypertextes. Les informations sont liées entre elles sous
forme d'un grand réseau (Neslon, 1965) et chacune d'entre elles donne accès à de
multiples autres informations plus ou moins proches de la recherche initiale (Dinet &
Tricot, 2008). Sur le web, un utilisateur, après avoir composé des mots clés dans un
moteur de recherche, va être dirigé vers des informations par le biais de ces liens, ce qui
offre des possibilités de chemins d'accès à une solution et des ramifications presque
infinies. Cette caractéristique peut toutefois poser problème, notamment de perte ou de
désorientation cognitives, les seniors y étant plus sensibles.

1.2 la recherche d'information sur internet : définition et modèles :

La définition de la recherche d'information donnée par Chi et Glaser (1985) semble


particulièrement bien adaptée au contexte des technologies nouvelles et d’Internet. Ils la
décrivent comme : « ​une tâche de résolution de problème complexe et mal définie dont les
chemins pour parvenir à une solution, un l'état-but, sont multiples et ne sont pas fixes »
(Chevalier ; Domme & Marquie, 2008).

Pour appréhender la recherche d’information sur Internet, il existe plusieurs modèles


génériques.

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Le modèle Évaluation-Sélection-Traitement (EST) (Rouet et Tricot, 1998)

Rouet et Tricot comparent la recherche d’information à une tâche de résolution de


problème impliquant de la compréhension de texte et de la prise de décision. Leur modèle
met en relation un cycle constitué de trois phases : évaluation, sélection et traitement avec
des activités dynamiques de planification, de contrôle métacognitif et de régulation​.
L'activité cyclique qu'est la recherche d'information forme une boucle entre les différents
modules cognitifs jusqu'à ce que son but soit atteint.

Module évaluation : ​à l'origine de chaque activité de recherche d'information il y a donc


un but à atteindre qui est une information cible. La représentation du but a une dimension
générale liée à l'utilisation finale de l'information et une dimension opérationnelle liée à la
façon dont on va trouver cette information. Cette représentation du but va influencer
directement la sélection.

Module sélection : grâce à l'aide d'indices visuels, lexicaux et sémantiques, l'individu doit
choisir le type d'information (ou les liens) à traiter les plus pertinents pour atteindre son
objectif de recherche. Cette étape est influencée à la fois par la présentation et par
l'organisation du site web, et repose sur la capacité des individus à maintenir la
représentation du but en mémoire de travail et à ne pas prendre en compte les
informations inutiles (inhibition).

Module traitement : les individus construisent une représentation mentale des


informations sélectionnées.

Module évaluation (fin de la boucle) : cette représentation mentale des informations qui
ont été traitées est comparée à la représentation du but. Si après évaluation, les deux
représentations sont jugées suffisamment similaires, la recherche s'arrête. Si l'information
trouvée ne correspond qu'en partie à l'information cible, il faut ajuster la stratégie de
sélection, soit en la rendant plus précise, soit en la rendant plus générale. Enfin, si
l'information traitée est jugée totalement inutile, il faut changer de stratégie de sélection.

Trois processus supervisent les trois modules cognitifs :

-la ​planification correspond à l'ensemble des stratégies que l'individu va mettre en place
pour trouver l'information recherchée. Le choix d'une stratégie adaptée dépendant des
connaissances antérieures sur les outils et les procédures de recherche.

-Le ​contrôle permet de vérifier que le résultat du cycle EST correspond à la


représentation du but .

-La ​régulation permet l'individu d'ajuster ses stratégies de recherche ou sa représentation


du but en fonction des nouvelles informations qu'il vient de trouver.

Ces trois processus, planification, contrôle et régulation feraient eux-mêmes plus


globalement partie de la métacognition, telle qu'elle est définie selon Flavell (1976),
c'est-à-dire « ​aux connaissances du sujet sur ses propres processus et produits cognitifs.
Elle renvoie aussi au contrôle actif, à la régulation et à l’orchestration de ces processus ».

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Battisti et Dinet (2006)​, ​envisagent plus spécifiquement leur appartenance à la
méta-mémoire, telle qu'elle est définie selon Fort (2005), c'est-à-dire comme étant ce qui
recouvre « ​d'une part les connaissances du sujet relatives au fonctionnement de la
mémoire, d'autre part les processus de contrôle et d'auto-régulation lui permettant
d'orchestrer son activité mnésique et le contenu de sa mémoire » ​ .

Le modèle hyperspécialisé de Sharit, Hernandez, Czaja et Pirolli (2008)

Ce modèle est l'un des seuls à s'intéresser à un outil spécialisé de la recherche


d'information : le moteur de recherche. De nos jours, les performances liées à l'utilisation
d'un moteur de recherche déterminent en grande partie la réussite ou l'échec de toute la
recherche d'information car sa bonne ou mauvaise utilisation conditionne la navigation
entre les sites web. Une des preuves du rôle central que jouent les moteurs de recherche
dans la recherche d’information sur le web est que Google est la page web la plus visitée,
répondant chaque jour à près de 3,3 milliard de requêtes (Blogdumodérateur.com, 2018).

Tout comme celui de Rouet et Tricot, ce modèle considère la recherche d'information


comme une activité cyclique impliquant des connaissances (déclaratives, procédurales ) et
des capacités cognitives (mémoire de travail, habiletés visuo-spatiales, capacités de
raisonnement, flexibilité mentale). Trois moments successifs peuvent être distingués lors
de ce cycle :

La Représentation : ​lors de cette première étape, l’individu internalise l’énoncé du


problème (i.e., l’objectif de la recherche d’information). Pour cela, il se crée une
représentation mentale des faits qui lui sont présentés.

La Planification : ​l’individu génère alors une méthode pour arriver à une solution,
c’est-à-dire qu’il imagine quelles conséquences seront liées à telles ou telles actions.
L’individu fait tourner dans sa tête la représentation mentale qu’il a précédemment
construit pour tester les diverses possibilités qui s’offrent à lui afin de déterminer la plus
adaptée. Cette étape requiert souvent de la part de l’individu qu’il divise le problème en
sous-parties ou sous-buts.

L'Exécution : ​l’individu met en œuvre les actions qui ont été pensées et développées
durant la phase de planification. Ce modèle est itératif, si bien que si l’exécution ne permet
pas la résolution du problème, l’individu peut modifier sa représentation mentale de la
situation et planifier de nouvelles opérations à exécuter.

Le modèle présenté par Sharit et ses collaborateurs accorde donc une grande importance
à la qualité de la représentation que l’utilisateur a de la situation : c’est pour ainsi dire la
base ​de l’activité de recherche d’information (Lazonder & Rouet, 2008). Si le modèle
mental n’est pas de bonne qualité, les étapes suivantes (i.e., planification et exécution)
seront également de moindre qualité.

1.3 Les effets du vieillissement :

1.3.1 Le vieillissement cognitif.

Bien qu'il soit commun d'appeler « personnes âgées » les personnes de plus de 65
ans, certains auteurs fixent cet âge à 55 ans (Dyck, Gee et Smither, 1998 ; Hawthorn,
2000). Il apparaît donc que l'âge en lui même n'est peut être la meilleure variable à
prendre en compte lorsqu'on s'intéresse au vieillissement. En effet, le vieillissement

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s'exprime par une forte variabilité interindividuelle mais aussi par une variabilité
intra-individuelle, certaines fonctions pouvant être très touchées alors que d'autres sont
totalement préservées (Marquie & Isingrini, 2001). Il faut donc s'intéresser plus
particulièrement à ces fonctions à travers le vieillissement cognitif. Lemaire et Bherer
(2005) ont caractérisé le vieillissement cognitif par une diminution des capacités à
maintenir les informations pertinentes en mémoire de travail (MDT), une altération des
fonctions inhibitrices, un ralentissement généralisé de la vitesse de traitement et un
évitement des stratégies de traitement coûteuses cognitivement. C’est l’ensemble de
l’intelligence fluide qui se retrouve impactée (Horn et Cattell, 1967).

Comme nous l'avons vu avec les deux modèles de la recherche d’information


présentés précédemment, l'individu doit se faire une représentation du but à atteindre et
puis conserver cette représentation en MDT pour pouvoir la comparer aux informations
trouvées lors de la recherche. Une baisse des capacités de traitement de la mémoire de
travail est donc particulièrement problématique. Cela s'observe également par les
difficultés que rencontrent les personnes âgées en contexte de recherche d’information
sur des menus de hiérarchies profondes qui nécessitent d'elles qu'elles conservent en
MDT le cheminement emprunté à mesure qu'elles naviguent jusqu'à l'information cible
(Freudenthal, 2001). En ce qui concerne ces menus de hiérarchies profondes, Rouet et al.
(2004) montrent que c'est plus particulièrement une baisse des capacités visuo-spatiales
de la MDT qui serait impliquée dans ces difficultés. Pour appuyer cela, d’autres études
montrent que les personnes âgées se sentent désorientées quand elles naviguent sur les
moteurs de recherches comparativement aux jeunes à cause d’un déclin important dans
leurs habiletés visuo-spatiales (Wagner, Hassanein, & head, 2014).

L'altération des fonctions inhibitrices chez les seniors va avoir un impact négatif dans la
recherche d’information puisqu'elle va perturber la phase de sélection du modèle EST de
Rouet et Tricot (1998). En effet, Les personnes âgées ont des difficultés à distinguer les
informations pertinentes des informations non pertinentes (Hasher et al., 2007) et ce
manque de tri entre les informations peut conduire à une surcharge de leur mémoire de
travail (Lustig, Hasher, & Tonev, 2001). Aussi,, lorsqu'ils sont en situation d'échec ou
éprouvent des difficultés dans la recherche d’information les personnes âgées sont moins
enclin à conduire des changements pour remédier à situation. Dans une étude sur la
recherche d’informations avec à l'aide de Google, Dommes, Chevalier et Rossetti (2010)
montrent que les internautes les plus âgés ont plus de difficultés que les jeunes pour
arriver à se détacher des mots-clés fournis dans la question de recherche. Ces résultats
s’expliquent par le fait que changer de mots clés nécessitent une restructuration au moins
partielle de la représentation du but à atteindre et la diminution de la flexibilité mentale des
seniors ne le leur permet pas. De plus quand il s’agit de rechercher une question
complexe les jeunes changent directement de stratégies pour s'adapter alors que les
personnes âgées continuent à utiliser la même stratégie ce qui aboutit à de moindre
performance pour trouver l'information cible (Chevalier, Dommes & Marquié, 2015).

1​.3.2 Perspectives psycho-sociales

Les différences de fonctionnement cognitif entre personnes âgées et jeunes,


quand elles se croisent avec des divergences d’ordre psychosociales, permettent
d'expliquer non seulement les différences de performances mais aussi les effets plus ou
moins importants des difficultés dans l'apprentissage. Nous venons de voir que la
diminution des capacités cognitives chez les personnes âgées explique leurs moins

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bonnes performances lors de l'activité de recherche d’information. Mais à cette diminution
vient s'ajouter l'effet d'autres variables de l'ordre de la motivation et de l'attitude qui
expliquent leurs difficultés d'adoption des nouvelles technologies et leur usage moins
fréquent d'internet (Chevalier, Dommes & Marquié, 2015). Cette moindre exposition aux
outils d'internet ne favorise pas les situations d'apprentissage et a donc également un
impact sur leurs performances de RI sur internet au même titre que le vieillissement
cognitif.

Les personnes âgées de manière générale ont une plus faible confiance en leur
connaissance relatives aux TIC comparé au reste de la population (Marquié & Huet, 2000)
or ce sentiment de savoir faible (Nelson & Narens, 1990) proche du sentiment d'auto-
efficacité (Bandura, 1997) provoque moins de motivation à s'engager dans une tâche
relative à ce domaine. L'apprentissage est aussi rendu plus difficile pour les personnes
âgées en raison d'une sensibilité à l'erreur bien plus élevée chez cette population (Birdi et
Zapf, 1997 ; Saunders, 2004). Bien que certaines études font état de connaissances
moindres de personnes âgées sur ces technologies (Hawthron, 1998 ; Marquie et al.,
2002), d’autres études montrent que même lorsqu'elles ont bien répondu à des questions
sur l'informatique, ce sentiment de savoir est plus faible que le reste de la population alors
que lorsque le questionnaire porte sur de la culture générale leur sentiment de savoir est
dans la norme (Marquié & Huet, 2000). Une autre variable qui pourrait être en jeu est
l'anxiété informatique, en effet, Kubek (1999) a montré que les personnes âgées étaient
plus anxieuses avant d'effectuer une recherche d'information sur internet. Cette anxiété
plus élevée expliquerait pourquoi ils utilisent moins l'ordinateur et ont un usage plus limité
d'internet et de ses fonctionnalités (Czaja et al., 2006 ; Yoon, Jang et Xie, 2015).

Il a également été mis en évidence que les personne âgées avaient plus de
difficultés à percevoir les avantages que pouvaient leur apporter internet (Melenhorst &
Bouwhuis, 2004) or l'utilité perçue d'un outil par une personne conditionne sa motivation à
adopter ce nouvel outil ou cette nouvelle technologie (Sharit, Czaja, Perdomo & Lee,
2004). Enfin, les seniors sont beaucoup plus sensibles aux conséquences négatives que
l'usage de la technologie pourraient avoir sur leurs valeurs et leurs relations sociales
(Rouet, 2005). La menace de la vie privée, la perte du lien social et le manque de sécurité
associé avec internet sont des sujets auxquels ils accordent plus d'importance ce qui
pourrait aussi expliquer leur moindre propension à utiliser internet et ses outils.

2. ERGONOMIE DE LA CONCEPTION : concevoir une aide à la RI pour


Personnes âgées

2.1 Travaux antérieurs sur les outils d’aides à la recherche d’information :

Puisque les difficultés cognitives et les différence psycho-sociales observées chez les
personnes âgées semblent diminuer leur efficacité dans la recherche d’information, un
certain nombre de concepteurs on tenter de les compenser à l'aide d'outils. La
compensation peut ici être entendue dans le sens de l'approche life-span de Baltes et
Baltes (1990) et leurs modèle SOC. Lors du vieillissement, le phénomène de
compensation implique une adaptation de la part de l'individu pour faire face à une perte
(ici, capacités cognitives), pour ce faire, l'individu pourra s'appuyer sur des objets
extérieurs (ici, outils d'aide à la recherche d’information). Dans ce qui suit nous allons donc
présenter plusieurs outils d’aide à la recherche d’information déjà existant.

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Parmi eux, on trouve les dispositifs d’aides à la reformulation de requêtes consistant en
des suggestions de requêtes sémantiquement liées à celles de l’utilisateur(Sanchiz, 2019).
Elles apparaissent à proximité de la barre de recherche soit après la validation de requête
par l’utilisateur, soit pendant que celui-ci entre sa requête (Martunsky & Navrat, 2012).
L'objectif de ces outils est de combler l'absence de termes pertinents dans la requête par
la suggestion d'autres termes plus adaptés et cela à moindre coût cognitif. L'efficacité des
ces outils à été montrée dans plusieurs études, ils aident à accéder à plus de documents
pertinents, à élaborer de nouvelle stratégies de recherche et à élaborer de nouveaux
chemins de navigation pour atteindre l'information cible ( Fonseca, Golgher, Possas,
Ribeiro-Neto, & Ziviani, 2005 ; Kelly, Gyllstrom, & Bailey, 2009 ; Teevan, Alvarado,
Ackerman, & Krager 2004).

D'autres outils apportent leur aide en soutenant les interactions avec l'environnement
de la recherche. Ce sont des cartes conceptuelles, des plans ou des tables des matières
hiérarchisées qui permettent à l'utilisateur d'élaborer un chemin de navigation cohérent en
se faisant une meilleure représentation mentale de l'environnement web dans lequel il
navigue (Amadieu, van Gog, Paas, Tricot, & Mariné, 2009 ; Dambreville, & Bétrancourt,
2001). La prévisualisation des pages web est une piste qui à également été explorée, elle
permettrait de diminuer le nombre informations à manipuler puisque l'utilisateur
n'explorerait que les pages qu'il a jugé pertinentes après les avoir sélectionnées grâce à la
prévisualisation et elle lui permettrait également de mieux planifier sa recherche (Djouani,
Caro, Boucheix, Bugaiska, & Bergerot, 2011 ; Djouani, Caro Dambreville, & Boucheix,
2014).

Pour finir, les deux dernières pistes qui ont été exploré sont l'aide à la recherche
d’information par pré-activation des connaissances antérieures et l'aide par le maintien du
but de la recherche en MDT. La pré-activation des connaissances a permis aux
utilisateurs âgés de produire dans un moteur de recherche des mots-clés aussi pertinents
que les jeunes utilisateurs même en ayant de faibles connaissance antérieures dans le
domaine de recherche (Sanchiz, 2017). Quant au maintien du but de la recherche
d’information, il a été montré que cela facilitait la production de requêtes chez les
personnes âgées et qu'ils faisaient preuve de plus de flexibilité dans les stratégies de
recherche (Sanchiz, 2019).

Nous passons sur le terrain pour avoir une vision plus globale et concrète de ces
difficultés et proposer un outil d’aide adéquat aux besoins des seniors tout en prenant en
compte les solutions qui ont déjà été envisagées.

2.2 Recherche d'information sur Internet et conception créative.

La recherche d'information ayant été définie par certains auteurs comme une activité
de résolution de problème (Tabatabai & Shore, 2005), nous avons voulu l'aborder en tant
qu'activité de conception créative (Bonnardel, 2009). Ainsi, nous avons demandé à des
personnes âgée de générer des solutions pour la recherche d'information sur Internet à la
fois nouvelles et adaptées au contexte. La conception créative est une approche centrée
autour des problèmes de conception qui exigent une dimension créative, ce que l'on
appelle des problèmes de conception non-routiniers (Bonnardel, 2009). Appréhender la
recherche d'information sur un moteur de recherche par la personne âgée comme un
problème de conception non-routinier nécessite que la recherche d'information soit déjà
une activité de résolution de problème, mais aussi qu'elle puisse nécessiter une part de

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pensée divergente. Les personnes âgées ont une flexibilité cognitive moins efficace que
les plus jeunes (Chevalier, Dommes & Marquié, ​2015), ce qui a pour effet qu'elles butent
sur certaines recherches et ne parviennent pas à correctement ou rapidement reformuler
le problème. En conception, ce phénomène est connu sous le nom de design fixation.

Si on applique à l'activité de recherche d'information sur Internet le modèle de la


conception créative de Bonnardel (2009), l'utilisateur connaît trois phases : (re)formulation
du problème, production de solutions et évaluation des solutions. La reformulation du
problème correspond dans cette situation à la génération de nouveaux mots clés dans la
barre de recherche. La production de solutions, quant à elle, se rapporte aux résultats de
la recherche via les liens hypertextes relatifs aux mots clés et enfin l'évaluation consiste en
une phase de traitement des liens afin de déterminer leur pertinence en fonction de
l'objectif de la recherche d’information.

Il y a deux grands processus lors de la production de solutions, l'analogie et la gestion


de contraintes, tirés du modèle A-CM de Bonnardel (2006). L'analogie consiste à établir
des rapprochements entre des objets initialement éloignées, ce qu'on appelle la pensée
divergente, et la gestion de contrainte consiste à restreindre le nombre de solutions
trouvées en ne gardant que celles qui répondent aux exigences d’un but à atteindre, c'est
la pensée convergente. Nous pensons que ces deux processus sont à l’œuvre lors de la
recherche d’information sur internet car elle peut être considéré comme une tâche de
résolution de problème (Tabatabai & Shore, 2005) avec un but et des contraintes à
respecter pour atteindre ce but. L'échec de cette gestion de contraintes pourrait aboutir au
phénomène de désorientation cognitive mentionné plus haut dans la partie théorique.
Quant à l'analogie, elle nécessite de la part du participant qu'il se détache des mots clés
de départ pour en produire de nouveaux lorsque la recherche d'information n'est pas
fructueuse en faisant des rapprochements entre des éléments en apparence éloignés.
L'échec de mise en place d'une pensée divergente, comme dans les problèmes de
conception créative, conduirait au phénomène de design fixation.

​2.3 Analyse des besoins et réalisation d'une tâche : considérer le problème de


recherche d'information sur Internet comme un problème de conception créative.

Dans notre analyse de besoin (voir Annexe 1), nous avons eu recours à une approche
tirée de la conception créative. Dans un premier temps, nous avons demandé aux
personnes âgées si les difficultés qu'elles avaient déjà éprouvé durant une tâche de
recherche d’information sur internet pouvaient appeler des solutions déjà mises en œuvre
dans leur quotidien. Il s'agissait d'abord qu'elles identifient leurs problèmes spécifiques
relatifs à cette tâche puis, dans une perspective métacognitive, qu’elles recherchent dans
leur vie quotidienne des stratégies efficaces qu'elles emploient déjà face à ce même type
de problème dans d’autres tâches afin qu’elles les transfèrent analogiquement sur le
problème de la recherche d’information. Un questionnaire pour juger de la métacognition
relative à la recherche d'information leur était en même temps fourni pour contrôler la
fiabilité de cette analyse.

Dans un second temps, nous avons confronté nos participants à des recherches
d'information sur Internet de différents niveaux de difficultés afin qu'elles aient à reformuler
le problème de la recherche. De cette manière, nous avons pu constater dans leur
production de mots clés, la mise en œuvre d'une pensée divergente par leur capacité de

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reformulation. Dans le même temps, nous avons observé la réussite ou l'échec dans la
tâche, ce qui renvoyait à l'évaluation de la pensée convergente.

2.4 Résultats de l'analyse des besoins

Les résultats de notre questionnaire fait état d’une faible métacognition de nos
participants vis à vis de la recherche d’information à l'aide d'un moteur de recherche. En
effet, nos sujets ont jugé plus pertinent l’usage de leur conscience politique ou de leur
sociabilité pour accomplir la tâche de recherche plutôt que leur mémoire ou même leurs
connaissances antérieures. Ceci pourrait expliquer pourquoi nous n'avons pas eu de
résultats probants lors des sollicitations de transfert analogique de stratégies lors de la
phase de l’analyse de besoins. À l'inverse, elles ont jugé pertinentes leur capacité de
flexibilité cognitive comme la créativité ou leur capacité à effectuer plusieurs tâches en
même temps, dont on sait pourtant qu'elles risquent de leur faire défaut avec le
vieillissement cognitif. Le principal résultat de notre analyse de besoins est donc que nos
participants ont fait montre d'une faible métacognition à l'égard de la recherche
d'information sur un moteur de recherche.

​2.5 Résultats de la tâche

Lors de la tâche de recherche d’information facile, nos participants ont eu tendance à


continuer leur recherche même si la solution/information cible était affichée à l'écran. On
peut expliquer cela par le ralentissement des processus attentionnels qui caractérise le
vieillissement. En tâche impossible, ils ont continué à rechercher avec la même stratégie
de départ sans essayer de l'ajuster et n'ont pas tenté de reformuler les mots clés initiaux,
ce qui témoigne de l’absence de mise en oeuvre d’une pensée divergente. Nos résultats
sont conformes avec les résultats de Chevalier & al ( 2015) et les difficultés qu’ils
rencontrent pour sortir d'impasses sont expliqués par un usage de stratégies non
adaptées et un manque de flexibilité.

2.6 Résultats de l’entretien semi-directif :

Nos participants sont dans l'ensemble plutôt satisfaits du moteur de recherche Google.
Certains d'entre eux recommandent quand même l’utilisation de tutoriels pour les aider
dans la recherche d’information et gagner du temps. Même si peu de participants ont
réussi à faire des analogies entre difficultés lors de la recherche d’information et difficultés
dans la vie quotidienne, l'un d'entre eux affirme qu’il rencontre ce genre de problèmes au
travail et pour remédier à ça, il fait appel à une autre personne qui maîtrise la tâche. “​Dans
le travail, si je ne maîtrise pas un outil je m’appuie sur des gens qui me montrent des
modèles qui sont déjà créés, je ne fais pas ce que je ne sais pas faire”.​ Un autre dit
préférer le format tablette et que lorsque les résultats de sa recherche avec Google sont
infructueux, il va « directement voir les dernières propositions que fait Google ou « met
des mots clés plus détaillés”.

Ce qui met en échec nos participants seniors, c’est un manque d'efficacité dans la
formulation/reformulation des mots clés. Soit ils n'ont pas du tout fait de reformulation, soit
ils mettent plus de détails au lieu d’utiliser des mots clés plus généraux pour s’approcher

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le plus du but de la recherche, dans les deux cas trahissant un manque de pensée
divergente et de créativité.

3. PROPOSITION DE SOLUTIONS : Le Tuteur métacognitif ​NAUTILUS.​


En raison des faibles capacités métacognitives enregistrées auprès de nos sujets, il
apparaîtrait pertinent de développer un assistant à la recherche d'information qui puisse
pallier ce déficit. Dans ce sens, nous avons réfléchi à un tuteur métacognitif, nommé
NAUTILUS (voir annexe 2), basé sur le modèle de Luckin et al (2014). NAUTILUS a pour
premier objectif de mesurer des variables cognitives comme la flexibilité et la mémoire
pour établir un profil cognitif et assister de la manière la plus pertinente la recherche
d'information.

Grâce à un diagnostic automatisé du comportement lors des recherches de nos


utilisateurs (temps passé, nombre de clics, nombre pages consultée, reformulation ou non
de mots clés.) il détecte lorsque la personne âgée à des difficultés et fait apparaître à
l'écran un avatar qui l'incite à demander de l'aide. Nous avons particulièrement fait
attention à ce que les messages incitatifs de notre tuteur métacognitif réduisent la menace
pour l'autonomie et la menace pour l'image des compétences qui peuvent être un frein à la
recherche d'aide (Mulet, Sakdavong et Huet, 2017). Si la personne demande de l'aide elle
est renvoyée vers une page qui propose à la fois des tutoriels (inspiré des réponses à
notre questionnaire) et un module de mise en situation dans leur vie quotidienne du
problème qu'elle ont rencontré lors de la recherche d’information

Les tutoriels présentent et recommandent l'utilisation de stratégies de recherche


adaptées aux difficultés des seniors comme par exemple leur dire qu'ouvrir plus de liens
hypertextes (Chevalier et al, 2015) ou que reformuler leurs mots-clés manière plus
générale rendrait leur recherche plus facile. Un module leur permettant de s'entraîner à
utiliser leurs habiletés en vocabulaire pour formuler de nouveaux mots clés est à leur
disposition (chevalier et al, 2015). De plus, pendant qu'ils s'entraînent, des messages
positifs sont diffusés pour renforcer leur sentiment d'auto-efficacité (Bandura, 1977)
comme par exemple :“​Vous disposez d’un vocabulaire très riche, pensez à l’utiliser en
​ nfin un tutoriel
reformulant vos mots clés, afin d’affiner les résultats de votre recherche”. E
vidéo, agirait comme une sorte de (pré)guidage attentionnel (Mayer, 2019) en expliquant
et en montrant à nos utilisateurs âgées où sont affichées les informations pertinentes et
donc où porter leur attention en priorité. Par exemple ce pourrait être une vidéo dans
laquelle sont mis en saillance les informations pertinentes (surlignées, entourées de
couleur) accompagnée d'un message audio ” ​avant de cliquer sur les liens-hypertextes,
regarder ce que Google vous propose d’une manière générale à droite, peut être que
l’information est déjà devant vous, ne perdez pas votre temps”.​

Le module de mise en situation du problème dans leur vie quotidienne pourrait


favoriser le transfert analogique de stratégie efficaces qu'ils utilisent déjà ailleurs vers leur
activité de recherche d'information. Ce module pourrait également proposer des objets
sources d'inspiration sous forme d'images ou d'intitulés relatifs aux mots clés qu'ils ont
rentré dans la barre de recherche. Cela pourrait permettre la modification de leur
représentation mentale du problème nécessaire en recherche d’information lorsqu'on est
face à une impasse et leur évoquer de nouveau mots clés plus adaptés.

Pour résumer, Nautilus favorise la métacognition en signifiant à l'utilisateur quand il a


des difficultés dans la recherche d’information. Ainsi, Le système pallie au manque

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d'identification de leurs difficultés mais permet également à l'utilisateur senior d'apprendre
à reconnaître les indices d'une difficulté (méta-connaissances) ce qui lui permettra de
mieux réguler son activité lors des prochaines recherches. En l'incitant à changer de
stratégie et en agrandissant son champ de recherche de solutions en faisant des
analogies avec sa vie quotidienne ou grâce à des objets sources d'inspiration, Nautilus
essaie de minimiser les problèmes de flexibilité mentale rencontrées par les personnes
âgées (Dommes, Chevalier & Rossetti, 2010). Aider les personnes âgées à changer de
stratégies et les aider à planifier la recherche d’information avec un moteur de recherche
leur permet de mieux faire face aux difficultés qu'ils rencontrent lors de cette activité
(Chevalier et al., 2015).

Notre tuteur favorise également l'apprentissage et l'acquisition de nouvelles


connaissances via les tutoriels. On a vu dans le modèle hyper-spécialisé de Sharit,
Hernandez, Czaja et pirolli (2008) que ces dernières jouent un grand dans la recherche
d’information à l'aide de moteur de recherche, qu'elles soient procédurales ou
déclaratives. On peut également faire l'hypothèse que l'apport de nouvelles
connaissances sur le fonctionnement des moteurs de recherche pourrait avoir un impact
positif sur l'anxiété informatique (Kubek, 1999), le sentiment de savoir (Nelson & Narens,
1990) et l'utilité perçue de nos utilisateurs seniors (melenhorst & Bouwhuis, 2004).

HENTATI, CANOVAS, CHANTEUX & LOS 13


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Annexes
Annexe 1​: procédure de recueil d'informations
TÂCHE QUESTIONNAIRE

PREMIÈRE ÉTAPE​ : pré-test, mise en situation de RI avec moteur de recherche

Google (raison écologique). Recherche facile, et difficile.

- Quel est la météo de Paris pour demain ? facile

- Comment appelle t'on une personne qui a peur de la foule ? difficile

Modalités d'enregistrement : verbalisation, commentaires, échecs/réussite

DEUXIÈME ÉTAPE​ : passation questionnaire

Âge :

​ omme ​⬜ ​Femme ​⬜ ​autre


Genre : ​⬜ H

Csp :

⬜ 0. Agriculteurs exploitants

⬜ 1. Salariés de l’agriculture

⬜ 2. Patrons de l’industrie et du commerce

⬜ 3. Professions libérales et cadres supérieurs

⬜ 4. Cadres moyens

⬜5. Employés

⬜ 6. Ouvriers

⬜ 7. Personnels de services

⬜ 8. Autres catégories

Diriez-vous que vous connaissez bien votre propre fonctionnement psychologique ?

Non 1 2 3 4 5 6 7 Oui

À quelle fréquence utilisez-vous les technologies informatiques pour rechercher de

l'information ?

⬜ J​ amais, ​⬜ ​Rarement, ​⬜ ​Parfois, ​⬜ ​Souvent, ​⬜ T


​ rès Souvent.

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Sur une échelle de 1 à 6, 1 étant faible et 6 élevée, quelle niveau de difficulté

rencontrez-vous durant cette tâche ?

123456

Vous sentez vous à l’aise avec l’usage d’internet ?

Pas du tout 1 2 3 4 5 6 Très à l'aise

Pensez vous que la technologie et Internet soient réservés aux “Jeunes”

Non 1 2 3 4 5 6 Oui

Dans la liste suivante, jugez l'importance des aptitudes qui vous sembleraient utiles

dans la recherche d’information :

1 2 3 4 5 6 Mémoire

1 2 3 4 5 6 Expérience d'Internet

1 2 3 4 5 6 Connaissances générales sur le thème

qu'on recherche

1 2 3 4 5 6 Sociabilité

1 2 3 4 5 6 Capacités visuelles

1 2 3 4 5 6 Capacités auditives

1 2 3 4 5 6 Conscience politique

1 2 3 4 5 6 Connaissances générales sur internet

(moteur de recherche)

1 2 3 4 5 6 Capacité à être multitâche

1 2 3 4 5 6 Créativité

1 2 3 4 5 6 Niveau de vocabulaire

1 2 3 4 5 6 Capacités motrices

Quel sont vos usage d’internet ?

​ ail
⬜ m

⬜ c​ ommunication famille/amis

⬜ r​ echerche info

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⬜ v​ idéo

​ usique
⬜ m

​ ap
⬜ m

⬜ c​ ulture G

⬜ J​ eux

​ ravail
⬜ T

TROISIÈME ÉTAPE​ : entretien semi-directif sur l'usage.

Questions importantes :

Quels sont les problèmes que vous rencontrez lorsque que vous êtes amenés à

effectuer une recherche d'information sur internet ?

Rencontrez vous ces problèmes dans d'autres tâches plus quotidiennes ? Si oui

quelles sont vos stratégies habituelles pour les résoudre ?

Comment ces stratégies/solutions pourraient-elles s'appliquer dans le cas de la

recherche d’info sur Internet ?

Voyez vous d’autre solution pour vous faciliter la recherche d'information ?

QUATRIÈME ÉTAPE​ : dernière mise en situation + observations stratégies.

Tâches faciles, difficiles, impossibles.

- Tâche facile quelle est la date de naissance de Charles Aznavour ?

- Tâche difficile : citer une molécule contrôlant les crises épileptiques

- Tâche impossible: Ce que le jour nous doit de “Musse”

+ question s'ils voient d’autre aide possible

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Annexe 2​: Exemple d'incitation à l'aide à la recherche par Nautilus
Adapté de Mulet, Sakdavong et Huet, 2017.

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