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= Chapitre 0 =

● Un réseau étendu (WAN) est une infrastructure de communication qui relie des réseaux locaux
géographiquement dispersés, permettant ainsi l'échange de données sur de grandes distances en
utilisant des technologies de télécommunication.
A. Trois aspects des réseaux WAN
➔ Raccorder les utilisateurs distants
1. RTC (Réseau Téléphonique Commuté) : Utilisation des lignes téléphoniques classiques pour accéder
à Internet via un modem.
2. RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services) : Réseau numérique offrant des canaux à débit
plus élevé que le RTC.
3. Câble : Utilisation des réseaux câblés TV pour accéder à Internet, généralement plus rapide que
l'ADSL.
4. ADSL (Asymmetric Digital Subscriber Line) : Technologie DSL utilisant la ligne téléphonique pour un
accès haut débit asymétrique.
5. FTTH (Fiber To The Home) : Déploiement de la fibre optique jusque chez l'abonné, offrant des débits
très élevés.
6. UMTS (Universal Mobile Telecommunications System) : Norme de téléphonie mobile 3G permettant
également un accès Internet mobile.
➔ Raccorder les LAN d’une entreprise sous le controle de l’entreprise (Services point à point)
1. Ethernet : Des liaisons Ethernet dédiées peuvent être louées pour interconnecter des sites à
très haut débit.
2. RNIS (Réseau Numérique à Intégration de Services) : Liaisons numériques louées offrant des canaux
à débit de base ou primaire.
3. IP-VPN (Internet Protocol Virtual Private Network) : Service de réseau privé virtuel utilisant
l'infrastructure IP/MPLS d'un opérateur.
4. Frame Relay : Technologie de réseau privé virtuel à commutation de trames, plus ancienne que
l'IP-VPN.
➔ Réseaux WAN des ISP interconnectés entre eux
1. Services Internet (Web, Email, etc.) sur réseau IP pur :
● Il s'agit des services Internet publics classiques (navigation web, emails, etc.)
● Ils fonctionnent sur l'Internet public qui utilise le protocole IP "pur" (non encapsulé)
● Le trafic transite de façon native sur le réseau IP public des fournisseurs d'accès à Internet
1. Services VPN sur réseaux MPLS :
● Un VPN (Virtual Private Network) permet de créer un réseau privé virtuel sur l'infrastructure d'un
opérateur
● Les réseaux MPLS (Multiprotocol Label Switching) sont utilisés par les opérateurs pour acheminer le
trafic VPN de façon sécurisée
● Le trafic VPN est encapsulé dans MPLS sur le réseau de l'opérateur, séparé du trafic Internet public
● Cela permet un acheminement optimisé et une qualité de service accrue pour les VPN d'entreprise

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● xDSL (ADSL, SDSL, VDSL, etc.) :
Technologies permettant d'avoir du haut débit sur la boucle locale téléphonique
● Fibre optique / PON / FTTx :
Déploiement de fibres optiques pour les réseaux d'accès
PON = Passive Optical Network
FTTx = Fibre jusqu'au x (HOME, BUILDING, etc.)
➔ Topologies WAN
● Topologie point-à-point :
- Utilise un circuit dédié pour relier directement deux terminaux (routeurs, sites, etc.)
- C'est la topologie la plus simple et directe
- Offre des performances optimales mais manque de redondance
- Généralement utilisée pour des liaisons critiques ou de courte distance
● Topologie en étoile :
- Un routeur concentrateur est au centre
- Tous les autres sites sont connectés à ce routeur par des circuits en étoile
- Le concentrateur partage son interface avec tous les circuits en étoile
- Topologie facile à mettre en œuvre et à administrer
- Mais le routeur concentrateur constitue un point de défaillance unique
● Topologie à double résidence :
- Chaque site dispose de deux connexions redondantes vers deux routeurs principaux
- Offre une bien meilleure redondance réseau en cas de panne
- Permet aussi l'équilibrage de charge et le calcul/traitement distribués
- On peut mettre en place des connexions de secours avec des fournisseurs tiers
● Topologie à maillage global :
- Chaque site est relié à tous les autres sites par des circuits virtuels
- Constitue un maillage réseau complet entre tous les points
- Offre une redondance et des chemins alternatifs maximaux
- Mais complexe à mettre en œuvre et à administrer
● Topologie partiellement maillée :
- Certains sites sont interconnectés par maillage

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- Mais tous les sites ne sont pas reliés entre eux
- Offre plus de redondance que l'étoile mais moins que le maillage global
- Constitue un compromis entre redondance et complexité de mise en œuvre
⇒ Le choix de la topologie dépend de l'équilibre souhaité entre performances, redondance, évolutivité et
simplicité pour répondre aux besoins de l'entreprise.
● Wan dans le Modèle OSI :
La plupart des normes WAN se concentrent sur les couches 1 (physique) et 2 (liaison)
⇒ Protocoles de couche 1 (Physique) :
● SDH (Synchronous Digital Hierarchy) :
- Standard de transmission optique synchrone à haut débit
- Définit une hiérarchie de débits normalisés allant jusqu'à 10 Gbps
- Apporte la synchronisation et la redondance de chemins
- SONET est la norme équivalente en Amérique du Nord
● SONET (Synchronous Optical Networking) :
- Équivalent nord-américain du SDH pour la fibre optique
- Débits normalisés allant de 51 Mbps à 39 Gbps
- Fournit des mécanismes de protection et de redondance des chemins
● DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing):
- Technique de multiplexage par longueur d'onde sur fibre optique
- Permet de faire transiter plusieurs signaux optiques sur une même fibre
- Augmente considérablement la bande passante disponible
⇒ Protocoles de couche 2 (Liaison de données) :
xDSL (x Digital Subscriber Line) :
- Famille de technologies permettant le haut débit sur la boucle locale téléphonique en cuivre
- Inclut ADSL, SDSL, VDSL, etc. selon les débits et portées
● Ethernet WAN (Metro Ethernet) :
- Extension d'Ethernet pour les réseaux métropolitains/WAN
- Offre une connectivité Ethernet à grande distanc
● MPLS (MultiProtocol Label Switching) :
- Protocole d'acheminement basé sur des étiquettes et non des adresses IP
- Permet de créer des chemins commutés au niveau 2 pour différents protocoles
- Utilisé pour les VPN Internet et dans les réseaux opérateurs
● PPP (Point-to-Point Protocol):
- Protocole d'encapsulation point-à-point pour transporter des données via diverses couches
- Supporte l'authentification, la négociation d'adresses IP, etc.
● HDLC (High-Level Data Link Control) :
- Protocole de liaisons de données point-à-point de niveau 2
- Définit un encapsulation et un contrôle de trame
- A été normalisé et largement utilisé dans les réseaux WAN
● Frame Relay :
- Technique de commutation de données par trame à débit variable
- Utilise des circuits virtuels permanents identifiés par DLCI
- Protocole de couche 2 optimisé pour réduire la latence

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= Chapitre 1 =

● Impératifs d'une bonne architecture réseau :


- Adaptabilité aux changements topologiques fréquents
- Redondance pour parer aux défaillances
- Facilité d'extension et d'agrandissement
- Centralisation des serveurs/applications pour simplifier l'administration
- Support de multiples protocoles routables et commutables
● Solutions architecturales principales :
1. Architecture AVVID (Voix/Vidéo/Données Intégrées) :
- Conçue pour la convergence voix/vidéo/données sur IP
- Comprend 3 éléments :
- Infrastructure réseau (matériel et applications de transport)
- Services réseaux intelligents (sécurité, QoS, redondance)
- Solutions réseau supportant ces services
2. Architecture multicouche (recommandée, en 3 couches) :
- Core Layer : Backbone à très haut débit, haute disponibilité, évolutif
- Distribution Layer : Applique les politiques réseau (VLANs, routage), segmentation, sécurité
- Access Layer : Donne accès aux utilisateurs finaux
L'architecture multicouche hiérarchique répond aux principaux impératifs en offrant une conception
modulaire, redondante et évolutive, avec une répartition organisée des fonctions réseau par couche.
L'approche AVVID préconise en plus l'intégration de la voix, vidéo et données sur une même infrastructure
convergente.
● Couche Core (Backbone) :
- Constitue le cœur réseau à très haut débit
- Objectif : transférer les données le plus rapidement possible
- Connecté à Internet/WAN et interconnecte les couches de d?KI97Yistribution
- Utilise principalement l'interconnexion de niveau 2 (commutation)
- L'utilisation de services de niveau 3 (routage) n'est pas recommandée
● Couche Distribution :
- Interconnecte les switchs d'accès et le cœur de réseau
- Gère les fonctionnalités de niveau 3 (routage inter-VLANs, agrégation de routes)
- Met en place les VLANs et la politique de sécurité
- Relie différents médias réseaux (Ethernet, FDDI, etc.)
● Couche Accès :
- Donne l'accès réseau aux utilisateurs finaux
- Définit et segmente les VLANs (isole diffusions)
- Filtre le trafic selon les adresses MAC
- Peut dédier de la bande passante pour certains serveurs
- Authentifie les accès utilisateurs
- Composée principalement de switchs d'accès
● Avantages de l'architecture multicouche :
- Hiérarchie avec chaque couche ayant un rôle spécifique
- Modularité facilitant la conception, la compréhension et l'évolution

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- Facilite la croissance, le dépannage et l'administration
- Promeut l'efficacité et la redondance du réseau
- Assure des configurations uniformes et un comportement déterministe
● La modularité :
- Consiste à découper un système complexe en modules autonomes
- Chaque module a une fonctionnalité spécifique
- Les modules interagissent entre eux via des interfaces définies
● Avantages :
- Réduit la complexité à gérer pour chaque équipement
- Facilite la compréhension et l'intégration de l'architecture
● Architecture réseau modulaire :
- Chaque couche (core, distribution, accès) fournit des fonctions et capacités distinctes
- On peut avoir 1, 2 ou 3 couches selon la taille du réseau
- L'important est que chaque couche offre les mêmes services selon les mêmes règles
● Fournisseurs d'accès Internet (ISPs) :
➔ - Internet est un vaste réseau d'systèmes autonomes (AS) interconnectés
➔ - Chaque AS est exploité par un ou plusieurs ISPs
➔ - Un ISP fournit une connexion au réseau Internet mondial
➔ - Il peut être une entreprise commerciale ou une association
⇒ En résumé, la modularité permet de structurer et simplifier les architectures réseau complexes. Les ISPs
jouent un rôle clé en exploitant et interconnectant les différents systèmes autonomes qui composent
Internet.
● Critères de comparaison des fournisseurs d'accès internet (FAI) :
- Couverture géographique
- Bande passante offerte
- Débit total divisé par le nombre d'abonnés
- Prix et volume de données inclus
● Principaux FAI en Algérie :
- Algérie Télécom
- Djezzy
- Mobilis
- Ooredoo
● Moyens de raccordement de l'utilisateur au FAI (ISP) :
- Boucle locale cuivre (xDSL)
- Câble coaxial
- Fibre optique (FTTx)
- Radio (Wimax, Wi-Fi hotspot)
- Satellite
- Réseaux mobiles (3G/4G/5G)
● Interconnexion des FAI à Internet :
- Transit IP (accès complet à Internet)
- Peering (échange direct de trafic entre FAI)
- Souvent un mix transit/peering
● Services WAN niveau 1 (circuits loués) :

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- Commutation de circuits entre routeurs
- Protocoles niveau 2 point-à-point (PPP généralement)
- Facturation selon distance et débit
- Coûteux, pour grandes entreprises
● Services WAN niveau 2/3 :
- Routeurs d'extrémité se voient directement (PPP)
- Circuit vu comme sous-réseau IP avec adresses privées
- Routage statique ou dynamique (RIP, OSPF, etc.)
● Connexions dédiées (lignes louées) :
- Lignes point-à-point louées à un opérateur
- Capacités et prix variés selon bande passante requise et distance
- Performantes (faible latence/gigue) mais coûteuses
- Adaptées pour voix/vidéo sur IP
● Connexions à commutation de circuits :
- Téléphonie traditionnelle sur boucle locale en cuivre
- Débit limité à 56 Kbps
● Avantages : simplicité, disponibilité, faible coût
● Inconvénients : débits faibles, temps de connexion long
● Réseau numérique à intégration de services (RNIS) :
- Canaux de 64 Kbps pour voix/données (B)
- Canal de signalisation de 16 ou 64 Kbps (D)
- Interface de base (BRI) : 2B+D pour particuliers/petites entreprises
- Interface primaire (PRI) : 23B+D pour grandes installations
- Débit total jusqu'à 1,544 Mbps
● les services WAN de niveau 2 avec circuits virtuels :
- Utilise généralement le protocole Frame Relay ou ATM pour établir des circuits virtuels entre les routeurs
des clients (CPE).
- Un circuit virtuel relie deux routeurs CPE en passant par le réseau de l'opérateur (commutateurs de paquets
ou POP).
- Le routeur CPE utilise un protocole d'interface propriétaire (Frame Relay, ATM) avec le POP pour créer et
utiliser le circuit virtuel.
- Au niveau 2, les routeurs CPE ne se voient pas directement, le circuit virtuel les interconnecte.
- Au niveau 3, un circuit virtuel est vu comme un sous-réseau IP avec 2 adresses IP privées attribuées aux
extrémités.
- Les routeurs CPE choisissent les routes via leurs tables de routage statiques ou dynamiques.
- Solution encore répandue car adaptée au trafic de données, mais peu à la voix sur IP.
- Tend à décliner car les opérateurs doivent gérer des infrastructures séparées pour données, voix et Internet.
● Frame Relay :
- Très utilisé pour interconnecter les réseaux d'entreprise via des circuits virtuels (VC) identifiés par un DLCI
- Offre un débit partagé moyen pour la voix et les données
- Idéal pour relier les réseaux locaux d'entreprise de façon économique
- Plus simple que X.25 avec moins de contrôle d'erreur/flux pour réduire la latence
- Débits jusqu'à 4 Mbps voire plus selon les opérateurs
● ATM (Asynchronous Transfer Mode) :

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- Architecture à petites cellules de taille fixe (53 octets)
- Conçu pour le trafic voix/vidéo en temps réel grâce aux petites cellules
- Vise la qualité de service (QoS) et les performances (traitement matériel)
- Moins efficace que Frame Relay en termes de bande passante utile à cause de la surcharge des cellules
- Nécessite environ 20% de bande passante en plus que Frame Relay pour le même débit utile
⇒En résumé, Frame Relay reste populaire pour l'interconnexion de données d'entreprise tandis queATM
cible davantage les applications multimédias temps réel mais avec un surcoût.
● service de niveau 3
➔ Le premier service de niveau 3 fut l'accès Internet pour les réseaux d'entreprise, basé sur une
infrastructure IP pure.
- Ensuite, les opérateurs ont fourni des services VPN IP multipoints :
- L'opérateur relie en IP les routeurs des clients (CE) via ses routeurs (PE)
- Il assure l'isolation des trafics entre ses différents clients
- Cette solution utilise la technologie MPLS (Multi Protocol Label Switching) qui permet des circuits virtuels
sur un réseau IP.
- Cela permet la convergence vers une infrastructure IP commune pour la voix, les données et Internet.
- Au niveau 3, les routeurs CE ne se voient pas directement, ils envoient tout le trafic externe vers le routeur
PE de l'opérateur.
- L'opérateur gère le routage pour le client, c'est une solution appelée VPRN (Virtual Private Routed Network).
- Il existe deux types de VPN : basés réseau (MPLS) ou basés client (tunnels IPsec/SSL chiffrés).
- Cette solution MPLS/VPN de niveau 3 devient dominante, permettant la qualité de service (QoS) et une
infrastructure convergente.

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= chapitre 2 =
1. Gigabit Ethernet et 10Gigabit Ethernet (IEEE802.3z, IEEE802.3ae)
- Gigabit Ethernet (1000 Mbps) et 10 Gigabit Ethernet ont été développés pour répondre aux besoins en
bande passante élevée des applications multimédias, client-serveur et puissants postes de travail.
- Ils restent conformes aux standards Ethernet classiques (format des trames, CSMA/CD, opérations half/full
duplex).
- Le Gigabit Ethernet utilise principalement la fibre optique mais aussi le cuivre et les paires torsadées.
- Le 10 Gigabit Ethernet vise les réseaux LAN et MAN/WAN. Il offre deux familles d'interfaces physiques
optiques: multimode jusqu'à 300m, monomode longue portée jusqu'à 50km+.
- Leurs avantages sont d'être simples, peu chers et bénéficier de l'existant Ethernet. Leurs défauts sont
l'absence de mécanismes multimédias, tolérance aux pannes et contrôle de congestion.
2. Architecture Token-Ring (IEEE802.5)
- Développée par IBM en 1985, technologie plus complexe et chère qu'Ethernet.
- Topologie en anneau avec circulation d'un jeton pour accès au médium.
- Une station détient le jeton pour transmettre des données. Le jeton circule d'une station à l'autre.
- Offre un accès déterministe (priorités) contrairement à l'accès aléatoire d'Ethernet.
- Supporte des vitesses de 4 à 16 Mbps sur câble STP, distance maximale 100m.
3. Architecture FDDI (IEEE802.8)
- Réseau LAN/MAN haut débit (100 Mbps) en double boucle fibre optique par circulation de jeton.
- Pas de station superviseur, toutes participent à la surveillance.
- Jusqu'à 500 stations sur 100km, avec basculement sur l'anneau secondaire en cas de panne.
- Offre un service synchrone (bande passante garantie) et asynchrone.
4. DQDB (IEEE802.6)
- Réseau métropolitain à double bus unidirectionnel développé en Australie.
- Basé sur un accès TDMA avec des slots/cellules de 53 octets toutes les 125µs.
- Débits de 44, 155 ou 622 Mbps sur câble coaxial, jusqu'à 150km.
- 3 types de services : asynchrone non/connecté et isochrone (temps réel).
- Offre des priorités et mécanismes de contrôle d'accès avec des champs dédiés dans l'en-tête des cellules
● Les réseaux métropolitains ou MAN (Metropolitan Area Network) sont des réseaux conçus pour
interconnecter des réseaux locaux (LAN) sur une zone géographique étendue, typiquement une ville
ou une région métropolitaine.
● Leur principale caractéristique est d'offrir des débits très élevés, supérieurs ou égaux à 100 Mbits/s,
ce qui en faisait des "fédérateurs" de réseaux LAN en permettant d'agréger leur bande passante.
● Ils couvrent également des distances importantes, généralement supérieures ou égales à 100 km,
grâce à l'utilisation de fibres optiques.
● Gigabit Ethernet (IEEE 802.3z) :
- Offre un débit de 1000 Mbps (1 Gbps), soit 10 fois plus rapide que le Fast Ethernet à 100 Mbps.
- Reste compatible avec les standards Ethernet précédents en termes de format des trames, modes CSMA/CD,
opérations half/full duplex.
- Permet une interopérabilité avec les réseaux Ethernet et Fast Ethernet existants.
- Réutilise l'infrastructure câblage Ethernet déjà déployée.
- Utilise la technologie Fibre Channel pour la couche physique afin d'atteindre 1 Gbps.

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- Supporte différents types de câblages : fibres optiques multimode 1000BASE-SX (jusqu'à 550m),
monomode 1000BASE-LX (jusqu'à 5km), longue portée 1000BASE-LH (jusqu'à 100km), mais aussi cuivre
1000BASE-CX (jusqu'à 25m) et paires torsadées 1000BASE-T (jusqu'à 100m).
● 10 Gigabit Ethernet (IEEE 802.3ae) :
- Objectifs principaux étaient de préserver le format de trame Ethernet, l'opération en full duplex obligatoire
et offrir des interfaces LAN et MAN/WAN.
- Définit deux familles d'interfaces physiques optiques : LAN (jusqu'à 300m en multimode) et MAN/WAN
longue portée (jusqu'à 50km+ en monomode).
- Prévoit une interface compatible avec les réseaux SONET/SDH à très haut débit (OC-192).
Le Gigabit et 10 Gigabit Ethernet visaient à augmenter massivement les débits Ethernet tout en conservant
la simplicité et la compatibilité pour faciliter les migrations.
● 10GBase-SX/10000Base-SX :
- Utilise des fibres optiques multimodes
- Conçue pour des distances courtes de 100m à 300m environ
- Adapté pour les réseaux locaux (LAN)
● 10GBase-LX/10000Base-LX :
- Compatible avec les fibres multimodes et monomodes
- Portée moyenne de 5km à 15km
- Permet d'étendre les réseaux 10 Gigabit au-delà des bâtiments, pour des campus
● 10GBase-EX/10000Base-EX :
- Utilise des fibres monomodes longue portée
- Conçue pour des distances supérieures à 50km
- Convient aux réseaux métropolitains (MAN) et réseaux étendus (WAN)
● 10GBase-T/10000Base-T :
- Variante sur paires torsadées en cuivre
- Cependant, peu de chances de devenir un standard car trop contraignant en termes de distance maximale
supportée (seulement une centaine de mètres).
Donc les interfaces SX, LX et EX utilisant la fibre optique ont été standardisées pour couvrir tous les cas
d'usage LAN, MAN et WAN grâce à leurs portées différentes.
La 10GBase-T sur cuivre bien que proposée, rencontre des limitations trop fortes pour le 10 Gbit/s,
contrairement au Gigabit Ethernet qui supporte le 1000Base-T.
● Avantages d'Ethernet :
- Très répandu, connu et reconnu
- Simple à déployer et utiliser
- Peu coûteux comparé à d'autres technologies
● Inconvénients d'Ethernet :
- Protocole non optimisé pour les applications multimédias
- Absence de mécanismes de tolérance aux pannes
- Pas de gestion de la congestion/contrôle de flux natifs
● Gigabit Ethernet :
- Destiné principalement aux réseaux locaux (LAN)
- Pas vraiment de concurrence car Ethernet domine les LAN
● 10 Gigabit Ethernet :
- Pour les LAN, suite logique du Gigabit Ethernet

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- Pour les MAN/WAN, vise à étendre Ethernet à ces réseaux à moindre coût (1/10e du prix d'ATM)
- Doit faire ses preuves face aux technologies émergentes comme DTM, DTP, Fibre Channel 10Gbps, etc.
● Token Ring (norme 802.5) :
- Développé par IBM en 1985, plus complexe et cher qu'Ethernet
- Marché plus restreint qu'Ethernet
- Utilise la circulation d'un jeton sur un anneau pour contrôler l'accès au média
- Gère la création/circulation du jeton, la priorité, le formatage des trames via les couches LLC et MAC
En résumé, Ethernet bénéficie de sa simplicité et son faible coût mais pâtit de l'absence de fonctionnalités
avancées, tandis que les versions Gigabit/10G visent à l'étendre aux réseaux métropolitains/étendus.
● Couche physique Token Ring :
- Topologie physique en anneau avec des stations interconnectées par des liaisons point-à-point
- Chaque station est reliée à un concentrateur central appelé MAU (Multistation Access Unit) suivant une
topologie en étoile
- Utilise un codage de ligne Manchester différentiel
- Supporte des débits de 4 à 16 Mbps
- Câblage en double paire torsadée blindée (STP)
- Nombre maximum de stations par anneau : 260 pour STP de type 1, 72 pour UTP de type 3
- Distance maximale station-MAU : 100m pour STP1, 45m pour UTP3
● Principe de fonctionnement :
- L'anneau est un média multipoint sur lequel une seule station peut émettre à la fois
- L'accès au média est contrôlé par un jeton qui circule sur l'anneau
- Une station doit capturer le jeton pour avoir le droit d'émettre
- Elle transmet alors son message sur l'anneau
- Le message transite par les stations intermédiaires entre l'émetteur et le destinataire
- Lorsque le destinataire reçoit le message, il en fait une copie et le relaye sur l'anneau
- Ainsi, toutes les stations voient passer le message mais une seule le consomme

Le principe du jeton tournant permet un accès déterministe au média, sans collisions possibles,
contrairement à CSMA/CD sur Ethernet. Cependant, Token Ring est plus complexe et coûteux à mettre en
œuvre.
➔ Exemple de transmission d'une trame Token Ring :
1) Hypothèses : 4 stations A,B,C,D sur un même anneau. Un jeton libre (T=0) arrive sur B.
2) Etape 1 : B souhaite émettre vers D. B marque le jeton comme occupé (T=1) et le transmet vers C avec son
message (@Dest=D, @Src=B, données).
3) Etape 2 : C voit que le jeton est occupé, il le relaye vers D avec le message. Ne voyant pas son adresse, C
ne fait que répéter.
4) Etape 3 : D reconnaît son @Dest, copie le message pour lui-même mais le laisse circuler sur l'anneau.
5) Etape 4 : A répète simplement le jeton occupé et le message.
6) Etape 5 : B reconnaît son @Src, enlève le message de l'anneau et réinjecte un nouveau jeton libre (T=0).
Ainsi, grâce à la circulation du jeton, une seule trame transite à la fois, sans risque de collision contrairement
à Ethernet.
● Comparaison Token Ring / Ethernet :
- Sur Ethernet, en cas de collision, les trames doivent être réémises selon l'algorithme aléatoire CSMA/CD.
- Sur Token Ring, une trame attend la capture du jeton pour être émise, garantissant l'absence de collisions.

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- Ethernet 802.3 est aléatoire : les stations accèdent au média indépendamment en cas de conflit.
- Token Ring 802.5 est déterministe : l'accès est contrôlé par un algorithme qui gère les priorités pour
capturer le jeton.
En résumé, Token Ring offre un accès déterministe sans collisions mais au prix d'une complexité supérieure
par rapport à l'accès aléatoire et potentiellement collisionnel d'Ethernet.
● Introduction :
- FDDI est une norme pour les réseaux LAN/MAN haut débit en topologie en boucle avec circulation d'un
jeton.
- Conçu dans les années 80, il est considéré comme une évolution du Token Ring et reprend plusieurs
spécifications de la norme IEEE 802.5.
- Il a été normalisé d'abord par l'ANSI (X3T9.5) puis par l'ISO (IS 9314) au début des années 90.
Principes et caractéristiques :
- Offre un débit élevé de 100 Mbits/s.
- Utilise une méthode d'accès par jeton temporisé avec gestion des priorités.
- Toutes les stations participent à la surveillance du réseau, il n'y a pas de station superviseur dédiée.
- Peut interconnecter jusqu'à 500 stations distantes de 2km max sur une portée totale de 100km.
- Une version TPDDI (Twisted Pair Distributed Data Interface) permet 100 Mbits/s sur paire torsadée jusqu'à
100m.
- Topologie en double anneau :
- Un anneau primaire pour la transmission normale des données
- Un anneau secondaire de secours, tournant en sens inverse
- Reconfiguration automatique sur l'anneau secondaire en cas de rupture du primaire
- Offre deux classes de trafic :
- Synchrone avec bande passante garantie
- Asynchrone sans garantie
FDDI était donc une solution haut débit pour les réseaux locaux et métropolitains, apportant redondance et
qualité de service grâce à sa topologie en double anneau et ses classes de trafic. Cependant, plus complexe
que les réseaux en bus tels qu'Ethernet.
● Introduction :
- DQDB est une norme IEEE 802.6 d'origine australienne pour la construction de réseaux métropolitains
(MAN).
- Basée sur une proposition de la société QPSX, soutenue par Telecom Australia et l'Université de Western
Australia.
- DQDB vise la mise en œuvre de réseaux MAN publics à l'échelle d'un campus ou d'une région.
- Peut couvrir une surface d'environ 150 km selon la norme.
● Principes et caractéristiques :
- Topologie constituée d'une paire de bus unidirectionnels dans les deux sens.
- Chaque station est connectée en émission et réception sur les deux bus.
- Sur chaque bus, le temps est découpé en tranches de 125 μs appelées slots/cellules.
- Accès au média par TDMA avec des trames contenant un certain nombre de slots.
- Unité de transfert élémentaire = une cellule ATM de 53 octets.
- Débits supportés : 44, 155 et 622 Mbits/s.
- Support physique : câble coaxial 50 ohms.
- Etendue : réseau métropolitain jusqu'à 150 km

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● Architecture et services :
- DQDB offre 3 types de services :
- Transfert asynchrone non connecté
- Transfert asynchrone connecté
- Transfert isochrone (temps réel)
● Contrôle d'accès :
- L'en-tête des cellules contient un champ ACF (Access Control Field) qui gère :
- Le bit Busy indiquant l'occupation du slot
- Le type de trafic (async/isochrone) autorisé dans le slot
- Un mécanisme de réservation (PSR) et de priorités (REQ) pour les slots suivants
● DQDB visait donc à fournir une solution MAN haut débit et multi-services (données, voix, vidéo)
grâce au TDMA, aux cellules ATM et aux mécanismes de contrôle d'accès avancés.
● Les réseaux métropolitains (MAN) ont émergé pour répondre au besoin d'interconnexion à très haut
débit des réseaux locaux d'entreprises et opérateurs sur une zone géographique étendue comme
une ville ou région. Trois grandes familles de technologies ont longtemps dominé ce marché :

1) Les réseaux Gigabit et 10 Gigabit Ethernet (802.3z/ae) ont permis d'étendre les débits Ethernet jusqu'à 10
Gbps, tout en conservant la simplicité et l'interopérabilité avec l'existant. Malgré quelques limitations, cette
solution très abordable a pris une place prépondérante sur les réseaux locaux étendus.
2) FDDI (802.8) offrait 100 Mbps sur une topologie en double anneau fibre optique avec circulation de jeton,
redondance et qualité de service différenciée. Plus complexe et onéreux qu'Ethernet, il visait les réseaux
locaux et métropolitains nécessitant de hautes performances.
3) DQDB (802.6) était une norme australienne pour les MAN publics jusqu'à 622 Mbps, basée sur une paire
de bus coaxiaux et un accès TDMA utilisant des cellules ATM de 53 octets avec des mécanismes avancés de
contrôle d'accès multiservices.
Si ces technologies ont longtemps été incontournables, l'évolution vers des réseaux tous-IP, l'accroissement
continu des besoins en bande passante et l'émergence de solutions comme MPLS, ODN ou les nouveaux
réseaux Ethernet dédiés ont progressivement conduit à leur remplacement ou intégration dans des
architectures convergentes.

Mirus
= chapitre 3.1 =
1. Plan de transmission :
- Synchronisation des réseaux : mécanismes permettant une synchronisation temporelle entre les différents
équipements d'un réseau.
- Hiérarchie plésiochrone (PDH) : système de transmission numérique historique basé sur la multiplexation
temporelle.
- SONET/SDH : normes de transmission synchrone sur fibre optique, remplaçant le PDH. SONET (Amérique du
Nord), SDH (reste du monde).
- DWDM : multiplexage en longueurs d'onde permettant de transporter plusieurs signaux optiques sur une
même fibre.
2. La boucle locale : partie terminale du réseau reliant l'abonné au commutateur/répartiteur.
3. Techniques de commutation :
- Commutation de circuits : établissement d'un circuit dédié pendant la communication.
- Commutation de paquets : les données sont découpées en paquets acheminés de façon indépendante.
4. Infrastructures WAN privées et publiques pour l'interconnexion à longue distance.
5. Accès WAN commutés : accès temporaires par lignes téléphoniques commutées.
6. Lignes louées T1/E1, T3/E3 : lignes numériques louées de débits fixes.
7. X.25 : ancienne norme de commutation de paquets.
8. Frame Relay : technique de commutation de données par paquets optimisée sur circuits loués.
9. ATM : protocole de transmission de données par paquets de taille fixe sur réseaux à relais de trames ou
lignes louées.
10. MPLS/GMPLS : mécanismes d'acheminement des paquets par étiquettes dans les réseaux IP/MPLS ou
multiplexés en longueurs d'onde GMPLS.
● Le multiplexage permet de regrouper des flux sur un support physique de débit supérieur. Les
réseaux de transmission se divisent en réseau d'accès local et réseau de transport haut débit
backbone/métropolitain.
Voici un résumé détaillé du contenu de la présentation sur les réseaux haut-débit :

1. Plan de transmission
- Synchronisation des réseaux
- Hiérarchie plésiochrone numérique (PDH) : système historique basé sur la multiplexation temporelle
jusqu'à 140 Mbit/s. Détails sur la hiérarchie et le multiplexage PDH.
- SONET (Amérique du Nord) et SDH (reste du monde) : normes de transmission synchrone optique
remplaçant le PDH. Détails sur la structure des trames, débits et hiérarchie.
- DWDM : Multiplexage en longueurs d'onde permettant des débits de l'ordre des dizaines de Gbit/s sur fibre
optique.
2. La boucle locale
- Partie terminale reliant l'abonné au réseau principal
- Boucle locale radio (WLL) comme alternative à la paire de cuivre
- Technologie LMDS large bande par ondes radio
3. Techniques de commutation
- Commutation de circuits
- Commutation de paquets

Mirus
4. Infrastructures WAN privées et publiques
5. Accès WAN commutés
6. Lignes louées (T1/E1, T3/E3)
7. X.25 (commutation de paquets)
8. Frame Relay
9. ATM (Asynchronous Transfer Mode)
10. MPLS et GMPLS (commutation par étiquettes)
● La hiérarchie numérique plésiochrone (PDH) :
- Système historique de transmission numérique jusqu'aux années 1990, principalement pour la téléphonie
- Débit limité à 140 Mbps
- Presque synchrone (plésiochrone) avec des horloges réparties sur les équipements
- Incompatibilité entre les versions européenne/japonaise et américaine
- Hiérarchie de débits multiples basée sur un canal de 64 kbps : E1 à 2 Mbps, E2, E3, E4 jusqu'à 140 Mbps
● SONET/SDH :
- SONET (Amérique du Nord) et SDH (reste du monde) sont des normes de transmission synchrone sur fibre
optique, remplaçant le PDH
- Proposées par Bellcore (SONET) et UIT-T (SDH G.707/708/709) dans les années 1980
- Interconnexion initiale des réseaux télécoms des opérateurs
- SONET standardisé par l'ANSI, trame à 125 μs, débit de base STS-1 à 51,84 Mbps
- Hiérarchie SDH équivalente avec les niveaux STM-n
- Le STM-1 (155 Mbps) correspond au 3ème niveau SONET
- Longueur de trame variable selon le débit
Le PDH avec multiplexage temporel a été la base historique, remplacé par la hiérarchie entièrement
synchrone du SONET/SDH pour la fibre optique.
● Trame SONET/SDH :
- SONET décrit la composition d'une trame synchrone émise toutes les 125 μs
- La longueur de la trame dépend de la vitesse de l'interface
- La trame de base SDH est STM-1 (Synchronous Transport Module niveau 1)
● Topologies des réseaux SDH :
- Le raccordement des usagers au réseau opérateur se fait via des équipements de multiplexage appelés MIE
(Multiplexeur à Injection Extraction) ou ADM (Add Drop Multiplexer)
- Il existe 3 topologies principales pour les réseaux SDH :
1) Topologie en anneau
2) Topologie en bus
3) Topologie en étoile
● DWDM (Dense Wavelength Division Multiplexing) :
- Technique permettant d'augmenter la capacité de la fibre optique
- Consiste à transmettre simultanément plusieurs longueurs d'onde (lumières) sur un même coeur de fibre
- Le DWDM est utilisé lorsqu'un grand nombre de longueurs d'onde sont multiplexées
- Très utilisé dans les coeurs de réseaux pour atteindre des débits très élevés
● En résumé, SONET/SDH définit une trame synchrone de base dont la longueur varie selon le débit.
Les réseaux SDH utilisent différentes topologies en anneau, bus ou étoile avec des équipements
MIE/ADM. Le DWDM permet de multiplexer un grand nombre de longueurs d'onde sur fibre pour
augmenter massivement la capacité de transport.

Mirus
● Le multiplexage en longueur d'onde (WDM) :
- Consiste à combiner plusieurs signaux optiques sur une même fibre optique pour multiplier sa bande
passante
- Chaque communication se voit allouer une fraction de la bande passante
- Les signaux sont répartis dans différentes longueurs d'onde (espace des fréquences)
● Avantages de la fibre optique :
- Très large bande passante (environ 1 GHz pour 1 km)
- Légèreté
- Très faible atténuation
- Excellente qualité de transmission
- Bonne résistance aux conditions thermiques
- Matière première (silice) peu coûteuse
- Absence de rayonnement
● La boucle locale :
- Relie l'utilisateur au premier niveau d'équipement du réseau auquel il est abonné
- Peut être physique (paire torsadée, fibre optique) ou immatérielle (onde radio)
● La boucle locale radio (WLL) :
- Permet d'accéder à de nombreux abonnés à moindre coût
- Particulièrement adaptée aux zones semi-urbaines
● Technologie LMDS :
- Technique d'accès large bande par ondes radio
- Utilise les fréquences 26-29 GHz
- Cellules d'environ 1 km de diamètre
- Débit partagé : 5 Mbit/s en montant, 50 Mbit/s en descendant
- Permet la distribution de TV thématique
En résumé, les concepts clés abordés sont le multiplexage WDM sur fibre optique, les avantages de la fibre,
la boucle locale filaire/radio et la technologie d'accès LMDS.

Mirus
=Chapitre 3.2 =
● Trame HDLC :
- Délimitée par des fanions (01111110)
- Champs : adresse (8/16 bits), commande, informations, FCS (contrôle d'erreurs CRC)
- Gestion des trames de données (I), de supervision (S) et non numérotées (U)
- Trames S : RR, RNR, REJ, SREJ pour contrôle de flux et reprise sur erreur
- Trames U : SABM, DISC, UA, FRMR, DM pour établissement/libération de liaison
● Exercice sur une trame S :
- Adresse du secondaire : 00000111 (7)
- Type de trame : S (supervision)
- N(S) : pas de numéro d'envoi car trame S
- N(R) : 011 donc acquittement de la trame 3 reçue
- Pas de données utilisateur
- Rôle : RNR (Received Not Ready), acquitte 3 mais n'est pas prêt à recevoir la suite
● Le protocole HDLC permet ainsi un contrôle d'erreur et de flux robuste pour la transmission
de données sur les réseaux WAN via différents types de trames. L'exercice illustre
l'interprétation d'une trame de supervision RNR.

1. Plan de transmission
- Synchronisation des réseaux
- Hiérarchie plésiochrone (PDH) : multiplexage historique jusqu'à 140 Mbps
- SONET et SDH : normes de transmission synchrone optique remplaçant le PDH
- DWDM : multiplexage en longueurs d'onde permettant des débits très élevés
2. La boucle locale : partie terminale filaire/radio reliant l'abonné au réseau
3. Techniques de commutation
- Commutation de circuits : établissement d'un circuit dédié (ex: téléphonie)
- Commutation de paquets : données découpées en paquets indépendants (ex: IP)
4. Infrastructures WAN privées (lignes louées) et publiques (Internet)
5. Accès WAN commutés
6. Lignes louées de débits fixes (T1/E1, T3/E3)
7. X.25 (commutation de paquets)
8. Frame Relay (commutation de trames)
9. ATM (Asynchronous Transfer Mode - commutation de cellules)
10. MPLS/GMPLS (commutation par étiquettes)
● Définition de la commutation :
- Aiguillage d'une communication entrante vers une sortie
- Assure l'acheminement transparent de bout en bout
● Principe :
- Mise en relation directe d'une entrée et d'une sortie
- Evite les problèmes d'accès multiples au support
● Pourquoi la commutation est nécessaire :

Mirus
- C'est le processus d'acheminement des données à travers un réseau point-à-point
- Plusieurs techniques de commutation existent
● Commutation de circuits :
- Utilisée dans les réseaux téléphoniques
- Un circuit dédié est établi avant la communication par les commutateurs
- Transmission d'un signal continu
- Caractéristiques : chemin bout-en-bout obligatoire, délai constant, peu adaptée au trafic
informatique à courtes rafales
● Commutation de paquets :
- Base des réseaux informatiques modernes
- Les données sont découpées en paquets avec adresses source/destination
- Permet de résoudre les problèmes de la commutation de messages (attente)
- Utilisée notamment pour Internet
● Autres techniques :
- Commutation de trames (Frame Relay)
- Commutation de cellules de taille fixe (ATM)
En résumé, la commutation permet l'acheminement en établissant des circuits (téléphonie) ou en
découpant les données en blocs comme les paquets ou cellules (réseaux de données). Les différentes
techniques répondent à des besoins distincts en termes de débit, qualité de service, etc.
● Commutation de paquets :
Avantages :
- Optimise l'utilisation des liens
- Paquets de petite taille évitent la monopolisation des lignes
- Permet la conversion de codes/formats
Inconvénients :
- Délai de transfert variable
- Risque de pertes de paquets
Deux modes d'acheminement :
1. Mode datagramme/non connecté
- Paquets transitent indépendamment, sans réservation de ressources
- Pas de garantie de séquencement à l'arrivée (réordonnancement nécessaire)
2. Mode connecté/circuit virtuel (CV)
- Chemins pré-établis pour les paquets d'un même message
- Gigue légèrement variable mais paquets reçus dans l'ordre
Commutation de cellules (ATM) :
- Cellules de taille fixe (53 octets)
- Chemin virtuel établi où transitent toutes les cellules
- Mélange commutation de circuits et paquets de taille fixe
- Permet de simplifier les commutateurs pour atteindre des hauts débits
Infrastructures WAN :
- WAN privés généralement sur lignes louées à fibre optique

Mirus
- WAN publics comme Internet utilisant les lignes téléphoniques
- Les WAN modernes offrent plus d'options de connectivité rapides et flexibles

● Options de connectivité WAN modernes :


- Haut débit dédié (lignes louées haut débit)
- Commutation de paquets (réseaux IP/MPLS)
- Haut débit sur Internet (lignes DSL, câble, 4G/5G...)
● Le protocole HDLC :
- Protocole de liaison de données (couche 2 OSI) né en 1976
- Définit un format de trame pour transférer des données en évitant les erreurs
- Utilise des trames délimitées par des fanions (01111110)
- Possède des champs adresse, contrôle, données et contrôle d'erreurs (FCS)
- Gère différents types de trames : données (I), supervision (S), non numérotées (U)
- Mécanisme d'acquittement sans attendre pour la transmission
- Variante LAP-B normalisée par l'ITU-T pour les réseaux opérateurs
● Structure de la trame HDLC :
- Fanion délimiteur
- Mécanisme de bourrage (bit stuffing) pour éviter l'émulation de fanion
- Champs adresse, commande, données, FCS
Le protocole HDLC permet un transfert de données fiable sur les liaisons point-à-point des réseaux
WAN classiques et modernes grâce à son format robuste de trame.
● Champ Adresse (8 ou 16 bits) :
- Contient l'adresse du destinataire dans une trame commande
- Ou l'adresse de la station émettrice dans une trame réponse
● Champ Commande (8 ou 16 bits) :
- Identifie le type de trame : information (I), supervision (S) ou non numérotée (U)

Mirus
● Trames d'information (I) :
- Champs N(S) et N(R) pour numérotation des trames émises et reçues
- Bits P/F : P=1 pour demander un acquittement, F=1 pour acquitter immédiatement
● Trames de supervision (S) :
- Permettent de contrôler l'échange de données
- 4 types codés dans le champ Commande :
1) RR (00) - Accuse réception jusqu'à N(R), demande la suite
2) RNR (10) - Idem RR mais interdit temporairement la transmission
3) REJ (01) - Accuse réception jusqu'à N(R), demande reprise à partir de N(R)
4) SREJ (11) - Accuse réception jusqu'à N(R), demande reprise uniquement pour N(R)
3) REJ (Reject - 01) : Protection contre les erreurs
- Accuse réception jusqu'à N(R)
- Demande la retransmission à partir de N(R) inclus
4) SREJ (Selective Reject - 11) : Protection contre les erreurs
- Accuse réception jusqu'à N(R)
- Demande la seule retransmission de la trame N(R)
Trames non numérotées (U) :
- Gèrent l'établissement, la libération de la liaison
- N'ont pas de numéro de trame
- Le champ MMMMM code le type :
- SABM (11100) : Établissement de connexion (commande)
- DISC (00010) : Libération de connexion (commande)
- UA (00110) : Acquittement des trames DISC ou SABM
- FRMR (11000) : Rejet définitif d'une trame (réponse)
- DM (10001) : Indication de connexion interrompue
● Champ Information :
- Contient les données transmises
● Champ FCS (Frame Check Sequence) :
- Contrôle d'erreur par code de redondance cyclique (CRC)
- Calculé sur les champs adresse, commande, information à l'émission
- Vérifié à la réception pour détecter les erreurs

Mirus
= chapitre 3.3 =
- Communication bidirectionnelle et garde l'ordre des paquets : PPP permet un flux bidirectionnel de
données et maintient l'ordre des paquets transmis sur la liaison.
- Support de divers protocoles réseau : PPP peut encapsuler et transporter différents protocoles de la couche
réseau comme IP, IPX, etc. grâce aux protocoles de contrôle NCP dédiés à chaque protocole.
- Contrôle d'accès via authentification : PPP offre des mécanismes d'authentification comme PAP et CHAP
pour contrôler l'accès à la liaison.
- Contrôle d'erreurs : Le champ FCS de la trame PPP permet la détection d'erreurs de transmission.
- Négociation des paramètres : Le protocole LCP permet la négociation d'options de configuration comme la
taille maximale des trames.

2. Structure de base :
- Trame PPP dérivée d'HDLC avec un format unique encapsulant différents protocoles via un champ
"Protocole".
- Composant LCP (Link Control Protocol) pour établir, configurer et maintenir la liaison de niveau 2.
- Composants NCP (Network Control Protocol) dédiés à la configuration des différents protocoles de niveau 3
supportés.

3. Établissement de session en 4 phases :


- Phase 1 : Échange de trames LCP pour établir et tester les paramètres de la liaison.
- Phase 2 (optionnelle) : Authentification mutuelle via PAP ou CHAP.
- Phase 3 : Échange de trames NCP pour choisir et configurer le(s) protocole(s) réseau à utiliser.
- Phase 4 : Début du transfert des données utilisateur une fois la session PPP établie.
➔ En résumé, PPP fournit une solution d'encapsulation flexible avec des mécanismes de contrôle
robustes pour établir des communications point-à-point bidirectionnelles sécurisées sur différents
supports physiques.
➔ Protocole de contrôle de liaison PPP (LCP) :
- LCP permet de négocier automatiquement les options de format d'encapsulation des trames PPP (taille
maximale, compression, etc.)
- Il gère la transmission de paquets de tailles variables sur le lien
- Il permet de détecter les éventuelles boucles de liaison
- Il gère la rupture propre de la liaison
- Il assure la gestion des erreurs de configuration
● Format des paquets LCP :
- Les paquets LCP ont différents codes pour leurs fonctions (configuration, acquittement, rejet, tests, etc.)
- Chaque paquet a un numéro de séquence qui doit être le même pour les réponses/acquittements
● Network Control Protocols (NCP) :
- Famille de protocoles dédiés à la gestion des différents protocoles de la couche réseau
- Exemples : IPCP pour IP, IPXCP pour IPX, BCP pour le pontage
- Chaque NCP configure les paramètres spécifiques à son protocole réseau
● Phases d'une transmission PPP :
- Phase 1 : Échange de trames LCP pour configurer et tester le lien
- Phase 2 (optionnelle) : Authentification mutuelle via PAP ou CHAP
- Phase 3 : Échanges NCP pour choisir et configurer le(s) protocole(s) réseau

Mirus
- Phase 4 : Transmission des datagrammes une fois la session PPP établie
➔ En résumé, LCP et NCP sont des composants clés qui permettent à PPP de configurer de manière
robuste et flexible les paramètres de la liaison et des protocoles réseau sur différents types de
supports physiques.
● Modes d'authentification:
➔ Protocole PAP (Password Authentication Protocol):
- Méthode d'authentification simple où le nom d'utilisateur et le mot de passe sont envoyés en clair sur le
lien
- Peu sécurisé car les mots de passe peuvent être interceptés
➔ Protocole CHAP (Challenge Handshake Authentication Protocol):
- Méthode plus sécurisée où un challenge aléatoire est envoyé auquel le demandeur répond avec un hash
calculé à partir du mot de passe
- Le mot de passe n'est jamais transmis en clair, offrant une meilleure protection
● Options de configuration PPP:
Authentification à l'aide de PAP ou CHAP:
- PPP peut être configuré pour utiliser PAP ou le CHAP plus sécurisé comme méthode d'authentification
Compression à l'aide de Stacker ou Predictor:
- Stacker et Predictor sont des algorithmes de compression de données pris en charge par PPP
- Permettent de réduire la bande passante requise en compressant les données avant transmission
● Multilink:
- Fonction permettant de combiner/agréger plusieurs liaisons PPP physiques en une seule liaison logique
- Augmente la bande passante disponible en additionnant les débits des différents liens.
➔ En résumé, PPP supporte différents modes d'authentification, dont CHAP qui est plus sécurisé que
PAP. Il offre également des options de compression et de multi-liaison pour optimiser l'utilisation de
la bande passante disponible sur les liens WAN.

Mirus
= Chapitre 3.4 =
1. Frame Relay est une technologie à commutation de paquets qui remplace les réseaux point-à-point trop
coûteux. Elle se base sur l'encapsulation HDLC et permet le multiplexage (partage de bande passante).
2. Les périphériques Frame Relay sont les DTE (data terminal equipment) qui sont les routeurs/équipements
clients, et les DCE (data circuit-terminating equipment) qui sont les commutateurs Frame Relay du
fournisseur.
3. Frame Relay utilise des circuits virtuels permanents (PVC) qui agissent comme des liaisons point-à-point
dédiées, identifiés par des DLCI (data link connection identifier).
4. L'interface de gestion locale LMI permet la signalisation et la supervision entre le DTE et le DCE.
5. Les trames Frame Relay ont un en-tête contenant le DLCI, des bits de notification de congestion
(FECN/BECN) et un indicateur d'éligibilité à la suppression (DE).
6. Le mécanisme Inverse ARP permet la découverte automatique des mappages DLCI/adresses des PVC.
7. Le commutateur crée une table de commutation qui mappe les DLCI d'entrée aux DLCI/ports de sortie.
8. L'implémentation avec des sous-interfaces permet à une seule interface physique de prendre en charge de
multiples PVC.
En résumé, Frame Relay est une solution flexible à commutation de paquets avec des circuits virtuels
permanents, idéale pour l'interconnexion de sites distants sur un réseau mutualisé de fournisseur.
● Frame Relay est une technologie à commutation de paquets conçue pour remplacer les réseaux
point-à-point dédiés trop coûteux. Elle se base sur l'encapsulation HDLC (norme de liaison de
données) et permet le multiplexage, c'est-à-dire le partage d'un même support physique (ligne
louée) par plusieurs circuits virtuels.
● Les équipements connectés sont :
- Les DTE (data terminal equipment) qui sont les routeurs/équipements terminaux des clients
- Les DCE (data circuit-terminating equipment) qui sont les commutateurs Frame Relay du fournisseur de
services
● Le réseau Frame Relay est un maillage de commutateurs DCE interconnectés, auxquels se raccordent
les DTE clients via des lignes louées.
● Frame Relay utilise des circuits virtuels permanents (PVC) qui simulent des liaisons point-à-point
dédiées. Chaque PVC est identifié par un DLCI (data link connection identifier) qui a une portée
locale et peut différer à chaque extrémité. Le commutateur mappe les DLCI source et destination
pour établir le PVC.
L'interface LMI (local management interface) gère la signalisation entre le DTE et le DCE pour la supervision
des PVC (état, messages de veille, disponibilité, etc.)
● Frame Relay a une capacité de vérification d'erreurs et de fiabilité limitée. Il ne diffuse pas non plus
les diffusions générales (broadcasts).
En résumé, Frame Relay est une norme à commutation de paquets définie par le CCITT/ITU-T et l'ANSI,
utilisant des circuits virtuels PVC sur un réseau maillé de commutateurs, idéale pour l'interconnexion de sites
à moindre coût.
● Interface LMI (Local Management Interface) :
- Il existe plusieurs normes d'interface LMI définies par différents organismes, qui sont incompatibles entre
elles.
- Le type de LMI configuré sur le routeur DTE doit correspondre à celui utilisé par l'opérateur/fournisseur du
réseau Frame Relay.

Mirus
- Cisco prend en charge 3 types de LMI : la norme propriétaire Cisco, la norme ANSI T1.617, et la norme ITU
Q.933a.
● Identificateur DLCI (Data Link Connection Identifier) :
- Le DLCI est codé sur 10 bits, permettant des valeurs de 0 à 1023.
- La plage de valeurs DLCI utilisables pour les circuits utilisateur (DTE-DTE) dépend du type de LMI :
- ANSI et Q.933a : 16 à 992
- Cisco : 16 à 1007
● Débit de données garanti (CIR - Committed Information Rate) :
- C'est le débit minimum que le fournisseur s'engage à fournir pour un circuit virtuel donné.
● Multiplexage Frame Relay :
- Permet de faire cohabiter plusieurs circuits virtuels (communications logiques) sur un même support
physique partagé.
- A chaque paire DTE/DCE est attribué un DLCI unique.
- Le commutateur DCE construit une table de correspondance DLCI <-> ports de sortie.
- A la réception, il analyse le DLCI pour router la trame vers le bon port de sortie.
- Le chemin complet d'un PVC est pré-établi avant la transmission des données.
● Identification des PVC:
- Un même PVC peut avoir un DLCI différent à chaque extrémité, car le DLCI a une portée locale.
- Deux DTE connectés par un PVC peuvent donc utiliser des DLCI différents pour ce PVC.
● Trame Frame Relay :
- Commence/termine par un drapeau 0x7E
- Contient un champ Données de longueur variable (1-4096 octets) pour les données de niveau supérieur
- Inclut un FCS pour la détection d'erreurs
- L'en-tête contient le champ DLCI sur 10 bits (6+4), un bit EA pour fin d'adresse, un bit C/R de contrôle
- Inclut les bits FECN, BECN pour notifier la congestion, et DE pour marquer les trames "jetables"
Bits FECN, BECN et DE dans la trame Frame Relay :
- FECN (Forward Explicit Congestion Notification) et BECN (Backward Explicit Congestion Notification) sont
deux bits utilisés pour signaler la congestion du réseau.
- Si un commutateur détecte de la congestion, il active BECN dans les trames en direction opposée
(backward).
- Le DTE réceptionnant BECN peut alors activer FECN dans les trames en avant (forward) pour prévenir la
source.
- Cela permet d'appliquer des procédures de contrôle de congestion aux extrémités.
- Le bit DE (Discard Eligibility) marque les trames "jetables" en cas de congestion.
- Si un commutateur est engorgé, il peut rejeter/supprimer les trames avec DE=1 pour favoriser les trames
prioritaires.
● Interface LMI (Local Management Interface) :
- Le routeur DTE peut utiliser 3 types de LMI : ansi, cisco propriétaire ou q933a de l'ITU-T.
- Après le type, les messages comportent des éléments d'information codés sur 1 ou plusieurs octets.
- Le bit DE (Discard Eligibility) marque les trames "jetables" en cas de congestion.
- Si un commutateur est engorgé, il peut rejeter/supprimer les trames avec DE=1 pour favoriser les trames
prioritaires.
Interface LMI (Local Management Interface) :
- Le routeur DTE peut utiliser 3 types de LMI : ansi, cisco propriétaire ou q933a de l'ITU-T.

Mirus
● Trame LMI :
- Les messages LMI sont transportés dans des trames spécifiques utilisant le DLCI 1023.
- Elles ont un en-tête similaire au format UI (Unnumbered Information) de LAPB.
- Elles contiennent un identificateur de protocole LMI spécifique au type LMI utilisé.
- Le champ d'appel de référence est rempli de zéros.
- Il existe 2 types de messages LMI :
- Messages d'état (keepalive, statut des DLCI, etc.)
- Messages d'interrogation sur l'état
- Après le type, les messages comportent des éléments d'information codés sur 1 ou plusieurs octets.
● Inverse ARP (Inverse Address Resolution Protocol) :
- Mécanisme permettant au routeur DTE de découvrir automatiquement les mappages entre DLCI et adresses
réseau des PVC.
- Lors de l'échange LMI initial, le routeur apprend les DLCI configurés.
- Il envoie alors une requête Inverse ARP sur chaque DLCI.
- Les réponses permettent de construire la table de mappage DLCI <-> adresses réseau.
● Mappage Frame Relay :
- Lorsqu'un routeur DTE doit transmettre des données sur un PVC Frame Relay, il doit convertir l'adresse du
prochain saut déterminée par sa table de routage, en un DLCI Frame Relay.
- Cette conversion adresse -> DLCI peut être configurée de deux manières :
1) Statiquement, en définissant manuellement les mappages adresse/masque -> DLCI dans le routeur
2) Dynamiquement, en utilisant le mécanisme Inverse ARP qui apprend automatiquement ces mappages
● Table de commutation Frame Relay :
- Dans un commutateur Frame Relay, la table de commutation établit la correspondance entre les circuits
virtuels entrants et sortants.
- Elle comporte 4 entrées principales :
1) Port d'entrée
2) DLCI d'entrée
3) Port de sortie
4) DLCI de sortie
- Le mappage DLCI entrant -> DLCI sortant peut donc être différent sur chaque commutateur le long du
chemin d'un PVC.
● Mise en œuvre avec sous-interfaces :
- Les premières implémentations Frame Relay nécessitaient une interface physique dédiée par PVC sur le
routeur.
- Aujourd'hui, la mise en œuvre avec sous-interfaces permet à une seule interface physique de prendre en
charge de multiples PVC.

- Chaque PVC est associé à une sous-interface logique distincte sur l'interface principale.
- Cette méthode offre plus de flexibilité et d'évolutivité pour desservir de nombreux sites distants au travers
d'une seule liaison Frame Relay physique.

Mirus
= Chapitre 3.5 =
1. MPLS est un standard de l'IETF qui combine les concepts du routage IP et de la commutation de niveau 2.
Il opère entre les couches 2 et 3 ("couche 2.5").
2. Ses objectifs sont de diminuer les délais de traitement des paquets, être flexible et indépendant de la
technologie sous-jacente, et permettre des fonctionnalités avancées comme les VPN et l'ingénierie de trafic.
3. L'architecture MPLS comprend les Label Edge Routers (LER) qui ajoutent/retirent les labels, les Label
Switch Routers (LSR) qui commutent sur les labels, et les Label Switched Paths (LSP) qui sont les chemins
empruntés par les flux labelisés.
4. Le protocole LDP (Label Distribution Protocol) permet la distribution des labels entre les LSR.
5. Le principe est d'attribuer des labels aux flux de paquets (Forwarding Equivalence Classes - FEC) à leur
entrée MPLS, puis de les router le long des LSP en commutant les labels à chaque saut.
6. Les applications clés de MPLS sont la QoS (qualité de service), l'ingénierie de trafic pour optimiser
l'acheminement, et la mise en place de VPN.
7. GMPLS étend MPLS aux réseaux optiques, VPLS permet la création de VPN multipoints au niveau
En résumé, MPLS apporte une commutation de niveau 2 flexible et performante des flux IP, et permet de
nombreuses fonctionnalités avancées de gestion et d'optimisation des réseaux.
● MPLS - Vue d'ensemble :
- Standard IETF (RFC 3031) basé sur la commutation de labels
- Opère entre les couches 2 et 3 du modèle OSI ("couche 2.5")
- Supporte divers protocoles de niveau inférieur (ATM, Ethernet, Frame Relay, etc.)
- Convertit un réseau IP routé en un réseau IP commuté
- Objectif principal : améliorer les délais et la QoS via une commutation multi-niveaux rapide sur les labels
● Architecture MPLS :
- Label Edge Router (LER) : Ajoute/retire les labels MPLS aux paquets
- Label Switch Router (LSR) : Commute les paquets selon la table LIB (Label Information Base)
- Label Switched Path (LSP) : Chemin emprunté par les paquets "labelisés"
● Label MPLS :
- Identifiant numérique (20 bits) associé aux paquets
- Remplace l'adresse IP pour le routage dans le réseau MPLS
- Ajouté à l'en-tête des paquets à l'entrée du réseau MPLS
● En-tête MPLS :
- Label (20 bits) pour l'identification
- Champ Exp (3 bits) pour la classe de service (QoS)
- Bit S (Stack) pour supporter l'imbrication de labels
- Champ TTL (8 bits) comme pour IP
● LDP (Label Distribution Protocol) :
- Protocole distribué qui s'appuie sur le routage IP - Permet l'échange de labels entre LSR
- Modèles "Downstream on demand" et "Unsolicited downstream"
● Principe de fonctionnement :
- Regroupement des flux en classes FEC (Forwarding Equivalence Classes)
- Attribution de labels aux FEC par le LER d'entrée
- Routage le long des LSP par commutation des labels à chaque saut LSR
➔ MPLS combine la souplesse du routage IP et les performances de la commutation de niveau 2 pour
optimiser les réseaux opérateurs.

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