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Texte 1 : discours de Nelson Mandela, 13 avril 1993

Consigne : en analysant le document, montrez ce qu’il révèle du projet de Nelson Mandela pour
l’Afrique du Sud.

Le 13 avril 1993, Nelson Mandela invite tous les Sud-Africains à se rendre aux funérailles de Chris Hani, leader
anti-apartheid et dirigeant du Parti communiste sud-africain, assassiné trois jours plus tôt par l’extrême droite
blanche. Ce meurtre menace le processus de paix et de transition démocratique que Mandela a engagé avec
Frederik De Klerk.

« Ce soir, je tends la main à chaque Sud-Africain, noir ou blanc, du plus profond de mon être. Un homme blanc,
rempli de préjugés et de haine, est venu dans notre pays et a commis un acte si mauvais que notre nation toute
entière vacille à présent au bord du désastre. […] Il est désormais temps pour tous les Sud-Africains de s’unir
contre ceux qui, de chaque côté que ce soit, veulent détruire ce pour quoi Chris Hani a donné sa vie : la liberté
de chacun d’entre nous.
Il est désormais temps, pour nos compatriotes blancs, dont les messages de condoléances continuent d’affluer,
de tendre la main avec compassion pour la perte douloureuse qu’a subie la nation, et de participer aux
cérémonies commémoratives et aux commémorations funèbres. Il est désormais temps pour la police d’agir avec
tact et modération, d’être des policiers véritablement au service de la population dans son ensemble. […]
Il s’agit d’un moment décisif pour nous tous. Nos décisions et nos actions déciderons si nous employons notre
douleur, notre chagrin et notre indignation pour aller de l’avant, vers ce qui est la seule solution durable pour
notre pays : un gouvernement du peuple, élu par le peuple et pour le peuple. […] Quand nous, en tant qu’un seul
peuple, agissons ensemble de manière résolue, avec discipline et détermination, rien ne peut nous arrêter.
Rendons hommage à ce soldat de la paix de façon appropriée. Renouvelons notre engagement à faire vivre la
démocratie qui apportera des changements réels et concrets dans la vie des gens qui travaillent, des pauvres,
des personnes sans travail et sans terre. […]
Nous ne nous laisserons pas entraîner dans des actions téméraires. Nous sommes une nation en deuil. […] Nous
rendons hommage à chacun des nôtres pour le courage et la retenue manifestés en face d’une si extrême
provocation. Nous sommes certains que c’est ce même esprit indomptable qui nous transportera à travers les
jours difficiles qui viennent. Chris Hani a fait le sacrifice suprême. Le plus grand hommage que nous puissions
rendre à l’œuvre de sa vie est de nous assurer de gagner cette liberté pour tout notre peuple. »

Chris Hani (1942-1993) : dès 1957, Chris Hani adhère à la ligue de jeunesse de l’ANC (African National Congress),
le mouvement anti-apartheid d’Afrique du Sud. En 1960, après l’interdiction de l’ANC, il fait partie de la direction
de sa nouvelle branche armée, Umkhonto. En 1987, il devient le chef d’état-major de l’Umkhonto qui intensifie
sa lutte par des actions de sabotage en Afrique du Sud. Au début des années 1990, après la levée de l’interdiction
de l’ANC et la libération de Nelson Mandela, il souscrit aux principes de négociations pour la paix et la
réconciliation, et devient en 1991 le secrétaire général du Parti communiste sud-africain. Le 10 avril 1993, il est
assassiné devant sa maison dans la banlieue de Johannesburg. Le crime, commis par le Polonais Janusz Walus, a
été commandité par Clive Derby-Lewis, un député du Parti conservateur d’Afrique du Sid hostile à la fin de
l’Apartheid et pour le maintien de la domination blanche.
Il y a 24 ans, l’Afrique du Sud au bord de la guerre civile
Texte 2 : discours du président américain George Bush Sr devant le Congrès, le 11 septembre 1990.
Consigne : en analysant le document, montrez que la guerre du Golfe constitue une opportunité
pour les Etats-Unis d’établir un « nouvel ordre mondial ».

« (…) Ce soir, je veux vous parler de ce qui est en jeu, de ce que nous devons faire ensemble pour
défendre partout les valeurs du monde civilisé et pour maintenir la force économique de notre pays.
Nos objectifs dans le golfe Persique sont clairs, précis et bien connus :
- L’Irak doit se retirer du Koweït complètement, immédiatement et sans condition ;
- le gouvernement légitime du Koweït doit être rétabli ;
- la sécurité et la stabilité dans le golfe Persique doivent être garantie ;
- les ressortissants américains à l’étranger doivent être protégés.
Ces objectifs ne sont pas seulement les nôtres. Ils ont été approuvés par le Conseil de sécurité de
l’Organisation des Nations Unies à cinq reprises ces cinq dernières semaines (…)
Comme vous le savez, je viens d’avoir un entretien très fructueux avec le président de l’URSS,
M. Mikhaïl Gorbatchev. Je suis content que nous œuvrions de concert en vue d’établir de nouvelles
relations. À Helsinki, nous avons affirmé, dans notre communiqué commun, notre détermination à
réagir devant la menace que l’Irak fait peser sur la paix. Nous avons déclaré, je cite : « Nous sommes
unis pour estimer que l’agression par l’Irak ne doit pas être toléré. Aucun ordre international pacifique
n’est possible si des états plus forts peuvent dévorer leurs voisins plus faibles. » Il est clair qu’aucun
dictateur ne peut plus compter sur l’affrontement Est-Ouest pour bloquer l’action de l’ONU contre
toute agression.
Un nouveau partenariat des nations a vu le jour (…)
Des intérêts économiques vitaux sont également menacés. L’Irak à lui seul possède environ 10 % des
réserves pétrolières mondiales. L’Irak plus le Koweït en possèdent le double. Si on permettait à l’Irak
d’absorber le Koweït, il aurait, en plus de l’arrogance, la puissance économique et militaire nécessaire
pour intimider et forcer la main à ses voisins - des voisins qui ont la part du lion des réserves pétrolières
du monde. Nous ne pouvons pas permettre qu’une ressource aussi essentielle soit dominée par un
être aussi tyrannique.
Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire. La crise dans le golfe
Persique, malgré sa gravité, offre une occasion rare pour s’orienter vers une période historique de
coopération. De cette période difficile, notre cinquième objectif, un nouvel ordre mondial, peut voir le
jour : une nouvelle ère, moins menacée par la terreur, plus forte dans la recherche de la justice et plus
sûre dans la quête de la paix. Une ère où tous les pays du monde, qu’ils soient à l’Est ou à l’Ouest, au
Nord ou au Sud, peuvent prospérer et vivre en harmonie. Une centaine de générations ont cherché
cette voie insaisissable qui mène à la paix, tandis qu’un millier de guerres ont fait rage à travers
l’histoire de l’homme. Aujourd’hui, ce nouveau monde cherche à naître. Un monde tout à fait différent
de celui que nous avons connu. Un monde où la primauté du droit remplace la loi de la jungle. Un
monde où les états reconnaissent la responsabilité commune de garantir la liberté et la justice. Un
monde où les forts respectent les droits des plus faibles.
(…) si d’anciens adversaires comme l’Union soviétique et les Etats-Unis peuvent travailler à une cause
commune, assurément nous, qui avons la chance insigne de nous trouver dans cette grande salle -
démocrates, républicains, libéraux, conservateurs - nous pouvons nous unir afin d’assumer nos
responsabilités.
Merci, bonne nuit, et que Dieu bénisse l’Amérique »
Texte 3 : discours « l’Axe du mal » G Bush Junior (29 janvier 2002)
Consigne : en analysant le document, montrez les réponses apportées par le gouvernement
étatsunien aux attentats du 11 septembre.

« Alors que nous sommes réunis ici ce soir, notre pays est en guerre, notre économie est en récession,
et le monde civilisé doit faire face à des dangers sans précédent. Et pourtant, notre Union n’a jamais
été aussi solide.
Lors de notre dernière réunion, nous étions sous le choc et en proie à la souffrance. En quatre mois à
peine, notre pays a réconforté les victimes, commencé à reconstruire New York et le Pentagone, formé
une grande coalition, capturé, arrêté et mis hors d’état de nuire des milliers de terroristes, détruit des
camps d’entraînement de terroristes en Afghanistan, sauvé un peuple de la famine et libéré un pays
d’une oppression brutale. (…)
Les Etats-Unis poursuivront deux grands objectifs sans relâche et patiemment. Premièrement, nous
devons fermer les camps d’entraînement, déjouer les plans des terroristes et faire comparaître ces
derniers devant la justice. Deuxièmement, nous devons empêcher les terroristes et les gouvernements
qui cherchent à se doter d’armes chimiques, biologiques ou nucléaires de menacer les Etats-Unis et le
monde. (…) Je forme l’espoir que tous les pays écouteront notre appel et qu’ils élimineront les
parasites terroristes qui nous menacent tous, eux comme nous. De nombreux pays mettent en œuvre
des moyens énergiques. (…) Par contre, d’autres pays se montreront pusillanimes face au terrorisme.
Ne vous y trompez pas : s’ils n’agissent pas, les Etats-Unis, eux, passeront à l’action.

Notre second objectif consiste à empêcher les gouvernements qui parrainent le terrorisme de menacer
les Etats-Unis et leurs amis au moyen d’armes de destruction massive. Certains de ces gouvernements
se tiennent tranquilles depuis le 11 septembre. Mais nous connaissons leur véritable caractère. La
Corée du Nord a un gouvernement qui s’équipe de missiles et d’armes de destruction massive tout en
affamant sa population. L’Iran s’emploie activement à fabriquer de telles armes et exporte le
terrorisme tandis qu’une minorité non élue étouffe l’espoir de liberté du peuple iranien.
L’Irak continue à afficher son hostilité envers les Etats-Unis et à soutenir le terrorisme. Le
gouvernement irakien complote depuis plus de dix ans pour mettre au point le bacille du charbon, des
gaz neurotoxiques et des armes nucléaires. (…) De tels Etats constituent, avec leurs alliés terroristes,
un axe maléfique et s’arment pour menacer la paix mondiale. En cherchant à acquérir des armes de
destruction massive, ils posent un danger dont la gravité ne fait que croître. Ils pourraient fournir ces
armes aux terroristes, leur donnant ainsi des moyens à la hauteur de leur haine. Ils pourraient attaquer
nos alliés ou tenter de faire du chantage auprès des Etats-Unis. Dans l’un quelconque de ces cas, le
coût de l’indifférence serait catastrophique. (…)
Notre guerre contre le terrorisme est déjà bien engagée, mais elle ne fait que commencer. Cette
campagne ne sera peut-être pas terminée avant la fin de notre mandat, mais nous devons la mener
durant ce mandat-ci et nous la mènerons. (…) L’histoire a lancé aux Etats-Unis et à leurs alliés un appel
à l’action, et c’est tout autant notre responsabilité que notre privilège que de mener ce combat pour
la liberté. (…)
Nous n’avons pas l’intention d’imposer notre culture, mais les Etats-Unis défendront toujours
fermement les principes non négociables de la dignité humaine : la primauté du droit, la limitation de
la puissance de l’Etat, le respect des femmes, la propriété privée, la liberté d’expression, la justice pour
tous, et la tolérance religieuse. (…) Au-delà de la guerre contre le terrorisme, nous cherchons
l’avènement d’un monde juste et pacifique. (…)
Déterminés à atteindre notre but, nous poursuivons maintenant notre tâche. Nous avons vu le prix de
la liberté. Nous avons montré le pouvoir de la liberté. Et dans ce grand conflit, mes chers compatriotes,
nous verrons la victoire de la liberté.
Je vous remercie tous. Que Dieu vous bénisse. »
Texte 4 : discours du Caire de Barack Obama (4 juin 2009)
Consigne : en analysant le document, expliquez pourquoi ce discours de Barack Obama constitue
une « nouveau commencement » dans les relations entre les Etats-Unis et la communauté
internationale.

« Je suis honoré de me trouver dans la ville éternelle du Caire, et d’être accueilli par deux remarquables
institutions. Depuis plus de mille ans, al-Azhar joue le rôle de phare de l’érudition musulmane, et
depuis plus d’un siècle, l’Université du Caire est l’une des sources du progrès de l’Egypte. Ensemble,
vous représentez l’harmonie entre tradition et progrès. (…) Je suis également fier d’apporter avec moi
la bonne volonté du peuple américain et un salut de paix de la part des communautés musulmanes de
mon pays : assalaamou aleikoum. (…)
Tant que notre relation sera définie par nos différences, nous renforcerons ceux qui sèment la haine
et non la paix, et qui promeuvent le conflit plutôt qu’une coopération qui peut aider nos peuples à
parvenir à la justice et à la prospérité. Ce cycle du soupçon et de la discorde doit cesser.
Je suis venu chercher un nouveau commencement entre les Etats-Unis et les musulmans du monde
entier, qui se fonde sur un intérêt et un respect mutuel ; qui se fonde sur le fait que l’Amérique et
l’islam ne sont pas exclusifs l’un de l’autre et ne sont pas voués à se faire concurrence. Au lieu de cela,
ils se chevauchent et partagent des principes communs : justice et progrès ; tolérance et dignité de
tous les êtres humains. (...)
Parlons de l’Irak. A la différence de l’Afghanistan, l’Irak a été une guerre par choix qui a suscité de
fortes oppositions dans mon pays et dans le monde. Bien que je pense que le peuple irakien se trouve
en définitive bien mieux sans la tyrannie de Saddam Hussein, je pense aussi que les événements en
Irak ont rappelé à l’Amérique la nécessité de la démocratie et du consensus international pour
résoudre nos problèmes, chaque fois que cela est possible. (...) La souveraineté de l’Irak lui appartient.
C’est pourquoi j’ai ordonné le départ de nos brigades combattantes en août prochain. C’est pourquoi
nous respecterons notre engagement auprès du gouvernement irakien démocratiquement élu et
retirerons les troupes de combat des villes irakiennes dès juillet, et toutes nos troupes d’Irak en 2012.
(...) La deuxième source de tension dont il nous faut parler est la situation entre les Israéliens, les
Palestiniens et le monde arabe. Les liens solides entre l’Amérique et Israël sont bien connus. Cette
relation est indestructible. Elle est fondée sur des liens culturels et historiques, et sur la conscience
que l’aspiration à une patrie juive est enracinée dans une histoire tragique qui ne peut pas être niée.
Partout dans le monde, le peuple juif a été persécuté pendant des siècles, et l’antisémitisme en Europe
a culminé avec une catastrophe sans précédent. (...) D’un autre côté, il est aussi indéniable que le
peuple palestinien – musulmans et chrétiens – a souffert dans sa quête d’une patrie. Pendant plus de
60 ans, il a enduré les douleurs du déracinement. (…) Alors, qu’il n’y ait aucun doute : la situation du
peuple palestinien est intolérable. L’Amérique ne tournera pas le dos aux aspirations légitimes des
Palestiniens à la dignité et à un Etat à eux. (…)
La troisième source de tension relève de notre intérêt commun dans les droits et les devoirs des
nations au sujet des armes nucléaires. Cette question est une source de tension entre les Etats-Unis et
la République islamique d’Iran. Pendant des années, l’Iran s’est défini en partie par son opposition à
mon pays, et il est vrai qu’il y a entre nous une histoire tumultueuse. (…) Plutôt que de demeurer piégé
dans le passé, j’ai dit clairement au peuple et aux dirigeants iraniens que mon pays est prêt à aller de
l’avant. La question, aujourd’hui, n’est pas de savoir contre quoi est l’Iran, mais quel avenir il veut bâtir.
(...)
Les choses que j’ai décrites ne seront pas faciles à, réaliser. Mais il est de notre responsabilité de
joindre nos efforts au nom du monde que nous voulons – un monde où les extrémistes ne menacent
plus nos peuples, où les soldats américains sont rentrés chez eux ; un monde où Israéliens et
Palestiniens sont chacun en sécurité dans leur Etat, où l’énergie nucléaire n’est utilisée qu’à des fins
pacifiques ; un monde où les gouvernements sont au service de leurs citoyens et où tous les droits des
enfants de Dieu sont respectés. Ce sont des intérêts qui nous sont communs. C’est le monde que nous
voulons. Mais nous ne pourrons y arriver qu’ensemble. (...) »
Texte 5 : discours de Greta Thunberg, au sommet sur le climat à l’ONU, 21 septembre 2019
Consigne : en analysant le document, insistez sur les difficultés rencontrées par la gouvernance
mondiale pour répondre aux défis environnementaux.

"Ce n'est pas normal. Je ne devrais pas être ici. Je devrais être en classe de l'autre côté de l'océan. Et
pourtant vous venez tous nous demander d'espérer à nous les jeunes. Comment osez-vous ? Vous avez
volé mes rêves et ma jeunesse avec vos mots creux. Et encore, je fais partie des plus chanceux !
Des gens souffrent, des gens meurent, et des écosystèmes s'écroulent. Nous sommes au début d'une
extinction de masse, et tout ce dont vous parlez c'est d'argent, et de contes de fées racontant une
croissance économique éternelle. Comment osez-vous ?
Depuis plus de 30 ans, la science est parfaitement claire.
Comment osez-vous encore regarder ailleurs ?
Vous venez ici pour dire que vous faites assez, alors que les politiques et les actions nécessaires sont
inexistantes.
Vous dites que vous nous entendez et que vous savez que c'est urgent, mais peu importe que je sois
triste ou énervée, je ne veux pas y croire. Car si vous comprenez vraiment la situation, tout en
continuant d'échouer, c'est que vous êtes mauvais, et ça je refuse de le penser.
L'idée commune qui consiste à réduire nos émissions de moitié dans dix ans ne nous donne que 50%
de chances de rester en dessous des 1,5° de réchauffement, et du risque d’entraîner des réactions en
chaîne irréversibles et incontrôlables. 50%, c'est peut-être acceptable à vos yeux, mais ce nombre ne
comprend ni les moments de bascule, ni les réactions en chaîne, ni le réchauffement supplémentaire
caché par la pollution toxique de l'air ou les notions d'égalité et de justice climatique.
Ces chiffres reposent aussi sur l'idée que ma génération réussira à absorber des centaines de milliards
de tonnes de CO2, avec des technologies encore balbutiantes. Donc 50% de risque de rester en dessous
des 1.5° de hausse des températures, ce n'est pas acceptable pour nous, qui devrons vivre avec les
conséquences.
Comment pouvez-vous prétendre que ceci peut être résolu en faisant comme d'habitude, avec
quelques solutions techniques ?
Avec les niveaux d'émissions actuels, le budget CO2 aura entièrement disparu en moins de huit ans et
demi. Aucune solution, aucun plan ne sera présenté pour résoudre ce problème ici, car ces chiffres
dérangent, et que vous n'êtes pas assez matures pour dire la vérité.
Vous nous laissez tomber. Mais les jeunes commencent à voir votre trahison. Les yeux de toutes les
générations futures sont tournés vers vous. Et si vous décidez de nous laisser tomber, je vous le dis :
nous ne vous pardonnerons jamais ! Nous ne vous laisserons pas vous en sortir. Nous mettons une
limite, ici et maintenant : le monde se réveille et le changement arrive, que cela vous plaise ou non.
Merci !"
Texte 6 : discours d'investiture de Donald Trump (20 janvier 2017)
Consigne : en analysant le document, montrez que l’accession de Donald Trump à la présidence des
Etats-Unis constitue une rupture géopolitique majeure.

« Ce qui compte vraiment, ce n’est pas de savoir quel parti est au pouvoir ; l’important, c’est de savoir
si le gouvernement est aux mains du peuple. On se souviendra du 20 janvier 2017 comme de la date à
laquelle le peuple aura retrouvé le pouvoir dans cette nation. Les laissés pour compte de notre pays
ne seront plus laissés pour compte. (...)
Au cœur de ce mouvement réside une conviction profonde – à savoir que la nation existe pour servir
ses citoyens. Les Américains veulent de bonnes écoles pour leurs enfants, des voisinages où règne la
sécurité pour leur famille, de bons emplois pour eux-mêmes. Ce sont là des revendications justes et
raisonnables, celles de gens vertueux et d’un public vertueux. Mais trop de nos concitoyens sont
confrontés à une réalité entièrement différente. Des mères et leurs enfants pris au piège de la pauvreté
dans nos quartiers défavorisés, des usines délabrées dispersées à travers notre pays comme des
tombes dans un cimetière, un système scolaire riche, mais qui n’enseigne rien à notre belle jeunesse.
Et la criminalité, les gangs et la drogue qui ont dérobé trop de vies et ont privé notre pays de tant de
son potentiel. Ce carnage américain s’arrête ici et maintenant. (...)
Le serment que j’ai prêté aujourd’hui est un serment d’allégeance à tous les Américains.
Pendant de nombreuses décennies, nous avons enrichi des industries étrangères aux dépens de la
nôtre, subventionné les armées d’autres pays alors que nous assistons à la déperdition de la nôtre.
Nous avons défendu les frontières d’autres pays tout en refusant de protéger les nôtres.
(Applaudissements) Et nous avons dépensé des milliers de milliards de dollars à l’étranger alors que
l’infrastructure américaine est tombée dans le délabrement et le déclin.
Nous avons enrichi d’autres pays tandis que la richesse, la force et l’assurance de notre pays se sont
dissipées au fil du temps. L’une après l’autre, nos usines ont fermé et ont quitté nos rives, sans même
une pensée pour les millions et millions de travailleurs américains laissés pour compte. La richesse de
notre classe moyenne a été arrachée de nos foyers pour être redistribuée dans le monde entier. Mais
c’est le passé et nous nous tournons maintenant vers l’avenir.
Nous qui sommes réunis ici aujourd’hui prenons un nouveau décret qui sera entendu dans toutes les
villes, toutes les capitales étrangères et tous les centres du pouvoir. À partir d’aujourd’hui, une
nouvelle vision gouvernera notre nation. À partir d’aujourd’hui, ce sera strictement l’Amérique d’abord
– l’Amérique d’abord. Toutes les décisions sur les échanges, la fiscalité, l’immigration, les affaires
étrangères seront prises pour bénéficier aux travailleurs américains et aux familles américaines. Nous
devons protéger nos frontières des ravages que font d’autres pays quand ils fabriquent nos produits,
volent nos entreprises et détruisent nos emplois. La protection aboutira à la prospérité et à la force.
Je me battrai pour vous avec chaque souffle en moi. Et jamais, jamais, je ne vous décevrai. L’Amérique
sera de nouveau gagnante, plus encore qu’autrefois. Nous ramènerons l’emploi. Nous rétablirons nos
frontières. Nous rétablirons notre prospérité et nous rétablirons nos rêves. Nous construirons de
nouvelles routes et autoroutes, et des ponts, et des aéroports, et des tunnels et des voies de chemin
de fer à travers notre magnifique nation. Nous libérerons les gens de l’aide sociale et nous les
remettrons au travail pour reconstruire notre pays avec une main-d’œuvre américaine et un labeur
américain.
Nous respecterons deux règles très simples – acheter américain et embaucher américain.
Nous chercherons l’amitié et la bonne volonté auprès des nations du monde. Mais nous le ferons en
sachant que toute nation a le droit de mettre ses propres intérêts en avant. (...)
À tous les Américains de toutes les villes proches et éloignées, petites ou grandes, d’une montagne à
l’autre, d’un océan à l’autre, écoutez ces paroles : vous ne serez plus ignorés. Vos voix, vos espoirs et
vos rêves définiront notre destinée américaine. Et votre courage, votre bonté, votre amour nous
guideront pour toujours tout au long du chemin. Ensemble, nous rendrons à l’Amérique sa force. Nous
rendrons à l’Amérique sa richesse. Nous rendrons à l’Amérique sa fierté. Nous rendrons à l’Amérique
sa sécurité. Et oui, ensemble, nous rendrons à l’Amérique sa grandeur. Merci. Que Dieu vous bénisse.
Et que Dieu bénisse l’Amérique. »

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