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PEUR DE QUOI ?
PEUR DE QUI ? QUI A PEUR ?
Michel Sokoloff
Bernard Mirande
Samuel Djian
Robert Faure
Dr. Jean-Marc Mantel
Lama Denys Teundroup
Dr. Bernard Pernel
EDITIONS DIAMANTEL
Collection Spiramed
Michel Sokoloff
Bernard M i r a n d e
Samuel Djian
La p e u r est un p a r a d o x e . Je viens de
parler de ces quatre éléments fondamentaux
dont je tire lecture à travers le symbole de
ce récit. Un paradoxe est une tension de
vie, sur tout chemin de vie. La vie est une
tension. Bouddha disait que cette tension
doit être juste, comme celle d'un instrument
que l'on accorde. L'intérieur de l'homme
doit être détendu comme l'instrument de
musique. Mais une corde t r o p d é t e n d u e
s o n n e faux, cela s o n n e le r e l â c h e m e n t ,
l'endormissement. N o u s sommes près de
cette graine que nous avons le choix de
faire sortir de cette d o r m a n c e , mais qui
p a r f o i s chez n o u s d e v i e n t un v é r i t a b l e
refuge. Il y a une différence entre cette
graine qui dort encore, parce qu'elle est en
attente de son éveil, et de cette dormance
de la cette graine qui dort encore, parce
qu'elle se réfugie dans l'endormissement.
Attente ou refuge ? Nous avons toutes les
raisons de continuer de dormir. Alors il y a
un enjeu. Je suis un peu provocateur, mais
c e l a f a i t p a r t i e de m o n m é t i e r d e
philosophe que d'être provocateur. L'enjeu
est entre le corps et l'esprit, entre soi et les
autres, car, entre m o n corps et mon esprit,
il va y a v o i r la p e u r , il va y a v o i r
l'irresponsabilité, il va y avoir ces quatre
ingrédients fondamentaux cités
p r é c é d e m m e n t . Il va même y avoir de la
honte car mon esprit est subtil, mais m o n
corps, lui, me tire parfois, à hue et à dia. Il
y a un travail à réaliser entre notre corps et
notre esprit.
Je t e r m i n e r a i e n v o u s l i v r a n t s e p t
principes qui nous permettent de dépasser
ces accidents de la culpabilité, de dépasser
l'irresponsabilité, la h o n t e , l'angoisse du
lendemain et peut-être aussi de dépasser la
nostalgie du passé. Sept principes qui nous
permettent d'oser être.
5 • O s e r ê t r e s u p p o s e q u e l ' o n ne
s ' a t t r i b u e pas u n r ô l e d a n s c e r t a i n e s
situations, un masque en quelque sorte.
Nous ne sommes pas dans le rôle du père
de famille, dans le rôle du chef d'entreprise,
de l'artiste, du philosophe, de l'écrivain, du
directeur de ceci ou de cela, ou dans le rôle
du président de telle association. Dès que
nous chaussons un rôle, nous avons une
cuirasse. N o u s n'avons plus ce corps de
Gloire, mais nous n'avons même plus un
corps de chair.
La p e u r est p r o f o n d é m e n t reliée au
sentiment d'individuation, à la conviction
d'être une entité séparée. Une de nos amies
ici présente a eu un incident. Son sac a été
volé avec tous ses papiers, et, pendant un
temps bref, elle a expérimenté un sentiment
de p e r t e d ' i d e n t i t é qui s ' a c c o m p a g n a i t
d ' u n e i m p r e s s i o n de l i b é r a t i o n . C e t t e
i m p r e s s i o n - l à , n o u s l ' a v o n s t o u s déjà
c o n n u e , dans une foule par exemple ou
d a n s u n lieu n o u v e a u , é l o i g n é s des
c o n d i t i o n n e m e n t s h a b i t u e l s de la
personnalité : une impression de légèreté,
de t r a n s p a r e n c e , q u i est s u r v e n u e de
manière spontanée, qui n'était pas le fruit
d ' u n e intention calculée, d'un état
conditionné.
Dans ces papiers d'identité que l'on trouve
dans un sac sont réunis tous les éléments
qui définissent, au sens ordinaire du terme,
u n e i d e n t i t é : u n n o m , u n e d a t e de
naissance, une m o r p h o l o g i e physique, un
numéro d'identité sociale, une photographie.
C ' e s t ainsi que le m o n d e , la société, la
c u l t u r e , les p a r e n t s , c o n t r i b u e n t à
l ' é l a b o r a t i o n dans n o t r e m é m o i r e de la
conviction profonde d'être cela, d'être tous
ces éléments qui constituent ce que nous
croyons être.
Tout au fond de nous-mêmes, nous savons
cependant très bien que tout cela n'est pas
vrai, n o u s savons très bien que n o u s ne
s o m m e s p a s ce q u i est i n s c r i t s u r n o s
papiers, nous en avons l'intuition profonde,
directe et permanente. Simplement, assez
souvent, nous l'oublions.
Il est c e r t a i n q u e si n o u s s o m m e s
c o n v a i n c u s que n o u s s o m m e s ces objets
d'observation, ce personnage, la peur est
a b s o l u m e n t i n é v i t a b l e . T o u t ce q u i va
porter atteinte à cette entité - danger de
destruction, souffrance ou contrariété d ' u n
désir - va engendrer une réaction.
Les thèmes de la peur sont innombrables :
j'ai peur de la souffrance, j'ai peur de
mourir, j'ai peur d'être seul, j'ai peur de ne
pas être aimé, de ne pas savoir aimer, j'ai
peur de ne pas être à la hauteur, peur des
lieux fermés, des animaux. Pourtant il y a
bien un dénominateur commun à toutes ces
peurs. Il est facile à identifier. Ce qui est
commun à toutes ces peurs et à toutes ces
formulations, c'est le "Je". Le "Je" est
comme la racine de l'arbre et les thèmes de
la peur en sont les branches. Tentons donc
de remonter à la source de la racine de
l'arbre. Quel est ce "Je" central ? Ce "Je" a-
t-il peur ou ce "Je" est-il en dehors de la
peur ? Lorsque la peur est objectivée au
niveau corporel, en tant que réaction, elle
perd son caractère magique, effrayant, elle
devient une sensation. Si cette sensation
n'est pas qualifiée de peur, elle n'est qu'une
sensation parmi d'autres, sensation de
contracture, s'exprimant à un niveau ou à
un autre. Si nous laissons cette sensation de
contracture se dévoiler pleinement dans
l'espace de la conscience, se dévoiler
pleinement dans le regard, cette
contracture se dissout d'elle-même.
Il est possible d ' e n faire l ' e x p é r i e n c e
instantanée m a i n t e n a n t . Laissez la
sensation corporelle appelée peur vivre à
l'intérieur de vous, se dévoiler dans toute sa
splendeur. Vous verrez alors que la
contracture est remplacée par le souffle,
que le souffle emplit l'espace, et que, dans
ce phénomène d'ouverture, vous n'êtes pas
véritablement concernés. Ce phénomène
d'ouverture se fait indépendamment de
votre volonté et de votre i n t e n t i o n
d'ouverture. Il s'agit simplement d'un effet
indirect de l'arrêt du réflexe de préhension,
de la tentative de contrôler. Le besoin de
c o n t r ô l e r disparaît parce qu'il est vu
comme n'aboutissant à rien. Quelque chose
qui n'a plus d'utilité tombe, disparaît.
Ce que nous appellons peur est un réflexe
profondément incrusté dans la structure
psychocorporelle. Mais, à chaque moment
de relâchement profond, à chaque moment
où vous allez entrer dans le sommeil
profond, ce réflexe va vous quitter.
Même si ce réflexe vous quitte, vous vous
savez être. Il y a donc une intuition directe
que ce que nous sommes est en dehors de la
p e u r , en d e h o r s de la r é a c t i o n . C e t t e
intuition va s'affirmer au fil d'une écoute
d é g a g é e de t o u t e i n t e n t i o n n a l i t é :
intentionnalité de comprendre, de saisir, ou
même d'écouter. Il y a là un dégagement
complet des tendances de la personnalité.
Le corps devient ainsi habité. Il se déploie
dans un espace élargi. Au fur et à mesure
que le corps se déploie dans un espace
élargi, la c o n t r a c t u r e , la réaction q u ' o n
appelle peur se dissout, exactement comme
un sucre qui est mis dans l'eau. Ce n'est pas
la volonté du sucre de se dissoudre, ni de
l'eau de dissoudre le sucre, mais le sucre se
dissout.
D r . J e a n - M a r c M a n t e l : Une fois de
plus, le vide ne se réfère qu'à votre plein.
Donc le vide vous renvoie à ce que vous
êtes. Quant aux mots, il est préférable de
les laisser se r é s o r b e r dans leur source,
comme une note de musique, comme une
note de piano qui est jouée, puis réintègre
le silence d'où elle vient.
Les mots, lorsqu'ils sont utilisés dans cette
perspective, nous ramènent naturellement
vers ce que nous sommes. Ils perdent alors
leur utilité fonctionnelle et sont l'écho
vivant de notre propre nature. C'est à ce
niveau que le mot peut-être utilisé comme
enseignement, non pas dans sa valeur
intrinsèque, mais dans l ' é c o u t e de sa
complète résorption ; comme dans le souffle
où l'expiration se résorbe totalement dans
l'espace.
Participant : Merci !
La n o n - p e u r consiste à a b o r d e r les
situations sans préconceptions, sans à
priori, sans projections. C ' e s t une façon
extrêmement pertinente, intelligente, terre
à terre, de vivre les situations, avec une
intelligence qui n'est pas celle du mental
mais du cœur.
C e t t e i n t e l l i g e n c e du c œ u r n ' e s t pas
sentimentale, sauf si l'on entend ce m o t
comme "vécue dans les sens" et non comme
fantasmes ou frivolité émotionnelle.
J ' a i b e a u c o u p v o y a g é et ai f a i t de
nombreuses expériences en essayant de ne
pas me disperser. Dans m o n périple, j'ai
connu un chamane indien d o n t le maître
était un tibétain réputé. Il fait faire un très
beau travail qu'il appelle "la danse du feu".
Il danse p e n d a n t trois heures en rythme,
tandis qu'autour, les autres participants se
centrent sur lui. A un m o m e n t donné, tout
le monde s'arrête et lui continue à danser
puis se prosterne devant la réalité ultime. Je
me r a p p e l l e q u ' u n jour, au m o m e n t du
dernier pas, il a dit: "life is good" (la vie est
bonne).
Ce jour-là, je l'ai entendu pour la première
fois de ma vie. Ce n'était pas avec ma tête,
non je savais à cet instant que la vie est
bonne quelles que soient les souffrances,
quels que soient les événements difficiles
qui ont lieu, c'était fondamentalement vrai !
Si nous souffrons de ce qui se manifeste
dans la vie à l'extérieur, c'est uniquement à
c a u s e de n o u s , p a r c e q u e n o u s ne
connaissons pas le m o d e d'emploi et ne
respectons pas les lois de la vie.
Nous parlons toujours de la peur, mais la
p l u p a r t des enseignements font ressortir
que peur et désir sont accolés comme deux
d o i g t s de la main. L'un ne va pas sans
l'autre. Nous pouvons donc dire que pour
se libérer de plus en plus de la peur, il nous
f a u t n o u s l i b é r e r p r o g r e s s i v e m e n t des
désirs.
Pour la plupart des gens qui vivent dans le
monde et veulent vraiment vivre un chemin
spirituel, il est temps de tendre vers une
libération saine des désirs. Cela ne peut se
passer que dans un accomplissement sain et
i n t e l l i g e n t des d é s i r s . C ' e s t - à - d i r e en
r e t i r a n t la j o u i s s a n c e (dans le sens de
libido) des désirs. Retirer la satisfaction des
désirs, nécessite une maturation en spirale.
D a n s le c h e m i n q u i me c o n c e r n e , j'ai
beaucoup travaillé avec Swâmi Prajnanpad.
Il utilisait le terme "Boga" qui signifie :
"décider d'accomplir un désir en étant à la
fois a u s s i c o n s c i e n t q u ' u n m o i n e e n
méditation et en vivant, en même temps,
les s e n s a t i o n s c o m m e le p l u s g r a n d
jouisseur du monde. Vivre simultanément
les deux, devait amener à la fois à découvrir
qu'aucun désir d'un objet extérieur ne peut
être satisfaisant et à découvrir l'état sans
désir. À t r a v e r s l ' o b j e t d u d é s i r , n o u s
cherchons autre chose : retrouver un état de
non-séparation, un état sans désir, un état
de non-peur.
r. J e a n - M a r c M a n t e l : U t i l i s e r la
notion de compréhension spirituelle est
D
quelque peu ambigu. Comment peut-on
comprendre l'impalpable ? Il me semble
qu'il y a plusieurs sortes de compréhension :
celle qui reste sur un plan intellectuel, et
celle qui peut être vécue, intégrée. Dans
quelle mesure une compréhension intégrée
est-elle curative, est-elle un outil de
guérison ? Voilà le t h è m e de notre table
ronde qui est en quelque sorte une synthèse
de ces deux journées. Peut-être pourrions-
n o u s c o m m e n c e r en l a i s s a n t c h a c u n
exprimer ce que cela évoque pour lui.
Je p e n s e q u ' i l e x i s t e u n e v é r i t é
universelle, et cette vérité universelle doit
être reliée à ce que tous les t h é r a p e u t e s
devraient rechercher.
Mais quelques fois nous assistons aussi en
analyse à la disparition du symptôme afin
d ' é v i t e r la r e n c o n t r e s p i r i t u e l l e : "le
symptôme a disparu, j'arrête ma thérapie,
j ' a r r ê t e m o n a n a l y s e . Le s y m p t ô m e a
disparu, et bien la voie spirituelle que j'ai
suivie a marché. Ça y est, je vais b i e n . "
Mais plus tard, de t o u t e façon, q u e l q u e
chose n'ira pas bien à nouveau, parce que le
sujet ne sera pas guéri au niveau de l'esprit.
Les thérapies qui se mentent à elles-mêmes,
et n'utilisent pas une recherche au niveau
de l ' e s p r i t , s o n t i n s u f f i s a n t e s . E l l e s
d e v r a i e n t être reliées à la r e c h e r c h e du
d i s c e r n e m e n t spirituel, à la q u ê t e de la
vérité. Cette recherche de vérité partagée
manque à la psychanalyse qui s'est voulue
rationaliste. Heureusement, commencent à
fleurir des initiatives, comme l'AIPS depuis
quelques années, qui proposent la
rencontre entre la psychologie et la
spiritualité, entre les différentes recherches
spirituelles et les différentes recherches
thérapeutiques. Là, nous touchons ce qu'il
nous manque pour sortir finalement de
tous nos symptômes dérangeants, pour que
ces symptômes ne se reproduisent pas dans
la vie suivante. Si nous sommes heureux
dans cette vie pour les retrouver dans la vie
suivante, nous n'aurons pas réussi.
Je crois qu'à l'heure actuelle la philosophie
de la réincarnation et du karma est utile.
Elle n'est pas suffisante, mais elle est un
passage pour arriver à mieux se libérer du
symptôme.
Cette conscience qui est demandée
s'intègre par un travail intérieur, en tendant
vers une conscience cosmique, en suivant
donc une voie spirituelle en parallèle avec
un travail psychologique.
D r Bernard Pernel : Compréhension
spirituelle et guérison. De quelle
compréhension peut-il s'agir et de quelle
guérison ?
J'entends aussi le mot compréhension dans
le sens de p r e n d r e en soi, de devenir
vraiment. C'est, pour moi, lié à se
connaître : " c o n n a i s - t o i t o i - m ê m e "
vraiment !
La seule vraie maladie est celle du mental.
Si j'étais encore psychiatre, je dirais : la
maladie mentale, c'est la maladie du
mental. Comment guérir de cette maladie
qui consiste à p e r m e t t r e au "moi" de
s'impliquer dans tous les mécanismes de
son mental et de les considérer comme une
réalité ?
Pour moi, c'est cela la guérison. C'est en ce
sens que nous appelons le Bouddha le grand
médecin.
D r . J e a n - M a r c M a n t e l : De mon
point de vue, la compréhension peut être
considérée à plusieurs niveaux.
La c o m p r é h e n s i o n intellectuelle a
p r o b a b l e m e n t un intérêt, celui de
p e r m e t t r e une représentation, une
clarification des choses, mais elle a ses
limites. Elle n'est certainement pas
libératrice.
Mais il existe une compréhension de nature
différente. Par exemple, nous lisons une
phrase qui éveille à l'intérieur de
nous-mêmes un écho de vérité, quelque
chose qui ne ment pas, ne trahit pas,
comme un frémissement d'une réalité
profonde, et ce frémissement n'est pas
d'ordre mental. Il s'agit pourrions-nous
dire, de l'éveil de la vérité en nous. Cet
éveil de la vérité ne peut pas être mis dans
un cadre, ne peut pas être représenté. Il ne
peut être qu'expérimenté.
La vraie compréhension est vécue, intégrée.
Il n'y a plus de dissociation entre le langage,
la parole, le comportement et le vécu. C'est
ce qui fait la différence entre le philosophe
et le sage. Des philosophes ont pu manier
des concepts très remarquables, mais bien
souvent, ils n'en ont pas intégré la beauté,
l'amour et la splendeur, dans leur vie
quotidienne. Il ne les ont que pressentis. Le
sage ne parle que de l'expérience directe. Il
quitte le registre de la connaissance
conceptuelle.
DrJean-Marc M a n t e l : Le pouvoir
de guérison de l'acceptation est un beau
thème. Mais l'effort d'accepter est un état
de conflit. L'effort d'accepter signifie qu'il
y a un choix entre ce qui est bon et ce qui
n'est pas bon. Ce qui est bon pour moi et
ce qui n'est pas bon pour moi. Une lutte est
présente.
B e r n a r d M i r a n d e : Ce qui est
important, je crois, pour chacun, c'est de
chercher la vérité à travers sa vérité. Mais je
pense que Dieu étant un, il n'y a qu'une
vérité. La remise en cause perpétuelle du
cherchant de vérité, cela est intéressant, et
d'accepter que chacun soit cherchant de
vérité à part égale, c'est extraordinaire.
Mais il ne peut exister qu'une seule vérité
qui est la cause de toute cause, qui est
Dieu. Ceux qui ont rencontré cette vérité
ont la sagesse de ne pas l'imposer aux
autres.
DrJean-Marc M a n t e l : Je voudrais
faire une remarque par r a p p o r t à
l'acceptation. Il me semble que c'est une
question importante. Lorsqu'il y a unité
avec ce qui est ressenti, la question de
l'acceptation ou du refus ne se pose pas.
L'acceptation appartient au temporel, elle
est sous-tendue par un désir de contrôle,
d'atteindre. Etre avec ce qui est ressenti, en
unité avec, implique qu'il n'y a plus de
place pour le conflit. L'unité avec ce qui est
ressenti ne se situe pas dans le temporel.
Elle est vécue dans l'instantané,
expérimentée au niveau corporel, au niveau
de l'écoute.
A PROPOS DES AUTEURS
S a m u e l D j i a n est d i p l o m é de Sciences
Politiques, licencié en droit et ancien élève de
l'Institut Français de Presse de Paris.
Il a entrepris l'étude de l'astrologie en 1972,
d'abord en autodidacte, puis auprès de Jacques
Berthon à l'Ecole Supérieure d'Astrologie de Paris
(1976-1977). Il a traduit deux ouvrages: de Dane
Rudhyar, Approche Astrologique des Complexes
psychologiques et Astrologie et Psychée Moderne
(Ed. Librairie de Medicis).
C o - f o n d a t e u r du groupe de Lucinges (Haute-
Savoie), Groupe de Recherche et de Partage pour
une Nouvelle Conscience (1985). Il a également
effectué des séjours en Inde pour étudier le Kriya
Yoga selon l ' e n s e i g n e m e n t de P a r a m a h a n s a
Yogananda (1978 et 1981) et à la Communauté de
Findhorn (Ecosse).
Conférencier, enseignant, consultant, traducteur,
écrivain, Samuel Djian diffuse l ' A s t r o l o g i e
Humaniste et Transpersonnelle dans l'esprit de
Dane R u d h y a r en i n t é g r a n t l ' a p p o r t d'autres
astrologues, notamment Charles Vouga et Germaine
Holley, et en respectant l'apport technique de la
Tradition.
Il a créé en 1995, avec son épouse Catherine, le
Centre de Recherches et d'Etudes Transpersonnelles
q u i p r o p o s e , p a r a l l è l e m e n t à la f o r m a t i o n
a s t r o l o g i q u e , u n t r a v a i l de d é v e l o p p e m e n t
personnel avec le thème natal comme support.
Robert J aure : D e f o r m a t i o n s c i e n t i f i q u e
( m i s s i o n d ' o b s e r v a t i o n en a s t r o n o m i e ) e t
philosophique. Enseignant et formateur en Afrique
n o i r e p u i s . F o n d a t e u r d u C e n t r e d ' E t u d e des
sagesses traditionnelles dans la Alpes maritimes.. Il
enseigne le yoga et le philosophie indienne p e n d a n t
une vingtaine d'années. Directeur de publication de
la r e v u e S o u r c e s p e n d a n t s e p t ans. Il c r é e s o n
c a b i n e t de f o r m a t i o n en e n t r e p r i s e et en milieu
institutionnel en 1992 et exerce comme professeur
d a n s u n e école d ' i n g é n i e u r . A la suite d ' a u t r e s
r e n c o n t r e s avec d e u x m a î t r e s c a l l i g r a p h e s , l'un
chinois et l'autre japonais, il étudie puis enseigne la
calligraphie sumi-e. Il a publié: Vaincre la peur, La
f e m m e à venir (Albin Michel), T o u t reprendre à
zéro avec J.C. Marol, chez Dervy livres. Il a écrit
d e u x o u v r a g e s :Les g r a n d s t e x t e s de l ' a v e n t u r e
intérieure et Spiritualité de l'instant.
D r . J e a n - M a r c M a n t e l : Médecin psychiatre.
Ancien interne des hôpitaux psychiatriques. Formé
dans l'esprit de l'Advaïta-Vedanta. P r é s i d e n t
f o n d a t e u r de l'Association I n t e r n a t i o n a l e de
Psychiatrie Spirituelle et de l'Association Essence.
Organisateur des congrès Spiramed. Enseigne une
approche non dualiste dans la connaissance de soi,
le yoga et la méditation. Un recueil de textes a été
publié : "Au cœur de l'impensable", éd. Recto-
Verseau, 1999.
essence
Editions Diamantel
BP 29 - 13390 Auriol - France
Tel / Fax: +33 (0)4 42 72 74 09
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