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Cours : Systèmes Logiques

Chapitre 2

Les fonctions logiques


Chapitre
Les fonctions logiques 2

Objectifs :

Connaitre les règles de base de l’algèbre de BOOLE


Etudier les différentes fonctions logiques.

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M. KILANI & Mme DHIAB
Chapitre
Les fonctions logiques 2

1. Les variables et les fonctions logiques :

1.1. Variable logique :


Une variable logique ( ou binaire) est une variable qui ne peut prendre que deux valeurs
et deux seulement correspondantes à deux états logiques.
Exemples :
• Une proposition est Vraie ou Fausse.
• Un bouton poussoir est actionné ou relâché
• Une lampe est allumée ou éteinte.
• …etc,
En électronique, les circuits traitant les variables logiques s'appellent des systèmes logiques.
Les variables prennent donc les valeurs logiques 0 ou 1.

Selon les technologies, ces deux valeurs représentent deux 0 1


Faux vrai
niveaux de tension (VL et VH) et parfois de courant (IL et
Arrêt Marche
IH), (L pour Low et H pour High).
Bas Haut
Dans le domaine de la logique numérique on utilise d'autres
Non Oui
expressions qui sont synonymes de 0 et 1. Ouvert Fermé

Remarque :
On définit deux logiques :
• Logique positive : VL → '0'et VH→ '1'.
• Logique négative : VL → '1'et VH → '0'.

1.2. Fonction logique :


Les relations reliant les variables binaires sont appelées Fonctions binaires ou Fonctions
Logiques ou encore Fonctions booléennes.
• Une fonction logique ne peut prendre que deux valeurs, elle peut être considérée
comme une variable binaire.
• Le fonctionnement d'un système logique est décrit par une ou plusieurs fonctions
logiques.

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Chapitre
Les fonctions logiques 2

2. Algèbre de Boole :
L'algèbre de Boole est un ensemble de règles et théorèmes (des procédés de calcul)
permettant de comprendre et résoudre les problèmes de logique. Cette théorie, qui fait appel à
des méthodes de calcul graphiques et algébriques, a été publiée pour la première fois en 1947
par le mathématicien anglais George Boole (1815-1864).

2.1. Opérateurs élémentaires de l'algèbre de Boole :


L'algèbre de Boole utilise trois opérateurs de base qui sont :
• L'opérateur NON(NOT) : qui correspond à la négation (complémentation) d'une
variable logique. (le complément d'une variable A est noté ).
• L'opérateur ET (AND)(noté « . »): qui correspond au produit logique de deux ou
plusieurs variables.
• L'opérateur OU (OR) (noté « + ») : qui correspond à la somme logique de deux ou
plusieurs variables.

2.2. Postulats :

Produit logique ( ET ) Somme logique ( OU )

0.0=0 0+0=0

0.1=0 0+1=1

1.0=0 1+0=1

1.1=1 1+1=1

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2.3. Propriétés:

Propriété ET OU

Idempotence A.A….A = A A+A…..+A = A

Elément neutre A.1 = A A+0 = A

Elément absorbant A.0 = 0 A+1 = 1

Involution =A

Symétrie . = + =

Commutativité A.B = B.A A+B = B+A

Associativité A.(B.C) = (A.B).C = A.B.C A+(B+C) = (A+B)+C = A+B+C

Distributivité A.(B+C) = A.B + A.C A+(B.C) = (A+B).(A+C)

2.4. Théorèmes :

Théorèmes ET OU

. = + + = .
de
Ce théorème peut être généralisé à plusieurs variables
DEMORGAN
. ….. = + +⋯+ + + ⋯.+ = . ……

A.(A+B) = A A+A.B = A
d'absorption
( + ). ( + ) = . + . =

de similitude .( + ) = . + . = +

( + ). ( + ). ( + ) = ( + ). ( + )
de consensus
. + . + . = . + .

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3. Matérialisation des fonctions logiques :

3.1. Fonction identité (OUI) :


C'est une fonction dont le résultat est constamment égal à la variable binaire d'entrée. On
l’appelle fonction Egalité ou fonction OUI.

Table de vérité Symboles

a S
0 0
1 1 Exemples de circuits intégrés
TTL : 7407 - CMOS : 4010
Equation logique Schéma à contact

S
S=a a

3.2. Fonction NON (NOT) :


C'est une fonction à une seule entrée dont la sortie est le complément logique de l'entrée.
Elle assure le rôle d'un inverseur.

Table de vérité Symboles

a S
0 1
1 0 Exemples de circuits intégrés
TTL : 7404 - CMOS : 4069
Equation logique Schéma à contact

a S

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Les fonctions logiques 2
3.3. Fonction ET (AND) :
La sortie prend l'état logique 1 uniquement lorsque toutes les entrées sont simultanément
à l'état 1.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 0
0 1 0
1 0 0 Exemples de circuits intégrés
1 1 1 TTL : 7408 - CMOS : 4081
Schéma à contact
Equation logique

3.4. Fonction OU (OR) :


La sortie prend l'état logique 1 lorsqu’une ou plusieurs entrées sont à l'état 1.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 0
0 1 1
1 0 1 Exemples de circuits intégrés
1 1 1 TTL : 7432 - CMOS : 4071
Schéma à contact
Equation logique

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3.5. Fonction OU-exclusif (XOR) :
• Pour une fonction Ou-exclusif à deux entrées, la sortie prend l'état logique 1 lorsque
une entrée est à 1 et l'autre est à 0.
• Pour une Ou-exclusif à plusieurs entrées, la sortie prend l'état 1 lorsque un nombre
impair d'entrées est à 1.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 0
0 1 1
1 0 1 Exemples de circuits intégrés
1 1 0 TTL : 7486 - CMOS : 4070
Schéma à contact
Equation logique

3.6. Fonction COINCIDENCE (XNOR) :

C'est le complément de la fonction OU-exclusif et s'appelle aussi fonction ET-inclusif.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 1
0 1 0
1 0 0 Exemple de circuit intégré
1 1 1 TTL : 74266 - CMOS : 4077
Schéma à contact
Equation logique

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Chapitre
Les fonctions logiques 2

3.7. Fonction NON-ET (NAND) :


C'est le complément de la fonction ET. Elle est équivalente à une porte ET suivie d'un
inverseur.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 1
0 1 1
1 0 1 Exemples de circuits intégrés
1 1 0 TTL : 7400 - CMOS : 4011
Schéma à contact
Equation logique

3.8. Fonction NON-OU (NI) (NOR) :


C'est le complément de la fonction OU. Elle est équivalente à une porte OU suivie d'un
inverseur.

Table de vérité Symboles

a b S
0 0 1
0 1 0
1 0 0 Exemples de circuits intégrés
1 1 0 TTL : 7402 - CMOS : 4001
Schéma à contact
Equation logique

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Chapitre
Les fonctions logiques 2
Remarques
• Les portes NAND et NOR sont appelées portes universelles car il est possible de
réaliser toutes les fonctions logiques en utilisant seulement des NAND ou des NOR.
• On peut utiliser pour les portes NAND et NOR les symboles suivants :

NAND NOR

= | = . = + = ↓ = + = .

4. Exercice d'application :
a) Démonter de deux manières différentes la relation suivante :
A. X + B. X + A. B = A. X + B. X (Théorème de consensus).
b) Monter comment peut-on réaliser les différentes fonctions logiques à base d'opérateurs
NAND seulement puis NOR seulement.
c) Vérifier de deux manières différentes si les opérateurs NAND et NOR sont associatifs.
d) Réaliser la fonction NAND à trois entrées à base d'opérateurs NAND à deux entrées.

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Cours : Systèmes Logiques

Chapitre 3

Simplification

des fonctions logiques


Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

Objectifs :

Connaitre les différentes formes de représentation d’une fonction logique.


Etudier les méthodes de simplification des fonctions logiques.
Apprendre à simplifier les expressions logiques.

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

1. Représentation d'une fonction logique :


Une fonction logique peut se représenter principalement sous 4 formes:
• table de vérité
• forme algébrique
• logigramme ou schéma d'implantation
• tableau de KARNAUGH

1.1 Représentation sous forme d'une table de vérité


La table de vérité permet de représenter toutes les combinaisons possibles des variables
binaires d'une fonction logique. Elle comporte 2n lignes et n+1 colonnes ('n' étant le nombre
des variables binaires dont dépend la fonction (les variables d'entrée)).

Exemple : Soit la fonction F(A,B,C) qui vaut 1 si, deux variables parmi A,B,C ou les trois
sont à l'état 1.
Cette fonction a trois variables d'entrée donc sa table de vérité comporte 23=8 lignes et
(3+1=4) colonnes.

Combinaison A B C F La sortie F est à l'état 1 si au moins

0 0 0 0 0 deux variables d'entrée (A, B et C)

1 0 0 1 0 sont simultanément à l'état 1.

2 0 1 0 0
3 0 1 1 1
4 1 0 0 0
5 1 0 1 1
6 1 1 0 1
7 1 1 1 1

Remarque : Si pour chaque combinaison des variables d'entrée la valeur de la sortie est
connue, on dit que la fonction est complètement définie. Si la valeur de la sortie est inconnue
(non spécifiée) pour une combinaison ou plus, on l'indique par X ou φ et on dit que la
fonction est incomplètement définie.

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

1.2 Représentation algébrique


On peut représenter une fonction logique par une équation algébrique qui peut être sous forme
canonique :
« Une expression est canonique lorsque tous ses termes renferment toutes les variables,
soit sous forme directe, soit sous forme complémentée. »
Pour toute fonction, il est possible d'établir l'expression canonique sous deux formes :

• Première forme canonique (forme disjonctive): c'est la somme logique(ou réunion) des
mintermes associés aux combinaisons pour lesquelles la fonction vaut 1 (somme de
produits).
• Deuxième forme canonique (forme conjonctive): c'est le produit logique (ou intersection)
des maxtermes associés aux combinaisons pour lesquelles la fonction vaut 0 (produit de
sommes).

Minterme : il est défini comme étant le produit logique des variables booléennes
considérées avec la convention suivante :
si la variable est égale à 1 alors inscrire la variable elle-même.
si la variable est égale à 0 alors inscrire son complément.

Maxterme : il est défini comme étant la somme logique des variables booléennes
considérées avec la convention suivante :
si la variable est égale à 0 alors inscrire la variable elle-même.
si la variable est égale à 1 alors inscrire son complément.

Combinaison A B C F Minterme Maxterme

0 0 0 0 0 + +
1 0 0 1 0 + +
2 0 1 0 0 + +
3 0 1 1 1 + +
4 1 0 0 0 + +
5 1 0 1 1 + +
6 1 1 0 1 + +
7 1 1 1 1 + +

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3
On remarque que :
• la fonction F(A,B,C) est à l'état 1 pour les combinaisons 3,5, 6 et 7. On l'écrit sous une
forme dite numérique : F(A,B,C) =R(3,5,6,7) (c’est-à-dire réunion des combinaisons
3, 5, 6 et7). D'où la première forme canonique de F :

= + + +

• la fonction F(A,B,C) est à l'état 0 pour les combinaisons 0, 1, 2 et 4. On l'écrit sous la


forme numérique : F(A,B,C) =I(0,1,2,4) (c’est-à-dire intersection des combinaisons 0,
1, 2 et 4). D'où la deuxième forme canonique de F :

= + + . + + . + + . + +

1.3 Représentation sous forme d'un logigramme


Représenter une fonction logique sous la forme d'un logigramme revient à réaliser son
schéma de câblage à l'aide de portes logiques.

Exemple : La fonction F(A,B,C) indiquée ci-dessus peut être représentée par le logigramme
suivant (en utilisant sa première forme canonique = + + + ∶

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

1.4 Représentation sous forme d'un tableau de KARNAUGH

Le diagramme de KARNAUGH est un tableau qui permet, comme la table de vérité, la


représentation graphique d'une fonction logique.

Pour une fonction à n variables, le tableau aura 2n cases. Chaque case correspond à une
combinaison des variables d'entrée et elle représente la valeur de la fonction pour cette
combinaison.

On utilise le code Gray pour effectuer les combinaisons afin d'éviter le changement de
plusieurs variables lors du passage d'une case à une autre.

Cas de deux variables: (n=2) Cas de trois variables: (n=3)

Cas de quatrevariables : (n=4)

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3
Exemple :
Soit à établir le tableau de KARNAUGH relatif à la fonction F(A,B,C) =R(3,5,6,7)et le
remplir à partir de sa table de vérité.
Pour chaque combinaison des variables ABC
de la table de vérité, on cherche la case
équivalente dans le tableau de KARNAUGH
et on la rempli par la valeur correspondante
de F.

2. Simplification des fonctions logiques :


2.1 Introduction :
Dès qu’on dispose de l’expression d’un circuit logique, il est possible de le minimiser
pour obtenir une équation comportant moins de termes ou moins de variables par termes.
Cette nouvelle équation peut alors servir de modèle pour construire un circuit équivalent au
circuit original mais qui requiert moins de portes et de raccordements.
A titre d’exemple, considérons le circuit suivant :
On en déduit l'équation de X

= +

On peut simplifier cette équation logique pour obtenir une expression réduite et un circuit
(logigramme) plus simple :

= +
=
= ̅ + ̅
= ̅ = ̅

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

La simplification des fonctions logiques a donc pour objectif de minimiser le nombres de


termes ce qui permet une réalisation matérielle plus fiable, moins couteuse et plus facile à
construire et à dépanner.

Deux méthodes de simplification sont utilisées :

• La simplification algébrique.
• La simplification graphique par tableau de KARNAUGH.

2.2 Simplification algébrique :


Cette méthode est basée sur l'utilisation des propriétés et des théorèmes de l'algèbre de
BOOLE ( voir le chapitre 2).

Exemple :
Simplifier algébriquement la fonction = + + + ∶

On peut écrire l'équation de F sous la forme :


= + + + + +

⇒ = + + + + + )

⇒ = + +
D'où une expression simplifiée de F :

= + +

Avec la simplification algébrique, il n’est pas toujours facile de savoir quel théorème utiliser
pour obtenir le résultat minimal. D’ailleurs, rien ne nous dit que l’expression simplifiée est la
forme minimale et qu’il n’y a pas d’autres simplifications possibles.

On utilise donc, le diagramme de KARNAUGH, qui est un outil graphique permettant de


simplifier de manière méthodique une équation logique.

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

2.3 Simplification graphique par tableau de KARNAUGH :

Cette méthode consiste à :


• Représenter le tableau de KARNAUGH en tenant compte du nombre des variables
d'entrée de la fonction à simplifier.
• Remplir chaque case de ce tableau par la valeur correspondante de la fonction (0 ou 1).
• Faire des groupements de cases adjacentes tout en respectant les règles suivantes :
un groupement est formé uniquement par des cases qui contiennent la valeur 1,
le nombre de cases par groupement doit être une puissance de 2 (1, 2, 4, 8…),
chaque groupement doit contenir le maximum possible de 1,
il faut respecter les axes de symétrie en formant un groupement.
un groupement a la forme rectangulaire (ou carrée),
un 1 peut appartenir à un ou plusieurs groupements,
• Déterminer l'équation logique de chaque groupement et de la fonction.

Déterminer l'équation relative à un groupement revient à déterminer sa surface en tenant


compte, sur ses deux côtés, seulement des variables qui n'ont pas changé d'état

Dans la suite on donne quelques exemples relatifs à différentes situations :

• Un groupement de 1 case = 20 =>0 variable simplifiée (éliminée).

Cas de deux variables Cas de trois variables

= + = +

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

• Un groupement de 2 cases = 21 =>1 variable simplifiée

Cas de deux variables Cas de trois variables

= + = + +

• Un groupement de 4 cases = 22 =>2 variables simplifiées

Cas de trois variables Cas de quatre variables

= + = + +

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Chapitre
Simplification des fonctions logiques 3

• Un groupement de 8 cases = 23 =>3 variables simplifiées

Cas de trois variables Cas de quatre variables

= = +

Exemple :
Simplifier graphiquement la fonction = + + +

= + +

C'est le même résultat que celui obtenu par la


méthode algébrique.

3. Exercice d'application :
Soit la fonction F(A,B,C,D) =R(0,2,4,5,8,10,11,12,13):
a) Etablir la table de vérité de cette fonction.
b) Ecrire la première et la deuxième forme canonique de F.
c) Simplifier algébriquement l'expression de F (première forme canonique).
d) Etablir le logigramme relatif à l'expression simplifiée.
e) Simplifier graphiquement l'expression de F.

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Cours : Systèmes Logiques

Chapitre 4

Les circuits

Combinatoires
Chapitre
Les circuits combinatoires 4

Objectifs :

Connaitre la méthode d’étude d’un circuit combinatoire


Etudier les principaux circuits combinatoire..
Apprendre à réaliser les fonctions d’un circuit combinatoire.

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

1. Introduction :
On appelle circuit ou système combinatoire tout système numérique dont les sorties sont
définies uniquement à partir des variables d’entrée.

Les circuits combinatoires sont établis à partir d'une opération appelée synthèse combinatoire
qui consiste à :
• Traduire le cahier des charges décrivant le fonctionnement du système en une table
de vérité.
• Déduire les équations des différentes sorties en fonctions des variables d'entrée.
• Simplifier ces équations.
• Etablir le schéma de réalisation (logigramme) correspondant.
Dans la suite de cette leçon nous allons étudier quelques circuits combinatoires couramment
utilisés.

2. Les codeurs, décodeurs et transcodeurs :


2.1 Les codeurs
Le codeur est un circuit à n entrées dont une seulement est active (égale à 1) et qui délivre sur
m sorties (en code binaire ou autre) le numéro (le code) de l'entrée.n ≤ 2m

Exemple : codeur 4 vers 2

Ce codeur possède 4 entrées et 2 sorties.


Une seule entrée doit être activée à la fois
(par un état haut). On retrouve alors en
sortie, en binaire, le numéro de l’entrée
active entre 0 et 3.

On peut établir la table de vérité d'une façon


• Table de vérité du codeur 4 vers 2 :
plus simple :

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

• Equations logiques des sorties : • Logigramme :


= +

= +

2.2 Les décodeurs


Le décodeur réalise la fonction inverse d'un codeur. C'est un circuit à n entrées qui permet de
sélectionner une sortie parmi m ( avec m ≤ 2n ). La sortie sélectionnée est celle dont l'indice
correspond au code binaire appliqué sur les entrées.

Exemple : décodeur 2 vers 4

Ce décodeur possède 2 entrées et 4 sorties.


Une seule sortie est activée à la fois (par un
état haut) : celle dont l’indice (entre 0 et 3)
correspond au nombre (sur 2 bits) appliqué en
binaire sur les entrées.

• Table de vérité du décodeur 2 vers 4 :


On peut établir la table de vérité d'une façon
plus simple :

• Equations logiques des sorties :


=
=
=
=

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4
• Logigramme : • Remarque :

On peut ajouter une entrée supplémentaire


dite entrée de validation (V) pour pouvoir
associer plusieurs décodeurs ensembles.

Si V=0 le décodeur ne fonctionne


pas.
Si V=1 le décodeur fonctionne
normalement.

2.3 Les transcodeurs


Un transcodeur (ou convertisseur de codes) est un dispositif permettant de convertir une
information écrite d'un code C1 vers un code C2.

Exemple: transcodeur binaire naturel/binaire réfléchi 3bits

• Table de vérité

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

• Equations logiques des sorties

= +

= ⨁

= +

= ⨁

• Logigramme :
E2 E1 E0

S0

S1

S2

Parmi les transcodeurs que l'on trouve en circuits intégrés, on peut citer :
le transcodeur décimal / DCB (circuit 74147).
le transcodeur DCB / décimal (circuits 7442, 7445, et 4028).
le transcodeur Gray excédant 3 (code Gray+3) / décimal (circuit 7444).
le transcodeur DCB / afficheur 7 segments (circuits 7448, 7511, 4543, 4511).
le transcodeur binaire 5 bits / DCB (circuit 74185).
le transcodeur DCB / binaire 5 bits (circuit 74184).

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

3. Les multiplexeurs et les démultiplexeurs :


Si on veut transmettre des informations en parallèle, il faut autant de lignes que
d’informations. Pour simplifier la transmission (la rendre plus économique) surtout lorsque
l'émetteur et le récepteur sont éloignés l'un de l'autre on effectue une conversion
parallèle/série (multiplexage) à l'émission et une conversion série/parallèle (démultiplexage) à
la réception.

3.1 Les multiplexeurs


Un multiplexeur (MUX) est un circuit combinatoire qui possède 2n entrées de données (D0,
D1,…., D2n-1) ,n entrées (A0, A1,…., An-1) appelées entrées de sélection ou d'adresse et une
seule sortie (S). Il permet d'effectuer l'aiguillage de l'une des entrées vers la sortie en fonction
de l'adresse appliquée sur les entrées de sélection.

Exemple : Multiplexeur 4 vers 1

• Table de vérité

A1 A0 S
0 0 D0
0 1 D1
1 0 D2
1 1 D3

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

• Equation logique de la sortie :

= + + +

• Logigramme :

A1 A0

D0

D1 S

D2

D3

3.2 Les démultiplexeurs


Un démultiplexeur (DMUX) est un circuit combinatoire qui possède une seule entrée de
données (S) ,n entrées de sélection (A0, A1,…., An-1) et 2nsorties (S0, S1,…., S2n-1). Il permet
d'effectuer l'aiguillage de l'entrée vers l'une des sorties en fonction de l'adresse appliquée sur
les entrées de sélection.

Exemple : Démultiplexeur1 vers 4

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4
• Equations logiques des sorties :
• Table de vérité :
=

• Logigramme :

A1 A0

S0
E

S1

S2

S3

4. Les additionneurs :
Il s'agit d'effectuer la somme arithmétique de deux nombres binaires. Le résultat de l'addition
est généralement une somme S et une retenue R qui seront considérées comme des variables
de sortie.

4.1 Demi-additionneur

C'est un additionneur de deux


nombres binaires de 1 bit
chacun.

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4
• Table de vérité : • Equations logiques des sorties :

= + ̅ = ⨁

• Logigramme :

4.2 Additionneur complet


Un additionneur complet comporte 3
entrées : les deux bits à additionner
ai et bi, et la retenue issue de
l'addition des 2 bits de rang
inférieur (dite entrante) Re. Il
possède 2 sorties : la somme Si et la
retenue sortante Rs.

• Table de vérité : • Equations logiques des sorties :

= + ̅ + ̅ +
= ⨁ + ⨀
= ⨁ ⨁

= + + ̅ +
= ⨁ + + )

= ⨁ +

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4
• Logigramme :

5. Les comparateurs :

• Table de vérité : • Equations logiques des sorties :

= ̅

= ̅ + =+ ⨀

• Logigramme :

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Chapitre
Les circuits combinatoires 4

6. Exercice d'application :
1. Soit la fonction F(A,B,C) =R(1,4,5,7):
a) Réaliser cette fonction à base d'un décodeur.
b) Réaliser cette fonction à base d'un multiplexeur.
2. Réaliser un additionneur 4 bits à base d'additionneurs complets.

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TD : Systèmes logiques

TD2

Les fonctions

logiques
Systèmes logiques TD
2

Exercice N°1
Démontrer algébriquement les théorèmes suivants :

1. A.(A+B) = A 3. ( + ). ( + ) = 5. .( + ) = .
2. A+A.B = A 4. . + . = 6. + . = +

Exercice N°2
Trouver le complément de chacune des fonctions suivantes :

= + + =( ⨁ )+( )
= + + + = ( ⨀ ). ( + )
= + + + = + + +
= + + + + =( + + ). ( + + ). ( + + )

Exercice N°3
Trouver une expression plus simple pour chacune des fonctions suivantes :
= + +
=( + ). ( + + )
= + + +
= ( + ). ( + ). ( + )

Exercice N°4
Réaliser les fonctions suivantes à base de portes NAND à deux entrées.
= +
= + +
= ( + ). ( + + )
= ( + ). ( + ). ( + )

Exercice N°5
Reprendre la réalisation des fonctions de l'exercice N°4 à base de portes NOR à deux entrées.

5
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Systèmes logiques TD
2

Exercice N°6
Soit la fonction logique donnée par le logigramme (schéma logique) suivant :

1. Déduire l'équation logique de S en fonction de A, B et C.


2. Etablir sa table de vérité.
3. Montrer qu'il est possible d'écrire l'équation de S d'une façon plus simple. En déduire un
logigramme simplifié.
4. Etablir le schéma de réalisation de cette fonction en utilisant des circuits intégrés du type
7408 et 7432.
5. Rétablir le schéma de réalisation de cette fonction en utilisant un circuit intégré du type 7402.

7408 7432 7402

Exercice N° 7
Etablir le logigramme de chacune des fonctions de l'exercice N°2.
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TD : Systèmes logiques

TD3

Simplification

des fonctions logiques


Systèmes logiques TD
3

Exercice N°1
Ecrire la première et la deuxième forme canonique pour chacune des fonctions suivantes :

( , , )= ( , , ) Remarque :

( , , , )= ( , , , , , , , , ) • Σm (signifie somme de mintermes).

( , , )= ( , , , , ) c.à.dΣm(1,2,4) = R(1,2,4)

( , , )= + +
• ΠM (signifie produit de maxtermes).
( , , ) = ( + )( + + ) c.à.d ΠM (0,2,4,6,7) = I(0,2,4,6,7)
( , , , )= + +

Exercice N°2
Simplifier algébriquement les expressions suivantes :

= + + + =( + ). ( + + ). ( + )
= + + + = +( ⨁ )
= + + + = ( + ). ( ⨀ )

Exercice N°3
Simplifier les fonctions suivantes par la méthode de KARNAUGH.
( , , )= ( , , , , )
( , , , )= ( , , , , , , , , , )
( , , , )= ( , , , , , , , , , )
( , , , )= ( , , , , , , )
( , , , , )= ( , , , , , , , , )

Exercice N°4
Simplifier les fonctions suivantes par la méthode de KARNAUGH.
= + +
=( + + ). ( + + ). ( + + )
= + + + + + +
= + +
=( + + + ). ( + + + ). ( + + + ). ( + + + ). ( + +
+ )

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Systèmes logiques TD
3

Exercice N°5

Simplifier graphiquement les fonctions suivantes :


( , !, ", #) = $( , , , )+ %( , , , ) Remarque :

( , !, ", #) = $( , , , )+ %( , , ) • Σd (signifie somme des états

(!, ", #) = $( , , , , )+ %( , ) indifférents (φ) de la


fonction).
( , , , )= $( , , , , , )+ %( , , , , )
( , , , )= ( , , , , , )+ %( , , , )

Exercice N°6

Soit la fonction logique donnée par le tableau de KARNAUGH suivant :

1. Ecrire F sous la première forme canonique.


2. Ecrire F sous la deuxième forme canonique.
3. Etablir le logigramme de F à partir de sa
forme canonique la plus simple.
4. Simplifier graphiquement l'expression de F.
5. Etablir le logigramme simplifié de cette
fonction en utilisant des portes NOR.

Exercice N°7
Soit la fonction logique donnée par la table de A B C D F
vérité ci-contre : 0 0 0 0 1
0 0 0 1 1
1. Ecrire F sous la première forme canonique.
0 0 1 0 1
2. Ecrire F sous la deuxième forme canonique. 0 0 1 1 1
3. Etablir le logigramme de F à partir de sa forme 0 1 0 0 0
0 1 0 1 1
canonique la plus simple.
0 1 1 0 0
4. Simplifier graphiquement l'expression de F. 0 1 1 1 1
5. Etablir le logigramme simplifié de cette 1 0 0 0 1
1 0 0 1 1
fonction en utilisant des portes NAND. 1 0 1 0 1
1 0 1 1 1
1 1 0 0 0
1 1 0 1 0
1 1 1 0 0
1 1 1 1 1

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TD : Systèmes logiques

TD4

Les circuits

combinatoires
Systèmes logiques TD
4

Exercice N°1
Dans une usine des briques on effectue le contrôle de qualité selon 4 critères : le poids (P), la
longueur (L) la largeur (W) et la hauteur (H) (0 incorrect et 1 correct), cela permet de classer
les briques en trois catégories :

• Qualité A : le poids (P) et deux dimensions au moins sont correctes,


• Qualité B : le poids (P) seul est incorrect ou le poids étant correct et deux dimensions au
moins sont incorrectes,
• Qualité C : (ou refus) le poids (P) est incorrect ainsi qu’une ou, plusieurs dimensions.

1. Etablir la table de vérité liant P, L , W et H aux fonctions de sortie A , B et C.


2. Trouver les équations des sorties (simplifiées par tableau de Karnaugh).
3. Représenter le logigramme à l’aide de 2 circuits intégrés contenant 3 portes NAND à 3
entrées et de 1 circuit intégré contenant 4 NOR à 2 entées. On dispose des variables P, L,
W et H sous la forme directe seulement.

Exercice N°2
Soit un circuit combinatoire à 5 lignes d’entrée et 3 lignes de sorties comme le montre la figure
ci-dessous :

Le fonctionnement est le suivant :

• Lorsqu’une seule ligne d’entrée, parmi E0, E1, E2, E3 se trouve au niveau haut, son
numéro est codé en binaire sur les sorties (S1S0),
• Si plusieurs lignes sont simultanément au niveau haut, on code le numéro le plus élevé,
• Si toutes les lignes d’entrée sont au niveau bas, on code (S1S0) = (00), mais on signale
par Eout=1 que ce code n’est pas validé. Dans tous les autres cas Eout=0.
• Le fonctionnement décrit jusqu’ici s’observe lorsque Ein=1. Si Ein=0, on obtient
S1=S0=Eout = 0.

1. Dresser la table de vérité de ce codeur.


2. Etablir les équations logiques des sorties S0, S1et Eout en fonction des entrées E0, E1, E2, E3
et Ein.
3. Représenter le schéma logique du codeur.

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Systèmes logiques TD
4

Exercice N°3
On s’intéresse à une intersection entre une route principale et une route secondaire dont on
donne le principe de fonctionnement ainsi qu’un extrait du cahier des charges fonctionnel.
Des capteurs de présence de voitures sont placés le long des voies a et b pour la route
principale, c et d pour la route secondaire. Les sorties de ces capteurs sont à 1 en présence de
voitures.

Extrait du cahier des charges :

• Le feu F1 est vert quand il y a des voitures en a et b en même temps.


• Le feu F1 est vert quand il y a des voitures en a ou b et qu’il n’y en a pas en c ou en d.
• Le feu F2 est vert quand il y a des voitures en c et d et qu’il n’y en pas en a ou en b.
• Le feu F2 est vert quand il y a des voitures en c ou d et qu’il n’y en a ni en a ni en b.
• Le feu F1 est vert quand il n’y a pas de voitures du tout.

La variable correspondant à un feu est à 1 lorsque le feu est vert.

1. Dresser la table de vérité qui permet de traduire ce problème sachant que les entrées sont a,
b, c et d et les sorties sont F1 et F2.
2. Déterminer les expressions des équations logiques F1 et F2 sous forme de sommes de
produits.
3. Simplifier les graphiquement les expressions de F1 et F2.

Exercice N°4
On veut concevoir un circuit permettant de détecter la parité d’un mot de 4 bits codé sur les
entrées A, B, C et D. La sortie P=0 si le nombre de 1 en entrée est pair (exemple : 0011) et P=1
sinon (exemple : 1000).

1. Etablir la table de vérité correspondante.


2. Représenter le schéma de réalisation de cette fonction à base d'un décodeur 4vers 16.
3. Représenter le schéma à base d'un multiplexeur 16 vers 1.
4. Représenter le schéma à base d'un multiplexeur 8 vers 1.

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Systèmes logiques TD
4

Exercice N°5

La figure1 représente un
comparateur de deux nombres
binaires xi et yi à 1 bit.

Figure 1
1. Effectuer la synthèse de ce circuit logique.
2. On veut réaliser un comparateur
de deux nombres binaires à trois
bits X=X2X1X0 et Y=Y2Y1Y0,
dont le schéma synoptique est
donné par la figure2. On note
que X0 etY0 sont les bits de
poids les plus faibles.

Figure 2

a- Donner les expressions logiques des sorties S, I et E en fonction des sorties Si , Ii , Ei


avec i=0, 1, 2 du comparateur à 1 bit.
b- En déduire le schéma interne du comparateur à 3 bits.

3. On veut afficher les sorties du comparateur (S, I, E) sur un afficheur 7 segments à cathodes
communes en utilisant un transcodeur, comme le montre la figure3a, et ce pour obtenir
l’affichage donné par la figure 3b.

Figure 3a
a- Donner la table de
transcodage permettant le
passage du code S, I, E
au code 7 segments.

b- En déduire le schéma
interne du transcodeur

Figure 3b

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Systèmes logiques TD
4

Exercice N°6

Pour chacun des circuits ci-dessous, identifier les composants utilisés puis établir l'expression
de la sortie en fonction des différentes entrées.

a-

b-

c-

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