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Espaces vectoriels

Pr. Najoua Essamaoui

Université Cadi Ayyad

16 avril 2024

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Contents
1 Espaces vectoriels
Introduction
Définitions
Sous-espaces vectoriels
Espaces engendrés
Somme de deux sous-espaces vectoriels
Famille libre et famille liée
2 Familles génértarices, bases et dimension
Famille génératrice
Base d’un espace vectoriel
Dimension d’un espace vectoriel
Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel
3 Application de Gauss au calcul vectoriel
Matrice d’une famille finie de vecteurs
Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de vect(V)
Etude de l’indépendance linéaire des vecteurs d’une famille finie
Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une famille finie
Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par
. . .une
. . . famille
. . . . . .finie
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Espaces vectoriels

Espaces vectoriels

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Espaces vectoriels Introduction

Introduction

La notion d’espace vectoriel est basée sur nos vecteurs dans le plan ou
l’espace que nous avons rencontrés dans le lycée.
Il s’agit de généraliser la structure que nous avons vue en géométrie pour
qu’elle puisse s’appliquer à d’autres objets mathématiques (polynômes,
fonctions, suites, matrices,. . .).
L’idée essentiel dans un espace vectoriel est la notion de combinaison
lineaire que l’on rencontre dans de nombreux domaines mathématiques
(arithmétique, analyse, géométrie).
Enfin la notion d’espace vectoriel est basée sur la notion de stabilité : la
combinaison de deux éléments d’un ensemble est encore dans cet ensemble.

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Espaces vectoriels Définitions

Espaces vectoriels

Définitions

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Espaces vectoriels Définitions

Loi de composition interne et loi de composition externe

Définition
Soit E un ensemble non vide.
Une loi de composition interne dans E est une application de E × E dans E.
Une loi de composition externe dans E est une application de K × E dans E.

Une loi de composition interne dans E est souvent notée +, ×, ⋆, . . . etc. Le


composé de deux éléments x et y de E est alors noté x + y, x × y, x ⋆ y, . . . etc.
Une loi de composition ixterne dans E est souvent notée par un point . Le
composé d’un élément α de K et d’un élément x de E est alors noté α.x.

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple
1 Soit E = Z. L’application définie par :

Z×Z → Z
(x, y) 7→ x + y

est une loi de composition interne. La même chose pour la soustraction et la


multiplication. Ce n’est pas le cas pour la division .
2 Soit E = R2 . L’application définie par :

R2 × R2 → R2
((x, y), (z, t)) 7→ (x + z, y + t)

est une loi de composition interne dans R2 .


3 L’application définie par :

R × R2 → R2
(α, (x, y)) 7 → (αx, αy)

est une loi de composition externe dans R2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .


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Espaces vectoriels Définitions

Espace vectoriel

Definition
Un espace vectoriel est un ensemble sur lequel sont définies :
une addition interne (on peut ajouter entre eux deux éléments de l’ensemble
et cela donne un élément de l’ensemble)
une multiplicaton externe (on peut multiplier un élément de l’ensemble par
un nombre réel et cela donne un élément de l’ensemble)

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Espaces vectoriels Définitions

Definition
Soit E un ensemble non vide muni d’une loi de composition interne ’+’ et une loi
de composition externe ’.’
On dit que E est un espace vectoriel sur K (ou un K-espace vectoriel) si les deux
lois vérifient les propriétés suivantes :
Addition (interne)
1 Commutativité : ∀u, v ∈ E, u + v = v + u
2 Assiciativité : ∀u, v, w ∈ E, u + (v + w) = (u + v) + w
3 Elément neutre (0E ) : ∀u ∈ E, u + 0E = 0E + u = u
4 Oposé (ou symétrique) : ∀u ∈ E, ∃v ∈ E, u + v = v + u = 0E
Multiplication (externe)
1 Assiciativité : ∀α, β ∈ K, ∀u ∈ E, α.(β.u) = (α.β).u
2 Distributivité 1 : ∀α, β ∈ K, ∀v ∈ E, (α + β).u = α.u + β.u
3 Distributivité 2 : ∀α ∈ K, ∀u, v ∈ E, α.(u + v) = α.u + α.v
4 Elément neutre : ∀u ∈ E, 1.u = u

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Espaces vectoriels Définitions

Notation
Les éléments de (E, +, ·) sont alors appelés vecteurs.
Les éléments de K sont appelés scalaires.
L’élément neutre 0E de E s’appelle le vecteur nul.

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Espaces vectoriels Définitions

Notation
Les éléments de (E, +, ·) sont alors appelés vecteurs.
Les éléments de K sont appelés scalaires.
L’élément neutre 0E de E s’appelle le vecteur nul.

Remarques
1 L’espace vectoriel E muni des deux lois + et . est noté (E, +, .) ou tout
simplement E lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion.

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Espaces vectoriels Définitions

Notation
Les éléments de (E, +, ·) sont alors appelés vecteurs.
Les éléments de K sont appelés scalaires.
L’élément neutre 0E de E s’appelle le vecteur nul.

Remarques
1 L’espace vectoriel E muni des deux lois + et . est noté (E, +, .) ou tout
simplement E lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion.
2 Lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion, le vecteur nul 0E est noté 0.

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Espaces vectoriels Définitions

Notation
Les éléments de (E, +, ·) sont alors appelés vecteurs.
Les éléments de K sont appelés scalaires.
L’élément neutre 0E de E s’appelle le vecteur nul.

Remarques
1 L’espace vectoriel E muni des deux lois + et . est noté (E, +, .) ou tout
simplement E lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion.
2 Lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion, le vecteur nul 0E est noté 0.
3 On note souvent le produit d’un scalaire α et d’un vecteur u par αu au lieu
de α.u.

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Espaces vectoriels Définitions

Notation
Les éléments de (E, +, ·) sont alors appelés vecteurs.
Les éléments de K sont appelés scalaires.
L’élément neutre 0E de E s’appelle le vecteur nul.

Remarques
1 L’espace vectoriel E muni des deux lois + et . est noté (E, +, .) ou tout
simplement E lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion.
2 Lorsqu’il n’y a pas de risque de confusion, le vecteur nul 0E est noté 0.
3 On note souvent le produit d’un scalaire α et d’un vecteur u par αu au lieu
de α.u.
4 Si E est un espace vectoriel sur C, il est aussi un espace vectoriel sur R car
(R ⊂ C).

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Espaces vectoriels Définitions

Espace vectoriel

Proposition
Soit (E, +, .) un K-espace vectoriel. On a les propriétés suivantes :
∀α ∈ K, ∀u ∈ E, αu = 0E ⇐⇒ α = 0K ou u = 0E .
∀u ∈ E, (−1)u = −u.
∀α, β ∈ K, ∀u ∈ E, (α − β)u = αu − βu.
∀α ∈ K, ∀u, v ∈ E, α(u − v) = αu − αv.

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple

L’ensembe
C = {a + ib, a, b ∈ R}
muni de l’addition et de la multiplication par un réel qui agissent sur les
parties réelles et imaginaires est un espace vectoriel sur R.

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple

L’ensembe
C = {a + ib, a, b ∈ R}
muni de l’addition et de la multiplication par un réel qui agissent sur les
parties réelles et imaginaires est un espace vectoriel sur R.
L’ensemble Kn = {(x1 , x2 , . . . , xn ), xi ∈ K} est un espace vectoriel sur K,
en effet :
Pour u = (x1 , x2 , . . . , xn ) et v = (y1 , . . . , yn ) l’addition est définie par :

u + v = (x1 + y1 , . . . , xn + yn )

et pour la loi externe, soit λ ∈ K, la multiplication est définie par

λu = λ.(x1 , . . . , xn ) = (λx1 , . . . , λxn )

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple

L’ensemble des polynômes d’une variable, à coefficients réels

K[X] = {a0 + a1 X + · · · + an X n , n ∈ N, ai ∈ K}

muni naturellement d’une addition et d’une multiplication externe


(K[X], +, .) est un espace vectoriel sur K.

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple

L’ensemble des polynômes d’une variable, à coefficients réels

K[X] = {a0 + a1 X + · · · + an X n , n ∈ N, ai ∈ K}

muni naturellement d’une addition et d’une multiplication externe


(K[X], +, .) est un espace vectoriel sur K.
L’ensemble des matrices à m lignes et n colonnes,

Mm,n (K) = {(ai,j ), ai,j ∈ K, 1 ≤ i ≤ m, 1 ≤ j ≤ n}

muni de l’addition et de la multiplication par un scalaire, coefficient par


coefficient, (Mm,n (K), +, .) est un espace vectoriel sur K.

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Espaces vectoriels Définitions

Exemple

L’ensemble des polynômes d’une variable, à coefficients réels

K[X] = {a0 + a1 X + · · · + an X n , n ∈ N, ai ∈ K}

muni naturellement d’une addition et d’une multiplication externe


(K[X], +, .) est un espace vectoriel sur K.
L’ensemble des matrices à m lignes et n colonnes,

Mm,n (K) = {(ai,j ), ai,j ∈ K, 1 ≤ i ≤ m, 1 ≤ j ≤ n}

muni de l’addition et de la multiplication par un scalaire, coefficient par


coefficient, (Mm,n (K), +, .) est un espace vectoriel sur K.
Soit A un ensemble non vide. L’ensemble F(A, K) des applications définies
de A vers K est un espace vectoriel sur K.

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Sous-espace vectoriel

Definition
Soit E un espace vectoriel et F un sous-ensemble non vide de E. On dit que F
est un sous-espace vectoriel de E s’il est un espace vectoriel pour l’addition et la
multiplication externe de E

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Sous-espace vectoriel

Definition
Soit E un espace vectoriel et F un sous-ensemble non vide de E. On dit que F
est un sous-espace vectoriel de E s’il est un espace vectoriel pour l’addition et la
multiplication externe de E

Remarque
1 Si F est un sous-espace vectoriel de E, le vecteur nul 0F de F coincide avec
le vecteur nul 0E de E.
2 SI 0E ∈
/ F alors F n’est pas un sous-espace vectoriel de E.

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Caractérisation d’un sous espace vectoriel

Les conditions d’un espace vectoriel peuvent paraitre lourdes à vérifier, mais la
plupart du temps, on montrera que (E, +, .) est un espace vectoriel grâce aux
propriétés qu’il doit vérifier pour etre un sous-espace vectoriel d’un espace
vectoriel plus grand en utilisant la caractérisation suivante :

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Caractérisation d’un sous espace vectoriel

Les conditions d’un espace vectoriel peuvent paraitre lourdes à vérifier, mais la
plupart du temps, on montrera que (E, +, .) est un espace vectoriel grâce aux
propriétés qu’il doit vérifier pour etre un sous-espace vectoriel d’un espace
vectoriel plus grand en utilisant la caractérisation suivante :
Théorème
Soit E un espace vectoriel sur K et F ⊂ E, un sous-ensemble de E. L’ensemble
F , est un sous espace vectoriel de E si et seulement si :
F non vide
F est stable pour la loi + : ∀u, v ∈ F u+v ∈F
F est stable pour la loi . : ∀λ ∈ K, ∀v ∈ F, λv ∈ F

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Caractérisation d’un sous espace vectoriel

Corollaire
Soit E un espace vectoriel sur K et F ⊂ E, un sous-ensemble de E. L’ensemble
F , est un sous espace vectoriel de E si et seulement si :
F non vide
∀α, β ∈ K, ∀u, v ∈ F αu + βv ∈ F .

Remarque
Si E est un K-espace vectoriel, le singleton {0E } et E sont des sous espaces
vectoriels de E appelés sous espaces trivaux de E.

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E1 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 1}

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E1 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R3 car le vecteur nul 0R3 = (0, 0, 0) n’appartient pas à E1 .

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E1 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R3 car le vecteur nul 0R3 = (0, 0, 0) n’appartient pas à E1 .
L’ensemble E2 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + 2z = 0}

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E1 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + z = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R3 car le vecteur nul 0R3 = (0, 0, 0) n’appartient pas à E1 .
L’ensemble E2 = {(x, y, z) ∈ R3 , x + y + 2z = 0} est un sous espace
vectoriel de R3 , en effet :
(0, 0, 0) ∈ E2 .
Soient u = (x, y, z) et v = (x′ , y ′ , z ′ ) deux vecteurs de E2 , vérifions que E2
est stable par l’addition . On a :

x + x′ + y + y ′ + 2(z + z ′ ) = x + y + 2z + x′ + y ′ + 2z ′ = 0

donc u + v ∈ E2 .
Vérifiions maintenant que E2 est stable par la loi exetrne. Soient
u = (x, y, z) ∈ E2 et α ∈ R. On a

αx + αy + 2αz = α(x + y + 2z) = 0

donc αu ∈ E2 .
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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E3 = {P ∈ R[X], P ′ (0) = 1}

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E3 = {P ∈ R[X], P ′ (0) = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R[X] car le vecteur nul 0R[X] = 0 n’appartient pas à E3 .

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple

L’ensemble E3 = {P ∈ R[X], P ′ (0) = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R[X] car le vecteur nul 0R[X] = 0 n’appartient pas à E3 .
L’ensemble E4 = {(x, y, z) ∈ R[X], P (1) = 0}

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Exemple

L’ensemble E3 = {P ∈ R[X], P ′ (0) = 1} n’est pas un sous espace


vectoriel de R[X] car le vecteur nul 0R[X] = 0 n’appartient pas à E3 .
L’ensemble E4 = {(x, y, z) ∈ R[X], P (1) = 0} est un sous espace vectoriel
de R[X], en effet :
0 ∈ E4 .
Soient P1 , P2 ∈ E4 et α, β ∈ R . On a :

(αP1 + βP2 )(1) = αP1 (1) + βP2 (1) = 0

donc E4 est un sous espace vectoriel de R[X].

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Exemple
 
a b
L’ensemble E5 = { ∈ M2 (R) : ad − bc = 1}
c d

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple
 
a b
L’ensemble E5 = { ∈ M2 (R) : ad − bc = 1} n’est pas un
c d
sous-espace vectoriel de M2 (R) car la matrice nulle n’appartient pas à E5 .
 
a b
L’ensemble E6 = { ∈ M2 (R) : a + b = d}
c d

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 19 / 84
Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exemple
 
a b
L’ensemble E5 = { ∈ M2 (R) : ad − bc = 1} n’est pas un
c d
sous-espace vectoriel de M2 (R) car la matrice nulle n’appartient pas à E5 .
 
a b
L’ensemble E6 = { ∈ M2 (R) : a + b = d} est un sous-espace
c d
vectoriel de M2 (R). En effet :
La matrice nulle
( est dans
) E6 . ( )
a b x y
Soient A = et B = . On a :
c d z t
( )
a+x b+y
A+B =
c+z d+t
et
(a + x) + (b + y) = (a + b) + (x + y) = d + t
ceci prouve que A + B ∈ E6 . De même on montre que αA ∈ E6 pout tout
α ∈ R.
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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Intersection d’espaces vectoriels

Theorem
Si F et G sont deux sous-espaces vectoriels de E, alors F ∩ G est un sous espace
vectoriel de E.

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Union d’espaces vectoriels

L’union de deux espaces vectoriels n’est en générale pas un espace vectoriel !!


Dans la figure ci-dessous, on note F1 la première droite et F2 la deuxième droite.
On u ∈ F1 , donc u ∈ F1 ∪ F2 et v ∈ F2 , donc v ∈ F1 ∪ F2 mais u + v ∈ / F1 , et
u+v ∈ / F2 donc u + v ∈/ F1 ∪ F2 .

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Méthodes pratiques

Pour montrer qu’une partie F d’un e.v E, est un sous-ev de E, on pour utiliser
une des méthodes suivantes :

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Méthodes pratiques

Pour montrer qu’une partie F d’un e.v E, est un sous-ev de E, on pour utiliser
une des méthodes suivantes :

On montre que F 6= ∅( le plus souvent, on montre que le vecteur nul 0E


appartient à F ) et que ∀u, v ∈ F, ∀a, b ∈ R, au + bv ∈ F
On montre que F 6= ∅ et que ∀u, v ∈ F, u + v ∈ F et que
∀u ∈ F, ∀λ ∈ R, λu ∈ F

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Espaces vectoriels Sous-espaces vectoriels

Exercice

Montrer que l’ensemble des solutions du système linéaire suivant est un


sous-espace vectoriel de R3 .

 2x − 2y + 2z = 0
−x + y − z = 0

x + y + z = 0

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 23 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

L’intérêt de l’espace vectoriel est de pouvoir faire des combinaisons linéaires entre
les vecteurs . Cette notion est essentielle pour les espaces vectoriels.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 24 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

L’intérêt de l’espace vectoriel est de pouvoir faire des combinaisons linéaires entre
les vecteurs . Cette notion est essentielle pour les espaces vectoriels.

Definition
Soient v1 , . . . , vn , n vecteurs d’un K-espace vectoriel E. On appelle combinaison
linéaire de v1 , . . . , vn , tout vecteur s’écrivant :
X
n
λ 1 v1 + . . . + λ n vn = λ i vi
i=1

où λ1 , . . . , λn sont des scalaires.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 24 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

Exemple
1 On considère les trois vecteurs de R3 suivants :

v1 = (1, 0, 0), v2 = (0, 1, 0), v3 = (2, −3, 0)

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 25 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

Exemple
1 On considère les trois vecteurs de R3 suivants :

v1 = (1, 0, 0), v2 = (0, 1, 0), v3 = (2, −3, 0)

On a
v3 = 2v1 − 3v2
on dit que v3 est combinaison linéaire de v1 et v2 .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 25 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

Exemple
1 On considère les trois vecteurs de R3 suivants :

v1 = (1, 0, 0), v2 = (0, 1, 0), v3 = (2, −3, 0)

On a
v3 = 2v1 − 3v2
on dit que v3 est combinaison linéaire de v1 et v2 .
2 On considère les quatre vecteurs de R2 [X] suivants :

P1 = 1, P2 = X, P3 = X 2 , P4 = 2 − 5X 2

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 25 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Combinaisons linéaires

Exemple
1 On considère les trois vecteurs de R3 suivants :

v1 = (1, 0, 0), v2 = (0, 1, 0), v3 = (2, −3, 0)

On a
v3 = 2v1 − 3v2
on dit que v3 est combinaison linéaire de v1 et v2 .
2 On considère les quatre vecteurs de R2 [X] suivants :

P1 = 1, P2 = X, P3 = X 2 , P4 = 2 − 5X 2

On a
P4 = 2P1 + 0P2 − 5P3
alors P4 est combinaison linéaire de P1 , P2 et P3 .
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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 25 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Espace vectoriel engendré par une partie

Définition
Soit E un K-espace vectoriel et V = {v1 , . . . , vn } une famille finie de vecteurs de
E. Le sous-espace vectoriel engendré par {v1 , . . . , vn } est le sous-espace vectoriel
composé des combinaisons llibéaires des vi . On le note V ect(V ) ou
< v 1 , . . . , vn >

V ect(V ) = {λ1 v1 + λ2 v2 + · · · + λn vn , λi ∈ K}

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 26 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Espace vectoriel engendré par une partie

Définition
Soit E un K-espace vectoriel et V = {v1 , . . . , vn } une famille finie de vecteurs de
E. Le sous-espace vectoriel engendré par {v1 , . . . , vn } est le sous-espace vectoriel
composé des combinaisons llibéaires des vi . On le note V ect(V ) ou
< v 1 , . . . , vn >

V ect(V ) = {λ1 v1 + λ2 v2 + · · · + λn vn , λi ∈ K}

L’ensemble V ect(V ) est un sous espace vectoriel de E. En effet, en prenant


tous les λi nuls, on obtient le vecteur nul. De plus, si lon additionne deux
combinaisons linéaires des vi , on obtient encore une combinaison linéaire de vi .
De même, si lon multiplie une combinaison linéaire par une constante β, on a
encore une combinaison linéaire.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 26 / 84
Espaces vectoriels Espaces engendrés

Exemple

Soit E un espace vectoriel.


Si A = {v} ⊂ E, alors V ect(A) = {λv, λ ∈ R} est la droite vectorielle de
vecteur directeur v (et qui passe par 0).
Si A = {v1 , v2 } ⊂ E, alors V ect(A) = {λ1 v1 + λ2 v2 , λ1 , λ2 ∈ R} est le plan
vectoriel engendré par v1 et v2 .
Dans Rn , avec n ≥ 1, tout vecteur s’écrit

v = (x1 , x2 , . . . , xn )
= (x1 , 0, 0, . . . , 0) + (0, x2 , 0, . . . , 0) + · · · + (0, 0, . . . , 0, xn )
= x1 (1, 0, 0, . . . , 0) + x2 (0, 1, 0, . . . , 0) + · · · + xn (0, 0, . . . , 0, 1)
= x1 e1 + x2 e2 + · · · + xn en

On a donc Rn = V ect(e1 , . . . , en ), et on dit que Rn est engendré par la famille


F = (e1 , . . . , en )

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 27 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme de deux sous-espaces vectoriels

Proposition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. Alors
l’ensemble
H = {u + v : u ∈ F et v ∈ G}
est un sous-espace vectoriel de E.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 28 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme de deux sous-espaces vectoriels

Définition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
appelle somme de F et G le sous-espace vectoriel, que l’on note F + G, défini par

F + G = {u + v : u ∈ F et v ∈ G}.

On a :
w ∈ F + G ⇐⇒ ∃u ∈ F ∃v ∈ G : w = u + v.

Remarque
1 Si w ∈ F + G, l’écriture w = u + v avec u ∈ F et v ∈ G n’est pas
nécessairement unique.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 29 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme de deux sous-espaces vectoriels

Définition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
appelle somme de F et G le sous-espace vectoriel, que l’on note F + G, défini par

F + G = {u + v : u ∈ F et v ∈ G}.

On a :
w ∈ F + G ⇐⇒ ∃u ∈ F ∃v ∈ G : w = u + v.

Remarque
1 Si w ∈ F + G, l’écriture w = u + v avec u ∈ F et v ∈ G n’est pas
nécessairement unique.
2 On a : F ⊂ F + G et G ⊂ F + G.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 29 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme de deux sous-espaces vectoriels

Définition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
appelle somme de F et G le sous-espace vectoriel, que l’on note F + G, défini par

F + G = {u + v : u ∈ F et v ∈ G}.

On a :
w ∈ F + G ⇐⇒ ∃u ∈ F ∃v ∈ G : w = u + v.

Remarque
1 Si w ∈ F + G, l’écriture w = u + v avec u ∈ F et v ∈ G n’est pas
nécessairement unique.
2 On a : F ⊂ F + G et G ⊂ F + G.
3 Si F = V ect(u1 , . . . , up ) et G = V ect(v1 , . . . vq ) alors

F + G = V ect(u1 , . . . , up , v1 , . . . , vq ).
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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 29 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme directe

Définition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
dit que la somme F + G est directe si tout élément de F + G se décompose d’une
façon unique comme somme d’un élément de F et d’un élément de G. Dans ce
cas on écrit F ⊕ G au lieu de F + G.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 30 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Somme directe

Pour montrer que la somme de deux sous-espaces vectoriels est directe on utilise
souvent le résultat suivant :
Théorème
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. La
somme F + G est directe si et seulement si F ∩ G = {0E }.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 31 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Exemple

On considère les deux sous-espaces vectoriels de R3 suivants :

F = {(x, y, z) ∈ R3 : x + 2y + z = 0}

et
G = {(x, y, z) ∈ R3 : 2x + y + 3z = 0 et x − 2y − z = 0}
Montrons que F et G sont en somme directe .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 32 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Exemple

On considère les deux sous-espaces vectoriels de R3 suivants :

F = {(x, y, z) ∈ R3 : x + 2y + z = 0}

et
G = {(x, y, z) ∈ R3 : 2x + y + 3z = 0 et x − 2y − z = 0}
Montrons que F et G sont en somme directe .
Soit (x, y, z) ∈ F ∩ G. On résout le système suivant :

 x + 2y + z = 0
2x + y + 3z = 0

x − 2y − z = 0

On trouve bien (x, y, z) = (0, 0, 0) donc, F et G sont en somme directe.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 32 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Deux sous-espaces supplémentaires

Définition
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
dit que F et G sont supplémentaires dans E si tout vecteur de E s’écrit de
manière unique comme la somme d’un vecteur de F et d’un vecteur de G,

∀x ∈ E, ∃!(u, v) ∈ F × G : x = u + v.

et on note : E = F ⊕ G.

Théorème
Soient E un K-espace vectoriel et F et G deux sous-espaces vectoriels de E. On
dit que F et G sont supplémentaires dans E si et seulement si :
F ∩ G = {0E }.
F + G = E.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 33 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Exemple
Soit E = R3 , on considère les sous-espaces vectoriels :

F = {(x, y, z) ∈ E : x − y + z = 0} et G = {(x, x, x) : x ∈ R}

Montrons que F et G sont supplémentaire.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 34 / 84
Espaces vectoriels Somme de deux sous-espaces vectoriels

Exemple
Soit E = R3 , on considère les sous-espaces vectoriels :

F = {(x, y, z) ∈ E : x − y + z = 0} et G = {(x, x, x) : x ∈ R}

Montrons que F et G sont supplémentaire. Il faut vérifier que tout vecteur


u = (a, b, c) ∈ R3 se décompose de manière unique comme somme d’un vect
x = (x1 , x2 , x3 ) de F et un vect y = (y1 , y2 , y3 ) de G. On résout le système
u = x + y d’inconnues x et y, sachant que : x1 − x2 + x3 = 0 et y1 = y2 = y3 . Le
système devient : 
 x1 + y1 = a
+ x2 + y1 = b

−x1 + x2 + y1 = c
il admet une unique solution :

 x1 = b−c
x2 = −a + 2b − c

y1 = a−b+c
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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 34 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Nous avons vu comment engendrer un espace vectoriel par une famille de


vecteurs. Mais parfois, la famille contient des informations redondantes : par
exemple V ect(v, 2v) = V ect(v). En effet, V ect(v, 2v) est exactement la droite
engendrée par v. Le but de cette section est analyser l’information portée par une
famille de vecteurs :
Definition
Lorsque tous les vecteurs de la famille sont indispensables et apportent
chacun une information nouvelle, alors on dira que la famille est libre.
Si certains vecteurs de la famille n’apportent aucune information
supplémentaire, alors, la famille est dite liée, (on peut lui retirer un certain
nombre de vecteurs sans modifier l’espace qu’elle engendre).

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 35 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Theorem
Soit E un K-espace vectoriel et V = (v1 , . . . , vn ) une famille de vecteurs de E.
V est dite libre si et seulement si :

∀(α1 , . . . , αn ) ∈ K, α1 v1 + · · · + αn vn = 0 =⇒ α1 = · · · = αn = 0

Dans ce cas on dit aussi que les vecteurs v1 , . . . , vn sont linéairement


indépendants.
Une famille est liée si et seulement si elle n’est pas libre c’est-‘a-dire, si et
seulement si il existe au moins une famille (α1 , . . . , αn ) non tous nuls tels que

α1 v1 + · · · + αn vn = 0

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 37 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est :

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 37 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 37 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est :

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est : liée.

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est : liée.
La famille (1, 3X 2 + 2X, X 3 − X 2 + 3X) est :

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est : liée.
La famille (1, 3X 2 + 2X, X 3 − X 2 + 3X) est :libre.

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est : liée.
La famille (1, 3X 2 + 2X, X 3 − X 2 + 3X) est :libre.
Dans R3 , la famille {(1, 1, 0), (1, 0, 1), (0, 1, 1)} est :

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 37 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Famille libre, famille liée

Remarque :
La famille {0E } est liée car 1.0E = 0E et 1 6= 0.
Une famille qui contient un seul vecteur non nul est toujours libre.
Si un des vi est nul, alors la famille est liée.
Toute sous-famille d’une famille libre est libre.
Toute sur-famille d’une famille liée est liée.
Exemple :
La famille {(0, 1), (1, 0)} est : libre.
La famille {(0, 1), (0, 0), (1, 1)} est : liée.
La famille (1, 3X 2 + 2X, X 3 − X 2 + 3X) est :libre.
Dans R3 , la famille {(1, 1, 0), (1, 0, 1), (0, 1, 1)} est : libre.

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Une autre caractérisation d’une famille liée.


Théorème
Soit E un K-espace vectoriel et V = (v1 , . . . , vn ) une famille de vecteurs de E. La
famille V est liée si et seulement s’il existe i ∈ {1, . . . , n} tel que vi est
combinaison linéaire des autres vecteurs de la famille V .

Exemple
Soient v1 = (1, 0, 3), v2 = (2, 1, 1)etv3 = (1, 1, −2). La famille (v1 , v2 , v3 ) est

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Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Une autre caractérisation d’une famille liée.


Théorème
Soit E un K-espace vectoriel et V = (v1 , . . . , vn ) une famille de vecteurs de E. La
famille V est liée si et seulement s’il existe i ∈ {1, . . . , n} tel que vi est
combinaison linéaire des autres vecteurs de la famille V .

Exemple
Soient v1 = (1, 0, 3), v2 = (2, 1, 1)etv3 = (1, 1, −2). La famille (v1 , v2 , v3 ) est liée
car on a : v3 = v2 − v1 .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 38 / 84
Espaces vectoriels Famille libre et famille liée

Remarque
Soit E un K-espace vectoriel et V = (v1 , . . . , vn ) une famille de vecteurs de E. Il
est clair que
u ∈ V ect(V ) =⇒ (v1 , . . . , vn , u) et liée.
La réciproque est fausse. En effet, si V = (0E ) et u 6= 0E alors (0E , u) est liée et
pourtant u ∈
/ V ect(0E ) = {0E }.

Proposition
Soit E un K-espace vectoriel et V = (v1 , . . . , vn ) une famille libre de E et u un
vecteur de E. Alors u ∈ V ect(V ) si et seulement si la famille (v1 , . . . , vn , u) est
liée.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 39 / 84
Familles génértarices, bases et dimension

Familles génértarices, bases et dimension

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 40 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Famille génératrice

Famille génératrice

Definition
Soit E un espace vectoriel sur K. Soit F une partie de E, et v1 , v2 , . . . , vn des
vecteurs de E. On dit que la famille {v1 , . . . , vn } est génératrice dans F (ou
génère F ) si
V ect(v1 , . . . , vn ) = F

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 41 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Famille génératrice

Exercice

Soit
F = {(x, y, z) ∈ R3 , x − y + z = 0}.
Montrer que F est un sous espace vectoriel de R et déterminer une famille
génératrice de F .

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Familles génértarices, bases et dimension Base d’un espace vectoriel

Espaces vectoriels

Base d’un espace vectoriel

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Familles génértarices, bases et dimension Base d’un espace vectoriel

Base

Ce qui nous intéresse, c’est de pouvoir générer un espace avec le nombre minimal
de vecteurs. Pour cela, il faut donc que la famille de vecteurs soit génératrice.
Mais en général, une famille génératrice contient plus de vecteurs que nécessaire.
On impose donc également à la famille d’être libre.
Definition
Soit E un espace vectoriel contenant des vecteurs non nuls. On dit que
(v1 , . . . , vn ) est une base de E si c’est à la fois une famille génératrice et libre.

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Familles génértarices, bases et dimension Base d’un espace vectoriel

Theorem
Soit (ei )i∈I une base d’un espace vectoriel E. Tout vecteur v de E, s’écrit de
manière unique comme combinaison linéaire des ei
X
v= λi ei
i∈I

Les λi sont appelées les coordonnées de v dans la base (ei )i∈I

Démonstration : Montrons l’unicité de la décomposition. Si


X X
v= λi ei = βi e i
i∈I i∈I

Alors X
(λi − βi )ei = 0
i∈I

Or la famille est (ei ) est libre, donc ∀i ∈ I, λi = βi .


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Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Espaces vectoriels

Dimension d’un espace vectoriel

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 46 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Dimension d’un espace vectoriel

Definition
La dimension d’un espace vectoriel est égal au nombre de vecteurs qu’il faut pour
constituer une base de l’espace.

Definition
Un espace vectoriel E est dit de dimension finie s’il admet une famille génératrice
finie.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 47 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Dimension finie

Theorem
Soit E un espace vectoriel de dimension finie. Alors toutes les bases de E ont le
même nombre d’éléments. Ce nombre est appelée dimension de E et est noté
dimE.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 48 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Exemples - Bases canoniques

Définition
Une base canonique est une base qui se présente de manière naturelle d’après la
manière dont l’espace vectoriel est présenté.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 49 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Exemples

La base canonique de Kn est la famille (e1 , e2 , . . . , en ) avec


ei = (0, . . . , 1, 0, . . . , 0) "1 dans la i’ème position".
La dimension de Kn en tant que K−espace vectoriel est :

dimK (Kn ) = n.

La base canonique de Kn [X] est la famille (1, X, X 2 , . . . , X n ).


La dimension de Kn [X] en tant que K espace vectoriel est :

dimK (Kn [X]) = n + 1.

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Exemples

La base canonique de M2 (K) est la famille


       
1 0 0 1 0 0 0 0
A= , B= , C= , et D =
0 1 0 0 1 0 0 1

La dimension de M2 (K) en tant que K−espace vectoriel est :

dimK (M2 (K)) = 4.

On a :
dimK (Mn,p (K)) = np.
En particulier pour n = p on a :

dimK (Mn (K)) = n2 .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 51 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Dimension finie

Theorem
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n, et B = (vi )1≤i≤n une famille
finie de n vecteurs de E. Alors les assertions suivantes sont équivalents :
1 B est une base de E.
2 B est une famille génératrice de E.
3 B est une famille libre de E.
Remarque : Dans un espace vectoriel E de dimension n, pour montrer qu’une
famille de vecteurs de cardinal n est une base, il suffit de montrer qu’elle est libre
ou génératrice.

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Exemple

Considérons les vecteurs de R4 suivants :


       
1 0 1 2
 1   1   0   1 
v1 =    
 1  v2 =  2  v3 =  −2
 
 v4 = 
 0 

1 −1 3 −1

La famille {v1 , v2 , v3 , v4 } est-elle libre ? Est-ce une base de R4 ?

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Exemple

Considérons les vecteurs de R4 suivants :


       
1 0 1 2
 1   1   0   1 
v1 =    
 1  v2 =  2  v3 =  −2
 
 v4 = 
 0 

1 −1 3 −1

La famille {v1 , v2 , v3 , v4 } est-elle libre ? Est-ce une base de R4 ?

La famille {v1 , v2 , v3 , v4 } est libre et comme elle est constituée de 4 éléments et


dim(R4 ) = 4 alors c’est une base.

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension d’un espace vectoriel

Dimension finie

Proposition
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n, et soit F un sous-espace
vectoriel de E. Alors :
dim(F ) ≤ dim(E).
dim(F ) = dim(E) ⇐⇒ E = F .

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Dimension de la somme

Théorème
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie , et soient F et G deux
sous-espace vectoriels de E. Alors :

dim(F + G) = dim(F ) + dim(G) − dim(F ∩ G).

En particulier si la somme F + G est directe, on a :

dim(F + G) = dim(F ) + dim(G).

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 55 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Dimension de la somme

Voici un résultat très utile qui permet de vérifier si deux sous-espaces vectoriels
sont supplémentaires ou non.
Corollaire
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n, et soient F et G deux
sous-espace vectoriels de E. Alors F et G sont supplémentaires si et seulement si
les deux assertions suivantes sont vérifiées :
1 F ∩ G = {0E }
2 dim(E) = dim(F ) + dim(G).

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 56 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Exemple

Soient E = R3 , F = vect((1, 0, 1)) et G = {(x, y, z) ∈ R3 , 2x − z = 0}.


Montrons que F et G sont supplémentaires dans E.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 57 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Exemple

Soient E = R3 , F = vect((1, 0, 1)) et G = {(x, y, z) ∈ R3 , 2x − z = 0}.


Montrons que F et G sont supplémentaires dans E.
Soit u = (x, y, z) ∈ F ∩ G, alors u = (a, 0, a) et 2x − z = 0 avec a ∈ R. Donc
x = a = z et y = 0 on trouve x = y = z = 0 et par suite F ∩ G = {0E }.
Il est clair que dimF = 1 et dimG = 2 car :

G = vect{v2 , v3 }; avec v2 = (1, 0, 2) et v3 = (0, 1, 0)

et la famille {v2 , v3 } est libre.


On a dim(F ) + dim(G) = 3 = dim(E) et F ∩ G = {0E }, alors : F et G
sont supplémentaires dans E.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 57 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Proposition
Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n, et soient F et G deux
sous-espace vectoriels de E. Soient B1 = (v1 , . . . , vn ) une base de F et
B2 = (w1 , . . . , wm ) une base de G. Alors F et G sont supplémentaires si et
seulement si la famille (v1 , . . . , vn , w1 , . . . , wm ) est une base de E.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 58 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Exemple

Soient E = R3 , F = vect((1, 0, 1)) et G = {(x, y, z) ∈ R3 , 2x − z = 0}.


On a vu que (v2 , v3 ) est une base de G et (v1 ) est une base de F avec :

v1 = (1, 0, 1), v2 = (1, 0, 2), v3 = (0, 1, 0)

Alors F et G sont supplémentaires car (v1 , v2 , v3 ) est une base de E.

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Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Caractérisation de familles libres en dimensions 2 et 3

Cas de dimension 2
Soit E un K -espace vectoriel de dimension 2 et B2 = (e1 , e2 ) une base de E.
Alors deux vecteurs v1 = ae1 + be2 et v2 = ce1 + de2 sont linéairement
indépendants si et seulement si :

a c
6= 0.
b d

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 60 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Caractérisation de familles libres en dimensions 2 et 3

Cas de dimension 2
Soit E un K -espace vectoriel de dimension 2 et B2 = (e1 , e2 ) une base de E.
Alors deux vecteurs v1 = ae1 + be2 et v2 = ce1 + de2 sont linéairement
indépendants si et seulement si :

a c
6= 0.
b d

Exemple
Soit B = (e1 , e2 ) la base canonique de R2 , La famille {(1, 5); (3, −2)} est libre
car :
1 3
= −10 6= 0.
5 −2

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 60 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Caractérisation de familles libres en dimensions 2 et 3

Cas de dimension 3
Soit E un K -espace vectoriel de dimension 3 et B3 = (e1 , e2 , e3 ) une base de E.
Alors :
Deux vecteurs v1 = ae1 + be2 + ce3 et v2 = xe1 + ye2 + ze3 sont
linéairement indépendants si et seulement si :

a x a x b y
6= 0 ou 6= 0 ou 6= 0
b y c z c z

Trois vecteurs v1 = ae1 + be2 + ce3 et v2 = xe1 + ye2 + ze3 et


v3 = αe1 + βe2 γe3 sont linéairement indépendants si et seulement si :

a x α
b y β 6= 0
c z γ

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 61 / 84
Familles génértarices, bases et dimension Dimension de la somme de deux sous-espaces vectoriel

Exemple
Soit B = (1, X, X 2 ) la base canonique de R2 [X], La famille
{X, 2 + 3X + X 2 , 1 + X} est libre car :

0 2 1
1 3 1 = 1 6= 0.
0 1 0

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 62 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel

Application de Gauss au calcul vectoriel

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 63 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Matrice d’une famille finie de vecteurs

Dans la suite, E est un K-espace vectoriel de dimension finie, et B = (e1 , . . . , en )


une base de E.

On à déjà vu que tout vecteur v de E, s’écrit de manière unique comme


combinaison linéaire des ei
Xn
v= λi ei
i=1
 
λ1
 λ2 
 
Le vecteur colonne  ..  est le vecteur des coordonnées de v dans la base B.
 . 
λn

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 64 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Matrice d’une famille finie de vecteurs

Soit maintenant V = (v1 , . . . , vp ) une famille finie de veceturs de E. La matrice


de V dans la base B est la matrice de n lignes et p colonnes, (aij ) ∈ Mn,p (K),
dont la j-ème colonne est le vecteur colonne des coordonnées du vecteur vj dans
la base B, alors la matrice de V dans B, notée M atVB est donnée par :

 
e1 a11 ... a1j ... a1p
e2  a21 ... a2j ... a2p 
 
M atVB = .  .. .. .. 
..  . ... . ... . 
en an1 . . . anj ... anp

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Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Matrice d’une famille finie de vecteurs

Exemple
Soit E = C 3 , et B = (e1 , e2 , e3 ) sa base canonique. Soit V = (v1 , v2 , v3 , v4 )
avec :

v1 = (1, 2i, 0), v2 = (i, −1, 2), v3 = (0, 2, 0), v4 = (−i, 3, −4)

La matrice de V dans B est :

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 66 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Matrice d’une famille finie de vecteurs

Exemple
Soit E = C 3 , et B = (e1 , e2 , e3 ) sa base canonique. Soit V = (v1 , v2 , v3 , v4 )
avec :

v1 = (1, 2i, 0), v2 = (i, −1, 2), v3 = (0, 2, 0), v4 = (−i, 3, −4)

La matrice de V dans B est :

 
1 i 0 −i
M atVB =  2i −1 2 3 
0 2 0 −4

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 66 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Rang d’une famille de vecteurs

Le rang d’une famille de vecteurs est la dimension du plus petit sous-espace


vectoriel contenant tous ces vecteurs.

Definition
Soit E un K-espace vectoriel et {v1 , . . . , vp } une famille finie de vecteurs de E. Le
rang de la famille {v1 , . . . , vp } est la dimension du sous-espace vectoriel
vect(v1 , . . . , vp ) engendré par les vecteurs v1 , . . . , vp . Autrement dit :

rg(v1 , . . . , vp ) = dimV ect(v1 , . . . , vp )

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 67 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Rang d’une famille de vecteurs

Propriétés :
Le rang d’un famille de p vecteurs est toujours inférieur ou égal à p.
Le rang d’une famille vaut 0 si et seulement si tous les vecteurs sont nuls.
Le rang d’une famille (v1 , . . . , vp ) vaut p si et seulement si la famille
(v1 , . . . , vp ) est libre.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 68 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Exemple

Soient, v1 = (1, 1, 1), v2 = (2, 3, −1), v3 = (4, 5, 1). Quel le rang de la famille
{v1 , v2 , v3 } dans R3 ?
Nous allons chercher la dimension de V ect(v1 , v2 , v3 ), nous avons une famille
génératrice et nous allons en déduire une base. Vérifions si cette famille libre ou
liée. Pour cela nous résolvons le système αv1 + βv2 + λv3 = 0 :

 α + 2β + 4λ = 0
α + 3β + 5λ = 0

α − β + λ = 2

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 69 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Ce système a (en plus de la solution α = β = λ = 0) la solution


α = 2, β = 1, λ = −1. Donc la famille est liée et nous avons v3 = v1 + 2v2 . Ainsi :

vect({v1 , v2 , v3 }) = vect(v1 , v2 )

Il est facile de vérifier que la famille {v1 , v2 } est libre. Donc, vect({v1 , v2 , v3 }) a
pour base (v1 , v2 ), et par suite

dim(vect({v1 , v2 , v3 {)) = 2 = rg({v1 , v2 , v3 })

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 70 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Matrice d’une famille finie de vecteurs

Exercice

Soient, v1 = (0, 1, 1), v2 = (1, 1, 1), v3 = (−1, 1, 2), v4 = (1, 2, 0).

Quel le rang de la famille {v1 , v2 , v3 , v4 } ?

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 71 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de vect(V)

Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de


vect(V)

Soit V = (v1 , v2 , . . . , vp ) une famille de vecteurs de E, et F = vect(V ). Pour


calculer le rang de V et déterminer une base de F on suit les étapes suivantes :
On détermine (M atVB )t qui est une matrice de p lignes et n colonnes.
En appliquant la méthode du pivot de Gauss, on détermine une matrice
écholon A associée à (M atVB )t .
Le rang de V est alors égal au nombre de lignes non nulles de la matrice A.
Si rg(V ) = m, alors pour tout k ∈ {1, . . . , m}, la k ème ligne non nulle de A
est formée par les coordonnées d’un vecteur wk de F = vect(V ) dans la base
B.
la famille (w1 , w2 , . . . , wm ) obtenue est une base de F .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 72 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de vect(V)

Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de


vect(V)

Remarque
Si on échelonne la matrice M atVB au lieu de sa transposée (M atVB )t le rang ne
change pas (il est toujours égal au nombre de lignes non nulles) mais les
vecteurs non nuls de cette matrice ne forment pas une base de F.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 73 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de vect(V)

Exemple
Soit E = R4 , V = {v1 , v2 , v3 , v4 } et F = vect(V ) avec

v1 = (1, 0, 2, −1), v2 = (0, 3, −2, 1), v3 = (1, 3, 2, 0), v4 = (1, 6, 0, 1)

 
1 0 2 −1 v1
 0 3 −2 1  v2
(M atVB )t =  
 1 3 2 0  v3
1 6 0 1 v4

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 74 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Calcul pratique du rang d’une famille finie et d’une base de vect(V)

Exemple
Soit E = R4 , V = {v1 , v2 , v3 , v4 } et F = vect(V ) avec

v1 = (1, 0, 2, −1), v2 = (0, 3, −2, 1), v3 = (1, 3, 2, 0), v4 = (1, 6, 0, 1)

 
1 0 2 −1 v1
 0 3 −2 1  v2
(M atVB )t =  
 1 3 2 0  v3
1 6 0 1 v4

Après échelonnement on trouve :


 
1 0 2 −1
 0 3 −2 1 
(M atB ) = 
V t
 0

0 2 0 
0 0 0 0

Alors, rg(V ) = 3 et les vecteurs lignes w1 = (1, 0, 2, −1), w2 = (0, 3, −2, 1) et


(0, 0, 2, 0) forment une base de F . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 74 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Etude de l’indépendance linéaire des vecteurs d’une famille finie

Etude de l’indépendance linéaire des vecteurs d’une famille


finie

Soit V = (v1 , v2 , . . . , vp ) une famille de E. On a :


V est libre si et seulement si rg(V ) = p.
V est liée si et seulement si rg(V ) < p, c’est-à-dire si la forme échelon de
(M atVB )t contient au moins une ligne nulle . Une telle ligne donne une
relation de dépendance linéaire entre les vecteurs de V . (Il faut noter à
droite les opérations de gauss faites sur les vecteurs de V )

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 75 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Etude de l’indépendance linéaire des vecteurs d’une famille finie

Exemple 2 :

Soit E = R3 et V = (v1 , v2 , v3 ) avec :

v1 = (2, −2, 2), v2 = (2, 2, −2), v3 = (0, 1, −1)

On a :
 
2 −2 2 v1
(M atVB )t =  2 2 −2  v2
0 1 −1 v3

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 76 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Etude de l’indépendance linéaire des vecteurs d’une famille finie

En appliquant les opérations de Gauss, on a :


 
2 −2 2 v1
 0 4 −4  v2 − v1
0 1 −1 v3

En suite,

 
2 −2 2 v1
 0 4 −4  v2 − v1
0 0 0 v3 − 41 (v2 − v1 )

Le rang de la famille V est égal à 2 < 3 donc la famille est liée. De plus on a :
1 1
v3 − (v2 − v1 ) = 0 =⇒ v3 = (v2 − v1 ).
4 4

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 77 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une famille finie

Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une


famille finie

Proposition
Soit (v1 , . . . , vp ) une famille libre de E, et soit F = vect(v1 , . . . , vp ) et u ∈ E.
ALors on a :
u ∈ vect(v1 , . . . , vp ) ⇐⇒ rg(v1 , . . . , vp , u) = p

Remarque
La proposition si-dessus montre qu’on peut utiliser la méthode d eGauss pour
étudier l’appartenance d’un vecteur u de E au sous-espace engendré par une
famille libre.

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 78 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une famille finie

Exemple

Soit E = R4 et V = (v1 , v2 , v3 , u) avec :

v1 = (1, 3, 0, −1), v2 = (0, 4, 1, −2), v3 = (1, −1, 2, −1), u = (4, 4, 7, −6)

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 79 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une famille finie

Exemple

Soit E = R4 et V = (v1 , v2 , v3 , u) avec :

v1 = (1, 3, 0, −1), v2 = (0, 4, 1, −2), v3 = (1, −1, 2, −1), u = (4, 4, 7, −6)

Il est clair que (v1 , v2 , v3 ) est libre. Maintenant on va étudier l’appartenance de u


à vect(v1 , v2 , v3 ).
La matrice (M atVB )t est ,
 
1 3 0 −1 v1
 0 4 1 −2  v2
(M atB ) = 
V t
 1 −1 2

−1  v3
4 4 7 −6 u

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 79 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Appartenance au sous-espace vectoriel engendré par une famille finie

Après échelonnement et en notant les opérations à droite on trouve :


 
1 3 0 −1 v1
 0 4 1 −2  v2
V t
(M atB ) =   
0 0 3 −2  v3 − v 1 + v 2
0 0 0 0 v4 − 4v1 + 2v2 − 3(v3 − v1 + v2 )

Alors on a rg(v1 , v2 , v3 , u) = 3 donc u ∈ vect(v1 , v2 , v3 ) et la seule ligne nulle


nous donne :

v4 − 4v1 + 2v2 − 3(v3 − v1 + v2 ) = 0 =⇒ v4 = v1 + v2 + 3v3 .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 80 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par une famille finie

Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par une


famille finie
Soient V = (v1 , . . . , vp ) une famille finie de vecteurs
de E,F = vect(V ) et
b1
 b2 
 
u = b1 e1 + · · · + bn en un vecteur de E. Alors B =  .  est le vecteur colonne
 . 
.
bn
des coordonnées de u dans B. Par définition :
u ∈ F ⇐⇒ ∃x1 , . . . , xp ∈ K : u = x 1 v1 + · · · + x p vp .
Pour que u ∈ F , il faut déterminer les conditions sur b1 , . . . , bn , cela revient donc
à résoudre le système linéaire de n équations et d’inconnues x1 , . . . , xp :
(S) : AX = B
 
x1
 x2 
 
où A = M atVB et X =  .. .
 . 
xn . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 81 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par une famille finie

Dans la pratique pour déterminer les équations linéaires qui définissent un ss-ev
engendré par une famille finie on suit les étapes suivante.
1 On déterminer la matrice M atVB .
2 On applique la méthode de Gauss à la matrice augmentée associée au système
S, affin de déterminer un système (S ′ ) en frome échelon équivalent à (S).
3 Les conditions cherchées sont alors données par les conditions de
compatibilité du système (S ′ ).
4 Les conditions de compatibilité sont, en fait, des équations linéaires qui
définissent F , dont les variables sont b1 , . . . , bn .
5 Si (x1 , . . . , xp ) est une solution de (S), le vecteur u s’écrit :

u = x 1 v1 + · · · , x p vp .

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 82 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par une famille finie

Exemple

Dans R3 on considère la famille V = {u1 , u2 , u3 } et F = vect(V ) où :

u1 = (1, 2, 0); u2 = (2, −3, 1), u3 = (0, 1, 1)

Soit w = (a, b, c) ∈ R3 . Alors w ∈ F si et seulement si le système ci-dessous


admet des solutions dans R3 .

 x + 2y = a
2x − 3y + 2z = b

y + z = c

Après l’échelonnement on trouve :



 x + 2y = a
y + z = c

0 = b − 2a + 7c

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 83 / 84
Application de Gauss au calcul vectoriel Equations linéaires définissant un ss-ev engendré par une famille finie

Exemple

Alors
w = (a, b, c) ∈ F ⇐⇒ b − 2a + 7c = 0
Dans ce cas l’ensemble des solutions de système est :

{(a − 2c + 2z, c − z, z); z ∈ R}

Si on prends par ex : z = 1 on trouve :

w = (a − 2c + 2)u1 + (c − 1)u2 + u3

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(PC - S2) Algèbre linéaire 16 avril 2024 84 / 84

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