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Nombres Complexes

Pr. Najoua Essamaoui

Université Cadi Ayyad

14 février 2024

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 1 / 62
Contents

1 Construction des nombres complexes


Définition et propriétés
Opérations sur les nombres complexes
Quelques règles de calcul dans C
Conjugué d’un nombre complexe
Représentation géométrique des nombres complexes
2 Module d’un nombre complexe
3 Exponentielle imaginaire
4 Arguments d’un nombre complexe
5 Racines n-èmes d’un nombre complexe
6 Résolution d’équations de second degré dans C
Racines carrées d’un nombre complexe
Equations du second ordre à coefficients dans C
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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 2 / 62
Construction des nombres complexes

Construction des nombres complexes

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 3 / 62
Construction des nombres complexes

1. Construction des nombres complexes

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 4 / 62
Construction des nombres complexes

Soit (E) : x2 + 1 = 0.
L’équation (E) n’a pas de solution dans R, mais dans C elle en a deux
solutions i et −i.
La notation i fut introduite par "Euler " un mathématicien suisse en 1777.

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Construction des nombres complexes

Définition et propriétés

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 6 / 62
Construction des nombres complexes Définition et propriétés

Définiton et propriétés

Définition
On appelle l’ensemble des nombres complexes, noté C, l’ensemble des nombres de
la forme
z = a + ib avec a, b ∈ R et i2 = −1

Le nombre a s’appelle la partie réelle de z notée Re(z).


Le nombre b s’appelle la partie imaginaire de z notée Im(z)

L’écriture z = a + ib est appelée forme algébrique .

Rappel : On a,
N⊂Z⊂Q⊂R⊂C

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 7 / 62
Construction des nombres complexes Définition et propriétés

Remarques :
Si b = 0 alors z est un nombre réel, c’est-à-dire z ∈ R.
Si a = 0 on dit que z et un nombre imaginaire pur.
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si, ils ont la même partie
réelle et la même partie imaginaire.
Un nombre complexe z = a + ib est nul si et seulement si a = 0 et b = 0.
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulememt si l’un d’eux
est nul.
Si z = a + ib est un nombre complexe non nul, son inverse, noté z1 , est le
nombre complexe :
1 1 a b
= = 2 2
− 2 i.
z a + ib a +b a + b2

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Construction des nombres complexes Définition et propriétés

Remarques :
Si b = 0 alors z est un nombre réel, c’est-à-dire z ∈ R.
Si a = 0 on dit que z et un nombre imaginaire pur.
Deux nombres complexes sont égaux si et seulement si, ils ont la même partie
réelle et la même partie imaginaire.
Un nombre complexe z = a + ib est nul si et seulement si a = 0 et b = 0.
Le produit de deux nombres complexes est nul si et seulememt si l’un d’eux
est nul.
Si z = a + ib est un nombre complexe non nul, son inverse, noté z1 , est le
nombre complexe :
1 1 a b
= = 2 2
− 2 i.
z a + ib a +b a + b2

Notation : Dans toute la suite, on désignera par C∗ l’ensemble des nombres


complexes non nuls :
C∗ = C \ {0}.
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Construction des nombres complexes Opérations sur les nombres complexes

Opérations sur les nombres complexes

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Construction des nombres complexes Opérations sur les nombres complexes

Opérations sur les complexes

Soient z = a + ib et z ′ = a′ + ib′ deux nombres complexes. Alors on peut définir


les opérations suivantes :

Addition :
z + z ′ = (a + a′ ) + i(b + b′ )
Mutiplication :
z × z ′ = (aa′ − bb′ ) + i(ab′ + a′ b)

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Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C

1 Pour tout (z, z ′ ) ∈ C × C∗ , on définit le rapport z


z′ par :

z 1
= z × ′.
z′ z

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Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C

1 Pour tout (z, z ′ ) ∈ C × C∗ , on définit le rapport z


z′ par :

z 1
= z × ′.
z′ z

2 Si z ∈ C et n ∈ N∗ , on définit la puissance z n par :

zn = z × z × · · · × z .
| {z }
n fois

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Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C

1 Pour tout (z, z ′ ) ∈ C × C∗ , on définit le rapport z


z′ par :

z 1
= z × ′.
z′ z

2 Si z ∈ C et n ∈ N∗ , on définit la puissance z n par :

zn = z × z × · · · × z .
| {z }
n fois

3 Si z 6= 0, on pose :
1
z0 = 1 et z −n = .
zn

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Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C


Formule du binôme :
X
n
n!
(z + z ′ )n = Cnk z k (z ′ )n−k (Cnk = ).
k!(n − k)!
k=0

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 12 / 62
Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C


Formule du binôme :
X
n
n!
(z + z ′ )n = Cnk z k (z ′ )n−k (Cnk = ).
k!(n − k)!
k=0

Formule de factorisation :
!
X
n−1
′ n ′ ′ k
z − (z ) = (z − z )
n
z n−1−k
(z ) .
k=0

En particulier, on a pour tout (a, b) ∈ C2 :


a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ) et a3 + b3 = (a + b)(a2 − ab + b2 ).

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 12 / 62
Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Quelques règles de calcul dans C


Formule du binôme :
X
n
n!
(z + z ′ )n = Cnk z k (z ′ )n−k (Cnk = ).
k!(n − k)!
k=0

Formule de factorisation :
!
X
n−1
′ n ′ ′ k
z − (z ) = (z − z )
n
z n−1−k
(z ) .
k=0

En particulier, on a pour tout (a, b) ∈ C2 :


a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ) et a3 + b3 = (a + b)(a2 − ab + b2 ).

Si z 6= 1, on a :

X
n
1 − z n+1
zk = .
1−z
k=0 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 12 / 62
Construction des nombres complexes Quelques règles de calcul dans C

Exemple

X
4
(3 + i)4 = C4k 3k i4−k
k=0
= C40 30 i4 + C41 31 i3 + C42 32 i2 + C43 33 i1 + C44 34 i0
= 1 + 4 × 3 × (−i) + 6 × 9 × (−1) + 4 × 27 × (i) + 1 × 81
= 28 + 96i

z 4 − 81 = z 4 − 34
!
X
3
= (z − 3) z 3−k k
3
k=0
= (z − 3)(z + z 3 + z 1 32 + z 0 33 )
3 2

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Construction des nombres complexes Conjugué d’un nombre complexe

Conjugué d’un nombre complexe

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 14 / 62
Construction des nombres complexes Conjugué d’un nombre complexe

Conjugué d’un nombre complexe

Définition
Soit z un nombre complexe dans la forme algébrique est : z = a + ib, le nombre
ocnjugué de z et le nombre noté z̄ tel que :

z̄ = a − ib.

Exemple
3 − 5i et le conjugué de 3 + 5i.

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Construction des nombres complexes Conjugué d’un nombre complexe

Conjugué d’un nombre complexe

Propriétés : Soient z et z ′ deux nombre complexes. On a :


z̄¯ = z.
z z̄ est un réel positif.
z + z ′ = z̄ + z¯′ et zz ′ = z̄ z¯′ .
Si z 6= 0,
1 1
( )=
z z̄
z+z̄ z−z̄
Re(z) = 2 et Im(z) = 2i
z ∈ R ⇐⇒ z = z̄ et z ∈ iR ⇐⇒ z = −z̄

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Construction des nombres complexes Conjugué d’un nombre complexe

Exemple

Ecrire sous la forme algébrique les nombres complexes suivants :


1 2
1) 2) √
4 + 2i 3−i

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 17 / 62
Construction des nombres complexes Conjugué d’un nombre complexe

Exemple

Ecrire sous la forme algébrique les nombres complexes suivants :


1 2
1) 2) √
4 + 2i 3−i

1
1 4 − 2i 1 i
= = −
4 + 2i (4 + 2i)(4 − 2i) 5 10
2
√ √
2 2( 3 + i) 3 i
√ = = +
3−i 4 2 2

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Construction des nombres complexes Représentation géométrique des nombres complexes

Représentation géométrique des nombres complexes

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Construction des nombres complexes Représentation géométrique des nombres complexes

Représentation géométrique des nombres complexes

Munissons le plan P d’un repère orthonormé (O, e⃗1 , e⃗2 ) direct. A tout nombre
z = a + ib on peut associer le point M (a, b).
Le point M (a, b) s’appelle l’image du nombre complexe z = a + ib
Le nombre z s’appelle l’affixe du point M (a, b) et on note z = af f (M )
L’axe des abscisses est dénommé axe des réels
L’axe des ordonnées est dénommé axe des imaginaires purs

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Construction des nombres complexes Représentation géométrique des nombres complexes

Représentation géométrique des nombres complexes

Les deux points M et M ′ daffixes respectives z et z̄ sont symétriques par rapport


l’axe des réels. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .
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Module d’un nombre complexe

Module d’un nombre complexe

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Module d’un nombre complexe

Module d’un nombre complexe

Définition
Soit z = a + ib un nombre complexe. On appelle module de z noté |z| la quantité
positive p

|z| = z z̄ = a2 + b2 .

Exemple
Le module de z = 3 + 2i est :
p √
|z| = 32 + 22 = 13.

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Module d’un nombre complexe

Module d’un nombre complexe

Propriétés : Soient z et z ′ deux nombres complexes. On a les propriétés


suivantes :
1 |z| = 0 ⇐⇒ z = 0
2 |z| = | − z|, |z| = |z̄|
3 |zz ′ | = |z||z ′ |
4 Si z ′ 6= 0,
z |z|
| |= ′
z′ |z |
5 Re(z) ≤ |z| et Im(z) ≤ |z|.
′ ′
6 |z + z | ≤ |z| + |z | (Inégalité triangulaire)

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 23 / 62
Module d’un nombre complexe

Démonstration
1.
|z| = 0 ⇐⇒ a2 + b2 = 0 ⇐⇒ a = b = 0 ⇐⇒ z = 0.
p
|z| = a2 + b2 = |z|.
2. Triviale.
3. Soit z = a + ib et z ′ = a′ + ib′ . On a zz ′ = (aa′ − bb′ ) + i(ab′ + a′ b) donc

p
|zz ′ | = (aa′ − bb′ )2 + (ab′ + a′ b)2
p
= a2 a′2 − 2aa′ bb′ + b2 b′2 + a2 b′2 + 2aa′ bb′ + a′2 b2
p
= a2 a′2 + b2 b′2 + a2 b′2 + a′2 b2
p
= (a2 + b2 )(a′2 + b′2 )
p p
= a2 + b2 a′2 + b′2
= |z||z ′ |.

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Module d’un nombre complexe

4. Découle immédiatement du point précédent.



√ a et b : a ≤ a + b , donc |a| ≤
2 2 2
5. On a pour tous réels a2 + b2 . De plus,
a ≤ |a| donc a ≤ a2 + b2 .
6. Soit z et z ′ ∈ C, on a :

|z + z ′ |2 = (z + z ′ )(z + z ′ )
= z z̄ + z z¯′ + z ′ z̄ + z ′ z¯′
= |z|2 + 2Re(z z¯′ ) + |z ′ |2
≤ |z|2 + 2|z z¯′ | + |z ′ |2
≤ |z|2 + 2|zz ′ | + |z ′ |2
≤ (|z| + |z ′ |)2 .

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Exponentielle imaginaire

Exponentielle imaginaire

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 26 / 62
Exponentielle imaginaire

Exponentielle imaginaire

Définition
Soit θ ∈ R. On appelle exponentielle imaginaire de θ, que lon note eiθ , le nombre
complexe défini par :
eiθ = cos(θ) + isin(θ).

Exemple
On a :
√ √
iπ iπ 2 2
e i0
= 1, e iπ
= −1, e 2 = i, e =4 + i,
2 2
√ √
π 3 1 π 1 3
ei 6 = + i, ei 3 = + i.
2 2 2 2

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 27 / 62
Exponentielle imaginaire

Proposition
On a les propriétés suivantes :
1 |eiθ | = 1.
2 Réciproquement, si z ∈ C, avec |z| = 1, alors il existe un réel θ tel que
z = eiθ .

Démonstration.
1 On a |eiθ |2 = cos(θ)2 + sin(θ)2 = 1.
2 Soit z = a + ib. Lidentité |z| = 1 implique que a2 + b2 = 1 et par suite
−1 ≤ a ≤ 1 et −1 ≤ b ≤ 1. Soit θ ∈ R tel que cos(θ) = a donc
b2 = 1 − a2 = sin(θ)2 . Il sensuit que (a = cos(θ), b = sin(θ)) ou
(a = cos(θ), b = sin(−θ)). Ceci montre que z = eiθ ou z = e−iθ .

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 28 / 62
Exponentielle imaginaire

Remarque :
1 On a : eiθ = e−iθ = 1
eiθ
∀θ ∈ R.
2 La fonction complexe θ 7→ e iθ
définie de R vers C est 2π−périodique.
Autrement dit ; on a :

ei(θ+2kπ) = eiθ ∀θ ∈ R ∀k ∈ Z.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 29 / 62
Exponentielle imaginaire

Proposition
Soit θ, θ′ ∈ R. Alors
1
′ ′
ei(θ+θ ) = eiθ eiθ .
2

eiθ = eiθ ⇐⇒ ∃k ∈ Z : θ′ = θ + 2kπ.

Exemple
Soit θ ∈ R.
1 eiθ = 1 ⇐⇒ eiθ = ei0 ⇐⇒ ∃k ∈ Z : θ = 2kπ.
2 e iθ
= −1 ⇐⇒ e iθ
=e iπ
⇐⇒ ∃k ∈ Z : θ = π + 2kπ.

3 e iθ
= i ⇐⇒ e iθ
=e 2 ⇐⇒ ∃k ∈ Z : θ= π
2 + 2kπ.
−i π −π
4 e iθ
= −i ⇐⇒ e iθ
=e 2 ⇐⇒ ∃k ∈ Z : θ= 2 + 2kπ.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 30 / 62
Exponentielle imaginaire

Les formules suivantes sont importantes en analyse. L’une de leurs applications est
la linéarisation des expressions trigonométriques.

Proposition
Soit θ ∈ R et n ∈ Z.

1 Formules dEuler :

eiθ + e−iθ eiθ − e−iθ


cos(θ) = sin(θ) =
2 2i
2 Formule de Moivre :

(eiθ )n = einθ ∀n ∈ Z.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 31 / 62
Exponentielle imaginaire

Application trigonométrique

Linérisation de cosm (θ) et sinm (θ) :

Linéariser cosm (θ) et sinm (θ) c’est les exprimer comme combinaisons lináires de
cos(kθ) et sin(kθ). Cette opération est très utile en particulier pour trouver des
primitives.

Exemple : Nous allons lináriser les expressions suivantes sin(x)3 et cos(x)4 . Pour
ce faire nous allons utiliser les formules d’Euler, la formule du binôme puis la
formule de Moivre.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 32 / 62
Exponentielle imaginaire

eix −e−ix
1 On a sin(x) = 2i . Donc
 3
eix − e−ix
sin(x)3 =
2i
1
= ((eix )3 − 3(eix )2 e−ix + 3eix (e−ix )2 − (e−ix )3 )
8i3
i 3ix
= (e − 3eix + 3e−ix − e−3ix )
8
i
= (2isin(3x) − 6isin(x))
8
1
= (3sin(x) − sin(3x))
4

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 33 / 62
Exponentielle imaginaire

2
 4
4 eix + e−ix
cos(x) =
2
1
= ((e ) + 4(eix )3 e−ix + 6(eix )2 (e−ix )2 + 4eix (e−ix )3 + (e−ix )4 )
ix 4
16
1 4ix
= (e + 4e2ix + 6 + 4e−2ix + e−4ix )
16
1
= (2cos(4x) + 8cos(2x) + 6)
16
1
= (cos(4x) + 4cos(2x) + 3)
8

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 34 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Arguments d’un nombre complexe

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 35 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Arguments d’un nombre complexe

Proposition
Soit z un nombre complexe non nul. Alors il existe θ ∈ R : z = |z|eiθ .

Démonstration.
Puisque z
|z| = 1 il existe θ ∈ R : z
|z| = eiθ . Il s’ensuit que z = |z|eiθ .

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Arguments d’un nombre complexe

Arguments d’un nombre complexe

Définition
Soit z un nombre complexe non nul.
1 L’écriture z = |z|eiθ s’appelle la forme polaire de z.
2 Le réel θ, noté arg(z), s’appelle un argument de z.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 37 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Arguments : Interprétation géométrique

Munissons le plan P d’un repére orthonormé (O, e⃗1 , e⃗2 ). Soit z un nombre
complexe non nul d’image M . On appelle argument de z toute mesure, en
⃗ ) . On le note θ = arg(z).
radians, de l’angle orienté θ := (e⃗1 , OM

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 38 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Un nombre complexe possède une inifnité d’arguments. Si par exemple θ est un


argument de z, tout autre argument de z est de la forme θ + 2kπ avec k ∈ Z.

Remarque :
Le nombre complexe nul ne possède pas d’arguments parce que dans ce cas
⃗ ) ne se définit pas.
l’angle (e⃗1 , OM
Un réel strictement positif a un argument égal à 0[2π] et un réel strictement
négatif a un argument égal à π[2π].
Un imaginaire pur dont la partie imaginaire est strictement positive a un
argument égal à π2 [2π] et un imaginaire pur dont la partie imaginaire est
strictement négative a un argument égal à −π 2 [2π].

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 39 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Remarques :
1 Si z = reiθ avec r > 0, alors on a : z̄ = re−iθ .

2 Si z = |z|eiθ et z ′ = |z ′ |eiθ deux nombres complexes non nuls alors on a :

z = z ′ ⇐⇒ |z| = |z ′ | et ∃k ∈ Z : θ′ = θ + 2kπ.

3 Sur l’intervalle ] − π, π], il existe un unique réel θ vérifiant θ = arg(z). On


l’appelle argument principal de z.

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Arguments d’un nombre complexe

Exemple
1 L’argument principal de −1 est

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 41 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Exemple
1 L’argument principal de −1 est π.
2 L’argument principal de i est

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 41 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Exemple
1 L’argument principal de −1 est π.
π
2 L’argument principal de i est 2.
3 L’argument principal de −i est

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 41 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Exemple
1 L’argument principal de −1 est π.
π
2 L’argument principal de i est 2.
3 L’argument principal de −i est −π
2 .

4 L’argument principal de 1 − 3 est

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 41 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Exemple
1 L’argument principal de −1 est π.
π
2 L’argument principal de i est 2.
3 L’argument principal de −i est −π
2 .
√ −π
4 L’argument principal de 1 − 3 est 3 .

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 41 / 62
Arguments d’un nombre complexe

Comment calculer l’argument principal d’un complexe en générale ?

Soit z = a + ib un nombre complexe. Soit θ l’argument principal de z. On a :


(
a
cos(θ) = |z|
b
sin(θ) = |z|

Pour trouver θ, on cherche à quoi correspond l’angle θ dans le cercle


trigonométrique.

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Arguments d’un nombre complexe

Cercle trigonométrique

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Arguments d’un nombre complexe

Exemple :


1 Calculer l’argument principal de z = 2 3 + 2i.

On a |z| = 12 + 4 = 4. Nous devons maintenant résoudre le système
suivant : ( √
a
cos(θ) = |z| = 23
b
sin(θ) = |z| = 12
π
D’après le cercle trigonométrique, nous trouvons : θ = 6

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Arguments d’un nombre complexe

Exemple :


1 Calculer l’argument principal de z = 2 3 + 2i.

On a |z| = 12 + 4 = 4. Nous devons maintenant résoudre le système
suivant : ( √
a
cos(θ) = |z| = 23
b
sin(θ) = |z| = 12
D’après le cercle trigonométrique, nous trouvons : θ = π6

2 Calculer l’argument de z = −2 3 + 2i.
On a : |z| = 4. Nous allons résoudre maintenant le système suivant :
( √
a
cos(θ) = |z| = −2 3
b
sin(θ) = |z| = 12


Toujours d’après le cercle trigonométrique, on trouve : θ = 6

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Arguments d’un nombre complexe

Propriétés

Soient z et z ′ deux nombres complexes non nuls. On a :


1

arg(zz ′ ) = arg(z) + arg(z ′ ) [2π].


2
z
arg( ) = arg(z) − arg(z ′ ) [2π].
z′
3
1
arg( ) = arg(z) = −arg(z) [2π].
z
4 Pour tout k ∈ Z on a :

arg(z k ) = k arg(z) [2π].

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Racines n-èmes d’un nombre complexe

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 46 / 62
Racines n-èmes d’un nombre complexe

3. Racines n-èmes d’un nombre complexe

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Racines n-èmes d’un nombre complexe

Définition : Soit z un nombre complexe non nul. On appelle racine n-ème de z


tout nombre complexe w vérifiant wn = z. Une racine n-ème de 1 s’appelle une
racine n-ème de l’unité.

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Exemple :
1 1 est une racine n-ème de 1 pour tout n.
2 i est une racine carrée de −1.
√3
3 3 est une racine cubique de 3.
Remarque :
Si w est une racine n-ème de l’unité alors |w| = 1.

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

On cherche à déterminer toutes les racines n-èmes d’un nombre complexe. Pour
ce faire, on va commencer par détérminer les racines n-èmes de l’unité ensuite
celles d’un nombre complexe quelconque.

Racines n-èmes de l’unité


Pour résoudre wn = 1, on utilise la forme exponentielle (polaire) : w = βeiα ,
1 = ei0 , d’où
β n einα = ei0 ⇐⇒ β n = 1 et nα = 0[2π]
D’où on obtient β = 1 et α = 0[ 2π
n ]. Les solutions sont donc les complexes de la
forme
2kπ
wk = ei n , oùk ∈ Z
Question : Combien y a-t-il de solutions distinctes ?

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Théorème : Il existe exactement n racines n-èmes de l’unité. Ce sont les wk


définis par :
2ikπ
wk = e n , k = 0, 1, . . . , n − 1.

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Théorème : Il existe exactement n racines n-èmes de l’unité. Ce sont les wk


définis par :
2ikπ
wk = e n , k = 0, 1, . . . , n − 1.
Exemple :
1 Pour n = 2, on a w0 = 1 et w1 = −1
2 Pour n = 3, on a trois racines troisièmes de l’unité
2iπ 4iπ
w0 = 1, w1 = e 3 , w2 = e 3 = w1 .

√ 4π
A retenir ! On note j = ei 3 = − 12 + i 2
3
et on a j 2 = j̄ = ei 3

Les racines cubiques de l’unité sont : 1, j, et j 2


3 Pour n = 4, on a quatre racines quatrièmes de l’unité
2iπ 4iπ 6iπ
w0 = 1, w1 = e 4 = i, w2 = e 4 = −1, w3 = e 4 = −i.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 51 / 62
Racines n-èmes d’un nombre complexe

Remarques :
Les racines n’èmes de l’unité différentes de 1 et −1 ne sont pas réelles.
Si n est pair alors −1 est une racine n-ème de l’unité qui coincide avec w n2 .
2ikπ
Soit wk = e n une racine n’ème non réelle de l’unité. Alors w¯k est aussi une
racine n’ème de l’unité et on a :
1 −2ikπ 2(n−k)iπ
wk = =e n =e n = wn−k .
wk

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Racines n-èmes d’un nombre complexe

Racines n-èmes d’un nombre complexe quelconque

On va maintenant généraliser l’étude précédente, et donner les racines n-èmes


d’un complexe quelconque. Alors pour résoudre l’équation un = z d’inconnu u, on
procède comme avant, on utilise les formes exponentielles on obtient :

β n einα = reiθ

d’où on déduit que


1 θ 2π
β = rn, α= [ ]
n n
Théorème : Soit z un nombre complexe non nul de forme z = reiθ . Alors z admet
n racines n-èmes distinctes dans C de la forme

uk = n r ei( n + n ) , k = 0, 1, . . . , n − 1.
θ 2kπ

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 53 / 62
Racines n-èmes d’un nombre complexe

Remarque : On obtient toutes les racines n-èmes dun nombre complexe non nul en
multipliant l’une quelconque d’entre elles par toutes les racines n-émes de lunité.

Exemple : Déterminer les racines quatrièmes du nombre complexe z = 1 + i :

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 54 / 62
Racines n-èmes d’un nombre complexe

Remarque : On obtient toutes les racines n-èmes dun nombre complexe non nul en
multipliant l’une quelconque d’entre elles par toutes les racines n-émes de lunité.

Exemple : Déterminer les racines quatrièmes du nombre complexe z = 1 + i :


√ π
1 On a z = 2ei 4 . Donc les racines quatrièmes de z sont
1 π 1 π 1 π 1 π
u0 = 2 8 ei 16 , u1 = 2 8 e9i 16 , u2 = 2 8 e17i 16 , u3 = 2 8 e25i 16 .

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 54 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C

Résolution d’équations de second degré dans C

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 55 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Racines carrées d’un nombre complexe

4. Résolution d’équations de second degré dans C

Racines carrées d’un nombre complexe

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 56 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Racines carrées d’un nombre complexe

Racines carées d’un nombre complexe

Dans le cas où le nombre complexe z = a + ib est donné sous sa forme algébrique


on suit la méthode suivante. Soit u = x + iy une racine carrée de z. Comme
u2 = z et |u|2 = |z| on a
 √
 x2 + y 2 = a2 + b2
x2 − y 2 = a

2xy = b

Il s’ensuit que  2 √
a2 +b2 +a

 x =
 2 √ 2
a2 +b2 −a
y = 2



2xy = b
On utilise les deux premières équations pour déterminer les valeurs possibles de x
et y et on utilise la troisième relation pour choisir les valeurs convenables.
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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 57 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Racines carrées d’un nombre complexe

Exemple :

Déterminer les racines carrées de z = 8 − 6i.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 58 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Racines carrées d’un nombre complexe

Exemple :

Déterminer les racines carrées de z = 8 − 6i.


Posons u = x + iy une racine carrée de z. Alors on a
 2
 x + y 2 = 10
x2 − y 2 = 8

2xy = −6

Donc
 2
 x = 9
y2 = 1

xy = −3
Il vient u1 = 3 − i et u2 = −3 + i.

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Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

4. Résolution d’équations de second degré dans C

Equations du second ordre à coefficients dans C

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 59 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Equations du second membres à coefficients dans C

Théorème
Soit a, b, c des nombres complexes avec a 6= 0 et soit l’équation du second degré

(E) az 2 + bz + c = 0.

Notons ∆ = b2 − 4ac. Alors


1 Si ∆ = 0, l’équation (E) admet une solution double

−b
z0 = .
2a
2 Si ∆ 6= 0, l’équation (E) admet deux solutions distinctes :

−b − δ −b + δ
Z1 = Z2 = .
2a 2a
où δ est une racine carrée de ∆.
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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 60 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Exemple :
1 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : iz 2 − 3z + 1 = 0.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 61 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Exemple :
1 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : iz 2 − 3z + 1 = 0.

On a ∆ = 3 − 4i et δ = 2 − i est une racine carrée de ∆. Alors les solutions


de (E) sont :
√ √
3−2+i 3+2−i
Z1 = Z2 = .
2i 2i

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 61 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Exemple :
1 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : iz 2 − 3z + 1 = 0.

On a ∆ = 3 − 4i et δ = 2 − i est une racine carrée de ∆. Alors les solutions


de (E) sont :
√ √
3−2+i 3+2−i
Z1 = Z2 = .
2i 2i

2 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : z 2 − (1 + i)z + i = 0.

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 61 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Exemple :
1 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : iz 2 − 3z + 1 = 0.

On a ∆ = 3 − 4i et δ = 2 − i est une racine carrée de ∆. Alors les solutions


de (E) sont :
√ √
3−2+i 3+2−i
Z1 = Z2 = .
2i 2i

2 Résoudre dans C l’équation du second degré :

(E) : z 2 − (1 + i)z + i = 0.
−iπ √ −iπ
On a ∆ = −2i = 2e 2 et δ = 2e 4 est une racine carrée de ∆. Alors les
solutions de (E) sont :
√ −iπ √ −iπ
1 + i − 2e 4 1 + i + 2e 4
Z1 = Z2 = .
2 2
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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 61 / 62
Résolution d’équations de second degré dans C Equations du second ordre à coefficients dans C

Fin

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(SMPC - S1) Algèbre 1 14 février 2024 62 / 62

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