(1) Pourquoi « l’âme » est-elle un concept intuitif ?
Le mot « âme » en latin c’est anima. L’âme anime toute chose ; quand le corps ne bouge plus, on se rend compte que quelque chose était là mais qu’elle a cessé d’exister. (2) Expliquez la différence entre mét-tét, ti-bonanj, gwo-bonanj et Bondye dans Hatian Vodou ? Le met-met : le maître de la tête, chaque personne a un esprit qui la possède lorsqu’elle entre dans un état de transe. Au Maroc, on parle de « mamlouk » Le ti-bonanj : le petit bon ange, c’est le « je » animé incorporel, il reste à proximité de la personne après sa mort. C’est l’idée que l’âme ne quitte pas tout de suite la terre, elle erre avant de monter au ciel. Le gwo-bonanj : le grand bon ange, c’est un autre niveau du ti-bonanj qui devient un ancêtre avant de se transformer par un rituel pour rejoindre le bondye. Ici, il y a une ressemblance avec l’Hindouisme du retour de l’Atman à l’âme suprême le Brahman. Le bondye : le dieu suprême. (3) À quoi renvoie le voyage cyclique des âmes chez les Yup'ik (Alaska) ? Ça renvoit au principe de Samsara mais c’est aussi valable pour les humains que pour les animaux. Les esquimaux –chasseurs pêcheurs- doivent suivre tout un rituel pour chasser les phoques afin que ceux-ci puissent se réincarner, ou encore l’âme des chats qui se conserve dans leur vessie et on fait toute une fête pour remercier la nature. Ce peuple entretient un rapport de partenariat avec la nature. (4) Notez les quatre différents types d'âme chez les Yanomamö (forêt amazonienne/Venezuela, Brésil) ? Le borebö : c’est l’âme qui se détache du corps après la mort, une fois dans le monde des ancêtres, elle est soit châtiée soit récompensée par un esprit nommé wadawadariwa. Le bore : c’est un fantôme qui est libéré au moment de la crémation, il peut créer des soucis et tourmenter les gens. Le moamo : c’est l’esprit qui reste près du foi, et selon que le mort a été une bonne ou une mauvaise personne, le chaman va l’emprisonner ou le faire ressusciter. Le noreshi : A chaque enfant qui nait, un animal nait en parallèle. C’est le double de la personne ; ce qui arrivera à l’un arrivera à l’autre. (5) Expliquer le concept du purgatoire dans le catholicisme romain ? Il y a généralement le concept des cieux et des enfers. Dans le catholicisme, il y a trois niveaux, le 3ème étant le purgatoire. Il existe 3 catégories de personnes : La 1ère : qui à la mort reste dans l’égoïsme et refuse le pardon de Dieu. Ils sont condamnés à la séparation totale : ce sont les damnés La 2ème : sont limités dans le nombre, ont vécu une vie presque parfaite, ils ont corrigé toutes leurs erreurs. A la mort, ils sont envoyés directement au ciel : ce sont les saints. La 3ème : c’est la majorité, qui ne refusent pas le pardon de Dieu mais qui n’ont pas vécu une vie parfaite non plus. Ils doivent passer par le purgatoire pour se purifier, et c’est pour cette catégorie que les chrétiens prient le 2 Novembre. (6) Pourquoi les bouddhistes et David Hume seraient-ils d’accord ? Pour Hume, considéré le 1er agnostique et empiriste comme Lock et Berkeley, le « je » n’existe pas, ce n’est qu’une succession d’impressions, une illusion. Pour les bouddhistes, le « je », l’atman, n’est qu’un esprit qui fait souffrir, et le seul moyen de s’en libérer et le rendre an-atman est par le Samsara : l’état d’éveil. (7) Expliquer le concept de l'egungun chez les Yoruba (Afrique de l'Ouest) ? Les egungun sont des esprits qui ont voyagé du pays des morts pour rendre visite aux vivants à travers des rêves ou lors de festivals de danse en tenues masqués. (8) Expliquer le concept du wrugbe chez les Beng (Afrique de l'Ouest) ? C’est le village des ancêtres, ils renaissent sous forme de bébé, et ces derniers sont tiraillés entre le calme et la sérénité ou ils étaient et le monde ou ils sont arrivés. Si on ne les console pas ils vont mourir et retourner au village des ancêtres le wrugbe. Une autre pratique qui est la Famadihana (ou le retournement des morts) à Madagascar. (9) Comment les Tana Toraja (Indonésie) séparent-ils la mort physique de la mort sociale ? Les Tana Toraja associent la mort physique à l’arrêt de la respiration et du rythme cardiaque, par contre la mort sociale chez eux, s’étale sur une longue période où les gens interagissent socialement avec le mort à travers des rituels avant de l’envoyer au pays des ancêtres. (10) En quoi les défunts sont-ils différents des ancêtres dans la religion japonaise ? Un défunt devient un ancêtre lorsqu’il n’est plus dans la mémoire vivante car tous ceux qui le connaissent sont morts, alors on détruit sa tablette et on considère qu’il a quitté le monde des défunts pour devenir ancêtre. (11) En quoi les fantômes sont-ils différents des âmes ? La distinction entre âme et fantôme n’est pas toujours claire mais généralement une âme est bonne alors que le fantôme constitue une force négative et a tendance à rester à proximité des gens et à les tourmenter. (12) Quelles sont les manières dont les corps des défunts sont éliminés dans les différentes cultures ? Il en existe plusieurs : l’enterrement, l’incinération ou la crémation, l’enterrement à ciel ouvert (par les zoroastriens et les tibétains bouddhistes, la momification, l’aquamation (enterrement dans l’eau) et le cannibalisme. (13) Watch the following documentary on the Día de Muertos (Mexico) : Regardez le documentaire suivant sur le Día de Muertos (Mexique) : https://www.youtube.com/watch?v=e41_XEgNnDk Les mexicains ont une conception de la mort qui est très différente et très festive, leur pratique de Dia de Muertos ressemble aux egungun chez les yorouba de l’Afrique de l’Ouest. C’est une célébration annuelle ou les ancêtres reviennent pour vivre provisoirement avec les vivants en portant des masques. A nuancer avec le Halloween qui est une célébration des esprits et des forces des ténèbres.