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Chapitre 2

Les fonctions logiques

Sommaire
1 Définitions ........................................................................................................................................11

2 Représentation des fonctions logiques ..................................................................................12

2.1 La table de vérité .......................................................................................................................................... 12


2.2 Le table de Karnaugh .................................................................................................................................. 12
2.3 Un logigramme .............................................................................................................................................. 13

3 Les opérateurs logiques élémentaires ....................................................................................13

3.1 Porte NON (NOT) ........................................................................................................................................... 13


3.2 Porte ET (AND) .............................................................................................................................................. 14
3.3 Porte OU (OR) ................................................................................................................................................ 14

4 Propriétés des fonctions élémentaires ...................................................................................15

4.1 Les propriétés des opérations de base ................................................................................................. 15


4.2 Les théorèmes de l’algèbre de Boole ..................................................................................................... 15

5 Les opérateurs logiques complets ............................................................................................16

5.1 Porte ET complémenté (NAND) ............................................................................................................... 16


5.2 La porte NON-OU NOR ................................................................................................................................. 16
5.3 Fonction/Opérateur XOR (OU – Exclusif) ............................................................................................ 17

6 Simplification de fonctions .........................................................................................................17

6.1 Simplification graphique ........................................................................................................................... 18


6.2 Simplification algébrique .......................................................................................................................... 19

7 Les valeurs indifférentes ou indéfinies ..................................................................................20

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1 Définitions

La variable logique
Une variable logique est une variable qui peut prendre deux états : “0” ou “1” ; “faux” ou “vrai”.

Exemples :
Un interrupteur peut être soit fermée (1 logique), soit ouvert (0 logique). Il possède donc 2 états possibles
de fonctionnement.
Une lampe possède également 2 états possibles de fonctionnement qui sont éteinte (0 logique) ou allumée
(1 logique).

La fonction logique
Une fonction logique de variables logiques est une fonction dont les valeurs peuvent être les deux états “0”
ou “1” ; “faux” ou “vrai”.

Une fonction logique peut être considérée comme une variable binaire pour une autre fonction logique.

Le fonctionnement d’un système logique est décrit par une ou plusieurs fonctions logiques simples.

Les opérateurs logiques élémentaires


Les opérateurs logiques élémentaires servent à construire les fonctions logiques. En algèbre classique, on
distingue quatre opérateurs de base : +, -, x, / ; en algèbre de Boole, ils sont au nombre de trois : ET, OU,
NON ou encore « intersection », « union », « complément ».

Les opérateurs logiques complets


On peut montrer qu’il est possible de synthétiser les trois opérateurs de base avec un seul type
d’opérateur que l’on appelle alors « opérateur complet ».
Il existe deux opérateurs complets : le ET-NON ou NAND et le OU-NON ou NOR.

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2 Représentation des fonctions logiques

Une fonction logique, définie par son expression, peut être représentée de plusieurs manières :
moyennant la table de vérité ou bien le tableau de Karnaugh.

2.1 La table de vérité

Les combinaisons de n variables logiques sont limitées à 2 du fait que les variables ne peuvent prendre
que deux valeurs. On peut ainsi représenter la fonction logique à l’aide d’un tableau faisant correspondre à
chaque combinaison des variables la valeur de la fonction (0 ou 1) correspondante.
On appelle cette représentation « table de vérité ».
Exemple : Soit ( , )= +
( , )
0 0 0
0 1 1
1 0 1
1 1 1

2.2 Le table de Karnaugh

Le tableau de karnaugh est une représentation de la table de vérité en deux dimensions. Il comprend 2
cases.
Exemple : ( , ) = +

/ 0 1
0 0 1
1 1 1

Au-delà de deux variables, le tableau devrait être un volume. Pratiquement, on conserve une
représentation à deux dimensions mais il faut alors respecter une règle qui est l’adjacence de deux lignes
ou colonnes. Les combinaisons des variables respectent donc un code de Gray.

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Exemple de remplissage du tableau de KARNAUGH à partir de la table de vérité.

2.3 Un logigramme
C’est un schéma de la fonction ( , ) = ‫إ‬ = ∙ + ∙ en utilisant des opérateurs logiques.

a
f(a,b)

3 Les opérateurs logiques élémentaires

3.1 Porte NON (NOT)

Expression
Si est vrai, ( ) est faux ( ) = =
Table de vérité

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Logigramme

3.2 Porte ET (AND)

Expression
( , ) est vraie si a est vrai et b est vrai : ( , ) = = ∙
Table de vérité

Tableau de Karnaugh

Logigramme

3.3 Porte OU (OR)

Expression
( , ) est vraie si a est vrai ou b est vrai : ( , ) = = +
Table de vérité

Tableau de Karnaugh

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Logigramme

4 Propriétés des fonctions élémentaires

4.1 Les propriétés des opérations de base

Quelques propriétés remarquables sont à connaitre :

Fonctions OU ET Propriétés
+ 0 = ∙1 = Elément neutre
+ 1 =1 ∙0=0 Elément absorbant
1 variable + = ∙ = Idempotence
+ =1 ∙ =0 Complémentarité
= Double négation
2 variables + = + ∙ = ∙ Commutativité
( + )+ = +( + ) ( ∙ )∙ = ∙( ∙ )
Associativité
3 variables = + + = ∙ ∙
∙( + )= ∙ + ∙ +( ∙ )=( + )∙( + ) Distributivité

4.2 Les théorèmes de l’algèbre de Boole

Pour effectuer tout calcul Booléen, on utilise, en plus des propriétés, un ensemble de théorèmes :

Théorème OU ET
+ = ∙ ∙ = +

De Morgan Ce théorème peut être généralisé à plusieurs variables


+ + ⋯+ = ∙ ∙∙∙∙∙ ̅ ∙ = + +…+ ̅
D’absorption + ∙ = ∙( + )=
+ ∙ = + ∙( + )= ∙
D’allègement
∙ + ∙ + ∙ = ∙ + ∙

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5 Les opérateurs logiques complets

5.1 Porte ET complémenté (NAND)

Expression
( , ) est vraie si a ou b est faux : ( , ) = = ∙
Table de vérité

Tableau de Karnaugh

Logigramme

5.2 La porte NON-OU NOR

Expression
( , ) est vraie si a et b est faux : ( , ) = = +

Table de vérité

Tableau de Karnaugh

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Logigramme

5.3 Fonction/Opérateur XOR (OU – Exclusif)

Expression
f(a, b) est vraie si a est vrai ou b est vrai, mais pas les deux : f(a, b) = S = a ⊕ b.
Table de vérité

D’après la table de vérité, on obtient : S = a ⊕ b = a ∙ + ∙

Tableau de Karnaugh

Logigramme

6 Simplification de fonctions

La simplification d’une fonction consiste à obtenir son expression la plus compacte possible afin de
minimiser le nombre d’opérateurs logiques nécessaires à sa réalisation.
On distingue deux méthodes de simplification :
 La méthode graphique.
 La méthode algébrique.

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6.1 Simplification graphique

Cette méthode repose sur l’utilisation des tableaux de Karnaugh. Elle consiste à mettre en évidence des
associations du type :

On remarque que les regroupements ci-dessus correspondent aux cas où l’on a 2, 4, 8, (2 en général)
cases adjacentes sur le tableau de Karnaugh, qui sont simultanément égales à 1.

Adjacence des cases


Deux cases adjacentes sur le tableau de Karnaugh correspondent à des combinaisons différentes d’un seul
bit (ceci est dû l’utilisation du code de Gray). Ceci est valable à l’intérieur du tableau mais aussi sur ses
bords : en passant du bord droit au bord gauche ou du haut au bas, il y a adjacence. Ceci revient à dire que
l’on peut considérer le tableau comme une sphère.
Règle pratique
La règle consiste donc à « fusionner » ces 2 cases adjacentes pour trouver l’expression résultante.
On regarde la ou les variables qui change(nt) entre les cases fusionnées ; ces variables sont alors
supprimées dans la nouvelle expression simplifiée.
Exemple1

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Exemple 2

Exemple 3

Récapitulation des règles :


 On ne regroupe que 2 cases (2,4,8,16, etc.).
 Les regroupements sont forcément des rectangles ou carrés (compte tenu des permutations pour les
bords). Pas de « L », pas de croix, etc.
 L’expression sera d’autant plus compacte que l’étendue des regroupements est grande. Pour un
regroupement occupant la moitié du tableau, il n’y a plus qu’une variable, pour le quart il reste deux
variables, pour un regroupement de deux cases, il reste n-1 variables. A la limite un regroupement de
tout le tableau fait disparaître toute variable (f =1). D’une manière générale, un regroupement de 2
cases conduit à supprimer i variables.
 Il est inutile de regrouper des « 1 » qui ont tous déjà été regroupés par ailleurs.

6.2 Simplification algébrique

Pour obtenir une expression plus simple de la fonction par cette méthode, il faut utiliser :
 Les théorèmes e les propriétés de l’algèbre de Boole.
 La multiplication par 1 ( + )
 L’addition d’un terme nul ( ∙ )
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Exemple
( , , )= ̅ + + ̅+
= ̅ + + ̅+ + +
= ( ̅+ )+ ( ̅+ )+ ( + )
= + +

Remarque : Les règles et propriétés de l’algèbre de Boole permettent de simplifier les fonctions mais
reste une méthode relativement lourde. Elle ne permet jamais de savoir si l’on aboutit ou pas à une
expression minimale de la fonction.
 Pour ces raisons, nous allons utiliser la méthode du tableau de Karnaugh.

7 Les valeurs indifférentes ou indéfinies

Le symbole ∅ (ou X) peut prendre indifféremment la valeur 0 ou 1 : on remplace donc par 1 uniquement
ceux qui permettent d’augmenter le nombre des cases d’un regroupement et ceux qui réduit le nombre de
regroupement.

Exemple 1

Exemple 2 : on crée la fonction f(a,b,c,d) telle que f = 1 ssi 1 < N < 5 avec N codé en BCD.
On dispose de 4 bits pour coder les nombres de 0 à 9 ; or 4 bits permettent de coder jusqu’à 2 = 16
valeurs :

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Si on ne tient pas compte des états 10 à 15, f s’écrit : = ∙ ∙ + ∙ ∙ ̅∙ ̅
En considérant que les combinaisons impossibles sont affectées arbitrairement des valeurs 0 ou 1 on peut
obtenir : : = ∙ + ∙ ̅∙ ̅

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