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AFRICAINE
VOLUME 1
AVANT-PROPOS
CREDITS
BIBLIOGRAPHIE
LA SAGESSE TRADITIONELLE KÔNGO
NOUS ENSEIGNE QUE À CHAQUE
NATION, LE CRÉATEUR ASSIGNA UN
ESPRIT PROTECTEUR. KÔNGO EST
LE GRAND ESPRIT QUI PRÉSIDE À LA
DESTINÉE DE LA NATION KÔNGO.
AVANT-PROPOS
Après avoir couvert, dans le volume 0, certaines pratiques clés de la spiritualité Africaine, nous
avons pensé qu'il pourrait être intéressant de décortiquer une de ses religions de l'intérieur.
Dans cet opus, nous allons en Afrique centrale, à la découverte de la sagesse des Besikôngo, ce
peuple Bantou qui a formé l'un des plus grands royaumes d'Afrique: le Kôngo Dia Ntolila ou
Royaume Kôngo. Les Besikôngos sont les différents peuples descendants du grand Royaume
Kôngo, aujourd'hui disséminés entre la République Démocratique du Congo, le Congo
Brazzaville, l'Angola et le Gabon.
Ce guide est dédié au Bukôngo, la religion traditionelle Kôngo, à ses similitudes avec les
anciennes religions de Kemet et Sumer, et à la connaissance remarquable du cosmos qui fut
atteinte dans la sagesse Kôngo.
Cet ouvrage est en grande partie basé sur les travaux du Dr Kiatezua Lubazandio Luyaluka
(Ph.D), fondateur de l'Institut des Sciences Animiques de Kinshasa (RDC). Sans ses
enseignements, ce travail n'existerait probablement pas et vous trouverez à la fin de ce guide
une liste de textes pour approfondir sur le sujet.
La sagesse Kôngo est une précieuse source de force pour toute personne noir et nous croyons
fermement qu'elle peut fournir des clés qui aideront l'Afrique et le monde noir dans son ensemble
à se libérer des virus de l'occident. Ce livre est également là pour nous rappeler que l'Afrique n'a
pas attendu l'homme blanc pour voir la lumière.
Tout ce que vous devez savoir sur les bases de la sagesse Kôngo se trouve entre ces pages et
nous espérons que ce livre vous sera utile.
Bonne lecture.
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I. INTRODUCTION COMPLÈTE
AU BUKÔNGO: LA RELIGION
KÔNGO
I. INTRODUCTION COMPLÈTE AU BUKÔNGO: LA RELIGION KÔNGO
Le Bukôngo est un terme qui fait référence à la sagesse Kôngo et à la foi traditionnelle des
Bakôngo ou Besikôngo (nom original du peuple Kôngo). Le Bukôngo est une continuation
des systèmes de croyances de Kemet et de Sumer, qui connu son apogée durant l’ère fort
du puissant Kongo Dia Ntolila ou encore Royaume Kongo.
Dans l'introduction du volume précédent, nous avons expliqué que chez les Besikôngo
ainsi que chez d'autres peuples Bantous, le terme Nzambi est communément utilisé pour
parler de Dieu, Être suprême en tant qu'entité. Pour tenter de définir la nature de Dieu, les
Besikongo disent Nzambi Ampûngu Tulêndo (pouvoir qui inclut toute autorité), Kalunga (le
Tout en Tout), Mbumba Lowa (qui symbolise la création) et Mpina Nza (la parole divine).
Le Bukôngo nous enseigne que Dieu est infini, a une personnalité illimitée, est invisible et
spirituel, remplit tout espace et est omniprésent. Dieu, Nzambi Ampûngu Tulêndo, est
l'Être suprême à qui tout appartient dans l’univers et à qui aucune autorité n'est supérieure
ou égale.
Un proverbe Kôngo dit: “Kutombi Nzâmbi ko, Nzâmbi ka monikânga ko.” qui signifie “ne
cherche pas a percevoir Dieu a l’aide de tes sens charnels, car Dieu est un être invisible,
donc spirituel”. Ici, nous comprenons donc que dans la sagesse Kôngo, la personnalité de
Dieu n’a pas de limite, car Il emplit tout espace. Dieu est omniprésent et est la source de
toute existence.
Mbûmba Lowa
Mbûmba Lowa est le Créateur de cet univers temporel dans lequel nous sommes
maintenant, c’est-a-dire notre terre et cette galaxie. Le mot mbûmba vient du verbe
kikôngo bûmba, qui veut dire façonner ou créer. Il se réfère donc à l’intelligence créatrice.
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En langue kôngo, le terme mbûmba désigne aussi le chat. Cet animal dans le Bukôngo
évoque:
⁃ L’omniscience de Dieu, car le chat voit aussi bien le jour et la nuit.
⁃ L’infaillibilité de Dieu, car le chat ne tombe jamais à la renverse.
⁃ La toute puissance de Dieu face au mal, car le chat possède la capacité de vider le
serpent (en tant que symbole du mal) de tout son venin et de l’amener au village comme
une corde vulgaire. Ceci est quelque peu similaire à la mythologie de Kemet où le mal,
symboliser par le serpent Apep est vaincu par le Dieu Ra qui se transforma en chat.
⁃ La pureté divine.
Mpina Nza
Si Mbûmba Lowa est le créateur de notre univers, Mpina Nza est le Dieu Gouverneur de
l’Humanité.
Comme nous l’avons mentionner précédemment, Nzambi Ampûngu Tulendo est la source
de Tout. Etant la source de Tout, il est la source de toute lumière et est donc lumière
infinie. En tant que lumière infinie, cet entité ne peut pas gouverner le monde temporel, car
il ne peut pas voir les ténèbres et le mal. Cependant, gouverner implique toujours le choix
constant entre faire le bien ou le mal or Nzambi Ampûngu Tulendo ne peut faire un tel
choix car Il n’a aucune conscience de l’existence du mal.
Mbûmba Lowa ne peut également gouverner le monde dont il est pourtant le créateur.
Étant comme un Soleil, pour lui le mal existe, mais celui ci ne signifie rien à ses yeux.
Nous pouvons l’illustrer par le mouvement du jour, où l’apparition du soleil fait disparaître
la nuit. Ainsi, voyant toujours le mal comme un “rien”, Mbûmba Lowa ne peut pas faire de
jugement sur le plan temporel.
Mpina Nza est l’entité qui gouverne l’humanité par l’entremise de Kimahûngu ou “verbe
divin/parole divine”.
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Nkukunyûngu
Les Besikôngo utilisent le terme Nkukunyûngu pour désigner les ancêtres qui ont atteint la
perfection par rapport à notre plan inférieur. À ce titre, ces ancêtres sont capables
d’intercéder pour nous auprès de Dieu. La prière des Besikôngo est toujours adressé à
Nzambi Ampûngu Tulêndo, par l’intercession de divinités inférieures, dont les ancêtres
saints.
Une chose vraiment interessante dans l’étude du Bukôngo est la présence d’anges, connus
sous le nom de Bisimbi.
Un proverbe kikongo dit “Simi i mûntu wa kimpêve.” signifiant “l’ange est un homme
spirituel.” (Bahele)
Dans le Bukôngo, il existe plusieurs genres d’anges: les anges du trône celeste qui
symbolisent l’autorité suprême de Nzambi Ampûngu Tulêndo, les anges de la cour céleste
qui sont au nombre de sept et qui président chacun à l’un des sept cieux qui forment les
différents plans temporels au-dessus du plan terrestre, les archanges qui dans le Bukôngo
sont des ancêtres divinisé qui veille sur la destinée de l’humanité et enfin, les anges
gardiens qui sont en fait les Nkukunyûngu.
Le Monothéisme du Bukôngo
Dans notre ouvrage précédant, nous avons souligner que l’un des dénominateurs commun
dans la plupart des systèmes spirituels Africains est la reconnaissance en un Seul Être
Supreme et ce, malgré la présence d’innombrable divinités.
Dans le Bukôngo, le monothéisme est une réalité indéniable. Dieu est d’une infinitude
absolue et exerce un pouvoir suprême. Il n’y a pas d’autres Dieux semblables à Nzambi
Ampûngu Tulendo.
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Le mot kikongo mpûngu désigne un pouvoir, Ampûngu est l’adjectif qui en découle et
Tulêndo est le pluriel de lêndo qui signifie autorité.
L’expression ampûngu tulêndo, fait donc allusion à un pouvoir qui embrasse toute autorité
ce qui fait de Nzambi Ampûngu Tulendo un Être Suprême et Unique. Cependant, le
monothéisme kôngo est hiérarchique. Le Dieu Très-Haut trône au-dessus d’une suite de
dieux inférieurs.
Pour designer le diable, les Besikôngo disent nkadi ampêmba. Ce terme ne désigne pas en
réalité un être, mais un état de la pensée.
Les Besikôngo ne parlent pas de l’activité du diable en terme de tentation mais en termes
d’influence: “kotolo kua nkadi ampômba” (le diable a pénétré son esprit), ou encore
“hukummu kua nkadi ampêmba” (le diable l’a influencé pour l’entrainer dans le mal) disent-
il de la personne qui est sous l’emprise du mal. Ceci démontre que pour eux, le diable
n’est pas un être mais plutôt une mauvaise influence mentale.
Il est dit que M’ful’ambi (la mauvaise suggestion mentale) peut provenir de 3 sources:
⁃ des convoitises et pensées personnelles (nzînunu) qui sont fruits du libre arbitre,
⁃ d’une personne vivante,
⁃ d’un mauvais esprit.
Le but ultime de l’éducation spirituelle chez les Besikôngo est la capacité de se tenir face
à face avec les nkukunyûngu. Ceci est également connu sous le nom de théophanie.
La finalité de l’education dans la spiritualité Kôngo est la capacité de recevoir les
illuminations venants des sphères célestes ainsi que la capacité de communiquer avec les
ancêtres-saints. Grâce à l’esprit, également, l’homme atteint des perceptions (n’tona)
indispensables à la vie de tous les jours.
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2) Spiritualité dans le royaume Kôngo
Lorsqu'au XVe siècle, l'explorateur portugais Diego Cao atteint l'embouchure du fleuve
Congo, il découvre un royaume puissant et prospère, le Kôngo Dia Ntolela ou Royaume du
Kongo. Dans ce royaume, le roi (Manikongo ou Mwenekongo) est élu et gouverne sous la
direction éclairée d’un grand prêtre.
Tout comme à Kemet, le Royaume du Kông était en réalité sous la responsabilité du grand
prêtre qui inspirait et guidait le roi dans la gestion de l’état. La politique dans le royaume
était donc sous une autorité spirituelle. Le Royaume du Kôngo était un royaume de
mystiques, gouverné par des mystiques.
Cette forme de gouvernement a même marqué la lutte pour l'indépendance. Dans son livre
«Époque et vie de Mbuta Mahania», Kimpianga Mahaniah nous dit que «la lutte pour
Kimpwanza (indépendance) avait deux groupes: les bangunza (prophètes), groupe qui
combattait spirituellement (mu kimpeve) avec des prières et des méditation et les
politiciens, groupe qui était engagé physiquement dans la lutte. La raison d’être du premier
groupe était d’articuler la volonté de Dieu aux hommes politiques, d’être leurs conseillers
techniques et spirituels, renforcer leur force vitale et enfin, les protéger spirituellement.
3) Le Kindoki
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Dans la guérison, le kindoki était utilisé afin de déterminer les causes métaphysiques
d’une maladie et en donner le remède. Enfin, dans l’art de la guerre, le Kindoki servait
dans la selection des meilleurs soldats et dans les stratégies militaires. Cette sélection
était effectuée par des femmes initiées. Une technique appelée mvumuka était utilisé au
combat pour permettre aux soldats, à l’aide d’une mixture d’herbes, de pouvoir s’envoler
et ainsi pouvoir combattre l’ennemi plus facilement.
Alors que le kindoki est une connaissance qui est utilisé à de bonnes fins, n’soki
(sorcellerie) est l’utilisation abusive de ce pouvoir.
Pour approfondir et avoir une étude complète du Kindoki, nous vous conseillons fortement
l’ouvrage de Ne Kiana Mazamba , Kindoki: Un Mystère Africain Élucidé.
1. KIMPASI
Le Kimpasi peut être défini comme l'académie sacerdotale car c'est l'école qui a formé les
plus grands prêtres et prophètes du Bukongo. En effet, les deux grandes figures du
Bukôngo, Kimpa Vita et Simon Kimbangu appartiennent à Kimpasi.
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2. LÊMBA
Le mot Lêmba vient du verbe «lêmba» qui signifie apaiser. Nous apprenons de ce terme
que le but de cette académie initiatique était d'apporter les conditions de la paix ainsi que
de la maintenir. Lêmba est également décrite comme l'université traditionnelle Kôngo
puisqu'elle comprenait des écoles de droit, de commerce, de médecine, etc.
3. KIKÎMBA
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LA SPIRALE:SYMBOLE
COSMOLOGIQUE DU
BUKÔNGO
Quand une personne meurt, c'est un zingu (une flèche ou un cycle) qui se
termine. Le Kimoya (ou conscience d'être vivant) est éternel puisque l'homme se
retrouve dans l'au-delà pour commencer un autre zingu. Ainsi, la spirale
symbolise l'éternité de la vie.
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L'Homme Noir Africain est un croyant né. Il n'a pas attendu
les Livres révélés pour acquérir la conviction de l'existence
d'une Force, Puissance-Source des existences et motrice des
actions et mouvements des êtres. Seulement pour lui, cette
Force n’est pas en dehors des créatures. Elle est en chaque
être. Elle lui donne la vie, veille à son développement et,
éventuellement, à sa reproduction.
AMADOU HAMPATÉ BÂ
KIMPA VITA
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Dès le début, Kimpa Vita accompli nombre de miracles et son message devient si puissant
et si populaire qu’il déclenche une véritable renaissance spirituelle dans la région. Ses
messages, extrêmement révolutionnaires menaçent l'influence et le contrôle de l'Église
catholique et des missionnaires dans le royaume. En effet, toutes les églises et autres
lieux de culte deviennent vides.
Comme vous le savez, l'objectif principal des missionnaires et de l'église était d'assujettir
les Africains par le contrôle de l'esprit, en utilisant leur interprétation de la Bible pour
justifier leur domination. Kimpa Vita souligna même que: «les missionnaires blanchissent
Dieu à leur profit… c’est ainsi qu’ils ont béni les bateaux des esclaves noirs».
En 1704, l'Église catholique l'accuse de «sorcellerie». Elle est tout d'abord arrêtée par les
missionnaires mais sera relâchée sous la pression populaire. En 1706, elle donne
naissance à un enfant dont le père est l’un de ses fidèles. L'Église catholique orchestre
alors une vaste campagne de calomnie contre la «fausse sainte», la «soi-disante vierge
noire», proclamant qu'elle serait une envoyée du diable. Elle est à nouveau arrêtée, mais
son procès, digne des tribunaux de l’Inquisition, divise cette fois le royaume. En effet,
personne ne veut assumer la responsabilité de son exécution, même pas Pedro IV, roi du
Portugal. C'est finalement le Vatican qui prononce la sentence en forçant le Conseil royal à
la suivre. La peine prononcée est celle réservée aux sorcières: la mort par le feu.
Kimpa Vita est publiquement brûlée vive avec certains de ses fidèles le Dimanche 2 juillet
1706.
Certains récits racontent qu’elle fut brûlée avec son fils de quelques mois et qu'avant de
mourir, elle aurait annoncé la venue d'un autre prophète qui viendrait terminer sa mission
et apparemment, cela s'est produit...
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SIMON KIMBANGU
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Son influence menace sérieusement les autorités coloniales, et en septembre 1921, avec
la complicité de l'église locale, il est arrêté puis condamné à mort. Cependant, cette peine
deviendra une condamnation à perpétuité quelque mois plus tard.
Kimbangu est transféré à Elizabethville (Lubumbashi) où il passe trente ans dans une
minuscule cellule sans aération et dans des conditions d’hygiène inhumaines. Par
exemple, son lit n’est qu'une simple dalle de béton et chaque matin, il est plongé dans un
puit contenant de l'eau salée et froide afin d'accélérer sa mort. Il meurt incarcéré le 12
octobre 1951 d’une mort naturelle.
Même pendant ses trente années d’emprisonnement, Kimbangu continua d’être considéré
comme chef spirituel et symbole de la résistance anti-impérialiste.
Durant son ministère, Simon Kimbangu prédit des événements tels que la libération de
l'Afrique tout au long du premier mouvement indépendantiste des années 60, l'arrivée au
pouvoir des dictateurs par la suite, la montée des conflits sur tout le continent et l'exode
de nombreux jeunes Africains vers les pays occidentaux pour échapper à l'extrême
pauvreté.
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7. La prière de Simon Kimbangu: Prophétie pour le Monde noir?
Chaque être humain a reçu un don spécifique pour témoigner de la grandeur de notre
Créateur. Dieu parle à travers les hommes qu'il choisit. Le samedi 10 septembre 1921 fut
un jour spécifique pour l'Homme Noir. Tout au début du culte matinal, vers 9h00,
KIMBANGU entre dans l'enclos en rameaux ; son visage est grave, son regard vif et il
s'adressa à la foule en ces termes :
"Mes frères (Zimpangi zami), l'Esprit est venu me révéler que le temps de me livrer aux
autorités est arrivé. Tenez bien ceci : avec mon arrestation commencera une période
terrible d'indicibles persécutions pour moi-même et pour un très grand nombre de
personnes. Il faudra tenir ferme, car l'Esprit de notre Dieu Tout-Puissant (Mpeve ya Batata
Nzambi'a Mpungu Tulendo) ne nous abandonnera jamais. Il n'a jamais abandonné
quiconque se confie en Lui.
Car j'ai été envoyé pour libérer les peuples du Kongo (Kula minkangu mia Kongo) et la
Race Noire du monde (Zindombe zazo). L'Homme Noir deviendra Blanc, et l'Homme Blanc
deviendra Noir. Car les fondements spirituels et moraux, tels que nous les connaissons
aujourd'hui, seront profondément ébranlés. Les guerres persisteront à travers le monde. Le
Kongo sera libre et l'Afrique aussi.
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Mais les décennies qui suivront la libération de l’Afrique seront terribles et atroces. Car
tous les premiers gouvernants de l'Afrique Libre travailleront au bénéfice des Blancs. Un
grand désordre spirituel et matériel s'installera. Les gouvernants (Minyadi) de l'Afrique
entraîneront, sur le conseil des Blancs, leurs populations respectives dans des guerres
meurtrières et s'entretueront. La misère s'installera. Beaucoup de jeunes quitteront
l'Afrique dans l'espoir d'aller chercher le bien-être dans les pays des Blancs. Ils parleront
toutes les langues des Blancs. Parmi eux, beaucoup seront séduits par la vie matérielle
des Blancs. Ainsi, ils deviendront la proie des Blancs (Nkuta Mindele). Il y aura beaucoup
de mortalité parmi eux et certains ne reverront plus leurs parents.
Il faudra une longue période pour que l'Homme Noir acquière sa maturité spirituelle. Celle-
ci lui permettra d'acquérir son indépendance matérielle. Alors s'accomplira la troisième
étape. Dans celle-ci naîtra un Grand Roi Divin. Il viendra avec ses trois pouvoirs : Pouvoir
Spirituel (Kinzambi), Pouvoir scientifique (Kimazayu) et Pouvoir Politique (Kimayala).
Continuez à lire la Bible. A travers ses écrits, vous arriverez à discerner les actes de ceux
qui sont venus vous apporter ce livre et les écrits ou principes moraux contenus dans ce
livre. Il faut qu'un voleur soit saisi avec l'objet qu'il a volé.
Nous aurons notre propre Livre Sacré, dans lequel seront écrits des choses cachées pour
la Race Noire et les peuples du Kongo. Il sera transcrit à l’aide d’une écriture que je
viendrai moi-même vous inspirer. Un Nlongi (Instructeur/Enseignant) viendra avant mon
retour pour écrire ce Livre et préparer l'arrivée du Roi. Il sera combattu par la génération
de son temps, mais petit à petit, beaucoup de gens comprendront et suivront son
enseignement.
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Vous ne savez pas encore ce que c'est qu'une Guerre Spirituelle. Quand les peuples
Kongo commenceront à se libérer, un pays qui osera attaquer le Kongo, sera englouti
sous les eaux. Vous ne connaissez pas encore la puissance de ceux qui sont envoyés par
le TOUT-PUISSANT.
A quoi sert à l'homme de s'attaquer à Dieu si, le jour de sa mort, même s'il avait beaucoup
de biens matériels, il n'a même pas le temps d'arranger son doigt ? Vous ne savez pas de
quoi est faite votre vie et pourquoi vous vivez. Car, exister physiquement c'est apparaître
comme presque rien. Pourquoi tuer votre prochain et espérer rester en vie et pour
combien de temps ? Dieu n'est pas le temps, ni l'espace. Il est un TOUT dans le TOUT
(Wena wa Kalunga).
La génération du Kongo perdra tout. Elle sera embrouillée par des enseignements et des
principes moraux pervers du monde européen (Mavanga ma bisi Mputu). Elle ne saura
plus les principes maritaux de ses Ancêtres. Elle ignorera sa langue maternelle. Alors je
vous exhorte à ne pas négliger ni mépriser vos langues maternelles. Il faut les enseigner à
vos enfants et à vos petits enfants. Car viendra un temps où les langues des Blancs
seront oubliées. Dieu le Père a donné à chaque groupe humain (Nkangu wa bantu) une
langue qui sert comme d'une alliance de communication (Nsinga wa Mbila).
Prière à Vous tous les Anges du Trône Céleste, source de notre existence !
Prière à Vous les Sept Anges qui siègent à la Cour de DIEU TOUT-PUISSANT !
Prière là où se lève le Soleil et là où se couche le Soleil !
Prière à l'Est et à l'Ouest !
Prière à Vous notre DIEU CRÉATEUR (Mbumba Lowa) !
Prière à Vous notre DIEU GOUVERNEUR de l'Humanité (Mpina Nza) !
Prière à Vous tous les Anges de la Terre et de l'Air !
Prière à Vous tous les Anges qui gouvernent les Eaux et le Feu !
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Au nom de l'Oeuvre que Vous m'avez confiée devant les Cieux et la Terre, je le répète
trois fois :
Faites à ce que Votre sainte bénédiction puisse remplir les cœurs de ceux qui se
lèveront pour aider les peuples du Kongo !
Je Vous le répète encore trois fois et je m' adresse à ceux qui mépriseront mon
oeuvre par IGNORANCE, j'implorerai notre CRÉATEUR afin qu'Il leur pardonne et qu'il
leur ouvre la Voie de la Compréhension !
Mais gare à ceux qui vont se servir de couteaux, de flèches, de fusils, de poisons et
de la sorcellerie d'envoûtement ou de tout autre moyen de nuisance pour causer la
mort et la désolation aux peuples du Kongo. Ce genre de truands :
Je le jure au Nom de tous les Envoyés qui ont été tués au Kongo, en Afrique, en Asie,
en Amérique et en Europe : que leurs Esprits maudissent ces ignobles individus !
Qu'ils soient détruits et envoyés dans les Prisons Spirituelles des Cieux !
Je le répète encore trois fois devant les Cieux et la Terre : gare à ceux qui continuent
à chercher la désolation dans les quatre coins du monde !
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Venez ! Oh ! DIEU TOUT-PUISSANT ! Je Vous appelle, ainsi que tous les Anges de la
Guerre (Mbasi za Mvita), afin de conduire un combat contre ce monde des ténèbres
(Nsi ya bubu) !
Vous êtes un DIEU VIVANT. Je Vous implore sans cesse (Ngieti ku fiongonena) au
nom du sang versé par tous Vos Envoyés, et de leurs humiliations. Je Vous le
demande et je Vous le recommande, oh ! DIEU D'AMOUR (Kalunga) : venez avec Vos
Anges des Cieux et de la Terre pour détruire cette humanité des ténèbres (Mahanza
ma kibubu) qui continue à se moquer de Votre Amour Majestueux !
Que Votre Alliance soit sanctifiée et bénissez les peuples KONGO et la Race Noire de
toute l'humanité !
Il est à noter que lorsque le prophète Simon Kimbangu parle du peuple Kongo ou Kongo, il
parle de l'ancien royaume Kongo (Kongo Dia Ntotila) qui s'étend aujourd'hui en RDC
(République démocratique du Kongo, ou Kongo-Kinshasa), en Angola, au Kongo
Brazzaville, au Kongo Gabon, mais comprend également tous les Bantous d'Afrique.
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II. LA COSMOLOGIE KÔNGO
ET LA CONVERGENCE DU
BUKÔNGO AVEC LES
RELIGIONS DE KEMET ET DE
SUMER
LA COSMOLOGIE KÔNGO ET LA CONVERGENCE DU BUKÔNGO
AVEC LES RELIGIONS DE KEMET ET DE SUMER
KIATEZUA LUBANZADIO LUYALUKA
Biographie de l'auteur
Kiatezua Lubanzadio Luyaluka est titulaire d'un doctorat de la Trinity Graduate School of
Apologetics and Theology, Kerala, Inde. Il est actuellement directeur du Nzil’alowa, une
académie d’initiation à la spiritualité autochtone africaine. Nzil’alowa comprend l’Institut des
Sciences Animiques, un centre de recherche afrocentrique axé sur la spiritualité et
l’épistémologie africaine, qui sont les principaux sujets des publications du Dr Luyaluka.
Résumé
Cette compréhension cosmogonique et cosmologique de l'univers a été atteinte bien avant que
l'Occident n'arrive à produire sa modélisation mathématique de la dynamique du cosmos.
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1) Introduction et mots-clés
Du point de vue eurocentrique, la culture Kôngo, ainsi que les civilisations antiques de Kemet et
de Sumer, ont acquis beaucoup d'informations par des moyens qui restent inexpliqués. Parmi
celles-ci se trouvent une connaissance précise du cosmos.
La situation devient d'autant plus douteuse pour la pensée eurocentrique lorsque, dans le cas de
la culture Kôngo, où, comme à Kemet et Sumer, la religion est perçue comme sous-jacente à
tous types de connaissances, dont la cosmogonie et la cosmologie (Mabika Nkata, 2005;
Luyaluka, 2020). Cette nature fondamentale de la religion solaire ne pouvait que conduire les
penseurs européens à considérer les concepts cosmologiques de ces civilisations solaires en
termes de mythes imaginaire.
En accord avec ces voix dissidentes, le but du présent travail est de divulguer au monde le
concept bantou-kôngo de l'univers et sa scientificité. Ceci sera démontré en soulignant la
convergence du Bukôngo, la religion Kôngo, avec les religions de Kemet et de Sumer. Car, nous
prouverons que la culture Kôngo partage la même religion que ces anciennes civilisations.
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Mots clés
Remarque: avant de vous plonger dans cette pièce, il est important de bien
comprendre les mots suivants.
Bukôngo
Religion traditionnelle africaine
Kemet
Sumer
Argument cosmologique
Trou noir
Modélisation
Gravitation
2) Méthodologie
Ces deux branches se retrouvent dans le Bukôngo, comme dans toutes les autres cultures
solaires, à travers les archives de son iconographie, de ses proverbes et de ses rites.
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3) Convergence du Bukôngo avec les religions de Kemet et de Sumer
Dans le Bukôngo, ainsi que dans les religions de Kemet et de Sumer, le Très-Haut est décrit
comme transcendant. Cette transcendance du Très-Haut dans ces religions se voit aussi dans
le fait que les prières ne lui étaient pas directement adressées (Van Wing, 1956; Bittremieux,
1936; Cuvelier, 2006; Luyaluka, 2020).
L'existence de la trinité solaire est attestée par Batsikama (1977) comme étant la fondation de
la nation Kôngo. Il est même proverbial chez le peuple Kôngo que: «Makukua matatu malâmba
Kôngo, mamôle mbodi amâmbu», ce qui signifie littéralement que la nation Kôngo est comme
une cocotte posée sur une cuisinière à trois pierres; deux pierres ne peuvent être qu'un
désordre. Il convient également de mentionner que, selon la prière du prophète Kôngo Simon
Kimbangu, Mpina Nza est, comme dans la religion sumérienne, le gouverneur (Bandzouzi,
2002; Luyaluka, 2020).
Cette trinité existe aussi dans les différents réçits de création de Kemet et également à Sumer
avec Anu, Enki et Enlil.
Il est aussi important de souligner l'origine nubienne des tribus Bantous dont fait parti les
Besikôngo. En effet, de l'analyse des cosmogonies Kongo et de Kemet, nous pouvons
ressortir les faits suivants:
Dans les deux religions, on enseigne la descente et la montée des âmes par des cycles de
vie symbolisés par des mouvements en spirale.
Tout comme à Kemet, le Bukôngo enseigne l'existence de plusieurs cieux ou plans
supérieurs au plan terrestre.
La présence dans les deux religions d'un monothéisme hiérarchique.
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4) Cosmologie Kôngo
La convergence qui existe entre le Bukôngo et les religions de Kemet et Sumer implique qu'elles
sont de la même Science Divine, qui s'est avérée être une science exacte. Cette étude
synthétique de ces 3 religions permet de mieux appréhender la modélisation théologique qui a
permis à ces civilisations d'atteindre une compréhension de la genèse et de la dynamique de
l'univers qui échappe encore à la science moderne.
En énonçant la cosmologie Kôngo, il faut partir de la prémisse posée par Kemet et Sumer. À
savoir qu'avant le commencement, le ciel et la terre étaient unis. L'unité du ciel et de la terre est
représentée à Kemet et à Sumer par l'unité de leurs eaux. La théologie de Sumer, par exemple,
affirme que «leurs eaux se sont mélangées» (McCarter, p. 67).
L'explication de la nature de ces eaux vient du Bukôngo. On dit que les saints ancêtres
demeurent dans l'eau, mpêmba, ce qui signifie un royaume de pureté (Fukiau, 1969). Cependant,
nous savons par le processus d'initiation que l'initié vit entouré des saints ancêtres.
La traduction de cette strophe, qui parle au nouvel initié dans le processus de sa formation, est
la suivante:
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Où demeurent les humains de ce plan,
Où résident les ancêtres,
Eh Mahûngu Eh!
Ils se rassemblent autour de vous.
Ceux qui mangent.
Ceux qui mangent et se rassemblent autour du nouvel initié dès le moment de son initiation,
l'entourant jour et nuit, sont les saints ancêtres qui sont censés vivre dans l'eau, mpêmba. Par
conséquent, on comprend facilement que, bien que représenté par l'eau, mpêmba représente un
état de conscience caractérisé par la pureté. Ce n'est pas une eau physique qui est évoquée ici
comme la demeure des saints ancêtres. De la même manière, les eaux terrestres représentent
un état opposé de conscience. Ici, tout comme avec le Duat à Kemet, le monde des vivants et
celui des morts est sêparé par des eaux.
"Le Commencement"
Le Bukôngo explique la condition qui a déclenché le début de notre univers comme étant la
désobéissance de certains enfants de Dieu. Cet enseignement se retrouve dans le mythe de
Mahûngu.
Ainsi, selon ce mythe, la perte de la perfection céleste est le résultat de l'abus du libre arbitre
qui leur fut donné par le Très-Haut. Le mythe enseigne aussi qu'une fois perdue, la perfection
divine du mûntu ne peut être retrouvée par des moyens humains.
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La création de la terre
Le Bukôngo enseigne à travers le mythe de Mahûngu que l'abus du libre arbitre a abouti à
l'actualisation du mal et à la chute de l'humanité. Cela a amené Mpina Nza, la Parole, à séparer
les cieux de la terre.
Ici, la création consiste à illuminer la terre (conscience temporelle) et à aider les entités déchues
à prendre forme. Pour exprimer cela, un proverbe Kôngo insiste sur le fait que: «Nzâmbi Mbûmba
wula kuani kavânga» (Stenström, 1999, p. 48). Ce proverbe dit littéralement que «Dieu est un
potier, il n'a fait qu'une écorce». En d'autres termes, Dieu n'a donné qu'une forme, une nature
visible, à quelque chose qui existait déjà de manière informelle ou chaotique. La création de la
terre, d'ordre temporel, a consisté à éclairer, à donner une forme et à ordonner des entités
sorties du chaos primitif après la chute.
Parlant du lieu de la terre et de sa condition avant l'acte de création, les annales de Kemet et
celles de Sumer font allusion à une abîme. Révélant l'explication bantous de ce lieu, Théophile
Obenga (1999) affirme que généralement pour eux, «le lieu de la première création est un grand
trou d'eau tourbillonnante ou lit de roseaux, situé à l'Est» (p. 40).
Interrogés sur la création de la terre, les initiés Kôngo répondent généralement par le proverbe
suivant: «Nzâmbi walâmba luku, tôngo beto bântu» (Dieu a fait le fufu et nous les êtres humains
sommes son plat principal). Maintenant, le point sur le lieu de la terre dans ce dicton est que
pendant le processus de cuisson, le fufu est une masse rotative de solidification bouillante de
pâte de manioc émergeant de la profondeur de la cocotte.
Ainsi, la religion solaire modélise le lieu de la terre, de l'univers temporel par une abîme et un
tourbillon de la profondeur d'une cocotte. Sans surprise, la nature illusoire et temporelle de la
chute implique que l'abîme tend vers son néant. De plus, le mythe de Mahûngu enseigne que
rien ne peut échapper à cet abîme par des moyens humains.
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Un trou noir comme lieu de commencement de notre univers?
Parlant du lieu de la terre et de sa condition avant l'acte de création, les annales de Kemet et
celles de Sumer font allusion à une abîme. Révélant l'explication bantous de ce lieu, Théophile
Obenga (1999) affirme que généralement pour eux, «le lieu de la première création est un grand
trou d'eau tourbillonnante ou lit de roseaux, situé à l'Est» (p. 40).
Le trou noir est, selon la cosmologie de Bukôngo, le lieu du début de notre univers temporel
avant et après la création. Comme nous l'avons dit plus haut, avant l'acte de création, la terre,
c'est-à-dire l'univers temporel, est dans une chute sans fin dans le trou noir. Le mythe de
Mahûngu enseigne que le trou noir tourne dans le sens des aiguilles d'une montre (Fukiau, 1969,
p. 92). Or, comme nous l'avons dit plus haut, avant la création, la condition de l'univers temporel
est celle de s'enfoncer dans le trou noir, tandis qu'après la création l'univers émerge
progressivement du trou noir dans un mouvement accéléré dans le sens contraire de l'aiguille
d'une montre. (Janzen, 1982; Fukiau, 1969).
Dans la cosmologie Kôngo, notre univers se trouve donc dans un trou noir.
Comme le modélise théologiquement dans Bukôngo, dans la religion solaire, nous pouvons
définir le trou noir comme une onde résiliente de puissance gravitationnelle circonscrivant tous
les événements d'un univers temporel (une terre et ses cieux) et se déplaçant dans le sens des
aiguilles d'une montre.
Selon la religion solaire, à chaque univers temporel correspond un trou noir comme lieu de
commencement.
Faisant allusion à la cosmologie de Kemet, Cheikh Anta Diop (1972) révèle l'existence de
nombreux univers temporels où chacun de ces univers est inclus dans un lieu qui est un trou
noir. Il y a donc au moins autant de trous noirs que d'univers temporels. La somme totale de ces
univers constitue le multivers, une somme totale de trous noirs.
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La dynamique du cosmos
L'initiateur et le candidat à l'initiation se donnent la main, le premier tourne autour de lui dans le
sens contraire des aiguilles d'une montre, tout en faisant bouger le second autour de lui dans le
même sens.
Le même rite se retrouve à Kinkîmba, l'académie Kôngo d'initiation martiale. Dans ce rite de
clôture du Kinkîmba, l'initiateur saisit le candidat par les pieds, en tournant autour de lui. Il fait
ensuite tourner le candidat pour finalement le jeter à l'eau (Bittremieux, 1936, p. 200).
Ici, l'initiateur représente dans ce rite un «soleil», un enfant de Dieu dans le ciel, tandis que le
candidat incarne la terre déchue. Par conséquent, le rite enseigne que la terre tourne autour du
soleil, tandis que ce dernier tourne autour de lui-même. Cela signifie que les mouvements des
corps de l'univers temporel sont dans le sens contraire de l'aiguile d''une montre.
5) Conclusion
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A partir de ces prémisses, nous avons pu démontrer la validité de la théorie de la genèse et de
la description du cosmos atteinte dans la culture Kôngo. Cette compréhension cosmogonique et
cosmologique de l'univers a été atteinte bien avant que l'Occident n'arrive à produire sa
modélisation mathématique de la dynamique du même cosmos.
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III. SIRIUS DANS LA
TRADITION KÔNGO
III. SIRIUS DANS LA TRADITION KONGO
Sirius était l'étoile la plus importante du ciel pour les populations de Kemet et leur calendrier
était basé sur cette étoile. Il est établi que Sirius était parfois identifié à Isis.
Les populations de Kemet croyaient que Sirius était le refuge des âmes disparues, ce que les
Dogons du Mali croient également.
En astronomie, ZITA DIA NZA était le nom que les ancêtres Kôngo utilisaient pour appeler le
Grand Soleil Sirius. Traduit du Kikongo pur, ZITA DIA NZA signifie «Le Centre du Monde». Ainsi,
pour les Initiés Kôngo, le Grand Soleil Sirius est le Soleil du Centre du Monde, «Ntângu ya Zita
dia Nza».
Ce Grand Soleil occupe une place très importante dans la religion Kôngo. Pour certains initiés, le
Grand Soleil Sirius est le Soleil du Centre du Monde ou Ntângu ya Zita dia Nza.
Hormis le Grand Soleil Sirius lui-même, les Initiés de Kôngo parlent beaucoup d'un groupe de
corps célestes voisins de Sirius qu'ils appellent BAKUNDI BA NZILA BA ZITA DIA NZA,
littéralement «les amis de la route de ZITA DIA NZA». Ces étoiles sont invisibles à l'œil nu.
Au Mali, les Dogons parlent aussi du Soleil Sirius et l'associent à des «compagnons» connus
sous le nom de Po Tolo, Emma ya Tolo, etc. (également invisibles à l'œil nu). Le Soleil Sirius est
appelé parmi les Dogons par le terme SIGI TOLO, tandis que les Initiés Kôngo invoquaient dans
le passé ZITA DIA NZA sous les noms: NE SIGI, NE SUGU, NE SUKU.
Les Bamana et Bozo du Mali connaissent également le Soleil Sirius et ses compagnons qu'ils
appellent FA DOLO FLA signifiant les deux étoiles de la connaissance. Ces deux étoiles de la
connaissance font référence à SIRIUS "A" et à son compagnon SIRIUS "B".
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Bien avant l'époque coloniale, même les Khoikhoi d'Afrique australe connaissaient le Soleil
Sirius et ses compagnons invisibles. Ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle que l’Occident a fini par
découvrir que Sirius avait des compagnons en utilisant des appareils dont nos ancêtres n’avaient
même pas besoin.
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CREDITS
ZEBEN ZEBEHI
DR. KIATEZUA LUBAZANDIO LUYAKULA
THE KRAAL TEAM
AFRICAN CREATIVE FORCE
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RESSOURCES POUR APPROFONDIR & REFERENCES
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Luyaluka, K. L., (2020). Bukôngo. Kinshasa, RDC: Institut des Sciences Animiques.
Luyaluka, K. L. (2017). Solar Hermeneutics, an Imperative for African Traditional Religion and
Solar Religion in General. Saudi Journal of Humanities and Social Sciences, 2(8): 643-652.
Luyaluka, K. L. (2018). Comparative Theology: Sumer, Memphis, Kongo Religion and Natural
Systematic Theology”, in Journal of Religion and Theology, 2(1): 31-45.
McCarter, P. J. (2004). Ancient literature, ancient chronicles.
http://www.puritans.net/curriculum/Ancient%20Literature%201.pdf.
Meister, Chad. (2009). Introducing philosophy of religion. London, England: Routledge.
Newquist, D. (2000). Natural science and Christian faith, http://www.ibri.org/Books.
Obenga, T. (1990). La Philosophie africaine de la période pharaonique [The African philosophy of
the pharaonic period]. Paris, France: Harmattan.
Rawlinson, G. (1886). Ancient Egypt, London, 1886. From http://www.gutenberg.org.
Sagaut, P. (2008). Introduction à la pensée scientifique moderne, [Initiation into modern scientific
thought]. http://www.lmm.jussieu.fr/~sagaut.0.
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