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MEMOIRE DE FIN D’ETUDES
2
Table des matières
1 Introduction générale 5
1.1 Concepts préliminaires des équations intégrales . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2 Contexte historique des équations intégrales et illustrations mécaniques . . . . 6
2 Préliminaire 8
2.1 La formule de Taylor-Young . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.2 La règle de Leibnitz . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.3 Réduction des intégrales multiples en un intégrale simple . . . . . . . . . . . 9
2.4 Fonction analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5 Problème aux limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.6 La table de la transformée de Laplace . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
4 Relations importantes 16
4.1 Convertir des équations de Volterra en EDO . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
4.2 Convertir des problèmes à valeur initiale en équations intégrales de Volterra . . 18
4.3 Convertir des problèmes aux limites en équations de Fredholm . . . . . . . . 20
3
6.7 La méthode du calcul direct . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 57
4
Chapitre 1
Introduction générale
Où K(x, t) est appelée le noyau de l’équation intégrale (1.1), et α(x) et β(x) sont les
limites d’intégration.
On observe facilement que la fonction inconnue u(x) apparaı̂t sous le signe intégral.
A noter ici que le noyau K(x, t) et la fonction f (x) dans l’équation (1.1) sont des fonctions
connues,et λ est une constante.
L’objectif premier de ce cours est déterminer la fonction inconnue u(x) qui satisfera l’équa-
tion (1.1) en utilisant un certain nombre de techniques de résolution.
On doit consacrer des efforts considérables à l’exploration de ces méthodes afin de résoudre
ces équations.
5
1.2 Contexte historique des équations intégrales et illustrations
mécaniques
En 1825, Abel, mathématicien italien, produisit pour la première fois une équation intégrale
en connexion avec le fameux problème de la tautochrone.
Le problème est lié à la détermination d’une courbe le long de laquelle une particule glissant
sans frottement, descend de sa position la plus haute, ou plus généralement, tel que le temps
de descente est une fonction donnée de sa position initiale.
Pour être plus spécifique, considérons une courbe lisse située dans un plan vertical. Une parti-
cule lourde part du repos à n’importe quelle position P (voir Figure 1.1).
À tout instant, la particule atteindra une énergie potentielle et une énergie cinétique à Q
tel que la somme est constante, et mathématiquement, elle peut être énoncée comme :
Ec + Ep = constante
1/2mv 2 + mgk = constante
1/2v 2 + gk = C (1.2)
Où m est la masse de la particule, v(t) la vitesse de la particule à Q , g l’accélération
due à la gravité, et k la coordonnée verticale de la particule à Q. Initialement, v(0) = 0 en P ,
la coordonnée verticale est x, et donc la constante C peut être déterminée comme C = gx.
Ainsi, nous avons :
1/2v 2 + gk = gx
v 2 = 2g(x − k)
v = ±2g(x − k)
Mais v = ds/dt = vitesse le long de la courbe s. Par conséquent,
p
ds/dt = ± 2g(x − k)
6
Compte tenu la valeur négative de ds/dt et intégrant de P à Q en séparant les variables,
nous obtenons :
Z Q Z Q
1
dt = − p ds
P P ( 2g(x − k))
Z Q
1
t=− p ds
P ( 2g(x − k))
Le temps total de descente est donc :
Z O O
1
Z
dt = − p ds
P P 2g(x − k)
P
1
Z
T = p ds (1.3)
O ( 2g(x − k))
Si la forme de la courbe est donnée, alors s peut être exprimé en termes de k. Soit ds =
u(k)dk, l’équation (1.3) prend la forme :
Z x
u(k)
T = p dk
0 ( 2g(x − k))
Abel s’est posé le problème de trouver la courbe pour laquelle le temps T de descente est
une fonction de xdonnée, disons f (x). Notre problème alors est de trouver la fonction inconnue
u(x) de l’équation
Z x
u(k)
f (x) = p dk
0 ( 2g(x − k))
Z x
f (x) = K(x, k)u(k) dk (1.4)
0
Il s’agit d’une équation intégrale linéaire du premier type pour la détermination de u(x).
1
Ici, K(x, k) = p est le noyau de l’équation intégrale.
2g(x − k)
Abel a résolu ce problème déjà en 1825, essentiellement de la même manière que nous utiliserons.
7
Chapitre 2
Préliminaire
Une équation intégrale est une équation dans laquelle la fonction inconnue u(x) apparaı̂t
sous le signe intégrale est de la forme :
Z h(z)
u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt
g(x)
Où g(x) et h(x) sont les bornes de l’intégration , λ est un paramètre constant et K(x, t)
est une fonction de deux variables x et t appelée le noyau de l’équation intégrale.
La fonction u(x) qui sera déterminée apparaı̂t sous le signe intégrale et à l’extérieur du signe
intégrale. Les fonctions f (x) et K(x, t) sont données à l’avance , à noter que les bornes de
l’intégration g(x) et h(x) peuvent être à la fois variables, constantes ou mixtes.
Une équation intégro-différentielle est une équation dans laquelle la fonction inconnue u(x)
apparaı̂t sous le signe intégral et contient une dérivée ordinaire u(n) (x), n ∈ N ainsi une
équation Intégro-différentielle standard est de la forme :
Z h(x)
(n)
u (x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt
g(x)
Dans ce chapitre, nous examinerons les concepts les plus importants pour étudier les équa-
tions intégrales .
Les méthodes traditionnelles connues : la méthode de la série Taylor et la méthode de trans-
formation de Laplace, seront utilisées dans ce texte.
En outre, les méthodes récemment développées, qui serait utilisées dans ce texte, détermineront
la solution sous la forme d’une série de puissance qui convergera vers une solution exacte si une
telle solution existe.
En outre, nous examinerons les concepts de base pour résoudre les équations différentielles
ordinaires. D’autres concepts mathématiques, comme la règle de Leibnitz, seront présentés.
8
2.1 La formule de Taylor-Young
théorème 1. [4]
Si l’application f : R → E admet une dérivée d’ordre n en a, alors :
f (n) (a)
f (x) = f (a) + f 0 (a)(x − a) + . . . + (x − a)n + o ((x − a)n )
n!
La série de Taylor de f (x) en a = 0 est appelée la série de Maclaurin donnée par :
∞
X f (n) (0)
f (x) = xn
n=0
n!
Cela équivaut à :
cette formule sera utilisée pour convertir les problèmes a valeur initiale en équations intégrales
de Volterra.
corollaire 1. [2]
Z xZ x x x
1
Z Z
··· (x − t)F (t)dtdt . . . dt = (x − t)n F (t)dt.
n!
|0 0 0
{z } 0
n intégrales
C’est une formule essentielle et utile qui a beaucoup d’applications dans les problèmes d’équa-
tions intégrales.
9
2.4 Fonction analytique
En mathématiques, et plus précisément en analyse, une fonction analytique est une fonction
d’une variable réelle ou complexe qui est développable en série entière au voisinage de chacun
des points de son domaine de définition, c’est-à-dire que pour tout x0 de ce domaine il existe
une suite (an ) donnant une expression de la fonction valable pour tout x assez proche de x0
sous la forme d’une série convergente :
+∞
X
f (x) = an (x − x0 )n .
n=0
Toute fonction analytique est dérivable de dérivée analytique, ce qui implique que toute
fonction analytique est indéfiniment dérivable, mais la réciproque est fausse en analyse réelle. En
revanche, en analyse complexe, toute fonction simplement dérivable sur un ouvert est analytique
et vérifie de nombreuses autres propriétés.
Exemple :
Un exemple de problème aux limites est l’équation différentielle du second ordre suivante :
π
∀x ∈ [0, ] y 00 (x) + y(x) = 0
2
pour laquelle on ne dispose pas de conditions initiales pas comme les problème à valeur initiale
mais des valeurs aux bords de l’intervalle de définition :
π
y(0) = 0 y( ) = 2
2
10
11
12
Chapitre 3
Une équation intégrale peut être classée en une équation intégrale linéaire ou une équation
intégrale non linéaire comme nous avons vu dans les équations différentielles ordinaires et par-
tielles.
Dans la section précédente, nous avons remarqué que l’équation différentielle peut être repré-
sentée sous forme d’une équation intégrale équivalente. Par conséquent, il existe une bonne
relation entre ces deux types d’équations.
Les équations intégrales les plus fréquemment utilisées appartiennent à deux grandes classes, à
savoir :
Équations intégrales de Volterra et de Fredholm.
Bien sûr, nous devons les classer comme homogène ou non homogène et aussi linéaire ou non
linéaire.
Dans certains pratiques problèmes, nous rencontrons également des équations singulières.
Dans ce texte, nous distinguerons quatre grands types d’équations intégrales. En particulier,
les quatre types sont donnés ci-dessous :
Équations intégrales de Volterra.
Équations intégrales de Fredholm.
Équations intégro-différentielles.
Équations intégrales singulières.
Nous décrirons ces équations en utilisant des définitions de base et des propriétés de chaque
type.
Si φ(x) = 0
L’équation (3.1) devient simplement :
13
Z x
f (x) = λ K(x, t)u(t) dt (3.2)
a
Cette équation est connue sous le nom d’équation intégrale de Volterra du premier type.
Si φ(x) = 1
L’équation (3.1) devient simplement :
Z x
u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t) dt (3.3)
a
Cette équation est connue sous le nom d’équation intégrale de Volterra du deuxième type.
Si φ(x) = 0
L’équation (3.4) devient simplement :
Z b
f (x) = λ K(x, t)u(t)dt (3.5)
a
Cette équation est connue sous le nom d’équation intégrale de Fredholm du premier type.
Si φ(x) = 1
L’équation (1.9) devient simplement :
Z b
φ(x)u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt (3.6)
a
Cette équation est connue sous le nom d’équation intégrale de Fredholm du deuxième type.
3.3 Remarque
Si la fonction inconnue u(x) apparaissant sous le signe intégral est donnée dans la forme
fonctionnelle F (u(x)) telle que la puissance de u(x) n’est plus l’unité, par exemple :
14
F (u(x)) = sin(u(x)) etc.....
Alors dans ce cas les équations intégrales de Volterra et Fredholm sont classées comme équa-
tions intégrales non linéaires.
Ensuite, si nous posons f (x) = 0 dans les équations intégrales de Volterra ou de Fredholm,
alors le résultat est une équation appelée équation intégrale homogène, sinon elle est appelée
équation intégrale non homogène.
Z +∞
u(x) = f (x) + λ u(t) dt
−∞
x
1
Z
f (x) = u(t) dt 0 < α < 1 (3.7)
0 (x − t)α
Z x
00
u (x) = f (x) + λ (x − t)u(t) dt u(0) = 0, u0 (0) = 1 (3.8)
0
Z 1
0
u (x) = f (x) + λ (x − t)u(t) dt u(0) = 1 (3.9)
0
L’équation (3.8) est une équation intégro-différentielle de Volterra, alors que l’équation
(3.9) est une équation intégro-différentielle de Fredholm.
Cette terminologie a été conclue en raison de la présence des bornes d’intégration indéfinis et
définis.
15
Chapitre 4
Relations importantes
La règle de Leibnitz :
Solution :
En appliquant la règle de Leibnitz on a :
Rx x
∂ sin(x − t)u(t) dt ∂x ∂0
Z
0
= cos(x−t)u(t) dt+ (sin(x−x)u(x))− (sin(x−0)u(0))
∂x 0 ∂x ∂x
Z x
= cos(x − t)u(t) dt
0
Application :
Convertir l’équation de Volterra suivante en équation différentielle ordinaire ”EDO” :
Z x
3
u(x) = x + (x − t)2 u(t) dt
0
16
Solution :
Pour convertir cette équation différentielle on dérive les deux termes de l’équation.
Soit l’équation intégrale :
Z x
3
u(x) = x + (x − t)2 u(t) dt
0
Alors
Rx
∂ (x − t)2 u(t) dt
u0 (x) = 3x2 + 0
(4.1)
∂x
En utilisant la règle de Leibnitz on a :
Rx
∂ 0 (x − t)2 u(t) dt
Z x
∂x ∂0
= 2(x − t)u(t) dt + (x − x)2 u(x) − (x − 0)2 u(0)
∂x 0 ∂x ∂x
On a
∂x
(x − x)2 u(x) = 0
∂x
et
∂0
(x − 0)2 u(0) = 0
∂x
Donc
Rx
∂ (x − t)2 u(t) dt x
Z
0
= 2(x − t)u(t) dt (4.2)
∂x 0
Donc on a en remplaçant (4.1) dans (4.2) on obtient :
Z x
0 2
u (x) = 3x + 2(x − t)u(t) dt (4.3)
0
Dérivant (4.3) on obtient :
Rx
00
∂ 0
2(x − t)u(t) dt
u (x) = 6x + (4.4)
∂x
En utilisant la règle de Leibnitz on a :
Rx x
∂ 2(x − t)u(t) dt ∂x ∂0
Z
0
( )=( 2u(t) dt) + 2(x − x)u(x) − 2(x − 0)u(0) (4.5)
∂x 0 ∂x ∂x
De même on a :
∂x
(x − x)2 u(x) = 0
∂x
et
∂0
(x − 0)2 u(0) = 0
∂x
Et donc :
17
Rx x
∂ 2(x − t)u(t) dt
Z
0
= 2u(t) dt (4.6)
∂x 0
Dérivant (4.6) on obtient :
Rx
∂ 2u(t) dt
u(3) (x) = 6 + 0
(4.7)
∂x
De même qu’avant à l’aide de la règle de Leibnitz on a :
Rx Z x
∂ 0 2u(t) dt ∂x ∂0
= 0 dt + 2u(x) − u(0)
∂x 0 ∂x ∂x
Donc on a :
Rx
∂ 0
2u(t) dt
= 2u(x) (4.8)
∂x
En remplaçant (4.8) dans (4.7) on obtient finalement :
soit
Z Z Z
y(t) = ... f (t)dt on intègre f(x) n fois
Alors
(x − t)(n−1)
Z
y(t) = f (t)dt (4.11)
(n − 1)!
Considérons l’exemple suivant pour bien comprendre :
Soit le problème suivant :
18
Dans la section précédente on a dérivé à chaque fois l’équation de Volterra jusqu’à trouver
une équation différentielle ordinaire.
Dans cette section on va intégrer en exploitant la formule (4.11) jusqu’à trouver une équation
intégrale équivalente à notre problème.
Application
Le problème qu’on va résoudre est le suivant :
y 00 (x) + y(x) = cos(x) y(0) = 0 y 0 (0) = 1 (4.12)
Solution
Posons
u(x) = cos(x) − y(x)
Donc
y 00 (x) = u(x) (4.13)
En intégrant (4.13) sur le domaine [0, x] on obtient :
Z x Z x
00
y (t) dt = u(t) dt (4.14)
0 0
Donc Z x
0 0
y (x) = y (0) + u(t) dt
0
On a y 0 (0) = 1 Alors Z x
0
y (x) = 1 + u(t) dt (4.15)
0
En intégrant (4.15) on obtient :
Z x Z x Z x
0
y (t) dt = (1 + u(t) dt) dt
0 0 0
On obtient :
Z x Z x
y(x) = y(0) + x − 0 + u(t) dt dt
0 0
Puisque y(0) = 0 donc on a :
Z x Z x
y(x) = x + u(t) dt dt (4.16)
0 0
En utilisant la formule (4.11) pour calculer le double intégral dans (4.16) on obtient comme
résultat :
Z x
y(x) = x + (x − t)u(t) dt (4.17)
0
En remplaçant (4.17),(4.13) dans(4.12) on obtient :
Z x
u(x) = cos(x) − x − (x − t)u(t) dt
0
19
4.3 Convertir des problèmes aux limites en équations de Fred-
holm
Rappel :
En analyse, un problème aux limites est constitué d’une équation différentielle (ou plus
généralement aux dérivées partielles) dont on recherche une solution prenant de plus des valeurs
imposées en des limites du domaine de résolution.
Exemple :
Un exemple de problème aux limites est l’équation différentielle du second ordre suivante :
π
∀x ∈ [0, ] y 00 (x) + y(x) = 0
2
pour laquelle on ne dispose pas de conditions initiales mais des valeurs aux bords de l’intervalle
de définition :
y(0) = 0
π
y( ) = 2
2
Dans la dernière section, nous avons montré comment un IVP peut être transformé en une
équation intégrale équivalente de Volterra. Nous présentons dans cette section comment un
problème aux limites peut être converti en une équation intégrale équivalente de Fredholm. La
méthode est similaire à celle décrite dans la section précédente à quelques exceptions qui sont
liés aux conditions aux limites. Il est à noter ici que la méthode de réduire un problème aux
limites à une équation intégrale de Fredholm est compliquée et rarement utilisée.
Nous démontrons cette méthode avec une illustration.
Exemple :
Considérons le problème du second ordre suivant avec les conditions aux limites suivantes :
x=a y(a) = α
y=b y(b) = β
Donc
Z x
0 0
y (x) = y (a) + u(t) dt
a
Z x Z x
0
y(x) = α + y (a)(x − a) + u(t) dt dt (4.19)
a a
20
Donc d’après (4.19) on a :
Z b Z b
0
y(b) = α + y (a)(b − a) + u(t) dt dt
a a
Alors
RbRb
α−β+ u(t) dt dt
y 0 (a) = − a a
(4.20)
(b − a)
Donc y(x) peut s’écrire en remplaçant (4.20) dans (4.19) sous la forme suivante :
RbRb x x
α−β+ u(t) dt dt
Z Z
a a
y(x) = α + (x − a) + u(t) dt dt
(b − a) a a
Donc
b b x x
β−α 1
Z Z Z Z
y(x) = α + (x − a)( − u(t) dt dt) + u(t) dt dt (4.21)
b−a (b − a) a a a a
Donc on a
Z x Z x Z x
0 0
u(x) = f (x) − P (x)(y (a) + u(t) dt) − Q(x)(α + y (a)(x − a) + u(t) dt dt)
a a a
on a u(x) = y 00 (x) et doncy(x)peut être obtenu de l’équation (4.21). c’est une procédure
compliquée pour convertir un problème aux limites à une équation intégrale de Fredholm.
Cas particulier :
Donc
Z x
0
y(x) = α + xy (0) + (x − t)u(t) dt (4.22)
0
Donc
Z 1
0
y (0) = β − α − (1 − t)u(t) dt
0
Donc Z x Z 1
0
y (0) = β − α − (1 − t)u(t) dt − (1 − t)u(t) dt (4.23)
0 x
On a d’après (4.21)
21
Z x Z x
0 0
u(x) = f (x)−P (x)(y (0)+ u(t) dt)−Q(x)(α+xy (0)+ (x−t)u(t) dt) (4.24)
0 0
Z x Z 1 Z x
u(x) = f (x) − P (x)(β − α − (1 − t)u(t) dt − (1 − t)u(t) dt + u(t) dt)
0 x 0
Z x Z 1 Z x
−Q(x)(α + x(β − α − (1 − t)u(t) dt − (1 − t)u(t) dt) + (x − t)u(t) dt)
0 x 0
Z 1
u(x) = F (x) + K(x, t)u(t) dt
0
Comme ça on a transformé un problème aux limites à une équation intégrale de Fredholm.
Application :
y 00 (x) + λy = x (4.25)
Soit y 00 (x) = u(x)
Donc
22
Z x
0 0
y (x) = y (0) + u(t) dt
0
Soit y 0 (0) = C
Z x Z x
y(x) = y(0) + Cx + u(t) dt dt
0 0
Donc
Z x Z x
y(x) = Cx + u(t) dt dt (y(0) = 0)
0 0
Alors
Z x
y(x) = Cx + (x − t)u(t) dt (y(0) = 0) (4.26)
0
D’après (4.26) on a :
Z 1
y(1) = C + (1 − t)u(t) dt
0
Donc
Z 1
C =1− (1 − t)u(t) dt
0
Donc
Z x Z 1
C =1− (1 − t)u(t) dt − (1 − t)u(t) dt (4.27)
0 x
On a d’après (4.25)
u(x) = x − λy(x)
Après la simplification :
Z x Z 1
u(x) = x − λx + λ t(1 − x)u(t) dt − λ x(1 − t)u(t) dt
0 x
Z 1
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
0
Méthode 2
23
On a
y 00 (x) + λy = x
x2
Z x
0 0
y (x) = y (0) + −λ y(t) dt
2 0
Soit y 0 (0) = C
x3 x x
Z Z
y(x) = + Cx + λ y(t) dt dt
6 0 0
x3 x
Z
y(x) = + Cx + λ (x − t)y(t) dt
6 0
Donc
1
1
Z
y(1) = +C+λ (1 − t)y(t) dt
6 0
Donc
1
1
Z
C =1− −λ (1 − t)y(t) dt
6 0
x x
5
Z Z
C= −λ (1 − t)y(t) dt − λ (1 − t)y(t) dt
6 0 1
Donc
x3 5 x 1 x
Z Z Z
y(x) = + x( −λ (1 − t)y(t) dt − λ (1 − t)y(t) dt) + λ (x − t)y(t) dt
6 6 0 x 0
x3 + 5x x 1 x
Z Z Z
y(x) = + x(−λ (1 − t)y(t) dt − λ (x − t)y(t) dt (1 − t)y(t) dt) + λ
6 0 x 0
Après simplification on obtient cette équation comme résultat final :
x3 + 5x
Z x Z 1
y(x) = + λ( t(1 − x)y(t) dt + x(1 − t)y(t) dt)
6 0 x
Donc
x3 + 5x 1
Z
y(x) = +λ K(x, t)y(t) dt
6 0
Avec
K(x, t) = t(1 − x) si 0 < t < x
Et
K(x, t) = x(1 − t) si x < t < 1
24
Chapitre 5
5.1 Introduction
Dans le chapitre précédent, nous avons clairement défini les équations intégrales avec quelques
illustrations utiles. Ce chapitre traite les équations intégrales de Volterra et leurs techniques de
solution.
Donc nous nous intéresserons aux équations intégrales de Volterra du deuxième type non ho-
mogènes de la forme :
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
0
et on va s’intéresser aussi aux équations intégrales de Volterra du premier type non homogènes
qui prennent la forme :
Z x
f (x) = λ k(x, t)u(t) dt
0
Et donc pour résoudre ces équations on va traiter les méthodes suivantes :
La méthode des approximations successives.
La méthode de la transformation da Laplace.
La méthode des substitutions successives.
La méthode de la décomposition d’Adomian.
La méthode des séries.
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt (5.1)
0
Dans cette méthode, on remplace la fonction inconnue u(x) sous le signe intégrale de
l’équation de Volterra (5.1) par une fonction continue arbitraire à valeur réelle noté u0 (x)
appelé l’approximation zéro.
25
Cette substitution donnera la première approximation u1 (x) par :
Z x
u1 (x) = f (x) + λ k(x, t)u0 (t) dt (5.2)
0
Il est évident que u1 (x) est continue si f (x), K(x, t) et u0 (x) sont continues. La se-
conde approximationu2 (x)peut être obtenue de manière similaire en remplaçant u0 (x) dans
l’équation (5.2) par u1 (x) obtenue ci-dessus :
Z x
u2 (x) = f (x) + λ k(x, t)u1 (t) dt
0
En continuant de cette manière on trouve les expressions de
Si n = 0 u0 (x) est égale à une fonction continue réelle arbitraire on pose généralement
u0 (x) = 0.
Ainsi la solution de (5.1) est obtenue comme :
Application
Solution :
Soit u0 (x) = 0
D’après (5.3) on a :
Z x
u1 (x) = x + (t − x)u0 (t) dt
0
u1 (x) = x
Alors
Z x
u2 (x) = x + t(t − x) dt
0
Après la simplification on obtient :
x3
u2 (x) = x −
3!
26
Calculons de même façons u3 (x) on trouve :
x3 x5
u2 (x) = x − +
3! 5!
Par récurrence :
x3 x5 x(2n+1)
un (x) = x − + + ....... + (−1)n
3! 5! (2n + 1)!
Et on a
u(x) = lim un (x)
n→+∞
Donc
n
X x(2n+1)
u(x) = lim (−1)n
n→+∞
k=1
(2n + 1)!
Donc
u(x) = sin(x)
27
Z x
un (x) = f (x) + λ k(x, t)u(n−1) (t) dt
0
On considère :
Z x Z x
u2 (x) − u1 (x) = λ k(x, t)u1 (t) dt − λ k(x, t)f (t) dt
0 0
Ceci est équivalent à :
Z x Z t Z x
u2 (x) − u1 (x) = λ k(x, t)(f (t) + k(t, τ )f (τ ) dτ ) dt − λ k(x, t)f (t) dt
0 0 0
Donc Z x Z t
2
u2 (x) − u1 (x) = λ k(x, t) k(t, τ )f (τ ) dτ dt
0 0
sachant que :
Z x Z t
ψ2 = k(x, t) k(t, τ )f (τ ) dτ dt (5.5)
0 0
on a
u0 (x) + u1 (x) − u0 (x) + u2 (x) − u1 (x) + .......... + un (x) − un−1 (x) = un (x)
puisqu’on a :
u0 (x) = ψ0 (x)
u1 (x) − u0 (x) = λψ1 (x)
.
.
.
.
un (x) − un−1 (x) = λn ψn (x)
Donc
n
X
un (x) = λm ψm (x)
m=0
D’autre part on a :
Si
ψ0 (x) = f (x)
et on a
28
Z x
ψ1 (x) = k(x, t)f (t) dt
0
Z x Z t
ψ2 (x) = k(x, t) k(t, τ )f (τ ) dτ dt
0 0
Z x Z t Z τ
ψ3 (x) = k(x, t) k(t, τ ) k(τ, t3 )f (t3 ) dt3 dτ dt
0 0 0
Par récurrence on a en général :
Z x
ψn (x) = k(x, t)ψn−1 (t) dt (5.6)
0
On peut considérer l’intégral double représenté dans (5.5) par la figure suivante :
Z x
K2 (x, τ ) = k(x, t)k(t, τ ) dt
τ
Et puisqu’on a :
Z x Z x
K1 (x, t) = K(x, t)K2 (x, t) = k(x, τ )k1 (τ, t) dτ K3 (x, t) = k(x, τ )k2 (τ, t) dτ
t t
(5.7)
Montrons (5.7)
On sait que
Z x Z t Z τ
ψ3 (x, t) = K(x, t) k(t, τ ) k(τ, t1 )f (t1 ) dt1 dτ dt
0 0 0
29
Z x Z t Z t
ψ3 (x) = K(x, t) f (t1 ) dt1 k(t, t1 )k(t1 , τ ) dt1 dt
0 0 τ
On a
Z t
k2 (t, τ ) = k(t, t1 )k(t1 , τ ) dt1
τ
Donc on a
Z x Z t
ψ3 (x) = K(x, t) k2 (t, τ )f (t1 ) dt1 dt
0 0
Après un changement de l’ordre d’intégration on obtient :
Z x Z x
ψ3 (x) = f (t1 ) dt1 k(x, τ )k2 (τ, t) dτ
0 t
Donc
Z x
K3 (x, t) = k(x, τ )k2 (τ, t) dτ
t
Donc d’une manière générale on a
Z x
Kn (x, t) = k(x, τ )kn−1 (τ, t) dτ n = 2, 3, 4..... (5.8)
t
On sait que :
n
X
un (x) = λm ψm
m=0
Donc
n
X
un (x) = f (x) + λm ψm (x) puisque ψ0 (x) = f (x)
m=1
On sait que
Z x
ψm = Km (x, τ )f (τ ) dτ
0
Donc
Z x n
X
un (x) = f (x) + λm Km (x, τ )f (τ ) dτ
0 m=1
Donc
Z x n
X
un (x) = f (x) + λ λm−1 Km (x, τ )f (τ ) dτ
0 m=1
Soit ∞
X
H(x, τ ; λ) = λm−1 Km (x, τ ) (5.9)
m=1
30
Donc Z x
lim un (x) = f (x) + λ H(x, τ ; λ)f (τ ) dτ
n→+∞ 0
Et après la solution u(x) est donnée par :
Solution
On a f (x) = exp(x2 ) et λ=1 et K(x, t) = exp(x2 − t2 )
On a d’après (5.8)
Z x
Kn (x, t) = k(x, τ )kn−1 (τ, t) dτ n = 2, 3, 4..... et K1 (x, t) = K(x, t)
t
Donc
K1 (x, t) = exp(x2 − t2 )
Z x
K2 (x, t) = k(x, τ )k1 (τ, t) dτ
t
Z x
K2 (x, t) = exp(x2 − τ 2 )exp(τ 2 − t2 ) dτ
t
Z x
2 2
K2 (x, t) = exp(x − t ) dτ
t
Donc
exp(x2 − t2 )
K3 (x, t) = (x − t)2
2!
31
De la même manière on calcule K4 (x, t) on trouve :
exp(x2 − t2 )
K4 (x, t) = (x − t)3
3!
Donc par récurrence on peut généraliser que :
exp(x2 − t2 )
Kn (x, t) = (x − t)(n−1) (5.10)
(n − 1)!
D’après (5.9) on a
∞
X
H(x, τ ; λ) = λm−1 Km (x, τ )
m=1
∞
X exp(x2 − t2 )
H(x, t; λ) = (x − t)(n−1)
m=1
(n − 1)!
Ceci est équivalent à :
∞
X exp(x2 − t2 )
H(x, t; λ) = (x − t)n
m=0
n!
Donc
Sachant que Z x
lim un (x) = f (x) + λ H(x, τ ; λ)f (τ ) dτ
n→+∞ 0
Donc on a
Z x
2
u(x) = exp(x ) + exp(x2 − t2 )exp(x − t) exp(t2 ) dt
0
Z x
2 2
u(x) = exp(x ) + exp(x + x) exp(−t) dt
0
u(x) = exp(x2 + x)
32
5.3 La méthode de la transformation de Laplace
La méthode de transformation de Laplace est une technique puissante qui peut être utilisée
pour résoudre des problèmes á valeur initiale et des équations intégrales .
La transformée de Laplace change les équations différentielles et les équations intégrales en
équations polynomiales qui peuvent être facilement résolues, et donc en utilisant la transforma-
tion inverse de Laplace nous obtenons la solution de l’équation en question.
On rappelle que la transformée de Laplace d’une fonction u(x) est définit par :
Z +∞
L(u(x)) = exp(sx)u(x) dx
0
Soit l’équation intégrale de Volterra du second type définit par sa forme générale suivante :
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
0
Le théorème de convolution :
le produit de convolution f ∗ g de 2 fonctions intégrables f et g est définit par la relation
suivante :
Z
(f ∗ g)(t) = f (t0 )g(t − t0 ) dt0 (5.11)
R
Donc on va appliquer tout ça sur l’équation intégrale donnée dont k(x, t) = k(x − t) :
On a
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x − t)u(t) dt
0
On introduit la transformée de Laplace aux deux termes de l’équation on obtient.
Z x
L(u(x)) = L(f (x)) + λ k(x − t)u(t) dt
0
Z x
k(x − t)u(t) dt = (k ∗ u)(x)
0
33
L(u(x)) = L(f (x)) + λL((k ∗ u)(x)) (5.13)
Soit la propriété suivante suivant :
L(f (x))
L(u(x)) =
1 − λL(k(x))
Donc
1
u(x) = f (x) ∗ L−1 ( )
1 − λL(k(x))
Soit
1
ψ(x) = L−1 ( )
1 − λL(k(x))
Donc on a
u(x) = f (x) ∗ ψ(x)
Donc
Z x
u(x) = ψ(x − t)f (t) dt (5.14)
0
Application :
Solution
Z x
L(u(x)) = L(f (x)) + λL( exp(x − t)u(t) dt)
0
34
1
ψ(x) = L−1 ( )
1 − λL(exp(x))
1
Alors puisque L(exp(x)) =
s−1
s−1
ψ(x) = L−1 ( )
s−1−λ
λ
ψ(x) = L−1 (1 + )
s−1−λ
ψ(x) = δ(x) + λ exp((1 + λ)x)
On a
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
0
Dans cette méthode, nous substituons successivement u(x) par sa valeur donnée par l’équa-
tion ci-dessus.
Nous trouvons :
Z x Z t
u(x) = f (x) + λ K(x, t) f (t) + λ K (t, t1 ) u (t1 ) dt1 dt
0 0
Z x Z x Z t
2
u(x) = f (x) + λ K(x, t)f (t)dt + λ K(x, t) K (t, t1 ) u (t1 ) dt1 dt
0 0 0
Z x Z x Z t
2
u(x) = f (x) + λ K(x, t)f (t)dt + λ K(x, t) K (t, t1 ) f (t1 ) dt1 dt + . . .
a 0 0
Z t Z t Z 1n−2
n
+λ K(x, t) K (t, t1 ) . . .× K (tn−1 , fn−1 ) f (t~−1 ) dtn−1 . . . dt1 dt+Rn+1 (x)
0 0 0
Avec
35
Z z Z t Z tn−1
n+1
Rn+1 = λ K(x, t) K (t, t1 ) . . . K (tn−1 , tn ) u (tn ) dtn ....dt1 dt
0 0 0
est le reste après n termes. Il est facile de montrer que lim Rn+1 = 0 .
n→∞
En conséquence, la série générale u(x) s’écrit :
Z x Z x Z t
2
u(x) = f (x) + λ K(x, t)f (t)dt + λ K(x, t)K (t, t1 ) f (t1 ) dt1 dt
0 0 0
Z x Z tZ t1
3
+λ K(x, t)K (t, t1 ) K (t1 , t2 ) f (t2 ) dt2 dt1 dt + . . .
0 0 0
Z xZ t Z tn−2
+λn ... K(x, t)K (t, t1 ) K (tn−2 , tn−1 ) f (tn−1 ) dtn−1 . . . dt1 dt (5.16)
0 0 0
Notons ici que dans cette méthode la fonction inconnue u(x) est substituée par la fonction
donnée f (x) qui rend l’évaluation des intégrales multiples facilement calculable.
théorème 3. [1] Z x
(a). u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt, oú a est une constante.
a
(b). K(x, t) est une fonction de valeurs réelles, continue dans le rectangle
R = {(x, t) : a ≤ x ≤ b, a ≤ t ≤ b},
|K(x, t)| ≤ M dans R, K(x, t) 6= 0
(c). f (x) 6= 0, est réelle et continue dans I = {x : a ≤ x ≤ b.}.
(d). λ une constante.
Z x
Alors l’équation u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt possède une seule solution conti-
0
nue u(x) dans l’intervalle I, et cette solution est donnée par une série absolument et unifor-
mément convergente .
36
5.5 La méthode de décomposition d’Adomian
La méthode de décomposition d’Adomian semble fonctionner pour les équations différen-
tielles linéaires et non linéaires, équations intégrales, équations intégro-différentielles. La mé-
thode est essentiellement une méthode de série de puissances. Nous démontrerons la méthode
en exprimant u(x) sous la forme d’une série comme suit :
X
u(x) = un (x) (5.17)
n=0
Avec
u0 (x) = f (x)
Soit l’équation intégrale suivante :
Z x
u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt (5.18)
0
Prenant
u0 (x) = f (x)
La substitution de (5.17) dans (5.18) donne :
∞
" ∞
#
X Z x X
un (x) = f (x) + λ K(x, t) un (t) dt
n=0 0 n=0
Les termes u0 (x), u1 (x), u2 (x), . . . , un (x), . . . de la fonction inconnue u(x), seront complè-
tement déterminés de manière récurrente, en effet
u0 (x) = f (x)
Z x
u1 (x) = λ K(x, t)u0 (t)dt
0
Z x
u2 (x) = λ K(x, t)u1 (t)dt
0
.
.
.
Z x
un (x) = λ K(x, t)un−1 (t)dt
0
.
Cet ensemble d’équations peut être écrit sous la forme :
u0 (x) = f (x)
Z x
un+1 (x) = λ K(x, t)un (t)dt, n ≥ 0.
0
Nous illustrons la méthode par quelques exemples.
Application :
37
Résoudre l’équation intégrale suivante :
Z x
u(x) = x + (t − x)u(t)dt (5.19)
0
Solution :
∞
X Z x ∞
X
un (x) = x + (t − x) un (t)dt
n=0 0 n=0
u0 (x) = x
Z x
u1 (x) = (t − x)u0 (t)dt
0
Z x
u1 (x) = (t − x)tdt
0
x3
u1 (x) = −
3!
Z x
u2 (x) = (t − x)u1 (t)dt
0
x 3
t
Z
u2 (x) = (t − x) − dt
0 3!
x5
u2 (x) =
5!
En continuant de cette manière on trouve :
x3 x5
u(x) = x − +− · · · = sin x
3! 5!
Application 2 : Résoudre l’équation intégrale
Z x
u(x) = f (x) + λ ex−t u(t)dt
0
Solution : ∞
X
Considérons la solution sous forme d’une série u(x) = un (x) nous obtenons :
n=0
38
∞
X Z x ∞
X
x−t
un (x) = f (x) + λ e un (t)dt
n=0 0 n=0
u0 (x) = f (x)
Z x
u1 (x) = λ ex−t f (t)dt
0
Z x
u2 (x) = λ ex−t u1 (t)dt
0
Z x Z t
x−t t−t1
u2 (x) = λ e λ e f (t1 ) dt1 dt
0 0
Z x Z x
2
u2 (x) = λ f (t1 ) dt1 ex−t et−t1 dt
0 t1
Z x
u2 (x) = λ2 (x − t1 ) ex−t1 f (t1 ) dt1
0
Z x
2
u2 (x) = λ (x − t)ex−t f (t)dt
0
De même en faisant des calculs ,nous obtenons
(x − t)2 x−t
Z x
3
u3 (x) = λ e f (t)dt
0 2!
Ainsi, la série de décomposition devient :
(x − t)2
Z x
u0 (x) + u1 (x) + . . . = f (x) + λ | 1 + λ(x − t) + λ2 + . . . · | ex−t f (t)dt
0 2!
Z x
u0 (x) + u1 (x) + . . . = f (x) + λ ex−t eλ(x−t) f (t)dt
0
Z x
u0 (x) + u1 (x) + . . . = f (x) + λ e(λ+1)(x−t) f (t)dt
0
Z x
u(x) = f (x) + λ e(λ+1)(x−t) f (t)dt
0
Et comme ça on a trouvé la solution finale de l’équation intégrale donnée en appliquant la
méthode de la décomposition d’Adomian.
39
5.6 La méthode de série solution
Soit l’équation intégrale suivante :
Z x
u(x) = f (x) + λ K(x, t)u(t)dt (5.21)
0
Dans cette section, nous présentons une méthode utile, qui provient principalement de la série
de Taylor pour les fonctions analytiques, pour résoudre les équations intégrale de Volterra. Nous
supposons que la solution u(x) de l’équation intégrale de Volterra est analytique, et possède
donc une série de Taylor de la forme
∞
X
u(x) = an xn (5.22)
n=0
Application
Z x
u(x) = 1 + 2 sin x − u(t)dt
0
Solution
∞ ∞ ∞
x2n+1 x X
X X Z
n n
a0 x = 1 + 2 (−1) − an tn dt
n=0 n=0
(2n + 1)! 0 n=0
∞ ∞ ∞
X
n
X
n
x2n+1 X xn+1
a0 x = 1 + 2 (−1) − an
n=0 n=0
(2n + 1)! n=0
(n + 1)
40
a0 = 1
a1 = 2 − a0
a1
a2 =
2
2 a2
a3 = − −
3! 3
a3
a4 = − . . .
4!
Donc la solution est donnée par :
x2 x4 x3 x5
u(x) = 1− + ... + x − + ...
2 4! 3! 5!
u(x) = cos x + sin x.
b(x) b(x)
d ∂F (x, t) ∂b(x) ∂a(x)
Z Z
F (x, t)dt = dt + F (x, b(x)) − F (x, a(x))
dx a(x) a(x) ∂x ∂x ∂x
Nous obtenons donc
Z x
0
f (x) = K(x, x)u(x) + λ Kx (x, t)u(t) dt
0
f 0 (x) x
1
Z
u(x) = − Kx (x, t)u(t)dt
K(x, x) 0 K (x, x)
Notons que le terme non-homogène et le noyau ont changé en :
41
f 0 (x)
g(x) =
K(x, x)
1
G(x, t) = − Kx (x, t)
K (x, x)
Et comme ça on a transformé une équation du 1er type de Volterra en une du second type
donnée par :
Z x
u(x) = g(x) + λ G(x, t)u(t)dt
0
Ainsi, nous pouvons utiliser les méthodes déjà indiquées avant.
Remarque
Dans les équations de Volterra du second type si le noyau K(x, t) est sous la forme
A(x)
K(x, t) =
A(t)
x
u(x) f (x) u(t)
Z
= +λ dt (5.23)
A(x) A(x) 0 A(t)
Maintenant soit
u(x)
u1 (x) =
A(x)
et
f (x)
f1 (x) =
A(x)
L’équation (5.23) devient :
Z x
u1 (x) = f1 (x) + λ u1 (t)dt
0
42
Soit Z x
u2 (x) = u1 (t)dt
0
Donc on peut transformer l’équation (5.23) en équation différentielle ordinaire définie comme
suit :
du2
− λu2 = f1 (x)
dx
On va résoudre cette équation :
du2
= λu2
dx
u2 (x) = keλx + C
Par la méthode de la variation de la constante on obtient :
En remplaçant k(x) dans (5.24) on obtient la solution générale de cette équation différen-
tielle donnée par :
Z x
u2 (x) = eλ(x−t) f1 (t)dt
0
Z x
u1 (x) = λ eλ(x−t) f1 (t)dt + f1 (x)
0
43
La solution du problème original est donc obtenue en multipliant par A(x) :
Z x
u(x) = f (x) + λ eλ(x−t) f (t)dt
0
dn y dn−1 y
+ a1 (x) + · · · + an (x) = F (x) (5.26)
dxn dxn−1
Avec des coefficients continus, ainsi que les conditions initiales suivantes :
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t)dt
0
Pour y parvenir, faisons la transformation :
dn y
= u(x)
dxn
Donc intégrant par rapport à xde0à x
dn−1 y x
Z
= u(t)dt + cn−1
dxn−1 0
Ainsi, les intégrales successives sont
dn−2 y x x
Z Z
= u(t)dtdt + cn−1 x + cn−2
dxn−2 0 0
dn−3 y x2
Z xZ xZ x
= u(t)dtdtdt + cn−1 + cn−2 x + cn−3
dxn−3 0 0 0 2!
...... = ......
44
x x x x
xn−1 xn−2
Z Z Z Z
y(x) = ··· u(t)dtdtdt . . . dt+cn−1 +cn−2 +· · ·+c1 x+c0
(n − 1)! (n − 2)!
|0 0 0
{z 0 }
n -integrations
x
(x − t)n−1 xn−1 xn−2
Z
y(x) = u(t)dt + cn−1 + cn−2 + · · · + c1 x + c0
0 (n − 1)! (n − 1)! (n − 2)!
L’équation (5.26)devient :
x
(x − t)2 (x − t)e−1
Z
u(x) + a1 (x) + a2 (x)(x − t) + a3 (x) + · · · + an (x) u(t)dt
0 2! (n − 1)!
xn−1
= F (x)−cn−1 a1 (x)−(ce−1 + cn−2 ) a2 (x)−· · ·− cn−1 + · · · + c1 x + c0 an (x)
(n − 1)!
Et ça se réduit à :
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t)dt
0
Avec
n
X (x − t)v−1
k(x, t) = av (x)
v=1
(v − 1)!
Et
xn−1
f (x) = F (x)−cn−1 a1 (x)−(cn−1 + cn−2 ) a2 (x)−· · ·− cn−1 + · · · + c1 x + c0 an (x)
(n − 1)!
Z x
u(x) = f (x) − k(x, t)u(t)dt
0
Et comme ça on a transformé une équation différentielle en une équation de Volterra. Sachant
que si on trouve la solution de l’équation intégrale équivalente on peut trouver facilement la
solution de l’équation différentielle donnée.
Application
Solution
45
posons
y 00 (x) = u(x) (5.27)
En intégrant les deux termes de (5.27) on trouve :
Z x
0
y (x) = u(t)dt
0
Donc
Z x
y(x) = (x − t)u(t)dt
0
1
L[u(x)] + 4L[x]L[u(x)] =
s2 +1
s2
L[u(x)] = (5.28)
(s2 + 1) (s2 + 4)
1 1 2 2
L[u(x)] = − +
3 s2 + 1 3 s2 + 4
En calculons Laplace inverse de cette équation à l’aide du tableau donné avant on trouve
simplement :
1 2
u(x) = − sin x + sin 2x (5.29)
3 3
Et enfin (5.29) est la solution de notre équation différentielle donnée.
46
Chapitre 6
6.1 Introduction
Dans Ce chapitre on va traiter les équations intégrales de Fredholm et leurs techniques de
solution.
Donc nous nous intéresserons aux équations intégrales de Fredholm du deuxième type non ho-
mogènes de la forme :
Z b
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
a
et on va s’intéresser aussi aux équations intégrales de Volterra du premier type non homo-
gènes qui prennent la forme :
Z b
f (x) = λ k(x, t)u(t) dt
a
Et donc pour résoudre ces équations on va traiter les méthodes suivantes :
La méthode des approximations successives.
La méthode des substitutions successives.
La méthode de la décomposition d’Adomian .
La méthode des séries.
Z b
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt
a
On pose u0 (x) = f (x).
Notez que l’approximation zéro peut être n’importe quelle fonction réelle sélectionnée u0 (x),
(a ≤ x ≤ b)
47
Par conséquent,la première approximation u1 (x) de la solution de u(x) est
définie par :
Z b
u1 (x) = f (x) + λ k(x, t)u0 (t) dt
a
Ce processus peut être poursuivi de la même manière pour obtenir la énième approximation.
En d’autres termes, les différentes approximations peuvent être mises dans un schéma récursif
donné par :
Sachant que :
Z b
u1 (x) = f (x) + λ k(x, t)u0 (t) dt
a
Z b
u1 (x) = f (x) + λ k(x, t)f (t) dt
a
Z b
u2 (x) = f (x) + λ k(x, t)(f (t) + λψ1 (t)) dt
a
Z b Z b
2
u2 (x) = f (x) + λ k(x, t)f (t) dt + λ k(x, t)ψ1 (t) dt
a a
Z b
ψ2 (x) = k(x, t)ψ1 (t) dt
a
En continuant de cette manière on peut généraliser que :
48
Et
Z b
ψn (x) = k(x, t)ψn−1 (t) dt (6.1)
a
n
X
un (x) = f (x) + λv ψv (6.2)
v=1
n
X
u(x) = f (x) + lim λv ψv
n→+∞
v=1
Application :
Z 1
u(x) = 1 + xu(t) dt
0
Soit u0 (x) = 0
On a :
Z 1
u1 (x) = 1 + xu0 (t) dt
0
On trouve que :
u1 (x) = 1
En continuant de la même manière on trouve que :
Z 1
u2 (x) = 1 + xu1 (t) dt
0
Donc
u2 (x) = 1 + x
Après
Z 1
u3 (x) = 1 + xu2 (t) dt
0
x
u3 (x) = 1 + x +
2
De même on trouve que :
49
x x
u4 (x) = 1 + x + +
2 4
En continuant de cette manière on obtient :
x x x
un (x) = 1 + x + + + ...... +
2 4 2(n−2)
n−2
X 1
un = 1 + x ( )k
k=0
2
On a
Puisque
∞
X 1
( )k est une série géométrique égale à 2.
k=0
2
u(x) = 1 + 2x
Z 1
u(x) = 1 + xu(t) dt
0
Solution
On remarque que λ = 1, f (x) = 1, k(x, t) = x
On a :
Z 1
u1 (x) = 1 + xu0 (t) dt
0
On a :
u1 (x) = 1 + ψ1 (x)
50
Avec
Z 1
ψ1 (x) = xu0 (t) dt
0
Donc
ψ1 (x) = x (6.3)
Donc
u1 (x) = 1 + x
On sait que
u2 (x) = 1 + ψ2 (x)
et d’après (6.1) on a
Z 1
ψ2 (x) = xψ1 (t) dt (6.4)
0
x
ψ2 (x) =
2
Z 1
ψ3 (x) = xψ2 (t) dt
0
x
ψ3 (x) =
4
En continuant de cette manière on trouve que :
1
ψn (x) = x( )(n−1)
2
et d’après le cours on a démontré que
n
X
u(x) = f (x) + lim λv ψv
n→+∞
v=1
Alors
n−1
1 X
u(x) = 1 + x lim ( )v
n→+∞
v=0
2
Après le calcul on trouve que :
u(x) = 1 + 2x
51
6.3 La méthode des substitutions successives
Cette méthode est presque analogue à la méthode d’approximation successive sauf qu’il s’agit
là d’une série d’intégrales.
Soit l’équation intégrale suivante :
Z b
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt (6.5)
a
Soit
Z b
u(t) = f (t) + λ k(t, t1 )u(t1 ) dt1 (6.6)
a
De même on remplace u(t1 ) par sa valeur donnée par (6.5) dans (6.7) on obtient
Z b Z b Z b
2
u(x) = f (x) + λ K(x, t)f (t)dt + λ K(x, t) K (t, t1 ) f (t1 ) dt1 dt
a a a
Z b Z b Z b
+λ3 K(x, t) K (t, t1 ) K (t1 , t2 ) u (t2 ) dt2 dt1 dt
a a a
Application
π
1
Z
2
u(x) = cos(x) + sin(x)u(t) dt
2 0
Solution
52
1
On a f (x) = cos(x) et λ= et k(x, t) = sin(x)
2
1 1 1
u(x) = cos x + sin(x)( + + + ···)
2 4 8
1 1 1
u(x) = cos x + sin(x)(1 + + + + · · · − 1)
2 4 8
En effectuant les calculs nécessaire on trouve que :
X
u(x) = un (x) (6.8)
n=0
Z b
u(x) = f (x) + λ k(x, t)u(t) dt (6.9)
a
∞
" ∞
#
X Z b X
un (x) = f (x) + λ K(x, t) un (t) dt
n=0 a n=0
53
Les termes u0 (x), u1 (x)1 u2 (x), . . . , un (x), . . . de la fonction inconnue u(x) sont complète-
ment déterminés par récurrence, si nous prenons
u0 (x) = f (x)
Z b
u1 (x) = λ K(x, t)u0 (t)dt
a
Z b
u2 (x) = λ K(x, t)u1 (t)dt
a
... = ...
Z b
un (x) = λ K(x, t)un−1 (t)dt (6.10)
a
et de proche en proche on calcule les autres termes. Cet ensemble d’équations (6.10) peut
s’écrire sous la forme :
u0 (x) = f (x)
Z b
un+1 (x) = λ K(x, t)un (t)dt, n ≥ 0 (6.11)
a
On voit clairement que la méthode de décomposition a converti l’équation intégrale en une
détermination de termes calculables.
Application
Solution :
∞
X
Considérons u(x) = un (x) est la solution de l’équation .
n=0
D’oú par substitution dans l’équation donnée on trouve
∞
X Z 1 ∞
X
x
un (x) = e − x + λ t un (t)dt
n=0 0 n=0
Nous avons
u0 (x) = f (x) = ex − x
Z 1
2
t et − t dt = x,
u1 (x) = x
0 3
Z 1
u2 (x) = x tu1 (t)dt
0
1
2
Z
u2 (x) = x t2 dt
0 3
2
u2 (x) = x
9
54
1
2 2
Z
u3 (x) = x tdt = x
0 9 27
2 1 1
u(x) = u0 (x) + u1 (x) + . . . = ex − x + x(1 + + + . . .)
3 | 3 {z9 }
S
2
u(x) = ex − x + x×S
3
La somme S de la série géométrique infinie est donnée par
1 3
S= 1 =
1− 2
2
Donc notre série converge vers la solution exacte u(x) = ex .
n
X
k(x, t) = gk (x)hk (t) (6.12)
k=0
Z b
u(x) = f (x) + K(x, t)u(t)dt (6.13)
a
Z b n
X
u(x) = f (x) + gk (x)hk (t)u(t)dt (6.14)
a k=1
Avec Z b
αi = hi (t)u(t)dt, 1 ≤ i ≤ n (6.16)
a
55
On va bien illustrer cette méthode à l’aide d’une application :
Application
1
1
Z
2
u(x) = 3x + 3x + x2 tu(t)dt (6.17)
2 0
Solution
Le noyau K(x, t) = x2 t est séparable. Par conséquent, nous réécrivons (6.17) comme
suit :
1
1
Z
2 2
u(x) = 3x + 3x + x tu(t)dt (6.18)
2 0
1
u(x) = 3x + 3x2 + αx2 (6.19)
2
Avec
Z 1
α= tu(t)dt (6.20)
0
1
1 2
Z
2
α= t 3t + 3t + αt dt (6.21)
0 2
7 1
α= α + (6.22)
4 8
ce qui donne α = 2. Substituons la valeur de α dans (6.19) , nous obtenons la solution
exacte :
u(x) = 3x + 4x2
Z b
u(x) = λ K(x, t)u(t)dt (6.23)
a
Dans cette section, nous concentrerons notre étude seulement sur l’équation intégrale ho-
mogène de Fredholm (6.23) à noyau séparable K(x, t).
Le but principal de l’étude de l’équation homogène de Fredholm est de trouver une solution
non triviale, parce que la solution triviale u(x) = 0 est une solution de cette équation.
De plus, la méthode de décomposition d’Adomian ne s’applique pas ici parce qu’elle dépend
56
principalement de l’attribution d’une valeur non nulle pour la composante zéro u0 (x) , et
dans ce type d’équations f (x) = 0.
Sur cette base, la méthode de calcul direct sera utilisée ici pour traiter ce genre d’équations.
Z b
u(x) = λg(x) h(t)u(t)dt (6.25)
a
Posons
Z b
α= h(t)u(t)dt (6.26)
a
Z b
α = λα h(t)g(t)dt (6.28)
a
ce qui est équivalent à :
Z b
1=λ h(t)g(t)dt (6.29)
a
qui donne une valeur numérique pour λ 6= 0 en évaluant l’intégrale définie dans l’équation
(6.29) . Cependant,en déterminant λ, la solution non triviale donnée par l’équation (6.27) est
obtenue.
Application :
π
2
Z
u(x) = λ cos(x − t)u(t)dt.
π 0
Etant donné que
57
π
2
Z
u(x) = λ cos(x − t)u(t)dt
π 0
π
2
Z
u(x) = λ [cos(x) cos(t) + sin(x) sin(t)]u(t)dt
π 0
2 2
u(x) = λα cos x + λβ sin x
π π
Avec
Z π
α= cos(t)u(t)dt
0
et
Z π
β= sin(t)u(t)dt
0
Z π
2λ
α= cos(t)(α cos(t) + β sin(t))dt
π 0
Z π
2λ
β= sin(t)(α cos(t) + β sin(t))dt
π 0
1
u(x) =(α cos x + β sin x)
π
Avec α et β sont des constantes arbitraires.
58
Chapitre 7
7.1 Introduction
Dans les chapitres précédents, nous avons consacré beaucoup de temps et d’efforts à l’étude
des techniques de résolution de différents types d’équations intégrales linéaires.
Dans ce chapitre, nous étudierons les techniques de résolution des équations intégrales non li-
néaires .
Nous avons déjà mentionné que les équations intégrales non linéaires donnent une quantité
considérable de difficultés.
Cependant, en raison du développement récent de nouveaux techniques, il est maintenant pos-
sible de trouver des solutions de certains types d’équations intégrales non linéaires sinon toutes.
En général, la solution de l’équation intégrale non linéaire n’est pas unique.
Cependant, l’existence d’une solution unique d’équations intégrales non linéaires avec des condi-
tions spécifiques est possible.
Comme nous le savons, il existe une relation étroite entre les équations différentielles et les
équations intégrales. Nous verrons dans la section suivante quelques développements classiques
de ces deux systèmes et des méthodes de résolution.
Nous définissons d’abord une équation intégrale non linéaire en général, puis citons quelques
types particuliers d’équations intégrales non linéaires.
En général, une équation intégrale non linéaire est définie comme suit :
Z x
u(x) = f (x) + λ k(x, t)F (u(t)) dt (7.1)
0
Et
Z b
u(x) = f (x) + λ k(x, t)F (u(t)) dt (7.2)
a
Les équations (7.1) et (7.2) sont appelées équation intégrale de Volterra non linéaires et
équations intégrales de Fredholm non linéaire, respectivement. La fonction F (u(x)) est non
linéaire sauf F (u(x)) = a constante ouF (u(x)) = u(x) auxquels F (u(x)) est linéaire.
Si F (u(x)) = un (x), pour n > 1, la fonction F est non linéaire.
Pour clarifier ce point nous citons quelques exemples ci-dessous :
Z x
u(x) = f (x) + λ (x − t)u2 (t) dt (7.3)
0
59
Z 1
u(x) = f (x) + λ cos(x)u3 (t) dt (7.4)
0
Les équations (7.3) et (7.4) sont des équations intégrales non linéaires de Volterra et Fred-
holm respectivement.
Z x
u(x) = b + F (t, u(t)) dt
a
Pour une première approximation, on remplace u(x) dans F (x, u(x)) par b, pour une
seconde approximation, on la remplace par la première approximation, pour la troisième par la
seconde, et ainsi de suite.
Nous démontrons cette méthode par une application.
Application
Considérons l’équation différentielle non linéaire du premier ordre où u(0) = 0 quand
x = 0.
∂u
= x + u2
∂x
Déterminer la solution analytique approximative par la méthode de Picard.
Solution
L’équation différentielle donnée peut être écrite sous forme d’équation intégrale comme :
Z x
u(x) = (t + u2 (t)) dt (7.5)
0
60
D’après le cours on a b = 0 dans ce cas donc on obtient la première approximation de u(x)
si on remplace cette dernière par 0 dansF (x, u(x)) de (7.5) on obtient :
x2
u(x) = (7.6)
2
Après afin d’obtenir la 2ème approximation de u(x) on remplace (7.6) dans F (x, u(x))
de (7.5) on obtient :
x2 x5
u(x) = + + ... (7.7)
2 20
De même pour la 3ème approximation de u(x) on remplace (7.7) dans F (x, u(x)) de (7.5)
on obtient : Z x( 2 2 )
t t5
u(x) = t+ + dt
0 2 20
t4 t7 t10
Z x
u(x) = t+ + + dt
0 4 20 400
x2 x5 x8 x11
u(x) = + + + + ...
2 20 160 4400
De même pour la 4ème on obtient :
Alors Notre objectif est maintenant de prouver que les hypothèses faites pour obtenir ces
solutions des équations données comme applications étaient correctes, et d’énoncer exactement
les conditions suffisantes pour assurer l’exactitude des solutions des équations.
61
Rappelons la méthode des approximations successives de Picard :
Si on a comme équation :
∂u
= f (x, u(x)) u(a) = b
∂x
Alors les approximations successives des valeurs de u(x) sont données par :
Z x
u1 (x) = b + f (t, b)dt
a
Z x
u2 (x) = b + f (t, u1 (t)) dt
a
Z x
u3 (x) = b + f (t, u2 (t)) dt
a
. . . .. = · · · . . . .
Z x
un+1 (x) = b + f (t, un (t)) dt
a
etc...... Nous avons déjà expliqué les applications de cette méthode dans l’exemple de la
section précédente.
Nous reproduisons la solution de l’exemple où f (x, u(x)) = x + u2 (x) avec b = a = 0
, et obtenir :
x2
u1 (x) =
2
2
x x5
u2 (x) = + + ...
2 20
x2 x5 x8 x11
u3 (x) = + + +
+ ...
2 20 160 4400
x2 x5 x8 7x11 3x14 87x17 x20 x23
u4 (x) = + + + + + + + +...
2 20 160 8800 49280 23936000 7040000 445280000
Ces fonctions semblent tendre vers une limite. C’est notre but de cette section,de prouver
que c’est le cas, et non simplement dans cet exemple particulier, mais chaque fois que f (x, u)
obéit à certaines conditions pour être spécifié. Ces conditions sont que, après choix convenable
du nombre positif h et k, on peut affirmer que, pour toutes les valeurs de x entre a−h et a+h,
et pour toutes les valeurs de u entre b − k et b + k, on peut trouver des nombres positifs M
et A tels que,(i)|f (x, u)| < M , et (ii)|f (x, u) − f (x, u0 )| < A|u − u0 |, uet u0 étant deux
valeurs quelconques de u dans la gamme considérée. Dans notre exemple f (x, u) = x + u2 ,
la condition (i) est évidemment satisfaite, en prenant pour M tout nombre positif supérieur à
|a| + h + (|b| + k)2.
Aussi,
62
Donc, la condition (ii) est également satisfaite, en prenant A = 2(|b| + k).
Revenant maintenant au cas général, considérons la différence entre les approximations succes-
sives. On sait que :
Z x
u1 (x) − b = f (t, b)dt
a
Z x
|u2 − u1 | < AM |x − a|dx
a
Donc
1
|u2 − u1 | < AM |x − a|2
2
1
|u2 − u1 | < AM h2
2
Avec h = |x − a|
en procédant de cette manière on peut écrire :
1
|un − un−1 | < M An−1 hn
n!
alors la série correspondante est :
1 1
b + Mh + M Ah2 + · · · + M An−1 hn + · · ·
2 n!
M 1 2
1 n
=b+ Ah + (Ah) + · · · + (Ah) + · · ·
A 2 n!
M Ah
=b+ e −1
A
Cette série est convergente pour toutes les valeurs de h, A et M.
dont chaque terme est inférieur ou égal en valeur absolue au terme correspondant du précé-
dent, est encore plus convergente.
63
u1 = b + (u1 − b)
u2 = b + (u1 − b) + (u2 − u1 ), .....
Et ainsi de suite, tend vers une limite définie,disons U (x) ce que nous voulions prouver. Il
faut maintenant prouver que U (x) vérifie l’équation différentielle. D’abord cela semble évident,
mais c’est pas vrai, car il ne faut pas supposer sans preuve que :
Z x Z x
lim f (t, un−1 ) dt = f t, lim un−1 dt
n→∞ a a n→∞
Ce qui comprend l’idée de convergence uniforme remarquera que le inégalités associées à cette
preuve que nous avons utilisée pour prouver la convergence de notre série prouve vraiment sa
convergence uniforme aussi. Si f (x, u) est continue, u1 , u2 , ...etc., sont continues aussi, et U
est une série uniformément convergente de fonctions continues ; c’est-à-dire que U est elle-même
continu, et U − un−1 tend uniformément vers zéro lorsque n augmente.
Ainsi, la condition (ii), f (x, U ) − f (x, un−1 ) tend uniformément vers zéro.
Donc on en déduit que :
Z x
[f (t, U ) − f (t, un−1 )] dt → 0
a
Ainsi,la limite de :
Z x
un = b + f (t, un−1 ) dt
a
est
Z x
U =b+ f (t, U )dt
a
Donc
dU
= f (x, U ),
dx
et U (x) = b quand x = a. ce qui achève la preuve.
64
∞
X
u(x) = un (x) (7.9)
n=0
La substitution de l’équation de décomposition (7.9) dans les deux côtés de l’équation (7.8) on
obtient :
∞ ∞
!
X Z x X
un (x) = b + f t, un (t) dt
n=0 a n=0
Les composants u0 (x), u1 (x),u2 (x), . . . de la fonction inconnue u(x) sont complètement
déterminées de manière récurrente si on pose :
u0 (x) = b
Z x
u1 (x) = f (t, b)dt
a
Z x
u2 (x) = f (t, u1 ) dt
a
Z x
u3 (x) = f (t, u2 ) dt
a
etc. Le schéma de décomposition ci-dessus pour la détermination des composants u0 (x), u1 (x), u2 (x), .
de la solution u(x) de l’équation (7.8) peut s’écrire sous la forme :
u0 (x) = b
Z x
un+1 (x) = f (t, un ) dt
a
Une fois ces composantes soient connues, la solution u(x) de notre équation est facile-
ment connue.
Il est important de noter que la série obtenue pour u(x) fournit fréquemment la solution
exacte.
Cependant, pour certains problèmes, où l’équation ne peut pas être évaluée, une série tronquée
Xk
un (x) est généralement utilisée pour approximer la solution u(x) si une solution numérique
n=0
est souhaitée. C’est exactement ce que nous avons décrit dans la méthode de Picard.
Cependant, avec ce type de décomposition, nous avons trouvé quelques inconvénients C’est
pourquoi nous proposons dans ce qui suit une méthode de décomposition simple pas exactement
comme la méthode de Picard.
Dans ce nouveau processus de décomposition, nous développons la fonction de solution dans
une série infinie simple
65
Ensuite, nous développons la fonction f (x, u(x)) qui contient la fonction solution u(x)
par le développement de Taylor en u0 (x) en gardant x comme il est tel que :
(u − u0 )2
f (x, u) = f (x, u0 ) + (u − u0 ) fu (x, u0 ) + fuu (x, u0 )
2!
(u − u0 )3 (u − u0 )4
+ fuuu (x, u0 ) + fuuuu (x, u0 ) + · · · (7.11)
3! 4!
On sait que le développement de Taylor est absolument et uniformément convergent dans
un domaine donné. Maintenant, en utilisant l’équation (7.9) dans l’équation (7.11),Donc
∞
X
f (x, u) = f (x, u0 ) + un (x)fu (x, u0 )
n=1
( ∞
)2
1 X
+ un (x) fuu (x, u0 )
2! n=1
( ∞
)3
1 X
+ un (x) fuuu (x, u0 )
3! n=1
(∞ )4
1 X
+ un (x) fuuuu (x, u0 ) + · · ·
4! n=1
qui peut s’écrire par la suite comme
∞
X
f (x, u) = An (x) (7.12)
n=0
A0 = f (x, u0 )
A1 = u1 fu (x, u0 )
1
A2 = u2 fu (x, u0 ) + u21 fuu (x, u0 )
2
1 1
A3 = u3 fu (x, u0 ) + (2u1 u2 ) fuu (x, u0 ) + u31 fuuu (x, u0 )
2 6
1
2u1 u3 + u22 fuu (x, u0 )
A4 = u4 fu (x, u0 ) +
2
1 1
3u21 u2 fuuu (x, u0 ) + u41 fuuuu (x, u0 )
+
6 24
Substitution l’équation (7.12) et de l’équation (7.11) dans l’équation intégrale :
Z x
u(x) = b + f (t, u)dt (7.13)
a
66
On obtient
∞
X Z ∞
x X
un (x) = b + An (t)dt
n=0 a n=0
Z x
u0 (x) + u1 (x) + u2 (x) + · · · = b + [A0 (t) + A1 (t) + A2 (t) + · · · ] dt
a
les composantes
u0 (x) = b
Z x
u1 (x) = A0 (t)dt
a
Z x
u2 (x) = A1 (t)dt
a
Z x
u3 (x) = A2 (t)dt
a
Z x
u4 (x) = A3 (t)dt
a
...... = ······
Z x
un+1 (x) = An (t)dt n≥1
a
Par conséquent, la solution de l’équation (7.8) sous forme de série est immédiatement dé-
terminée en utilisant l’équation (7.9). Comme indiqué précédemment, la série peut donner la
Xk
solution exacte,ou une série tronquée un (x) peut être utilisée si une approximation numé-
n=1
rique est souhaitée. Dans l’exemple suivant, nous allons illustrer la méthode de décomposition
telle qu’elle est établie précédemment par la méthode d’approximation successive de Picard.
Application
x2
Z x Z x
2
u2 (t)dt
u(x) = x + u dt = +
0 2 0
Solution
67
Avec la méthode de décomposition, nous pouvons écrire l’équation sous forme de série :
∞ ∞
x2 x X
X Z
u(x) = un (x) = + An (t)dt
s=0
2 0 n=0
x2
u0 (x) =
2
Z x
u1 (x) = A0 (t)dt
0
Z x
u2 (x) = A1 (t)dt
0
...... = ······
Z x
un (x) = An−1 (t)dt
0
0
2
on sait que f (u) = u , et donc f (u) = 2u et f 00 (u) = 2 . Toutes les déri-
vées d’ordre supérieur seront nulles. Ainsi, on obtient :
x4
f (u0 ) = u20 =
4
0
f (u0 ) = 2u0 = x2
f 00 (u0 ) = 2
Ainsi, avec ces informations, on obtient
x4
A0 (x) =
4
A1 (x) = u1 x2
A2 (x) = u2 x2 + u21
A3 (x) = u3 x2 + 2u1 u2
Par conséquent, les différentes composantes de la série peuvent être obtenues comme :
x x
t4 x5
Z Z
u1 (x) = A0 (t)dt = dt =
0 0 4 20
Z x Z x Z x
u2 (x) = A1 (t)dt = u1 (t)dt = u1 (t)t2 dt
0 0 0
x 5 8
t x
Z
u2 (x) = t2 dt =
0 2 160
Z x Z x
u2 (t)t2 + u21 (t) dt
u3 (x) = A2 (t)dt =
0 0
8
x
t10 7x11
t
Z
2
u3 (x) = t + dt =
0 160 400 8800
68
la solution jusqu’au troisième ordre est donnée par :
69
Chapitre 8
8.1 Introduction
Ce chapitre traite les équations intégrales singulières qui ont d’énormes applications dans
les problèmes appliqués, notamment la mécanique des fluides, la biomécanique et la théorie
électromagnétique.
Une équation intégrale est appelée équation intégrale singulière si une ou les deux limites
d’intégration deviennent infinies, ou si le noyau K(x, t) de l’équation devient infini en un ou
plusieurs points de l’intervalle d’intégration. Pour être précis, l’équation intégrale du premier
type :
Z β(t)
f (x) = λ K(x, t)u(t)dt (8.1)
α(x)
sont dites singulières si α(x), ou β(x), ou les deux sont infinies. De plus, l’équation (8.1) ou
(8.2) sont aussi appelées équations singulières si le noyau K(x, t) devient infini en un ou plu-
sieurs points du domaine d’intégration. Des exemples du premier genre d’équations intégrales
singulières sont donnés ci-dessous :
Z +∞
x
u(x) = e + K(x, t)u(t)dt (8.3)
0
Z +∞
F (u(x)) = e−iωx u(x)dx (8.4)
−∞
Z +∞
L(u(x)) = e−sx u(x)dx (8.5)
0
On suppose que le lecteur est familiarisé avec l’utilisation des transformées de Fourier et
de Laplace pour résoudre les équations différentielles ordinaires à coefficients constants. Les
équations (8.4) et (8.5) peuvent également être définies comme des intégrales impropres car
les limites d’intégration sont infinies.
70
Des exemples d’équations intégrales singulières du deuxième type sont donnés ci-dessous :
Z x
1
f (x) = √ u(t)dt (8.6)
0 x−t
Z x
1
f (x) = n
u(t)dt (8.7)
0 (x − t)
Z x
1
u(x) = f (x) + λ √ u(t)dt (8.8)
0 x−t
où le comportement singulier dans ces exemples est attribué au noyau K(x, t) devenant
infini quand t → x
remarque
Il est important de noter que les équations intégrales (8.6) et (8.7) sont appelées respective-
ment problème d’Abel et équation intégrale d’Abel généralisée.
L’équation singulière (8.8) est généralement appelée équation intégrale de Volterra du second
type faiblement singulière.
Nous proposons d’étudier dans ce chapitre les trois types d’équations suivants :
- Le problème d’Abel,
- les équations intégrales d’Abel généralisées,
- Les équations intégrales faiblement singulières du second type de Volterra
x
u(t)
Z
√ dt = f (x)
0 x−t
La solution de cette équation est attribuée en utilisant la méthode de transformation de
Laplace. Prendre la transformée de Laplace des deux côtés de l’équation ci-dessus donne
Z x
u(t)
L √ dt = L[f (x)]
0 x−t
En utilisant le théorème de convolution et après une petite réduction, l’équation transformée
peut être écrite sous une forme simple :
√
s
L[u(x)] = √ L[f (x)]
π
√
1
Ici, nous avons utilisé le résultat [5] de Γ = π. La transformation ci-dessus ne peut
2
pas être inversée telle qu’elle est actuellement. On réécrit l’équation comme suit :
s 1
L[u(x)] = √ √ L[f (x)]
π s
71
En utilisant le théorème de convolution, il peut être immédiatement inversé pour donner :
1 −1 1
u(x) = √ L s √ L[f (x)]
π s
Z x
1 d f (t)
u(x) = √ dt
π dx 0 x−t
Notez que la règle de différenciation de Leibnitz ne peut pas être utilisée dans l’intégrale
ci-dessus. Donc, intégrez d’abord l’intégrale, puis prenez la dérivée par rapport à x. Puis,cela
donne :
Z x
√ √
1 d x 0
u(x) = −2( x − t)f (t)10 + 2 x − tf (t)dt
π dx 0
f 0 (t)
Z x
1 f (0)
u(x) = √ + √ dt
π x 0 x−t
C’est la solution souhaitée du problème d’Abel.
Application
√ x
1
Z
4 x= √ u(t)dt
0 x−t
Solution
√
1
4L[ x] = L √ L[u(x)],
x
qui se réduit à :
Γ(3/2) Γ(1/2)
4 = L[u(x)].
s3/2 s1/2
Après avoir simplifié, il devient :
L[u(x)] = 2/s,
dont l’inversion donne u(x) = 2. C’est le résultat souhaité.
72
x
u(t)dt
Z
= f (x), 0<α<1 (8.9)
0 (x − t)α
En prenant la transformée de Laplace des deux côtés à l’aide du théorème de convolution,
on obtient :
or
Γ(1 − α)
L[u(x)] = L[f (x)] (8.10)
s1−a
Ainsi, en réarrangeant les termes que nous avons :
1 1
L[u(x)] = s L[f (x)] (8.11)
Γ(1 − α) sα
En utilisant le théorème de convolution de la transformée de Laplace l’équation (8.11) peut
être obtenue comme :
Z x
1 d α−1
u(x) = (x − t) f (t)dt
Γ(α)Γ(1 − α) dx 0
sin(πα) d (x − t)α 1 x
Z
x α 0
u(x) = f (t)0 + (x − t) f (t)dt
π dx −α α 0
sin(πα) d xα 1 x
Z
α 0
u(x) = f (0) + (x − t) f (t)dt
π dx α α 0
f 0 (t)
Z x
sin(πα) f (0)
u(x) = + dt (8.12)
π x1−a 0 (x − t)
1−a
C’est la solution désirée de l’équation intégrale. Ici, il est à noter que [5]
π
Γ(α)Γ(1 − α) =
sin(πα)
La définition de la fonction Gamma est :
Z +∞
Γ(n) = e−x xn−1 dx
0
Application
Solution
73
L x−1/2 L[u(x)] = L[f (x)]
Γ(1/2)
L[u(x)] = Lf (x)
s1/2
Ainsi, en réarrangeant les termes que nous avons :
1 1
L[u(x)] = s 1/2
L[f (x)]
Γ(1/2) s
En utilisant le théorème de convolution de la transformée de Laplace l’équation précédente
peut être obtenue comme :
Z x
1 d −1/2
u(x) = (x − t) tdt
Γ(1/2)Γ(1/2) dx 0
π
Γ(1/2)Γ(1/2) =
sin((1/2)π)
Γ(1/2)Γ(1/2) = π.
Donc notre équation devient :
Z x
1 d −1/2
u(x) = (x − t) tdt
π dx 0
Après le calcul de cette intégral en utilisant l’intégration par parties (f (t) = t et g 0 (t) =
(x − t)−1/2 ) on trouve le résultat :
Z x √
1 d tdt 2 x
u(x) = =
π dx 0 (x − t)1/2 π
74
1
L[u(x)] = L[f (x)] + L √ L[u(x)]
x
√
π
L[u(x)] = L[f (x)] + √ L[u(x)] (8.14)
s
et après simplification cela peut être exprimé comme :
( √ )
s
L[u(x)] = √ √ L[f (x)]
s− π
( √ )
π
L[u(x)] = L[f (x)] + √ √ L[f (x)] (8.15)
s− π
L’inversion de l’équation (8.15) est donnée par :
Z x
u(x) = f (x) + g(t)f (x − t)dt (8.16)
0
Avec
√
−1
π
g(x) = L √ √
s− x
( √ )
π
l’inverse de Laplace de √ √ peut être obtenu à partir de la formule :
s− π
√
−1
1 π
1 2
L √ =e √ + beb x erf c(−b x)
s−a−b πx
√
Dans notre problème, a = 0, b = π et ainsi de suite :
( √)
√ √ −t √
−1
π 1
L √ √ = π √ + πe erf c(− πx) (8.17)
s− π πx
√ √
Ici, il est noté que erf c(− πx) = erf c( πx). Et donc :
( √ )
√ √ √
−1
π 1
g(x) = L √ √ = π √ + πe−x erf c( πx) (8.18)
s− π πx
Ainsi, la solution du problème est donnée par l’équation (8.18).
75
x
1
Z
u(x) = f (x) + λ √ u(t)dt (8.19)
0 x−t
apparaissent fréquemment dans de nombreuses applications mathématiques de physique et
de chimie telles que la conduction thermique, la croissance cristalline et l’électrochimie. Il est à
noter que λ est un paramètre constant.
On suppose que la fonction f (x) est suffisamment lisse pour qu’une solution unique de l’équa-
1
tion (8.19) soit garantie. Le noyau K(x, t) = √ est un noyau singulier.
x−t
Nous avons déjà vu l’utilisation du théorème de convolution de la méthode de transforma-
tion de Laplace dans la section précédente.
Dans cette section, nous utiliserons la méthode de décomposition pour évaluer cette équation
intégrale. Pour déterminer la solution, nous adoptons généralement la décomposition sous forme
de série :
∞
X
u(x) = un (x) (8.20)
0
∞ ∞
!
x
1
X Z X
un (x) = f (x) + λ √ un (t) dt (8.21)
0 0 x−t 0
u0 (x) = f (x)
Z x
1
u1 (x) = λ √ u0 (t)dt
0 x−t
Z x
1
u2 (x) = λ √ u1 (t)dt
0 x−t
...... = ······
Z x
1
un (x) = λ √ un−1 (t)dt
0 x−t
Après avoir déterminé les composantes u0 (x), u1 (x), u2 (x), . . ., la solution u(x) de l’équa-
tion (8.19) sera facilement obtenue sous la forme d’une série de puissances à convergence rapide
en substituant les composantes dérivées de l’équation (8.20).
Il est important de noter que les phénomènes des termes similaires avec des signes opposés
apparaissent dans des problèmes spécifiques, doivent être observés entre les composants u0 (x)
et u1 (x).
L’apparition de ces termes accélère généralement la résolution de la solution et minimise la
taille du calcul.
Application
76
Déterminer la solution de l’équation intégrale de Volterra faiblement singulière de seconde espèce
suivante : Z x
√ πx 1
u(x) = x + − √ u(t)dt (8.22)
2 0 x−t
solution :
on pose :
√ πx
u0 (x) = x+ (8.23)
2
ce qui donne :
√
t + πt x
Z
2
u1 (x) = − √ dt (8.24)
0 x − t
La transformation t = x sin2 θ porte l’équation (8.24) en
Z π
2
3
u1 (x) = − 2x sin2 θ + πx 2 sin3 θ dθ
0
πx 2 3
u1 (x) = − − πx 2 (8.25)
2 3
πx πx
En observant l’apparition des termes et − entre les composantes u0 (x) et u1 (x),
2 2
et en vérifiant que le terme non annulable dans u0 (x) vérifie l’équation (8.22) donne
√
u(x) = x (8.26)
Et c’est la solution exacte de l’équation intégrale donnée. Ce résultat peut être vérifié par la
méthode de la transformée de Laplace. En prenant la transformée de Laplace de l’équation
(8.22) donne :
π 1
L[u(x)] = L[f (x)] + Lx − L √ L[u(x)]
2 x
Γ( 32 ) π Γ( 12 )
L[u(x)] = 3 + 2 − √ L[u(x)] (8.27)
s2 2s s
et après simplification on a
√
π π
L[u(x)] = √ √ + 3 √ √
2s( s + π) 2s 2 ( s + π)
√ "√ √ #
π s+ π
L[u(x)] = 3 √ √
2s 2 s+ π
√
π
L[u(x)] = 3 (8.28)
2s 2
L’inversion est simplement :
"√ #
π √
u(x) = L−1 3 = x (8.29)
2s 2
C’est la bonne solution souhaitée.
77
Chapitre 9
9.1 Introduction
Ce chapitre traite l’un des problèmes les plus appliqués aux sciences de l’ingénieur. Il
concerne les équations intégro-différentielles où les opérateurs différentiels et intégrales appa-
raı̂tront dans la même équation.
Ce type d’ équations a été introduit par Volterra pour la première fois au début des années
1900 . Volterra a étudié la croissance démographique, concentrant son étude sur les influences
héréditaires, où à travers ses travaux de recherche le sujet des équations intégro-différentielles
a été établi.
78
Il ressort des exemples ci-dessus que la fonction inconnue u(x) de l’une de ses dérivées apparaı̂t
sous le signe intégral, et les autres dérivées apparaissent également sous le signe intégral. Ces
exemples peuvent être classés comme les équations intégro-différentielles de Volterra et Fred-
holm. Les équations (9.1) et (9.2) sont de type Volterra alors que les équations (9.3) et (9.4)
sont de type Fredholm.
Il est à noter que ces équations sont des équations intégro-différentielles linéaires. Cependant,
des équations intégro-différentielles non linéaires surviennent également dans de nombreux pro-
blèmes scientifiques et techniques. Nous nous intéresserons dans ce chapitre aux équations
intégro-différentielles linéaires et nous nous intéresserons à leurs différentes techniques de réso-
lution.
Pour obtenir une solution de l’équation intégro-différentielle, nous devons spécifier les conditions
initiales pour déterminer les constantes inconnues.
n
X
K(x, t) = gk (x)hk (t) (9.5)
k=1
Nous étudierons d’abord le cas où K(x, t) est constitué d’un produit des fonctions g(x)
et h(t) tel que K(x, t) = g(x)h(t) seulement lorsque d’autres cas peuvent être généralisés
de la même manière. Le noyau non séparable peut être réduit au noyau séparable en utilisant
le développement de Taylor. Nous allons d’abord illustrer la méthode et ensuite utiliser la
technique pour quelques exemples.
Z x
(k)
u (x) = f (x) + g(x) h(t)u(t)dt, u(n) = bk , 0 ≤ k ≤ (n − 1) (9.6)
0
Nous suivrons la méthode de résolution en série de Frobenius utilisée pour résoudre les équa-
tions différentielles ordinaires autour d’un point ordinaire. Pour atteindre cet objectif, nous
supposons d’abord que la solution u(x) de l’équation (9.6) est une fonction analytique et peut
donc être représentée par un développement en série autour du point ordinaire x = 0 donné
par :
∞
X
u(x) = ak xk (9.7)
k=0
où les coefficients ak sont les constantes inconnues et doivent être déterminées. Il est à noter
que les premiers coefficients ak peuvent être déterminées en utilisant les conditions initiales de
1
sorte que a0 = u(0), a1 = u0 (0), a2 = u0 (0), et ainsi de suite en fonction du nombre de
2
79
conditions initiales, tandis que les coefficients restants ak seront déterminé à partir de l’applica-
tion de la technique, comme nous le verrons plus loin. La substitution de l’équation (9.7) dans
les deux côtés de l’équation (9.6) donne :
∞
!(k) ∞
!
X Z x X
ak xk = f (x) + g(x) ak tk dt (9.8)
k=0 0 k=0
Au vu de l’équation (9.8), l’équation (9.6) sera réduite à des intégrales calculables dans la par-
tie droite de l’équation (9.8) qui peuvent être facilement évaluées où nous devons intégrer des
termes de la forme tn , n ≥ 0 seulement. L’étape suivante consiste à écrire le développement
de Taylor pour f (x), à évaluer les intégrales traditionnelles résultantes, c’est-à-dire l’équation
(9.8), puis à égaliser les coefficients de puissances similaires de x des deux côtés de l’équa-
tion. Cela conduira à une détermination complète des coefficients a0 , a1 , a2 , . . . de la série de
l’équation (9.7). Par conséquent, en substituant les coefficients obtenus ak , k ≥ 0 dans l’équa-
tion (9.7) produit la solution sous forme de série. Pour donner un aperçu clair de la méthode
qui vient d’être décrite et de la façon dont elle doit être mise en œuvre pour les équations
intégro-différentielles de Volterra, la méthode des solutions en série sera illustrée en considérant
l’exemple suivant :
Exemple :
solution :
∞
X
u(x) = an xn (9.10)
n=0
Dans les deux côtés de l’équation ( 9.9 ) et en utilisant le développement de Taylor de cosh x,
nous obtenons :
∞ ∞
! ∞
!
x2t x
X X Z X
n−2 n
n(n − 1)an x =x − t an t dt
n=2 k=0
(2k!) 0 n=0
80
En identifiant les coefficients de puissances similaires de x des deux côtés, nous trouvons
1 1
a2 = 0, a3 = , a4 = 0, et en général a2n = 0, pour n ≥ 0 et a2n+1 = , pour
3 (2n + 1)
n ≥ 0 Donc , en utilisant les valeurs de ces coefficients, la solution pour u(x) de l’équation
(9.10) peut être écrite sous forme de série comme
x3 x5
u(x) = x + + + ···
3! 5!
u(x) = sinh x
est la solution exacte de l’équation (9.9)
Z x
(n)
u = f (x) + K(x, t)u(t)dt, u(k) (0) = bk , 0 ≤ k ≤ (n − 1) (9.11)
0
où u(n) est la dérivée d’ordre n de u(x) par rapport à x et bk sont des constantes qui
définissent les conditions initiales. Il est naturel de chercher une expression pour u(x) qui sera
dérivée de l’équation (9.11). Cela peut être fait en intégrant les deux membres de l’équation
(9.11) de 0 à x autant de fois que l’ordre de la dérivée impliquée. Par conséquent, on obtient
n−1 Z x
X 1 k −1 −1
u(x) = bk x + L (f (x)) + L K(x, t)u(t)dt (9.12)
k=0
k! 0
n−1
X 1
où bk xk est obtenu en utilisant les conditions initiales, et L−1 est un opérateur d’inté-
k!
k=0
gration n -fois. Maintenant, nous sommes en mesure d’appliquer la méthode de décomposition.
∞
X
u(x) = un (x) (9.13)
n=0
Substitution de l’équation (9.13) dans les deux côtés de l’équation (9.2) nous obtenons
∞ ∞
n−1
! !
x
1
X X Z X
un (x) = bk xk + L−1 (f (x)) + L−1 K(x, t) un (t) dt (9.14)
n=0 k=0
k! 0 n=0
n−1
X 1
u0 (x) + u1 (x) + u2 (x) + · · · = bk xk + L−1 (f (x))
k=0
k!
81
Z x
−1
+L K(x, t)u0 (t)dt
0
Z x
−1
+L K(x, t)u1 (t)dt
0
Z x
−1
+L K(x, t)u2 (t)dt
0
Z x
−1
+L K(x, t)u3 (t)dt
0
+··· (9.15)
Les composantes u0 (x), u1 (x), u2 (x), u3 (x), . . . de la fonction inconnue u(x) sont déter-
minées de manière récursive, si on pose :
n−1
X 1
u0 (x) = bk xk + L−1 (f (x))
k=0
k!
Z x
−1
u1 (x) = L K(x, t)u0 (t)dt
0
Z x
−1
u2 (x) = L K(x, t)u1 (t)dt
0
Z x
−1
u3 (x) = L K(x, t)u2 (t)dt
0
Z I
−1
u4 (x) = L K(x, t)u3 (t)dt (9.16)
0
etc. Les équations ci-dessus peuvent être écrites de manière récursive sous la forme
n−1
X 1
u0 (x) = bk xk + L−1 (f (x))
k=0
k!
Z x
−1
un+1 (x) = L K(x, t)un (t)dt , n≥0 (9.17)
0
Au vu des équations (9.16) et (9.17), les composantes u0 (x), u1 (x), u2 (x), . . . sont immé-
diatement déterminées. Une fois ces composantes déterminées, la solution u(x) de l’équation
(9.11) est alors obtenue sous forme de série en utilisant l’équation ( 9.13 ). La solution en série
peut être mise dans une solution fermée exacte qui peut être clarifiée par une illustration comme
suit.
Il est à noter ici que les phénomènes d’auto-annulation des termes de bruit qui ont été introduits
auparavant peuvent être appliqués ici si les termes de bruit apparaissent dans u0 (x) et u1 (x).
L’exemple suivant expliquera comment nous pouvons utiliser la méthode de décomposition.
Application :
82
Résoudre l’équation intégro-différentielle de Volterra suivante :
Z x
00
u (x) = x + (x − t)u(t)dt, u(0) = 0, u0 (0) = 1 (9.18)
0
en utilisant la méthode de décomposition. Vérifiez le résultat par la méthode de transfor-
mation de Laplace.
Solution :
aux deux côtés de l’équation (6.26), c’est-à-dire en intégrant les deux côtés de l’équation
(6.26) deux fois de 0 à x, et en utilisant les conditions données on trouve :
x3 x
Z
−1
u(x) = x + +L (x − t)u(t)dt (9.20)
3! 0
x3
u0 (x) = x +
3!
x
x5 x7
Z
−1
u1 (x) = L (x − t)u0 (t)dt = +
0 5! 7!
x9 x11
Z x
u2 (x) = L−1 (x − t)u1 (t)dt = + (9.21)
0 9! 11!
Avec ces informations, la solution finale peut être écrite sous la forme :
x3 x5 x7 x9 x11
u(x) = x + + + + + ··· + (9.22)
3! 5! 7! 9! 11!
et cela conduit à u(x) = sinh x, la solution exacte sous forme fermée. En utilisant la mé-
thode de transformation de Laplace avec le concept de convolution et en utilisant les conditions
initiales, l’équation donnée peut être très facilement simplifiée en
1
L[u(x)] =
s2 − 1
et en prenant la transformée inverse, on obtient u(x) = sinh x qui est identique au résultat
précédent.
83
Cette section concerne la conversion en équations intégrales de Volterra. On peut facilement
convertir l’équation intégro-différentielle de Volterra en équation intégrale de Volterra équiva-
lente, à condition que le noyau soit un noyau de différence défini par K(x, t) = K(x−t). Cela
peut être facilement fait en intégrant les deux côtés de l’équation et en utilisant les conditions
initiales.
Pour effectuer la conversion en une équation intégrale de Volterra régulière, nous devons utili-
ser la formule bien connue décrite avant qui convertit des intégrales multiples en une intégrale
simple. Nous illustrons à l’intention du lecteur trois formules spécifiques.
Après avoir établi la transformation en une équation intégrale standard de Volterra, nous pou-
vons procéder en utilisant l’une des méthodes alternatives discutées précédemment dans les
chapitres précédents.
Pour donner un aperçu clair de cette méthode, nous illustrons l’exemple suivant :
Exemple :
x2 1 x
Z
0
u (x) = 2 − +u(t)dt, u(0) = 0 (9.23)
4 4 0
en convertissant en une équation intégrale standard de Volterra.
Solution :
x3 1 x x
Z Z
u(x) = 2x − + u(t)dtdt
12 4 0 0
x3 1 x
Z
u(x) = 2x − (x − t)u(t)dt
+ (9.24)
12 4 0
On voit clairement que l’équation ci-dessus est une équation intégrale standard de Volterra.
Il sera résolu par la méthode de décomposition. En suivant cette technique, nous avons mis :
x3
u0 (x) = 2x − (9.25)
12
Ce qui donne :
x
t3
1
Z
u1 (x) = (x − t) 2t − dt
4 0 12
x3 x5
u1 (x) = − (9.26)
12 240
x3
On peut facilement observer que apparaı̂t avec des signes opposés dans les composantes
12
u0 (x) et u1 (x), et en annulant ce terme de bruit de u0 (x) et en justifiant que u(x) = 2x, est
la solution exacte de l’équation (9.23).
84
Ce résultat peut être facilement vérifié en prenant la transformée de Laplace de l’équation
2
(9.23) et en utilisant la condition initiale qui se réduit simplement à L[u(x)] = 2 et son
s
inversion est u(x) = 2x.
8.2.4 Convertir en un problème à valeur innitiale
Dans cette section, nous étudierons comment réduire l’équation intégro-différentielle de Vol-
terra à un problème à valeur initiale équivalent.
Dans cette étude, nous s’intéresserons principalement au cas où le noyau est un noyau de dif-
férence de la forme K(x, t) = K(x − t).
Ceci peut être facilement réalisé en différenciant les deux côtés de l’équation intégro-différentielle
autant de fois que nécessaire pour supprimer le signe intégral.
En différenciant l’intégrale impliquée, nous utiliserons la règle de Leibnitz pour atteindre notre
objectif.
La règle de Leibnitz a déjà été introduite avant .
Pour référence, la règle est :
Soit
Z b(x)
y(x) = f (x, t)dt
a(x)
ensuite
b(x)
dy ∂ db(x) da(x)
Z
= f (x, t)dt + f (b(x), x) − f (a(x), x)
dx a(x) ∂x dx dx
Après avoir converti l’équation intégro-différentielle de Volterra en un problème à valeur
initiale, les diverses méthodes utilisées dans toute équation différentielle ordinaire peuvent être
utilisées pour déterminer la solution. Le concept est facile à mettre en œuvre mais nécessite
plus de calculs par rapport à la technique de l’équation intégrale. Pour donner un aperçu clair
de cette méthode, nous illustrons l’exemple suivant :
Exemple :
Résoudre l’équation intégro-différentielle de Volterra suivante :
Z x
0
u (t) = 1 + u(t)dt, u(0) = 0 (9.27)
0
en la convertissant en un problème de valeur initiale.
Solution :
Différencier les deux membres de l’équation (9.27) par rapport à x et utiliser la règle de Leibnitz
pour différencier l’intégrale du membre de droite on obtient
u00 (x) = u(x) (9.28)
avec les conditions initiales u(0) = 0, u0 (0) = 1 où la condition dérivée est obtenue en
substituant x = 0 des deux côtés de l’équation (9.27).
La solution de l’équation (9.28) est simplement
u(x) = A cosh x + B sinh x
85
où A et B sont des constantes arbitraires et en utilisant les conditions initiales, nous avons
A = 0 et B = 1 et donc la solution devient :
u(x) = sinh x
Cette solution peut être vérifiée par la méthode de la transformée de Laplace. En prenant le
Laplace à l’équation (9.27) et en utilisant la condition initiale, on a après réduction :
1
L[u(x)] =
s2 − 1
et son inversion nous donne u(x) = sinh x qui est identique au résultat ci-dessus.
Sans perte de généralité, nous ferons notre analyse sur un noyau à un terme K(x, t) de
la forme K(x, t) = g(x)h(t), et ceci peut être généralisé pour les autres cas. Le noyau non
séparable peut être réduit en noyau séparable en utilisant le développement de Taylor. Précisons
que les méthodes qui seront discutées sont introduites auparavant, mais nous nous concentrerons
sur la manière dont ces méthodes peuvent être mises en œuvre dans ce type d’équations. Nous
commencerons par la méthode la plus pratique.
Sans perte de généralité, nous supposons une forme standard de l’équation intégro-différentielle
de Fredholm donnée par :
Z 1
(k)
u (x) = f (x) + K(x, t)u(t)dt, u(k) = bk (0), 0 ≤ k ≤ (n − 1) (9.30)
0
où u[n] (x) est la dérivée énième de u(x) par rapport à x et bk sont des constantes qui définissent
les conditions initiales. La substitution de K(x, t) = g(x)h(t) dans l’équation (9.30 ) donne
Z 1
(k)
u (x) = f (x) + g(x) h(t)u(t)dt, u(k) = bk , 0 ≤ k ≤ (n − 1) (9.31)
0
Nous pouvons facilement voir à partir de l’équation ( 9.31 ) que l’intégrale définie du membre
de droite est une constante α, c’est-à-dire que nous posons :
Z 1
α= h(t)u(t)dt (9.32)
0
86
donc l’équation (9.31 ) peut s’écrire comme
Exemple :
Z π/2
000
u (x) = sin x − x − xtu0 (t)dt (9.35)
0
sous réserve des conditions initiales u(0) = 1, u0 (0) = 0, u00 (0) = −1.
Solution :
Cette équation peut s’écrire sous la forme :
Avec
Z π/2
α= tu0 (t)dt (9.37)
0
Pour déterminer α, nous devrions trouver une expression pour u0 (x) en termes de x et α
à utiliser dans l’équation (9.37). Cela peut être fait en intégrant l’équation ( 9.36 ) trois fois de
0 à x et en utilisant les conditions initiales.
par conséquent, nous trouvons :
1+α 1+α
u00 (x) = − cos x − x2 u0 (x) = − sin x − x3
2! 3!
1+α
u0 (x) = cos x − x4 (9.38)
4!
En substituant l’expression u0 (x) dans l’équation (9.38), nous obtenons :
87
π/2
1+α
Z
4
α= −t sin t − t dt = −1. (9.39)
0 3!
1+α
Substituer α = −1 dans u(x) = cos x − x4 donne simplement u(x) = cos x
4
qui est la solution requise du problème.
Dans les chapitres précédents, la méthode de décomposition adomienne a été largement intro-
duite pour résoudre les équations intégrales de Fredholm.
Dans cette section, nous étudierons comment cette puissante méthode peut être mise en œuvre
pour déterminer une solution en série des équations intégro-différentielles de Fredholm.
Nous supposerons une forme standard à l’équation intégro-différentielle de Fredholm comme
indiqué ci-dessous :
Z 1
(n)
u (x) = f (x) + K(x, f )u(t)dt, u(k) (0) = bk , 0 ≤ k ≤ (n − 1) (9.40)
0
dn
où l’opérateur différentiel est donné par L = . Il est clair que L est un opérateur inver-
dxn
sible , par conséquent, l’opérateur intégral L−1 est un opérateur d’intégration n et peut être
considéré comme des intégrales définies de 0 à x pour chaque intégrale. L’application de L−1
aux deux membres de l’équation (9.42) donne :
Z 1
1 1 −1
2
u(x) = b0 +b1 x+ b2 x +· · ·+ bn−1 x n−1
+L (f (x))+ h(t)u(t)dt L−1 (g(x))
2! (n − 1) 0
(9.43)
En d’autres termes, nous intégrons l’équation (9.42) n fois de 0 à x et nous
utilisons les conditions initiales à chaque étape d’intégration.
Il est important de noter que l’équation obtenue dans l’équation (9.43) est une équation inté-
grale de Fredholm standard.
Ces informations seront utilisées dans les sections suivantes.
∞
X
u(x) = un (x) (9.44)
n=0
88
En substituant l’équation (9.44) aux deux côtés de l’équation (9.43) nous obtenons
∞ ∞
n−1
!
1
1
X X Z X
un (x) = bk xk + L−1 (f (x)) + h(t) un (t)dt L−1 (g(x)) (9.45)
k=0 k=0
k! 0 k=0
Les composantes u0 (x), u1 (x), u2 (x), . . . de la fonction inconnue u(x) sont déterminées
de manière récurrente, de manière similaire mode comme discuté précédemment,on a :
n−1
X 1
u0 (x) = bk xk + L−1 (f (x))
k=0
k!
Z 1
u1 (x) = h(f )u0 (t)dt L−1 (g(x))
0
Z 1
u2 (x) = h(t)u1 (t)dt L−1 (g(x))
0
Z 1
u3 (x) = h(t)u2 (f )dt L−1 (g(x))
0
··· (9.47)
Le schéma ci-dessus peut être écrit sous forme compacte comme suit :
n−1
X 1
u0 (x) = bk xk + L−1 (f (x))
k=0
k!
Z 1
un+1 (x) = h(t)un (t)dt L−1 (g(x)), n≥0 (9.48)
0
Remarque
89
Au lieu d’évaluer plusieurs composantes, il est utile d’examiner les deux premières compo-
santes.
Si nous observons l’apparition de termes similaires dans les deux composants avec des signes
opposés, alors en annulant ces termes, les termes non annulés restants de u0 peuvent dans les
mêmes cas fournir la solution exacte. Cela peut être justifié par la substitution.
Les termes d’auto-annulation entre les composants u0 (x) et u1 (x) sont appelés les termes de
bruit.
Cependant, si la solution exacte n’est pas réalisable en utilisant ce phénomène, alors nous
devrions continuer à déterminer d’autres composants de u(x) pour obtenir une solution de
forme fermée ou une solution approchée. Nous allons maintenant envisager de démontrer cette
méthode par un exemple.
Exemple :
Résoudre l’équation intégro-différentielle de Fredholm suivante
Z π/2
000
u (x) = sin x − x − xtu0 (t)dt, u(0) = 1, u0 (0) = 0, u00 (0) = −1 (9.49)
0
Solution
En intégrant trois fois les deux membres de l’équation (9.49) de 0 à x et en utilisant les condi-
tions initiales on obtient :
x4 x4 π/2
Z
u(x) = cos x − − tu0 (t)dt (9.50)
4! 4! 0
On utilise la série solution donnée par :
∞
X
u(x) = un (x) (9.51)
n=0
La substitution de l’équation (9.51) dans les deux côtés de l’équation (9.50) donne
∞ ∞
!
x4 x4 π/2
X Z X
un (x) = cos x − − t u0n (t) dt (9.52)
n=0
4! 4! 0 n=0
!
x4 x4 π/2
Z
u0 (x) + u1 (x) + u2 (x) + · · · = cos x − − tu00 (t)dt
4! 4! 0
! !
−/2
x4 x4 π/2
Z Z
− tu01 (t)dt − u02 (t)dt + ··· (9.53)
4! 0 4! 0
Laissez-nous définir :
x4
u0 (x) = cos x −
4!
90
x4 π/2
t3 x4 π5
Z
u1 (x) = − t − sin t − dt = + x4 (9.54)
4! 0 3! 4! (5!)(3!)(32)
Considérant les deux premières composantes u0 (x) et u1 (x) dans les équations (9.54) , on
x4
observe que le terme apparaı̂t dans les deux composantes avec des signes opposés. Ainsi,
4
d’après les phénomènes de bruit, la solution exacte est u(x) = cos x.
Et cela peut être facilement vérifié qu’il est vrai.
Exemple
Résoudre l’équation intégro-différentielle de Fredholm suivante :
Z 1
00 x
u (x) = e − x + x tu(t)dt, u(0) = 1, u0 (0) = 1 (9.55)
0
en la réduisant à une équation intégrale de Fredholm.
Solution
En intégrant deux fois les deux membres de l’équation (9.55) de 0 à x et en utilisant les
conditions initiales on obtient
x3 x3 1
Z
x
u(x) = e − + tu(t)dt (9.56)
3! 3! 0
une équation intégrale de Fredholm typique. Par la méthode de calcul direct, cette équation
peut être écrite comme :
x3 x3
u(x) = ex − +α (9.57)
3! 3!
où la constante α est déterminée par :
Z 1
α= tu(t)dt (9.58)
0
En substituant l’équation (9.58) à l’équation (9.57) on obtient :
1
t3 t3
Z
t
α= t e − +α dt (9.59)
0 3! 3!
qui se réduit pour donner α = 1. Ainsi, la solution peut être écrite sous la forme u(x) = ex .
91
Bibliographie
92