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Mon Seigneur et mon tout !


Seigneur, tu regardes jusqu‟au fond de mon cœur, et Tu sais tout de
moi : Tu sais si je m‟assieds ou si je me lève ; longtemps d‟avance Tu connais
mes intentions, Tu remarques si je suis dehors ou chez moi, Tu es au courant de
tout ce que je fais. Je n‟ai pas encore prononcé un seul mot, que Tu sais déjà
tout ce que je veux dire. Tu es derrière moi, devant aussi, Tu poses ta main sur
moi. Que tu me connaisses à ce point, c‟est trop merveilleux pour moi, et ça
dépasse tout ce que je peux comprendre.

Où pourrais-je aller loin de toi ? Où fuir loin de ta présence ? Si je monte au


ciel, tu es là ; si je me couche parmi les morts, t‟y voici. Si je m‟envole jusqu‟au
soleil levant, ou si je vais m‟établir ou soleil couchant, même là ta main me
saisit, ta main droite ne me lâche pas. Si je dis : « Que l‟obscurité
m‟engloutisse, qu‟autour de moi le jour se fasse nuit ! Pour toi l‟obscurité
devient lumière, et la nuit claire comme le jour, ténèbres ou lumière, pour toi
c‟est pareil. »

C‟est toi qui as créé ma personnalité, qui m‟a tissé dans le ventre de ma mère.
Seigneur, merci d‟avoir fait de mon corps une aussi grande merveille. Ce que tu
réalises est prodigieux, j‟en ai bien conscience. Mon corps n‟avait pas de secret
pour toi, quand tu me façonnais en cachette et me tissais dans le ventre de ma
mère. Quand j‟y étais encore informé, Tu me voyais ; dans ton livre Tu avais
déjà noté toutes les journées que tu prévoyais pour moi, sans qu‟aucune d‟elles
n‟ait pourtant commencé.

Qu‟il m‟est difficile de saisir tes projets, ô Dieu, il y en a tant ! Comment


pourrais-je les compter ? Il y en a plus que de grains de sable dans l‟Océan.
Même si j‟arrivais au bout de mon calcul, je n‟aurais pas fini de te comprendre.

O Dieu, Tu devrais supprimer les méchants et chasser loin de moi ces


meurtriers. Ils parlent de toi pour intriguer, et prononcent ton nom pour mentir.
J‟ai du dégout pour ceux qui te détestent. Ma haine pour eux est totale, ils sont
pour moi des ennemis personnels.

O Dieu, regarde jusqu‟au fond de mon cœur, et sache tout de moi ? Mets-moi à
l‟épreuve, reconnais mes préoccupations profondes. Vois bien que je n‟ai pas
adoré de faux dieux, et conduis-moi sur le chemin qui a toujours été le tien.
Amen ! (Ps 139)

« L’éducation chrétienne des enfants est le meilleur apostolat choisi »


Auteur : Ya Kaggwa Paul NGALAMULUME
Contact : +243 815758998 - 904803112
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Introduction

Dans ce manuel et recueil de formation des Kizito-Anuarite, nous Equipe


Technique Kaggwa-Meka donnons un détail bien spécifique et simple de nos
leçons.

Précisément, l‟Equipe Technique Kaggwa-Meka transmet aux Kizito et Anuarite


la formation religieuse et spirituelle.

Parlant de la formation religieuse, nous entendrons bien évidemment la religion


et la doctrine Catholiques. Et concernant la formation spirituelle, nous dirons
sur la prière d‟une manière générale et des prières usuelles du chrétien d‟une
manière particulière. Ajoutant aussi les prières des Kizito et Anuarite.

Essentiellement, dans le souci de former les enfants à devenir des hommes


SELON LE CŒUR DE JESUS-CHRIST notre idéal principal, en insistant sur
l‟aspect-sacrifice de toute vie chrétienne ; conformément à notre cadre
initiatique qui est : "le Martyre".

Notons ici que ce recueil est conçu aussi pour nous encadreurs car, " qui
enseigne, s‟enseigne" dit-on.

Que vivent les Kizito-Anuarite et que le nom de notre père céleste soit sanctifié
et glorifié.

Bon Apostolat !

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1ère Leçon : LA BIBLE (2ième Voyage)


I. ORIGINE & DEFINITION

La première traduction et collection de la bible fut faite par Saint


Jérôme STRIDON en 1546

La bible vient du mot grec « ta biblia » qui veut dire « LES LIVRES ».

D‟où la bible est l‟ensemble des livres saints. Elle est le livre de la parole de
Dieu. Elle est sainte parce qu‟elle est inspirée de l‟Esprit Saint.

Elle compte 74 livres : de « Genèse » à « l‟apocalypse ». Et est divisée en deux


grandes parties qui sont : l’ancien testament et le nouveau testament.

Le mot testament signifie « pacte » ou « alliance ».

II. PARTIES DE LA BIBLE


1. Ancien testament

L‟ancien testament est l‟ensemble de livres qui nous relatent l‟histoire du


peuple de Dieu, Israël, avant la venue du Christ.

Il comprend 47 livres (Genèse à Malachie) est subdivisé en 5 catégories :

 Loi (pentateuque): Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome


 Historiques : Josué, Juges, Ruth, Samuel 1&2, Rois 1&2, Chroniques
1&2, Esdras, Néhémie, Tobie, Judith, Esther, Maccabées 1&2
 Poétiques & Sagesses : Job, Psaumes, Proverbes, Ecclésiaste (Ou
Qohélet), Cantique des Cantiques, Sagesse, Ecclésiastique.
 Prophétiques : Isaïe, Jérémie, Lamentations, Baruch, Ezéchiel, Daniel,
Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habaquq, Sophonie,
Aggée, Zacharie, Malachie

Ici, Dieu nous parlait par les prophètes.

Les prophètes suivants n‟ont point écrit : Eli, Elisé et Nathan.


Les protestants comptent pour leur part 39 livres, les 8 autres livres ne
sont pas canoniques pour eux (non inspirés) ; ils les appellent

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« Apocryphes », alors que nous les appelons « Deutérocanoniques ». il


s‟agit des livres suivant : Judith, Tobie, I Maccabées, II Maccabées,
Sagesse, Siracide (ou Ecclésiastique), Baruch et Lettre de Jérémie.
2. Nouveau testament

Le nouveau testament nous rapporte la vie et les paroles de Jésus-Christ


(les évangiles), les débuts de l‟Eglise, les lettres des apôtres aux premières
communautés chrétiennes. La période dite du nouveau testament commence à la
« naissance » (avec sa préparation) de Jésus-Christ.

Il comprend 27 livres reparti en 4 catégories :

 Evangile : selon Saint Matthieu, Saint Luc, Saint Marc et Saint Jean
 Histoire (Acte des apôtres)
 Epitres ou lettres : Romains, Corinthiens 1&2, Galates, Ephésiens,
Philippiens, Colossiens, Thessaloniciens 1&2, Timothée 1&2, Tite,
Philémon, Hébreux, Jacques, Pierre 1&2, Jean 1,2 &3, Jude
 Révélation (Apocalypse)

Nous n‟avons qu‟un seul évangile qui est de Jésus-Christ, mais écrit par 4
évangélistes.
Les évangiles « SYNOPTIQUES » sont des évangiles qui parlent des
mêmes faits. Ils sont au nombre de 3 : Matthieu, Marc et Luc.

III. VERSION DES BIBLES

Il existe plusieurs versions, voici quelques une :

 Jérusalem
 T.O.B
 Louis Second, etc.

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2ième Leçon : LA PRIERE DU CHAPELET (3ième Voyage)


I. Le Chapelet
1. HISTORIQUE (ORIGINE) & DEFINITION

En l‟an, 1214, la Vierge Marie fonda l‟Ordre du Rosaire, « Rosa Mystica


». Dans l‟ouvrage de Saint Louis Grignon de Montfort « Le Secret du Rosaire »,
il décrit l‟origine et la pratique du chapelet comme cela a été communiqué à
Saint Dominique (1170-1221) par la Vierge Marie en l‟an 1214. Montfort, dans
son ouvrage, appelle les grains du chapelet des « Roses ». Le Chapelet est donc
composé d’une croix et de roses.
Une des significations du mot « rosaire » est : couronne de roses. Celui qui
récite le chapelet tisse une couronne de roses sur la tête de Notre Seigneur Jésus
Christ.
Un chapelet signifie "un petit chapeau, au sens de couronne". La couronne dont
on ornait, au moyen âge, les statuts de la Vierge, était confectionnée des roses.

Mystères du chapelet
Les 4 grands Mystères sont divisés en 20 petits mystères :
1. Mystères Joyeux : Lundi & Mercredi
• Annonciation (Lc 1, 26-38)
• Visitation (Lc 1, 39-56)
• Nativité à Bethléem (Lc 2, 1-20)
• Présentation de Jésus au Temple (Circoncision) (Lc 2, 21-38)
• Jésus retrouvé au Temple à 12 ans (Lc 2, 41-52)
2. Mystères Douloureux : Mardi & Vendredi
• Agonie au Jardin des Oliviers (Lc 22, 39-46 ; Mc 14, 32-42)
• Flagellation (Jn 19, 1-3)
• Couronnement d‟épines (Mt 27, 27-31)
• Jésus porte sa croix (Mc 15, 20-22 ; Lc 23, 26-34)
• mort du Christ sur la croix(Crucifixion). (Mt 27, 45-56 ; Jn 19, 28-30)
3. Mystères Glorieux : Samedi & Dimanche
• Résurrection (Mt 28, 1-8 ; Jn 20, 1-10)
• Ascension (Mc 16, 19-20 ; Lc 24, 50-53 ; Ac 1, 6-11)
• Pentecôte (Ac 2, 1-13)
• Assomption de Marie (Ap 12, 14-16)
• Couronnement de Marie au Ciel (Ap 12, 1-3)
4. Mystères Lumineux : Jeudi
Ces mystères furent ajoutés par le Pape Jean-Paul II en 2003, parce que
Jésus-Christ est la lumière du monde (Jn 8,12).

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 Baptême de Jésus (Mt 3,13-17)


 Noces de Cana (Jn 2,1-11)
 Annonce du royaume de Dieu (Mc 1, 14-15)
 Transfiguration (Lc 9, 28-35)
 Institution de l‟Eucharistie (Mc 14, 22-24)

II. La prière du chapelet


Comment l‟utiliser ?

Après chaque mystère on fait la prière suivante : O mon Jésus, pardonne-nous


du feu de l’enfer, conduisez toutes les âmes au ciel, surtout ceux qui ont plus
besoin de votre miséricorde.

 Marie reine de la paix priez pour nous.

III. Type des chapelets

Ils sont multiples, voici quelques-uns :

 Rosaire
 Chapelet de la Sainte Vierge
 Chapelet de 5 plaies
 Chapelet de l‟immaculée conception
 Chapelet du calvaire

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 Chapelet Sainte Rita


 Chapelet de l‟enfant Jésus, etc.

3ième Leçon : QUESTIONNAIRE SUR LA VIE DE JESUS (4ième Voyage)

1. Qui est Jésus ? R) Il est le fils de Dieu qui est venu dans le monde pour nous
sauver et il fait partir de la sainte trinité. Cfr. : Jn 3,16 ; Jn 10, 33 ; Mt
16,14 ; Lc 1,32
2. Où est-il né ? Qui est sa mère ? R) A Bethleem dans une crèche et sa mère
est la sainte vierge Marie. Cfr. : Lc 2, 2-7
3. Comment est-il né ? Qui est son père adoptif ? R) IL est né à l‟aide de
l‟Esprit Saint et son père adoptif est Saint Joseph. Cfr. : Lc 3, 23 ; Lc 1, 35 ;
Lc 1, 22 ; Lc 3, 1-20
4. Pour quelle raison Marie et Joseph voyageaient-ils de Nazareth (en Galilée)
à Bethleem (en Judée) ? R) c‟était pour le recensement. Cfr. : Lc 2, 1-20
5. Pourquoi Jésus devait-il naitre dans une étable ? R) Pour montrer l‟humilité.
Cfr. : 1Co 10, 11 ; 1Tim 6, 16 ; Es 40, 28 ; 1P 5, 5
6. Qu‟ont fait les parents de Jésus 40 jours après la naissance de leur enfant ?
R) Ils l‟ont présenté au temple chez le prophète Siméon et la prophétesse
Anne. Cfr. : Lc 2, 22-38
7. A 12 ans, Jésus est resté 3 jours au temple alors que ses parents le
cherchaient. Que faisait-il pendant ce temps ? Avait-il bien agit ? Quelle fut
sa réponse à ses parents ? R) IL parlait avec les docteurs de la bible, écoutait
et interrogeait les grands prêtres ; oui ! ; « pourquoi me cherchiez-vous ? Ne
saviez-vous pas que je dois être dans la maison de mon père ? Cfr. : Lc 2,
41-52 ; Lc 2, 49
8. A quel âge et par qui fut-il baptisé ? R) A 30 ans par Jean Baptiste. Cfr. : Mt
3, 13-17
9. Qu‟est-il arrivé ce jour-là ? R) L‟Esprit Saint descendant sur lui sous forme
d‟une colombe… Cfr. : Mt 3, 13-17 ; Lc 3, 21-22
10.Donnez les noms de douze disciples de Jésus ? R) Simon Pierre, André,
Jacques fils de Zébédée, Jean, Philippe, Barthélemy, Thomas, Matthieu,
Jacques fil d‟Alphée, Thaddée, Simon le cananite et Judas Iscariote. Cfr. :
Mt 10,2-4 ; Lc 6, 12-16 ; Mc 3, 16-19
11.Jésus est passé en faisant du bien aux hommes. Pouvez-vous en citer
quelques exemples ? R) Noces de Cana (l‟eau en vin), nourrit une foule avec

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2 pains et 5 poissons,… Cfr. : Jn2, 1-11 ; Mc 1, 21-28 ; Mc 6, 30-44 ; Mt 14,


13-21 ; Jn 4, 46-54
12.Qui a livré Jésus ? R) Judas Iscariote. Cfr. : Mt 10, 4 ; Mt 27, 14-16 ; Mc 3,
19
13.Qui était l‟empereur romain à la mort de Jésus ? Qui était le gouverneur
(tétrarque en Galilée) à cette époque ? Qui eurent soin de juger Jésus ?
Pouvez-vous relater brièvement ces événements ? R) Empereur Tiber,
gouverneur Hérode, jugement de Caïphe, Pilate et Hérode. Cfr. : Mt14, 1 ;
Mt 27, 1-26
14.Jésus est-il vaincu par la mort ? R) Non car il est ressuscité d‟entre les
morts. Cfr. : Jn 14, 1-4 ; Jn 20,1-10
15.Qu‟est-ce que l‟ascension du seigneur ? R) C‟est le retour glorieux du
seigneur vers le père au ciel ; c‟est la montée du christ au ciel. Cfr. : Ac 1,
6-11

4ièmeLeçon : L’EGLISE (4ième Voyage)

I. Etymologie et Définition
Le mot « Eglise » vient du Hébreux ek-kalein (ekklesia en Grec) qui veut dire :
 Appeler dehors (Convocation) : c‟est-à-dire être appelé hors du monde
pour être saint dans le Christ lui-même, pour être le propre corps du Christ
sur la terre ; le prolongement de l‟incarnation ;
 Assemblée (pas n‟importe quelle assemblée, assemblée de ceux qui
croient en Jésus-Christ)

L‟Eglise est :
 L‟assemblée de tous ceux qui croient en Jésus-Christ ;
 Le corps mystique du Christ animé par l‟Esprit Saint ;
 Le peuple de Dieu ;

II. Fondement et Naissance de l’Eglise

L‟Eglise est fondée sur 3 paroles de Jésus-Christ :


- « Eh bien ! Moi je te dis : tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon
Eglise,… »
(Mt 16,18)

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- Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux et ce que tu
délieras sera délié (Mt 16,19)
- Pais mes brebis (Jn 21, 15-17)
L‟Eglise est donc fondée par Jésus-Christ et est née le Jour de la Pentecôte.
Cfr. : Ac 2,1-13

III. Caractéristiques

L‟Eglise a deux caractéristiques qui sont : la visibilité et l‟invisibilité de


l‟Eglise.
L‟Eglise est Visible car elle est le peuple de Dieu et Invisible parce qu‟elle est le
corps mystique du Christ. Comme l‟Homme est visible par son corps et invisible
par son âme, il en est de même pour le Christ et pour l‟Eglise. Dans l‟Eglise
Visible il y a la rencontre personnelle avec Jésus-Christ à travers la parole et les
sacrements. Et cela nous pousse à accéder dans l‟Eglise Invisible par la foi car
notre âme est bien nourrie, afin de nous associer avec ceux qui constituent le
corps mystique (Anges et Saints) pour bien adorer notre Seigneur.

IV. Attributs de l’Eglise

L‟Eglise a 4 attributs fondamentaux qui sont : l‟Unité, la Sainteté, la


Catholicité et l‟Apostolat.
On dira donc que l‟Eglise est Une, Sainte, Catholique et Apostolique.

1°) L‟Unité de l‟Eglise

L‟Eglise est « Une » parce que le Christ sa tête est « Un ». L‟écriture


nous dit que l‟Eglise est Une parce qu‟elle a « un seul Seigneur, une seule foi et
un seul baptême ». (Ephésiens 4,5)

L‟Eglise est également Une dans la charité car le commandement essentiel de


son Seigneur est la charité (Jn 15,9-12), car Dieu est amour (1 Jn 4,16).

Donc dessus tout, l‟amour fait l‟unité dans la perfection (Col 3,14). Mais l‟unité
de l‟Eglise est assurée aussi par les liens visibles de communions :

- La profession d‟une seule foi reçue des apôtres ;


- La célébration commune du culte divin, surtout des sacrements ;

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- La succession apostolique par le sacrement de l‟ordre.

2°) La Sainteté de l‟Eglise

La tête de l‟Eglise, le Christ est parfaitement Saint. Dieu étant le Saint


par l‟Excellence, va se constituer un peuple Saint. Cette sainteté est obtenue par
le sacrifice du Christ sur la croix ; c‟est ainsi que la sainteté de l‟Eglise réside
aussi dans le pouvoir de sanctification que Dieu exerce malgré le caractère
pécheur de l‟Homme.
C‟est pour cela que Saint Paul Apôtre appelle tout Chrétien Saint. (Ephésiens
1,1 ; Rm 1,7)

3°) La Catholicité de l‟Eglise


Le mot Catholique veut dire « Universel », « Un » en « Plusieurs »,
comme l‟univers lui-même.
De même que l‟Eglise est Une parce que le Christ sa tête est Un, de même elle
est Universelle parce que le Christ est Universel. Elle est Catholique parce qu‟en
elle le Christ est présent ; là où est le Christ Jésus, là est l‟Eglise Catholique.
L‟Eglise est Catholique parce qu‟elle est envoyée en mission par le Christ à
l‟universalité du genre humain (Mt 28, 18-20). Et elle est répandue dans le
monde entier même dans le coin les plus reculés.

4°) L‟Apostolat de l‟Eglise


L‟Eglise est apostolique :
- En raison de sa mission, de son apostolat en vue d‟évangéliser (prêcher
l‟Evangile)
- Parce qu‟elle a pour fondation les apôtres (Ac 2,1-13 ; Ephésiens 20), qui
ont ordonné leurs successeurs (Evêques) comme le Christ les a ordonnés.
« Les Evêques, en vertu de l‟institution divine, succèdent aux apôtres, comme
pasteur de l‟Eglise, en sorte que, qui les écoute, écoute le Christ, qui les rejettes,
rejette le Christ ». (Luc 10,19)
 N.B : - On ne peut jamais parler de l‟Eglise sans les 4 attributs fondamentaux
cités ci-haut ;
- Eglise avec « E » majuscule signifie l‟ensemble de toutes les églises
tandis que église avec « é » minuscule signifie une seule église.
- L‟Eglise est dirigée par le Pape et les Evêques

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- L‟Eglise a 3 fonctions qui sont : l‟enseignement (prophétique), les


sacrements (charge sacerdotale) et l‟autorité apostolique (royale).
- L‟Eglise est forte et puissante parce qu‟il y a l‟obéissance de l‟autorité
hiérarchique (Pape et Evêques)
- L‟Eglise est l‟incarnation de l‟amour de Dieu aux hommes, raison pour
laquelle, les apôtres prouvaient cet amour du prochain et aux démunies,
la raison d‟être de la Caritas… L‟Eglise primitive en est l‟exemple
pertinent. (Actes 4, 32-37)

5ième Leçon : COMMENT LIRE LA BIBLE (2ième Voyage)

Toute lecture biblique, dans la fois, doit tenir compte, notamment, des
préalables ci-dessous :

 Lire un texte en dehors de son contexte est un prétexte (principe de lecture


de tout texte) ;
 La Bible n‟est ni un livre de science naturelle, ni un livre d‟histoire
universelle, ni un cours systématique de religion ou de morale, ni non
plus, et surtout pas ! un livre de magie. Elle est un livre sacré dont
l‟enseignement est essentiellement religieux ; c‟est-à-dire révèle l‟histoire
de l‟alliance entre Dieu et l‟homme.
 La vérité divine est révélée, que contiennent et présentent les livres de la
Sainte Ecriture, y a été consignée sous l‟inspiration de l‟Esprit Saint (Jn
20, 31 ; Tim 3,16). En ce sens, la Bible est exempté de toute erreur. Car
Dieu étant la vérité Suprême ne peut pas être l‟Auteur d‟une erreur. Aussi,
faut-il noter que la Sainte Ecriture doit être lue et interprétée à la lumière
du même Esprit qui la fit rédiger.
 Pour les chrétiens, lire la Bible, c‟est d‟abord prendre conscience que l‟on
fait partie d‟une communauté dont les origines remontent à Jésus lui-
même. C‟est aussi une recherche personnelle où chacun est invité par le
message biblique à le vivre et à le manifester aux autres par la vie. Enfin,
c‟est découvrir en nous-mêmes les aspirations profondes que nous portons
en nous et auxquelles la parole de Dieu répond.

A la lumière de ce qui précède, voici quelques conseils pour la bible :

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- Relire chez soi le passage biblique entendu à la messe quotidienne


(ou dominicale)
- Lire la Bible à la suite, peu à peu, un passage, un chapitre de temps
à autre, quand l‟on en a le loisir.
- Etudier attentivement un thème : Royaume de Dieu, amour,
espérance, alliance, sauveur, lumière, etc.*
- Enfin, il y a la lecture scientifique de la Bible pour les spécialistes.
N.B : Etant donné que la Bible est inspirée de l‟Esprit Saint, priez au
commencement et à la fin de la lecture de la Bible, afin de la comprend selon
l‟Esprit Divin.

6ième Leçon : LA MESSE OU CELEBRETION DE LA PAROLE & DE


L’EUCHARISTIE(3ième Voyage)

I. ETYMOLOGIE & DEFINITION

Le mot messe vient du latin « missa » qui signifie « renvoi » ou


« mission ».
La messe est la prière de l‟Eglise par l‟excellence. Parce que dans la messe nous
nous rencontrons personnellement avec le Christ à travers l‟Eucharistie (La
présence authentique du Christ).

II. DEROULEMENT DE LA MESSE

La messe est divisée en deux grandes parties : la célébration de la parole


et de l‟eucharistie.

Les deux grands temps forts dans la célébration de la messe, celui de


la Parole et celui de l'eucharistie, sont intimement liés et constituent un seul et
même acte du culte : la table dressée pour nous dans l'eucharistie est à la fois
celle de la Parole de Dieu et celle du corps du Seigneur.
Autour de l'autel, ou à côté, une croix et des cierges. Cette Pâques qui est ainsi
représenté : le Christ mort sur la croix est ressuscité, vivant comme la flamme.
Avant de retourner à son Père, le Christ a laissé à son Église le mémorial de son
sacrifice. "Approchez-vous de lui, déclare saint Pierre, il est la pierre vivante,
rejetée par les hommes, mais choisie, précieuse aux yeux de Dieu..." (1P 2, 4-5).

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CELEBRATION DE LA PAROLE

C‟est la première partie de la messe. Elle se déroule de la manière suivante :

1. Accueil par le prêtre

 L'entrée
La messe commence dans les chants, afin de réunir l'assemblée par une
prière commune, de faire corps. C'est un acte liturgique essentiellement
communautaire auquel chacun participe pour former l'assemblée eucharistique.

 L'accueil par le prêtre


 L'entrée des ministres ordonnés
Le rôle du "président", ministre ("serviteur") ordonné, évêque ou prêtre,
est le signe de la présence du Christ à son Église, présence personnelle. Il entre
au milieu de cette assemblée soudée par le chant. Par lui, le Christ se rend
présent à ceux qui sont là.

 La vénération de l'autel
Après avoir traversé l'assemblée, le prêtre monte à l'autel et le vénère.
C'est son premier geste, avant d'adresser aux fidèles la moindre parole. Pourquoi
? Parce que l'autel, tombeau des martyrs dans les premières communautés
chrétiennes, rappelant le sacrifice de leur vie dans l'attente de la Résurrection,
est en même temps le signe du Christ.
Ce geste de vénération, parfois accompagné d'encensement, signifie que tout est
référé au Christ, lui l'autel, le prêtre et la victime. Par ce baiser; le prêtre exprime
son adhésion au mystère de Dieu. Le fait que le prêtre, et non le diacre, mette
habituellement les mains sur l'autel en l'embrassant manifeste son pouvoir d'agir
sacramentellement sur lui par son sacerdoce, dans l'offrande du sacrifice.

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 L'accueil
Après seulement, le prêtre prend la parole et salue l'assemblée: "Au nom
du Père et du Fils et du Saint-Esprit."
Le signe de croix, pratique chrétienne primitive, exprime notre première
profession de foi dans le mystère de Dieu. L'instrument de supplice de Jésus est
devenu le symbole de la Rédemption, signe parfait de l'amour de Dieu pour nous
et de l'amour de son Fils incarné. L'omniprésence de la croix relève d'un regard
pascal, fasciné par le réalisme de l'amour qui nous sauve, non en éliminant la
souffrance et la mort, mais en les transfigurant par le mystère pascal.
L‟assemblée adhère en répondant "Amen", puis le célébrant poursuit : "Le
Seigneur soit avec vous."
C'est la bénédiction par excellence, l'expression "condensée" de l'Alliance de
Dieu avec son peuple. Pensons à la Parole de l'ange à Marie : "Le Seigneur est
avec toi." C'est aussi la promesse du Christ à ses apôtres : "Je suis avec vous
jusqu'à la fin des temps." A ce moment-là, le prêtre parle au nom du Christ, il ne
dit pas : "avec nous", mais "avec vous".
Les premières phrases prononcées par le prêtre situent la messe à son vrai
niveau : elle est le rendez-vous de Dieu. Nous sommes là au nom des trois
personnes de la Trinité.

2. La préparation pénitentielle
 La préparation pénitentielle et l'acte pénitentiel
"Préparons-nous à la célébration de l'eucharistie en reconnaissant que
nous sommes pécheurs." Dès que le prêtre a salué les participants, il les invite à
se reconnaitre pécheurs ; le virage peut paraitre un peu sec ! C'est que "Celui qui
nous a appelés est saint" (1 P 1, 15). Aussi, cette démarche nous remet-elle à
notre place exacte : nous appartenons à un peuple de pécheurs, mais sanctifiés
par le Christ.
Depuis l'entrée dans l'église, il est question du baptême : l'eau dans la cuve de
l'entrée, le signe de la croix. La mission du baptisé est d'aimer Dieu, mission que
nous avons bien du mal à remplir au fil de nos journées. C'est pourquoi nous
reconnaissons que nous avons péché, c'est-à-dire manqué à l'appel de notre
baptême. Reconnaître son péché n'a de sens que parce que nous le faisons en
présence d'un Dieu qui n'est qu'amour et miséricorde.
Après le "je confesse à Dieu", le prêtre conclut en invoquant le pardon de Dieu,
en disant "nous", car il s'inclut parmi les pécheurs: "Que Dieu tout-puissant nous
fasse miséricorde; qu'il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie

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éternelle", suivant le pouvoir que le Christ a donné aux apôtres (Mt 16, 19 et Jn
20, 22-23).

Suit une prière de supplication : le Kyrie. Petite litanie entre le célébrant et


l'assemblée, conservée depuis les premiers temps de l'Église, le Kyrie nous
rappelle que notre liturgie est le fruit de toute une tradition transmise de siècle
en siècle. Le terme grec, "Kyrie", est le témoin privilégié de la langue dans
laquelle a été rédigé le Nouveau Testament, et prouve la continuité et la
catholicité de l'Église à travers les générations. Après avoir reçu la miséricorde
de Dieu, l'assemblée chante la gloire de Dieu.

 Le Gloria, hymne d'action de grâce


C'est une très ancienne prière du IIIème - IVème siècle qui était chantée
ou récitée le matin pour saluer le jour nouveau. Ses premiers mots nous font
penser à Noël: ils reprennent le message des anges aux bergers dans cette nuit
bienheureuse. Dans la suite du texte, nous énumérons les titres de Dieu : Toi
seul est saint, Toi seul est Seigneur. Ici, nous ne demandons rien à Dieu : nous
lui rendons grâce.
Nous chantons le Gloria tous les dimanches, sauf les dimanches "violets", pour
mieux le redécouvrir au temps de Noël et à Pâques.

L'oraison
Après le Gloria, le prêtre reprend la parole pour clôturer la première partie
de la célébration : "Prions le Seigneur". Les jours de fête, il rappelle pourquoi
nous nous réjouissons. Cette oraison est adressée au Père, au nom du Christ,
dans l'Esprit-Saint. C'est une prière trinitaire. Et nous répondons: "Amen".

3. Les lectures et l’Evangile


Commence alors la liturgie de la Parole proprement dite. "Toute Écriture
est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, réfuter; redresser; former à la justice
: ainsi l'homme de Dieu se trouve-t-il accompli, équipé pour toute œuvre bonne"
(2 Tm 3,16-17).
Nous recevons la Parole de Dieu dans l'Écriture, Ancien et Nouveau Testaments.
Le Nouveau éclaire l'Ancien ; l'Ancien donne des racines au Nouveau. Les Juifs
aussi, déjà au temps de Jésus, se réunissaient à la synagogue le jour du Shabbat,
pour méditer la Parole de Dieu (cf. Lc 4, 16), une Parole "vivante, efficace et
plus acérée qu'aucun glaive à deux tranchants" (He 4,12).
A ce moment de l'eucharistie, le lieu principal de l'action est l'ambon, pupitre sur
lequel est posé le Livre. La messe du dimanche comporte trois lectures et un
psaume.

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La première lecture
Elle est tirée le plus souvent de l'Ancien Testament, en vue de préparer la
lecture de l'Évangile du jour, car le Christ l'a dit :
"N'allez pas croire que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas
venu abolir, mais accomplir" (Mt 5,17). Dans le temps de l'Avent, nous lisons,
par exemple, les livres des Prophètes qui ont annoncé la venue du Messie.
Pourquoi lire l'Ancien Testament ? Parce que Dieu ne s'est pas révélé d'un coup,
mais pendant des années, d'Abraham à Jésus. Nous mettons nos pas dans ceux
de nos aînés qui ont cru en la venue Christ.

Un moment de l‟année fait exception : le temps pascal (de Pâque à la Pentecôte),


pendant lequel nous lisons les Actes des apôtres qui racontent les premiers
temps de l‟Eglise, comment les apôtres ont annoncé la Bonne Nouvelle du
Ressuscité.

 Le psaume
Chants de l‟Ancien Testament, les psaumes nous permettent de prier et de
méditer. Ils sont le type même de la réponse de l'homme à Dieu dans tous les
registres de l'humain. Ils font résonner la joie et la tristesse, la crainte ou le
désespoir, le désir ou le refus, la délectation comme la colère. Ils offrent toutes
les nuances et combinaisons des sentiments humains. Les psaumes sont les
chants de l‟homme face à son Dieu, chants que lui-même nous inspire pour lui
répondre. Depuis que Jésus les a priés, les psaumes trouvent une nouvelle
profondeur : ils sont les chants du Fils à son Père.

 La deuxième lecture
Elle est toujours issue du Nouveau Testament, des lettres des apôtres
Pierre, Jacques, Jude et surtout de Paul, ainsi que de l‟Apocalypse.

 L’Evangile
Voici le moment le plus solennel de la liturgie de la Parole. Il ne s‟agit
plus seulement de la Parole de Dieu écrite, mais de la Parole de Dieu faite chair
réellement. De ce fait, l‟assemblée se lève, car se lever, c‟est se redresser tel le
paralysé grabataire remis sur ses pieds par Jésus (Lc 5,25). C‟est aussi l‟attitude
du Christ ressuscité. Nous saluons cette parole par l‟Alléluia.
C‟est au ministre ordonné (évêque, prêtre, diacre) que revient la proclamation de
l‟Evangile. Configuré au Christ-Tête par le sacrement de l‟ordre, il atteste
devant l‟assemblée que cette Parole n‟est pas ordinaire, mais que, par sa voix, le
Christ vivant parle à son Eglise.

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D‟où les signes de vénération adressés à l‟évangéliaire :


 l‟encensement,
 le baiser,

Les deux acclamations qui, dans un raccourci saisissant, accompagnent la


présentation de l'Évangile : "Gloire à toi, Seigneur" et la reconnaissance finale
"Louange à toi, Seigneur Jésus".

Et nous traçons trois croix sur nous : sur notre front pour que la Parole vienne
nourrir notre intelligence, sur notre bouche pour que nous apportions la Parole
aux autres et sur notre cœur afin que nous laissions la Parole l‟envahir.
Après l‟écoute des trois lectures, le deuxième temps de la liturgie de la Parole se
déroule selon trois mouvements :

 l‟homélie du prêtre,
 la profession de foi,
 la prière des fidèles.

a. L’homélie
Elle fait corps avec la proclamation de l‟Evangile. C‟est vraiment un acte
du Christ qui, par la bouche du prêtre, rend présente sa Parole. La mission qui
est alors confiée à ce dernier lui commande de rendre actuelle et accessible à
l‟assemblée la Parole du Christ. Dès lors, ce serait faire erreur que de juger un
prédicateur par "il parle bien" ou "il parle mal". Nous qui écoutons, cherchons-
nous à entendre Dieu par son prêtre ? Notre acte de foi importe autant que celui
du prêtre ; ce n‟est pas lui qui change le cœur des fidèles, mais l‟Esprit-Saint
auquel chacun doit être disponible.

b. La profession de foi de l’Eglise


L‟assemblée récite le Credo ("Je crois", en latin), sous la forme du
Symbole de Nicée ou du Symbole des apôtres. Réciter le Credo est un signe de
reconnaissance de la foi de tous les chrétiens depuis les débuts de l‟Eglise. C‟est
aussi faire mémoire de notre baptême, moment où nous avons affirmé notre foi,
et surtout c‟est exprimer l‟unité de l‟Eglise fondée sur ce sacrement qui fait d‟un
homme un autre Christ, "oint".

c. La prière des fidèles


La prière de l‟assemblée s‟élargit à la mesure de l‟Eglise universelle, d‟où
son nom de prière universelle. Elle est prononcée par les fidèles qui remplissent

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alors leur fonction sacerdotale en intercédant pour tous les hommes. Elle conclut
la liturgie de la Parole et introduit la liturgie eucharistique.
N.B : Les jours ordinaires de la semaine, l‟Eglise nous propose deux lectures : la
première est tirée de l‟Ancien testament, des Actes des Apôtres, de l‟Apocalypse
ou des Epitres des Apôtres ; la seconde est un passage de l‟Evangile. Les
dimanches et les jours de fête, on prévoit trois lectures : la première est
généralement tirée de l‟Ancien Testament, la seconde d‟un livre du Nouveau
Testament en dehors des Evangiles, la troisième est un passage de l'Evangile.

CELEBRATION DE L’EUCHARISTIE
C‟est la seconde et dernière partie de la messe. Eucharistie signifie « Action de
grâce ».

4. La prière eucharistique
L'Église se nourrit aux deux tables de la Parole et de l'eucharistie. C'est
dans la Parole que nous trouvons le sens de ce que nous réalisons quand nous
faisons l'eucharistie. A ce moment de la célébration, notre regard se tourne vers
l'autel.
a. La présentation des dons
Le prêtre présente à Dieu le pain et le vin ; les deux sont nécessaires au sacrifice
du Christ. Le pain est le symbole de toute nourriture ; en l'offrant à Dieu, nous le
remercions de pourvoir à notre subsistance. La liturgie juive utilise déjà le pain
et à chaque Shabbat, le père de famille prononce une bénédiction sur le vin, le
jour et le pain. Le vin, quant à lui, est un don excellent annoncé par Isaïe pour le
festin que le Seigneur prépare à tous les peuples (Is 25, 6). Le Christ promet lui
aussi le vin nouveau que ses disciples boiront dans le Royaume de son Père. Le
jour de la Cène, Jésus a choisi ces deux aliments, fruits de l‟activité commune de
Dieu et de l‟homme : celui-ci est appelé à collaborer avec le Créateur pour la
mise en valeur de la terre (Gn 2, 15).
Avant de présenter à Dieu le pain et le vin, le prêtre verse quelques gouttes
d‟eau dans le calice, selon une coutume juive et grecque. C‟est ainsi qu‟a
procédé Jésus à la dernière Cène. S‟ajoutent le symbolisme de l‟union de notre
humanité à la divinité de celui qui a pris notre humanité, et celui du sang et de
l'eau jaillie du côté du Christ crucifié.
Le prêtre s'approche avec humilité et confiance du sacrement de l'eucharistie. Il
s'incline, demandant à Dieu d'accepter ce sacrifice, se lave les mains en

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prononçant des paroles tirées du Miserere, le grand psaume de la miséricorde


(Ps 50, 4).
Au terme de la préparation des offrandes, l'assemblée répond au prêtre qui
l‟invitait à prier au moment d'offrir le sacrifice de toute l‟Église : "Pour la gloire
de Dieu et le salut du monde". Ce sont les deux finalités de l'eucharistie. Il
prononce ensuite la prière sur les offrandes qui conclut la présentation des dons.
Pourquoi la quête intervient-elle à ce moment de la messe ? Elle n‟est pas une
sorte d‟impôt, mais le gage de l‟amour fraternel. La participation des fidèles à la
vie matérielle de l‟Eglise, participation que sollicitait déjà Saint Paul auprès des
Eglises qu‟il visitait (1 Co 16, 1). La quête s‟insère donc dans le geste de la
présentation des dons.

 La prière eucharistique
 A qui est-elle adressée ?
La prière eucharistique est entièrement adressée au Père, par le prêtre qui
parle et agit alors au nom du Christ ("par lui, avec lui et en lui") et dans l‟Esprit-
Saint. L‟action personnelle du ministre ordonné (prêtre ou évêque) rend présent
à l‟Eglise Ŕ corps du Christ Ŕ l‟action de sa tête, le Christ. Ce rôle singulier du
prêtre est rendu manifeste par le récit de l‟Institution, où Jésus s‟adresse
personnellement à son Eglise : "Ceci est mon corps livré pour vous". C‟est le
seul moment où le prêtre dit "je" dans la prière eucharistique : il parle au nom de
Jésus
Si le prêtre a la parole durant tout ce temps, l'assemblée prend cependant part à
l'offrande par sa foi, son espérance et sa charité. A plusieurs reprises, elle
confirme ce que dit un seul, en répondant "Amen".

 L'Esprit-Saint à l'œuvre
C'est non seulement le Père qui est à l‟œuvre, mais aussi l'Esprit. Dans
chacune des prières eucharistiques, nous demandons par deux fois au Père
d'envoyer son Esprit dans les épiclèses.
Tout d'abord, sur les offrandes du pain et du vin, pour qu'elles deviennent le
corps et le sang du Christ, puis, après la consécration, sur les fidèles pour qu'ils
deviennent eux-mêmes "une éternelle offrande à la gloire du Père". En
invoquant l‟Esprit-Saint tout d'abord sur les offrandes, puis sur l'assemblée, la
liturgie manifeste que le corps eucharistique Ŕ la présence réelle Ŕ est le gage et
le garant de Sa présence au milieu du corps ecclésial ou corps mystique.

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 Le sacrifice du Christ
En célébrant la dernière Cène avec ses apôtres au cours du repas pascal,
Jésus a donné son sens définitif à la Pâque juive, en faisant d‟elle sa propre
Pâque : il vit dans un rite ce qu‟il vivra le lendemain, le don de soi jusqu'à la
mort, dans un amour poussé à l'extrême. Dans ce mystère eucharistique, nous
sommes appelés à prendre part à ce don en nous configurant au Christ. En effet,
"Il s'est offert une seule fois pour enlever le péché de la multitude" (He 9,28) et
encore : "Nous avons été sanctifiés par l‟offrande du corps de Jésus-Christ une
fois pour toutes" (He 10,10). Le mystère de l'eucharistie rend présent cet unique
sacrifice et nous rend participants de cette offrande : "Que l'Esprit-Saint fasse de
nous une éternelle offrande à ta gloire". Le Christ est pour nous l'unique
médiateur; aussi le prêtre dit-il : "Par le Christ, notre Seigneur", dès le début de
la Préface.

 La structure de la prière eucharistique


La prière eucharistique est la plus haute et la plus solennelle de toutes les
prières, car en son cœur se réalise la présence sacramentelle du Christ en son
corps et en son sang. Quelle que soit la formule choisie (il existe onze prières
eucharistiques), elle suit toujours le même mouvement:
- La Préface (de praefatio : parole dite publiquement, à haute voix). Elle est
une louange, un hommage au Père.
- Le Sanctus : la louange de l'Église rejoint celle de tous les anges et des
saints. On adore la sainteté de Dieu (Is 6,3). Prière attestée dès le IVème
siècle et écho de l'acclamation des enfants d'Israël lorsque Jésus entre à
Jérusalem (Mt 21,9). C'est l‟hymne toujours nouvelle de la création
entière, de l'univers délivré.
- La prière eucharistique proprement dite, avec :
L'invocation au Père
L'épiclèse
Le récit de l'institution de l'eucharistie (ou consécration). La
consécration est un moment solennel du sacrifice de la messe. Le
célébrant fait les gestes et prononce les paroles de Jésus à la dernière
Cène ("cena", en latin : "repas du soir", repas pascal qu'il a célébré
avec ses apôtres et qu'il a présidé selon le rituel juif), rendant ainsi
présent le Christ tout entier; homme et Dieu. Le Christ se fait pain.
Dans notre manière de prier et de vivre la messe, nous continuons de
prier à l'exemple de Jésus. L'eucharistie instituée par le Christ plonge
ses racines dans les bénédictions juives ; elle est l'anticipation du repas
des noces de l'Agneau dans la Jérusalem céleste. Enfin, le prêtre
adore, en s'agenouillant, le corps puis le sang du Christ, et les propose

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à l‟adoration des fidèles en les élevant au-dessus de lui : "Vous ferez


cela en mémoire de moi."

 L‟anamnèse ("ana", "en haut", "avant", auquel est joint "mnesis",


"acte de se souvenir". C‟est donc se souvenir, faire mémoire). La mort
du Christ, qui nous est précieuse, nous fait dire : "Nous proclamons ta
mort, nous attendons ta résurrection…" Cette expression nous permet
de nous approprier le mystère célébré.
 La nouvelle épiclèse
 Les intercessions, qui nous rappellent que l‟eucharistie est célébrée en
communion avec toute l‟Eglise du ciel et de la terre, des vivants et des
morts, dans la communion avec les pasteurs : le Pape, les évêques, les
prêtres…
 La doxologie, qui reprend le mouvement de l‟eucharistie dans une
formule ramassée et trinitaire : c‟est le Christ qui rend gloire à son
Père, et nous en lui.

5. La communion

 Le moment de la communion : "Prenez et mangez-en tous" (Mt


26,26)
Jésus, dans sa grande prière au chapitre 17 de saint Jean, demande :
"Qu‟ils soient un comme nous sommes un : moi en eux et toi en moi, afin qu‟ils
soient parfaits dans l‟unité (Jn 17,22-23). L‟eucharistie nous fait entrer dans
l‟unité du Père et du Fils et du Saint-Esprit. La communion accroît notre union
au Christ.

 Le Notre Père
Nous venons de rendre gloire à Dieu, nous nous reconnaissons ses fils et
lui disons "Notre Père", comme le Fils unique le dit et nous l‟a enseigné.

 Le don de la paix
Nous nous tournons alors vers le Fils : "Seigneur Jésus-Christ, tu as dit à
tes apôtres : je vous laisse la paix, je vous donne ma paix…" La paix est comme
le condensé de tous les biens, le don messianique par excellence, car Jésus, par
le mystère pascal, "a fait la paix par le sang de sa croix" (Col 1,20). A Noël, les
anges ont annoncé "Paix aux hommes" et cette paix constitue le premier souhait
du Ressuscité aux apôtres, le jour de Pâques (Jn 20,19 ; 21 ; 26). Donner la paix

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est lourd de signification : le Christ nous donne sa paix et nous la partageons.


C‟est la seule que nous puissions partager…

 La fraction du pain
C‟est à ce geste que les disciples reconnurent leur Seigneur après sa
résurrection. Elle est l‟un des plus anciens noms de l‟eucharistie (cf. Ac 2,42).
Rompre le pain est signe de convivialité, geste pratique qui devient le symbole
d‟un partage fraternel capable d‟exprimer et de nourrir une communion. Ceux
qui mangent un même pain sont "compains", ce qui montre la profondeur
originelle du mot très usité de "copain". Jésus a fait ce geste au cours des deux
multiplications des pains (Mt 14,19 ; 15,36).

 L’immixtion
Le fragment de pain consacré que le prêtre laisse tomber dans le calice
appartient à un rite très ancien.

 La communion
Après l‟Agnus Dei, litanie adressée au Christ, Agneau de Dieu, dans
laquelle l‟assemblée l‟implore d‟avoir pitié de son péché et de lui donner la paix,
les fidèles s‟approchent pour recevoir la communion, selon les coutumes de
l‟Eglise et leur propre sensibilité : dans la bouche, ou en formant avec les mains
"un trône", selon l‟expression d‟un Père de l‟Eglise et dans un geste de
mendiant. L‟eucharistie fait l‟Eglise. Ceux qui reçoivent le corps du Christ sont
unis plus étroitement au Christ.

 L’envoi
Après un moment de recueillement, la célébration eucharistique finit
comme elle a commencé, avec le signe de la croix, mais maintenant sous forme
de bénédiction : nous ne nous signons plus, mais recevons la bénédiction que
nous donne le prêtre qui, au nom du Christ, nous envoie la porter à tous nos
frères. Nous répondons : "Nous rendons grâce à Dieu". L‟assemblée part en
mission (messe, de "missio" : envoi).
N.B : - La célébration eucharistique est toujours précédée de la liturgie de la
parole. On désigne cependant la messe entière par le terme « célébration de
l‟Eucharistie ».

- En plus de la messe, il existe aussi une autre forme de culte de


l‟Eucharistie : adoration du Saint Sacrement. Celle-ci n‟est pas un sacrement,

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mais une prière d‟adoration envers les Saints Hosties, consacrées lors de la
messe précédente et conservées dans le tabernacle de l‟église.

7ième Leçon : LE RITE CONGOLAIS DE LA MESSE (3ième Voyage)

I. ETYMOLOGIE

Le rite Congolais est la variante du rite romain. Il fut approuvé par Rome en
1988. Le feu Joseph-Albert Cardinal MALULA qui est à l‟origine du rite
Congolais a pu être décrit comme : « le pionnier par excellence de
l’africanisation de l’Eglise sur le continent noir ».C‟était sous le règne du Pape
Jean-Paul II (Saint aujourd‟hui).

La R.D.C n‟est pas le seul pays à avoir son propre rite en Afrique, mais
elle est le tout premier en Afrique à en avoir.
II. DEROULEMENT AU RITE CONGOLAIS PAR RAPPORT AU
RITE ROMAIN

RITE ROMAIN RITE CONGOLAIS

1. Célébration de la parole 1. Célébration de la parole


 Procession d‟entrée avec chant  Procession d‟entrée avec chant d‟entrée
d‟entrée  Le célébrant fait le tour de l‟autel en le
 Le célébrant salue l‟autel en le baisant
baisant une seule fois  Rite d‟ouverture : signe de croix + brève
 Rite d‟ouverture : signe de croix+ introduction suivi de l‟invocation des Saints
brève introduction et des Ancêtres.
 Prière pénitentielle : Kyrie +  Gloria : si prévu
Asperge  Lectures
 Gloria : si prévu  Homélie
 Lectures  Crédo
 Homélie  Prière pénitentielle + Asperge
 Crédo  Rite de paix
 Prière universelle : si prévue  Prière universelle

2. Célébration de 2. Célébration de l’eucharistie


l’eucharistie  Procession des offrandes
 La préparation des dons ou  Préparations des dons ou offrandes
offrandes  La grande prière eucharistique, avec la
 La grande prière eucharistique, consécration au milieu
avec la consécration au milieu  La communion, suivie du rite de
 La communion, suivie du rite de conclusion.
conclusion

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III. PARTICULARITES

Le rite congolais insiste sur la participation active de l‟assemblée, y compris par


des gestes et mouvements. Une autre particularité est l‟invocation des Saints et
Ancêtres qui tiennent une place importante dans la liturgie Congolaise. Et au
cœur de droit pour ceux-ci soient avec nous pendant la durée de la célébration
eucharistique. Une troisième caractéristique est le rôle des lecteurs dans la
célébration liturgique qui sont mandaté par le prêtre et reçoivent de lui une
bénédiction avant de lire. Le dialogue entre le célébrant et l‟assemblée est très
développé surtout pendant la grande prière Eucharistique.

 L‟offrande est apportée solennellement par quelques chrétiens (fidèles)


 La grande différence qui existe entre le rite romain et le rite Congolais,
est la « CULTURE »car dans ce rite, la culture est la grande source
d‟inspiration entre autre chants, danses, instruments, etc.

8ième Leçon : MANIERE DE CITER UN TEXTE BIBLIQUE(2ième Voyage)

I. La référence biblique

Pour nous aider dans notre lecture et notre étude, tous les livres ont été divisés
en plusieurs chapitres. Chacun de ces derniers est également subdivisé en
sections plus petites qui sont numérotés à gauche. C‟est ce qu‟on appelle des
versets bibliques ou textes bibliques. Nous pouvons citer n‟importe quel
d‟entre eux en donnant d‟abord le nom du livre, puis le numéro du chapitre, et
enfin le numéro du verset. Le tout porte le nom de référence biblique.

II. Règle

Dans les marges et dans les notes, les références aux livres bibliques sont
composées selon les règles suivantes:
 La virgule (,) sépare chapitres et versets. Exemple: Mt 9, 1 ; signifie :
Evangile selon St Matthieu, chapitre 9, verset 1.

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 Le trait d'union (-) réunit les versets. Exemple: Mt 9, 1-5 ; signifie:


Evangile selon St Matthieu, au chapitre 9, verset 1 jusqu'à 5.
 Le tiret réunit ( ) les chapitres. Exemple: Lc 5-10 signifie : Evangile
selon St Luc, les chapitres 5 jusqu'à 10 (compris).
 Le point(.) sépare les versets. Exemple: Lc 5, 12. 14-16 ; signifie :
Evangile selon St Luc, chapitre 5, verset 12 et les versets 14 à 16.
 Le point-virgule (;)sépare les références bibliques. Exemple : Lc 5, 12 ;
Mt 9, 1-5

N.B : -On appelle les évangiles de Matthieu, de Marc, de Luc, évangiles


« Synoptiques » parce qu‟ils ont des sources communes et donc beaucoup des
récits semblables.

- Certaines Bibles possèdent, au centre, sur les côtés ou au bas de chacune


de leurs pages, des références portant le nom de renvois. Il arrive aussi que
ces références soient indiquées à la fin des versets.

- Une concordance est une sorte de dictionnaire, un index qui renferme, par
ordre alphabétique, tous les mots de la bible avec l‟indication du livre, du
chapitre, et du verset où ils se trouvent.

Quelques exercices:
- Lisez le texte. Notez vos réactions spontanées: ce qui vous frappe, ce qui vous
plaît, vous étonne, vous pose question ...
- Que vous dit le texte? En quoi vous aide-t-il à vivre?
- Gn 24, 25 signifie : Genèse chapitre 24, verset 25.
- Gn 24, 28-32 signifie : Genèse chapitre 24, versets 28 à 32.
- Mt 17, 14 ; signifie : Matthieu chapitre 17, verset 14 et les passages dans les
autres Evangiles qui sont parallèles à ce verset.
- Is 8, 23-9, 6 signifie : Isaïe depuis le chapitre 8, verset 23 jusqu'au chapitre 9,
verset 6.
- Ex 19 renvoie à tout le chapitre 19 de l'Exode.

Quelques méthodes pour faire assimiler la leçon:


- Mettre une référence au tableau sans lire et demander à un KA. de trouver le
correspondant dans la Bible.
- Ecrire les références au tableau et les faire lire à haute voix.

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- Lire un passage biblique et demander à un KA. De vous en donner la


référence. Ce qui suppose que l'encadreur lui a indiqué le passage par un autre
moyen et qu'il a bien suivi la lecture faite.
- Demander aux K.A de donner les références des textes de la messe du
dimanche ...

9ième Leçon : L’EGLISE : QUELQUES CONSIDERATIONS (4ième Voyage)

a. Jésus est venu sur la terre pour le salut du monde. Sa vie terrestre a été
courte (on lui donne 33 ans), mais son œuvre devrait durer jusqu‟à la fin
de temps. Pour la continuer, c‟est-à-dire pour enseigner aux hommes la
foi chrétienne, pour les initier aux sacrements qui élèvent l‟âme et la
purifient, il a institué l‟Eglise et a placé à la tête Pierre et ses successeurs,
à qui il a promis son assistance jusqu‟à la fin des siècles (Mt 16, 16-19).
Mais l‟Eglise, divine par son origine et son fondateur toujours
présent en elle, vit au milieu du monde. Elle apparaît d‟abord dans le
milieu Juif. Car la religion d‟Israël a été une préparation du christianisme.
Partout, elle doit lutter pour faire prévaloir sa doctrine contre les préjugés,
les passions, les erreurs humaines. Dès sa première expansion dans le
monde païen, elle a connu des résistances farouches. Elle en connaîtra
tout au long de son histoire. C‟est pourquoi on l‟appelle « Eglise
Militante ».

 L‟Eglise participe à la victoire du Christ sur les forces du mal dans ses
trois constituants : l‟Eglise militante ; celle du peuple de Dieu sur terre,
l‟Eglise triomphante, avec les anges, les saints et les saintes déjà dans la
gloire et l‟Eglise souffrante, celle des âmes du purgatoire et des défunts
en attente purificatrice vers le ciel.

b. L‟Eglise est l‟assemblée de ceux qui, répandus dans toutes les parties du
monde, croient en notre Seigneur Jésus-Christ, Fils de Dieu, obéissent au
Pape, son vicaire sur la terre, participent aux mêmes sacrements, et
s‟efforcent de réaliser en eux les vertus dont le Christ nous a laissé
l‟exemple. Ceux qui les pratiquent jusqu‟à l‟héroïsme sont les saints (cf.
15ième leçon du 3ième Voyage) : ils sont ceux en qui le message du Christ a
porté ses beaux fruits. L‟Eglise est visible puis qu‟elle est composée

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d‟hommes qui pratiquent le même culte et obéissent aux mêmes chefs :


les évêques et le Pape. Mais elle a aussi une face intérieure, invisible, qui
est la plus importante : c‟est celle de l‟âme où la grâce agit, où se forme la
croyance, où s‟enflamme l‟amour, où murissent les pensées qui orientent
vers le salut, en union avec la communauté des saints.
c. Quant à ses origines, l‟Eglise a été instituée par l‟homme Dieu, le Christ.
D‟où son nom d‟Eglise chrétienne. Tous les hommes sont appelés à en
faire partie, pour être sauvés. D‟où son qualificatif de catholique (qui
signifie UNIVERSELLE).
Elle a eu des origines modestes. Jésus a vécu loin des grandeurs
humaines ; des gloires bruyantes et éphémères qui entourent les palais des
rois. Il est né dans une étable, il a vécu pauvre et caché, il a aidé son père
adoptif, Joseph, dans son travail manuel. Il se consacra ensuite
entièrement à sa mission rédemptrice. Dans ce but, pendant les trois
dernières années de sa vie, il prêcha sa doctrine de salut, et forma des
apôtres pour la rependre après son ascension. Celle-ci marque la fin de la
présence visible de Jésus sur la terre. Mais il reste présent parmi nous, de
manière invisible mais réelle, par sa grâce et la force de son Esprit,
jusqu‟à la fin des siècles.
d. L‟incarnation du fils de l‟homme s‟est fait dans un milieu donné : le
milieu juif.
En venant dans ce monde, Jésus entrait dans un milieu où les hommes
continuaient à vivre selon leurs habitudes, leurs croyances, sans le
moindre soupçon de sa future grandeur. Il a vécu en Judée et en Galilée
parmi ses compatriotes israélites. C‟est à eux qu‟il a annoncé d‟abord
l‟Evangile. C‟est dans la foule de ses auditeurs et disciples qu‟il a choisi
les douze apôtres, pour en faire les continuateurs de son œuvre. Il a placé
Saint Pierre à la tête en lui disant : « Tu es pierre et sur cette pierre je
bâtirai mon Eglise » ;
 et encore : « „Pais mes agneaux, pais mes brebis » ;
 et enfin : «Tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans le ciel ».
e. la religion d‟Israël a été la préparation providentielle de l‟Evangile. Selon
la doctrine chrétienne, elle était donc provisoire et avait deux buts :
 Maintenir l‟idée du vrai Dieu, Tout-puissant et pur Esprit, au milieu d‟un
monde idolâtre ;

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 Conserver l‟espérance messianique, c‟est-à-dire l‟attente du Messie


promis qui n‟était autre que notre Seigneur Jésus-Christ. C‟est lui qui
devait instaurer la religion définitive.

Au temps de Jésus, l‟espérance messianique s‟était profondément


altérée dans l‟esprit de la plupart des juifs. Ils attendaient un Messie qui
serait un roi guerrier, victorieux de tous ses voisins. Il établirait Israël au-
dessus de toutes les nations et ferait vivre son peuple dans une abondance
plantureuse et dans la prospérité, aux dépens des autres.
Les transformations morales s‟opèrent lentement. Les apôtres eux-
mêmes, après la Cène, ne s‟en étaient pas encore complètement
affranchis. Voir la question étrange qu‟ils posent à Jésus et que nous
rapporte Saint Luc : «Seigneur, est-ce maintenant que vous allez rétablir
le royaume d‟Israël ? » (Ac 1, 6).
Or dix jour après l‟ascension, ces hommes étaient réunis dans le
cénacle avec Marie, mère de Jésus. Tout à coup, un bruit insolite surgit
comme un vent violent, des langues de feu se posèrent au-dessus de
chacun des apôtres. A ce moment, ils furent remplis du Saint-Esprit. Et
ces hommes qui avaient été des lâches, lents à comprendre, pleins
d‟aspirations égoïstes, devinrent miraculeusement des hommes nouveaux.
Ils prêcheront le Christ ressuscité jusqu‟au martyre.
L‟Eglise est vraiment née le jour de la Pentecôte.

10ième Leçon : LA VIE DE JESUS (1er Voyage)

QUI EST JESUS ?

Jésus est le fils de Dieu envoyé sur terre il y a 2000 ans pour sauver les
hommes. Il est né à Bethléem, dans la région de Judée, d‟une Vierge du nom de
Marie. L‟histoire de sa vie et de sa mort est racontée dans quatre livres, les
évangiles, écrits peu de temps après sa mort.
Durant toute sa vie terrestre, Jésus n‟a fait que du bien. Il a guéri des malades, il
a pardonné les péchés, il a nourri les foules, il a ressuscité les morts, il a montré
aux hommes le vrai amour, il a enseigné à tous les hommes que Dieu, son Père
est aussi leur Père … Par sa vie, il nous a montré comment il faut vivre en fils de
Dieu. Nombreux sont ceux qui ont refusé de l‟écouter : certains d‟entre eux

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l‟ont mis à mort, comme un malfaiteur, sur la croix. Dieu ne l‟a cependant pas
abandonné à la mort. Mais, en le ressuscitant, il nous a montré que Jésus a
vaincu le monde et le péché : il est le chemin, la vérité et la vie.

LA NAISSANCE DE JESUS ET SA VIE JUSQU’A 30 ANS : LA VIE


CACHEE

Voici comment Jésus est né. Marie, sa mère, fut visitée par l‟ange
Gabriel qui lui annonça qu‟elle sera enceinte et mettra au monde, par la grâce su
Saint-Esprit, un enfant du nom de Jésus. Marie accepta avec amour et foi cette
proposition de l‟ange de Dieu. Se rendant à Bethléem, la ville de David, ancêtre
de Joseph, pour le recensement selon l‟ordre de César-Auguste, empereur de
Rome, Marie et son époux, Joseph, firent un voyage fatiguant. La ville étant
pleine de monde venu de se faire recenser, Joseph et Marie ne trouvèrent pas de
place dans les maisons d‟accueil. Ils s‟installèrent pour la nuit dans une étable.
C‟est là que Marie mit au monde l‟enfant Jésus. Des bergers, puis les mages
venus de loin, arrivèrent pour adorer l‟enfant Jésus. C‟est cet événement que
nous commémorons le jour de Noël.
Quarante jours après la naissance de Jésus, ses parents l‟amenèrent au
temple de Jérusalem pour le présenter au Seigneur comme prescrit dans la loi de
Moïse. L‟Esprit Saint donna à Siméon, homme juste et pieux, de venir au temple
et de reconnaître en cet enfant, l‟envoyé du Seigneur qui vient sauver le monde.
La prophétesse Anne aussi, se trouvait au temple servant le seigneur jours et
nuits.
A 12 ans, Jésus monta à Jérusalem avec ses parents. Assis au milieu des
docteurs de la loi, les écoutant et leur posant des questions, il les impressionna
par son intelligence. Quand il eut trente ans, il quitta Nazareth et sa mère. Il y
avait alors au bord du Jourdain en Judée, un prophète : Jean Baptiste, « celui qui
crie dans le désert ». Jésus alla chez lui pour recevoir le baptême. Comme il
sortait de l‟eau, une voix se fit entendre : « Tu es mon fils bien-aimé, en toi j‟ai
mis tout mon amour ». A ce signe, Jean reconnut que Jésus était le Messie.

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11ième Leçon : LES CRUCIFIX, IMAGES ET STATUES CHEZ LES


CATHOLIQUES (3ième Voyage)

Nous avons en premier lieu ces trois sources de la foi :

 La bible : une référence incontournable des chrétiens, une lumière de mon


sentier ;
 Le magistère : il y a des vérités qui n‟existent pas dans la foi qui ajustent
certaines manière de faire ;
 La tradition : qui est dépôt dynamique de la foi reçue des apôtres.

I. Les Sacramentaux

« Les sacramentaux sont des signes par lesquels, selon une certaine initiation
des sacrements, des effets spirituels sont signifiés et sont obtenus par la prière de
l‟Eglise ». Bénis par le prêtre selon le Rituel Roman, on les utilise avec foi dans
la prière liturgique, les prières personnelles pour la guérison et la délivrance ou
pour se protéger contre l‟influence des esprits. Il s‟agit par exemple de l‟eau et
de l‟huile bénite, du sel et de l‟encens bénits, des objets du culte ou de piété :
crucifix, médailles, scapulaires, icônes, images et statues, même l‟étole du prêtre
agit comme sacramental.

« L‟exorcisme est un puissant sacramental institué par l‟Eglise, au cours


duquel on utilise des prières spéciales du Rituel, et qui ne peut être administré
que par des exorcistes, ayant reçu un pouvoir juridictionnel de leur évêque. »

II. Le crucifix, images et statues

Définition des concepts :

Crucifix : croix ou image en bois, en métal ou en autre matière,


représentant Jésus-Christ crucifié
Image : représentation d‟êtres ou objets par le dessin, la peinture, la
sculpture, la gravure, la photographie, le cinéma
Statue : figure représentant en entier un être vivant au moyen d‟une
matière à laquelle on impose une forme.
Catholique : Universel

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Dans l‟ancien testament, Dieu lui-même demandé des statues : « Et tu te


feras deux chérubins en or, tu les forgeras aux deux extrémités du propitiatoire »
(Ex 25,18). Ces deux chérubins sont deux anges sculptés au-dessus de l‟Arche
d‟Alliance pour être gardiens et signes de la présence invisible de Dieu. Il y
avait donc des statues en Israël. Mais on ne les adorait pas. De même, Dieu lui-
même avait ordonné à Moïse de fabriquer un serpent d‟airain (Nb 21, 8-9) pour
qu‟en le fixant, le peuple puni recouvre la vie. Mais ce n‟est pas la statue qui
sauvait, c‟est Dieu lui-même. Aussi Jésus s‟appliquera ce symbole, pour
affirmer que sa croix nous sauve (Jn 3,14).
Les statues dans les églises évoquent la nuée de témoins dont parle la lettre aux
hébreux (Hb 12,1)
Le signe de croix et le crucifix, évoquant à la fois la trinité bienheureuse,
la croix de Jésus, sa puissance de protection et la bénédiction. Saint Athanasse
d‟Alexandrie a dit que « l‟armée démoniaque est terrorisée et horrifiée par la
croix ».
Des exorcistes utilisent le crucifix pendant les exorcismes solennels et
recommandent d‟en avoir un en évidence à la maison ou d‟en porter sur soi.
Nous-même, les laïcs, quand nous en recevons la motion au cours d‟une prière,
nous imposons le crucifix à des personnes tourmentées, envoutées ou liées ; cela
provoque parfois des réactions significatives.

Les images ou les icônes de la Sainte face de Jésus, du Sacré-Cœur, de


Notre-Dame Porte du Ciel, de Notre-Dame de soufanieh, la médaille
miraculeuse de la chapelle de la rue du Bac à Paris, les statues représentants le
Christ, la Sainte Vierge Marie ou les Saints peuvent nous aider à fixer notre
attention lorsque nous demandons leur intercession. Mais si elles nous distraient
il faut plutôt s‟en passer. La vue de la Sainte face de Turin, au témoignage du
Père Daniel Ange, libéra sur-le-champ, un garçon malmené par le démon, qui
manifestait une évidence destructrice.

Quant aux représentations en général, n‟oublions pas que Dieu lui-même s‟était
permis de présenter l‟Esprit Saint sous l‟apparence d‟une colombe, au baptême
de Jésus (Lc 3,22), et des langues de feu à la Pentecôte (Ac 2,3). Et « le comble
de tout », c‟est que Jésus s‟identifie aux plus petits, aux pauvres et au
malheureux, « ses images » (Mt 25,35sv.) et se rend réellement présent à travers
du pain et du vin. Il nous présente Dieu sous l‟image d‟un père. Dieu est don
père et notre père. Enfin, les textes sacré (la bible) ne sont-ils pas une image de

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la parle de Dieu ? Une parole en effet, s‟entend. On l‟écoute. Elle ne peut être
lue qu‟une fois consignée dans des écrits qui sont des signes et images d‟après le
génie de différents peuples (d‟après différentes écritures et même différents
dessins). Au moyen-âge chrétien, les sculptures dans les églises étaient une
catéchèse en images pour un peuple illettré. On pouvait alors expliquer aux gens
simples l‟Histoire Sainte sous formes des « bandes dessinées ».

Le crucifix est pour les chrétiens un simple rappel de l‟image que Dieu lui-
même s‟est donné de lui-même : « il (le Christ) est l‟image du Dieu invisible »
(Col 1,15). Il nous rappelle la croix du Christ qui est notre seule fierté (Ga 6,14).
Notons que la génuflexion du Vendredi Saint ne s‟adresse pas au crucifix mais
au Christ qui est maintenant le Ressuscité tout en gardant les marques de la croix
(Jn 20, 24-29).

Mais les catholiques n‟adorent pas plus les statues que les crucifix. Ce
sont de simples aides pour la prière. L‟important est la réalité invisible qu‟ils
représentent. C‟est dans la foi qu‟il faut utiliser les chapelets, les médailles,
scapulaires, les croix, les crucifix, les images, les statues, etc. C‟est Jésus mort
pour nous, représenté sur le crucifix que nous regardons (et non pas le morceau
de fer, de plastique ou de laiton).
« Dieu défend d‟adorer les images, non pas de les fabriquer, lui qui a fait forger
le serpent d‟airain, les chérubins de l‟Arche de l‟Alliance. »
Dieu ne défend pas l‟image, mais le mal c‟est l‟adorer. Il ne suffit pas de porter
une médaille miraculeuse pour être sauvé. L‟usage des sacramentaux (crucifix,
images, statues, etc.) n‟empêche pas de se faire soigner par des médecins, des
psychologues ou des tradi-praticiens, pourvu qu‟il n‟y ait pas de sacrifices aux
faux dieux et des pratiques occultes.
Soyons donc vigilants contre l‟usage superstitieux ou abusif des sacramentaux.
C‟est Jésus-Christ qui nous protège des attaques du démon et du malheur et non
les sacramentaux (crucifix, images, statues, etc.) ou des prières dites efficaces.
L‟Esprit Saint peut susciter l‟intercession des Saints, des Anges, des croyants ou
mettre en œuvre la puissance de la bénédiction qui repose sur un crucifix ou des
objets de piété.

L‟essentiel de notre foi repose sur la personne de Jésus-Christ,


l‟Eucharistie, la vie de prière toute simple et non sur la multiplication des

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dévotions privées, des actes de piété pour amener Dieu à faire notre volonté, au
lieu d nous appliquer à faire sa volonté.

 N.B : -il ne faut pas confondre idolâtrie et ART.


L‟idolâtrie consiste à adorer un objet fabriqué par les hommes en croyant
qu‟il peut nous sauver (Cfr Is 44,17). Les objets religieux (crucifix, statues,
images, etc.) sont des objets d‟art et non des idoles ou des fétiches. Notons
aussi que nous les vénérons car la vénération est le respect qu‟on a pour les
saints et les choses saintes ; honneur qu‟on leur rend.
- nous avons besoins des sacramentaux (crucifix, images, statues, etc.)
parce que nous ne sommes que des humains,
être symbolisant et non des esprits purs, sans besoin de la matière.
- INRI est une inscription sur le crucifix qui résume l‟inscription de
condamnation demandée par Pilate : en latin ; Iesus Nazarenus Rex
Iudaeorum (Jésus de Nazareth, roi des Juifs)

12ième Leçon : LA HIERARCHIE DANS L’EGLISE (4ième Voyage)

I. Définition :

La hiérarchie est un ordre structurant les personnes dans une


organisation, selon leurs fonctions respectives de manière ascendante ou
descendante.
L‟Eglise étant une organisation, elle a aussi une hiérarchie. On dira donc que la
hiérarchie dans l‟Eglise est un ordre de l‟état ecclésiastique.

II. La hiérarchie dans l’Eglise


A) Au niveau universel
1. Pape : est le chef spirituel et politique de l‟Eglise Catholique. Il est le
Vicaire du Christ sur la terre.
2. Cardinaux : sont choisis par le Pape pour être ses conseillers. Ils forment le
« collège des cardinaux ». Dans la hiérarchie dans l‟Eglise, ils se retrouvent
immédiatement après le pape et la responsabilité d‟élire le pape leur
incombe.

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3. Le clergé séculier : comprend les clercs et les prêtres au service de l‟Eglise.


Le clergé séculier vit dans le siècle c‟est-à-dire au contact des fidèles (ex:
prêtres, évêques).
4. - Evêque: prêtre recevant le plus haut degré du sacerdoce (sacrement de
l‟ordre). En union avec le Pape. Il est considéré comme le successeur des
apôtres.
- Archevêque : est le responsable d‟une province ecclésiastique.
Nous distinguons 4 types d‟évêques :
Evêque diocésain : est le premier enseignant, sacrificateur et berger du
peuple de Dieu.
Evêque auxiliaire : aide l‟Evêque diocésain ou titulaire à ses fonctions.
Evêque coadjuteur : a un rôle spécifique (voir évêque auxiliaire), c‟est lui
qui succédera Evêque diocésain ou titulaire.
Evêque émérite : qui a terminé son travail dans le diocèse (dépassant 75 ans)
5. Prêtre : son rôle est d‟administrer les sacrements hormis le sacrement de
l‟ordre, annoncer l‟évangile,…
6. Doyen : est le titre attribué au curé responsable d‟un secteur pastoral
(doyenné)
7. Curé : prêtre placé à la tête d‟une paroisse
8. Vicaire : est le collaborateur du curé (vicarius : suppléant)
9. Diacre : assiste l‟Evêque et le prêtre dans leurs fonctions
10.Séminariste : celui qui est instruit dans le séminaire en vue de devenir prêtre
(6ans)
11.Clergé régulier : comprend ceux qui ont prononcé des vœux ; Le clergé
régulier montre l‟exemple : suit une règle de vie et vit en général à l‟écart du
monde selon une règle (ex: moines et moniales) dans des monastères ou des
abbayes.
12.Laïc : sont tous les chrétiens qui menant soit une vie consacré ou une vie
religieuse (sœur, CEVB, commissions, etc.)

B) Au niveau local
a) Au niveau national b)Au niveau diocésain c) Au niveau paroissial
1. CENCO 1. Evêque 1. Curé
2. Cardinal 2. Curé doyen 2. Vicaire
3. Evêque et 3. Curé 3. Equipe pastorale
archevêque
4. Curé doyen 4. Vicaire 4. Conseil paroissial

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5. Curé 5. Equipe pastorale 5. Commissions


6. Vicaire 6. Conseil paroissial 6. CEVB
7. Equipe pastorale 7. Commissions 7. Laïc
8. Conseil paroissial 8. CEVB
9. Commissions 9. Laïc
10. CEVB
11. Laïc

III. Province ecclésiastique du Congo

Fonction : harmoniser la charge pastorale de tout épiscopat congolais

Nous avons 6 provinces ecclésiastiques :

1. Kinshasa : Kinshasa, Boma, Idiofa, Inongo, Kenge, Kikwit, Kisantu,


Matadi, Popokabaka
2. Mbandaka : Mbandaka, Bokungu-Ikela, Basankusu, Budjala, Lisala,
Lolo, Molegbe
3. Lubumbashi : Lubumbashi, Kalemi-kirungu, kamina, Kilwa-Kasenga,
Kolwezi, Kongolo, Manono, Sakania-Kipushi
4. Bukavu : Bukavu, Butembo-Beni, Goma, Kasongo, Kindu, Uvira
5. Kisangani : Kisangani, Bondo, bunia, buta, Dungu-Doruma, Isangi, Isiro-
Niangara, Mahagi-Nioka, Wamba
6. Kananga : Kananga, kabinda, Kole, Luebo, Luiza, Mbuji-Mayi, Mweka,
Tshumbe

N.B : - La province ecclésiastique est le groupe de diocèses ; le diocèse est le


regroupement de doyennés ; le doyenné est le regroupement de paroisses
d‟un même secteur

- Le pape est élu par les cardinaux réunis en conclave quelques jours
après le décès de son prédécesseur
- La lettre écrite par le pape pour prêcher le monde est appelée
Encyclique
- L‟excommunication est le plus grave de sanctions. Elle empêche la
réception des sacrements ; c‟est une exclusion de la religion
chrétienne catholique. Le mot vient du latin ecclésiastique ex-
communicare qui signifie mettre hors la communauté. Seul le
pape peut décider de la sanction.

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- Les clercs sont tous les chrétiens menant une vie sacerdotale (pape,
cardinaux, évêques, prêtres)
- La résidence des évêques est appelée Evêché
- La résidence des archevêques est appelée Archevêché
- Le chapeau que portent les évêques est appelé la mitre et le petit
chapeau est appelé calotte
- Le bâton que touche les évêques est appelé la crosse
- CENCO signifie Conférence Episcopale Nationale du Congo
- OPM signifie Œuvres Pontificales Missionnaires
- CEVB signifie Communauté Ecclésiastique Vivante de Base

13ième Leçon : LA VIE PUBLIQUE DE JESUS (1er Voyage)

C‟est par son baptême que Jésus commença sa mission. Il parcourait les
villes et villages, annonçant la Bonne Nouvelle de l‟Evangile et ses faisant des
amis. Très tôt, il s‟est choisi un groupe de disciples : « Venez avec moi, leur dit-
il, et je ferai de vous pêcheurs d‟hommes ». Il en établit douze comme apôtres. Il
s‟agit de : Simon-Pierre, Jacques, Jean, André, Philippe, Barthélemy, Matthieu,
Thomas, Thaddée, Jacques fils d‟Alphée, Simon « le nationaliste », Judas
Iscariote. C‟est désormais avec ce groupe qu‟il partagera sa vie et son travail.

Durant toute sa vie publique, Jésus n‟a fait que du bien. Il a donné à
boire aux invités de la fête de Cana ; il a guéri les malades ; il a multiplié du
pain et du poison pour les foules ; il a ressuscité des morts ; il a chassé les
démons ; il a pardonné les péchés ; il a manifesté son amour pour les hommes….
Oui, Jésus leur a fait beaucoup de bien.

Aussi Jésus s‟est efforcé par ses discours et paraboles, de nous dire qui
est-il, pourquoi il est sur terre, de qui il est le messager et le fils, quel ,est le
message qu‟il est venu nous apporter, et ce qui nous attend après la mort.

Mais les hommes ne l‟ont pas écouté. Judas Iscariote, son disciple et ami
l‟a trahi. Il est mort crucifié au milieu de deux voleurs. Ce fut sous le règne de
l‟empereur romain Tibère (14-37) et d‟Hérode, le tétrarque de Galilée. Jésus
passa par le jugement de Caïphe (grand prêtre), puis de Pilate et d‟Hérode. Pilate
démissionna de l‟affaire en disant : « Je ne suis pas responsable du sang de cet

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homme : cela vous regarde » et cela après que sa femme lui fit part de ce qu‟elle
vit en songe (Mt 27,19). Les juifs le saisirent alors, le crucifièrent en se moquant
de lui. Le troisième jour après sa mort, Jésus ressuscita des morts comme prévu
dans les Ecritures. Il est apparu à plusieurs personnes et à ses disciples qu‟il
envoya dans le monde entier, prêcher la Bonne Nouvelle et baptiser au nom du
Père et du Fils et du Saint-Esprit.

C‟est sur cette note que se termina une certaine forme de manifestation
de Jésus avec son corps visible. « Et fut enlevé au ciel » (C‟est l‟Ascension),
nous dit l‟Ecriture. Les disciples retournèrent à Jérusalem et après avoir reçu le
don de l‟Esprit que Jésus leur avait promis, ils partirent par toute la terre
annoncer la bonne Nouvelle.

Textes Bibliques :

Lc 1,26-38 Mc 1,1-14 Mt 8,5-13 Jn 11,1-53


Lc 2,1-21 Jn 1,19-34 Mc 4,35-41 Mc 1,21-27
Mt 2,1-12 Mt 4,18-22 Jn 6,1-15 Mc 2,1-11
Lc 2,22-39 Mc 1,16-20 Lc 7,11-17 Mc 10,13-16
Lc 2,41-52 Mc 3,13-19 Mc 5,21-43 Mt 25,31

14ième Leçon : LA PRIERE (1er Voyage)

La prière est un dialogue franc et sincère entre l‟homme et son Dieu. La prière,
c‟est aussi "dialoguer humblement" avec Dieu (Romain 12,1-2). L‟homme parle
à son Dieu, son père céleste l‟écoute. Et Dieu lui parle à son tour et l‟homme,
étant enfant, écoute aussi. Ce principe d‟alternance doit être respecté afin que, la
prière soit réellement dialogue et non un monologue. Ainsi, la prière sera
exaucée.
Pendant la prière, nous échangeons avec Dieu, les pensées qui habitent en nous.
Raison pour laquelle, nous disons que la prière est un moment très fort, très
délicat pour un croyant. En déclarant : "prier sans cesse" (1 Thess 5,17), Saint
Paul avait découvert le secret de Dieu. Il était dans l‟intimité avec Dieu. Il nous
le partage aussi et nous engage dans son intimité avec Dieu. Il savait que celui
qui est en relation avec Dieu a de multiples bénédictions.
La prière est l‟élévation de l‟âme, l‟esprit, la pensée et le corps vers le Seigneur
Dieu ou encore la demande à Dieu des biens convenables. Elle est une clé de
tout, une porte, et elle est un cordon ombilical reliant l‟homme à son Dieu. Elle
est la base de l‟unité avec son Dieu. Et, à cause du mal et de nos péchés qui nous
assaillent sous toutes ses formes, la souffrance peut nous être permise comme

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rappel ou comme purification pour nous amener à la prière. A ne pas la


considérer comme une punition de Dieu ou un sort du malin.
Elle peut être aussi une participation à la rédemption. Ainsi, la prière, c‟est un
élan du cœur, c‟est un simple regard jeté vers le ciel, c‟est un cri de
reconnaissance et d‟amour au sein de l‟épreuve comme au sein de la joie.
En effet, elle nous aide à nous libérer du mal qui est collé en nous. Eloignons
nous du Satan et ses suppôts qui s‟accrochent à nos vices, à nos mauvaises
habitudes, à nos relations douteuses, afin que nous puissions devenir libres et
forts dans la prière. Il s‟avère nécessaire d‟amener la présence de Dieu dans
notre vie par la prière et le changement de nos comportements.
On distingue généralement quatre formes de prière:

- la prière d'action de grâce pour remercier Dieu pour ses bienfaits; nous
devons rendre grâce à Dieu, le créateur du Ciel et de la terre pour tous ses biens
accomplis (Psaumes 103 ; 105,1-5 et Isaïe 12,4-5). Rendons continuellement
grâce pour toutes choses à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus-Christ,
vous soumettant les uns aux autres dans la crainte de Christ (Eph 5,20-21).

- la prière de louange pour reconnaître et adorer la grandeur de Dieu : nous


devons rendre gloire à Dieu le père dans sa divinité, sa puissance, sa grandeur,
sa splendeur, sa majesté, sa royauté,… louer Dieu, c‟est le glorifier en tout ce
qu‟il a fait, qu‟il a accompli dans notre vie. Les psaumes nous renseignent qu‟à
lui la gloire et la louange pour les siècles de siècles, Amen ! (Psaumes 100,1-5).
La prière de louange, libère la puissance de Dieu et l‟action de grâce. Elle nous
éloigne sous l‟emprise du malin. Dire toujours : "merci Seigneur ! Louange et
gloire à toi Seigneur :" Nous savons de tout cœur que, Dieu a créé l‟homme, il
l‟a attribué une famille pour l‟adorer (Mc 12,30). Alors Jésus lui dit : "retire-toi,
Satan ! Car il écrit : c‟est le Seigneur ton Dieu que tu adoreras, et à lui seul tu
rendras un culte" (Mt 4,10). Mais l‟heure vient et c‟est maintenant où les
véritables adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité, car tels sont les
adorateurs que cherche le Père. Dieu est esprit, et ceux qui l‟adorent ; c‟est en
esprit et en vérité qu‟ils doivent adorer (Jn4,23-24). L‟adoration n‟est pas une
prière classique adressée à Dieu. Car, elle n‟a pas des étapes précises, ni des lois
ou les règles à suivre. Intériorisons-nous et contemplons les merveilles de Dieu
au fond de nos cœurs.
- la prière de demande de pardon des péchés :le Seigneur nous dit : "Si nous
confessons nos péchés, lui, fidèle et juste pardonnera nos péchés et nous
purifiera de toute iniquité" (1 Jn 1,9) ;

- la prière de demande pour solliciter ce qui est nécessaire ou utile à notre


prochain ou à nous-mêmes. Tout en sachant qu‟elle dépende de Dieu, on doit

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demander à Dieu le Père tout puissant tout ce qu‟on a besoin par la prière
(Philippiens 4,6-7 ; Psaumes 102,2-3).

A travers les Ecritures, nous avons des modèles. Le plus grand est Jésus, fils du
Père, l'intercesseur et médiateur miséricordieux. Durant sa vie terrestre, il a
présenté à son Père prières et supplications, et il a été exaucé pour sa piété (Héb
5, 7). Il priait dans les déserts ou sur les montagnes (Lc 6, 12; Mt 14, 23). Il
priait là où il se trouvait, dans les mille circonstances de la vie (Jn 6,11; Jn
11,41-42; Lc 23, 34-46).

Un jour, un de ses disciples a dit: " Seigneur, apprends nous il prier ". Et Jésus
leur apprit le " Notre Père" (Pater Noster) (Lc 11, 1-4; Mt 6, 9-13).

A la prière de Jésus, nous devons unir la nôtre. A travers différents textes de


l'Evangile, Jésus nous incite à la prière: Jn 15, 16; Lc 11, 9-13; Lc 18, 1; Mc 14,
38; Lc 21, 36; Mt 9, 37-38; Mc 9,29....Aussi, connaissant la nécessité de la
prière dans la vie de l'homme, Jésus nous invite à la prière personnelle (Mt 6, 6)
et à la prière communautaire (Mt 18, 19-20).
A la suite du Maître, les Apôtres et les premiers chrétiens se montrèrent" assidus
à la prière" (Ac 6, 4; Ac 2, 42; Eph 5, 19-20; Phil 4, 6; 1 Thes 5, 17). Les KA
doivent également suivre cet exemple. Car la prière est nécessaire pour la vie de
notre âme, comme la respiration pour notre corps. Notre âme a besoin de Dieu,
de même que notre corps a besoin d'eau, de nourriture et d'oxygène. Allons-nous
l'asphyxier?
La prière peut être charité pour le prochain. Elle peut aussi être apostolat.
L'efficacité de la prière vaut non seulement pour celui qui prie, mais aussi, dans
une mesure que nous ne pouvons calculer, pour d'autres, pour ceux à l'intention
de qui nous prions. La prière est ainsi une façon d'aimer, l'art de la charité
spirituelle.
C'est pourquoi les KA seront "des enfants de prières ". Ils ne prieront pas
seulement pour eux mais aussi et surtout pour leurs parents, amis, encadreurs et
initiateurs, pour l'Eglise, pour les autorités ecclésiastiques et politiques, pour les
malades, les prisonniers, les pauvres, les mal-aimés…

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15ième Leçon : LES SAINTS CHEZ LES CATHOLIQUES (3ième Voyage)

I. Qu'est-ce qu'un saint ?

En chantant dans chacune de nos eucharisties : Saint, saint, saint le


Seigneur, nous proclamons que Dieu seul est Pur, Dieu seul est Transparence,
Dieu seul est Amour ? Dieu seul est saint, Dieu Père, Fils et Esprit. C'est ainsi
que nous pouvons dire également au Christ : Toi seul es Saint, Toi seul es
Seigneur, comme nous le recommande l'apôtre Pierre (1 Pe 3, 15). Les hommes
ne sont saints que dans la mesure où Dieu en a fait ses consacrés : Soyez saints,
parce que je suis saint, moi le Seigneur votre Dieu (Lév 19, 2). Le peuple
d'Israël est appelé dans la Bible un peuple saint parce qu'il est le peuple de Dieu,
le peuple sacerdotal et royal (Ex 19,5-6). L'Eglise du Christ est sainte, parce
qu'elle est le nouveau peuple de Dieu (1 Pe 2,9). Elle est sainte et immaculée
(Ep 5 ; 27), parce que le Christ l'a lavée dans son sang.
Dès lors la sainteté du corps du Christ pourra être communiquée à ceux qui
deviendront ses membres par le baptême. C'est pourquoi Saint Paul appelle
"Saints" tous les chrétiens (Eph 1, 1), aussi bien ceux de Rome (Rm 1, 7) que
ceux de Jérusalem (Rm 15,25). Peu à peu cependant, à partir de l'époque où l'on
commença à vénérer particulièrement les martyrs, on devait réserver le titre de
saint d'une manière de plus en plus exclusive aux fidèles du Christ en qui
resplendissait davantage l'image de leur Seigneur. En effet, nous sommes tous
appelés à l'être. Certains ont vraiment réussi. Ce sont ceux qu'aujourd'hui nous
appelons SAINTS. Un saint est donc un chrétien qui a vécu plus intensément les
yeux fixés sur le Christ pour le suivre de plus près, tel le martyre d‟Etienne (Ac
7, 56-60) dans sa mort, ou plutôt c'est un baptisé qui s'est laissé davantage saisir
par le Christ de manière à pouvoir dire avec Saint Paul : Si je vis, ce n'est plus
moi, c'est le Christ qui vit en moi (Ga 2,20). Nous pourrons aussi dire qu‟ils sont
des modèles pour nous (Eglise) et nous montrent qu'il est possible d'imiter
Jésus-Christ et d'être chrétien. De tous temps, l'Eglise a conseillé la lecture de
vies de saints parce qu'elles sont des stimulants pour la vie quotidienne. Bref, ils
sont des pécheurs pardonnés car ils ont trouvé miséricorde auprès de Dieu. Cette
identification du saint au Christ, et spécialement au Christ en croix, a été
ressentie vivement par les premières générations chrétiennes.
Si les saints sont vivants en Jésus-Christ, attendant la fin du monde, ils restent
solidaires de nous. Tout comme ils priaient pour les autres quand ils étaient sur
terre, ils continuent à le faire au ciel. La mort ne peut les rendre individualistes.
Ils espèrent plus que jamais notre salut et expriment à Dieu leurs souhaits. Sainte
Thérèse de Lisieux, sur son lit de mort disait: "je passerai mon ciel il faire du

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bien sur la terre". Nous pouvons donc demander aux saints de prier pour nous
puisqu'ils souhaitent tant faire du bien.
Exemples : Saint Paul, Saint André, Sainte Marthe, Sainte Marie mère de Dieu,
Saint Pierre, etc.

Pourquoi l’intercession des saints ?


Intercéder signifie intervenir en faveur de quelqu'un. Nous croyons à
l'intercession (ou médiation) des saints comme une vérité voulue par Dieu et
révélée par l'Évangile. Certains nient cette intercession en s'appuyant sur les
paroles de Paul: "Dieu est unique, unique aussi le Médiateur entre Dieu et les
hommes, le Christ Jésus, homme lui-même qui s'est livré en rançon pour tous"
(1 Timothée 2,5-6). Ainsi, l'intercession auprès de Dieu serait réservée au Christ
seul. Ceux qui nient l'intercession des saints ne manquent pas d'intercéder eux-
mêmes pour les autres. Pour être logiques avec eux-mêmes, ils devraient cesser
de prier pour autrui. Or, Paul nous pousse à intercéder pour tous; il écrit en effet
à Timothée: "Je recommande donc avant tout, qu'on fasse des demandes, des
prières, des supplications, des remerciements pour tous les hommes, pour les
rois et tous les dépositaires de l'autorité... voilà ce qui est bon et ce qui plaît à
Dieu notre Sauveur" (1 Timothée 2,1-3). Paul prie pour Timothée et les
croyants eux-mêmes et leur demande de prier pour les autres et pour lui-même:
- "... sans cesse, nuit et jour, je pense à toi dans mes prières." (2
Timothée 1,3)
- "Je ne cesse de rendre grâces à votre sujet et de penser à vous dans mes
prières.Daigne le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ vous donner un
esprit de sagesse et de révélation qui vous le fasse vraiment connaître!
Puisse-t-il illuminer les yeux de votre cœur..." (Ephésiens 1,16-17)
- "Vivez dans la prière... Intercédez avec supplication pour tous les
saints. Priez aussi pour moi afin qu'il me soit donné d'ouvrir la bouche
pour parler et d'annoncer hardiment le Mystère de l'Évangile."
(Ephésiens 6,18-19)
- "Soyez assidus à la prière... Priez pour nous en particulier..."
(Colossiens 4,2-3)
- "... leur prière pour vous manifeste la tendresse qu'ils vous portent..."
(2 Corinthiens 9,14)
- "Nous prions Dieu que vous ne fassiez aucun mal... Ce que nous
demandons dans nos prières, c'est que vous deveniez parfaits." (2
Corinthiens 13,7-9)
- "Je rends grâce à mon Dieu... dans toutes mes prières pour vous tous,
prières que je fais avec joie." (Philippiens 1,3-4)

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- "Et voici ma prière: Que votre charité croissant toujours de plus en


plus s'épanche en cette vraie science..." (Philippiens 1,9)
Les Apôtres Jacques et Jean recommandent aussi l'intercession:
- "Confessez donc vos péchés les uns aux autres et priez les uns pour les
autres, afin que vous soyez guéris. La supplication fervente du juste
a beaucoup de puissance." (Jacques 5,16)
- "Quelqu'un voit-il son frère commettre un péché qui ne va pas à la
mort, qu'il prie et il lui donnera la vie." (1 Jean 5,16)
L'intercession se fait soit auprès du Christ Jésus, soit directement auprès du Père
lui-même à cause de notre foi en Jésus. Ainsi, le fait que Jésus soit l'unique
médiateur n'empêche pas l'intercession auprès de Lui pour les autres, et Lui
intercèdera auprès du Père pour nous. Mieux encore, le Christ obtient à ses
fidèles d'intercéder eux-mêmes directement auprès du Père, à cause de l'amour
qu'ils Lui portent. Ceci ressort clairement des paroles de Jésus: "Ce que vous
demanderez au Père en mon Nom, Il vous l'accordera" (Jean 15,16).
L'intercession directe des disciples du Christ auprès du Père est évidente
Jésus obtient aux siens non seulement de pouvoir intercéder directement auprès
du Père, mais leur révèle qu'en croyant en Lui, Il n'aura même plus à intercéder
pour eux. Il dit, en effet: "Ce jour-là, vous demanderez en mon nom et je ne
vous dis pas que je prierai le Père pour vous, car le Père lui-même vous aime
parce que vous m'aimez" (Jean 16,26-27). Les saints qui nous ont devancés au
Ciel, ainsi que les anges sont vivants et actifs; ils peuvent intercéder pour nous
et le font (voir le texte: "La survie après la mort"). Il faut être sans humilité et
sans amour pour refuser ou méconnaître leur intercession tout en admettant
l'intercession de soi-même. Quant à nous, nous accordons plus d'importance à
l'intervention de Marie et de Joseph de Nazareth, de Pierre de Capharnaüm, de
Paul de Tarse et de Muhammad qu'à une quelconque intervention terrestre.
L'intercession est l'expression d'un amour et d'une solidarité indéfectibles. Nous
sommes unis par la prière commune et l'intercession réciproque à tous les vrais
croyants, ceux qui vivent encore sur terre et ceux -connus ou inconnus de nous-
qui nous ont précédés au Ciel. C'est la "Communion des Saints". C'est l'union
des sociétés céleste et terrestre rassemblées autour du Christ en une seule
famille, puisque Dieu est NOTRE Père. Prier, supplier le Père, intercéder les
uns pour les autres signifient s'aimer et être un dans le Christ: "Un pour tous,
tous pour un". Jésus pria ardemment pour cette union (Jean 17,21). Amour,
solidarité, compréhension, compassion mènent inévitablement à la supplication
dans l'intercession comme dit Jacques 5,16. Et Paul de préciser: "...Voilà ce qui
est bon et ce qui plaît à Dieu notre Sauveur" (1 Timothée 2,1-4). Que de mères,
que de pères, que de saintes personnes décédées ont sauvé leurs enfants et les
leurs par leurs larmes déposées auprès du Père...

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À Cana, la Vierge Marie intervint auprès de Jésus pour qu'Il change l'eau en vin.
Elle avait compati avec les invités qui, dans cette ambiance nuptiale joyeuse,
n'avaient plus de vin pour "trinquer" en l'honneur des nouveaux époux. Elle fut
généreusement exaucée, Jésus ayant accepté de changer le plan divin en
devançant son heure (Jean 2,1-11). Marie intercède, à plus forte raison, quand
les circonstances sont pénibles pour les siens. Elle compatit avec eux, ressent
leur douleur, justifie leur situation et obtient toujours ce qui leur convient... en
temps opportun. Elle est la "Compatissante Intercession"; le Père et le
Messie ne lui refusent rien, puisque, ce qu'elle demande, va toujours dans le sens
de l'Esprit-Saint.
On peut encore beaucoup dire et beaucoup écrire en faveur de l'intercession des
saints. Cequi est expliqué ici suffit pour éclairer un cœur pur qui recherche avec
détachement, sans contention ni fanatisme, la seule et unique vérité révélée par
Jésus Lui-même et par ses apôtres après Lui.
Rappelons enfin que Jésus dit aimablement à tous ceux qui n'ont jamais rien
demandé au Père, ni intercédé pour personne: "Ce que vous demanderez au Père
en mon Nom Il vous l'accordera. Jusqu'ici vous n'avez rien demandé en mon
Nom. Demandez et vous recevrez et votre joie sera parfaite" (Jean 16,23-24).
Puisque l'intercession des croyants sur terre auprès du Père est si puissante, à
plus forte raison celle des saints qui nous ont précédés au Ciel auprès du Père.

N.B : Si sur terre « la prière fervente du juste a beaucoup de puissance » comme


le dit Saint Jacques (5, 16), combien plus puissante ne serait pas celle des Saints
au ciel ! En priant les saints, je ne fais pas la nécromancie car leurs âmes
appartiennent au Royaume de la vie et non au Royaume des morts. Et je ne leur
demande pas de me prédire l‟avenir, mais d‟intercéder en ma faveur.
Saint Paul demandait à ses frères et sœurs des églises auxquelles il
écrivait de prier pour lui (1 Th 5,25 ; Eph 6, 18). Lorsque je demande à ma mère
terrestre de prier pour moi, je sais que Dieu écoutera ses demandes. Pourquoi ne
pourrai-je alors demander à la mère de Jésus qui est aussi ma mère, de prier pour
moi ? Il ne s‟agit nullement de m‟adresser aux saints au lieu de m‟adresser à
Jésus, mais d‟aller à Jésus avec eux. « La prière d‟intercession ne distrait pas de
la gloire de Dieu ; bien au contraire elle la manifeste encore mieux, en nous
faisant participer chacun au progrès de tous »
Qui sait l'influence qu'a sa prière sur la vie des autres ou la prière des
autres sur sa propre vie? De même, il est impossible de connaître le poids de la
prière des saints aux yeux de Dieu. Dieu n'ignore cependant aucune prière.

II. Le Culte des saints

Le culte des saints est la manière dont l'Eglise exprime sa FOI EN LA


RESURRECTION DES MORTS (1 Co15, 13). Nous croyons que les saints

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participent déjà à la vie du Christ ressuscité. C'est lui en effet qui a inauguré le
Royaume céleste par sa mort et sa résurrection.

La pensée de l’Eglise sur le culte des Saints


1. Nous admirons dans les Saints l’œuvre de la grâce et nous pouvons
remercier Dieu pour ses bienfaits dans leur vie.
2. Les Saints nous sont donnés pour nous servir de modèles : la manière dont ils
ont vécu peut nous aider à mieux vivre nous aussi. Par exemple : l‟esprit de
pauvreté de St François d‟Assise ; l‟enfance spirituelle de Sainte Thérèse de
Lisieux ; le courage des martyrs ; etc.
3. Saint Paul disait : « Je vous le demande : prenez-moi pour modèle » (1 Co
4,16 ; Ph 3,17) ; et surtout : « Prenez-moi pour modèle, puisque mon modèle à
moi, c’est le Christ » (1 Co 11,1). Les saints ont imité la sainteté du Christ :
c‟est cette sainteté du Christ que nous imitons en eux. « Oui, cherchez à imiter
Dieu, puisque vous êtes ses enfants bien-aimés » (Eph 5.1).
4. Les Saints sont auprès de Dieu : ils peuvent présenter à Dieu nos prières en
parlant en notre faveur : « Lorsque tu as prié, ainsi que Sara, c‟est moi, Raphaël,
qui ai présenté votre prière en présence de la gloire du Seigneur » (Tobie 12,12) ;
c‟est toute la réalité de la vie du Corps Mystique. « L‟œil ne peut pas dire à la
main, je n‟ai pas besoin de toi… Vous être le Corps du Christ, vous en faites
partie, chacun pour sa part » (1 Co 12,20.27).
5. Sur la croix, Jésus a canonisé le premier Saint quand il a dit au « bon larron » :
« Amen, je te le déclare : aujourd‟hui, avec moi, tu seras dans le Paradis » (Lc
23,43)
6. Jésus a prévu notre place auprès de Lui : « Je pars vous préparer une place.
Quand je serai allé vous la préparer, je reviendrai vous prendre avec moi ; et là
où je suis, vous y serez aussi » (Jn 14,2). Et encore : « Père, ceux que tu m‟as
donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi et qu‟ils contemplent
ma gloire (comme les Anges) » (Jn 17,24). Si Jésus insiste tant, c‟est qu‟il y
attache lui-même beaucoup d‟importance ! Honorer les Saints, c‟est tout
simplement imiter Jésus !
7. Le culte des Saints trouve sa légitimité biblique dans le culte des Anges
officiellement attesté dans la Sainte Ecriture : « Je suis le chef de l‟armée du
Seigneur… Ote tes sandales de tes pieds, car le lieu où tu te tiens est sacré »
(Josué 5,14). « Apparut quelqu‟un qui avait l‟aspect d‟un homme vaillant ; il se
tenait debout devant moi. J‟entendis la voix d‟un être humain, il disait : Gabriel,
fais comprendre la vision… Il me dit : Comprends humain, car la vision est pour
le temps de la fin… Il me toucha et me dit : Je te fais connaître… etc. » (Daniel
8,17). « Je suis Raphaël, l‟un des sept anges qui se tiennent devant la gloire du
Seigneur et pénètrent en sa présence. Dieu m‟a envoyé pour te guérir… » (Tobie
12,16). « Un autre ange vint se placer près de l‟autel… Il reçut des parfums en

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abondance pour les offrir, avec les prières de tous les saints, sur l‟autel d‟or qui
est en face du trône de Dieu. Et l‟ange fit monter devant Dieu la fumée des
parfums » (Ap 8,3-4). Nos prières ne tombent pas dans le vide ! Anges et Saints
du Ciel se préoccupent de les faire aboutir, dans l‟esprit de la Communion des
Saints.
8. La raison du culte des anges, c‟est leur dignité surnaturelle parce qu’ils sont
dans la vision directe de Dieu : « Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits,
car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon
Père qui est aux cieux » (Mt 18,10).
9. Les Saints aussi « voient Dieu face à face » (1 Co 13,12). « Dès maintenant,
nous sommes enfants de Dieu… Lorsque le Fils de Dieu paraîtra, nous serons
semblables à Lui et nous le verrons tel qu’il est » (1 Jn 3,2). Leur vie a été
réussie et pour cela aussi nous pouvons les admirer et leur demander d‟intercéder
pour nous, d‟appuyer nos prières de louange, de demande, d‟intercession…

En quoi consiste le culte des saints ?


La lettre des chrétiens de Smyrne, qui constitue le plus ancien témoignage sur la
célébration de l'anniversaire des martyrs (vers 155), précise déjà clairement la
nature de ce culte, car elle ajoute :
« Nous adorons le Christ, parce qu'il est le Fils de Dieu ; quant aux martyrs, c'est
en leur qualité de disciples et d'imitateurs du Seigneur que nous les aimons. »
Deux siècles et demi plus tard, Augustin précisera : "Si nous honorons les
martyrs, nous n'élevons d'autel à aucun d'eux." Mais il faut lire cette page dans
laquelle l'Eglise catholique reconnaît l'exacte formulation de sa doctrine au culte
des saints.
En effet, quel évêque montant à l'autel, dans les lieux où les corps des saints sont
ensevelis, a-t-il jamais dit : Nous offrons à toi, Pierre, ou Paul, ou Cyprien ? Ce
que l'on offre, on l'offre à Dieu qui a couronné les martyrs, auprès des tombeaux
de ceux qu'il a couronnés, afin que les lieux eux-mêmes encouragent à une plus
grande ferveur pour aiguiser la charité envers eux, que nous pouvons imiter, et
envers lui, dont l'assistance nous permettra de le faire.
Nous rendons aux martyrs le même culte d'affection et de solidarité que l'on
rend en cette vie aux saints hommes de Dieu dont nous constatons que le cœur
est prêt à subir les mêmes souffrances pour la vérité de l'Evangile. Toutefois,
nous honorons les martyrs avec une plus grande ferveur parce que celle-ci est
plus assurée, maintenant qu'ils ont triomphé de tous les combats ; nous célébrons
par une louange plus confiante ceux qui sont déjà victorieux dans une vie plus
heureuse, de préférence à ceux qui sont encore dans les luttes d'ici-bas. Mais le
culte d'adoration (pour les grecs, "latrie"...) est une obligation due proprement à
la divinité. Nous le rendons et nous enseignons à le rendre à Dieu seul. Or, c'est
de ce culte que relève l'oblation du sacrifice et c'est pourquoi on taxe d'idolâtrie
ceux qui vont jusqu'à rendre un tel culte aux idoles. En aucune manière nous ne

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rendons un tel culte, ni nous ne prescrivons de le rendre, à aucun martyr, à


aucune âme sainte, à aucun ange. Et quiconque tomberait dans une telle erreur,
on le reprend, selon la sainte doctrine, afin qu'il se corrige ou qu'il se tienne sur
ses gardes.
Mais autre chose est ce que nous enseignons, autre chose, ce que nous
supportons ; autre chose, ce qu'il est ordonné de corriger et, en attendant que
nous l'ayons corrigé, ce que nous sommes contraints de tolérer.
Le culte des saints n'est pas idolâtrie mais fraternité sous le regard de Dieu "dont
l'Eglise est faite des visibles et des invisibles".

Invocation des Saints


Invoquer les Saints contribue à glorifier le Christ !
« Nous rendons un culte aux serviteurs pour que ce culte rayonne d‟eux sur le
Seigneur » (St Jérôme).
Le concile de Trente affirme : « Les saints corps des martyrs et des autres saints qui
vivent avec le Christ… doivent être honorés ». Ainsi que les objets qui leur ont
appartenu.
La raison de ce culte réside dans le fait que les corps des Saints étaient les membres
vivants du Christ et les temples du Saint Esprit et qu‟ils seront un jour ressuscités et
glorifiés.
Faisons bien attention aux gestes que nous faisons qui expriment notre foi :
- vénérer ne veut pas dire adorer…
- ce culte ne s‟adresse pas à la relique elle-même, mais à la personne même des
martyrs et des saints.
La Sainte Ecriture ne connaît pas encore le culte des reliques ; mais on y trouve le
point de départ qui fut à l‟origine du culte chrétien des reliques :
 Les Israélites, à leur sortie d‟Egypte, emportèrent les ossements de Joseph,
leur ancêtre (Exode 13,19).
 Par le contact avec les ossements d‟Élisée, un mort revint à la vie (2 R 13,21)
 Les chrétiens d‟Ephèse imposaient aux malades les mouchoirs et les
ceintures de St Paul et obtenaient ainsi des guérisons de maladies et la
libération des esprits mauvais (Actes 19,12).

III. Béatification et Canonisation


a) Béatification : acte par lequel le Pape, après la mort d‟une personne,
déclare qu‟elle est béatifiée. Cette personne devient alors bienheureux,
une personne du peuple chrétien qui est exemplaire.
b) Canonisation : acte officiel par lequel le Pape inscrit le récipiendaire sur
le catalogue des Saints, autorisant sa vénération.

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Nous avons deux types de canonisation :


- Canonisation Formelle : celle qui suit la procédure
- Canonisation Informelle : celle qui ne suit pas la procédure

Procès en canonisation
1. Critères :
Le candidat serviteur de Dieu laïc ou religieux doit :
- Etre mort en odeur de Sainteté
- Avoir un rayonnement spirituel après sa mort avec des témoignages
humains attestant de son martyre ou de sa vertu héroïque
- Avoir accompli au moins deux miracles
2. Procédure :
- Introduction de la requête auprès de l‟évêque diocésain;
- Introduction de la requête auprès du Pape ;
- Convocation d‟un collège des cardinaux
- Vénération ;
- Ouverture du procès ;
- Béatification ;
- Canonisation.

Il existe trois niveaux de Sainteté :


 Les vénérables : dont l‟Eglise reconnait "l‟héroïcité des vertus" chrétienne
sans pour autant qu‟un culte soit rendu à cette personne.
 Les bienheureux : dont la vénération est limitée à une région, un pays ou
un ordre religieux
 Les saints : dont la vénération est étendue à toute l‟Eglise Catholique

N.B : - la canonisation ancienne était "Vox populi" (Vox populi, Vox Dei), se
faisait à l‟époque du moyen âge et de l‟antiquité ;
- la canonisation Equipollente : permet à une personne dont la sainteté est
attestée de longue date par une vénération locale et dont le culte existe
déjà, d‟être déclarée sainte même si aucun miracle n‟a été rapporté et
accepté.
- la vénération, la béatification et la canonisation sont prononcées
uniquement par le "Pape".

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- Notons que lorsque l'Eglise "CANONISE" (DECLARE SAINT)


QUELQU'UN, ELLE NE FAIT PAS ENTRER AU CIEL mais elle
reconnaît solennellement que cette personne y est accueillie par Dieu
depuis longtemps.

16ième Leçon : LE MAGNIFICAT (1er Voyage)

Hymne de louange et d'action de grâce pour les hauts faits de Dieu


dans l'histoire du salut, composé de citations et de souvenirs de l'Ancien
Testament. Marie, mère de Jésus, se situe dans le prolongement de l'Israël
ancien. Ce que Dieu a fait autrefois, atteint maintenant sa plénitude et son
accomplissement. L'ordre établi et l'échelle de valeurs régnant dans le monde
sont littéralement révolutionnés (Lc 1, 52). Les petits dont parle le Magnificat,
sont les pauvres en esprit dont parle Jésus dans les béatitudes. Etant l'humble par
excellence, Marie est choisie comme Mère du Messie. En même temps, Saint
Luc la présente comme le type de la communauté chrétienne de la fin des temps.
Dans l'esprit, Marie voit les générations futures qui la proclameront
Bienheureuse. Elle est la mesure de la pauvreté béatifiante, de l'humilité élevée
devant Dieu.
Cantique de la Vierge Marie :

= Le Magnificat =

Refr : LE SEIGNEUR FIT POUR MOI DES MERVEILLES, SAINT EST SON
NOM !
1. Mon âme exalte le Seigneur
exulte mon esprit en Dieu mon sauveur:
2. Il s'est penché sur son humble servante,
désormais tous les âges me diront Bienheureuse.
3. Le Puissant fit pour moi des merveilles,
Saint est son nom!
4. Son amour s'étend d'âge en âge
sur ceux qui le craignent.
5. Déployant la force de son bras,
il disperse les superbes;
6. Il renverse les puissants de leur trône,
il élève les humbles;
7. Il comble de biens les affamés,
renvoie les riches les mains vides.
8. Il relève Israël, son serviteur,

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il se souvient de son amour;


9. De la promesse faite à nos pères,
en faveur d'Abraham et de sa race à jamais.

17ième Leçon : LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE


(4ième Voyage)

I. Historique :
Le Renouveau Charismatique Catholique (R.C.C) est né en 1967 à
l‟Université de Duquesne (ou du Saint-Esprit) à Pittsburgh, aux Etats Unis. Des
professeurs et des étudiants soucieux d‟aller au-delà d‟une animation de la vie
chrétienne fade s‟étaient interrogés sur les raisons d‟une telle situation alors que
les premières communautés chrétiennes ont été très vivantes (Cf. Actes des
apôtres).
Les pentecôtistes et les protestants ont accueilli un peu avant 1967 la
grâce charismatique, mais il faut, au sein de l‟Eglise catholique, souligner que le
désir de voir renouveler la pentecôte n‟a jamais quitté les cœurs. Marthe ROBIN
a prophétisé en 1936 que la nouvelle pentecôte adviendra. Mais c‟est surtout
l‟ouverture dans les orientations adoptées par le Concile Vatican II qui permettra
la naissance du Renouveau dans l‟Esprit dont fait partie le Renouveau
Charismatique Catholique.
Déjà, en préparant le Concile, le Pape Jean XXIII a demandé à Dieu de
renouveler notre époque par une nouvelle pentecôte.
Et avec ses différents accents, sur la nécessité de l‟engagement des laïcs,
sur l‟œcuménisme, sur la liturgie, sur le service des pauvres, sur les charismes,
sur la sainteté, le Concile, achevé en 1965, fut comme une préparation
institutionnelle du R.C.C qui naquit en 1967.
Neuf ans après sa naissance, le R.C.C et d‟autres communautés
nouvelles issues du renouveau dans l‟Esprit participèrent à u, grand
rassemblement de 10.000 personnes sur la place de Saint Pierre, à la pentecôte,
en 1975. Le lendemain de la rencontre, à l‟issue de la messe présidée par le
Cardinal Suenens, le Pape Paul VI, rempli du Saint-Esprit, eut ces paroles qui
restent gravées dans toutes les mémoires : « Ce Renouveau Spirituel est une
chance pour l‟Eglise et pour le monde ».

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Mais il est juste de proclamer d‟abord que « l‟Eglise est la chance du


Renouveau spirituel ».

II. Les objectifs du R.C.C

La vocation du Renouveau Charismatique Catholique est de servir


l‟Eglise, le peuple de Dieu et le monde. En union avec la vocation de l‟Eglise, le
Renouveau Charismatique Catholique vise, en résumé à :
1. Encourager l‟engagement à une conversion personnelle, mûre et
continuelle à Jésus-Christ notre Sauveur et Seigneur.
2. Encourager chacun à s‟ouvrir à la personne, à la présence et à l‟action
de l‟Esprit Saint qui accorde des dons et des charismes en vue de la
sainteté et de l‟évangélisation.
3. Vivre dans l‟obéissance et la soumission au magistère de l‟Eglise,
promouvoir l‟Esprit de l‟Eglise famille, promouvoir la coopération
sous-régionale et internationale

Charles Whitehead, anciens président due l‟I.C.C.R.S., dans un article


sur « le Renouveau Charismatique Catholique : au cœur de l‟Eglise » écrit : « les
objectifs du Renouveau Charismatique sont ceux de l‟Eglise : la conversation, la
sanctification et le salut de chaque homme. Ce qui le distingue essentiellement,
c‟est d‟avoir compris que le rôle de l‟Esprit Saint dans cette œuvre est le même
depuis le jour de la pentecôte, et que nous pouvons faire l‟expérience d‟une
effusion de l‟Esprit, de la puissance et des dons de l‟Esprit, comme les premiers
chrétiens. »

III. Les groupes de prière

L‟Esprit a conduit et continue de conduire des hommes et des femmes de


tous les âges, et de toutes les conditions de vie à se réunir, soit une fois par
semaine, soit par quinzaine ou même une fois le mois pour célébrer JESUS
présent : « là où deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d‟eux »
(Mt18, 20)

Le nombre souvent varie d‟un groupe à l‟autre : 10, 50, 100, 500, 700,
etc. avec une grande inconstance car certains viennent mais ne restent pas
longtemps.
En dehors donc de ceux qui sont stables, on y rencontre chaque semaine,
à chaque prière des visages nouveaux, les uns venant pour la louange, les autres

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pour la parole ou les témoignages, bred pour la croissance spirituelle mais


d‟autres encore pour résoudre leurs problèmes de vie, ou de combat spirituel.
La prière charismatique est une prière dans l‟Esprit c‟est-à-dire que le
véritable protagoniste de l‟assemblée est l‟Esprit Saint qui inspire l‟animateur
dans une direction non prévue à l‟avance. C‟est donc une prière libre et
spontanée mais qui jaillit du cœur ouvert à l‟Esprit Saint.
Trois étapes constituent généralement le déroulement de cette prière : la
louange, la parole de Dieu et l’intercession.

La louange est le langage des anges, c‟est aussi l‟une des prières
biblique par excellence, depuis les psaumes davidiques jusqu‟au magnificat
marial, elle se trouve exprimée. Elle permet une croissance spirituelle rapide en
ce sens qu‟elle a Dieu lui-même pour objet, ce qui fait qu‟elle nous décentre de
nous-même. Ensuite, elle fait tomber nos obstacles, nos peurs, nos craintes, nos
difficultés comme ce fut le cas des murs de Jéricho, qui se sont écroulés devant
la louange de Josué er des siens sur ordre de Yahvé (Jos 6). La louange inspirée
et spontanée est l‟un des éléments d‟orientation de la prière charismatique. C‟est
ici qu‟est nécessaire la formation des animateurs, leurs capacités à percevoir ce
que dit l‟Esprit par les chants, les thèmes majeurs du message divin pour
l‟assemblée. Un chant sur l‟amour de Dieu et du prochain n‟est pas anodin au
sein d‟une assemblée charismatique, c‟est un appel à vivre l‟amour. On peut dire
que la grâce et la formation sont nécessaires pour la conduite d‟une assemblée
de prière charismatique et le partage de la parole de Dieu que pour
l‟intercession.
La parole de Dieu est le pain de l’âme, la nourriture essentielle
pour la croissance spirituelle car « l‟homme ne vit pas que de pain mais de toute
parole qui sort de la bouche de Dieu » (Mt 4,4).
La parole est proclamée dans la puissance du Saint-Esprit, elle n‟est pas
lue de façon moche, d‟où la nécessité d‟un bon lecteur. En fonction des groupes
linguistiques différents, elle peut être proclamée dans plusieurs langues.
La parole de Dieu peut inspirer des prières ou une exhortation chez
quelqu‟un qui en a le charisme. Elle peut être partagée en petits groupes. Il est
important, au cours de nos assemblées de faire une place au Kérygme :
l‟annonce première, le premier cri, c‟est-à-dire l‟amour de Dieu, la mort et la
résurrection de Jésus Sauveur et Seigneur qui nous conduit au Père qui nous
aime. On peut aussi avoir préparé un enseignement avoir préparé un

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enseignement à la place de tout cela pour que le « peuple de Dieu ne périsse pas,
faute de connaissance » (Os 4, 6).
L’intercession est une marque de l‟amour fraternel. Nous prions
pour les autres, pour ceux qui sont présent comme pour les absents dans une
communion d‟amour. Cette prière part de la parole de Dieu proclamée, exhortée
ou partagée. Elle manifeste la foi de la communauté en la réalisation de la parole
entendue car, comme le dit le Seigneur : «De même que la pluie et la neige descendent
des cieux et n‟y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l‟avoir fécondée et l‟avoir fait
germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui
sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j‟ai
voulu et réalisé l‟objet de ma mission » (Is 55,10-11).

Une fois l‟intercession terminée, si des personnes touchées par le


Seigneur se manifestent, on pourra, après un discernement, écouter quelques
témoignages sur place ou à une autre séance.
Tout cela nécessite un berger et un noyau car toute assemblée de prière
charismatique a besoin d‟un responsable qui veille à la fois au déroulement et à
la qualité de la prière. Il veille à l‟amour fraternel, à l‟unité du groupe, au
respect de la vérité biblique, à l‟obéissance à l‟Eglise, à l‟éclosion et à l‟exercice
des charismes, etc. Dans cette tâche, il est entouré des responsables des
différents services exerçants des charismes ou des anciens affermis dans la foi.
Le berger doit être une effusé, une personne remplie du Saint-Esprit ayant vécu
une expérience personnelle de la rencontre de Jésus comme Sauveur et Seigneur.
Ce ne peut donc pas être un converti de date récente, de peur qu‟il ne succombe
aux tentations. Mais cette responsabilité ne doit pas être éternelle. On devrait
pouvoir changer le berger ou la bergère pour permettre, après un ou deux
mandats, à d‟autres qui ont aussi ce même charisme de l‟exercer.

IV. L’effusion dans l’Esprit comme expérience fondamentale du


R.C.C

La grâce fondamentale du R.C.C est l‟effusion de l‟Esprit. On l‟appelle


aussi : « le baptême dans l’Esprit ». C‟est la prise de conscience de la grâce
des sacrements de l‟initiation chrétienne et l‟ouverture à leur mise en œuvre
dans notre vie. En effet, au baptême, à la confirmation et à l‟Eucharistie nous
avons reçu la plénitude du Saint-Esprit pour vivre en enfants de Dieu et en
missionnaires, mais parfois ce trésor est mal accueilli ou mis à rude épreuve par

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l‟usure du temps, l‟influence du monde ambiant ou la faiblesse humaine, d‟où


une tiédeur dans la foi des baptisés. Le Père Raniero Cantalamessa va plus loin
dans la justification de l‟effusion. Il part d‟une mise au point essentielle :
l‟effusion de l4esprit n‟est pas un sacrement. Toutefois pour que les sacrements
de l‟initiation chrétienne soient opérants, il faut coordonner la grâce de Dieu et
la réceptivité humaine. Or si Dieu est toujours fidèle, le baptisé par contre est
souvent infidèle. La grâce de Dieu lui est donné mais elle demeure inefficace,
inopérante parce qu‟elle est accueillie dans une contenance bouchée. Les
différentes démarches de préparation à l‟effusion qui passent par le rejet
conscient du péché, la démarche de pardon dans l‟Esprit et la rupture des liens
aident en effet à déboucher le contenant. Voilà pourquoi l‟effusion est définie
comme une prière qui enlève la cendre afin de faire brûler le feu de la grâce.
Selon André Van Raemdonck, SJ : « survient alors, dans la vie de ce baptisé, la
rencontre de témoins convaincus, ou d‟une communauté fervente, ou encore la
présence de Dieu demeurée ignorée au plus secret du cœur. Surgit soudainement une
immense soif de Dieu d‟Amour, un désir de conversion, un élan vers la vie ! A cette
demande, Dieu répond toujours : c‟est l‟effusion de l‟Esprit…
C‟est alors l‟adhésion, lucide, efficace, personnalisée, aux promesses du
baptême et aux grâces de la confirmation. C‟est aussi l‟entrée dans une expérience :
« la vie dans l‟Esprit », l‟accueil des dons et des charismes pour le service des autres.
Bref, c‟est l‟expérience de la pentecôte ! ».

18ième Leçon : REVENIR SUR TOUTES LES FORMATIONS


RELIGIEUSES DEPUIS LE DEBUT DU 3ième Voyage (3ième Voyage)

Voir 2e, 6e, 7e, 11e et 15e leçon

19ième Leçon : L’ANNEE LITURGIQUE (2ième Voyage)

L‟année liturgique est le cycle annuel des célébrations ecclésiales. On


distingue le temporal et le sanctoral ; ce dernier comprend toutes les fêtes des
saints inscrites au calendrier de l‟Église universelle, sans préjudice des fêtes
propres à telle ou telle église.

A travers la liturgie de chaque jour, l‟Eglise propose aux fidèles du


Christ une marche d‟ensemble rythmée vers le Père par le Fils dans l‟Esprit.

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C‟est le lieu de l‟écoute, de l‟apprentissage et de la réalisation progressive de la


vie humaine et chrétienne. 1- Qu‟est-ce qu‟une année liturgique ? Dans la
liturgie l‟Eglise célèbre le mystère du Christ mort et ressuscité. En se faisant
homme, le Christ s‟est soumis à la condition humaine et donc aux lois de
communication entre les hommes. Or l‟homme est immergé dans le temps et ne
peut découvrir la hauteur et la profondeur du mystère du Christ qu‟en le
déployant dans le temps. Déjà les rythmes des jours, des semaines, des mois et
des années ont modelé notre psychologie. (Cf. Pierre Jounel). De même qu‟il y a
une année scolaire ou une année académique et une année civile, il y a pour
l‟Eglise, une année qu‟on appelle année liturgique. L‟année liturgique et l‟année
civile ne se recouvrent pas. Le décalage est semblable à celui de l‟année
scolaire. Elle commence avec le premier dimanche de l‟avent et finit le 34ème
dimanche, à la fête du Christ Roi de l‟univers. Le déroulement de cette année
essaie de nous faire revivre les évènements de l‟histoire du salut, surtout la vie et
les mystères du Sauveur. La liturgie nous prépare à sa naissance, nous mêle à la
joie générale à l‟occasion de Noël, nous associe par la pénitence au sacrifice du
Christ sur le calvaire, et surtout à la grande réalité de la Résurrection, puisque
depuis notre baptême, nous sommes tous ressuscités avec le Christ.

L’organisation de l’année liturgique

L‟organisation de ce temps est indiquée selon le calendrier liturgique


qui indique la place des fêtes. A la différence du calendrier civil qui mesure le
temps, le calendrier liturgique ne cherche qu‟à rythmer l‟année par le
déroulement des activités liturgiques. A partir de la date de Pâques, un ensemble
de règles permet de connaître le temps liturgique et les dates des fêtes
liturgiques. Le calendrier liturgique est constitué de deux cycles superposés, le
cycle temporal et le cycle sanctoral. Le cycle temporal détermine la succession
des temps liturgiques, en particulier les limites de l‟année liturgique. Les
lectures de l‟Ecriture sont réparties selon un cycle de 3 ans : année A, année B,
année C. Organisé autour de la fête de Pâques, ce cycle est mobile et se déroule
selon les grandes lignes suivantes : NOËL -Préparation : AVENT (4 semaines) -
Fêtes: NOËL, Epiphanie, Baptême du Christ ; il y a suivant les années, 5 à 9
dimanches ordinaires entre le Baptême du Christ et le Mercredi des Cendres ;
PAQUES - Préparation : CAREME (du Mercredi des Cendres au Mercredi
Saint) -FETES PASCALES : Mort et Résurrection du Seigneur, Ascension,
Pentecôte ;l‟année liturgique se poursuit avec les dimanches ordinaires et se

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termine par la solennité du Christ Roi. Le cycle sanctoral comprend les dates
auxquelles on fête les saints et la Vierge Marie. L‟Eglise distingue les fêtes
universelles et les fêtes particulières et distingue 4 classes dans le sanctoral : les
solennités, les fêtes, les mémoires obligatoires et les mémoires facultatives.

Notre effort pour mieux vivre l’année liturgique

L‟Eglise nous invite à participer à l‟Eucharistie le dimanche et chaque


jour si c‟est possible. Le chrétien est invité à bien vivre les temps forts (avent et
carême) de l‟année liturgique, au diapason desquels le fidèle gagnerait à ajuster
sa prière personnelle, en s‟inspirant des textes liturgiques et bibliques proposés
en ces périodes par l‟Eglise, redire les psaumes, s‟imprégner et vivre de
l‟Evangile, contempler les mystères du Christ et l‟exemple de ses proches, se
mettre à l‟école des saints, chercher Dieu dans chaque situation de notre vie,
discerner et concrétiser la volonté de Dieu dans notre vie. Là se trouve la voie de
la configuration au Christ qui a pris la condition humaine afin que l‟homme
devienne dieu. Marchons donc ensemble !

Couleurs du temps liturgique

Dès le IIIe siècle, Clément d‟Alexandrie préconise l‟emploi de


vêtements spécifiques réservés à la prière, au moins pour le clergé. Pendant les
siècles qui suivent, les vêtements usuels et ceux utilisés pour la liturgie ne
comportent pas de différence formelle fondamentale, mais seulement de
destination. Au cours de la « Renaissance » carolingienne, le costume liturgique
se constitue vraiment en tant que vestes sacsratae. Les premiers formulaires de
rites de bénédiction d‟objets liturgiques, dont les vêtements remontent au IXe
siècle. La différenciation des couleurs, en fonction des solennités et des temps
liturgiques n‟est guère sensible avant les IX-Xe siècles. Le code des cinq
couleurs liturgiques se voit constitué en autorité par l‟article XVIII des
Rubricae générales du Missel Romain de 1570 (1). C‟est ce canon des couleurs
qui est encore employé aujourd‟hui

Le blanc est utilisé pendant le Temps Pascal et le temps de Noël, pour les «
fêtes et mémoires du Seigneur qui ne sont pas celles de sa Passion » (2), pour
celles de la Vierge Marie, des Anges, des saints (non martyrs), « de la fête de
Tous les Saints, de saint Jean Baptiste », de saint Jean, de la Chaire de saint
Pierre, de la conversion de saint Paul.

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La couleur rouge est réservée au dimanche de la Passion et au vendredi saint,


aux fêtes de la Passion, pour célébrer le dies natalis des Apôtres, des
Evangélistes et des martyrs. Cela, « à cause du sang de leur passion » (3). Et
également pour la Pentecôte, « en raison des langues de feu » (4). Le vert sert au
temps ordinaire, le violet aux temps de l‟Avent et du Carême. Il peut convenir
aussi pour les funérailles. Le rose peut être utilisé au troisième dimanche de
l‟Avent et au quatrième dimanche de Carême.

20ième Leçon : QUESTIONNAIRES ET PRATIQUE SUR LA PRIERE


(1er Voyage)

1. Qu'est-ce que la prière?


R) La prière est un dialogue franc et sincère entre l‟homme et son Dieu. La
prière, c‟est aussi "dialoguer humblement" avec Dieu (Romain 12,1-2).

2. Jésus est le fils de Dieu. Quel exemple nous laissa-t-il au sujet de la vie de
prière?
R) A travers les Ecritures, nous avons des modèles. Le plus grand est Jésus, fils
du Père, l'intercesseur et médiateur miséricordieux. Durant sa vie terrestre, il a
présenté à son Père prières et supplications, et il a été exaucé pour sa piété (Héb
5, 7). Il priait dans les déserts ou sur les montagnes (Lc 6, 12; Mt 14, 23). Il
priait là où il se trouvait, dans les mille circonstances de la vie (Jn 6,11; Jn
11,41-42; Lc 23, 34-46).

3. Jésus nous invite à deux sortes de prières. Lesquelles?


R) Jésus nous invite à la prière personnelle (Mt 6, 6) et à la prière
communautaire (Mt 18, 19-20).

4. La prière est-elle nécessaire à la vie de notre âme? Expliquez-vous.


R) Oui, car la prière est nécessaire pour la vie de notre âme, comme la
respiration pour notre corps. Notre âme a besoin de Dieu, de même que notre
corps a besoin d'eau, de nourriture et d'oxygène. Allons-nous l'asphyxier?

5. a) Notre prière peut profiter aux autres. Comment?

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R) La prière peut être charité pour le prochain. Elle peut aussi être apostolat.
L'efficacité de la prière vaut non seulement pour celui qui prie, mais aussi, dans
une mesure que nous ne pouvons calculer, pour d'autres, pour ceux à l'intention
de qui nous prions. La prière est ainsi une façon d'aimer, l'art de la charité
spirituelle.
b) Pour qui devons-nous prier?
R) Nous ne prierons pas seulement pour nous mais aussi et surtout pour nos
parents, amis, encadreurs et initiateurs, pour l'Eglise, pour les autorités
ecclésiastiques et politiques, pour les malades, les prisonniers, les pauvres, les
mal-aimés…

6. Quelles sont les différentes formes de prière que l'on distingue généralement?
R) On distingue généralement quatre formes de prière:
- la prière d'action de grâce pour remercier Dieu pour ses bienfaits;
- la prière de louange pour reconnaître et adorer la grandeur de Dieu;
- la prière de demande de pardon des péchés;
- la prière de demande pour solliciter ce qui est nécessaire ou utile à notre
prochain ou à nous-mêmes.

Vu l'importance du sujet, les encadreurs aideront les K.A. à réfléchir sur la


possibilité d'inviter leurs amis à la prière.

21ième Leçon : LEGION DE MARIE (4ième Voyage)

I. FONDATEUR DE LA LÉGION DE MARIE

Frank Duff est né à Dublin, en Irlande, le 7 juin 1889. Il entra à l‟emploi


du Service Civil à 18 ans. À 24 ans, il devint membre de la Société de Saint-
Vincent-de-Paul, où il fut conduit à un plus profond engagement dans sa foi
catholique, et en même temps il acquit une grande sensibilité aux besoins des
pauvres et des défavorisés. Avec un groupe composé de femmes catholiques et
du Rév. Michael Toher, de l‟archidiocèse de Dublin, il forma le premier
praesidium de la Légion de Marie le 7 septembre 1921. À partir de cette date
jusqu‟à sa mort, le 7 novembre 1980, il guida l‟extension de la Légion dans le
monde entier avec un dévouement héroïque. Il assista au Concile Vatican II en
qualité d‟observateur laïc. Ses intuitions profondes sur le rôle de la bienheureuse
Vierge dans le plan de la Rédemption, de même que sur celui des fidèles laïcs

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dans la mission de l‟Église, se reflètent dans ce Manuel qui est presque


entièrement composé par lui.

II. NOM ET ORIGINE


La Légion de Marie est une association de catholiques, approuvée par
l‟Église, sous la puissante direction de Marie Immaculée, Médiatrice de toutes
grâces (qui est belle comme la lune, éclatante comme le soleil et Ŕ pour Satan et
ses légionnaires Ŕ terrible comme une armée rangée en bataille) ; ils se sont
formés en une Légion pour servir dans le combat que l‟Église doit sans cesse
mener contre le monde et ses puissances mauvaises. “Toute la vie des hommes,
individuelle et collective, se manifeste comme une lutte, combien dramatique,
entre le bien et le mal, entre la lumière et les ténèbres.” (GS 13)Les légionnaires
espèrent se rendre dignes de leur grande et céleste Reine par leur loyauté, leurs
vertus et leur courage. La Légion de Marie est par conséquent organisée sur le
modèle d‟une armée, principalement sur celui de l‟armée de la Rome antique,
dont elle adopte aussi la terminologie. Cependant l‟armée et les armes des
légionnaires de Marie ne sont pas de ce monde. Cette armée, maintenant si
considérable, eut les plus humbles origines. Son organisation ne fut pas le fruit
de profondes méditations. Elle a surgi spontanément. Il n‟y eut aucune
préméditation, concernant les règles et les pratiques. Une suggestion fut
simplement lancée. Une soirée fut fixée et un petit groupe se réunit, sans se
douter qu‟il allait être l‟instrument de la très aimante Providence. A considérer
cette réunion-là, elle était identique à ce qui se verrait aujourd‟hui, n‟importe où
dans le monde, si quelqu‟un assistait à une réunion de la Légion. La table autour
de laquelle ils se réunirent portait un simple autel, au milieu duquel était une
statue de l‟Immaculée Conception (selon le modèle de la médaille miraculeuse).
Elle reposait sur une nappe blanche, entourée de deux vases avec des fleurs et de
deux chandeliers avec cierges allumés. C‟est un des premiers membres qui avait
eu l‟idée de cette disposition, si riche d‟atmosphère. Elle cristallisait tout ce que
la Légion de Marie signifie. La Légion est une armée. Eh bien! Avant même que
les premiers légionnaires se fussent réunis, leur Reine était là debout, prête à
recevoir l‟engagement de ceux qu‟elle savait devoir venir à elle. Ils ne l‟ont pas
adoptée. C‟est elle qui les a adoptés ; et depuis lors, ils ont marché et lutté avec
elle, persuadés que le succès et la persévérance leur serait assurés dans la mesure
où ils lui resteraient unis. Le premier acte collectif de ces légionnaires fut de se
mettre à genoux. Ils se recueillirent profondément et récitèrent l‟invocation et la
prière au Saint-Esprit. Puis de leurs doigts fatigués par les labeurs du jour, ils
égrenèrent leur chapelet, la plus simple de toutes les dévotions. Après les
dernières invocations, ils se relevèrent et, sous les auspices de Marie (telle que
représentée par sa statue), ils se mirent à considérer ensemble les meilleurs
moyens de plaire à Dieu et de le faire aimer dans ce monde qui est à lui. De cet
échange de vues naquit la Légion de Marie, telle qu‟elle est aujourd‟hui, dans

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toutes ses caractéristiques. Quelle merveille! A considérer ces personnes


d‟humble apparence Ŕ engagées si simplement Ŕ qui aurait pu prévoir la destinée
qui s‟ensuivrait un peu plus loin sur la route ? Qui parmi elles pouvaient
imaginer qu‟elles venaient de mettre sur pied une organisation appelée à devenir
dans le monde une force nouvelle, qui Ŕ administrée avec fidélité et force Ŕ
possédait en Marie le pouvoir de communiquer aux nations la vie, la douceur et
l‟espérance ? Cependant, c‟est ce qui devait arriver.
Ce premier engagement de légionnaires de Marie eut lieu à Myra House, rue
Francis, à Dublin, en Irlande, à 8 heures du soir, le 7 septembre l92l, veille de la
fête de la Nativité de la Très Sainte Vierge.
A partir du nom que portait jusqu‟alors le groupe fondateur, c‟est-à-dire Notre-
Dame de la Miséricorde, l‟organisation fut connue pendant quelque temps
comme “L‟Association de Notre-Dame de la Miséricorde”
Des circonstances apparemment fortuites déterminèrent cette date du 7
septembre, moins appropriée, semblait-il, alors, que la date du lendemain. Ce
n‟est qu‟après des années Ŕ quand d‟innombrables preuves d‟un amour vraiment
maternel eut porté à réfléchir Ŕ que l‟on prit conscience de l‟exquise délicatesse
de Marie, dans le choix de la date de naissance de la Légion. “Il y eut un soir et
il y eut un matin : premier jour,” nous dit la Genèse (Gn 1.5). Sûrement,
c‟étaient les premiers parfums, et non les derniers de la fête qui honorent sa
propre Nativité qui convenaient aux premiers moments d‟une organisation dont
le but premier et constant est de reproduire en lui-même la ressemblance de
Marie, afin de mieux glorifier Dieu et de le communiquer aux hommes.
“Marie est la Mère de tous les membres du Sauveur, parce que, par sa charité, elle a coopéré à
la naissance des fidèles dans l‟Église. Marie est le moule vivant de Dieu, c‟est-à-dire que c‟est
en elle seule que l‟Homme-
Dieu a été formé quant à sa nature humaine sans qu‟il ne lui manque aucun trait de sa divinité
; et c‟est aussi en elle seule que l‟homme peut être formé en enfant de Dieu, autant que la
nature humaine en est capable, par la grâce de Jésus Christ.” (Saint Augustin) “La Légion de
Marie présente le vrai visage de l‟Église catholique.” (Pape Jean XXIII)

III. BUT
Le but de la Légion de Marie est la gloire de Dieu par la sainteté de ses
membres développée par la prière et la collaboration active, sous la direction de
la hiérarchie ecclésiastique, à l‟apostolat de Marie et de l‟Église, lequel consiste
à écraser la tête du serpent et à faire avancer le règne du Christ. Soumise à
l‟approbation du Concilium, et aux réserves précisées dans le manuel officiel de
la Légion, la Légion de Marie est à la 19 disposition de l‟évêque du diocèse et du
curé de la paroisse, pour toutes les formes de service social et d‟action
catholique que ces autorités jugeront utiles au bien de l‟Église et adaptées aux
légionnaires. Ceux-ci n‟entreprendront jamais une de ces activités dans une
paroisse, sans la permission du curé ou de l‟Ordinaire. Par l‟Ordinaire dans ces

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pages, on entend l‟Ordinaire local, c‟est-à-dire l‟évêque du diocèse ou toute


autre autorité ecclésiastique compétente.

(a) “Le but immédiat des organisations de ce genre est le but apostolique de
l‟Église dans l‟ordre de l‟évangélisation, de la sanctification des hommes, et de
la formation chrétienne de leur conscience, afin qu‟ils soient en mesure de
pénétrer de l‟Esprit de l‟Évangile les diverses communautés et les divers
milieux.
(b) Les laïcs, collaborant selon un mode qui leur est propre, avec la hiérarchie,
apportent leur expérience et assument leur responsabilité dans la direction de ces
organisations, dans la recherche des conditions de mise en œuvre de la pastorale
de l‟Église, dans l‟élaboration et la poursuite de leur programme d‟action.
(c) Ces laïcs agissent de concert à la manière d‟un corps organisé, ce qui
exprime de façon plus parlante la communauté ecclésiale et rend l‟apostolat plus
fécond.
(d) Ces laïcs, qu‟ils soient venus à l‟apostolat de leur propre mouvement ou en
réponse à une invitation pour l‟action et la coopération directe avec l‟apostolat
hiérarchique, agissent sous la haute direction de la Hiérarchie elle-même, qui
peut même authentifier cette collaboration par un mandat explicite.” (AA 20)

IV. ESPRIT DE LA LÉGION


L‟esprit de la Légion de Marie est celui même de Marie. La Légion aspire
particulièrement à imiter sa profonde humilité, sa parfaite obéissance, son
angélique douceur, sa prière continuelle, sa mortification universelle, sa pureté
immaculée, son héroïque patience, sa céleste sagesse, son amour courageux et
oublieux d‟elle-même, et surtout sa foi, cette vertu qu‟elle fut seule à pratiquer
dans toute son étendue et en laquelle nul autre ne l‟a jamais égalée. Sous
l‟inspiration de ces 20 amours et de cette foi de Marie, sa Légion entreprend
quelque tâche que ce soit “sans jamais prétexter l‟impossibilité, car elle estime
que tout lui est permis et possible”.(Imitation de Jésus Christ, livre 3 : 5). “La
bienheureuse Vierge Marie, Reine des Apôtres est l‟exemple parfait de cette vie
spirituelle et apostolique. Tandis qu‟elle menait sur terre une vie semblable à
celle de tous, remplie par les soins et les labeurs familiaux, Marie demeurait
toujours intimement unie à son Fils et coopérait à l‟œuvre du Sauveur... Tous
doivent avoir envers elle une vraie dévotion et confier leur vie et leur apostolat à
sa sollicitude maternelle.” (AA 4)

V. CONDITIONS D’ADMISSION
1. La Légion de Marie est ouverte à tous les catholiques qui :
a) pratiquent fidèlement leur religion ;

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b) sont animés du désir de remplir leur rôle dans l‟apostolat de l‟Église par leur
appartenance à la Légion ;
c) sont prêts à remplir toutes et chacune des obligations qu‟impose le titre de
membre actif de la Légion.
2. Les personnes qui veulent se joindre à la Légion doivent demander d‟être
membres d‟un praesidium.
3. Les candidats de moins de 18 ans ne peuvent être reçus que dans les praesidia
de jeunes.
4. Nul n‟est admis comme candidat à la Légion de Marie sans que le président
du praesidium intéressé se soit assuré par la personne demandant son admission,
que les conditions requises sont remplies.
5. Au moins trois mois de probation satisfaisante sont exigés avant que le
candidat soit enrôlé dans la Légion. Cependant, dès le début, il peut participer
pleinement aux travaux de la Légion.
6. On remet à chaque candidat un exemplaire de la Tessera.
7. L‟admission officielle se fait essentiellement par la Promesse légionnaire et
l‟inscription du candidat sur la liste des membres du praesidium. Le texte de la
promesse légionnaire apparaît au chapitre
15 ; il est présenté clairement de manière à en faciliter la lecture. Mgr Montini
(devenu plus tard le pape Paul VI), écrivant au nom de Pie XII, déclara : “Cette
Promesse apostolique et mariale a rempli de force les légionnaires, spécialement
ceux qui souffrent persécution pour la foi, dans le combat qu‟ils livrent pour le
christianisme dans le monde entier.”
Un commentaire de la Promesse, “La Promesse légionnaire”, a été rédigé par le
cardinal L. J. Suenens. Il a été publié en plusieurs langues. Cet ouvrage de toute
première valeur devrait se trouver entre les mains de chaque légionnaire. De
même, tout catholique responsable devrait le lire, car il contient un remarquable
exposé des principes qui régissent l‟apostolat chrétien.
a) Lorsqu‟on juge que le temps de probation s‟est déroulé avec satis faction, le
candidat est prévenu de son admission au moins une semaine à l‟avance. Au
cours de cette semaine-là, il se rendra familières la formule et les idées de la
Promesse, de sorte qu‟à la cérémonie d‟admission il puisse la lire avec facilité,
intelligence et sérieux.
b) Puis, au cours d‟une réunion ordinaire du praesidium, aussitôt après la
récitation de la Catena, tous les membres restant debout, on place le vexillum
près du candidat. Celui-ci prend alors de la main gauche le texte de la Promesse
; il le lit à haute voix, y insérant son nom à l‟endroit indiqué. Arrivé au
commencement du troisième paragraphe de la Promesse, il porte la main droite à
la hampe du vexillum et l‟y maintient jusqu‟à la fin de la lecture. Après cela, si
le prêtre est présent, il bénit le nouveau légionnaire et son nom est inscrit sur la
liste des membres.

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c) Les membres alors se rassoient, ils écoutent l‟allocution, et la réunion


poursuit son cours ordinaire.
d) Si le praesidium ne possède pas encore de vexillum, le candidat en tiendra au
moins une reproduction. Celle de la Tessera servira.
8. Une fois que le candidat en est jugé apte, il doit sans délai émettre la
Promesse légionnaire. Deux ou plusieurs candidats peuvent être reçus en même
temps ; mais cela n‟est pas souhaitable, car plus le nombre de candidats est
grand, moins la cérémonie revêt de solennité pour chaque candidat en
particulier.
9. Il peut se faire que la cérémonie d‟admission constitue une sorte d‟épreuve
pour les personnes plus impressionnables. Mais en réalité cela leur est favorable,
en autant que cette cérémonie revêt pour elles une solennité particulière et un
sérieux qui produiront leur effet sur leur apostolat futur.
10. Le devoir d‟accueillir les candidats, de les instruire sur leurs obligations, de
les parrainer pendant et après leur temps de probation, incombe spécialement au
vice-président ; mais c‟est un devoir auquel tous doivent collaborer.
11. Si pour une raison quelconque un candidat ne désire pas faire la Promesse,
sa probation peut être prolongée de trois mois. Le praesidium a le droit de
retarder la Promesse tant qu‟il n‟a pas acquis la certitude que le candidat est
apte. Il convient d‟autre part de laisser au candidat le temps suffisant de mûrir sa
décision. Mais au terme de cette période supplémentaire, le candidat doit faire sa
Promesse sans restriction mentale ou quitter le praesidium.
Si après avoir fait la Promesse, un membre la rétractait mentalement, il est
obligé par l‟honneur à quitter la Légion.
La probation et la Promesse sont la porte d‟entrée de la Légion.
On ne doit pas laisser cette porte ouverte par négligence aux éléments
indésirables qui après l‟avoir franchie, risqueraient d‟abaisser le niveau du
groupe et d‟édulcorer son esprit.
12. Le directeur spirituel n‟est pas tenu de faire la Promesse. Mais il a le droit de
la prononcer ; et s‟il use de ce droit, ce sera un plaisir et un honneur pour le
praesidium.
13. On réserve à la Promesse sa destination propre. On ne l‟utilisera pas comme
acte de consécration à l‟Acies ou dans d‟autres cérémonies. Mais les
légionnaires, cela va de soi, peuvent en faire usage dans leur dévotion
personnelle.
14. On doit examiner avec un esprit compréhensif les raisons qui peuvent
motiver les absences aux réunions du praesidium. Aucun nom ne doit être
supprimé à la légère de la liste des membres, surtout lorsque la maladie est la
cause de l‟absence, même si elle risque de se prolonger. Cependant, lorsqu‟on a
estimé qu‟un membre s‟est détaché du praesidium et que son nom a été
formellement rayé de la liste, il ne peut être réadmis qu‟après avoir refait sa
probation et renouvelé sa Promesse.

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15. Dans tout ce qui regarde le service de la Légion, et en cela seulement, les
membres s‟appellent entre eux du nom de “Frère” ou “Sœur” selon le cas.
16. Suivant les besoins et avec l‟approbation de la curia, les membres peuvent se
grouper en praesidia d‟hommes, de femmes, de jeunes gens, de jeunes filles, ou
en praesidia mixtes. À sa naissance, la Légion fut une organisation féminine et
huit années se passèrent avant l‟établissement du premier praesidium masculin.
Pourtant la Légion offre une base d‟organisation également appropriée aux
hommes ; et de fait, des praesidia d‟hommes et des praesidia mixtes
fonctionnent en grand nombre. Les premiers praesidia des Amériques, d‟Afrique
et de Chine, furent des praesidia d‟hommes.

VI. STRUCTURE
Les noms latins des divers conseils correspondent assez bien aux
fonctions exercées par chacun d‟eux. Marie est Reine dans la Légion. C‟est elle
qui appelle ses légionnaires à leur glorieux combat, qui les commande sur le
champ de bataille, qui les inspire et qui personnellement les conduit à la victoire.
C‟est une relation naturelle qui existe entre la Reine et son conseil spécial, ou
“Concilium”, qui la représente visiblement et partage avec elle la direction de
tous les autres corps administratifs de la Légion.
Les conseils de territoires peu étendus seront essentiellement des corps
représentatifs ; les conseils les plus élevés le seront moins, parce qu‟il est
pratiquement impossible d‟assurer une assistance complète aux réunions
régulières des conseils centraux qui représentent des régions étendues. Ainsi les
appellations “Curia”, “Comitium”, “Regia”, et “Senatus” établissent le caractère
et la position de ces conseils respectifs et sont appropriés aux territoires qu‟ils
desservent.

 Praesidium : Un groupe de la Légion de Marie s‟appelle un praesidium.


Ce mot latin désignait un détachement de la Légion romaine chargé de
quelque mission spéciale, c‟est-à-dire une section de front militaire, un
poste fortifié, une garnison. Ce terme s‟applique donc de façon appropriée
au groupe de travail de la Légion de Marie. Chaque praesidium porte le
nom d‟un titre de notre bienheureuse Dame, par exemple, Notre-Dame de
la Miséricorde, ou d‟un de ses privilèges, comme l‟Immaculée Conception,
ou d‟un événement de sa vie, comme la Visitation.
 La Curia et le Comitium : Quand deux ou plusieurs praesidia ont été
établis dans une même ville ou un district, on devra former un corps
d‟administration appelé Curia. La Curia se compose de tous les officiers (y
compris les Directeurs spirituels) des praesidia de son territoire. S‟il s‟avère
nécessaire d‟accorder à une Curia, en plus de ses fonctions propres, certains
pouvoirs de contrôle sur une ou plusieurs curiae, cette Curia supérieure

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porte le nom plus particulier de Comitium. Chacune de ses réunions est


considérée comme étant uneréunion de Comitium, que les représentants des
curiae qui lui sont rattachées soient présents ou non. Le Comitium n‟est pas
un conseil nouveau. Il continue d‟agircomme une Curia pour son propre
territoire et d‟administrer ses propres praesidia. En outre, il exerce un
contrôle sur une ou plusieurs Curiae.
 La Regia : La Regia est un conseil désigné par le Concilium pour exercer
l‟autorité sur la Légion de Marie dans une vaste région ; elle vientaprès le
Senatus. C‟est le Concilium qui décide si une Regia sera directement
affiliée au Concilium ou à un Senatus.
 Le Senatus : Un Conseil désigné par le Concilium pour exercer l‟autorité
de la Légion de Marie dans un pays s‟appellera Senatus. Il doit être affilié
directement au Concilium. Dans les pays où en raison de leur étendue ou
pour d‟autres motifs, un seul Senatus serait insuffisant, deux Senatus ou
plus peuvent être approuvés, chacun d‟eux dépendra directement du
Concilium et exercera l‟autorité de la Légion sur la région qui lui est
assignée par le Concilium.

22ième Leçon : LES SACREMENTS (2ième Voyage)

Le mot : vient du latin sacramentum et traduit le grec mysterion qui


exprime la manifestation de Dieu en Jésus-Christ : I Tim 3,16 ; Col 1,24-28 ;
Eph 3,9. Ce terme latin vise la réception de son grade par le nouveau centurion :
le don d‟une puissance par le consul, le serment d‟obéissance prêté par le nouvel
officier, l‟insigne qui exprime ce qu‟il reçoit, ce qu‟il est, ce qu‟il doit faire. Les
premiers traducteurs n‟ont pas fait le choix de ce mot par hasard: car il dit à sa
manière le don de Dieu en Jésus-Christ, la foi qui y répond, les signes sensibles
qui expriment cette rencontre d‟amour et ses conséquences pour le statut du
récipiendaire.
Les sacrements sont des signes visibles du don gratuit (la grâce) de Dieu,
institués par le Christ et confiés à l‟Eglise.
Par les sacrements, le croyant entre et participe à la vie divine. Les rites visibles
(eau, imposition des mains, onction, hostie, …) sous lesquels les sacrements
sont célébrés, signifient et réalisent les grâces propres de chaque sacrement
(pardon de Dieu, vie de Dieu par le baptême, service des frères par l‟ordination
…). L‟Esprit Saint prépare aux sacrements par la Parole de Dieu. Les
sacrements fortifient et expriment la foi, leur fruit, s‟il est d‟abord personnel
contribue à la communion de toute l‟Eglise « une âme qui s‟élève, élève le
monde ». Il n‟y a pas de christianisme sans la foi au Christ, le Fils de Dieu venu
dans notre monde. Il n‟y a pas non plus d‟Église sans la célébration des
sacrements, signes visibles de la grâce invisible. On peut certes être sauvé sans

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l‟Église et ses sacrements, car Dieu veut le salut de tous les «humains» (I Tim 2,
4) et il rejoint les cœurs de bien des façons qui nous sont mystérieuses et
souvent inconnues. Mais nous ne pouvons pas être chrétiens et chrétiennes sans
l‟Église et ses sacrements. Pas plus que l‟amour, la foi ne se passe pas de relais
et d‟expressions. Il revient aux sacrements de faire des chrétiens et chrétiennes
de véritables «sujets» qui sont tout à fait chez eux dans l‟Église, qui participent à
son apostolique, qui jouissent de droits reconnus et, surtout, qui ont la mission
de vivre et de témoigner de l‟Évangile. Chacun à sa manière, les sacrements
dessinent l‟identité chrétienne et contribuent à sa réalisation concrète. Un
chrétien, c‟est un baptisé confirmé, un invité au repas du Seigneur, un pécheur
réconcilié avec Dieu et la communauté, un marié dans le Seigneur, un malade
réconforté dans son épreuve. Tout en façonnant l‟identité chrétienne du croyant,
ils font naître et renouveler l‟Église. Parce qu‟ils sont des actions rituelles, les
sacrements assurent au dessein de Dieu une visibilité et donnent un visage
concret à l‟Église. Sans eux, l‟Incarnation du Fils de Dieu, sa mort et sa
résurrection pourraient se réduire à des croyances abstraites. Mais grâce à eux,
nous entrons dans le mystère de l‟Incarnation du Fils de Dieu qui nous rejoint ici
et maintenant. L‟ambiance d‟une célébration, l‟intensité des gestes symboliques
et la proclamation de la Parole impriment au plus profond des personnes quelque
chose qui les marque dans tout leur être, spirituel et charnel.
L‟Eglise célèbre les sacrements comme communauté structurée par les fidèles
du Christ où chacun selon sa vocation particulière ; les ministres ordonnées
(diacres, prêtres et évêques), catéchistes, lecteurs missionnaires … assure la
communion du Peuple de Dieu.

Des signes sensibles.


Le Fils de Dieu est venu à nous en son corps, il a posé des gestes
physiques, s‟est exprimé à travers des substances matérielles (eau, pain, vin,
etc…). A travers cela il exprime qui il est (personnage divin), ce qu‟il veut faire
(guérir, sauver), en quoi l‟homme est concerné (totalité de sa vie individuelle et
communautaire) : et il a toujours l‟initiative. Le baptisé aujourd‟hui encore se
situe dans ce prolongement : il accepte de recevoir l‟amour trinitaire à travers
ces repères qui viennent de plus loin que lui, d‟un Autre dont il accepte la venue
dans son histoire et sa liberté, en vue d‟un monde et d‟une histoire renouvelés
par l‟Amour.

Des signes efficaces.


Quand Jésus dit, il s‟exprime et réalise : lorsqu‟il guérit le paralytique
(…tes péchés remis…lève-toi et marche…) sa parole est efficace, elle guérit
celui qui l‟accueille ; moyennant donc la confiance, le geste et la parole font ce
qu‟ils disent : ils rendent un homme capable de se réinsérer dans la société, de
retrouver sa liberté, de louer Dieu et de servir ses frères. Et tout cela procède de

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l‟amour du Christ qui se diffuse maintenant dans l‟Eglise et par elle dans le
monde et son histoire. Il faut ici préciser qu‟à chaque sacrement est attachée une
grâce propre, autant de facettes d‟un unique Amour mais envisagé selon les
temps et modalités d‟une vie humaine (le moment du baptême, de la
confirmation, de l‟eucharistie, du mariage, etc.) : mais toujours un amour qui fait
du « sur-mesure », qui s‟ajuste aux temps et conditions d‟une existence, ses
hauts et ses bas, ses joies et ses peines.

Institués par le Christ.


L‟Eglise n‟a pas inventé les sacrements, elle les a découverts en fidélité à
ce que lui a laissé Jésus ; ce dernier en effet a voulu donner aux hommes de
pouvoir le rencontrer, lui le Vivant, dans un contact direct dans le temps et
l‟espace. Il a toujours l‟initiative, et l‟homme peut aller à lui dans la confiance
(la foi). A ce point il convient de s‟ouvrir à cette initiative du Christ qui donne
leur efficacité aux gestes et aux paroles de ceux qu‟il a constitués serviteurs de
leurs frères (évêque, prêtre, diacre) à l‟endroit de ces rencontres avec Lui.
Certes, l‟Eglise a mis plus ou moins de temps pour discerner l‟origine divine et
la place de tel ou tel sacrement (pénitence, mariage…) : cela relève du caractère
historique de toute réalité mais ne diminue en rien la foi que nous devons à cette
volonté de Jésus : « qui vous écoute m‟écoute »… !
Conclusion provisoire : d‟une certaine manière on peut dire que le tout du
christianisme relève de ce concept de sacrement : le Christ est le sacrement
primordial (son humanité est signe et instrument de sa divinité) ; l‟Eglise est
définie comme sacrement du salut par le concile Vatican II (corps dont le Christ
est la tête et qu‟elle prolonge et rend présent au cœur de l‟histoire) ; enfin les
sacrements pour les chrétiens, rencontre personnelle, avec et parmi d‟autres, du
Christ présent et agissant au cœur du monde aujourd‟hui.

Les sacrements sont de trois ordres : les sacrements de l’initiation


(baptême, confirmation, eucharistie), les sacrements de guérison (réconciliation,
l‟onction des malades), les sacrements du service de la communion (le
sacrement de l‟Ordre, le Mariage).
Trois des sacrements, le baptême, la confirmation et l‟ordre, ne peuvent pas être
réitérés. Ils impriment en ceux et celles qui les reçoivent un «caractère», qui est
une sorte de signe spirituel indélébile. Quand le Seigneur s‟engage, il est fidèle
et son amour nous marque pour toujours, même si nous le renions.

Types de Sacrements :
Les sacrements sont de trois ordres : les sacrements de l‟initiation
(baptême, confirmation, eucharistie), les sacrements de guérison (réconciliation,
l‟onction des malades), les sacrements du service de la communion (le
sacrement de l‟Ordre, le Mariage).

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Trois des sacrements, le baptême, la confirmation et l‟ordre, ne peuvent pas être


réitérés. Ils impriment en ceux et celles qui les reçoivent un «caractère», qui est
une sorte de signe spirituel indélébile. Quand le Seigneur s‟engage, il est fidèle
et son amour nous marque pour toujours, même si nous le renions. Nous avons:
1. Le Baptême : Sacrement de la foi en Dieu-Trinité, le baptême imprime
dans le baptisé un signe ineffaçable, la marque du Seigneur qui le
consacre comme disciple du Christ.
2. La Confirmation : La confirmation donne l‟Esprit Saint pour nous
enraciner plus profondément dans notre vie d‟enfant de Dieu, pour nous
unir plus fermement au Christ, rendre plus solide notre lien à l‟Eglise.
3. L’Eucharistie : Eucharistie signifie bénédiction, action de grâce,
remerciement pour le don reçu. Le sacrement de l‟Eucharistie est désigné
par plusieurs noms qui expriment sa richesse.
4. La Réconciliation : Revenir à la communion avec Dieu par la conversion
est un mouvement suscité par la grâce de Dieu plein de miséricorde et
désireux de sauver tous les hommes. Le sacrement dit de la conversion, de
la confession, de la Pénitence ou de la Réconciliation offre cette grâce.
5. Le Sacrement Des Malades : Le sacrement des malades a pour but de
donner une aide spéciale au chrétien confronté aux difficultés d‟une
maladie grave ou de la vieillesse.
6. L’Ordre : Ceux qui reçoivent le sacrement de l‟Ordre sont consacrés
pour être au nom du Christ, par la parole et la grâce de Dieu, les Pasteurs
de l‟Eglise.
7. Le Mariage : Le sacrement du mariage donne aux époux la grâce de
renforcer et perfectionner leur amour, d‟affermir leur unité indissoluble et
de se sanctifier dans leur vie familiale.

« Le sacrement est le signe qui remémore ce qui a précédé, à savoir la passion


du Christ ; qui met en évidence ce qui s'opère en nous pas la passion du Christ,
à savoir la grâce ; qui pronostique, je veux dire qui annonce à l'avance la
Gloire à venir » S. Thomas (Somme théologique 3, 60, 3)

23ième Leçon : LES SACREMENTS DAND L’ECRITURE (2ième Voyage)

L‟Evangile parle explicitement de certains sacrements institués par Notre


Seigneur. Nous y voyons Jésus prescrire à ses disciples de baptiser (Mt 28,19),
leur communiquer le pouvoir de remettre les péchés (Jn 20,23), célébrer le
sacrifice de son corps et de son sang et inviter ses apôtres à continuer de faire de
même (Lc 22, 19-20). Mais l‟Evangile ne raconte pas tout ce qu‟a fait Notre
Seigneur. Saint Jean l‟atteste à la fin de sa narration évangélique. Bien des

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choses ont été accomplies par Notre Seigneur qui ne se trouvent pas décrites
dans les Evangiles. Nous les avons apprises par la tradition. Parmi ces choses-là
se trouvent certains sacrements, ceux dont les évangiles ne nous rapportent pas
l‟institution mais que nous trouvons en usage dès les temps apostolique. Nous
voyons en effet les apôtres imposer les mains pour « confirmer » (Ac 8, 14-18)
et comme pour ordonner un ministre sacré (1 Tim 4, 14). Saint Jacques dit de
faire une onction sur les malades (Jc 5, 14-16). Le mariage, institué par Dieu
dès la création de l‟homme et de la femme Ŕ ce que Jésus rappellera en insistant
sur l‟unité et l‟indissolubilité du mariage (Mt 19, 4-6)- devient un sacrement
entre baptisés, Saint Paul y fait allusion en parlant des devoirs mutuels entre
mari et femme (Eph 5, 21-23).
Comme on le voit, tous les sept sacrements ont une base scripturaire.
De quoi se composent les sacrements ?
Tous les sacrements se composent de trois éléments :
 Les choses comme matière
 Les paroles comme forme
 et la personne du ministre qui le confère avec l‟intention de faire ce que
fait l‟Eglise.

I. Sacrement de l’Initiation Chrétienne


Par ces sacrements sont posés les fondements de toute vie Chrétienne.
Nés à une vie nouvelle par le Baptême, les fidèles sont en effet fortifiés par le
sacrement de Confirmation et reçoivent dans l‟Eucharistie le pain de la vie
éternelle. Ainsi par ces sacrements de l‟initiation chrétienne, ils reçoivent
toujours davantage les richesses de la vie divine et s‟avancent vers la perfection
de la charité.

1. Le BAPTÊME
Jésus ressuscité a donné aux apôtres cet ordre : « Allez, de toutes les
nations faites des disciples, baptisez-les au nom du Père, du Fils et du Saint-
Esprit (Mathieu 28,19). Pourquoi cette consigne et ce qu‟elle implique : une
tradition antérieure (Jean-Baptiste), une finalité nouvelle (la volonté de salut de
Jésus ressuscité), un contenu (la parole et le geste de l‟eau), modalités (quand,
comment), etc. ?

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Préalable anthropologique
Pour parler familièrement : lorsqu‟on « fait un enfant », ce qui est
premier en régime humain ce n‟est pas d‟abord la physiologie, mais un échange
de « je t‟aime » entre un homme et une femme, à quoi le corps, le cœur, l‟esprit
sont conviés ; autant dire que dans un foyer où l‟on s‟aime, l‟enfant est d‟abord
le fruit d‟une parole d‟amour. Autrement dit, en droit sinon toujours en fait, la
vie humaine procède de l‟amour humain moyennant une parole humaine
implicite ou explicite.
Ces quelques observations préparent à admettre que si la parole d‟amour
humaine est porteuse de vie humaine et ce qu‟elle engage, le Parole divin est
porteuse de la vie éternelle et ce qu‟elle implique.

Le signe de l’eau
Il faut d‟abord évoquer ici la symbolique de l‟eau : condition de la vie,
elle lave, purifie, désaltère.
Dans l‟antiquité, et au pays de la Bible en particulier, aux portes du désert, on en
sait la valeur. Mais, paradoxalement, elle peut être cette réalité redoutable qui
menace de noyer ce qu‟elle a contribué à faire vivre et grandir : d‟où l‟ambigüité
de l‟eau, source de vie et cause possible de mort. Dans l‟Histoire Sainte le thème
de l‟eau évoque le Déluge (fin d‟un monde pécheur et vie nouvelle de par Dieu),
le Passage de la Mer Rouge (mort des Egyptiens et liberté des Hébreux), Jean-
Baptiste prêchant et conférant un baptême de conversion, ce à quoi Jésus se
soumet pour exprimer l‟amour de Dieu pour les pécheurs : voilà l‟arrière-plan en
fonction duquel Jésus va annoncer et « vivre » sa mort sur la croix comme le
vrai baptême : plongée d‟amour dans la mort pour renaître à la vie nouvelle
libérée du péché. D‟où ce rite du baptême qu‟Il donne à l‟Eglise pour introduire
les hommes dans le mystère de sa mort et de sa résurrection : et le signe de l‟eau
y renvoie à l‟Esprit-Saint, l‟Amour en personne que Jésus reçoit de son Père et
donne à ses frères les hommes (Rm 6,1-11 ; 1 Co 12,12…) : l‟amour divin
donne la vie divine et ce que cela engage.

La vie nouvelle ?
Qu‟est-ce que cela implique ? Certainement pas la récompense d‟une vie
exemplaire, comme on le pense trop souvent ! Mais le cadeau d‟amour fait à une
vie désormais branchée sur le réseau d‟amour Trinitaire qui s‟est ouvert pour
nous au cœur transpercé de Jésus sur la Croix.
La créature humaine y devient enfant de Dieu, puisque entrée dans la fraternité
du Christ et donc habitée par l‟Esprit ; et donc, à tout moment, le baptisé peut
entendre la Parole du Père à Jésus « tu es mon enfant bien-aimé, en toi je mets
tout mon amour » Mc 1, 9-11. Ici peut s‟originer l‟adoration, le merci, la prière,
sans oublier l‟accès ouvert à la Vérité, l‟entrée dans l‟Eglise, le peuple de la foi

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et la communion des saints, une vie proprement inimaginable à la créature


laissée à ses seules forces.

2. CONFIRMATION
"Confirmatio, confirmare", deux mots qui signifient "rendre ferme,
rendre fort, parfaire, achever" : en ce sens la confirmation vient après le baptême
de l‟enfant ou de l‟adulte qu‟elle « perfectionne » en vue de sa vie de foi. Et cela
par le geste de l‟imposition des mains du ministre (l‟évêque ou un prêtre en cas
de nécessité), geste antique reçu des apôtres et qui signifie placer quelqu‟un sous
l‟action de Dieu : « Pierre et Jean se mirent à leur imposer les mains et ils
recevaient le Saint- Esprit » (AC 8,17).
Il faut d‟abord noter que le sacrement de confirmation se vit aujourd‟hui encore
selon deux traditions différentes, selon qu‟on se situe en Orient ou en Occident.
Dans les premiers siècles, baptême et confirmation formaient un unique et «
double » (St Cyprien) sacrement selon une seule et même célébration : c‟est,
entre autres, la multiplication des baptêmes d‟enfants qui amena à le différer en
Occident vers l‟âge de raison. L‟Orient confère en une seule fois les deux
sacrements par le prêtre qui baptise, tandis que l‟Occident a réservé à l‟évêque
de conférer la confirmation. L‟Orient insiste sur l‟unité de l‟initiation chrétienne,
l‟Occident accompagne le baptisé dans l‟histoire de son évolution missionnaire
en lien avec l‟apostolicité épiscopale.

N.B : lorsque c‟est un adulte qui est baptisé il reçoit immédiatement la


confirmation et participe à l‟eucharistie, Dans le sacrement il convient de
distinguer le signe (l‟onction de saint chrême) et ce qu‟il signifie et confère (le
sceau de l‟Esprit-Saint). La symbolique de l‟huile est ici centrale : beauté,
abondance, joie, force, guérison, etc. Quant au sceau de l‟Esprit il authentifie
l‟appartenance totale du baptisé au Christ, l‟entrée à sa suite dans le service de
l‟Evangile et du Royaume de Dieu, l‟assurance de la protection et de l‟amour
divins (2 C0 1,21-22).
La célébration du rite selon le rite romain comprend trois temps principaux :
d‟abord l‟évêque impose les mains sur le(s) confirmand(s), geste et invocation
qui depuis les apôtres signifient l‟invocation et le don de l‟Esprit ; ensuite vient
l‟onction du saint chrême sur le front accompagnée de ces paroles : « Sois
marqué de l‟Esprit- Saint, le don de Dieu » ; enfin le baiser de paix qui achève le
rite du sacrement signifie et manifeste la communion avec l‟évêque et avec tous
les fidèles. L‟idéal est de célébrer la confirmation au cours d‟une messe après la
proclamation de l‟Evangile, et de terminer la célébration par le chant du
CREDO, qui clôt et couronne l‟initiation complète du chrétien en son baptême
suivi de la confirmation et de l‟eucharistie. (Fin de la 1ere Partie) Si l‟on voulait
préciser maintenant ce qui fait le caractère propre du sacrement de confirmation,
le don de l‟Esprit-Saint, il faut se rapporter au récit de la Pentecôte au chapitre2

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des Actes. On se gardera bien devoir dans le sacrement une opération magique
et isolée qui disposerait de l‟Esprit de Dieu ; tout comme le baptême on ne peut
voir la confirmation sous son vrai jour qu‟en la plaçant dans l‟ensemble de la vie
quotidienne du chrétien. Sans un désir, un enseignement, une préparation, cela
n‟aurait aucun sens. Pas question ici de satisfaire à un usage courant si l‟on ne
désire apprendre à vivre en chrétien libre et responsable : d‟où ce qui est proposé
aujourd‟hui à ceux qui demandent la confirmation, à savoir une lettre
personnelle où sont exprimées et motivées les raisons pour lesquelles un baptisé
Ŕ jeune ou adulteŔ demande ce sacrement. Car il serait contradictoire et
incompréhensible de s‟acheminer vaille que vaille vers le sacrement de la libre
responsabilité personnelle au cœur de l‟Eglise. Quant au don de l‟Esprit, il
intéresse directement la vie du chrétien « adulte » - une Blandine ou un Tarcitius
se sont manifestés comme tels à 10ans environ - à l‟exemple et à la suite de
Jésus. Dès l‟Ancien Testament les prophètes ont annoncé que l‟Esprit reposerait
sur le messie à venir en vue de sa mission de salut ; la descente de l‟Esprit sur
Jésus au jour de son baptême par Jean le désignait comme tel. Et sa mission se
réalisera dans cet esprit que le Père lui donne « sans mesure » (Jean 3,34). A
plusieurs reprises Jésus a promis que cette effusion de l‟Esprit serait à
destination de tout son peuple messianique, l‟Eglise (Jean ch.13,14,15) ;les
apôtres ayant reçu l‟Esprit au soir de Pâques(Jean 20,22) et au jour de Pentecôte
(Ac 2), ils baptiseront ceux qui croient à leur prédication apostolique et
reçoivent donc alors à leur tour le don de ce même Esprit (AC 2,38) : et c‟est en
fonction de cet arrière-plan que l‟imposition des mains est reconnue comme
l‟origine de la confirmation qui perpétue dans l‟Eglise la grâce de la Pentecôte
(He6,2).
Pour ma part, j‟aime penser que la conscience de la présence de l‟Esprit en le
baptisé/ confirmé devrait nous émerveiller et nous plonger dans l‟adoration et la
reconnaissance car, si le Père dit à Jésus au jour de son baptême « tu es mon
enfant bien-aimé, en toi je mets tout mon amour » (Mc 1,9-11), et si par le
baptême nous devenons REELLEMENT ENFANTS de Dieu par notre greffe
sur Jésus (1 Co 12,27), alors il faut prier en conséquence….. Qu‟il en soit ainsi !

3. L’Eucharistie, présence active du Christ à son Eglise


Au soir du Jeudi Saint, avant de quitter ce monde, Jésus donne à ses
apôtres l‟eucharistie, au creux d‟une prière d‟action de grâce à son Père et pour
l‟humanité entière, « pour la multitude » !
Et il conclut cette offrande de Lui-même par ces mots : « faites ceci en mémoire
de moi ». Ce que l‟Eglise va donc faire dès après la résurrection, comme en
témoigne Ac 2,42+ : les premiers disciples sont assidus à la prière, à
l‟enseignement des apôtres, à la fraction du pain et au partage. Notons ici que le
mot eucharistie vient d‟un verbe grec qui signifie remercier, rendre grâce :
aujourd‟hui encore, en grec moderne, eucharizo poli signifie « merci beaucoup »

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! Il vaudrait la peine de réfléchir à notre merci devant un cadeau qui nous


comble, avec l‟attitude intérieure que cela entraîne face au donateur : calcul,
indifférence, bof ! Etc.
Il faut ici rappeler que dès l‟Ancien Testament, pour manifester sa proximité et
son amour, Dieu s‟est toujours fait reconnaître en un lieu donné sans y être
enfermé : la Tente de la Présence, L‟Arche d‟Alliance, le Saint des Saints du
Temple de Jérusalem. Mais sa présence est désormais indépassable dans la
personne historique de Jésus de Nazareth. Et après sa résurrection et son retour
auprès du Père, Jésus veut prolonger cette présence à notre histoire dans le signe
du pain et du vin partagés : car, enfin, comment susciter et combler dès ici-bas
notre amour qui ne peut être désincarné, sinon en se faisant proche et moyennant
les sens ?
Si chaque sacrement, comme nous le disions dans notre premier article, est un
acte personnel du Christ parmi les hommes, le signe sacramentel est fonction de
l‟acte posé : l‟eau du baptême / signe de la grâce, le Saint Chrême / signe de
l‟Esprit Saint, etc…Mais la présence réelle du Christ dans l‟eucharistie est d‟une
tout autre nature : à la consécration de la messe, l‟Eglise, par la parole du prêtre,
reçoit dans la foi en la parole de Jésus, le pain et le vin comme signes REELS Ŕ
pas simplement pensés Ŕ de Jésus ressuscité/Dieu le Fils qui partage sa vie en
nourriture aux marcheurs que sont les baptisés sur le chemin d‟éternité !
L‟eucharistie est bien le Corps/Lui livré dans l‟offrande volontaire que le Christ
nous fait de sa mort : mais aussi corps livré entre nos mains sales de pécheurs
qui s‟efforceront de « se mettre en habits du dimanche » pour participer à
pareille rencontre (contrition toujours et réconciliation parfois) !
Teilhard voyait dans l‟hostie, alors même qu‟il accomplissait ses devoirs
d‟infirmier à la guerre de 14-18, le signe et l‟instrument de la christification du
monde à travers nos libertés d‟hommes, car alors même que nous Le recevons
c‟est Lui, le Ressuscité qui nous agrège dès ce temps à son éternité puisque il a
plu au Père de tout récapituler en Lui selon Eph. 1,10. Quel mystère, quelle
merveille, comment nous situer par rapport à pareil Cadeau ? D‟abord manger et
boire, comme il l‟a commandé ; mais aussi le regarder et nous laisser regarder
dans l‟adoration, comme un Quelqu‟un de non manipulable, qui sait ce qu‟Il
veut : la volonté du Père pour nous et par nous, comme Lui et avec Lui, dans
l‟attente des retrouvailles définitives au terme du pèlerinage.
Pain du Ciel, Pain des anges, chantaient nos anciens : ils voyaient dans
l‟eucharistie l‟apprentissage de l‟Amour (Jc1,18), union sans fusion, et donc
communion préparatoire ici-bas à la vision éternelle de Dieu, dans le service
prioritaire avec Jésus des pauvres, des petits, des malades et des pécheurs dont
nous sommes tous !

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II. Sacrements de Guérison


Le Seigneur Jésus-Christ, médecin de nos âmes et de nos cors, lui qui
a remis les péchés au paralytique et lui a rendu la santé du corps, a voulu que
son Eglise continue dans la force de l‟Esprit Saint, son œuvre de guérison et de
salut, même auprès de ses propres membres. C‟est le but de deux sacrements de
guérison : le sacrement de Pénitence et l‟onction des malades.

4. LE PARDON DES PECHES


Le baptisé, et tous en ont l‟expérience, reste faible et pécheur en dépit de
sa vie de foi, au titre même de sa liberté retrouvée : c‟est à lui que s‟adresse
alors ce sacrement que l‟on appelle pénitence, confession, réconciliation. Il
signifie cette rencontre, sur le chemin de la vie, entre le Christ et lui où se
renouvellent et se renouent les relations à Dieu altérées par la faute de l‟homme :
c‟est le sacrement où l‟amour de Dieu, moyennant le ministère ordonné dans
l‟Eglise, pardonne nos péchés : le sacrement du pardon.
Pour aller à l‟essentiel, voyons d‟abord ce que n‟est pas ce sacrement. La
pénitence n‟est certainement pas un geste magique efficace par le seul fait qu‟il
soit posé, non plus qu‟une « remise des compteurs à zéro », ou un « passage à la
machine à laver » : non ! Pas plus qu‟un aveu méritant pardon parce que faute
avouée serait à moitié pardonnée ! Le voir ainsi constitue un regard qui
ridiculise a priori ce que l‟on souhaite finalement écarter. Laissons cela à
certains films qui se veulent comiques ou aux histoires de comptoir. Car, au
fond, il n‟y a pas à obtenir un pardon moyennant un aveu puisque … nos péchés
sont déjà pardonnés ! Dieu ne mesure pas sa grâce selon des capacités
psychologiques : par le sacrifice de Jésus offert pour tous (la multitude) nous
sommes tous et toujours et définitivement des pécheurs pardonnés ! Et supposer
que Dieu ait encore à pardonner tel ou tel péché ne serait pas prendre au sérieux
le Fils qui a enlevé et enlève le péché du monde. Mais, tout racheté et pardonné
qu‟il soit, l‟homme expérimente le péché multiforme qui le ficelle ; il faut ici
évoquer le texte de Genèse ch.3 où l‟auteur pointe précisément les conséquences
du NON à Dieu : rupture homme/femme, rupture homme/ nature, rupture
homme/homme : autrement dit, les relations nécessaires qui conditionnent la vie
humaine individuelle et sociale, le familial, l‟économique, le politique, etc., sans
compter la division du sujet avec lui-même dans la honte et la culpabilité ! Et
l‟homme se cache et craint Dieu qu‟il voit désormais comme un juge dangereux.
Dans cet état de choses le cas du péché de David ouvre, entre autres, une
espérance et de façon exemplaire : en prenant Bethsabée, David a menti et fait
tuer un homme ; le prophète Nathan (la Parole de Dieu a ici l‟initiative !)
entraîne le roi sur la voie de la contrition, de la prière, du pardon reçu et célébré
dans la pénitence : cf. Ps. 51. Qui ne voit ici comme l‟annonce et la préparation
de ce que Jésus-Dieu le Fils, le moment venu, va offrir aux pécheurs en
pardonnant lui-même les péchés, en donnant aux apôtres le pouvoir/devoir de

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pardonner Ŕ Jn 20, 23 Ŕ ce que l‟Eglise, fidèle au commandement du Maître,


perpétuera dans le sacrement du pardon.
De sorte qu‟en avouant ses péchés au ministre qui représente personnellement le
Christ le chrétien dit son désir d‟être libéré du péché et son impuissance à y
parvenir : l‟essentiel est ici dans le pardon donné par Jésus à travers le
confesseur (lui-même pécheur !) ; et il ne s‟agit pas d‟une parole qui annulerait
simplement l‟histoire, qui ferait comme si…, mais bien de la Parole créatrice qui
fait du neuf Ŕ l‟Esprit de Jésus ne sait faire que cela ! Ŕ à la suite de la nouveauté
du Ressuscité qui ouvre perpétuellement la route de la VIE. Bref, la pénitence/
réconciliation ne liquide pas une vieille affaire entre Dieu et l‟homme, n‟évapore
pas de vieux litiges du passé, mais rend l‟homme capable d‟un avenir de vraie
liberté sur le chemin du Royaume. Qui pourrait passer à côté d‟une telle source
sans s‟arrêter pour s‟y rafraîchir, s‟y désaltérer, pour précisément y être toujours
refait à neuf à l‟image du Frère aîné ?

5. LE SACREMENT DES MALADES


Toute vie humaine rencontre un jour la maladie et la souffrance. Plus
qu‟une altération passagère de la santé biologique, elles affectent souvent la
personne dans sa totalité : corps, âme, esprit ; ce qui révèle alors la finitude et
l‟impuissance de l‟homme laissé à ses seules forces : il découvre qu‟il n‟est pas
maître de sa vie et qu‟il est, dans les cas les plus graves, destiné à la mort. Car
toute maladie, d‟une certaine manière, annonce et prépare la mort : d‟où son
caractère de menace imparable.
L‟Eglise, guidée par l‟Ecriture comme norme de la foi, prend d‟abord en compte
dans l‟Ancien Testament de multiples prières pour être guéri de: PS2 ; 22 ; 28 ;
38, etc. Elle considère cela comme une conséquence du désordre que le péché
des hommes a entraîné dans le monde : certainement pas d‟abord le châtiment
d‟une faute personnelle, puisque Jésus qui guérit le fait « en vue de la gloire de
Dieu » Jn 9,2. L‟Evangile voit dans les guérisons qu‟Il opère un signe du
Royaume qui implique le salut de l‟homme et de la création dans sa totalité. Et
Jésus d‟affirmer même qu‟il n‟est pas venu d‟abord pour les justes et les bien-
portants, mais pour les malades et les pécheurs Mt9, 10- 12. Ce souci des
malades Jésus va le communiquer à ses disciples en leur donnant l‟ordre de «
guérir les malades » Mt10, 8 ; et en Mt25, 36.43. il s‟identifie même aux
malades par rapport à qui se prépare et se décide le destin éternel de tout homme
: « venez à moi les bénis de mon Père…j‟étais malade et vous m‟avez visité » !
Là se trouve la source de ce devoir chrétien de visiter, soigner et réconforter les
malades ; et l‟Eglise liera toujours le souci pastoral et le soin des malades : cf.
l‟ouverture depuis toujours d‟hôpitaux, d‟hospices, et sa présence même auprès
des blessés et des mourants sur les champs de bataille ? De sorte que, en écho à
la pratique et à l‟ordre de Jésus, un des sept sacrements vient tout naturellement
signifier et manifester Sa présence et Son action de auprès des baptisés malades.

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Et cela dès la première génération chrétienne : « ils faisaient des onctions


d‟huile à de nombreux malades et ils les guérissaient » Mc6, 13 ; d‟où le
sacrement des malades attesté déjà dans l‟épitre de Jacques : « l‟un de vous est-il
malade, qu‟il fasse appeler les anciens de l‟Eglise et qu‟ils prient après avoir fait
sur lui une onction d‟huile. La prière de la foi sauvera le malade ; le Seigneur le
relèvera et ses péchés lui seront pardonnés » ! Jc 5, 14-15
Du point de vue de l‟histoire, il faut noter le gauchissement de la signification de
ce sacrement qui fut considéré dès le Moyen Age comme le sacrement des
mourants, car n‟étant pratiquement plus administré qu‟en danger de mort : et
donc reçu comme une sentence de mort ! Le rapport de l‟un à l‟autre n‟est pas
entièrement faux, mais cette évolution, sensible encore aujourd‟hui en certains
milieux, appauvrit la signification de ce sacrement. Le concile de Vatican II a
insisté sur le sens premier et plénier de l‟onction des malades (Constitution sur
la liturgie n°73-75 ; Constitution sur l‟Eglise dans le monde de ce temps n°11).
Désormais tout baptisé peut recevoir ce sacrement à cause du grand âge ou
d‟une maladie grave, plusieurs fois même dans le cours d‟une maladie, qu‟il y
ait eu amélioration ou détérioration de la santé.
Quant au rite liturgique, il comprend : une introduction, une liturgie de la Parole
et le rite de l‟onction proprement dit. Cette onction d‟huile sainte Ŕ symbole
biblique de l‟onction de L‟Esprit Saint - est faite par le célébrant sur le front et
sur les mains, pour impliquer la totalité de l‟homme pensant et agissant. Et par
cette onction accompagnée d‟une prière, l‟Eglise recommande le malade au
Seigneur souffrant et glorifié : en ce sens ce sacrement continue de conformer le
baptisé à la mort et la résurrection du Christ, soit précisément dans la ligne du
baptême et en vue de son achèvement en plénitude. Sans oublier cependant
qu‟au seuil de la mort la communion doit être offerte comme viatique
(littéralement nourriture pour la route) et gage du terme du chemin, à savoir la
résurrection finale (Jn6, 54). Ce que l‟Eglise a toujours recommandé depuis le
concile de Nicée en 325 déjà. Aujourd‟hui encore on entend trop souvent des
fidèles parler d‟extrême- onction en voulant évoquer le sacrement des malades :
deux réalités dont les contenus et le sens respectifs sont radicalement différents,
comme on a essayé de la montrer. Le sacrement des malades.

III. Sacrement du Service de la Communion


Ceux qui reçoivent le sacrement de l‟ordre sont consacrés pour être au nom du
Christ par la parole et la grâce de Dieu les pasteurs de l‟Eglise.
Les époux Chrétiens, pour accomplir dignement les devoirs de leur état sont
fortifiés et comme consacrés par un sacrement spécial.

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6. LE SACREMENT DE L’ORDRE
1. En préalable à ce thème il faut partir de l‟Ancien Testament et de trois
personnages incontournables : le prêtre, le prophète, et le roi. Le prêtre Ŕ « le
plus vieux métier du monde » selon Louis Sintas ! - comme Aaron frère de
Moïse, membre de la tribu de Lévi, assure une liaison entre Dieu et le peuple : il
offre en particulier les sacrifices, bénit le peuple et oint le roi ; le roi (David)
sacré par le prêtre (Samuel) conduit le peuple au nom de Dieu ; le prophète
prétend parler au nom de Dieu et comme l‟histoire donne raison au vrai
prophète, on dira de lui qu‟il annonce l‟avenir. Le moment venu on va utiliser
ces catégories pour identifier Jésus dans la complexité du rôle qu‟on lui
découvre dans l‟Histoire Sainte : qu‟est-ce à dire ?
2. Le sacerdoce du Christ : pas question de le réduire au sacerdoce lévitique !
Car en lui culminent et s‟articulent les trois fonctions du prêtre, du prophète et
du roi : il est plus que prophète puisque identifié comme La Parole (St Jean), il
est Le Roi Serviteur qui sauve l‟humanité pécheresse, il est Le Prêtre
indépassable puisqu‟il est en son corps offert sur la croix, l‟ « autel, le prêtre et
la victime » ! Séparés et disjoints dans l‟ancien Testament, ces titres sont en Lui
conjoints et unifiés : il est Le Grand Prêtre unique et éternel, le seul prêtre
véritable (Hb7, 24), médiateur entre Ciel et Terre.
3. Le sacerdoce des baptisés : rendu participant du Christ par le baptême, tout
chrétien est en ce sens prêtre avec Jésus puisque membre de son corps, l‟Eglise.
Car avec le Christ, il témoigne de Dieu auprès du monde et intercède pour le
monde auprès de
Dieu ; il fait de sa vie une offrande au Père avec Jésus pour le salut du monde ; il
exerce auprès de ses frères la royauté de service qui est celle de Jésus : bref,
témoignage, offrande et service qualifient ce sacerdoce commun de tous les
fidèles auprès du monde, comme l‟a rappelé le concile Vatican II.
4. Le sacerdoce apostolique : ce que l‟Eglise assure comme service auprès du
monde (celui du levain dans la pâte), elle va en vivre elle-même dans le service
apostolique que lui rendent les apôtres et leurs successeurs, assistés des aides
qu‟ils se donneront à savoir les prêtres et les diacres, d‟où le ministère
apostolique pastoral à trois degrés : épiscopal, presbytéral, diaconal. En cela
Jésus prolonge et réalise sa présence et son action de pasteur suprême auprès de
son peuple. A ce sujet on doit noter le caractère hiérarchique de l‟Eglise trop
souvent mal compris : étymologiquement hiérarchie signifie autorité de la
sainteté, ce qui renvoie au lavement des pieds des disciples par Jésus (Jn 13) et
non pas à un style de type militaire dans le gouvernement de la communauté : cf.
à ce sujet l‟annexe n°20 du Catéchisme de l‟Eglise Catholique qui est plus que
clair sur ce point ! Bref, ce ministère apostolique, instrument du Christ seul
prêtre véritable, permet à des hommes pécheurs d‟être avec Lui prêtres de la
Nouvelle alliance au service de la réussite du monde et de son histoire. Au total,

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le ministère apostolique est ordonné au sacerdoce commun des fidèles pour que
l‟unique ministère du Christ ressuscité continue d‟y vivifier la vie des hommes
au long du temps.
Textes bibliques : Hb 5,6-7 ; Ps 110,4 ; Is 61,6 ; Jos 13,33 ; Gn 14,18 ; Hb 5,10 ;
Hb 7,26 ; Mc 10,45 ; Lc 22,27

7. LE MARIAGE
Une des références scripturaires majeures concernant le mariage se
trouve chez St Paul en Ep.5, 25-32 : « maris aimez vos femmes comme le Christ
a aimé l‟Eglise (….) Ce mystère est de grande portée ; je veux dire qu‟il
s‟applique au Christ et à l‟Eglise ». Mais cet appui croyant de l‟alliance
matrimoniale, par laquelle un homme et une femme créent entre eux une
communauté intime d‟amour et de vie, renvoie d‟abord à une structure
anthropologique fondée par Dieu « à l‟origine » Gn 2,24, et que Jésus rappellera
en Mt 19,5 : ainsi, de par sa nature relue selon l‟histoire biblique, le mariage est
ordonné au bien des conjoints ainsi qu‟à la génération et l‟éducation des enfants.
Et, le moment venu, l‟Eglise élèvera cette unions entre baptisés à la dignité d‟un
sacrement. De cet enracinement scripturaire et théologal il résulte pour des
baptisés que le sacrement de mariage se fonde sur et exprime l‟union du Christ
/Dieu et de l‟Eglise/humanité. Cet acte du Christ donne aux époux la grâce de
s‟aimer à la manière dont le
Christ aime son Eglise, à savoir d‟un amour total, irréversible, définitif ; cette
grâce perfectionne ainsi l‟amour humain, affermit son unité, et oriente les époux
vers un statut de « compagnons d‟éternité », selon la formule magnifique du P.
Riquet Ŕ cette formule prend en compte la chanson populaire où amour rime
avec toujours, mais surtout l‟observation, si l‟on veut bien y réfléchir, que dans
cette perspective de foi un enfant dirait papa et maman pour toujours : du
nécessaire définitif ! Ce regard sur le sacrement de mariage doit prendre en
compte trois niveaux d‟observation : un niveau naturel/biologique ; un niveau
humain /libre/ raisonnable quant à une alliance d‟amour libre et féconde; un
niveau de foi qui concerne un état de vie dans l‟Eglise, état de vie qui sera
manifesté dans le cadre d‟une célébration liturgique publique, devant
l‟assemblée des fidèles et devant témoins et président (ministre ordonné)
qualifiés.
De ces différentes approches il résulte que le sacrement de mariage comporte
des composantes nécessaires qui relèvent de sa nature ainsi comprise : la liberté,
l‟unité, l‟indissolubilité, la fécondité. Corrélativement la contrainte entache de
nullité un engagement, la polygamie est évidemment exclue, le divorce sépare
ce que Dieu a uni, le refus de la fécondité détourne l‟union conjugale de son
rapport nécessaire à la constitution de l‟humanité : l‟enfant (Cf. concile Vatican
II, constitution Gaudium & spes n° 50). Et s‟il arrive que ces conditions se
révèlent n‟avoir pas été respectées (spécialement ce qui relève de

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maturité/conscience psychologique/liberté) l‟Eglise, après enquête et jugement,


peut décider de la nullité d‟un acte aux bases humaines insuffisantes. Quant aux
divorcés remariés du vivant du conjoint légitime, s‟ils contreviennent
objectivement au dessein de Dieu enseigné par le Christ Ŕ ce que l‟Eglise ne
peut pas ne pas rappeler Ŕ ils ne sont pas séparés de l‟Eglise, mais il leur est
demandé de s‟abstenir de la communion eucharistique que contredit leur nouvel
état de vie. Mais cette loi peut connaître des exceptions eu égard à la complexité
des situations, à la place de la conscience individuelle informée et priante
comme instance ultime de la décision morale (Gaudium&spes n°16), en lien
avec une supervision pastorale qui en objective le sérieux. De ces quelques
approches du sacrement de mariage dans l‟Eglise Catholique on peut
comprendre que le foyer chrétien, où les enfants reçoivent vie et vie de foi, était
appelé par les Pères une Ecclesiola, une « Eglise domestique, communauté de
vie, de grâce et de prière, école des vertus humaines et de la charité chrétienne ».

24ième Leçon : QUELQUES PRIERES USUELLES DU CHRETIEN


(1er Voyage)

La prière étant un dialogue entre l‟homme et son Dieu ; les prières usuelles sont
des prières ordinaires et inchangée que l‟Eglise a misent à notre disposition afin
de les faires quotidiennement.

 Le signe de la croix: Au nom du Père, et du Fils et du Saint-Esprit. Amen.


Ce signe exprime que ce que nous faisons, ce que nous allons faire, ce que nous
avons fait, ce que nous sommes ... nous le faisons et nous le sommes au nom de
la Sainte Trinité. La croix est le signe distinctif des chrétiens: Jésus est mort sur
la croix pour nous sauver.
"Celui qui fait le signe de la croix proclame comme St. Paul, "Pour moi, non,
jamais d'autre titre de gloire que la croix de notre Seigneur Jésus-Christ; par
elle, le monde est crucifie pour moi, comme moi pour le monde" (Ga6, 14). En
effet, celui qui se marque ainsi se souvient que son "vieil homme" a été crucifie
avec le Christ (Rom 6, 6) lorsqu'il a été baptisé" au nom du Père, et du Fils, et
du Saint-Esprit" (Mt. 28, 20) ".

Credo (Confession de notre foi! - symbole des apôtres).


Je crois en Dieu le Père tout-puissant,
Créateur du ciel et de la terre.
Et en Jésus-Christ, son fils unique,
notre Seigneur,
qui a été conçu du Saint-Esprit,

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est né de la Vierge Marie,


a souffert sous Ponce Pilate,
a été crucifié, est mort et a été enseveli,
est descendu aux enfers,
le troisième jour est ressuscité des morts,
est monté aux cieux,
est assis a la droite de Dieu
le Père tout-puissant,
d'où il viendra juger les vivants et les morts.
Je crois en l'Esprit-Saint,
à la Sainte Eglise Catholique,
a la communion des saints,
a la rémission des péchés,
a la résurrection de la chair,
a la vie éternelle. Amen.
N.B. C'est la plus ancienne profession de foi de l'Eglise romaine.
Elle doit être dite dans toute son intégralité.

Gloire au Père (Gloria Patri)


Gloire au Père, et au Fils, et au Saint-Esprit,
au Dieu qui est, qui était et qui vient, pour les siècles des siècles. Amen.

Notre Père (pater Noster)


Notre Père qui est aux cieux,
que ton nom soit sanctifié,
que ton règne vienne,
que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel.
Donne-nous aujourd'hui notre pain de ce jour. Pardonne-nous nos offenses.
Comme nous pardonnons aussi à ceux
qui nous ont offenses.
Et ne nous soumets pas à la tentation,
mais délivre-nous du mal. Amen.

Je vous salue Marie (Ave Maria)


Je vous salue Marie,
pleine de grâce.
Le seigneur est avec vous.
Vous êtes bénie entre' toutes les femmes
et Jésus, le fruit de vos entrailles, est béni.
Sainte Marie, Mère de Dieu,
Priez pour nous, pauvres pécheurs
Maintenant et à l'heure de notre mort. Amen.

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A table, avant le repas


Bénis-nous, Seigneur, ainsi que cette nourriture
que nous tenons de ta bonté.
Par le Christ notre Seigneur.
N.B. Le "Je Vous salue Marie" (Ave Maria) n'est pas une prière inventée par les
catholiques comme certains le prétendent.
Le "Je Vous salue Marie" reprend, dans sa première partie, des paroles de
l'Evangile (Lc. 1, 28. 42) et, dans sa seconde partie, l'exigence de la prière
séculière de l'Eglise suscitée par l'Esprit (cf. Eph. 6,18).
C'est l'occasion de prier pour soi-même mais aussi pour tous nos frères les
hommes, pécheurs comme nous.

25ième Leçon : QUELQUES PRIERES USUELLES DU CHRETIEN (suite)


(1er Voyage)

A table, après le repas


Dieu tout-puissant, nous Te remercions de tous tes bienfaits,
Toi qui règne dans les siècles des siècles. Amen.

Souvenez-vous
Souvenez-vous ô bonne Vierge Marie,
qu'on n'a jamais entendu dire
qu'aucun de ceux qui ont recours à vous ait été abandonné.
Animés d'une telle confiance,
nous venons à vous avec nos péchés et tous nos soucis.
Ne méprisez pas nos prières mais écoutez-les favorable-
ment et daignez les exaucer, ô Sainte Vierge Marie.

Angélus
L'Ange du Seigneur a apporta l'annonce à Marie.
Et elle a conçu du Saint-Esprit.
Je vous salue, Marie ...
Voici la servante du Seigneur.
Qu'il me soit fait selon ta parole.
Je vous salue, Marie ...
Et le verbe s'est fait chair.
Et il a habité parmi nous.

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Je vous salue, Marie ...

V. Priez pour nous sainte Mère de Dieu.


R. Afin que nous devenions dignes des promesses de Jésus-Christ.

Prions
Nous Te supplions Seigneur,
de répandre ta grâce dans nos âmes,
Afin qu'ayant connu par la voix de l'Ange, L'incarnation de ton Fils Jésus-Christ,
Nous arrivions, par sa passion et par sa croix,
A la gloire de la résurrection. Par le même Jésus-Christ notre Seigneur. Amen.

26ième Leçon : LA MESSE (2ième Voyage)

La résurrection du Christ, événement qui fonde la foi chrétienne, est


commémorée avec la plus grande solennité lors des messes de Pâques. Des
messes sont célébrées chaque jour (à l‟exception du vendredi saint, pour lequel
l‟office n‟est pas une messe), plus particulièrement chaque Dimanche, « Jour du
Seigneur ».
La messe ou sacrifice eucharistique est le rite que l'Eglise célèbre chaque jour
pour:
- offrir à Dieu le sacrifice de son Fils, notre Seigneur Jésus Christ;
- nous offrir nous-mêmes et offrir ce que nous avons (notre travail, nos biens,
nos études, ...)
- faire mémoire de notre Seigneur Jésus - Christ ("Vous ferez cela en mémoire
de moi ;
- nourrir notre âme de la parole de Dieu et du Corps et du Sang du Christ;
- consolider nos liens fraternels: le mot "liturgie" veut dire : "œuvre du peuple";
la liturgie est un événement et un acte communautaire de tout le peuple de Dieu.
La messe est la prière de l'Eglise par excellence et est divisée en deux grandes
parties: la célébration de la parole et la célébration de l'Eucharistie. Tout KA
doit participer régulièrement à la messe du dimanche, et, si possible, quelques
fois en semaine.

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27ième Leçon : AMOUR DE DIEU ET DU PROCHAIN(3ième Voyage)

L'amour de Dieu vient à nous par Jésus-Christ; et nous répondons à cet amour à
travers notre union à Jésus. Vivre en union avec le Christ nous renvoie au
commandement nouveau qui révolutionne notre être et notre milieu dans lequel
nous devons témoigner de ce signe distinctif des vrais disciples du Christ (cf. Jn
15,9-13).

L’amour du prochain (Matt 22.34-40)

Introduction
Quelles sont les dimensions de votre amour ?
On m‟a un jour proposé l‟exercice suivant. Donnez-vous une note sur
votre amour. Êtes-vous une personne aimante ? Entre 0 & 10… Réfléchissez à
cela. Est-ce que vous aimez votre entourage ? Est-ce que vous aimez facilement
ceux que vous ne connaissez pas ? Quelle note vous donneriez vous ?!

Ça y est ? Vous avez votre note ? Lisons ensemble 1 Cor 13, 4-7 ; nous allons
comprendre : "Celui qui aime est patient, il sait attendre ; son cœur est largement
ouvert aux autres. Il est serviable, plein de bonté et de bienveillance ; il cherche
à être constructif et se plaît à faire du bien aux autres. L‟amour vrai n‟est pas
possessif, il ne cherche pas à accaparer, il est libre de toute envie, il ne connaît
pas la jalousie. Lorsqu‟on aime, on ne cherche pas à se faire valoir, on n‟agit pas
de manière présomptueuse. Celui qui se rengorge, s‟étale et s‟enfle d‟orgueil
n‟est pas inspiré par l‟amour. Aimer, c‟est aussi se conduire avec droiture et tact.
L‟amour prend des égards et évite de blesser ou de scandaliser, il n‟est pas
dédaigneux. Celui qui aime ne saurait agir à la légère ou commettre des actes
inconvenants. Aimer, c‟est ne pas penser d‟abord à soi, chercher son propre
intérêt, insister sur ses droits. L‟amour n‟est pas irritable, il ne s‟aigrit pas contre
les autres. Il n‟est pas susceptible. Quand on aime, on ne médite pas le mal et on
ne le soupçonne pas chez les autres. Si on subit des torts, on n‟en garde pas
rancune. Découvrir une injustice, ou voir commettre le mal, ne fait pas plaisir à
celui qui aime. Il se place du côté de la vérité et se réjouit lorsqu‟elle triomphe.
L‟amour couvre tout : il souffre, endure et pardonne. Il sait passer parŔdessus les
fautes d‟autrui. Aimer, c‟est faire confiance à l‟autre et attendre le meilleur de
lui, c‟est espérer sans faiblir, sans jamais abandonner. C‟est savoir tout porter,
tout surmonter."
Quelle serait la note que vous vous donneriez maintenant ?!

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Premier amour
J‟espère véritablement que les paroles de Jésus sur la priorité d‟aimer
Dieu ont eu un impact ces jours. Tu aimeras Dieu, de tout cœur. Que vous avez
cultivé cet amour pour Jésus. Par l‟adoration, la lecture de la Parole, en
identifiant les désobéissances que Dieu veut nous voir corriger, par la
célébration de son œuvre en nous.
L'église d‟Éphèse est l‟une des plus remarquables de tout le Nouveau Testament.
Mais 40 ans après son merveilleux commencement, Jésus lui fait un reproche. Il
dit : « j‟ai contre toi que tu as abandonné ton premier amour ». C‟est marrant,
mais on a une vingtaine d‟années d‟existence en tant qu‟assemblée. Dans un an,
nous aurons un beau bâtiment. J‟ai plein d‟idées sur la suite de l‟église Ŕ j‟ai
vraiment hâte de passer à d‟autres étapes. Et je crains une chose, la lassitude, la
nôtre, le train… Je prie pour un réveil dans nos cœurs à tous. Je prie pour qu‟une
passion spirituelle nous saisisse, tous. En tout cas Jésus balise le chemin pour
sortir de cette crise : « SouviensŔtoi donc d‟où tu es tombé, repensŔtoi et
pratique tes premières œuvres, sinon je viendrai à toi et j‟écarterai ton chandelier
de sa place, à moins que tu ne te repentes. »
 Rappelle-toi de ton premier amour…
 Repens-toi, admets que c‟est grave, fais demi-tour…
 Refais les œuvres du début…
C‟est vraiment important de maintenir sur les devants de nos affections, l‟amour
envers Dieu. Ce n‟est pas anodin de s‟endormir… C‟est quelque chose que le
Seigneur Jésus reproche, et qu‟il faut prendre sérieusement.
Jésus dit : « C‟est le premier et le grand commandement. » Parce qu‟il est la
motivation principale pour tout le reste.

 Un homme centré sur Dieu est conscient de l‟amour immérité de Dieu


 Un homme centré sur Dieu est conscient que l‟altruisme est une qualité
injustifiable sans Dieu
 Un homme centré sur Dieu n‟a plus besoin de milliers de lois pour
exprimer son amour…

Je voudrais voir de plus près ce que Dieu dit de l‟amour du prochain. Et je vous
préviens, nous conclurons ce message par un appel…
Lecture : Mt 22, 34-40
Aimer manifeste l’amour de Dieu (22,39a)
« Et voici le second, qui lui est semblable… »
Bien entendu, aimer Dieu implique nécessairement qu‟on aimera son prochain.
Les deux sont liés. L‟apôtre Jean est celui qui écrit le plus à ce sujet :

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 1 Jean 4, 7-8 : « BienŔaimés, aimonsŔnous les uns les autres ; car l‟amour est
de Dieu, et quiconque aime est né de Dieu et connaît Dieu. 8 Celui qui n‟aime
pas n‟a pas connu Dieu, car Dieu est amour. »

 1 Jean 4, 20-21 : « Si quelqu‟un dit : J‟aime Dieu, et qu‟il haïsse son frère,
c‟est un menteur, car celui qui n‟aime pas son frère qu‟il voit, ne peut aimer
Dieu qu‟il ne voit pas. Et nous avons de lui ce commandement : Que celui qui
aime Dieu aime aussi son frère. »

L‟amour pour Dieu est une chose fondamentale. C‟est le socle de tout autre
amour, et on verra pourquoi dans un instant. Mais Jésus insiste ici sur l‟identité
des natures de ces commandements. Aimer Dieu a pour même type d‟amour,
l‟amour du prochain. Il est homologue,‟ identique…
Et quand on y réfléchit, c‟est formidable ce que la Bible nous dit. Aimer
correctement nécessite une certaine distance du prochain. En mettant ces
commandements dans cet ordre, et au même niveau, je tire plein de leçons pour
l‟exercice de l‟amour.

 Distance salutaire : Je ne peux pas l‟aimer correctement si je m‟implique


tellement dans sa vie que je l‟étouffe, ou que je le déresponsabilise. J‟aime
mon prochain de la part de Dieu, et Dieu me demande de garder les yeux fixés
sur lui…

 Recul nécessaire : Aimer son prochain va signifier que je ne vais pas accéder
à toutes ses demandes, parce qu‟il y a d‟abord l‟amour de Dieu, qui m‟impose
certaines règles. Je ne peux pas aimer mon prochain qui est drogué en prenant
un joint avec lui ! on doit aider les autres, nous dit Jude, en haïssant « jusqu‟à
la tunique souillée par la chair ».

 Modèle disponible : Dans le sermon sur la montagne, Jésus dit : « Tout ce que
vous voulez que les hommes fassent pour vous, vous aussi, faitesŔle de même
pour eux, car c‟est la loi et les prophètes » (Matt 7,12). Un petit mot a été
perdu dans la traduction. « Donc ». Il est en lien avec le verset 11, qui dit que
Dieu donne de bonnes choses à ceux qui le lui demandent. J‟aime mon
prochain comme Dieu aime…

Finalement, si aimer Dieu se résume à une intimité spirituelle qui se traduit par
l‟obéissance à sa Parole, aimer son prochain va rendre visible l‟amour de Dieu
auprès des autres… Croire qu‟on aime

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Dieu est relativement facile… Mais c‟est quand on est confronté à son propre
égoïsme, à sa propre incapacité à aimer parfois, que l‟on se rend compte
combien nous devons puiser dans l‟exemple de Dieu…
Et c‟est en aimant que les gens verront Christ. C‟est par cela que des personnes
pourront apercevoir un peu de la croix. Un peu de la grandeur de Dieu.
Celui qui n‟aime pas, n‟a pas connu Dieu. Il y a un lien fondamental entre le
souci de l‟autre et l‟amour pour Dieu. Y a-t-il ici dans cette salle quelqu‟un qui
concentre toute son attention sur le fait d‟aimer Dieu sans toutefois aimer son
prochain ? En ruminant dans son cœur des pensées haineuses, de jugement
envers son frère ? Avez-vous séparé l‟amour de Dieu de l‟amour du prochain ?
Aimer manifeste la priorité de Dieu (22,39b)
« Tu aimeras ton prochain… »
Souvenez-vous qu‟on demande à Jésus quels sont les commandements les plus
importants. Il cite Lévitique Ŕ le premier livre qu‟on lit quand on aborde la Bible
! Plus précisément, Lv 19,18. En m‟appuyant sur Lv 19,1-18, je ferai 7
remarques sur ce qu‟est l‟amour du prochain :

1. Aimer son prochain commence par le respect de son père et de sa mère (Lv
19,3-4)

“ L‟Éternel parla à Moïse et dit : Parle à toute la communauté des Israélites. Tu


leur diras : Vous serez saints, car je suis saint, moi, l‟Éternel, votre Dieu.
Chacun de vous respectera sa mère et son père et observera mes sabbats. Je suis
l‟Éternel, votre Dieu.

2. Aimer son prochain requiert une vue juste de Dieu (Lv 19,4-8)

"Vous ne vous tournerez pas vers les idoles et vous ne vous ferez pas des dieux
de métal fondu. Je suis l‟Éternel, votre Dieu. Quand vous offrirez à l‟Éternel un
sacrifice de communion, vous l‟offrirez en sorte qu‟il soit agréé. (La victime)
sera mangée le jour où vous la sacrifierez ou le lendemain ; ce qui restera
jusqu‟au troisième jour sera consumé au feu. Si l‟on en mange le troisième jour,
ce sera une chose impropre qui ne sera pas agréée. 8 Celui qui en mangera
portera (le poids de) sa faute, car il profane ce qui est consacré à l‟Éternel : cette
personneŔlà sera retranchée de son peuple."

3. Aimer son prochain implique de laisser d‟autres grappiller ses ressources (Lv
19,9-10)

" Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton
champ sans le moissonner et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne
cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas

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les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au malheureux et à


l‟immigrant. Je suis l‟Éternel, votre Dieu."

4. Aimer son prochain exige le respect de l‟autre (Lv. 19,11-13)

"Vous ne commettrez pas de vol, et vous n‟userez ni de tromperie ni de fausseté


chacun envers son compatriote. Vous ne jurerez pas faussement par mon nom,
car tu profanerais le nom de ton Dieu. Je suis l‟Éternel. Tu n‟opprimeras pas ton
prochain et tu ne déroberas pas. Tu ne retiendras pas chez toi la paye d‟un
salarié jusqu‟au lendemain.

 Ses possessions
 Sa réputation
 Ses émotions Ŕ pas de harcèlement.
 Son salaire

5. Aimer son prochain passe par le respect du plus faible (Lv 19, 14-16)

"Tu ne maudiras pas un sourd et tu ne mettras devant un aveugle rien qui puisse
le faire trébucher ; mais tu auras la crainte de ton Dieu. Je suis l‟Éternel. Vous
ne commettrez pas d‟injustice dans les jugements : tu n‟auras pas égard à la
personne du pauvre et tu n‟auras pas de considération pour la personne du grand,
mais tu jugeras ton compatriote selon la justice. Tu n‟iras pas calomnier ceux de
ton peuple. Tu ne réclameras pas injustement la mort de ton prochain. Je suis
l‟Éternel."

6. Aimer son prochain rejette la haine et l‟injustice (Lv 19, 17)

"Tu ne haïras pas ton frère dans ton cœur ; tu auras soin de reprendre ton
compatriote, mais tu ne te chargeras pas d‟un péché à cause de lui."

 Quand quelqu‟un fait du mal, certains développent de la haine


 Quand quelqu‟un fait du mal, certains tournent la tête
 Il ne faut ni l‟un ni l‟autre: justice sans haine !

7. Aimer son prochain pardonne et rejette la rancœur (Lv. 19,18)

"Tu ne te vengeras pas, et tu ne garderas pas de rancune envers les fils de ton
peuple. Tu aimeras ton prochain comme toiŔmême. Je suis l‟Éternel.

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C‟est cela aimer son prochain selon Lévitique chapitre 19 !

Aimer son prochain commence par le respect de son père et de sa mère (Lv
19,3-4)
Aimer son prochain requiert une vue juste de Dieu (Lv 19,4-8)
Aimer son prochain implique de laisser d‟autres grappiller (Lv 19,9-10)
Aimer son prochain exige le respect de l‟autre (Lv. 19,11-12)
Aimer son prochain passe par le respect du plus faible (Lév 19,14-16)
Aimer son prochain rejette la haine et l‟injustice (Lév 19,17)
Aimer son prochain pardonne et rejette la rancœur (Lév. 19,18)

Comment synthétiser toutes ces directives ? Aimer son prochain, c‟est le


considérer comme Dieu le considère.

Autre remarque, le singulier ne vous a pas échappé. Tu aimeras « ton »


prochain. Il n‟y a que Dieu qui peut aimer le monde ! C‟est important parce qu‟il
est impossible de manifester de l‟amour à tout le monde. Je peux traiter une
personne correctement, un jour à la fois. C‟est réaliste et pragmatique ! Aimer
autrement devient vite une impossibilité.
Qui est ton prochain ?

 C‟est celui que tu côtoies. Évidemment, dans ta famille, mais généralement,


c‟est facile d‟aimer au sein de sa famille…
 Jésus raconte la parabole du bon samaritain pour répondre à cette question.
Cela ne restreint pas l‟amour du prochain à l‟aide sociale Ŕ ce n‟est pas ce
qu‟enseigne la parabole. Jésus raconte cette histoire pour montrer à celui qui
pose la question qu‟il n‟est pas aussi aimant qu‟il l‟imaginait.

Il y a des « prochains » qui sont un peu comme un test de notre amour.

 Comme ce samaritain… Allons-nous manifester le désintérêt des Pharisiens,


des scribes, devant l‟étranger malade, ou allons-nous porter secours ?
 Qui est le prochain difficile à aimer dans votre entourage ? Dieu vous dit : «
tu l‟aimeras lui » / « tu l‟aimeras elle » de ma part…
Aimer manifeste le désintéressement de Dieu (22,39c)
« Comme toiŔmême. »
Autre critère, « comme toi-même ».

 Comme tu prends soin de toi, prends soin des autres.


 Comme tu aimerais être traité, traite les autres.

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 Comment aimerais-tu être traité par ton patron ? Alors traite tes employés
ainsi. Comment aimerais-tu être traité par tes employés ? Alors traite ton
patron ainsi. Peu importe comment ils se comportent Ŕ ils rendront
compte à Dieu.

 Comment aimerais-tu être traité si tu commettais une erreur, ou un péché
? Comment aimerais-tu être traité…

Aimer manifeste la force de la Bible (22,40)


« De ces deux commandements dépendent toute la loi et les prophètes. »
Ils sont la base de toute la Bible. C‟est assez difficile à comprendre :

 Jésus dit-il que si nous mettions l‟amour au centre, alors on obtiendrait toute
la loi ?
 Jésus dit-il qu‟on peut réduire toute la Loi à ces deux commandements ?
Non, l‟amour n‟est jamais une raison pour abroger un commandement !
 Ce que Jésus dit ici, c‟est que l‟amour doit être la motivation, la force de
toute l‟activité chrétienne. De toute obéissance.
 Prier sans aimer Dieu, c‟est une obéissance fade. Celui qui vitla vie
d‟église sans aimer Dieu n‟a pas saisi le centre du christianisme.
 C‟est comme la vie du couple. A quoi ressemble une vie de couple qui se
borne à respecter le commandement « tu ne commettras pas d‟adultère » -
ce n‟est pas un couple, mais une prison ! « Tu aimeras » est au centre,
donc tu seras fidèle.

Carson explique: «Ces deux commandements sont les plus grands parce que
toute l‟Écriture s‟appuie sur eux, c'est à dire que rien dans l‟Écriture ne peut être
cohérent ni même correctement obéi si ces deux commandements ne sont pas
observés. Toute la révélation biblique demande une religion de cœur marquée
par une allégeance totale envers Dieu, l‟aimant lui et son prochain. Sans ces
deux commandements, la Bible est stérile.
Sans ces deux commandements, la Bible est stérile… Ces deux commandements
équilibrent les choses."

Conclusion
Exhortations
1 P 1,22 : "Après avoir purifié vos âmes dans l‟obéissance à la vérité en vue
d‟un amour fraternel sincère, aimezŔvous les uns les autres ardemment et de tout
cœur"

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L‟amour est le sommet de la maturité :


“Sa divine puissance nous a donné tout ce qui contribue à la vie et à la piété,
[…] à cause de cela même, faites tous vos efforts pour joindre à votre foi la
vertu, à la vertu la connaissance, à la connaissance la maîtrise de soi, à la
maîtrise de soi la persévérance, à la persévérance la piété, à la piété la
fraternité, à la fraternité l’amour. En effet, si ces choses existent en vous et
s‟y multiplient, elles ne vous laisseront pas sans activité ni sans fruit pour la
connaissance de notre Seigneur JésusŔChrist ; mais celui qui ne les possède pas
est un aveugle, il a les yeux fermés, il a mis en oubli la purification de ses
anciens péchés. C‟est pourquoi frères, efforcezŔvous d‟autant plus d‟affermir
votre vocation et votre élection : en le faisant, vous ne broncherez jamais.” (2
Pierre 1,3-10)
Ne méprisez pas ce que le Saint Esprit nous enseigne ici. Je vous en supplie, ne
prenons pas cette exhortation comme un verset de plus dans un océan de
commandements…

N.B : En aimant les hommes, nous sommes donc appelés à devenir, à notre
tour, des médiations vivantes de l‟amour de Dieu; spécialement des médiations
vivantes de l'amour actuel que jésus veut montrer aujourd'hui, dans des
circonstances concrètes, aux hommes avec qui nous vivons en solidarité
d'entraide et communauté interpersonnelle.
On peut donc dire qu'en aimant nos frères, nous sommes capables de vivre de
manière" incarnée " notre amour envers Dieu. L'amour des hommes et l'amour
de Dieu ne vont pas l'un sans l‟autre. En effet, d'une part, il est vrai qu'on ne
peut aimer Dieu si on refuse d'aimer les hommes, car ceux-ci se souvent en
relation avec Dieu; d'autre part, l'amour qui 'prend conscience de son propre élan
vers la perfection, est sigle privilégié pour nous faire reconnaître une réalité qui
nous dépasse et à laquelle nous participons : celle de Dieu qui est présent
comme appel dans tout amour, et qui constitue le point de référence absolu de
tout dialogue entre les hommes.

Votre note?
L‟amour est central à la vie chrétienne !

 Y a-t-il dans votre vie un refus d‟aimer ?


 Y a-t-il dans votre vie une haine de quelqu‟un ? Du mépris, de la jalousie ?

Pourquoi ne pas venir devant, et demander pardon à Dieu… et demander sa


force… et demander un miracle…
Jésus a transformé Jacques et Jean, qu‟il avait nommés « fils de colère » en des
personnes aimantes, il peut le faire de nous… Jean parle plus d‟amour que Paul !

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1 Pierre 4,8 « Avant tout, ayez les uns pour les autres un amour constant, car
l‟amour couvre une multitude de péchés. »
Est-ce que vous couvrez les péchés des autres ? Vous les comptez ?
"Comme les Pharisiens étaient assemblés, Jésus leur posa cette question : Que
pensezŔvous du Christ ? De qui estŔil le fils ? Ils lui répondirent : De David. Et
Jésus leur dit : Comment donc David, (animé) par l‟Esprit, l‟appelleŔtŔil
Seigneur, lorsqu‟il dit : Le Seigneur a dit à mon Seigneur : AssiedsŔtoi à ma
droite. Jusqu‟à ce que je mette tes ennemis sous tes pieds ? Si donc David
l‟appelle Seigneur, comment estŔil son fils ? Nul ne put lui répondre un mot. Et,
depuis ce jour, personne n‟osa plus lui poser de questions.” (Matthieu 22:41-46)

28ième Leçon : VENERATION DE LA SAINTE VIERGE MARIE, MERE


DE DIEU (2ième Voyage)

L'Eglise a une doctrine bien développée et cohérente sur la Vierge


Marie, doctrine basée sur la Révélation biblique. Aussi, la présente-t-elle
principalement comme sa mère et son modèle. Plusieurs textes bibliques
justifient cette reconnaissance de Marie comme mère de l'Eglise et donc notre
mère. Plusieurs textes bibliques permettent de la présenter comme "exemplaire
dans l'ordre de la foi, de l'amour et par sa parfaite union au Christ"

MARIE, MERE DE JESUS


Je vous invite à examiner avec moi tous les principaux textes bibliques
qui ont trait à Marie et au rôle qu‟elle a joué dans l‟histoire du salut. Toutes les
citations bibliques que nous employons dans cette étude sont tirées de la Bible
de Jérusalem. La première référence précise concernant la naissance du Christ se
trouve dans la prophétie d‟Esaï (7,14). “C‟est donc le Seigneur lui-même qui va
vous donner un signe. Voici la jeune fille est enceinte et va enfanter un fils qu‟on
appellera Emmanuel.” Cette prophétie, un ange du Seigneur la rappellera
implicitement à Joseph, quelques 700 ans plus tard, car le jour de sa réalisation
était arrivé. Joseph songeait en effet à rompre avec sa fiancée Marie, car elle se
trouvait enceinte “avant qu‟ils n‟eussent mené vie commune”. Mais l‟ange lui
dit: “Joseph, fils de David, ne crains point de prendre chez toi Marie, ton
épouse; car ce qui a été engendré en elle vient de l‟Esprit-Saint. Elle enfantera
un fils, auquel tu donneras le nom de Jésus; car c‟est lui qui sauvera son peuple
de ses péchés.” (Matthieu 1,18-22)

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L’annonciation faite à Marie


Nous savons que l‟ange était déjà apparu à Marie. C‟est d‟ailleurs la très
belle et très célèbre annonciation à Marie, rapportée dans l‟Evangile de Luc:
“Il entra chez elle et lui dit: „salut, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi.‟ A
ces mots elle fut bouleversée et elle se demandait ce que signifiait cette
salutation. Mais l‟ange lui dit: „Rassure-toi Marie; car tu as trouvé grâce
auprès de Dieu. Voici que tu concevras et enfanteras un fils, et tu lui donneras
le nom de Jésus. Il sera grand et on l‟appellera Fils du Très-Haut… Puis elle
apprend que sa cousine Elisabeth est déjà prête à donner naissance à un fils, elle
qu‟on croyait stérile…Marie dit alors une phrase où transparaît toute son
humilité et sa soumission: „Je suis la servante du Seigneur; qu‟il m‟advienne
selon sa Parole!‟” (Luc 1,26-37).
Peu de temps après, le récit de Luc décrit la visite de Marie à sa parente
Elisabeth, qui elle, doit bientôt donner naissance à Jean-Baptiste. En voyant
Marie, Elisabeth s‟exclame:
“Tu es bénie entre les femmes, et béni le fruit de ton sein! Et comment m‟est-il
arrivé que la mère de mon Seigneur vienne à moi? Car, vois-tu, dès l‟instant où
ta salutation a frappé mes oreilles, l‟enfant a tressailli d‟allégresse en mon sein.
Oui, bienheureuse celle qui a cru en l‟accomplissement de ce qui lui a été dit de
la part du Seigneur!”
A son tour, Marie glorifiera Dieu dans une grande exultation de son âme: “Mon
âme exalte le Seigneur, et mon esprit tressaille de joie en Dieu mon Sauveur,
parce qu‟il a jeté les yeux sur son humble servante. Oui désormais toutes les
générations me diront bienheureuse, car le Tout- Puissant a fait pour moi de
grandes choses…”
Et elle précise quelles sont ces grandes choses: la merveilleuse naissance qu‟elle
attend, et qui constitue l‟intervention personnelle de Dieu pour le salut de tout
un peuple (Luc 1,39-55).

Jésus, Marie et Joseph


Lorsque ce jour arrive à Bethléem, Marie et Joseph reçoivent la visite de bergers
qui leur racontent ce qui vient de leur arriver et tout ce que les anges leur ont
appris. L‟évangéliste Luc nous confie délicatement que Marie “conservait avec
soin tous ces souvenirs et les méditait en son cœur” (Luc 2,15-20). Lors de la
présentation au temple, le vieux prophète Siméon dévoile à Marie: “L‟accueil
qui sera fait au Messie: Il est destiné à être une occasion de chute ou de
relèvement en Israël; on prendra parti pour ou contre lui; il sera un signe
contesté, admis par les uns rejeté par les autres.” Puis il dit à Marie: “et toi-
même, un glaive te transpercera l‟âme.” (Luc 2,33-35).
En effet, de voir le fruit de sa chair ainsi méconnu et haï, son cœur en sera
comme brisé. Cependant ni Marie, ni Joseph, ne connaissaient la nature exacte
de la mission de leur Fils. Il y avait bien eu l‟annonce faite par l‟ange du

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Seigneur, l‟apparition extraordinaire aux bergers de Bethléem et la prophétie de


Siméon, mais tout cela était encore vague. Ils devaient comprendre petit à petit,
par étapes successives.
L‟épisode de Jésus perdu à Jérusalem et retrouvé parmi les docteurs traduit le
désarroi de Marie et de Joseph devant l‟attitude de leur fils. “Pourquoi me
cherchiez-vous?” Leur dit-il, “Ne saviez-vous pas que je me dois aux affaires de
mon Père? Mais ils ne comprirent pas la parole qu‟il venait de leur dire.” (Luc
2,46- 50)
Jésus vient ici d‟affirmer sa conscience de la mission que son Père céleste lui a
confiée. “Il revendique des devoirs particuliers à l‟égard de son Père et pour les
remplir une indépendance absolue envers les créatures.” (Bible de Jérusalem).
Ce sentiment, Jésus l‟exprimera encore à maintes reprises. Qu‟on se souvienne
des noces de Cana (Jean 2,1-12). Le vin venant à manquer, Marie en parle à
Jésus et ce dernier lui répond: “Que me veux-tu femme? Mon heure n‟est pas
encore venue!”
Littéralement, il dit “Quoi à moi et à toi?” Dans ses notes, la Bible de Jérusalem
signale que cette expression est typiquement sémitique. On l‟emploie pour
repousser une intervention jugée inopportune ou même pour signifier à
quelqu‟un qu‟on ne veut avoir aucun rapport avec lui.

L’image d’une mère


Jusqu‟à présent, dans l‟Evangile, nous avons de Marie l‟image d‟une
femme effacée et soumise, même à travers l‟émerveillement et l‟exaltation des
premiers temps. C‟est aussi l‟image typique d‟une mère qui veille sur son enfant
et qui “repasse dans son cœur” tout ce qui le concerne. Désormais, les Evangiles
ne parleront plus guère de Marie. Après les noces de Cana, elle disparaît de la
vie publique du Christ. Nous la retrouvons au pied de la croix. Là, nous la
devinons, mère prostrée, cruellement déchirée par la douleur, car celui qui pend
là, sur le bois, elle l‟a porté dans son sein.
Voyant sa mère et près d‟elle l‟apôtre Jean, Jésus la lui confiera dans un dernier
geste de sollicitude et de tendresse: “Femme, voici ton fils; puis il dit au
disciple: voici ta mère; et dès ce moment le disciple la prit chez lui.” (Jean
19,25- 27)
Nous voyons Marie pour la dernière fois, peu de temps après l‟ascension du
Christ. Elle est présente avec les apôtres, en compagnie d‟autres femmes ainsi
que des frères de Jésus. Ils sont tous assemblés pour prier (Actes 1,12-14). La
Bible ne dit absolument pas qu‟elle ait été présente lors de la descente du Saint-
Esprit sur les Apôtres.

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Le culte à Marie
Nous avons annoncé au début de notre texte que nous allions examiner
tous les principaux textes bibliques ayant trait à Marie. La chose étant faite, nous
ne pouvons que nous étonner de leur nombre restreint. En fait, il n‟y a que les
deux premiers chapitres de l‟Evangile selon Luc qui nous renseignent le mieux
sur les circonstances de la naissance du Sauveur. Nous avons ensuite quelques
versets consacrés aux noces de Cana, à Marie au pied de la croix et une brève
mention de sa présence lors d‟une réunion de prières avec les Apôtres… c‟est
tout.
Encore une fois, on ne peut que s‟étonner de la disproportion qui existe entre ces
quelques versets qui font mention d‟elle et le culte zélé qu‟on lui voue
aujourd‟hui. Non pas que l‟importance d‟une doctrine doive se mesurer d‟après
la quantité de versets bibliques qui la développent… Mais ce qui est surprenant
dans ce cas précis, c‟est que si l‟on ne s‟en tient qu‟aux donnés du texte
biblique, rien ne nous permet de vouer à Marie un culte quelconque, encore
moins de la faire monter au ciel et de faire d‟elle une médiatrice et une Co-
rédemptrice avec le Christ!… et cela au mépris de ce que l‟apôtre Paul a
expressément déclaré: “Dieu est unique, unique aussi le médiateur entre Dieu et
les hommes, le Christ Jésus homme lui-même qui s‟est livré en rançon pour
tous.” (I Timothée 2,5)
A en juger par la place qu‟occupe Marie dans la religion d‟aujourd‟hui, on
croirait volontiers que la Bible toute entière baigne dans sa personne; on
affirmerait que toutes ses pages sont imprégnées de sa présence; on soutiendrait
que les premiers chrétiens ne cessaient d‟invoquer son intercession. Mais,
comme nous venons de le voir, cette impression est loin de correspondre aux
faits. Aux noces de Cana, Marie avait dit aux serviteurs: “Tout ce qu‟il vous
dira, faites-le”. Si les hommes avaient suivi son conseil, s‟ils avaient écouté
l‟exemple du Christ plutôt que la voix trompeuse de leur raisonnement humain,
Marie serait toujours “la servante du Seigneur” que connaît l‟Evangile, mais non
pas la déesse des hommes et reine des cieux que l‟Evangile ne connaît pas. Un
jour que Jésus enseignait la foule assise autour de lui, “sa mère et ses frères
(Matthieu 13,53- 58) se tenant dehors le firent demander… et on lui dit: Voilà
que ta mère et tes frères et tes sœurs sont là dehors, qui te cherchent. Il leur
répondit: Qui est ma mère? Et mes frères? Et, promenant son regard sur ceux
qui étaient assis en rond autour de lui, il dit: Voici ma mère et mes frères.
Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère et ma sœur et ma
mère.” (Marc 3,31-35). L‟attitude du Christ semble décourager tout intérêt qui
n‟est pas exclusivement orienté vers le Père.
Un jour, élevant la voix du milieu de la foule, une femme extasiée lui dit:
“Heureux le sein qui t‟a porté! Heureuses les mamelles qui t‟ont allaité! Et il
répondit: Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la gardent!”
(Luc 11,27-28)

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L’humble servante
En lisant et en étudiant les Ecritures, sans idées préconçues, gardons-nous
d‟aller au-delà de du texte pour promouvoir artificiellement une doctrine qui
nous tient à cœur, mais qui est issue de la pensée de l‟homme. Aimons et
respectons le souvenir de Marie qui a été la bienheureuse mère du Christ. Et si
l‟ange a annoncé qu‟elle était comblée de grâce, ne nous hâtons pas de déduire
des choses qui ne sont soutenues ni par l‟attitude du Christ, ni par celle de tous
les Apôtres, ni par conséquent de toute l‟Eglise du premier siècle. Car, en
réalité, ce que l‟ange a dit à Marie pourrait être traduit par ces mots: ”Réjouis-
toi, Privilégiée, le Seigneur est avec toi” (Audet-Revue biblique cité par
Salvoni). Et c‟est à cause de ce privilège, de cette grande mission, que Marie
glorifiait le Seigneur dont elle était et demeura l‟humble servante. N‟oublions
pas en outre, que le centre, le fil conducteur, la raison d‟être de toute la Bible,
c‟est le Christ notre sauveur. C‟est Lui qui déclare une fois pour toutes:
“Je suis le chemin, la vérité et la vie. Nul ne vient au Père que par moi.”
(Jean 14,6)

N.B : - L'Eglise catholique n'adore pas la Vierge Marie. L'adoration est


réservée à Dieu seul. Jamais l'Eglise catholique n‟a voulu placer Marie
au rang du Christ ni à celui de son Père. Nous réservons à Marie un culte
de vénération spéciale telle que nous la devons à une personne qui a su
être transformée totalement par l'amour de Dieu.
Si le chrétien possède des images et des statues de la vierge Marie, ce
n'est pas pour les adorer mais pour s'en servir lors de sa vénération par la
prière, l'allumage de bougies ou par d'autres actes exprimant sa dévotion.
Celui qui prie, dans sa vénération à la Vierge Marie, ne s'adresse pas à
l'image ou à la statue mais à la Vierge elle-même, représentée par ces
signes visibles qui aident les fidèles à se concentrer dans la prière et la
méditation.

- Jésus-Christ étant le seul intermédiaire entre le Père et nous, la prière à


Marie doit consister à lui demander de nous obtenir des faveurs auprès
de ce seul intermédiaire: Jésus-Christ. Toute prière chrétienne est faite,
en effet, par Jésus, le Christ notre Seigneur. C'est ainsi que dans la prière
appelée: " AVE MARIA ", nous commençons par reprendre les paroles
de l'ange Gabriel et d'Elisabeth pour demander ensuite à Marie de prier
pour nous.

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29ième Leçon :KAGGWA et MEKA présenteront aux KA, la vie du Saint


Patron de la paroisse. (3ième Voyage)

Chaque clan parlera ou présentera la vie du Saint Patron de leur paroisse.

Exemple : SAINT ANDRE – APOTRE

I. Qui est Saint André ?


Le nouveau testament nous apprend qu‟André est le frère de Simon Pierre
(Mt 4,18). En effet, avant de rencontrer Jésus sur le bord du Jourdain, André
était d‟abord disciple de Jean-Baptiste, le précurseur.
De sa profession, André était pêcheur à Bethsaïde, son milieu d‟origine
(Jn 1,44) et à Capharnaüm (Mc 1, 29). Après sa rencontre avec Jésus, il alla tout
de suite appeler son frère Pierre et le conduit à ce dernier.
Devenus tous deux apôtres de Jésus, celui-ci va au bord de la mer de
Galilée les appeler à le suivre en vue de faire d‟eux des pêcheurs d‟hommes (Mt
4, 19-20).
Le nom d‟André, en grec c‟est "Andreas", qui veut dire "Courageux".
Les évangiles, d‟ailleurs, font mention de trois interventions personnelles
courageuses d‟André auprès de Jésus :
 Lors du partage de pains (Jn 6, 8) ;
 A l‟avènement des prosélytes grec vers Jésus (Jn 12, 20-22)
 Avant le discours sur la venue du Fils de l‟homme (Mc 13, 3).

Après la Pentecôte, il fut décidé que St. André irait prêcher la parole de
Dieu dans le territoire de l‟Est. Il est allé le long des rives de la Mer Noire et du
fleuve le Danube, la Scythie Mineure (Dobroudja), la Thrace, la Macédoine, la
Grèce et de nombreux autres endroits, pour enfin retourner à Patras en Byzance.

St. André prêchait la parole de Dieu et a ainsi aidé plusieurs personnes à


devenir des Chrétiens. Il guérissait les malades avec le pouvoir de l‟Esprit Saint.
Il a établi de nombreuses églises et a ordonné plusieurs prêtres et évêques. Le
proconsul de Patras s‟est mis en colère contre St. André parce que trop de gens
allaient entendre le message du Christ.

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Dans son culte, l‟Eglise romaine a toujours fait une place de choix à celui
qu‟elle présente en ces termes : «André, serviteur du Christ, digne Apôtre de
Dieu, frère de Pierre et sin compagnon dans le martyr ». De son côté, l‟Eglise de
Constantinople a choisi pour patron l‟apôtre André en qui elle salue " le premier
appelé".

En effet, suivant certains auteurs ecclésiastiques (et si donc l‟on en croit


leur écrits), André serait mort crucifié à Patras, en Grèce, en l‟an 60, en
présence du peuple. Sur sa croix, il est mort après y être resté deux jours, durant
lesquels il ne cessa de prêcher le Christ. Il est mort en martyr Depuis le 12e
Siècle d‟ailleurs, l‟on atteste qu‟il est effectivement mort martyr sur la croix en
forme de X (Cfr. La Bible de 1 à Z, collection, Brepols, 1989, P.27).Il est
enterré dans l‟Église des Saints Apôtres. Il est le patron et protecteur de la
Roumanie et de plusieurs autres pays.
Textes bibliques : Jn 6,8-9 ; Jn 12,20-22 ; Mc 13,5-13

N.B : Nous célébrons Saint André le 30 Novembre de chaque année

30ième Leçon : LES PRIERES DES K.A (1er Voyage)

1. Seigneur Jésus,
Par la grâce du baptême, tu nous as permis d'entrer dans l'alliance éternelle du
Père.
C'est ainsi que tu as fait de nous des enfants de Dieu. Apprends-nous à être fiers
de notre baptême.
A l'exemple de Saint Kizito et de la Bienheureuse Anuarite, donne-nous la grâce
d'être fidèles à notre baptême, de te suivre jusqu'au bout en toutes circonstances
et de rester unis à tous nos frères chrétiens du monde par notre prière,
l'Eucharistie, le sacrement du pardon et la participation à la vie de notre
paroisse.
Et vous Marie notre Mère, gardez toujours nos cœurs purs et courageux selon le
cœur de votre fils Jésus.
St. Kizito- Bienheureuse Anuarite, priez pour nous. Amen.

2. Demande de fidélité
Seigneur Jésus, ma Lumière et mon Chemin, Remplis-moi de ta joie
afin de te glorifier en toute chose
et de servir sans cesse mon prochain
Fais que par ton amour et ta force,

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je puisse toujours te plaire et être modèle devant les autres. Amen.

3. Remerciement
Seigneur Dieu,
Je te rends grâce pour la vie, les parents, les amis,
les frères et sœurs que tu m'as donnés et
pour m'avoir choisi pour te servir.
Aidez-moi à toujours rester sur le chemin de ton fils Jésus. Amen.

4. Demande de grâces il Dieu par les patrons du clan


Chers patrons et modèles Kizito et Anuarite,
Vous qui connaissez le bien et le mal de ce monde, Aidez-nous à porter notre
croix comme vous l'avez fait par votre martyre.
Et vous, tous les martyrs, priez pour nous
afin que nous puissions vous imiter par la grâce
de notre Seigneur Jésus-Christ. Amen

5. Prière inspirée de la liturgie des Martyrs de l'Ouganda, et qui figure dans


Louez le Seigneur, page 309.
Dieu tout-puissant et miséricordieux, Lumière du monde, tu as suscité de
nouveaux et splendides témoignages de foi par le martyre de saint KIZITO et
BienheureuseANUARITE. Conserve aussi chez ceux qui te supplient
aujourd'hui le don de la Foi, et accorde, pas l'intercession de notre frère et notre
sœur africains, que les chrétiens répandus dans le monde parviennent à montrer
au milieu des épreuves, une fidélité et une charité sans défaillance. Nous te le
demandons par Jésus, le Christ notre Seigneur.

6. PRIERE DES KIZITO (récitée à chaque réunion au collège Boboto de


Kinshasa).
Seigneur Jésus, tu as aimé les jeunes d'un amour particulier. A notre ami et frère
KIZITO, tu as donné la force d‟être fidèle à tes commandements et de préférer
un terrible. Martyre plutôt que de profaner son corps et son âme par le péché.
Par l'intercession et les prières de ce témoin de la pureté, donne-nous d'être aussi
fidèles aux engagements de notre baptême. Que le COU-RAGE et la JOIE de
Kizito brillent en nos cœurs. Que son sang nourrisse en nos âmes une FOI
ARDENTE et y fasse grandir la CHARITE FRATERNELLE, afin que nous
soyons signe d'espérance pour nos frères, et que vienne ton règne dans notre
patrie.
SAINT KIZITO, priez pour nous.

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N.B. : La doctrine des KA n'étant pas forcément assimilable par les enfants du
1er voyage, Mukasa et Kasima y reviendront tout au long des 2e et 3e voyages
selon les indications du programme de leçons et en dehors d'elles.

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CONCLUSION

Chers encadreurs et lecteurs, au sein de notre groupe (K.A), Jésus-


Christ est notre Idéal et nous faisons l‟expérience de sa rencontre au sein de
l‟Eglise.
C‟est pourquoi il est impérieux pour nous de bien connaître notre Eglise. La
meilleure des façons à prouver aux enfants que nous encadrons la grandeur de
notre idéal.

Ce recueil regroupe toutes les leçons du rôle de Kaggwa et Meka qui


se trouvent dans l‟initiation K.A pour la formation de nos enfants mais avec un
énorme apport dans le sens où les leçons sont approfondies et expliquées avec
des termes compréhensifs même pour les non-catholiques afin de bien
apprendre ce que nous faisons effectivement dans l‟Eglise.

Pour l‟ensemble, essayons de promouvoir les valeurs bibliques,


ecclésiastiques, spirituelles et sacramentelles que nous possédons dans l‟Eglise
que nous a laissé les apôtres de notre Idéal. Cherchons à l‟intérioriser, à mettre
certaines prières en pratique afin de grandir spirituellement et dans la foi.

Que le Seigneur nous donne de la force à travers le Saint-Esprit afin


de continuer à répandre son Evangile et son Royaume dans tous les coins et
recoins de la terre, que malgré les obstacles et aléas, ne nous laissons pas
anéantis car l‟apostolat choisi n‟est pas facile. Que le Seigneur bénisse le
groupe K.A partout où il se trouve ainsi que tous ses membres et toute la
génération à venir.

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TABLE DES MATIERES

Mon Seigneur et mon tout ! ................................................................................ 1

Introduction................................................................................................. 2

1ère Leçon : LA BIBLE (2ième Voyage) .................................................................... 3

2ième Leçon : LA PRIERE DU CHAPELET (3ième Voyage)............................................ 5

3ième Leçon : QUESTIONNAIRE SUR LA VIE DE JESUS (4ième Voyage) .......................... 7

4ièmeLeçon : L’EGLISE (4ième Voyage) ................................................................. 8

5ième Leçon : COMMENT LIRE LA BIBLE (2ième Voyage) ...........................................11


6ième Leçon : LA MESSE OU CELEBRETION DE LA PAROLE & DE L’
EUCHARISTIE(3ième Voyage) ........................................................................... 12

1. Accueil par le prêtre .............................................................................. 13

 L'entrée des ministres ordonnés .............................................................. 13

7ième Leçon : LE RITE CONGOLAIS DE LA MESSE (3ième Voyage) ............................. 23

8ième Leçon : MANIERE DE CITER UN TEXTE BIBLIQUE(2ième Voyage) ..................... 24

9ième Leçon : L’EGLISE : QUELQUES CONSIDERATIONS (4ième Voyage) ................... 26

10ième Leçon : LA VIE DE JESUS (1er Voyage) ....................................................... 28


11ième Leçon : LES CRUCIFIX, IMAGES ET STATUES CHEZ LES CATHOLIQUES (3ième
Voyage) .................................................................................................... 30

12ième Leçon : LA HIERARCHIE DANS L’EGLISE (4ième Voyage) ............................. 33

13ième Leçon : LA VIE PUBLIQUE DE JESUS (1er Voyage) ....................................... 36

14ième Leçon : LA PRIERE (1er Voyage) .............................................................. 37

15ième Leçon : LES SAINTS CHEZ LES CATHOLIQUES (3ième Voyage)........................ 40

16ième Leçon : LE MAGNIFICAT (1er Voyage) ...................................................... 48


17ième Leçon : LE RENOUVEAU CHARISMATIQUE CATHOLIQUE (4ième Voyage)
.............................................................................................................. 49

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18ième Leçon : REVENIR SUR TOUTES LES FORMATIONS RELIGIEUSES


DEPUIS LE DEBUT DU 3 ième
Voyage (3 ième
Voyage) ............................................... 53

20ième Leçon : QUESTIONNAIRES ET PRATIQUE SUR LA PRIERE (1er Voyage) ...... 56

21ième Leçon : LEGION DE MARIE (4ième Voyage) .................................................. 57

22ième Leçon : LES SACREMENTS (2ième Voyage) ................................................... 64

23ième Leçon : LES SACREMENTS DAND L’ECRITURE (2ième Voyage) ...................... 67

24ième Leçon : QUELQUES PRIERES USUELLES DU CHRETIEN (1er Voyage) ......... 78

25ième Leçon : QUELQUES PRIERES USUELLES DU CHRETIEN (suite) (1er Voyage) 80

26ième Leçon : LA MESSE (2ième Voyage) ............................................................... 81

27ième Leçon : AMOUR DE DIEU ET DU PROCHAIN(3ième Voyage) ............................. 82


28ième Leçon : VENERATION DE LA SAINTE VIERGE MARIE, MERE DE DIEU (2ième
Voyage) .................................................................................................... 90
29ième Leçon :KAGGWA et MEKA présenteront aux KA, la vie du Saint Patron de la paroisse.
(3ième Voyage) ............................................................................................. 95

30ième Leçon : LES PRIERES DES K.A (1er Voyage) ................................................ 96

CONCLUSION ........................................................................................... 99

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