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hospitalier est libre de dicter des modifications à apporter à ces opinions. En l’occurrence, il faut qu’il y ait documentation à l’appui de ces
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Les femmes ont le droit et le devoir de prendre des décisions éclairées en matière de soins, en collaboration avec leurs fournisseurs de soins.
Pour faciliter ces décisions, il faut offrir aux femmes des renseignements et des conseils fondés sur des données probantes qui soient adaptés à
leur culture et à leurs besoins. Il faut chercher à connaître les valeurs, les croyances et les besoins des femmes et de leur famille, et respecter
leur choix final en ce qui concerne les soins et les traitements.
Tableau 1. Critères d’évaluation des données probantes et de classification des recommandations, fondés sur ceux du
Groupe d’étude canadien sur les soins de santé préventifs
Niveaux de données probantesa Catégories de recommandationsb
I : Données obtenues à partir d’au moins un essai clinique aléa- A. On dispose de données suffisantes pour appuyer la mesure
toire convenable. clinique de prévention.
II-1 : Données obtenues à partir d’essais cliniques non aléatoires B. On dispose de données acceptables pour appuyer la mesure
bien conçus. clinique de prévention.
II-2 : Données obtenues à partir d’études de cohortes (prospectives C. Les données existantes sont contradictoires et ne permettent pas
ou rétrospectives) ou d’ét udes cas-témoins bien conçues, de formuler une recommandation pour ou contre l’usage de la
réalisées de préférence dans plus d’un centre ou par plus d’un mesure clinique de prévention; cependant, d’autres facteurs
groupe de recherche. peuvent influer sur la prise de décision.
II-3 : Données découlant de comparaisons entre différents moments D. On dispose de données acceptables pour déconseiller la mesure
ou lieux, ou selon qu’on ait eu ou non recours à une interven- clinique de prévention.
tion. Des résultats de première importance obtenus dans le E. On dispose de données suffisantes pour déconseiller la mesure
cadre d’études non contrôlées (par exemple, les résultats du clinique de prévention.
traitement à la pénicilline, dans les années 1940) pourraient en L. Les données sont insuffisantes (d’un point de vue quantitatif ou
outre figurer dans cette catégorie. qualitatif) et ne permettent pas de formuler une recommandation;
III : Opinions exprimées par des sommités dans le domaine, fon- cependant, d’autres facteurs peuvent influer sur la prise de
dées sur l’expérience clinique, études descriptives ou rapports décision.
de comités d’experts.
a
La qualité des données fournies dans la présente directive a été établie conformément aux critères d’évaluation des résultats présentés dans le Rapport du Groupe
d’étude canadien sur les soins de santé préventifs.
b
Les recommandations comprises dans la présente directive ont été classées conformément à la méthode de classification décrite dans le Rapport du Groupe d’étude
canadien sur les soins de santé préventifs.
9. L’application locale de chaleur par des timbres ou des coussins symptômes modérés ou graves. Ces symptômes les
chauffants devrait être recommandée comme traitement com-
plémentaire de la dysménorrhée (I-A).
empêchent souvent d’aller à l’école, de travailler ou de
participer à d’autres activités12. La plupart des femmes ne
10. La neurostimulation transcutanée à haute fréquence devrait être
envisagée comme traitement complémentaire chez les femmes qui cherchent pas à obtenir un traitement médical, malgré la
ne tolèrent pas le traitement conventionnel ou qui ne désirent pas y fréquence et la gravité des symptômes5, 13.
avoir recours (II-1B).
11. La stimulation de points d’acupuncture devrait être envisagée chez L’âge et la douleur sont inversement proportionnels13 : les
les femmes désirant avoir recours à des traitements complémen- symptômes sont plus prononcés chez les adolescentes10, 13, 14.
taires ou non conventionnels (II-1B). Certaines données indiquent que la dysménorrhée que
12. La consommation de gingembre est recommandée chez les connaissent les femmes ayant eu des enfants est d’une gravité
femmes désirant avoir recours à des traitements complémentaires
ou non conventionnels (I-A).
moindre7, 14e17.
13. Toute évaluation préopératoire devrait comprendre des antécé- Le tabagisme aggrave la douleur menstruelle13, 14, 16, 18, 19.
dents médicaux détaillés, un examen physique approfondi, une
Une étude prospective récente a également établi une as-
échographie et possiblement une imagerie par résonance ma-
gnétique pour déterminer les causes secondaires de la dysmé- sociation entre la dysménorrhée et une exposition à la
norrhée et orienter l’approche de traitement (III-A). fumée de tabac ambiante20.
14. La chirurgie ne devrait être envisagée que si la combinaison des
autres thérapies n’a pas été fructueuse (III-A). Des données indiquent aussi qu’un faible réseau social, des
relations intimes stressantes et des changements de vie
DÉFINITION ET PHYSIOPATHOLOGIE fréquents sont associés à la dysménorrhée21. Il est donc
possible que sa prévalence soit plus élevée au sein des
groupes de statut socioéconomique plus faible4. Les trou-
e terme « dysménorrhée », dérivé d’une racine
L grecque, fait référence à des difficultés liées au flux
menstruel. La dysménorrhée primaire est définie comme
bles de l’humeur sont également associés à la dysménorrhée
primaire22, tout comme l’hypersensibilité à la douleur23.
une douleur menstruelle survenant en l’absence d’une
DIAGNOSTIC/DIAGNOSTIC DIFFÉRENTIEL/
pathologie pelvienne. La dysménorrhée secondaire, quant à
ÉVALUATIONS
elle, est définie comme une douleur menstruelle associée à
une pathologie pelvienne sous-jacente, comme l’end- Diagnostic de la dysménorrhée primaire
ométriose. La dysménorrhée primaire fait généralement La dysménorrhée primaire se manifeste généralement par
son apparition durant l’adolescence, après le déclenche- une douleur sus-pubienne sous forme de crampes, qui
ment des cycles ovulatoires1, 2. Les cycles ovulatoires apparaît de quelques heures avant le début des règles à
semblent être associés à des contractions utérines dou- quelques heures après celui-ci. Les symptômes atteignent
loureuses attribuables à la diminution du taux de proges- leur apogée au moment où le flux menstruel est à son
térone au début des règles3. L’ischémie utérine provoquée maximum24 et peuvent durer de deux à trois jours. Ils sont
par ces contractions est à l’origine de la douleur, qui est plus ou moins les mêmes d’un cycle menstruel à l’autre25.
modulée et accentuée par les prostaglandines. Les con- La douleur ressemble habituellement à des coliques et se
tractions peuvent durer plusieurs minutes et engendrer des situe dans la partie médiane de l’abdomen inférieur, mais
pressions utérines supérieures à 60 mmHg. Il est possible elle peut également être décrite comme étant sourde et
que bon nombre d’autres facteurs influencent la perception s’étendre aux deux quadrants inférieurs, à la région
et la gravité de la douleur1. lombaire et aux cuisses. La diarrhée, la nausée, les vom-
issements, la fatigue, les vertiges, les céphalées, les étour-
FACTEURS DE RISQUE dissements et, rarement, la syncope et la fièvre figurent
parmi les symptômes fréquemment associés à la dysmé-
La dysménorrhée est le symptôme gynécologique le plus
norrhée24, 26e28. Ces symptômes sont attribuables à la
fréquemment signalé par les femmes. Quatre-vingt-dix
libération de prostaglandines1, 2.
pour cent des femmes se présentant pour des soins
primaires vivent une certaine douleur menstruelle4. Des Durant leurs premières règles, les adolescentes peuvent
études sur la population semblent indiquer que, bien que le éprouver des douleurs menstruelles n’ayant aucune cause
taux de prévalence de la dysménorrhée varie considé- sous-jacente, particulièrement lorsque les saignements sont
rablement selon les régions géographiques, les consulta- abondants et que des caillots sont présents26. La présence
tions pour dysménorrhée sont fréquentes au sein de d’une dysménorrhée au cours des premières règles devrait
diverses populations5e11. Du tiers à la moitié des femmes toutefois amener le médecin à considérer la possibilité
qui se plaignent de dysménorrhée décrivent des d’une malformation du tractus génital.
recommandent l’inspection des organes génitaux externes généralement une certaine expérience avec le diagnostic
de toutes les patientes afin d’exclure la présence d’une laparoscopique de l’endométriose chez les femmes adultes.
anomalie de l’hymen27. Cela dit, l’examen pelvien est Or, chez les adolescentes, la morphologie des implants
cependant indiqué lorsque l’anamnèse laisse penser qu’une d’endométriose peut varier. Chez ces jeunes patientes, des
pathologie organique ou une malformation congénitale du lésions rouges, blanches et transparentes sont plus fré-
tractus génital est présente, ou lorsque la patiente ne quemment observées que les lésions bleu-noir et « brûlure
répond pas au traitement conventionnel de la dysménor- de poudre » généralement observée chez les adultes35.
rhée primaire. Laufner a proposé l’utilisation d’un liquide comme moyen
de distension au cours d’une laparoscopie pour faciliter le
Examens repérage de lésions claires pouvant passer inaperçues
Les épreuves de laboratoire et les examens d’imagerie ne lorsqu’on utilise les techniques laparoscopiques con-
sont généralement pas utiles dans l’établissement du diag- ventionnelles36. Il est recommandé de faire une biopsie des
nostic de dysménorrhée primaire. lésions visibles, particulièrement lorsque celles-ci sont aty-
piques, pour obtenir une confirmation histologique du
Aucune donnée n’appuie le recours systématique à diagnostic.
l’échographie dans l’évaluation initiale de la dysménorrhée.
L’échographie peut cependant aider à découvrir les causes
TRAITEMENTS MÉDICAUX
de la dysménorrhée secondaire chez les femmes dont la
dysménorrhée est réfractaire au traitement de première Traitements médicaux non-hormonaux
intention et chez celles qui présentent une anomalie cli- Acétaminophène
nique à l’examen physique. Elle peut également permettre L’acétaminophène est un analgésique qui agit comme un
de détecter une masse pelvienne ou une anomalie mül- faible inhibiteur de la cyclo-oxygénase en présence des
lerienne obstructive chez les adolescentes pour lesquelles fortes concentrations de peroxyde présentes dans les tissus
un examen pelvien est impossible ou non concluant. où il y a de l’inflammation. C’est un médicament à action
L’échographie ne peut toutefois pas déceler les signes centrale, qui produit un effet analgésique en augmentant le
subtils de pathologies organiques, comme la sensibilité du seuil de tolérance à la douleur. La tolérance gastro-
ligament utérosacral, la présence de nodules sur ce dernier intestinale à l’acétaminophène est bonne, et ce médica-
ou la sensibilité au mouvement du col utérin. ment n’a pas d’effet inhibiteur sur l’hémostase. Les
résultats d’un essai randomisé publiés en 2007 ont montré
L’IRM est un outil diagnostique prometteur dans le cas de
que l’efficacité de l’acétaminophène, qu’il soit administré
fibromes utérins, d’adénomyose, d’endométriose profonde
avec ou sans caféine, était supérieure à celle de placebos
et d’anomalies utérines. Cet examen coûteux devrait être
dans le traitement de la dysménorrhée37. La commerciali-
réservé à l’évaluation des cas de dysménorrhée réfractaire
sation de médicaments combinant l’acétaminophène et le
ne répondant pas à un traitement approprié d’une durée de
pamabrom met l’accent sur le soulagement temporaire de
trois à six mois31, 32.
la dysménorrhée. Le pamabrom est un diurétique à action
L’endométriose peut être associée à un taux élevé de brève destiné à atténuer la rétention d’eau. Certaines
CA 125; un résultat négatif a parfois été utilisé comme données probantes appuient l’association de l’acétamino-
marqueur de substitution de la dysménorrhée primaire33. phène et du pamabrom38.
Le dosage du CA 125 n’est toutefois pas recommandé en
l’absence d’une masse annexielle, en raison de sa faible Anti-inflammatoires non stéroïdiens
sensibilité et spécificité. On croit que la surproduction de prostaglandines utérines
contribue à la douleur associée à la dysménorrhée. Les
La laparoscopie est utilisée pour établir avec certitude un AINS sont des analgésiques qui inhibent la oxygé-nase et,
diagnostic d’endométriose, d’atteinte inflammatoire pel- par conséquent, freinent la production périphérique de
vienne ou d’adhérences pelviennes. Elle devrait être réalisée prostaglandines. Une revue systématique Cochrane récente
lorsque la présence de ces pathologies est fortement a montré que les AINS avaient une efficacité plus élevée et
soupçonnée ou lorsque divers traitement médicaux se sont plus constante que celle des placebos, mais qu’ils entraî-
avérés inefficaces. La laparoscopie diagnostique ne devrait naient des effets indésirables beaucoup plus fréquem-
pas être indûment reportée chez les adolescentes qui ne ment39. Les AINS ont été comparés les uns aux autres, et
répondent pas au traitement, car l’établissement d’un les données recueillies ont montré qu’ils ont tous sensi-
diagnostic précoce d’endométriose améliore le pronostic de blement la même efficacité et la même innocuité. Les
la prise en charge de la douleur34. Les gynécologues ont femmes prenant des AINS signalaient beaucoup moins de
restrictions dans leurs activités et d’absences au travail ou à semblaient être efficaces dans les deux cas. Une analyse
l’école que celles prenant des placebos. secondaire de deux essais randomisés a montré que les
COC étaient également efficaces chez les femmes dont la
La prise d’AINS n’est généralement pas nécessaire pour douleur était attribuable à une pathologie organique sous-
plus de deux à trois jours si un traitement efficace est jacente60. En général, les traitements hormonaux de la
entrepris dès le début des saignements ou dès l’apparition dysménorrhée primaire semblent être des traitements
des symptômes associés. Le traitement recommandé efficaces pour les pathologies entraînant une dysménorrhée
comprend la prise d’une dose d’attaque, suivie de la prise secondaire. Il est donc raisonnable d’optimiser le traite-
de doses régulières, jusqu’à l’atteinte de la dose maximale ment médical, sans attendre les résultats d’évaluations
quotidienne recommandée. complémentaires, chez toutes les femmes atteintes de
dysménorrhée, et ce, même si la présence d’une pathologie
Traitements hormonaux organique est soupçonnée (figure 1).
Contraception hormonale combinée
L’inhibition de l’ovulation a un effet positif sur la dysmé-
norrhée. Les COC préviennent l’ovulation et la croissance Traitements à la progestine
du tissu endométrial, ce qui diminue la quantité de sang L’acétate de médroxyprogestérone agit principalement en
menstruel et réduit la sécrétion de prostaglandines40e42, empêchant l’ovulation61. Il peut également provoquer une
entraînant du coup une diminution de la pression intra- atrophie endométriale62. Le taux d’aménorrhée s’étend de
utérine41 et des crampes utérines43. La CHC est systé- 55 % à 12 mois à 68 % à 24 mois63. Les femmes utilisant
matiquement associée à une réduction de la prévalence de l’acétate de médroxyprogestérone comme moyen contra-
la dysménorrhée, et de nombreuses études observa- ceptif ont tendance à signaler un taux plus bas de dys-
tionnelles viennent appuyer cette association13, 44e51. En ménorrhée64e66. En plus de provoquer l’aménorrhée chez
2004, une revue systématique Cochrane, portant sur quatre environ 10 % des utilisatrices, la prise d’un progestatif seul
essais randomisés, a montré que les COC contenant 35 mg peut entraîner une diminution du flux menstruel. La prise
d’ethinyl estradiol soulageaient mieux la douleur mens- orale de progestine de façon continue est une bonne so-
truelle que les placebos. Les absences au travail ou à l’école lution de rechange à la CHC, car elle offre un soulagement
étaient également beaucoup moins nombreuses avec un de la douleur comparable à cette dernière tout en entraî-
traitement par des COC qu’avec un traitement par des nant moins d’effets secondaires67. L’efficacité du dieno-
placebos52. Hendrix et Alexander ont également montré, gest, une progestine, dans le traitement de la
au moyen d’un ECR, que les COC contenant 20 mg dysménorrhée attribuable à l’endométriose est nettement
d’ethinyl estradiol entraînent une réduction significative- plus élevée que celle des placebos et n’est pas inférieure à
ment plus élevée des crampes menstruelles douloureuses celle de l’acétate de leuprolide. Le taux d’aménorrhée
que les placebos53. Dans le même ordre d’idées, Harada et provoquée par le dienogest est de 39 % à 6 mois, et les
coll. ont également confirmé que de faibles doses de COC effets secondaires qu’il entraîne sont généralement bien
traitaient mieux la dysménorrhée que les placebos54. tolérés68. Il est possible que de nombreuses patientes
souffrant de dysménorrhée primaire présentent également
L’utilisation prolongée ou continue de la CHC peut pré- des lésions attribuables à de l’endométriose; c’est pourquoi
senter un certain nombre d’avantages, dont une baisse de la le dienogest est une option thérapeutique empirique
prévalence de la dysménorrhée55e57. L’efficacité des con- intéressante pour les femmes n’ayant pas besoin de
traceptifs oraux cycliques et celle des contraceptifs oraux contraception.
continus dans le traitement de la dysménorrhée ont été
comparées dans le cadre d’un essai randomisé mené par Il a été montré que l’utilisation d’un SIU-LNG 52 mg
Dmitrovic et coll. Cette étude rigoureuse a montré que les entraîne une atténuation de la dysménorrhée associée à
COC étaient significativement plus efficaces lorsqu’ils l’endométriose et à l’adénomyose69, 70. Les femmes ayant
étaient utilisés de façon continue58. Une revue systématique un SIU-LNG 52 mg sont susceptibles de signaler une
Cochrane a montré que l’efficacité de la CHC continue et diminution de la douleur menstruelle attribuable à la dys-
prolongée était supérieure à celle de la CHC cyclique dans ménorrhée, que celle-ci soit primaire ou secondaire71e73.
le traitement de la douleur de la dysménorrhée59. Une revue systématique Cochrane sur l’utilisation d’un
SIU-LNG lors de saignements menstruels abondants a
Il importe toutefois de préciser que ces essais ne faisaient montré que les femmes ayant reçu aléatoirement un SIU-
pas de distinction entre les dysménorrhées primaire et LNG 52 mg présentaient une diminution significative de
secondaire. Malgré cela, les contraceptifs hormonaux la dysménorrhée74.
derniers92. Les preuves sont donc actuellement insuffi- qualité. Au moins un des ECR a montré que la con-
santes pour qu’on puisse recommander l’utilisation des sommation de gingembre, de fenugrec, d’huile de poisson,
thérapies comportementales comme traitement de choix de d’huile de poisson additionnée de thiamine, de valériane, de
la dysménorrhée primaire, sauf lorsqu’elles sont com- thiamine seule, de zataria et de sulfate de zinc est d’une
plémentaires à un traitement pharmacologique. certaine efficacité102.
interventions possiblement envisagées au cours de la l’intervention est effectuée pour traiter des troubles
chirurgie, y compris pour ce qui est du risque de bénins111. Elles devraient également être avisées que la
complications. chirurgie entraîne une stérilisation irréversible et que les
risques de l’intervention comprennent le développement
Traitement de l’endométriose d’une douleur persistante ou l’apparition d’une nouvelle
L’excision et l’ablation chirurgicale des lésions attribuables douleur neuropathique ou myofaciale.
à de l’endométriose réduisent la dysménorrhée105e107.
En 2013, Alkatout et coll. ont publié une étude prospective Certaines données probantes106, 107 montrent que l’ALNU
menée auprès de 450 femmes symptomatiques atteintes peut aider les patientes atteintes de dysménorrhée primaire
d’endométriose. Les participantes ont subi une lapa- ne présentant pas d’anomalies visuelles à la laparoscopie.
roscopie, puis ont reçu un traitement déterminé au hasard : La NPS peut également être utile dans le cadre d’un
soit un traitement médical consistant en l’administration traitement chirurgical conservateur de la dysménorrhée
d’un agoniste de la gonadolibérine, soit un traitement primaire112, mais la littérature à ce sujet porte principale-
chirurgical des lésions, soit les deux105. Le traitement ment sur des femmes atteintes d’endométriose. L’ablation
chirurgical seul a été administré à 78 femmes atteintes de de l’endomètre, généralement indiquée dans le cas de
dysménorrhée, et 65 % d’entre elles ont dit, un an après saignements utérins anormaux, est efficace pour réduire la
l’intervention, que leur douleur avait diminué. dysménorrhée113, et le taux de complication de cette
intervention est généralement plus bas que celui de l’hys-
Interventions chirurgicales conservatrices térectomie. L’ablation de l’endomètre et la contraception à
Deux méthodes de dénervation pelvienne ont été décrites : long terme sont des traitements à effraction minimale qui
l’ALNU et la NPS. Elles peuvent être réalisées par lapa- peuvent être proposés aux femmes atteintes de dysmé-
roscopie par un chirurgien adéquatement formé. Selon norrhée ou de ménorragie ne souhaitant pas conserver leur
Johnson et coll., les symptômes des femmes atteintes de fertilité.
dysménorrhée mais pas d’endométriose ayant subi une
ALNU ont connu une amélioration significativement plus
élevée que ceux des patientes du groupe témoin106; cette RÉFÉRÉNCÉS
amélioration n’a toutefois pas été observée chez les
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