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Direction Générale

des Services
Pôle Solidarités
Direction Action
médico-sociale
territorialisée

2ème commission n° 3

Conseil Départemental
Réunion du 13 décembre 2021

Revenu de Solidarité Active - Renouvellement des conventions de gestion


avec la Caisse d'Allocations Familiales et la Caisse Régionale de la
Mutualité Sociale Agricole

Au 30 septembre 2021, la Côte-d'Or comptait 10 659 bénéficiaires du Revenu de


Solidarité Active (RSA), parmi lesquels 142 personnes, dont 37 exploitants agricoles,
affiliées à la Mutualité Sociale Agricole (MSA).

Le nombre de bénéficiaires RSA a considérablement augmenté avec la crise


sanitaire et économique de la COVID-19, atteignant un maximum de 11 708 bénéficiaires
en novembre 2020. Cependant, depuis le début de l'année 2021, le nombre de bénéficiaires
RSA est en nette diminution et revient à des niveaux proches de ceux de 2019.

En Côte-d’Or, la gestion du RSA s’appuie sur un partenariat entre le Département et


deux organismes de gestion, la Caisse d’Allocations Familiales (CAF) de la Côte-d’Or et la
Caisse Régionale de la MSA de Bourgogne (CRMSA). Les modalités de cette coopération
sont formalisées par des conventions de gestion avec chacun des organismes.

Ces dernières arrivant à terme au 31 décembre 2021, le présent rapport vise à vous
proposer leur renouvellement pour la période 2022-2024.

Le Département et les organismes de gestion entretiennent un partenariat équilibré


et dynamique, permettant d’assurer un service de qualité et de garantir un juste droit aux
bRSA Côte-d’Oriens.

La qualité de ces relations peut être soulignée dans le contexte marqué par la crise
sanitaire, période durant laquelle la CAF et la CRMSA ont procédé, à la demande du
Département, à la suspension temporaire des sanctions appliquées sur les droits, puis à leur
reprise. De même, leurs services ont traité les décisions d’opportunités liées au dispositif
de cumul du RSA et des salaires issus d’une reprise d’emploi, mises en place par le
Département et reconduites depuis le 16 mars 2020, soit :

- pour la CAF : 568 décisions prises en 2020 et 129 depuis le 1er janvier 2021,

- pour la CRMSA : 16 décisions en 2020 et 6 depuis le 1er janvier 2021.

Il vous est proposé de poursuivre le cadre de partenariat fixé dans les conventions
actuelles, d’apporter quelques ajustements, tenant compte d’évolutions réglementaires,
contextuelles, et de renforcer le partenariat au service des bRSA en Côte-d’Or.
1. LES MODIFICATIONS APPORTÉES À LA CONVENTION
ENTRE LE DÉPARTEMENT ET LA CAF
Les allocataires doivent procéder à des Déclarations Trimestrielles de
Ressources (DTR). Depuis 2019, cette démarche doit être uniquement réalisée en ligne par
les intéressés. Par dérogation, et pour le public qu'il aura identifié, il vous est proposé que
le Département puisse transmettre à la CAF des demandes de maintien d'une possibilité de
DTR papier.

En outre, la CAF assurera :

- la prise en charge des demandes de médiation en lien avec le bénéficiaire du RSA,

- le traitement des réclamations relatives au partage du RSA en cas d’enfants en garde


alternée. Cette délégation, également proposée dans la convention avec la CRMSA,
permettra de simplifier le traitement des effets de la garde alternée pour les prestations
servies par la CAF.

2. L’ADAPTATION DE LA CONVENTION DE GESTION AVEC LA


CRMSA
Une jurisprudence récente du Conseil d’État (n° 424289 du 1er juillet 2020) a
précisé qu’une convention de gestion du RSA doit prévoir la possibilité de soumettre les
recours administratifs préalables obligatoires pour avis à une Commission de Recours
Amiable (CRA).

Aussi, il vous est proposé de réintroduire cette disposition à compter du


er
1 janvier 2022 en encadrant la saisine de cette instance. Tous les recours amiables seront
soumis à la CRA, à l’exception de ceux déposés à l’encontre d’une décision de sanction, et
de ceux dont le montant de l’indu est supérieur à deux fois le montant forfaitaire du RSA
pour un allocataire, soit environ 1 130 €.

S’agissant de la CRA de la CAF, celle-ci n’est saisie par le Département que pour
les dossiers qu’il désigne expressément. Cette disposition sera reconduite pour la
période 2022-2024.

En conclusion, je vous serais obligé de bien vouloir m’autoriser à renouveler et


à signer :

- la convention de gestion du RSA avec la CAF,

- la convention de gestion du RSA avec la CRMSA.

Je vous serais obligé de bien vouloir en délibérer.

Le Président

François SAUVADET
Ancien Ministre

2
CONVENTION DE GESTION DU REVENU DE SOLIDARITE ACTIVE
ENTRE LE DÉPARTEMENT DE LA CÔTE-D’OR
ET LA CAISSE D’ALLOCATIONS FAMILIALES DE CÔTE-D’OR

- Vu le Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF), notamment ses articles


L.262-1 et suivants et R.262-1 et suivants,
- Vu le Code des Relations entre le Public et l’Administration (CRPA),
- Vu la loi n° 2017-1837 du 30 décembre 2017 de finances pour 2018, et la loi
n° 2017-1775 du 28 décembre 2017 de finances rectificative pour 2017,
- Vu la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et libertés,
- Vu la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le Revenu de Solidarité
Active (RSA) et réformant les politiques d’insertion,
- Vu le décret n° 2009-404 du 15 avril 2009 relatif au RSA,
- Vu l’arrêté du 7 mai 2009 fixant le modèle de formulaire de demande d’allocation
de RSA, modifié par l’arrêté du 19 janvier 2011,
- Vu l’accord cadre relatif au Comité de Pilotage des Echanges
d’Informations (CPEI),
- Vu la délibération n° 2009-327 de la Commission Nationale de l’informatique et
des Libertés (CNIL) du 4 juin 2009 portant avis sur un projet de décret en Conseil
d'État relatif au RSA et un projet d'arrêté relatif à l'Échantillon National
Inter-régimes d'Allocataires de Minima Sociaux (ENIAMS),
- Vu la délibération du Conseil Général du 19 décembre 2013 relative à la
généralisation du RSA,
- Vu la délibération du Conseil Départemental de décembre 2021 autorisant
le Président du Conseil Départemental à signer la présente convention.

Il est passé convention :

Entre

Le Département de la Côte-d’Or domicilié Hôtel du Département - 53 bis, rue de la


Préfecture - CS 13501 - 21035 DIJON CEDEX, représenté par le Président du Conseil
Départemental en exercice agissant en vertu de la délibération du Conseil Départemental
précitée ;
Ci-après désigné « le Département »,

Et
La Caisse d’Allocations Familiales (CAF) de la Côte-d’Or, domiciliée 8 boulevard
Clemenceau - 21000 DIJON, représentée par sa Directrice en exercice, agissant en vertu
d’un pouvoir ou d’une délibération ;
Ci-après désignée « la CAF ».

1
Préambule :

La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 qui a créé le Revenu de Solidarité


Active (RSA), a confié la responsabilité de l’attribution du RSA au Président du Conseil
Départemental. Par ailleurs, cette loi confie aux CAF et aux Caisses de Mutualité Sociale
Agricole (MSA) la charge du calcul et du paiement de l’allocation.

Article 1 : Objet de la convention - un service de qualité à l’allocataire

La présente convention fixe les conditions dans lesquelles s’exercent, dans


l’intérêt de l’allocataire et des parties à la convention, les relations partenariales entre le
Département et la CAF, et traduit une volonté forte de coopération.
L’offre de service de la branche Famille est définie par une Convention d’Objectifs
et de Gestion (COG) signée par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales (CNAF) et
l’État. Elle garantit, au travers d’engagements mesurables, la rapidité, la maîtrise et la
qualité de la liquidation des droits et de l’information de l’ensemble de ses allocataires et
de ses partenaires.
Ce socle de service de la CAF est une référence commune pour les deux parties.
La CAF assure aux bénéficiaires du RSA un service équivalent à celui qu’elle
propose dans le cadre de la COG à l’ensemble des allocataires de la branche Famille.
À la demande du Département et après acceptation par la CAF, le socle de service
peut faire l’objet d’adaptations figurant dans un avenant. Ces adaptations donnent lieu à
rémunération au profit de la CAF dont le montant est arrêté d’un commun accord entre les
parties.

Article 2 : L’instruction administrative des demandes de RSA

Depuis décembre 2017, la demande de RSA peut être effectuée directement par
l’allocataire par voie dématérialisée via le site internet Caf.fr.

La téléprocédure n’est pas un outil destiné à l’ensemble des publics. Certains


demandeurs ne pourront jamais réaliser leur demande via l’outil numérique et ce pour
plusieurs raisons liées notamment à la fracture et aux différents usages du numérique, la
compréhension et la lecture de l’écrit et/ou du français, et enfin la nature du demandeur.

Compte tenu de leur faible proportion en dehors de la téléprocédure, et en accord


avec la CAF, le Département assure seul l’instruction des demandes de RSA déposées
par certains publics.

Pour les instructions réalisées par le Département dans ce cadre, l’utilisation de


l’annexe 1 (Attestation - Demande de Revenu de Solidarité Active) est requise. Pour les
demandes dématérialisées, un document informatif (annexe 2) sera systématiquement
envoyé par la CAF aux allocataires lors de l’enregistrement de leur demande.

2
Pour la CAF, la démarche dématérialisée s’accompagne de plusieurs garanties
pour les allocataires :
- une garantie d’accès et d’accompagnement au numérique et de facilitation : les
usagers sont accompagnés sur Internet par des agents dans les Maisons de Services
et d’Accueil au Public (MSAP) et les Points d’accès numérique présents sur tout le
département (annexe 3).
- une garantie de personnalisation de la relation par l’accueil sur rendez-vous pour
les situations de vulnérabilité, d’isolement, de fragilité sociale ou pour les cas les plus
complexes.

Depuis plusieurs années, le Département de la Côte-d’Or a investi le champ des


fractures numériques : celle des territoires en s’engageant fortement dans le déploiement
des infrastructures, celle des usages en suscitant la création dès 2003 des centres Sati
devenus les Espaces Numériques Côte-d’Or (annexe 5).

La digitalisation accrue des démarches administratives à horizon 2022, peut


permettre un accès plus aisé aux droits mais aussi, pour certains publics, restreindre
celui-ci, notamment lorsqu’ils résident en zone rurale, secteurs plus concernés par des
difficultés d’accès au numérique et aux structures de médiation numérique.
Face à ce défi, le Département a initié la démarche « Solidarités numériques
Côte-d'Or » :
- l’expérimentation du Pass numérique, visant au repérage, à l'orientation et à
l'accompagnement à la médiation numérique, notamment dans le cadre de
démarches administratives dématérialisées par la délivrance de PASS APTIC. Ce
déploiement est travaillé en lien étroit avec les Espaces numériques et, lorsqu’elles
sont présentes, les Maisons France Services, ces derniers étant pour leur part,
chargés de former les usagers en difficulté avec le numérique et les démarches en
ligne, via des ateliers spécifiques,
- l'appel à projets « transition numérique » visant à renforcer le soutien du
Département à la création de lieux de médiation numérique sur l’ensemble du territoire
départemental,
- l'équipement des professionnels du Département de solutions informatiques
mobiles,
- l'ouverture de sessions virtuelles à destination du public pour la réalisation des
démarches, dans les locaux du Département.

Les allocataires doivent procéder à des Déclarations Trimestrielles de


Ressources (DTR). Depuis 2019, cette démarche doit être uniquement réalisée en ligne
par les intéressés. Par dérogation, et pour le public qu'il aura identifié, le Département
transmet des demandes de maintien d'une possibilité de DTR papier pour ces derniers.

La CAF participe à la formation des nouveaux agents réalisant l’instruction de la


demande de RSA pour le Département. Afin de procéder à une liquidation plus rapide des
droits des intéressés, l'accompagnement à la demande de RSA par téléprocédure sera
favorisée (hors demandes non compatibles comme les personnes bénéficiant d’une
protection internationale).

La CAF contribue activement à l’inclusion numérique et participe à la formation du


personnel des Maisons France Services.

3
Article 3 : Les délégations de compétences

3.1. Le Département délègue à la CAF à la date de signature de la présente convention :

- Les droits simples :

• l'attribution simple ou le rejet de la prestation lorsque les conditions


administratives ou financières ne sont pas remplies,

• la révision du droit,

• la prise en charge du contentieux relatif aux dossiers de surendettement dans


le cas où la Banque de France refuse d’exclure les créances du plan lorsque
celles-ci sont gérées par la CAF.

- Les décisions d’opportunité :

• la neutralisation totale ou partielle de revenus ou de prestations en cas de


démission des demandeurs. Le cadre d’application est précisé dans le
Règlement départemental des décisions d’opportunité (annexe 7),

• la radiation,

• la suspension du versement non liée aux obligations d’insertion,

• la dispense en matière de créances alimentaires (pensions alimentaires et


prestations compensatoires),

• le versement du RSA à une association agréée par le Département à cet effet,

• les décisions relatives aux demandes de remise de dettes pour les indus
inférieurs à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à une personne seule,
après récupération sur les autres prestations, selon les dispositions prévues à
l’article 7 de la présente convention, à l’exception des créances générées par
une même régularisation lorsque le montant total de celles-ci est supérieur ou
égal à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à un allocataire. La CAF
adresse une fois par mois, au Département, un listing des dossiers traités. Il ne
sera accordé aucune remise de dette pour ces indus s’ils ont été générés par
une fraude,

• le traitement des réclamations des allocataires demandant le partage du RSA


en cas de présence d’enfants en garde alternée,

- La médiation :

Le Département donne délégation à la médiatrice administrative des services de


la CAF pour prendre en charge les demandes de médiation en lien avec la perception
du RSA.

La totalité de ces délégations est acceptée par la CAF sans rémunération par le
Département du service rendu.

4
- Les compétences suivantes seront assurées par le Département :

• l’évaluation des revenus des professionnels non salariés à l’exception des


micro-entrepreneurs,

• l’évaluation des revenus des membres des associations communautaires,

• les décisions relatives aux demandes de remise de dettes, prises après avis
de la Commission des Indus (prévue à l'article 7 de la présente convention) pour
tout indu égal ou supérieur à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à
une personne seule, après récupération sur les autres allocations, et pour les
indus générés par une situation particulièrement exceptionnelle ou par une
même régularisation lorsque le montant total de ceux-ci est supérieur ou égal à
trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à un allocataire,

• le Département conserve le contentieux RSA y compris le contentieux relatif


aux remises de dettes.

3.2. La CAF rend compte mensuellement de ces délégations selon des modalités
arrêtées dans le tableau de bord national joint en annexe 8.

3.3. En dehors des éléments transmis dans le tableau de bord standardisé de la CNAF,
la CAF rend compte une fois par an des éléments relatifs aux ouvertures de droit
concernant les ressortissants de l’Espace Économique Européen, aux délais d’instruction,
aux dispenses de créance alimentaire.

3.4. Les délégations confiées dans le cadre de la présente convention sont exercées en
application du Règlement départemental des décisions d’opportunité du Département. Ce
dernier sera transmis par le Département à la CAF après chaque modification par
l'Assemblée Délibérante.

Après une modification du Règlement départemental des décisions d’opportunité,


la CAF se réserve, en cas d’impossibilité matérielle d’exercer ses délégations, de ne plus
assurer tout ou partie d’entre elles avec un préavis de 2 mois. La CAF s’engage à faire
connaître au Département les raisons de ce retrait et à susciter un échange dans l’objectif
de permettre la poursuite des délégations prévues par la présente convention.

Article 4 : Les informations communiquées par la CAF au Département

Les échanges d’informations entre la CAF et le Département sont expressément


prévus dans le CASF, notamment ses articles L.262-40 et suivants, et R.262-102 et
suivants.

La CAF met à disposition du Département des informations administratives


nominatives, financières et statistiques qui se fondent sur les travaux conduits en
commun sous l’égide de la CNAF et de l’Assemblée des Départements de France, avec
le concours de représentants des CAF et des Départements. La totalité des informations
ainsi communiquées permet au Département d’avoir une vue d’ensemble des éléments
nécessaires à la gestion du RSA et à la compréhension des évènements intégrés par
la CAF.

La CAF communiquera au Département lors du bilan annuel les éléments


d’informations nécessaires à la lisibilité des appels de fond et à une meilleure
connaissance des profils des bénéficiaires du RSA.

5
Pour des raisons de cohérence d’ensemble et d’intégrité des données transmises,
les parties signataires s’engagent à respecter le cadre fixé par la CNAF en concertation
avec ses partenaires. En conséquence, la forme, la nature et les modalités de
transmission de ces informations ne peuvent pas être modifiées par les parties
signataires. Elles résultent des décisions prises par le Comité de Pilotage des Echanges
d’Informations (CPEI).

Le CPEI, instance nationale pilotée par la Direction Générale de la Cohésion


Sociale (DGCS), a pour mission de faciliter les échanges d'informations entre les CAF et
les Départements en :
- améliorant les échanges de données et leur compréhension,
- identifiant les anomalies éventuelles, les besoins et attentes des acteurs
concernés en matière de données,
- priorisant les travaux et, si besoin, les nouveaux développements informatiques
nécessaires.
Le CPEI coordonne et valide les évolutions informatiques des flux automatisés de
données entre les différents acteurs. A ce titre, il doit être saisi de toute demande
d’évolution des flux d’échanges relevant du RSA. Le CPEI est également chargé de
recenser, d’examiner, de prioriser et de valider les évolutions souhaitables des flux
informatiques nécessaires au pilotage du RSA et au suivi des actions d’insertion.

Les évolutions validées par le CPEI font ensuite l’objet de travaux communs en
groupes de travail dédiés réunissant les opérateurs (représentants de la CNAF, de CAF,
de la CCMSA et de Départements).

Les parties signataires de la présente convention s’engagent à mettre en œuvre


les nouveaux flux ou les évolutions de flux existants (y compris d'éventuels flux transmis
par le Département vers la CAF) priorisés dans le cadre du CPEI.

Ces informations sont transmises dans le respect des dispositions de la


loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et libertés, et
de l’acte Commission Nationale Informatique et Liberté concernant la gestion du RSA.

Le service informatique du Département permet l’accès aux données du fichier


mensuel des allocataires du RSA, aux agents autorisés.

Le Département dispose d'un accès privilégié aux informations nominatives


concernant les dossiers des bénéficiaires de RSA via un service Extranet d’information :
« CDAP ». Un système d’habilitation, individuelle et strictement personnelle des agents
autorisés à consulter ce service, permet de garantir la confidentialité des informations.
La CAF se réserve, à ce titre, la possibilité d’effectuer tout contrôle sur les informations
consultées au moyen de l’application CDAP, à la demande des corps de contrôle ou de
la CNAF, comme de son propre chef.

Article 5 : Les modalités d’échange entre les institutions

Compte tenu de la spécificité et de la technicité du dispositif RSA, il paraît


incontournable de proposer et d’institutionnaliser un référencement des équipes
mobilisées pour chaque institution permettant une permanence de la réponse offerte. Les
parties signataires produiront un fichier précisant les services et modalités de contact
nécessaires à l’application de la convention.

6
Le Département s’engage à centraliser les demandes concernant les droits et
prestations soumises pour les questionnements à la CAF, en dehors des sollicitations qui
pourraient être directement déposées par les travailleurs sociaux et cadres du
Département sur la boîte mail « partenaire ». En contrepartie, la CAF s'engage à un délai
de réponse raisonnable permettant la résolution rapide de situation complexe des publics
les plus fragilisés.

Un bilan des échanges sera produit annuellement. Compte tenu des éléments de
bilan des deux institutions, la disposition du présent article peut faire l’objet d’une
modification par voie d’avenant, ou d'ajustement entre les deux organismes.

Article 6 : Le juste droit et les contrôles

La politique de maîtrise des risques menée par la branche Famille est décrite au
travers d’un plan annuel de contrôle interne qui fixe les objectifs, les méthodes et les
orientations pour l’ensemble des caisses du réseau.

Au delà de ce socle de base national, des compléments locaux peuvent y être


apportés dans la limite des moyens humains, juridiques et techniques.

La gestion du RSA repose sur l’impératif du paiement juste, rapide et régulier.

Dans le souci de renforcer la coopération avec le Département en matière de


gestion et de contrôle du droit, un profil « contrôle », créé dans l’application CDAP
(Consultation des Données des Allocataires par les Partenaires) est mis à disposition à
l’usage exclusif des agents du Département chargés du contrôle, de la gestion des
contentieux en matière de RSA et de la lutte contre la fraude au RSA.

L’attribution de ce profil, est soumis à la contractualisation d’une convention de


coordination avec la CAF, permettant de coordonner les politiques de contrôles menées
par la branche Famille et le Département.

Les contrôles RSA mis en œuvre par la branche Famille s’intègrent dans le cadre
global de la politique nationale de sécurisation des données entrantes, décrite au travers
du plan de contrôle interne annuel.

Les données entrantes sont définies comme des informations transmises par les
allocataires, les tiers et les partenaires et prises en compte pour ouvrir et gérer les droits
des allocataires, notamment les droits au RSA.

Le plan de contrôle, s’appuie sur :


- des échanges de fichiers automatisés avec la Direction Générale des Finances
Publiques, Pôle Emploi,
- des contrôles de cohérence annuels et trimestriels pour sécuriser les risques
majeurs liés aux ressources et aux situations professionnelles,
- des contrôles systématiques de multi affiliation des bénéficiaires,
- des contrôles sur place ou sur pièces ciblés en fonction des situations identifiées
comme étant les plus à risque (ciblage par un dispositif de modélisation du risque de
donnée entrante avancé, dénommé « datamining »),
- des contrôles sur place ou sur pièces, à la demande du gestionnaire conseil
allocataire, en présence d’incohérences détectées sur le dossier.

7
La stratégie de sécurisation des risques sur les données entrantes, initiée par la
branche Famille repose sur les principes suivants :
- sécuriser les données entrantes, en amont du versement, en utilisant la
dématérialisation (contrôles de cohérence lors de la téléprocédure RSA) et la
circularisation avec les tiers (échanges avec les partenaires du type web service),
- cibler les contrôles sur les dossiers et les informations les plus à risques,
notamment par l’intermédiaire du datamining,
- déployer suffisamment de contrôles pour garantir leur effet dissuasif.
Le plan national peut, le cas échéant, être complété d’actions établies d’un
commun accord entre la CAF et le Département sur la base d’une analyse des risques
partagée.

Ainsi, les actions de contrôle supplémentaires sont mises en œuvre dans la limite
des moyens humains, juridiques et techniques dont dispose la CAF.

Le Département peut demander des contrôles dans la limite de 3 % des contrôles


effectués par la CAF en année N-1, selon des critères définis en commun avec la CAF et
qui feront l’objet d’une annexe spécifique. Au delà, ces contrôles pourront donner lieu à
rémunération sur la base du barème CNAF (sur la base d’un tarif de 183 € par contrôle
supplémentaire pour 2017, ré-évaluable en fonction des indications de la COG).

Le Département dispose chaque année d’un bilan des contrôles des bénéficiaires
du RSA permettant d’évaluer la nature des contrôles effectués et leur impact financier.

Les parties signataires s’engagent à étudier les possibilités offertes par le


Dispositif de Ressources Mensuelles (DRM) en matière d’accès aux droits et de lutte
contre la fraude, de modalités de mise en œuvre et des contreparties financières en
découlant.

Une réflexion sur un plan de prévention des indus sera engagée, les contrôles
trimestriels permettant d’ores et déjà d’y contribuer

Article 7 : La compétence de gestion et de décision des remises gracieuses

7.1. Les décisions relatives aux demandes de remise de dettes sont prises par la CAF
pour les indus inférieurs à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à une personne
seule, après récupération sur les autres prestations à l’exception des indus générés par
une même régularisation lorsque que le montant total de ceux-ci est supérieur ou égal à
trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à un allocataire.

La CAF applique le barème joint en annexe 9 qui est actualisé chaque année.

Elle adresse au Département un listing des dossiers traités.

7.2. Les décisions relatives aux demandes de remise de dettes sont prises après avis de
la Commission des Indus, pour tout indu égal ou supérieur à trois fois le montant
forfaitaire du RSA attribué à une personne seule, après récupération sur les autres
allocations, et pour les indus générés par une situation particulièrement exceptionnelle ou
par une même régularisation, lorsque le montant total de ceux-ci est supérieur ou égal à
trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à un allocataire.

Le barème applicable est joint en annexe 10.

La Commission des Indus s’inscrit dans le cadre de la Commission des Amendes

8
Administratives et Remises Gracieuses (CARG) du Département, selon les conditions
fixées à l’article 1.1 du règlement intérieur de la CARG, validé par délibération de
l’Assemblée Départementale le 25 mai 2012, puis modifié par délibération du
28 novembre 2016.

Elle est composée de représentants de la Paierie Départementale, du


Département et de la CAF. Sa présidence est assurée par le représentant du Pôle
Solidarités du Département.

Elle est chargée d’examiner, pour les créances RMI/RSA détenues par le
Département ou par la CAF pour le compte du Département, la situation financière et
sociale des débiteurs, lorsque la demande de remise gracieuse concerne les situations
visées au 7.2.

La CAF intervient pour éclairer le Département sur la situation sociale des


débiteurs.

Cette commission est gérée par le Département et se réunit en tant que de besoin
à l’initiative de Département.

Article 8 : Prévention et lutte contre la fraude

Le Département participe, pour les dossiers RSA, à la Commission d’étude des


cas présumés frauduleux.

Cette commission, composée de représentants de la CAF et de représentants du


Département, statue collégialement sur le caractère frauduleux ou non des faits portés à
sa connaissance par les services de la CAF.

Les modalités de fonctionnement de cette commission sont décrites en annexe 11.

Afin de favoriser la prévention des fraudes, un document est transmis à


l’instruction de la demande de RSA ou à la suite de la téléprocédure, visant à accroître
l’information du public et à réduire certains comportements de fraude (annexes 1 et 2).
Ces documents mettent l’accent sur la déclaration de possession de biens immobiliers et
de placements financiers.

Article 9 : Transfert de créances

Une procédure organise les modalités de transfert des créances entre la CAF et le
Département (annexe 13).

Conformément à la procédure décrite, le transfert de créances de la CAF vers le


Département est réalisable selon les textes légaux.

Concernant les indus transférés sur le Département, si le débiteur est à nouveau


placé en situation d’allocataire, la créance fera l’objet d’une opposition au paiement des
prestations émise par la paierie départementale, afin que la CAF reverse le montant des
prestations saisissables afin de rembourser l’indu.

9
Article 10 : Traitement des recours

10.1. Recours administratifs :

Pour chaque recours administratif, la CAF transmet l’ensemble des éléments du


dossier permettant au Département de se prononcer. Ce dernier informe ensuite
l’organisme payeur de sa décision.

En application des articles L.262-47 et R.262-89 du CASF et afin de limiter les


délais de traitement des recours, la Commission de Recours Amiable (CRA) de la CAF
n’est saisie par le Département pour avis préalable que pour les dossiers qu’il désigne
expressément. Le cas échéant, chaque avis est notifié au Département afin qu'il rende
une décision définitive.

10.2. Recours contentieux :

Pour chaque recours contentieux porté devant la juridiction administrative, la CAF


transmet l’ensemble des éléments du dossier permettant au Département d’assurer la
défense de ses intérêts. A cette fin, un ou des agents du Département nommément
désigné se rendra auprès des services de la CAF pour récupérer les pièces justificatives
nécessaires à la constitution des mémoires. Ce dossier comprend a minima :
- les déclarations trimestrielles de ressources de la période concernée,
- les notifications d’indu de la CAF,
- le montant initial et le solde de la créance,
- les réclamations et les demandes de remise de dettes des allocataires ainsi que
les réponses apportées à ces demandes,
- les rapports d’enquête de la CAF ainsi que leurs annexes,
- les éléments de preuve du trop-perçu,
- tout autre élément permettant la compréhension du dossier.

Chacun des recours étant suspensif, chaque partie veillera pour ce qui la
concerne à suspendre tout recouvrement de l'indu ainsi contesté.

Article 11 : Les outils informatiques

Le système d’information relatif au traitement des prestations légales est mis en


œuvre par la CNAF qui en a la responsabilité exclusive, afin de garantir une homogénéité
sur l’ensemble de son réseau.

Toute demande d’évolution doit être soumise à la CNAF selon les procédures en
vigueur.

11.1 L’instruction est assurée au moyen de l’offre de service du caf.fr dont l’ensemble des
fonctions (gestion du premier contact, instruction, appui à l’orientation) est accessible
depuis un « navigateur accédant », de façon sécurisée, à Internet.

11.2 Le calcul et le paiement du RSA sont assurés par la CAF au moyen de son système
d’information national.

10
Article 12 : Coût de gestion du RSA

L’instruction administrative et le versement du RSA sont assurés de droit et à titre


gratuit par la CAF.

Article 13 : Les dispositions financières

Les flux financiers prévus au présent article sont financièrement neutres pour
la CAF, conformément au 4° du I. de l’article L.262-25 du CASF.

La neutralité des flux financiers pour la trésorerie de la CAF est assurée par :

- l’avance de trésorerie sur droits supposés constituée lors de la mise en place en


juin 2009 du RSA, d’un montant de 3 139 890,60 € à la date de signature de la présente
convention,
- la refacturation au Département en début d’année suivante du coût financier
supporté le cas échéant par la CAF a raison du différentiel de trésorerie entre les
encaissements et les décaissements,
- le respect des échéances de paiement des facturations mensuelles par le
Département.
Les circuits de trésorerie :
- pour un remboursement par le Département le 5 du mois M, la CAF adresse au
Payeur Départemental et à la Direction Finances du Département l’appel de versement de
l’acompte mensuel le 20 du mois M-1. Cet acompte correspond aux droits de M-2 payés
le 5 du mois M-1. Il sera justifié par l’état descriptif des droits payés par la CAF (le produit
LG51 issu de l’applicatif CRISTAL, dont le reflet est également accessible dans
Xemelios),
- le Département verse ce montant selon le calendrier défini sur le compte
spécifique ouvert par la CAF à la Caisse des Dépôts et Consignations. Un nouveau
calendrier est défini chaque fin d’année pour l’année suivante,
- une régularisation réalisée courant décembre permet de prendre en compte les
opérations comptables relatives au RSA non prises en compte par le système
d’informations gérant les prestations, ayant eu lieu pendant l’exercice,
- tout retard de paiement, au regard des engagements de la présente convention et
des dispositions règlementaires en vigueur, fait l’objet de la mise en œuvre d’intérêts
moratoires calculés sur la base du taux légal augmenté de deux points de pourcentage.
La formule de calcul est alors la suivante : Pénalités de retard = Montant dû X
(taux int. Annuel + 2 %) X (nbre de jours de retard / 360)".

Le taux applicable au présent paragraphe est le taux défini par l’article R.255-6 du
Code de la Sécurité Sociale qui prévoit la fixation annuelle d’un taux unique de calcul des
intérêts appliqué au solde de trésorerie du compte courant de chaque caisse nationale
tenu par l’Acoss. Ce taux annuel est fixé par arrêté en février/mars N+1.

11
Article 14 : Concertation régulière entre les parties et évolution de la convention

Une concertation régulière est instaurée entre le Département et la CAF afin de


suivre la bonne mise en œuvre de la convention et son évolution éventuelle :
Un comité de pilotage composé :
- pour le Département : du Directeur Général Adjoint Solidarités, du Directeur
Général Adjoint Ressources et de leurs collaborateurs,
- pour la CAF : du Directeur, et/ou du Directeur Comptable et Financier, et/ou de
l’Agent Comptable et leurs collaborateurs.
Ce comité a pour mission d’assurer le développement et le suivi de la convention.
Il est placé sous la responsabilité du Département.
Il se réunit au moins une fois par an et en tant que de besoin.
Des groupes de travail techniques se réunissent régulièrement.

Article 15 : Contenu, durée et date d’effet de la convention

La présente convention entre en vigueur dès sa signature et produit ses effets à


compter du 1er janvier 2022 pour une durée de trois ans.

Elle peut être prolongée tacitement pour une durée d’un an.

Article 16 : Révision de la convention et de ses annexes

La présente convention peut faire l’objet d’adaptation par voie d’avenants à la


demande de l’une ou l’autre des parties pour tenir compte des évolutions possibles, bilans
annuels, ou des éléments extérieurs qui mettent en cause substantiellement ou
durablement son équilibre.

Article 17 : Résiliation de la convention

La convention pourra être résiliée par l’une ou l’autre des parties par lettre
recommandée avec accusé de réception, moyennant le respect d’un préavis de 6 mois.

Article 18 : Règlement des litiges

En cas de contentieux portant sur l’application ou l’interprétation de la convention,


et seulement après avoir épuisé toutes les possibilités de règlement à l’amiable, les
parties conviennent de s’en remettre au tribunal compétent du siège du Département.

Fait à Dijon, en deux exemplaires originaux

Le

Le Président du Conseil Départemental La Directrice de la Caisse d’Allocations


de la Côte-d’Or Familiales de la Côte-d’Or

12
ANNEXES

Annexe 1 : Attestation – Demande de Revenu de Solidarité Active

Annexe 2 : Courrier - Informations complémentaires

Annexe 3 : Points relais CAF en Côte-d’Or

Annexe 4 : Répartition des Agences, Espaces et Points d’accueil Solidarités Côte-d’Or et


des cantons

Annexe 5 : Carte des Espaces Numériques Côte-d’Or

Annexe 6 : Schéma de l’organisation des instructions et orientation RSA

Annexe 7 : Règlement départemental des décisions d’opportunité voté le 31 mai 2021

Annexe 8 : Modalités de rendu compte par la CAF des délégations accordées par le
Département

Annexe 9 : Barème de gestion des remises gracieuses relevant du cadre fixé au 7.1

Annexe 10 : Barème de gestion des remises gracieuses relevant du cadre fixé au 7.2

Annexe 11 : Fonctionnement de la Commission d’étude des cas présumés frauduleux

Annexe 12 : Barème départemental des amendes administratives

Annexe 13 : Procédure de transfert au Département des indus RMI/RSA détenus par la


CAF

Annexe 14 : Règlement départemental des Équipes Pluridisciplinaires voté le


25 novembre 2019

13
Annexe 1

14
Annexe 2

15
Annexe 3

Points relais CAF en Côte-d’Or

16
Annexe 4

17
Annexe 5

Carte des Espaces Numériques Côte-d’Or (ENCO)

18
Annexe 6

19
Annexe 7

RÈGLEMENT DÉPARTEMENTAL
DES DÉCISIONS D'OPPORTUNITÉ

Modification de décembre 2021

20
TABLE DES MATIÈRES

1) Dispositions générales .................................................................................................. 22


1.1) La date d'ouverture des droits................................................................................ 22
1.2) La réouverture du droit RSA après radiation à la suite de sanctions ..................... 22
1.3) Le mandatement .................................................................................................... 23
2) Les études, stages et formations .................................................................................. 23
2.1) Les élèves, étudiants, stagiaires ............................................................................ 23
2.2) La neutralisation des revenus de formation professionnelle d’un bénéficiaire du
RSA intégrant un Dispositif Accompagnement à la Qualification (DAQ) ou « une
formation pour moi c’est possible »............................................................................... 24
3) Les arrêts d'activité ....................................................................................................... 25
3.1) Le congé parental, sabbatique, sans solde, ou la disponibilité .............................. 25
3.2) La démission .......................................................................................................... 25
4) Les Entrepreneurs Travailleurs Indépendants (ETI) et Non Salariés Agricoles (NSA) . 26
4.1) Les travailleurs indépendants ................................................................................ 26
4.2) Les auto-entrepreneurs relevant du régime micro-fiscal........................................ 27
4.3) Les travailleurs NSA............................................................................................... 27
4.4) Le droit d’option...................................................................................................... 28
5) Les travailleurs saisonniers........................................................................................... 28
6) Les autres situations particulières soumises à décision d’opportunité.......................... 28
6.1) L’évaluation des éléments du train de vie .............................................................. 28
6.2) La pension alimentaire ........................................................................................... 29
6.3) La perte d'un enfant : le dispositif Léana ............................................................... 29
7) Reprise d’emploi pendant l’épidémie de Coronavirus-COVID-19 ................................. 30

21
La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008, qui généralise le Revenu de Solidarité
Active (RSA) et réforme les politiques d’insertion, positionne le Département comme
responsable du dispositif et confie aux Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et aux
Caisses de Mutualité Sociale Agricole (CMSA), comme aux Départements, la charge de
recevoir la demande des allocataires et de procéder à leur instruction administrative. Les
CAF et CMSA assurent par ailleurs la liquidation, le versement et la révision de l’allocation
de RSA.

En Côte-d’Or, le dispositif RSA s’appuie sur un partenariat structuré entre le


Département et la CAF de Côte-d'Or et la CMSA Bourgogne. Les modalités de ce
partenariat sont formalisées par des conventions de gestion avec chacun des organismes
susvisés, qui déterminent notamment les délégations de compétences, les procédures de
traitement des recours, des indus et des fraudes.

Il est important de rappeler que, même dans les cas de décisions d’opportunité,
tous les bénéficiaires du RSA, ainsi que leur conjoint, concubin ou partenaire lié par un
Pacte Civil de Solidarité, sont soumis aux droits et devoirs, dont la signature d’un Projet
Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ou d’un Contrat d’Engagements
Réciproques (CER), en application de l’article L.262-27 du Code de l’Action Sociale et des
Familles (CASF).

1) Dispositions générales

1.1) La date d'ouverture des droits


 Articles L.262-18 et R.262-33 du CASF

La date d’ouverture des droits au RSA est fixée par la loi à la date de dépôt de la
demande. En Côte-d’Or, la demande peut être réalisée de plusieurs façons (entretien
avec un instructeur du Département après rendez-vous obtenu auprès de la plateforme
téléphonique départementale RSA, téléprocédures sur les sites internet de la CAF et
MSA, entretien avec un travailleur social de la CAF en cas d’urgence identifiée). Il
convient donc d’en fixer les modalités.

Concernant les demandes via téléprocédure et lorsqu’elles aboutissent, la date de


demande est la date de saisie par voie dématérialisée sur les sites de la CAF et de la
MSA.
Lorsque la demande est réalisée par le travailleur social de la CAF, la date de la demande
est la date de l’entretien d’instruction.
Pour une demande d’instruction via la plateforme téléphonique départementale RSA, c’est
la date d’appel qui est retenue.
Lorsqu’une personne n’honore pas le rendez-vous fixé par la plateforme téléphonique
départementale RSA ou par le travailleur social de la CAF, et que ce dernier ne fournit
aucun justificatif lié à cette absence (certificat médical, attestation employeur...), la date
prise en compte sera la date de la dernière manifestation.

1.2) La réouverture du droit RSA après radiation à la suite de sanctions


 Articles L.262-37, L.262-38 et R.262-68 du CASF

Le droit au RSA est suspendu en tout ou partie par le Président du Conseil


Départemental pour l’un des motifs prévus par l’article L.262-37 du CASF. Au terme de la
durée de suspension, le Président du Conseil Départemental procède à la radiation de la
liste des bénéficiaires du RSA. L’allocataire doit alors formuler une nouvelle demande.

Dans l’année qui suit une décision de radiation de la liste des bénéficiaires du RSA
à la suite d’une décision de suspension prise au titre de l’article L.262-37, la réouverture
d'un droit au RSA est subordonnée à la signature impérative d'un CER.

22
Dans les douze mois qui suivent une décision de radiation de la liste des bénéficiaires du
RSA à la suite d’une décision de suspension prise au titre de l’article L.262-37, l’avis du
Département est sollicité pour toute nouvelle demande d’ouverture de droit au RSA.

1.3) Le mandatement
 Articles R.262-36 et R.262-41 du CASF

Le RSA est versé mensuellement à terme échu par la CAF ou la CMSA au


bénéficiaire ou exceptionnellement à un autre destinataire.
Le Président du Conseil Départemental, avec l’accord du bénéficiaire, peut décider de
verser le RSA à un organisme à but non lucratif agréé par le Président du Conseil
Départemental, qui en fera la demande au préalable.
Au 1er janvier 2019, sont autorisées les associations suivantes : Société Dijonnaise de
l’Assistance par le Travail, EMMAUS, Communauté des Trois Rivières, Centre Provisoire
d’Hébergement « Croix Rouge », ADEFO et Ha.B.I.TER.

2) Les études, stages et formations

2.1) Les élèves, étudiants, stagiaires


 Articles L.262-4, L.262-8 et L.262-9 du CASF

Pour bénéficier du RSA, l’allocataire ne doit pas être élève, étudiant ou stagiaire au
sens de l’article L.124-1 du Code de l’Éducation.

Cette condition ne concerne pas :

- les personnes ayant droit au RSA majoré,


- les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation qui sont des
contrats de travail et qui ne relèvent donc pas de ces dispositions relatives aux
étudiants/élèves.

S’agissant des étudiants en activité (salariée ou non salariée), il convient de


préciser que pour le RSA, c’est la moyenne mensuelle des revenus perçus en trimestre
de référence qui détermine le statut retenu pour l’étude du droit au RSA et non son
régime d’affiliation. L’étudiant en activité qui a une moyenne mensuelle de ses revenus
d’activité perçus en trimestre de référence :

- inférieure à 500 €, est considéré comme étudiant au sens du RSA et de ce fait n’y
ouvre pas droit, sauf dérogation du Président du Conseil Départemental.

- supérieure ou égale à 500 €, est considéré comme actif au sens du RSA et peut
y ouvrir droit.

La restriction d'accès des élèves, étudiants et stagiaires au sens de l’article


L.124-1 du Code de l’Éducation, vise à distinguer le RSA, minimum social à caractère
subsidiaire et différentiel, des bourses d'études dont l'objet est de permettre aux plus
modestes de poursuivre leurs études. L'objectif est donc d'éviter de détourner les élèves,
étudiants et stagiaires de leur parcours, premier vecteur de leur insertion sociale et
professionnelle.

23
Cependant l’article L.262-8 du CASF assouplit cette disposition. En effet, l’ouverture de
droit RSA ou le maintien dans le dispositif pour les personnes élèves, étudiantes ou
stagiaires revêt un caractère dérogatoire et n’est possible que lorsque la situation
exceptionnelle du demandeur au regard de son insertion sociale et professionnelle le
justifie et que la formation conduit à un titre à visée professionnelle reconnu par l'État.
Une demande de dérogation individuelle doit être soumise au Président du Conseil
Départemental. Celle-ci peut être effectuée en ouverture de droit RSA (demande de RSA
au moment d’entamer ou de reprendre des études, un stage ou une formation) ou en
cours de droit (lorsque la personne est déjà bénéficiaire du RSA).
Procédure d’évaluation :
Pour être éligible à cette dérogation, le demandeur devra avoir fait valoir prioritairement
tous ses droits, conformément à l’article L.262-10 du CASF, aux bourses d’études
notamment. Si le demandeur n’a pas de droits à la bourse, il ne sera pas accordé de
dérogation.
La demande de dérogation doit être motivée (situation professionnelle, familiale et
sociale) et fera l’objet d’une étude pour évaluer le caractère d’insertion de la formation
ainsi que le caractère particulier de la situation du demandeur.
Ce dernier sera reçu par le cadre RSA de l'Agence Solidarités Côte-d’Or qui vérifiera le
sérieux de la formation, le projet professionnel ainsi que les possibilités d'insertion offertes
sur le marché du travail.
Après examen, le cadre donnera son aval pour la dérogation qu'il transmettra au Service
Politiques d'Insertion (SPI) pour traitement.
La dérogation sera limitée à la dernière année diplômante avec fin au 30 juin de
l'année N. Ce délai peut être porté à septembre de la même année, s’il correspond au
terme effectif de la formation.
La dérogation n'est pas reconductible.
Aucune dérogation ne sera accordée pour des cursus de très longue durée, 3ème cycle ou
assimilé (doctorat, agrégation, capes). Par exemple, il ne sera pas accordé de dérogation
pour les étudiants en médecine ou en pharmacie.
Un Contrat d'Engagements Réciproques (CER) sera obligatoirement établi pour une
durée de six à douze mois.
Une dérogation exceptionnelle limitée à une année pourra être accordée aux personnes
dont le droit à la majoration de l’article L.262-9 arrive à terme et qui sont déjà engagées
dans une formation conduisant à un titre à visée professionnelle reconnu par l’État. Cette
dérogation sera à l’appréciation du cadre après vérification du sérieux et de l’engagement
de l’allocataire (à titre d’exemple, les relevés de notes pourront être demandés).

2.2) La neutralisation des revenus de formation professionnelle d’un bénéficiaire


du RSA intégrant un Dispositif Accompagnement à la Qualification (DAQ) ou « une
formation pour moi c’est possible ».
Pour le calcul des droits au RSA et conformément au Protocole d’accord entre le
Département de la Côte-d’Or et la Région Bourgogne - Franche-Comté, il sera procédé à
la neutralisation de la rémunération de la formation professionnelle versée par la Région
à un bénéficiaire du RSA ayant intégré un dispositif DAQ ou « une formation pour moi
c’est possible ».
Cette neutralisation sera réalisée pour toute la durée de la formation.
Le bénéficiaire devra produire son attestation d’entrée dans le dispositif.

24
3) Les arrêts d'activité

3.1) Le congé parental, sabbatique, sans solde, ou la disponibilité


 Article L.262-4 alinéa 4

Les personnes ayant choisi de suspendre volontairement leur activité dans les cas
précités sont exclus du droit au RSA. Cette exclusion ne s’applique toutefois pas aux
personnes ayant droit à la majoration mentionnée à l’article L.262-9 du CASF. Ces
différentes situations supposent un contrat de travail en cours avec un employeur. La
personne fait donc le choix de suspendre son activité. Le congé parental, sabbatique,
sans solde et la disponibilité sont à ne pas confondre avec le fait de percevoir une
allocation Complément Libre Choix d’Activité (CLCA) ou une Prestation Partagée
d’Éducation de l’Enfant (PreParE) dont le bénéfice est en dehors de tout contrat en cours
avec un employeur. Ce n’est pas le fait de bénéficier de ce type d’allocation qui exclut du
droit au RSA mais uniquement le fait d’avoir suspendu son activité en cours dans le cadre
de l’un des congés susmentionnés.

L’ouverture du droit au RSA est possible pour les personnes ayant sollicité la réintégration
dans leur emploi, cette dernière ayant été refusée par l’employeur. Le demandeur devra
produire la notification écrite de refus de réintégration.

3.2) La démission
 Articles L.262-13, R.262-13 du CASF, délibération de la Commission
Permanente du 18 novembre 2011 du Conseil Général de la Côte-d'Or.

Le Département a délégué par convention à la CAF et à la CMSA la neutralisation


totale ou partielle de revenus en cas de démission.

Considérant une fin de contrat volontaire, la neutralisation des revenus n’est pas
effectuée.

Néanmoins et à titre dérogatoire, le Président du Conseil Départemental peut décider de


procéder à la neutralisation des ressources dans les cas suivants :
- une démission avec constitution d’une plainte pénale pour harcèlement au travail,
- un rapprochement de conjoint ayant eu pour conséquence une baisse de ressources du
foyer,
- une séparation conflictuelle d’un couple entraînant l’absence immédiate et totale de
ressources pour l’un ou l’autre membre du couple.
En vertu des conventions de gestion avec les organismes chargés du service du RSA,
cette neutralisation totale ou partielle des revenus en cas de démission est assurée par la
CAF ou la CMSA.

25
4) Les Entrepreneurs Travailleurs Indépendants (ETI) et Non Salariés
Agricoles (NSA)

4.1) Les travailleurs indépendants


 Articles L.262-7 et suivant, R.262-19 et suivants du CASF

L’évaluation des ressources des ETI est assurée par les services du Département
selon les modalités suivantes :

a) Les ETI dont l'activité existe depuis moins d'un an :

Les ressources sont arrêtées à 0 € par trimestre jusqu'à la date d'anniversaire de


l’activité.
b) Les ETI dont l'activité existe depuis plus d'un an :

Les ressources sont évaluées au vu du bilan/résultat de l'année N-1 pour l'année à venir
ou de tout autre document permettant de justifier des revenus de l’année N-1, à l’instar de
l’avis d’imposition (AI).
Il convient d’être attentif à la notion de consolidation de l'activité. L’allocataire qui créé une
activité devra pouvoir justifier de la viabilité de son projet pour que cette démarche
d’insertion professionnelle soit prise en compte comme objectif d’insertion prévu dans le
CER. Cet accompagnement est réalisé par le Service d’Accompagnement
Socioprofessionnel des Travailleurs Indépendants (SASTI). Ce suivi est réalisé sur une
période de 18 mois.
Le revenu professionnel non salarié annuel est le résultat (bénéfice ou déficit) mentionné
au compte de résultat auquel s'ajoutent les amortissements et les plus-values. Cette
somme doit être augmentée, s'il y a lieu, des rémunérations de gérance.
Les documents demandés pour l'évaluation seront le bilan comptable ou le compte de
résultat.
Exemple de calcul pour les indépendants assujettis au régime réel simplifié :

Montant mensuel
Résultat courant (résultat Dotation aux Nombre d'associés
Rémunérations Total annuel des ressources
d'exploitation) amortissements à 50 %
évaluées
-9 098,00 € 20 000,00 € 24 000,00 € 34 902,00 € 2 1 454,00 €
-9 098,00 € 500,00 € 0,00 € -8 598,00 € - - 8 598 € soit 0 €
5 000,00 € 500,00 € 1 000,00 € 6 500,00 € - 542,00 €
15 000,00 € 0 0 15 000,00 € 2 625,00 €

L’évaluation est effectuée pour une période de douze mois, soit la durée d'un exercice
comptable.
Attention, dans les cas de cessation d'activité ou de liquidation, et si le demandeur ne
dispose d’aucun revenu de remplacement, il est nécessaire de neutraliser les ressources
pendant une période de trois mois précédent l'ouverture des droits.
Après la radiation, il n'appartient plus au Département d'évaluer les ressources.

26
4.2) Les auto-entrepreneurs relevant du régime micro-fiscal
 Article R.262-19 du CASF
L’évaluation s’effectue sur la base du chiffre d’affaire ou des recettes pour les professions
libérales, après déduction de l’abattement forfaitaire fiscal applicable en fonction du
secteur d’activité :
- 71 % pour les activités de vente (BIC1),
- 50 % pour les activités de service (BIC),
- 34 % pour les activités de type profession libérale (BNC2).
La décision d’opportunité (DO) s’appuie sur l’AI de l’année N-1 et la déclaration annuelle
de ressources (RSA27R).
Par exemple, il est retenu pour l’évaluation sur l’AI, le montant correspondant à la ligne
« Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) professionnel, régime micro, nets », qui
sera rapporté au trimestre.
L’évaluation est effectuée pour une période de douze mois.
Les cahiers de recettes peuvent également être utilisés comme support complémentaire
de calcul.

4.3) Les travailleurs NSA


 Décret n° 2017-123 du 1er février 2017, articles R.262-23 et R.262-24 du CASF

La convention de gestion du RSA établie entre le Département de la Côte-d'Or et


la CRMSA Bourgogne prévoit que cette dernière instruit, pour le compte du Département,
les demandes de RSA émanant de ses adhérents. Pour les NSA, relevant d'impôts sur les
bénéfices agricoles réels et les nouveaux installés, la MSA instruit les dossiers en termes
d'accès au droit RSA. Pour ces derniers, l'évaluation des revenus professionnels,
permettant le calcul du RSA, est assurée par les services du Département.

Modalités d’évaluation des ressources :


Le Département s’appuie sur le tableau de bord des douze derniers mois d’activité et une
copie de l’AI le plus récent.
Il arrête le revenu disponible à partir de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) ou du Déficit
Brut d’Exploitation (DBE) résultant du Tableau de Bord d’Exploitation (TBE), déduction
faite du montant des annuités d’emprunts moyen terme. Les produits financiers doivent
être ajoutés.
Toutefois, s’il apparaît que le montant des prélèvements privés est supérieur à l’EBE ou
au DBE, celui-ci est retenu pour évaluer les revenus de l’exploitant.
La somme arrêtée sera rapportée par trimestre.
L’évaluation est effectuée pour une période d’un an.

1
Bénéfices Industriels et Commerciaux
2
Bénéfices Non Commerciaux

27
4.4) Le droit d’option
 Loi n° 2017-074 du 2 août 2017, décret n° 2017-811 du 5 mai 2017, article
R.262-18 du CASF

Afin d’améliorer la prise en compte de la situation réelle des travailleurs


indépendants, ceux-ci disposent désormais, sous certaines conditions(*) et sous réserve
de l’accord du Président du Conseil Départemental, de la faculté de demander le calcul
de leur droit RSA sur la base du dernier chiffre d’affaires trimestriel réalisé (déclaration
identique à celle des micro-entrepreneurs).

Cette demande peut être faite à tout moment et est valable pour les trimestres de
l'année civile en cours. Elle est tacitement reconduite sauf demande contraire du
bénéficiaire.

(*) Cette faculté est permise dès lors que le chiffre d'affaires des douze derniers
mois n'excède pas, selon la nature de l'activité exercée, les montants fixés aux articles
50-0 et 102 ter du Code Général des Impôts.

Les services du Département appliqueront ce droit d’option sous réserve de la production


des documents nécessaires, notamment les relevés bancaires.
L’évaluation sera réalisée sur la base du CA trimestriel ou des recettes sur lequel un
abattement sera réalisé en fonction du secteur d’activité (cf. 4a).

5) Les travailleurs saisonniers

 Article R.262-25 du CASF

Les salaires perçus au titre des vendanges sont neutralisés pour le calcul des droits RSA
afin d’encourager le bénéficiaire RSA dans le cadre de son parcours d’insertion.

Cette disposition est applicable à l’ensemble des membres du foyer RSA.

6) Les autres situations particulières soumises à décision d’opportunité

6.1) L’évaluation des éléments du train de vie


 Articles L.262-41, R.262 -78, R.262-79 et R.262.80 du CASF.

Lorsqu'il est constaté par le Président du Conseil Départemental ou les


organismes chargés de l'instruction des demandes ou du versement du RSA, à l’occasion
de l'instruction d'une demande ou d'un contrôle, une disproportion marquée entre, d'une
part le train de vie du foyer et, d'autre part, les ressources qu'il déclare, une évaluation
forfaitaire des éléments de train de vie, hors patrimoine professionnel dans la limite d'un
plafond fixé par décret, est effectuée. Cette évaluation est prise en compte pour la
détermination du droit au RSA.

Les éléments de train de vie à prendre en compte, qui comprennent notamment le


patrimoine mobilier ou immobilier, hors patrimoine professionnel (dans la limite d'un
plafond fixé par décret), sont ceux dont le foyer a disposé au cours de la période
correspondant à la déclaration de ses ressources, en quelque lieu que ce soit, en France
ou à l’étranger, et à quelque titre que ce soit.

Les dispositions des articles R.262-74 et suivants du CASF précisent les éléments
à prendre en considération, la procédure à suivre ainsi que le seuil à partir duquel une
disproportion marquée peut être constatée.

28
À la suite des instructions et contrôles, et si les ressources sont encore invérifiables, le
Président du Conseil Départemental est autorisé à rejeter le bénéfice du droit au RSA.
Lorsque les ressources prises en compte selon l’évaluation forfaitaire du train de vie ne
donnent pas droit au RSA, l’allocation peut être accordée par le Président du Conseil
Départemental en cas de :
- circonstances exceptionnelles liées notamment à la situation économique et sociale du
foyer, et après évaluation des Services du Département,
- s’il est établi que la disproportion marquée a cessé.

6.2) La pension alimentaire


 Articles L.262-10, R.262-46, R.262-4 et R.262-49 du CASF

Le caractère subsidiaire du RSA implique que le l’allocataire fasse valoir ses droits
aux créances d’aliments ou aux pensions alimentaires (telles que les pensions prévues
dans le cadre d’un divorce ou par l’ordonnance de non conciliation ou les pensions dues
par les ascendants et des descendants). Celles-ci sont prises en compte dans le calcul
des droits au RSA.

Une demande de dispense peut être effectuée à tout moment auprès des organismes
chargés du service du RSA.
En cas de non versement de la pension alimentaire, les services de la CAF et de la
CMSA pourront éventuellement accorder une dérogation. Dans ce cas, la personne devra
obligatoirement faire une demande d’Allocation de Soutien Familial (ASF).
Une réduction du montant de l’ASF peut être réalisée sur les droits RSA si la personne
n’a pas fait valoir des droits et/ou n’a pas fait de demande de dispense.

6.3) La perte d'un enfant : le dispositif Léana


 Article L.262-21 du CASF

Le décès d’un enfant entraîne en principe un recalcul des droits au RSA (exclusion
de l’enfant ou de la personne à charge dans le trimestre de référence à compter du mois
suivant le décès).

Depuis le 1er janvier 2017, le dispositif Léana permet au foyer bénéficiaire du RSA
concerné par le décès d’un enfant mineur de pouvoir prétendre au maintien de cet enfant
pour le calcul de ses droits à l’allocation pendant une période maximale de douze mois.
La demande de maintien doit être adressée au Président du Conseil Départemental dans
un délai de six mois à compter de la date de décès.
Le Président du Conseil Départemental décide d’accorder ou non ce maintien et en fixe la
durée.

29
7) Reprise d’emploi pendant l’épidémie de Coronavirus-COVID-19

Pour soutenir les filières professionnelles rencontrant des difficultés à recruter ainsi
que sécuriser les bRSA dans leur parcours d'insertion vers l'emploi durable, il sera procédé,
pour le calcul des droits au RSA, à la neutralisation des salaires issus d'une reprise
d'emploi dans les conditions ci-après définies.

Mesures du 1er janvier 2021 au 30 juin 2022


a) Afin d’encourager et de sécuriser la reprise d’emploi des bénéficiaires du RSA comme
de soutenir les filières économiques rencontrant des difficultés de recrutement, le
Département soutiendra les bénéficiaires du RSA reprenant un emploi dans les métiers
en tension.
Conditions d’éligibilité :
1. Être bénéficiaire du RSA en droits versables à la date de reprise d’emploi,
2. Reprendre un emploi dans une filière professionnelle rencontrant des difficultés de
recrutement, identifié « en tension » par le Département.
Cette liste est disponible sur le site du Département et pourra être actualisée à tout
moment en fonction du contexte et du marché de l’emploi.
3. Transmettre l’ensemble des pièces nécessaires à l’instruction du dossier dans le mois
suivant la reprise d’emploi à savoir :
- le contrat de travail,
- le bulletin de salaire,
- le nom, prénom, coordonnées, n°allocataire CAF ou NIR MSA.
Les bulletins de salaires postérieurs seront transmis au maximum dans le mois suivant le
mois travaillé.
Seuls les documents transmis dans les délais seront pris en compte pour la neutralisation
des revenus.
Cette neutralisation est applicable pour l’ensemble des salaires perçus d’un nouvel emploi
jusqu’au 30 juin 2022 et limitée à deux trimestres de droit, consécutifs ou non.
Ce dispositif de neutralisation est applicable à l’ensemble des membres du foyer RSA.

S’agissant des ayants-droits (hors conjoint, concubin, partenaire lié par un PACS), la
neutralisation est permise et limitée à un trimestre de droit.

Le bénéficiaire du RSA signalera sa reprise d'activité aux services du Département et de


l'organisme de gestion du RSA compétent.

b) La disposition de neutralisation des revenus est également applicable pour les jeunes
bénéficiaires RSA de moins de 25 ans créant une activité sous le régime de la
micro-entreprise pour une même période de deux trimestres de droit.

Conditions d’éligibilité :

1. Être bénéficiaire du RSA à la date de création de l’activité,

2. Être âgé de 25 ans ou moins à la date de création de l’activité,

3. Transmettre l’ensemble des pièces nécessaires à l’instruction du dossier dans le mois


suivant la création d’activité à savoir :

- la déclaration de création d’activité,

- le récépissé INSEE avec le numéro de SIRET,

30
- le nom, prénom, coordonnées, n°allocataire CAF ou NIR MSA.

Seuls les documents transmis dans les délais seront pris en compte pour la neutralisation
des revenus d’activité.
Cette neutralisation est applicable pour l’ensemble des revenus issus de la création de
l’activité jusqu’au 30 juin 2022, et limitée à deux trimestres de droit consécutifs.

31
Annexe 8

Les modalités standardisées de rendu compte par la Caisse d’Allocations


Familiales des délégations accordées par le Département de la Côte-d’Or

Bénéficiaires RSA
socle activité socle
Foyers ensemble
seulement seulement +activité
rSa droit commun
- droit payable (y.c. contrats aidés)
- dont contrats aidés
- droit suspendu
- fin de droit sur le mois
Ensemble des foyers payables sur M-1
(situation du mois M-1 actualisée en M)
Ensemble des foyers suspendus sur M-1
(situation du mois M-1 actualisée en M)
rSa local et expérimental
- droit payable local
- droit expérimental (expérimentations
antérieures au 1er juin 2009)

Personnes couvertes
- droit payable commun (y.c. compris
contrats aidés)
- dont revenus d'activité inférieurs à 500 €
(allocataire et conjoint éventuel)
- droit payable local
Ensemble des personnes couvertes

Entrées enregistrées au cours du mois


- droit ouvert sur le mois
- droit ouvert sur les mois précédents
- mutations d'un autre département
- mutations intra-départementales

Suspensions
- suspension droit inférieur au seuil
- suspension ressources absentes
- suspension ressources trop élevées
- suspension Conseil Départemental
- suspension à l'ouverture de droit
- autres motifs de suspension
Sorties du mois
- fin de droit suite suspension absence de
la déclaration de ressources (DTR)
- fin de droite suite ressources trop
élevées
- fin de droit suite suspension Conseil
Départemental

32
- fin de droit suite suspension à l'ouverture
de droit
- mutation vers autre département
- mutation intra-départementale
- autres motifs de fin de droit

Activité (droit payable)


- Nombre de foyers bénéficiant du cumul
intégral (hors contrats aidés)
- Nombre de personnes (M. et Mme) dont
le nombre d'heures mensuelles travaillées
est compris :
entre 1 et 20 heures
entre 21 et 56 heures
entre 57 et 78 heures
entre 79 et 117 heures
entre 118 et 152 heures
plus de 152 heures
nombre d'heures inconnu

33
Tableau de bord trimestriel

Foyers RSA
Dispositif RSA socle activité socle
ensemble
seulement seulement +activité
Foyers de bénéficiaires
payables
- droit commun sans
majoration isolement
- droit commun avec
majoration isolement
- avec contrat aidé
- droit local CG champ
- droit local CG activité
- droit expérimental

Pendant une
Origine du foyer RSA droit période de
commun montée en
charge
- anciens bénéficiaires de
minima (RMI API)
- déjà bénéficiaires
d'autres prestations CAF
- nouvel allocataire

Personnes couvertes
- droit payable commun (y
compris contrats aidés)

Type de famille
Couple avec enfant
Couple sans enfant
Femme seule avec enfant
Homme seul avec enfant
Femme seule sans enfant
Homme seul sans enfant
Situation inconnue

Âge du titulaire du dossier


Moins de 25 ans
De 25 à 29 ans
De 30 à 39 ans
De 40 à 49 ans
De 50 à 54 ans
De 55 à 59 ans
60 ans ou plus
Age inconnu

Activité

34
- Nombre de foyers
bénéficiant du cumul
intégral (hors contrats
aidés)
- Nombre de personnes
(M. et Mme) dont le
nombre d'heures
travaillées est compris :
entre 1 et 20 heures
entre 21 et 56 heures
entre 57 et 78 heures
entre 79 et 117 heures
entre 118 et 152 heures
plus de 152 heures
nombre d'heures inconnu

Dans le
Dans le RSA
dispositif, y activité
Ancienneté des foyers Dans le RSA
compris seul ou TOTAL
bénéficiaires socle seul (2)
anciens socle et
minima (1) activité
(3)
1 à 3 mois Sans signification
4 à 6 mois
7 à 12 mois
13 à 24 mois
25 à 36 mois
37 à 48 mois
49 mois et plus
(1) = (2) + (3)
TOTAL pour le total
seulement)

Nombre de foyers bénéficiaires Montant


Allocation RSA comptabilisée
- dont paiement mensuel
- dont rappels
Indus constatés au cours du mois
Indus RSA transférés aux CD
Remises sur indus
- dont CAF
- dont CD
Annulations d'indus
- dont annulation pour faible
montant
- dont autres annulations

35
Autres Modalités de rendu compte

La Caisse d’Allocations Familiales met à disposition chaque mois au travers du tableau de


bord ELISA V5.4 les éléments d’information suivants :

- les accords du mois avec paiement, les bénéficiaires payés au titre du mois et
le montant payé, les suspensions et les fins de droit, la situation des
bénéficiaires vis-à-vis des prestations logement, l'ancienneté des bénéficiaires
payés, la situation familiale de l'ensemble des bénéficiaires, le nombre de
personnes couvertes par la prestation, les bénéficiaires par classe d'âge.

La CAF consigne chaque année dans son bilan les éléments suivants :

- nombre d'ouvertures de droit des ressortissants de l’Espace Économique


Européen, des ressortissants Hors CEE,

- nombre de dispenses de créances alimentaires.

36
Annexe 9

Barème de gestion des remises gracieuses relevant du cadre fixé au 7.1

37
Annexe 10

Barème de gestion des remises gracieuses relevant du cadre fixé au 7.2

38
Annexe 11

Fonctionnement de la Commission d’étude des cas présumés frauduleux

La Commission d’étude des cas présumés frauduleux a vocation à statuer sur le


caractère frauduleux ou non d’une situation ou d’un agissement et de fixer les suites
à apporter.

Cette instance est composée de représentants de la CAF et de représentants du


Département.

Elle se réunit tous les mois.

L’ordre du jour des commissions sera transmis 7 jours ouvrés avant chaque
commission par la CAF au Département et sera accompagné, au moment de son
envoi, des rapports de contrôle lorsque la situation examinée a donné lieu à un
contrôle sur place.

Ces documents strictement confidentiels seront conservés par les Services du


Département.

Des éléments d’informations complémentaires objectifs, factuels et écrits pourront


être alors sollicités auprès des Agences Solidarités Côte-d’Or et seront rapportés en
commission.

La qualification de fraude est décidée par la Commission lors de sa réunion et ne


peut être remise en question sauf à être réexaminée dans le cadre d’une nouvelle
commission.

Pour les dossiers dans lesquels la qualification de fraude est retenue, le


Département peut prononcer l’une des trois décisions suivantes : avertissement,
amende administrative ou dépôt de plainte.

Le Département peut déléguer à la CAF, dans des dossiers particuliers, l’application


de l’amende administrative.

Le montant de l’indu décidé en commission peut être, à titre exceptionnel, révisé par
le Département en tenant compte de nouveaux éléments d’information, présentés
lors d’une commission suivante.

Elle ne peut annuler les constats et décisions administratives de droit commun


prises par la CAF dans la gestion normale pour le versement du droit à la prestation.

Le Département se réserve le droit de statuer sur la levée ou non de la prescription


en fonction notamment des éléments objectifs du dossier.

Dans l’hypothèse d’une poursuite pénale, un ou des agents du Département


nommément désigné se rendra auprès des services de la CAF pour récupérer les
pièces justificatives nécessaires à la constitution des dépôts de plainte devant la
juridiction pénale.

39
Annexe 12

Barème départemental des amendes administratives

40
Annexe 13

Procédure de transfert au Département des indus de RMI et de RSA


détenus par la CAF

OBJET : Cette procédure a pour objectif de définir un circuit de transmission


d'information entre la CAF et le Département à chaque fois qu'un
Gestionnaire Conseil Allocataires révise un droit sur une période
concernée par un indu de RMI ou de RSA transféré au Département et
pris en charge par lui.

1. LES CREANCES TRANSFEREES LORS DE LA MUTATION DES DOSSIERS

L'organisme prenant a obligation d'accepter les créances de RSA transférées par


d'autres organismes.

Il procède au recouvrement de ces dernières sur les droits à échoir au titre du RSA
ou d'autres prestations.

En cas d'absence de droits à échoir, les créances de RSA sont transférées au


Président du Conseil Départemental du département où la créance est constatée.

Éventuellement, prévoir la possibilité de transférer la créance de RSA au


Département s’il n’y a plus de droit RSA versé par la CAF

La CAF prenante assure quant à elle la gestion du recouvrement des créances


relevant de sa compétence.

2. LA DETECTION DE L'ANNULATION PARTIELLE OU TOTALE D'UN INDU DE RMI


OU DE RSA PRISE EN CHARGE PAR LE DEPARTEMENT

A chaque fois qu'un technicien-conseil revient sur une période de droit RMI ou
RSA supérieure à six mois, il doit vérifier dans une application ou un outil de la CAF si
une créance RMI ou RSA portant sur la même période n'a pas été transférée au
Département.

Si la période de droit est inférieure à vingt-quatre mois, le gestionnaire conseil


allocataire trouvera l'information dans l’application de la CAF.

Si c'est le cas, il met en attente sa régularisation et agit de la façon suivante : de la


boîte fonctionnelle indus-rsa.cafdijon@caf.fr, il envoie un message à l'adresse ci-après au
Département : ech.partenaires.rsa@cotedor.fr.

Il précise dans son mail :


- les noms, prénom, adresse et numéro de l'allocataire,

- les références et le montant de la créance transférée,

- le montant et la nature de la régularisation.

Le Payeur Départemental fait opposition sur le versement auprès de la CAF et


indique à cette dernière le montant à percevoir et, le cas échéant, à reverser à l'allocataire
en cas de solde positif.

A réception de la réponse, le technicien-conseil valide la régularisation mise en


attente et joint au Service vérification la demande d'opposition du Département
accompagnée de l'imprimé INT 17 "Retrait de paiement" complété.

41
Après avoir vérifié le dossier, le Service vérification transmet au Service Créances
l'opposition. Le Service Créances implante l'opposition et traite l'INT 17.

Le suivi du traitement de la boîte fonctionnelle est placé sous la responsabilité des


Responsables d'unité Osa qui sont garants de la conformité des mails adressés, du retour
de la réponse du Département et de son traitement.

3. LA DEMANDE DE REMISE DE DETTE D'UN INDU TRANSFERE


La CAF adresse au Département, sans traitement préalable, toute demande de
remise de dette concernant un indu transféré.

Si la demande concerne des Prestations et du RSA, la CAF étudie la demande


concernant les autres Prestations et invite l'allocataire à saisir le Département pour une
remise gracieuse au titre du RSA.

4. LES DEMANDES D'OPPOSITION DU DEPARTEMENT


Par l'intermédiaire du Payeur Départemental, une demande d'opposition sur des
droits récemment ouverts peut être déposée.

Les créances de RSA, RMI, Prime forfaitaire, transférées au préalable, peuvent


ainsi être recouvrées uniquement sur des nouveaux droits de RSA "socle", le principe de
fongibilité ne s'appliquant pas sur ce type de créances.

42
Annexe 14
Direction Générale
des Services

Pôle Solidarités

Direction Action
Médico-sociale
territorialisée

Service Politiques d'Insertion

Règlement Départemental
des Équipes Pluridisciplinaires

novembre 2019

43
TABLE DES MATIERES
PREAMBULE ................................................................................................................ 45
Article 1 : Ressort territorial et fonctionnement des Équipes Pluridisciplinaires ............ 46
1.1. Ressort territorial ................................................................................................ 46
1.2. Composition ....................................................................................................... 46
1.3. Désignation des membres et durée des mandats .............................................. 46
1.4. Organisation de l’instance .................................................................................. 47
1.4.1. Périodicité des réunions .............................................................................. 47
1.4.2. Saisine de l’Équipe Plurisisciplinaire ........................................................... 47
1.4.3. Défraiement ................................................................................................. 47
1.5. Processus d’avis et quorum ............................................................................... 47
Article 2 : Missions des Équipes Pluridisciplinaires....................................................... 48
2.1. Les réorientations (articles L.262-31 et L.262-39 du CASF) .............................. 48
2.2. Les sanctions liées au non respect des devoirs (article L.262-37 du CASF) ..... 48
2.2.1. Les motifs de sanction................................................................................. 48
2.2.2. Le barème des sanctions (articles R.262-40 et R.262-68 du CASF) .......... 49
2.3. Les amendes administratives (article L.262-52 du CASF) ................................. 49
Article 3 : Procédure contradictoire (article R.262-69 du CASF)................................... 50
Article 4 : Échange d’informations et le secret professionnel........................................ 50

44
- Vu le Code de l’Action Sociale et des Familles et notamment ses
articles L.262-37et suivants et R.262-68 et suivants ;

- Vu la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 modifiée généralisant le Revenu de


Solidarité Active et réformant les politiques d’insertion ;

- Vu le décret n° 2009-404 du 15 avril 2009 modifié relatif au Revenu de Solidarité


Active ;

- Vu le décret n° 2012-294 du 1er mars 2012 relatif aux procédures d’orientation,


de suspension et de radiation applicables aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité
Active ;

- Vu la délibération de la Commission Permanente du Conseil Général du


14 décembre 2012 ;

- Vu la délibération du Conseil Départemental du 25 novembre 2019.

PREAMBULE

En vertu de l’article 1er de la loi n° 2008-1249 modifiée du 1er décembre 2008 : « Il


est institué un revenu de solidarité active qui a pour objet d'assurer à ses bénéficiaires
des moyens convenables d'existence, afin de lutter contre la pauvreté, encourager
l'exercice ou le retour à une activité professionnelle et aider à l'insertion sociale des
bénéficiaires. Le revenu de solidarité active remplace le revenu minimum d'insertion,
l'allocation de parent isolé et les différents mécanismes d'intéressement à la reprise
d'activité. Sous la responsabilité de l'État et des départements, sa réussite nécessitera la
coordination et l'implication des acteurs du champ de l'insertion, des entreprises et des
partenaires sociaux ».

L’article L.115-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) précise qu’« Il
garantit à toute personne, qu'elle soit ou non en capacité de travailler, de disposer d'un
revenu minimum. Le bénéficiaire du revenu de solidarité active a droit à un
accompagnement social et professionnel destiné à faciliter son insertion durable dans
l'emploi. (…) La définition, la conduite et l'évaluation des politiques mentionnées au
présent article sont réalisées selon des modalités qui assurent une participation effective
des personnes intéressées ».

La loi du 1er décembre 2008 précitée institue des Équipes Pluridisciplinaires dont
le rôle, la composition et les règles de fonctionnement sont codifiés aux articles L.262-37
et suivants et R.262-68 et suivants du CASF.

45
Article 1 : Ressort territorial et fonctionnement des Équipes Pluridisciplinaires
1.1. Ressort territorial

Le Département de la Côte-d’Or dispose de cinq Équipes Pluridisciplinaires :

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Dijon dont le ressort territorial est celui de l'Agence


Solidarités Côte-d’Or de Dijon ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Chenôve-Talant dont le ressort territorial est celui de


l'Agence Solidarités Côte-d’Or de Chenôve-Talant ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Beaune dont le ressort territorial est celui de l’Agence


Solidarités Côte-d’Or de Beaune ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Montbard dont le ressort territorial est celui de


l’Agence Solidarités Côte-d’Or de Montbard ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Genlis dont le ressort territorial est celui de l’Agence


Solidarités Côte-d’Or de Genlis.
1.2. Composition

La composition des Équipes Pluridisciplinaires est la suivante :

• quatre Conseillers Départementaux et leurs suppléants ;

• des représentants de l’Administration Départementale : les Chefs des Agences


Solidarités Côte-d’Or concernées et leurs représentants ;

• le Directeur Départemental de Pôle Emploi et son représentant ;

• un représentant de structures intervenant sur le champ de l’insertion


économique et/ou sur le champ de l’insertion sociale et son suppléant, désigné
par le Président du Conseil Départemental ;

• deux bénéficiaires du Revenu Solidarité Active, désignés par le Président du


Conseil Départemental.

Les Équipes Pluridisciplinaires peuvent s’adjoindre la présence de personnes


qualifiées, qui auront voix consultative.

La Présidence de l’Équipe Pluridisciplinaire est assurée par le Conseiller


Départemental désigné par le Président du Conseil Départemental.

En cas d'absence ou d'empêchement du Président, un des autres Conseillers


Départementaux assure la présidence par ordre de désignation dans l'arrêté de
nomination. Cependant, lorsqu'en cas d'absence ou d'empêchement du Président, aucun
des Conseillers Départementaux ne peut assurer la présidence, un représentant de
l'Administration Départementale peut assumer cette fonction.
1.3. Désignation des membres et durée des mandats

Les membres de l’Équipe Pluridisciplinaire sont désignés après chaque


renouvellement des membres du Conseil Départemental.

46
1.4. Organisation de l’instance

1.4.1. Périodicité des réunions

Les Équipes Pluridisciplinaires se réunissent au moins une fois par mois. Un


calendrier des réunions est établi en début d’année.

1.4.2. Saisine de l’Équipe Pluridisciplinaire

Les membres des Équipes Pluridisciplinaires doivent être convoqués par courrier
ou par mail, au moins une semaine avant la réunion.

1.4.3. Défraiement

S’agissant de la participation des bénéficiaires du RSA, le Conseil Départemental


peut être sollicité pour une prise en charge des frais de déplacement des bénéficiaires
membres de l’Équipe Pluridisciplinaire.
1.5. Processus d’avis et quorum

Les avis de l’Équipe Pluridisciplinaire sont émis à la majorité des membres


présents ayant une voix délibérative. Le suppléant n’a pas de voix délibérative si le
titulaire est présent. En cas de partage des voix, la voix du Président est prépondérante.

L’Équipe Pluridisciplinaire ne peut se réunir que si sa présidence est assurée et si


au moins trois de ses membres sont présents.

Après tous les échanges d’information nécessaires, l’avis de l’Équipe


Pluridisciplinaire est recueilli soit à l’unanimité soit à la majorité des membres présents
ayant une voix délibérative. Le secrétariat indiquera dans le procès-verbal de la réunion
de l’Équipe Pluridisciplinaire, les membres présents. Il consignera également le compte
rendu, le nombre de votes, l’audition des bénéficiaires du RSA convoqués ou qui ont
demandé à être entendus et/ou les observations écrites présentées.

Le procès-verbal doit être daté et signé par le Président de l’Équipe


Pluridisciplinaire.

Conformément à l’article R.262-71 du CASF, lorsque l'Équipe Pluridisciplinaire est


saisie, en application de l'article L.262-39 ou de l’article L.262-52 du CASF, d'une
demande d'avis, elle se prononce dans le délai d'un mois à compter de sa saisine, s'il y a
lieu au vu des observations écrites ou orales présentées par le bénéficiaire. Si elle ne
s'est pas prononcée au terme de ce délai, son avis est réputé rendu.

Le Président du Conseil Départemental peut prendre la décision ayant motivé la


consultation de l'Équipe Pluridisciplinaire dès réception de l'avis ou, à défaut, dès
l'expiration du délai mentionné à l'alinéa précédent.

47
Article 2 : Missions des Équipes Pluridisciplinaires

Le Président du Conseil Départemental sollicite l’avis des Équipes


Pluridisciplinaires avant toute prise de décision relative à :

• une réorientation vers les organismes d’insertion sociale ou professionnelle ;

• une sanction liée au non respect des devoirs ;

• au prononcé d’une amende administrative, en cas de fausse déclaration ou


d’omission délibérée de déclaration, qualifiée de fraude, et ayant abouti au
versement indu du RSA.

Les Équipes Pluridisciplinaires peuvent demander à entendre des bénéficiaires


du RSA.
2.1. Les réorientations (articles L.262-31 et L.262-39 du CASF)

L’Équipe Pluridisciplinaire est consultée préalablement aux décisions de


réorientation vers les organismes d’insertion sociale ou professionnelle.

Par ailleurs, si à l’issue d’un délai de douze mois le bénéficiaire d’un


accompagnement social n’a pas pu être réorienté vers un accompagnement
professionnel, sa situation est examinée par l’Équipe Pluridisciplinaire.
2.2. Les sanctions liées au non respect des devoirs (article L.262-37 du CASF)

2.2.1. Les motifs de sanction

Les Équipes Pluridisciplinaires sont consultées préalablement aux décisions de


suspension prises au titre de l’article L.262-37 du CASF :

Les motifs susceptibles de donner lieu à une suspension partielle ou totale du RSA
sont :

a. le non respect des délais d’établissement ou de renouvellement du Projet


Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ou des Contrats d’Engagements
Réciproques (CER) visés aux articles L.262-35 et L.262-36 du CASF :

 le délai est d’un mois à compter de l’inscription sur la liste des


demandeurs d’emploi si le contrat est un PPAE (article R.5411-14
du Code du Travail) ;

 le délai est d’un mois à compter de l’orientation, lorsque le


bénéficiaire du RSA est orienté vers un organisme participant au
service public de l’emploi autre que Pôle Emploi ;

 le délai est de deux mois à compter de l’orientation lorsque le


bénéficiaire du RSA fait l’objet de l’orientation sociale visée à
l’article L.262-29-2° du CASF.

b. le non respect des engagements contenus dans le PPAE ou dans le CER ;

c. la radiation de la liste des demandeurs d’emploi ; d’un bénéficiaire


accompagné par Pôle Emploi ;

d. le refus de soumission aux contrôles prévus par le chapitre II « Revenu de


Solidarité Active » du CASF.

48
2.2.2. Le barème des sanctions (articles R.262-40 et R.262-68 du CASF)

La suspension du RSA est prononcée, en tout ou partie, dans les conditions


suivantes :

• Sanction de niveau 1 :

Lorsqu’il s’agit du premier manquement à ses devoirs par le bénéficiaire ou que


celui-ci n’a pas fait l’objet d’une décision de suspension dans les douze derniers mois,
l’allocation sera réduite de 80 % du montant dû au bénéficiaire au titre du dernier mois du
trimestre de référence, pour une durée d’un mois. Lorsque le foyer se compose de plus
d’une personne, le montant de la suspension sera de 50 %.

• Sanction de niveau 2 :

En l’absence de réaction du bénéficiaire du RSA visant à se mettre en conformité


avec la logique des droits et devoirs ou en cas de nouveau manquement dans les douze
mois suivant la sanction de niveau 1, la suspension sera pour une période pouvant aller
jusqu’à trois mois :

- totale pour une personne seule ;

- partielle à hauteur de 50 % s’il s’agit d’un foyer composé de plus d’une personne.

• Radiation :

Au terme de la suspension décidée en cas de nouveau manquement, si le


bénéficiaire du RSA ne s’est pas conformé à ses obligations, le Président du Conseil
Départemental met fin à son droit au RSA.

Après une radiation à la suite de sanctions, le bénéfice du RSA dans l’année qui
suit la décision de suspension est subordonnée à la signature préalable d’un PPAE ou
d’un CER.
2.3. Les amendes administratives (article L.262-52 du CASF)

La possibilité d’infliger une amende administrative est expressément prévue par


l’article L.262-52 du CASF qui dispose que « La fausse déclaration ou l’omission
délibérée de déclaration ayant abouti au versement indu de revenu de solidarité active est
passible d’une amende administrative recouvrée dans les conditions et les limites
définies, en matière de prestations familiales, à l’article L.114.17 du code de la sécurité
sociale La décision est prise par le président du Conseil Départemental après avis de
l’Équipe Pluridisciplinaire mentionnée à l’article L.262-39 du présent code ».

Le Président du Conseil Départemental recueille l’avis de l’Équipe Pluridisciplinaire


avant toute prise de décision.

L’Équipe Pluridisciplinaire est alors invitée à donner un avis sur la pertinence de


l’amende au regard de la situation sociale et financière de la personne.

Le barème des amendes administratives est fixé par la délibération du


27 juin 2016 du Conseil Départemental, et s’élève à 10 % du montant du préjudice et
20 % en cas de récidive.

49
Article 3 : Procédure contradictoire (article R.262-69 du CASF)

Lorsque le Président du Conseil Départemental envisage de suspendre en tout ou


partie le RSA en application de l'article L.262-37 du CASF ou d’appliquer une amende
administrative, il en informe le bénéficiaire par courrier en lui indiquant les motifs pour
lesquels il engage cette procédure et les conséquences qu'elle peut avoir pour lui.

Le bénéficiaire du RSA est invité à présenter ses observations à l’Équipe


Pluridisciplinaire compétente dans un délai d’un mois à compter de la notification de ce
courrier. Il est informé de la possibilité d’être entendu par l’Équipe Pluridisciplinaire et, à
l’occasion de cette audition, d’être assisté de la personne de son choix.

Cette procédure contradictoire doit être respectée à chaque niveau de sanction


(de niveaux 1 et 2 et d’amende administrative).

La décision de sanction prise par le Président du Conseil Départemental est


notifiée au bénéficiaire du RSA après que l’Équipe Pluridisciplinaire ait rendu son avis ou,
à défaut, à l’expiration du délai mentionné à l’article 1.5 du présent règlement.

Article 4 : Échange d’informations et le secret professionnel

Les informations recueillies peuvent être échangées, pour l’exercice de leurs


compétences, entre le Président du Conseil Départemental et les organismes chargés de
l’instruction et du service du RSA et communiquées aux membres de l’Équipe
Pluridisciplinaire.

Conformément à l’article L.262-44 du CASF : « Toute personne appelée à


intervenir dans l’instruction des demandes ou l’attribution du revenu de solidarité active
ainsi que dans l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre du projet personnalisé
d’accès à l’emploi mentionné à l’article L.262-34 ou de l’un des contrats mentionnés aux
articles L.262-35 et L.262-36 est tenue au secret professionnel, sous peine des sanctions
prévues à l’article 226-13 du code pénal.

Toute personne à qui les informations relatives aux personnes demandant le


bénéfice ou bénéficiant du revenu de solidarité active ont été transmises, en application
de l’article L.262-40 du présent code, est tenue au secret professionnel dans les mêmes
conditions ».

50
CONVENTION DE GESTION DU REVENU DE SOLIDARITE ACTIVE
ENTRE LE DEPARTEMENT DE LA COTE D’OR ET
LA CAISSE REGIONALE DE LA MUTUALITE SOCIALE AGRICOLE DE BOURGOGNE

- Vu le Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF), notamment dans ses


dispositions relatives au Revenu de Solidarité Active (RSA) ;

- Vu le Code des Relations entre le Public et l’Administration (CRPA) ;

- Vu la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et aux


libertés ;

- Vu la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 généralisant le RSA et réformant les


politiques d’insertion ;

- Vu le décret n° 2009-404 du 15 avril 2009 relatif au RSA ;

- Vu le décret n° 2009-716 du 18 juin 2009 relatif aux traitements automatisés de


données à caractère personnel accompagnant la mise en œuvre du RSA et
portant diverses dispositions de coordination ;

- Vu le décret n° 2012-294 du 1er mars 2012 relatif aux procédures d'orientation, de


suspension et de radiation applicables aux bénéficiaires du RSA ;

- Vu les décrets n° 2017-122 et n° 2017-123 du 1er février 2017 relatifs à la réforme


des minima sociaux ;

- Vu l’accord cadre relatif au Comité de Pilotage des Échanges


d’Informations (CPEI) ;

- Vu l’arrêté du 7 mai 2009 fixant le modèle de formulaire de demande d’allocation


de RSA, modifié par l’arrêté du 19 janvier 2011 ;

- Vu la délibération n° 2009-327 du 4 juin 2009 de la Commission Nationale de


l’Informatique et des Libertés (CNIL), portant avis sur un projet de décret en
Conseil d'État relatif au RSA et un projet d'arrêté relatif à l'échantillon national
interrégimes d'allocataires de minima sociaux (ENIAMS) ;

- Vu la délibération du Conseil Général du 19 décembre 2013 relative à la


généralisation du RSA ;

- Vu la délibération du Conseil Départemental de décembre 2021 autorisant


M. le Président du Conseil Départemental à signer la présente convention.

Entre

Le Département de la Côte-d’Or domicilié Hôtel du Département - 53 bis, rue de la


Préfecture - CS 13501 - 21035 DIJON CEDEX, représenté par le Président du Conseil
Départemental en exercice agissant en vertu de la délibération du Conseil Départemental
précitée ;

Ci-après dénommé « le Département »,

Et

La Caisse Régionale de Mutualité Sociale Agricole de Bourgogne domiciliée


14 rue Félix TRUTAT – 21000 DIJON, représentée par Mme Armelle RUTKOWSKI,
Directrice Générale, dûment habilitée aux fins d’intervenir aux présentes,

Ci-après dénommée « la CRMSA de Bourgogne »

1
Il est convenu ce qui suit :

Préambule

La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008, qui généralise le Revenu de Solidarité


Active (RSA) et réforme les politiques d’insertion, positionne le Département comme
responsable du dispositif et confie aux Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et aux
Caisses de Mutualité Sociale Agricole (MSA), comme aux départements et aux centres
communaux d’action sociale, la charge de recevoir la demande de l’allocataire et de
procéder à l’instruction administrative des demandes. Les CAF et MSA assurent par
ailleurs le calcul et le paiement du RSA. La loi garantit ainsi aux bénéficiaires du RSA un
interlocuteur privilégié pour l’accès au bénéfice de l’ensemble des prestations et une offre
de service de qualité.

Le dispositif RSA s’appuie sur un partenariat structuré entre les Départements et


les CAF et MSA.

L’efficacité des politiques de solidarité au service des usagers requiert une relation
partenariale renforcée entre les acteurs qui s’incarne dans leur capacité à trouver des
solutions pertinentes, efficientes et innovantes dans le respect du cadre réglementaire. La
MSA et le Département en étroite collaboration, veilleront à s'inscrire dans une démarche
qui place l’usager au cœur du dispositif. L'amélioration continue de la qualité de service
constitue un objectif partagé par la MSA et les départements : les actions déployées par
la MSA et le Département doivent contribuer à simplifier les démarches des usagers, à
lutter contre le non recours et obtenir un paiement juste.

Pour ce faire, l'ensemble des leviers participant à la réalisation de ces actions


doivent être mobilisés : la CRMSA et le Département s'appuieront sur les échanges de
bonnes pratiques pour en optimiser l'efficience.

La convention de gestion du RSA précise les modalités du partenariat entre le


Département de la Côte-d’Or et la CRMSA de Bourgogne.

ARTICLE 1 : Objet

La présente convention de gestion fixe les conditions dans lesquelles s’exercent


les relations partenariales entre le Département de la Côte-d’Or et la CRMSA de
Bourgogne dans le cadre de la gestion de l’allocation RSA, notamment pour le calcul et le
versement du RSA à l’allocataire, et traduit une volonté forte de coopération dans l’intérêt
de ce dernier et des parties à ladite convention.

ARTICLE 2 : Qualité de service à l’allocataire

Les parties signataires veillent à la qualité et à la rapidité de l’instruction des


dossiers qui conditionnent la qualité de service à l’allocataire, conformément à l’article
D.262-29 du CASF.

Elles se prononcent dans les domaines de délégation relevant de leurs


compétences selon la présente convention et communiquent leur décision au partenaire
dans des délais règlementaires, ou raisonnables.

2
2-1 Respect du cadre légal et réglementaire

Les parties signataires s’engagent à ce que les modalités de gestion du RSA


soient conformes au cadre légal et réglementaire défini notamment aux articles L.262-1 et
suivants et R.262-1 et suivants du CASF.

Elles ont en charge de veiller à la bonne application du droit, garant de l’égalité de


traitement des bénéficiaires sur le territoire national.

Les pièces justificatives nécessaires à l’ouverture du droit au RSA sont celles


expressément énumérées dans le référentiel Cerfa qui a fait l’objet, conformément à
l’article R.262-31 du CASF, d’un arrêté du 7 mai 2009.

2-2 Offre de service de la CRMSA de Bourgogne

L’offre de service de la CRMSA est définie par une Convention d’Objectifs et de


Gestion (COG) signée par la Caisse Centrale de la MSA (CCMSA) et l’État.

La CRMSA de Bourgogne assure en lien avec le Département une qualité de


service, notamment au regard des ambitions de la COG en faveur des bénéficiaires
du RSA.

A la demande du Département et après acceptation par la CRMSA de Bourgogne,


l’offre de service pourrait faire l’objet d’adaptations figurant dans un avenant. Ces
adaptations donneraient lieu à rétribution au profit de la CRMSA de Bourgogne dont le
montant sera arrêté d’un commun accord entre les parties.

En l’absence de délégation, le Département se prononce dans les domaines


relevant de sa compétence et communique sa décision à la CRMSA de Bourgogne dans
des délais lui permettant de respecter l’offre de service de cette dernière.

ARTICLE 3 : Délégations de compétences

L’ensemble des compétences non visées au présent article relèvent soit de la


compétence exclusive du Département, soit de la compétence de la CRMSA de
Bourgogne en sa qualité de gestionnaire de la prestation.

Les compétences du Département énumérées ci-dessous, peuvent faire l’objet, en


tout ou partie, d’une délégation à la CRMSA de Bourgogne.

La CRMSA de Bourgogne rend compte des délégations qu’elle reçoit du


Département annuellement dans un bilan transmis en préalable du Comité de
pilotage (COPIL) annuel, lequel est prévu à l’article 11 de la présente convention.

3
3-1 Délégations sans contrepartie financière

Conformément à l’article L.262-133 et R.262-604 du CASF, le Département


délègue sans contrepartie financière, à la CRMSA de Bourgogne, à la date de signature
de la présente convention, les compétences suivantes :
• l’attribution simple ou le rejet de la prestation lorsque les conditions
administratives et financières ne sont pas remplies ;
• la révision du droit ;
• le paiement d’avances ;
• la gestion des indus de RSA pendant trois mois, en cas de fin de droit à
l’allocation et après recouvrement sur prestations à échoir ;
• la radiation du RSA ;
• la suspension du versement non liée aux obligations d’insertion ;
• la neutralisation des revenus issus des vendanges, selon les conditions et
modalités prévues au règlement voté par l’Assemblée Départementale du
31 mai 2021 (annexe 3) ;
• le versement du RSA à une association agréée par le Département à cet effet.

3-2 Délégations pouvant faire l’objet d’une rétribution, assurée par la CRMSA de
Bourgogne à titre gracieux

Conformément à l’article R.262-625 du CASF, le Département délègue à la


CRMSA de Bourgogne, à la date de signature de la convention, les compétences
suivantes qui seront exercées sans contrepartie financière :
• la dispense en matière de créances alimentaires ;
• l’examen des conditions d’ouverture de droit relatives au partage du RSA en
cas de présence d’un ou plusieurs enfants en garde alternée dès la première
manifestation de l’adhérent ;
• la gestion de la fraude au RSA (qualification, gestion des sanctions) ;
• les décisions relatives aux demandes de remise de dettes pour les indus
inférieurs à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à une personne
seule, après récupération sur les autres prestations, selon les dispositions
prévues à l’article 7 de la présente convention. Il ne sera accordé aucune
remise de dette pour ces indus s’ils ont été générés par une fraude ;
• la gestion des demandes dans le cadre de droit de rectification (droit à
l’erreur) concernant les indus de RSA seul.

3
Article L.262-13 du CASF : « […] Le conseil départemental peut déléguer l'exercice de tout ou partie des compétences
du président du conseil départemental en matière de décisions individuelles relatives à l'allocation aux organismes
chargés du service du revenu de solidarité active mentionnés à l'article L. 262-16. ».
4
Article R.262-60 du CASF : « La convention prévue à l'article L. 262-25 comporte des dispositions générales
relatives à : […] 3° La liste des compétences déléguées sur le fondement de l'article L. 262-13 ainsi que leurs
modalités de suivi, dévaluation et de contrôle […] ».
5
Article D.262-62 du CASF : « L’exercice des compétences déléguées qui ne se rattachent pas à l’instruction et au
service de la prestation ainsi que les actions supplémentaires réalisées à la demande du président du conseil
départemental peuvent donner lieu à rémunération des organismes chargés du service du RSA. Cette rémunération
est, s’il y a lieu, fixée dans la convention ».

4
3-3 Compétences assurées par le Département

Les compétences suivantes seront assurées par le Département :


• l’évaluation des revenus des Non-Salariés Agricoles (NSA) ;
• l’évaluation des revenus des membres des associations communautaires ;
• les décisions relatives aux demandes de remise de dettes, qui seront prises
après avis de la Commission des Indus (prévue à l'article 7.2 de la présente
convention) pour tout indu égal ou supérieur à trois fois le montant forfaitaire
du RSA attribué à une personne seule, après récupération sur les autres
allocations, et pour tout indu lié à une situation particulièrement
exceptionnelle. Il ne sera accordé aucune remise de dette pour ces indus s’ils
ont été générés par une fraude ;
• le Département conserve le contentieux du RSA y compris le contentieux
relatif aux remises de dettes ;
• le Département assure l’examen du droit en cas de cessation d’activité et pour
les démissionnaires.

ARTICLE 4 : Traitement des recours

Les modalités de recours en matière de RSA sont exposées aux articles L 262- 45
et suivants du CASF.

4-1 Recours administratifs

Les décisions relatives au RSA mentionnent les voies de recours ouvertes aux
bénéficiaires et précisent les modalités du Recours Administratif Préalable
Obligatoire (RAPO) institué par l’article L.262-47 du CASF.

Pour chaque recours administratif, la CRMSA de Bourgogne transmet l’ensemble


des éléments du dossier permettant au Département de se prononcer dans le respect des
délais réglementaires. Ce dernier informe ensuite l’organisme payeur de sa décision.

Eu égard aux moyens et délais induits par ces instructions, les RAPO seront
soumis à la Commission de Recours Amiable (CRA) de la CRMSA, à l’exception de ceux
déposés à l’encontre d’une décision de réduction ou de radiation prise par le Président du
Conseil Départemental, et de ceux dont le montant de l’indu est supérieur à deux fois le
montant forfaitaire du RSA pour un allocataire.

Le cas échéant, chaque avis est notifié au Département afin qu’il rende une
décision définitive.

S’agissant des recours amiables dans le cadre desquels la CRA n’est pas saisie
pour avis préalable, le Département sollicite la CRMSA de Bourgogne pour transmission
de l’ensemble des pièces nécessaires à l’étude du dossier dans le respect des délais
réglementaires.

Une procédure, annexée à la présente convention, définit les modalités de


transmission ainsi que les interlocuteurs idoines pour chacune des parties
prenantes (annexe 4).

5
4-2 Recours contentieux

Pour chaque recours contentieux porté devant la juridiction administrative, la


CRMSA de Bourgogne transmet l’ensemble des éléments du dossier permettant au
Département d’assurer la défense de ses intérêts.

Il est entendu que le délai de réponse ne devra pas dépasser trois semaines à
compter de la date de saisine de la CRMSA de Bourgogne par le Département.

À cette fin, une procédure dématérialisée et sécurisée permettra le dépôt par la


CRMSA de Bourgogne des pièces justificatives nécessaires à la constitution des
mémoires.

Ce dossier comprend notamment :


• les déclarations trimestrielles de ressources de la période concernée ;
• les notifications d’indu de la MSA ;
• le montant initial et le solde de la créance ;
• les réclamations et les demandes de remise de dettes des allocataires ainsi
que les réponses apportées à ces demandes ;
• les rapports d’enquête ainsi que leurs annexes, sous réserve de leur
caractère transmissible ;
• les éléments de preuve du trop-perçu ;
• tout autre élément permettant la compréhension du dossier.

Chacun des recours étant suspensif, chaque partie veillera pour ce qui la concerne
à suspendre tout recouvrement de l'indu ainsi contesté.

Si le recours est adressé directement au Département, ce dernier informe la


CRMSA de Bourgogne, ce qui entraine la suspension de la procédure de recouvrement
de la créance jusqu’à la notification du jugement. Le Département s’engage à informer la
CRMSA de Bourgogne des suites données au recours contentieux. La CRMSA de
Bourgogne reprend alors la procédure de recouvrement de la créance, le cas échéant.

ARTICLE 5 : Informations communiquées par la CRMSA de Bourgogne au


Département

Les échanges d’informations entre la CRMSA de Bourgogne et le Département


sont expressément prévus dans le CASF, notamment ses articles L.262-40, R.262.102 et
suivants.

La CRMSA de Bourgogne met à disposition du Département des informations


administratives nominatives, financières et statistiques qui permettent au Département
d’avoir une vue d’ensemble des éléments nécessaires à la gestion du RSA et à la
compréhension des évènements intégrés par la CRMSA de Bourgogne.

Cet échange d’information se fait notamment à un rythme mensuel via un flux


informatique à exploiter par les équipes informatiques du Département.

6
5-1 Modalités d’évolution des échanges d’information

Pour des raisons de cohérence d’ensemble et d’intégrité des données transmises,


les parties signataires s’engagent à respecter le cadre fixé par la CCMSA en concertation
avec ses partenaires. En conséquence, la forme, la nature et les modalités de
transmission de ces informations ne peuvent pas être modifiées par les parties
signataires. Elles résultent des décisions prises par le Comité de Pilotage des Échanges
d’Informations (CPEI).

Le CPEI, instance nationale pilotée par la Direction Générale de la Cohésion


Sociale (DGCS), a pour mission de faciliter les échanges d'informations entre les CMSA
et les Départements en :
• améliorant les échanges de données et leur compréhension ;
• identifiant les anomalies éventuelles, les besoins et attentes des acteurs
concernés en matière de données ;
• priorisant les travaux et, si besoin, les nouveaux développements
informatiques nécessaires.

Le CPEI coordonne et valide les évolutions informatiques des flux automatisés de


données entre les différents acteurs. À ce titre, il doit être saisi de toute demande
d’évolution des flux d’échanges relevant du RSA. Le CPEI est également chargé de
recenser, d’examiner, de prioriser et de valider les évolutions souhaitables des flux
informatiques nécessaires au pilotage du RSA et au suivi des actions d’insertion.

Les évolutions validées par le CPEI font ensuite l’objet de travaux communs en
groupes de travail dédiés réunissant les opérateurs (représentants de la Caisse Nationale
des Allocations Familiales (CNAF), de CAF, de la CCMSA, de MSA et de Départements).
Les parties signataires de la présente convention s’engagent à mettre en œuvre
les nouveaux flux ou les évolutions de flux existants priorisés dans le cadre du CPEI.

5-2 Modalités de transmission des informations

Les informations sont mises à disposition des Départements sur une plateforme
dédiée au Centre serveur national (Csn) de la CNAF. À cet effet, le Département convient
avec le Csn des modalités de récupération des flux mis à sa disposition.

Les informations sont transmises selon les modalités définies à l’article 6, dans le
respect des dispositions de la loi du 6 janvier 1978 relative à l’informatique, aux fichiers et
aux libertés, et de l'acte CNIL concernant la gestion du dispositif RSA.

Le Département dispose aussi d'un accès privilégié aux informations nominatives


concernant les dossiers des bénéficiaires de RSA via un service Extranet d’information :
« RSA CG ». Un système d’habilitation, individuelle et strictement personnelle des agents
autorisés à consulter ce service, permet de garantir la confidentialité des informations. La
CRMSA de Bourgogne se réserve, à ce titre, la possibilité d’effectuer tout contrôle sur les
informations consultées au moyen de l’application « RSA CG », à la demande des corps
de contrôle ou de la CRMSA de Bourgogne.

Compte tenu de la complexité du dispositif RSA, et des particularités liées au


public relevant du secteur agricole, la CRMSA de Bourgogne et le Département
définissent des interlocuteurs techniques dédiés pour chaque institution.

7
Ces interlocuteurs permettront de mettre en œuvre, au bénéfice des allocataires,
la qualité de service attendu. Eu égard à la nature intuitu personae des interlocuteurs et
des courriels concernés, la CRMSA de Bourgogne et le Département produiront un fichier
contact qui n’est pas annexé à la présente convention. Ce fichier sera régulièrement mis à
jour sur la durée de la convention en cas de mouvement dans les deux institutions.

ARTICLE 6 : Maîtrise des risques et lutte contre la fraude

La politique de maîtrise des risques menée par la CRMSA de Bourgogne est


décrite au travers d’un plan national de contrôle interne annuel pour l’ensemble des
organismes du réseau. Ce plan précise les actions de maîtrise et les axes de contrôle
prioritaires pour l’ordonnateur et l’agent comptable au cours de l’exercice et les objectifs
de maîtrise des risques associés.

Par ailleurs, le dispositif de contrôle interne s’appuie conformément au décret


n° 2013-917 du 14 octobre 2013, sur une cartographie nationale des risques recensant
notamment les actions de maîtrise institutionnelles concourant à la couverture des risques
identifiés.

Au-delà du socle national de contrôle, des actions locales de maîtrise peuvent être
mises en œuvre par la CRMSA de Bourgogne, de son propre chef. La gestion du RSA
repose sur l’impératif du paiement juste, rapide et régulier.

Dans le souci de renforcer la coopération avec les Départements en matière de


gestion et de contrôle du droit, la CCMSA a développé et mis à disposition des
Départements et des CCAS/CCIAS, un télé-service dénommé RSA CG, qui permet aux
personnes habilitées de consulter les dossiers RSA des allocataires de la MSA.

L’accès à RSA CG est conditionné à la conclusion d'une convention entre le


Département et la CRMSA de Bourgogne, permettant de coordonner les politiques de
contrôles menées par la CRMSA de Bourgogne et le Département.

Les contrôles RSA mis en œuvre par la CRMSA de Bourgogne s’intègrent dans le
cadre global de la politique nationale décrite au travers du plan national de contrôle
interne annuel.

La sécurisation du dispositif RSA s’appuie sur :


• des contrôles en lien avec les informations transmises par les tiers (échanges
de fichiers automatisés avec la Direction générale des finances publiques,
avec Pôle Emploi, ….) ;
• des contrôles de cohérence pour sécuriser les données entrantes, en amont
du versement, en utilisant la dématérialisation (contrôles de cohérences lors
de l’utilisation du télé-service RSA) ou la circularisation avec les tiers
(échanges avec les partenaires du type « web service ») ;
• des contrôles de cohérence annuels et trimestriels et des contrôles de second
niveau mensuels et trimestriels pour sécuriser les risques majeurs liés aux
ressources et aux situations familiales et professionnelles ;
• des contrôles exhaustifs systématiques mensuels de multi-affiliation des
bénéficiaires ;
• des contrôles ciblés par un dispositif de requêtes informatiques permettant de
faire émerger des signalements à risque ;
• des contrôles sur place ou sur pièces, conduits par des contrôleurs agréés et
assermentés, en présence d’incohérences détectées sur le dossier.

8
Ces divers contrôles s’inscrivent dans la stratégie de maîtrise des risques à la
MSA qui s’appuie notamment sur :
• la prévention pour sensibiliser et informer les assurés aux risques liés à
l’absence et à l’omission des déclarations relatives aux ressources, à la
situation familiale ;
• des contrôles sur place ou sur pièces ciblés sur les dossiers suspectés
frauduleux ;
• un plan de continuité de l’activité ;
• un plan national de sécurité du Système d’information ;
• un dispositif de contrôle spécifique à l’agent comptable.
Le plan national peut, le cas échéant, être complété d’actions établies d’un
commun accord entre la CRMSA de Bourgogne et le Département sur la base d’une
analyse des risques partagée.

Le Département peut demander des contrôles dans la limite de 2 % du nombre


d’allocataires présents dans le dispositif en année N-1. Au-delà, ces contrôles pourront
donner lieu à rémunération sur la base du barème CCMSA.

Les actions de contrôle supplémentaires sont mises en œuvre dans la limite des
moyens humains, juridiques et techniques dont dispose la CRMSA de Bourgogne.

Un bilan annuel des contrôles réalisés sur le RSA est fourni par la CRMSA de
Bourgogne et le Département, à échéance du 30 juin de l’année suivante ou lors du
COPIL annuel.

ARTICLE 7 : Gestion des remises gracieuses

7-1 La compétence de gestion et décision des remises gracieuses

Les décisions relatives aux demandes de remise de dettes sont prises par la
CRMSA de Bourgogne pour les indus inférieurs à trois fois le montant forfaitaire du RSA
attribué à une personne seule, après récupération sur les autres prestations.

Elle adresse, une fois par mois, au Département un listing des dossiers traités.

Les décisions relatives aux demandes de remise de dettes pour tout indu égal ou
supérieur à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à une personne seule, après
récupération sur les autres allocations, et pour tout indu généré par une fraude, ou par
une situation particulièrement exceptionnelle, seront prises par le Département après avis
de la Commission des Indus. Le barème est joint en annexe 5.

7-2 La Commission des Indus

La Commission des Indus s’inscrit dans le cadre de la Commission des Amendes


Administratives et Remises Gracieuses (CARG) du Département, selon les conditions
fixées à l’article 1.1 du règlement intérieur de la CARG, validé par délibération de
l’Assemblée Départementale le 28 novembre 2016.

9
Elle est chargée de traiter des créances en matière de Revenu Minimum
d’Insertion (RMI)/RSA. La présidence de cette commission est assurée par le
représentant du Pôle Solidarités du Département. Elle est composée de représentants de
la Paierie Départementale, du Département et le cas échéant des représentants des
organismes de gestion du RSA. Elle est chargée d’examiner, pour les indus transférés au
Département, et détenus par la CRMSA de Bourgogne pour le compte du Département, la
situation financière et sociale des débiteurs.

Cette commission est gérée par le Département et se réunit en tant que de besoin
à l’initiative du Département.

Pour permettre à la commission de disposer des informations nécessaires, la


CRMSA de Bourgogne adressera au Département les éléments nécessaires à la
présentation du dossier en commission.

ARTICLE 8 : Outils informatiques


Le système d’information relatif au traitement des prestations légales est arrêté par
la CCMSA, qui en a la responsabilité exclusive, de façon à assurer un traitement
homogène par l’ensemble des CMSA du territoire national. Toute demande d’évolution est
soumise à la CCMSA selon les procédures en vigueur.

8-1 Instruction administrative des demandes de RSA

La CRMSA de Bourgogne instruit pour le compte du Département les demandes


de RSA, émanant de ses adhérents.

Les adhérents de la CRMSA de Bourgogne peuvent réaliser leur demande de


RSA par téléprocédure sur le site internet.

Pour les NSA relevant d’impôts sur les bénéfices agricoles réels et les nouveaux
installés, la MSA instruit les dossiers en termes d’accès au droit RSA. L’évaluation des
revenus professionnels, permettant le calcul du montant du RSA, est assurée par les
services du Département avec un appui technique des services de la CRMSA de
Bourgogne, notamment au vu du tableau de bord des douze derniers mois d’activité,
annexé à la présente convention (annexe 2).

La CRMSA de Bourgogne assure la mise en paiement de la prestation.

L’enregistrement de la demande RSA est assuré par la CRMSA de Bourgogne au


moyen de l’offre de service @Rsa afin d’obtenir un numéro d’instruction. L’outil @Rsa est
également doté d’un ensemble d’autres fonctions permettant d’assurer l’ensemble de
l’instruction : gestion du premier contact, instruction, appui à l’orientation. Il est accessible
depuis un « navigateur » accédant, de façon sécurisée, à Internet.

La demande de RSA peut également être réalisée directement auprès de la


CRMSA de Bourgogne par téléservice ou par le dépôt d’un formulaire.

Le partage d’informations essentiellement dématérialisées est assuré, selon leur


nature et leur fréquence, soit dans une logique d’échanges de données informatisées
(échanges de fichiers), soit dans une logique de portail Extranet.

10
Ces flux peuvent être quotidiens ou mensuels et comportent des informations
correspondant à l’instruction des demandes, à la gestion et au suivi des bénéficiaires,
ainsi qu’au suivi financier du RSA. Ces flux peuvent prendre la forme de :
• fichiers informatiques qui transitent par le serveur central CCMSA puis par le
centre serveur national des CAF ;
• « web services » ;
• consultation directe au moyen de l’Extranet RSA CG.

Le mode retenu pour la transmission des informations est celle du flux « Xml »
conforme aux standards du W3C.

Aucune information nominative relative à la gestion du RSA ne peut être transmise ou


communiquée par d’autres supports, excepté celles relatives à la cession de créances
dans l’attente de la mise en place d’une solution dématérialisée.

Pour accéder aux différents services proposés dans l’offre @Rsa, les utilisateurs
doivent faire l’objet d’une habilitation explicite délivrée.

Un dispositif d’habilitation gère l’ensemble des habilitations des partenaires. Tout


utilisateur de l’offre @Rsa devra être référencé dans ce dispositif.

Les parties signataires s’engagent à promouvoir l’harmonisation de l’instruction du


RSA dans le département, notamment par la généralisation de l’outil @Rsa par les
différents instructeurs.

8-2 Traitement du RSA

Le calcul et le paiement du RSA sont assurés par la CRMSA de Bourgogne au


moyen d’un système d’information national (Agora).

ARTICLE 9 : Coûts de gestion du RSA

Conformément au socle de base défini à l’article 2 de la présente convention,


l’instruction administrative et le versement du RSA sont assurés pour le compte du
Département à titre gratuit par la CRMSA de Bourgogne.

ARTICLE 10 : Dispositions comptables et financières

10-1 Demande d’acompte mensuel

La CRMSA de Bourgogne transmet chaque mois, conformément aux articles


L.262-25 II et D.262-61 du CASF, une demande d’acompte au Département.

L’acompte correspondant au RSA à payer au titre du mois M, le 5 du mois suivant


M+1, doit être appelé sur la base des opérations constatées le mois précédent M-1, sur
les droits au RSA, RSA majoré, des allocataires.

11
Conformément à l’article L.262-25-II du CASF, cette demande ventile les
opérations par nature de prestations et par type d’opérations comptables. Parallèlement à
ce document papier de synthèse, un flux financier dématérialisé (Xml) est adressé au
Département. Il justifie chacune des opérations nominativement par bénéficiaire.

10-2 Régularisation annuelle

Au mois de décembre de chaque année, il est procédé à une régularisation


annuelle qui consiste à traiter l’écart qui peut exister entre :

• la somme des douze acomptes mensuels auprès du Département de janvier à


décembre N ;
• et les opérations comptabilisées entre décembre N-1 et novembre N.

Cette régularisation fait l’objet d’une facture, adressée par la CRMSA de


Bourgogne au Département au mois de décembre de chaque année.

10-3 Remboursement de la demande d’acompte par le Département

La demande d’acompte mensuelle correspondant au RSA à payer au titre d’un


mois M doit être réglée par le Département à la CRMSA de Bourgogne le 5 du mois M+1
ou le jour ouvré le plus proche suivant cette date.

10-4 Intérêts de retard

Tout retard dans le versement des acomptes donnera lieu au versement au moins
une fois par an, de pénalités de retard calculées comme suit :

(Montant qui aurait dû être versé au titre du mois M) X (moyenne mensuelle du


dernier taux EONIA connu + 1) X (nombre de jours de retard / 360 jours)

ARTICLE 11 : Concertation régulière entre les parties

Un COPIL est créé entre le Département et la CRMSA de Bourgogne afin de


suivre la bonne mise en œuvre de la présente convention et son évolution éventuelle. Il
sera au minimum réuni annuellement et en tant que de besoin par les parties.

Un bilan sera fourni par la CRMSA de Bourgogne au COPIL annuel sur l’ensemble
de l’activité de la caisse liée au RSA sur le département et les délégations confiées.

Les conditions d’application de la présente convention font l’objet d’un examen


annuel.

ARTICLE 12 : Durée
La présente convention entre en vigueur dès sa signature et produit ses effets à
compter du 1er janvier 2022 pour une durée de trois ans.

Elle peut être renouvelée tacitement pour une durée d’un an.

12
ARTICLE 13 : Révision de la convention

La présente convention peut être adaptée ou modifiée en cours d’exécution à la


demande de l’une ou l’autre des parties dans les conditions définies ci-dessous,
notamment pour tenir compte des éléments extérieurs qui mettraient en cause
substantiellement ou durablement son équilibre.

Toute adaptation ou toute modification de la présente convention ne pourra être


prise en compte qu’après la signature d’un avenant par les parties.

Toute demande de prestation ou de service supplémentaire fait l’objet d’un


avenant à la présente convention et peut donner lieu à rétribution dont le montant est
décidé par les parties.

ARTICLE 14 : Modalités de résiliation

Les parties conviennent de rechercher une solution amiable à tout différend lié à
l’interprétation ou à l’exécution de la présente convention.

En cas d’échec de la voie amiable, la présente convention peut être résiliée de


plein droit par la partie la plus diligente, par l’envoi à l’autre partie d’une lettre
recommandée avec accusé de réception rappelant les motifs de cette résiliation et
respectant un préavis d’au moins six mois.

ARTICLE 15 : Règlement des litiges

En cas de contentieux portant sur l’application ou l’interprétation de la convention,


et seulement après avoir épuisé toutes les possibilités de règlement à l’amiable, les
parties conviennent de s’en remettre au Tribunal Administratif de Dijon.

Fait à ………………………..le………………………

En 2 exemplaires originaux.

Le Président du Conseil Départemental La Directrice Générale de la Caisse


de la Côte-d’Or Régionale de Mutualité Sociale Agricole
de Bourgogne

13
ANNEXES

Annexe 1 : Évaluation des revenus professionnels des Non-Salariés Agricoles (NSA)

Annexe 2 : Tableau de bord d’exploitation des 12 derniers mois

Annexe 3 : Règlement Départemental des Décisions d’Opportunités voté le 31 mai 2021

Annexe 4 : Modalités d’échanges entre les institutions

Annexe 5 : Barème de gestion des remises gracieuses concernant les indus d’un montant
égal ou supérieur à trois fois le montant forfaitaire du RSA attribué à une personne seule

Annexe 6 : Règlement départemental des Équipes Pluridisciplinaires voté le


25 novembre 2019

14
Annexe 1

Évaluation des revenus professionnels des Non-Salariés Agricoles (NSA)

Conformément à l’article 3.3, le Département ne délègue pas à la Mutualité Sociale


Agricole (MSA) de Bourgogne l’évaluation des revenus professionnels des NSA
permettant le calcul du montant du Revenu de Solidarité Active (RSA).

► La CRMSA de Bourgogne instruit les demandes de RSA en matière de conditions


d’accès en faveur des exploitants agricoles quel que soit le régime fiscal.

► La MSA transmet, par voie postale ou dématérialisée sur le courriel


ech.partenaires.rsa@cotedor.fr, les dossiers des demandeurs au Service Politiques
d’Insertion du Département,

Pour chacun des dossiers, il est transmis :


- la copie intégrale de la demande de RSA et les pièces jointes,
- la lettre « Proposition de Décision d’Opportunité » (PDO),
- le dernier avis d’imposition.
- le document dénommé « Non salariés agricoles – Demandeurs du Revenu de
Solidarité Active - Tableau de bord des 12 derniers mois » que la MSA joindra aux
documents à renseigner, transmis à chaque demandeur au régime réel ou nouvel
installé.

► Le Département retourne à la CRMSA de Bourgogne la lettre « PDO » dûment


complétée, mentionnant sa décision en matière d’évaluation des revenus professionnels.

► À réception de cette décision, la CRMSA de Bourgogne procède au calcul de la


prestation RSA et à sa mise en paiement.

► La MSA adresse au demandeur RSA une notification avec voies et délais de recours.

15
Annexe 2

16
Annexe 3

RÈGLEMENT DÉPARTEMENTAL
DES DÉCISIONS D'OPPORTUNITÉ
Modification de décembre 2021

17
TABLE DES MATIÈRES

1) Dispositions générales .................................................................................................. 19


1.1) La date d'ouverture des droits................................................................................ 19
1.2) La réouverture du droit RSA après radiation à la suite de sanctions ..................... 19
1.3) Le mandatement .................................................................................................... 20
2) Les études, stages et formations .................................................................................. 20
2.1) Les élèves, étudiants, stagiaires ............................................................................ 20
2.2) La neutralisation des revenus de formation professionnelle d’un bénéficiaire du
RSA intégrant un Dispositif Accompagnement à la Qualification (DAQ) ou « une
formation pour moi c’est possible »............................................................................... 21
3) Les arrêts d'activité ....................................................................................................... 22
3.1) Le congé parental, sabbatique, sans solde, ou la disponibilité .............................. 22
3.2) La démission .......................................................................................................... 22
4) Les Entrepreneurs Travailleurs Indépendants (ETI) et Non Salariés Agricoles (NSA) . 23
4.1) Les travailleurs indépendants ................................................................................ 23
4.2) Les auto-entrepreneurs relevant du régime micro-fiscal........................................ 24
4.3) Les travailleurs NSA............................................................................................... 24
4.4) Le droit d’option...................................................................................................... 25
5) Les travailleurs saisonniers........................................................................................... 25
6) Les autres situations particulières soumises à décision d’opportunité.......................... 25
6.1) L’évaluation des éléments du train de vie .............................................................. 25
6.2) La pension alimentaire ........................................................................................... 26
6.3) La perte d'un enfant : le dispositif Léana ............................................................... 26
7) Reprise d’emploi pendant l’épidémie de Coronavirus-COVID-19 ................................. 27

18
La loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008, qui généralise le Revenu de Solidarité
Active (RSA) et réforme les politiques d’insertion, positionne le Département comme
responsable du dispositif et confie aux Caisses d’Allocations Familiales (CAF) et aux
Caisses de Mutualité Sociale Agricole (CMSA), comme aux Départements, la charge de
recevoir la demande des allocataires et de procéder à leur instruction administrative. Les
CAF et CMSA assurent par ailleurs la liquidation, le versement et la révision de
l’allocation de RSA.

En Côte-d’Or, le dispositif RSA s’appuie sur un partenariat structuré entre le


Département et la CAF de Côte-d'Or et la CMSA Bourgogne. Les modalités de ce
partenariat sont formalisées par des conventions de gestion avec chacun des organismes
susvisés, qui déterminent notamment les délégations de compétences, les procédures de
traitement des recours, des indus et des fraudes.

Il est important de rappeler que, même dans les cas de décisions d’opportunité, tous
les bénéficiaires du RSA, ainsi que leur conjoint, concubin ou partenaire lié par un Pacte
Civil de Solidarité, sont soumis aux droits et devoirs, dont la signature d’un Projet
Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ou d’un Contrat d’Engagements
Réciproques (CER), en application de l’article L.262-27 du Code de l’Action Sociale et
des Familles (CASF).

1) Dispositions générales

1.1) La date d'ouverture des droits


 Articles L.262-18 et R.262-33 du CASF

La date d’ouverture des droits au RSA est fixée par la loi à la date de dépôt de la
demande. En Côte-d’Or, la demande peut être réalisée de plusieurs façons (entretien avec
un instructeur du Département après rendez-vous obtenu auprès de la plateforme
téléphonique départementale RSA, téléprocédures sur les sites internet de la CAF et MSA,
entretien avec un travailleur social de la CAF en cas d’urgence identifiée). Il convient donc
d’en fixer les modalités.

Concernant les demandes via téléprocédure et lorsqu’elles aboutissent, la date de


demande est la date de saisie par voie dématérialisée sur les sites de la CAF et de la
MSA.
Lorsque la demande est réalisée par le travailleur social de la CAF, la date de la demande
est la date de l’entretien d’instruction.
Pour une demande d’instruction via la plateforme téléphonique départementale RSA, c’est
la date d’appel qui est retenue.
Lorsqu’une personne n’honore pas le rendez-vous fixé par la plateforme téléphonique
départementale RSA ou par le travailleur social de la CAF, et que ce dernier ne fournit
aucun justificatif lié à cette absence (certificat médical, attestation employeur...), la date
prise en compte sera la date de la dernière manifestation.

1.2) La réouverture du droit RSA après radiation à la suite de sanctions


 Articles L.262-37, L.262-38 et R.262-68 du CASF

Le droit au RSA est suspendu en tout ou partie par le Président du Conseil


Départemental pour l’un des motifs prévus par l’article L.262-37 du CASF. Au terme de la
durée de suspension, le Président du Conseil Départemental procède à la radiation de la
liste des bénéficiaires du RSA. L’allocataire doit alors formuler une nouvelle demande.

19
Dans l’année qui suit une décision de radiation de la liste des bénéficiaires du RSA
à la suite d’une décision de suspension prise au titre de l’article L.262-37, la réouverture
d'un droit au RSA est subordonnée à la signature impérative d'un CER.
Dans les douze mois qui suivent une décision de radiation de la liste des bénéficiaires du
RSA à la suite d’une décision de suspension prise au titre de l’article L.262-37, l’avis du
Département est sollicité pour toute nouvelle demande d’ouverture de droit au RSA.

1.3) Le mandatement
 Articles R.262-36 et R.262-41 du CASF

Le RSA est versé mensuellement à terme échu par la CAF ou la CMSA au


bénéficiaire ou exceptionnellement à un autre destinataire.
Le Président du Conseil Départemental, avec l’accord du bénéficiaire, peut décider de
verser le RSA à un organisme à but non lucratif agréé par le Président du Conseil
Départemental, qui en fera la demande au préalable.
Au 1er janvier 2019, sont autorisées les associations suivantes : Société Dijonnaise de
l’Assistance par le Travail, EMMAUS, Communauté des Trois Rivières, Centre Provisoire
d’Hébergement « Croix Rouge », ADEFO et Ha.B.I.TER.

2) Les études, stages et formations

2.1) Les élèves, étudiants, stagiaires


 Articles L.262-4, L.262-8 et L.262-9 du CASF

Pour bénéficier du RSA, l’allocataire ne doit pas être élève, étudiant ou stagiaire au
sens de l’article L.124-1 du Code de l’Éducation.

Cette condition ne concerne pas :

- les personnes ayant droit au RSA majoré,


- les contrats d’apprentissage et les contrats de professionnalisation qui sont des
contrats de travail et qui ne relèvent donc pas de ces dispositions relatives aux
étudiants/élèves.

S’agissant des étudiants en activité (salariée ou non salariée), il convient de préciser


que pour le RSA, c’est la moyenne mensuelle des revenus perçus en trimestre de référence
qui détermine le statut retenu pour l’étude du droit au RSA et non son régime d’affiliation.
L’étudiant en activité qui a une moyenne mensuelle de ses revenus d’activité perçus en
trimestre de référence :

- inférieure à 500 €, est considéré comme étudiant au sens du RSA et de ce fait n’y
ouvre pas droit, sauf dérogation du Président du Conseil Départemental.

- supérieure ou égale à 500 €, est considéré comme actif au sens du RSA et peut y
ouvrir droit.

La restriction d'accès des élèves, étudiants et stagiaires au sens de l’article L.124-1


du Code de l’Éducation, vise à distinguer le RSA, minimum social à caractère subsidiaire
et différentiel, des bourses d'études dont l'objet est de permettre aux plus modestes de
poursuivre leurs études. L'objectif est donc d'éviter de détourner les élèves, étudiants et
stagiaires de leur parcours, premier vecteur de leur insertion sociale et professionnelle.

20
Cependant l’article L.262-8 du CASF assouplit cette disposition. En effet, l’ouverture de
droit RSA ou le maintien dans le dispositif pour les personnes élèves, étudiantes ou
stagiaires revêt un caractère dérogatoire et n’est possible que lorsque la situation
exceptionnelle du demandeur au regard de son insertion sociale et professionnelle le
justifie et que la formation conduit à un titre à visée professionnelle reconnu par l'État.
Une demande de dérogation individuelle doit être soumise au Président du Conseil
Départemental. Celle-ci peut être effectuée en ouverture de droit RSA (demande de RSA
au moment d’entamer ou de reprendre des études, un stage ou une formation) ou en
cours de droit (lorsque la personne est déjà bénéficiaire du RSA).
Procédure d’évaluation :
Pour être éligible à cette dérogation, le demandeur devra avoir fait valoir prioritairement
tous ses droits, conformément à l’article L.262-10 du CASF, aux bourses d’études
notamment. Si le demandeur n’a pas de droits à la bourse, il ne sera pas accordé de
dérogation.
La demande de dérogation doit être motivée (situation professionnelle, familiale et
sociale) et fera l’objet d’une étude pour évaluer le caractère d’insertion de la formation
ainsi que le caractère particulier de la situation du demandeur.
Ce dernier sera reçu par le cadre RSA de l'Agence Solidarités Côte-d’Or qui vérifiera le
sérieux de la formation, le projet professionnel ainsi que les possibilités d'insertion offertes
sur le marché du travail.
Après examen, le cadre donnera son aval pour la dérogation qu'il transmettra au Service
Politiques d'Insertion (SPI) pour traitement.

La dérogation sera limitée à la dernière année diplômante avec fin au 30 juin de


l'année N. Ce délai peut être porté à septembre de la même année, s’il correspond au
terme effectif de la formation.
La dérogation n'est pas reconductible.
Aucune dérogation ne sera accordée pour des cursus de très longue durée, 3ème cycle ou
assimilé (doctorat, agrégation, capes). Par exemple, il ne sera pas accordé de dérogation
pour les étudiants en médecine ou en pharmacie.
Un Contrat d'Engagements Réciproques (CER) sera obligatoirement établi pour une
durée de six à douze mois.
Une dérogation exceptionnelle limitée à une année pourra être accordée aux personnes
dont le droit à la majoration de l’article L.262-9 arrive à terme et qui sont déjà engagées
dans une formation conduisant à un titre à visée professionnelle reconnu par l’État. Cette
dérogation sera à l’appréciation du cadre après vérification du sérieux et de l’engagement
de l’allocataire (à titre d’exemple, les relevés de notes pourront être demandés).

2.2) La neutralisation des revenus de formation professionnelle d’un bénéficiaire


du RSA intégrant un Dispositif Accompagnement à la Qualification (DAQ) ou « une
formation pour moi c’est possible »
Pour le calcul des droits au RSA et conformément au Protocole d’accord entre le
Département de la Côte-d’Or et la Région Bourgogne - Franche-Comté, il sera procédé à
la neutralisation de la rémunération de la formation professionnelle versée par la Région
à un bénéficiaire du RSA ayant intégré un dispositif DAQ ou « une formation pour moi
c’est possible ».
Cette neutralisation sera réalisée pour toute la durée de la formation.
Le bénéficiaire devra produire son attestation d’entrée dans le dispositif.

21
3) Les arrêts d'activité

3.1) Le congé parental, sabbatique, sans solde, ou la disponibilité


 Article L.262-4 alinéa 4

Les personnes ayant choisi de suspendre volontairement leur activité dans les cas
précités sont exclus du droit au RSA. Cette exclusion ne s’applique toutefois pas aux
personnes ayant droit à la majoration mentionnée à l’article L.262-9 du CASF. Ces
différentes situations supposent un contrat de travail en cours avec un employeur. La
personne fait donc le choix de suspendre son activité. Le congé parental, sabbatique, sans
solde et la disponibilité sont à ne pas confondre avec le fait de percevoir une allocation
Complément Libre Choix d’Activité (CLCA) ou une Prestation Partagée d’Éducation de
l’Enfant (PreParE) dont le bénéfice est en dehors de tout contrat en cours avec un
employeur. Ce n’est pas le fait de bénéficier de ce type d’allocation qui exclut du droit au
RSA mais uniquement le fait d’avoir suspendu son activité en cours dans le cadre de l’un
des congés susmentionnés.

L’ouverture du droit au RSA est possible pour les personnes ayant sollicité la réintégration
dans leur emploi, cette dernière ayant été refusée par l’employeur. Le demandeur devra
produire la notification écrite de refus de réintégration.

3.2) La démission
 Articles L.262-13, R.262-13 du CASF, délibération de la Commission
Permanente du 18 novembre 2011 du Conseil Général de la Côte-d'Or.

Le Département a délégué par convention à la CAF et à la CMSA la neutralisation


totale ou partielle de revenus en cas de démission.

Considérant une fin de contrat volontaire, la neutralisation des revenus n’est pas
effectuée.

Néanmoins et à titre dérogatoire, le Président du Conseil Départemental peut décider de


procéder à la neutralisation des ressources dans les cas suivants :
- une démission avec constitution d’une plainte pénale pour harcèlement au travail,
- un rapprochement de conjoint ayant eu pour conséquence une baisse de ressources du
foyer,
- une séparation conflictuelle d’un couple entraînant l’absence immédiate et totale de
ressources pour l’un ou l’autre membre du couple.
En vertu des conventions de gestion avec les organismes chargés du service du RSA,
cette neutralisation totale ou partielle des revenus en cas de démission est assurée par la
CAF ou la CMSA.

22
4) Les Entrepreneurs Travailleurs Indépendants (ETI) et Non Salariés
Agricoles (NSA)

4.1) Les travailleurs indépendants


 Articles L.262-7 et suivant, R.262-19 et suivants du CASF

L’évaluation des ressources des ETI est assurée par les services du Département
selon les modalités suivantes :

a) Les ETI dont l'activité existe depuis moins d'un an :

Les ressources sont arrêtées à 0 € par trimestre jusqu'à la date d'anniversaire de


l’activité.
b) Les ETI dont l'activité existe depuis plus d'un an :

Les ressources sont évaluées au vu du bilan/résultat de l'année N-1 pour l'année à venir
ou de tout autre document permettant de justifier des revenus de l’année N-1, à l’instar de
l’avis d’imposition (AI).
Il convient d’être attentif à la notion de consolidation de l'activité. L’allocataire qui créé une
activité devra pouvoir justifier de la viabilité de son projet pour que cette démarche
d’insertion professionnelle soit prise en compte comme objectif d’insertion prévu dans le
CER. Cet accompagnement est réalisé par le Service d’Accompagnement
Socioprofessionnel des Travailleurs Indépendants (SASTI). Ce suivi est réalisé sur une
période de 18 mois.
Le revenu professionnel non salarié annuel est le résultat (bénéfice ou déficit) mentionné
au compte de résultat auquel s'ajoutent les amortissements et les plus-values. Cette
somme doit être augmentée, s'il y a lieu, des rémunérations de gérance.
Les documents demandés pour l'évaluation seront le bilan comptable ou le compte de
résultat.
Exemple de calcul pour les indépendants assujettis au régime réel simplifié :
Montant mensuel
Résultat courant (résultat Dotation aux Nombre d'associés
Rémunérations Total annuel des ressources
d'exploitation) amortissements à 50 %
évaluées
-9 098,00 € 20 000,00 € 24 000,00 € 34 902,00 € 2 1 454,00 €
-9 098,00 € 500,00 € 0,00 € -8 598,00 € - - 8 598 € soit 0 €
5 000,00 € 500,00 € 1 000,00 € 6 500,00 € - 542,00 €
15 000,00 € 0 0 15 000,00 € 2 625,00 €

L’évaluation est effectuée pour une période de douze mois, soit la durée d'un exercice
comptable.
Attention, dans les cas de cessation d'activité ou de liquidation, et si le demandeur ne
dispose d’aucun revenu de remplacement, il est nécessaire de neutraliser les ressources
pendant une période de trois mois précédent l'ouverture des droits.
Après la radiation, il n'appartient plus au Département d'évaluer les ressources.

23
4.2) Les auto-entrepreneurs relevant du régime micro-fiscal
 Article R.262-19 du CASF
L’évaluation s’effectue sur la base du chiffre d’affaire ou des recettes pour les professions
libérales, après déduction de l’abattement forfaitaire fiscal applicable en fonction du
secteur d’activité :
- 71 % pour les activités de vente (BIC6),
- 50 % pour les activités de service (BIC),
- 34 % pour les activités de type profession libérale (BNC7).
La décision d’opportunité (DO) s’appuie sur l’AI de l’année N-1 et la déclaration annuelle
de ressources (RSA27R).
Par exemple, il est retenu pour l’évaluation sur l’AI, le montant correspondant à la ligne
« Bénéfices Industriels et Commerciaux (BIC) professionnel, régime micro, nets », qui
sera rapporté au trimestre.
L’évaluation est effectuée pour une période de douze mois.
Les cahiers de recettes peuvent également être utilisés comme support complémentaire
de calcul.

4.3) Les travailleurs NSA


 Décret n° 2017-123 du 1er février 2017, articles R.262-23 et R.262-24 du CASF

La convention de gestion du RSA établie entre le Département de la Côte-d'Or et la


CRMSA Bourgogne prévoit que cette dernière instruit, pour le compte du Département, les
demandes de RSA émanant de ses adhérents. Pour les NSA, relevant d'impôts sur les
bénéfices agricoles réels et les nouveaux installés, la MSA instruit les dossiers en termes
d'accès au droit RSA. Pour ces derniers, l'évaluation des revenus professionnels,
permettant le calcul du RSA, est assurée par les services du Département.

Modalités d’évaluation des ressources :


Le Département s’appuie sur le tableau de bord des douze derniers mois d’activité et une
copie de l’AI le plus récent.
Il arrête le revenu disponible à partir de l’Excédent Brut d’Exploitation (EBE) ou du Déficit
Brut d’Exploitation (DBE) résultant du Tableau de Bord d’Exploitation (TBE), déduction
faite du montant des annuités d’emprunts moyen terme. Les produits financiers doivent
être ajoutés.
Toutefois, s’il apparaît que le montant des prélèvements privés est supérieur à l’EBE ou
au DBE, celui-ci est retenu pour évaluer les revenus de l’exploitant.
La somme arrêtée sera rapportée par trimestre.
L’évaluation est effectuée pour une période d’un an.

6
Bénéfices Industriels et Commerciaux
7
Bénéfices Non Commerciaux

24
4.4) Le droit d’option
 Loi n° 2017-074 du 2 août 2017, décret n° 2017-811 du 5 mai 2017, article
R.262-18 du CASF

Afin d’améliorer la prise en compte de la situation réelle des travailleurs


indépendants, ceux-ci disposent désormais, sous certaines conditions(*) et sous réserve de
l’accord du Président du Conseil Départemental, de la faculté de demander le calcul de leur
droit RSA sur la base du dernier chiffre d’affaires trimestriel réalisé (déclaration identique
à celle des micro-entrepreneurs).

Cette demande peut être faite à tout moment et est valable pour les trimestres de
l'année civile en cours. Elle est tacitement reconduite sauf demande contraire du
bénéficiaire.

(*) Cette faculté est permise dès lors que le chiffre d'affaires des douze derniers
mois n'excède pas, selon la nature de l'activité exercée, les montants fixés aux articles 50-0
et 102 ter du Code Général des Impôts.

Les services du Département appliqueront ce droit d’option sous réserve de la production


des documents nécessaires, notamment les relevés bancaires.
L’évaluation sera réalisée sur la base du CA trimestriel ou des recettes sur lequel un
abattement sera réalisé en fonction du secteur d’activité (cf. 4a).

5) Les travailleurs saisonniers

 Article R.262-25 du CASF

Les salaires perçus au titre des vendanges sont neutralisés pour le calcul des droits RSA
afin d’encourager le bénéficiaire RSA dans le cadre de son parcours d’insertion.

Cette disposition est applicable à l’ensemble des membres du foyer RSA.

6) Les autres situations particulières soumises à décision d’opportunité

6.1) L’évaluation des éléments du train de vie


 Articles L.262-41, R.262 -78, R.262-79 et R.262.80 du CASF.

Lorsqu'il est constaté par le Président du Conseil Départemental ou les organismes


chargés de l'instruction des demandes ou du versement du RSA, à l’occasion de
l'instruction d'une demande ou d'un contrôle, une disproportion marquée entre, d'une part le
train de vie du foyer et, d'autre part, les ressources qu'il déclare, une évaluation forfaitaire
des éléments de train de vie, hors patrimoine professionnel dans la limite d'un plafond fixé
par décret, est effectuée. Cette évaluation est prise en compte pour la détermination du
droit au RSA.

Les éléments de train de vie à prendre en compte, qui comprennent notamment le


patrimoine mobilier ou immobilier, hors patrimoine professionnel (dans la limite d'un
plafond fixé par décret), sont ceux dont le foyer a disposé au cours de la période
correspondant à la déclaration de ses ressources, en quelque lieu que ce soit, en France ou à
l’étranger, et à quelque titre que ce soit.

25
Les dispositions des articles R.262-74 et suivants du CASF précisent les éléments à
prendre en considération, la procédure à suivre ainsi que le seuil à partir duquel une
disproportion marquée peut être constatée.

À la suite des instructions et contrôles, et si les ressources sont encore invérifiables, le


Président du Conseil Départemental est autorisé à rejeter le bénéfice du droit au RSA.
Lorsque les ressources prises en compte selon l’évaluation forfaitaire du train de vie ne
donnent pas droit au RSA, l’allocation peut être accordée par le Président du Conseil
Départemental en cas de :
- circonstances exceptionnelles liées notamment à la situation économique et sociale du
foyer, et après évaluation des Services du Département,
- s’il est établi que la disproportion marquée a cessé.

6.2) La pension alimentaire


 Articles L.262-10, R.262-46, R.262-4 et R.262-49 du CASF

Le caractère subsidiaire du RSA implique que le l’allocataire fasse valoir ses droits
aux créances d’aliments ou aux pensions alimentaires (telles que les pensions prévues dans
le cadre d’un divorce ou par l’ordonnance de non conciliation ou les pensions dues par les
ascendants et des descendants). Celles-ci sont prises en compte dans le calcul des droits au
RSA.

Une demande de dispense peut être effectuée à tout moment auprès des organismes
chargés du service du RSA.
En cas de non versement de la pension alimentaire, les services de la CAF et de la
CMSA pourront éventuellement accorder une dérogation. Dans ce cas, la personne devra
obligatoirement faire une demande d’Allocation de Soutien Familial (ASF).
Une réduction du montant de l’ASF peut être réalisée sur les droits RSA si la personne
n’a pas fait valoir des droits et/ou n’a pas fait de demande de dispense.

6.3) La perte d'un enfant : le dispositif Léana


 Article L.262-21 du CASF

Le décès d’un enfant entraîne en principe un recalcul des droits au RSA (exclusion
de l’enfant ou de la personne à charge dans le trimestre de référence à compter du mois
suivant le décès).

Depuis le 1er janvier 2017, le dispositif Léana permet au foyer bénéficiaire du RSA
concerné par le décès d’un enfant mineur de pouvoir prétendre au maintien de cet enfant
pour le calcul de ses droits à l’allocation pendant une période maximale de douze mois.
La demande de maintien doit être adressée au Président du Conseil Départemental dans
un délai de six mois à compter de la date de décès.
Le Président du Conseil Départemental décide d’accorder ou non ce maintien et en fixe la
durée.

26
7) Reprise d’emploi pendant l’épidémie de Coronavirus-COVID-19

Pour soutenir les filières professionnelles rencontrant des difficultés à recruter ainsi
que sécuriser les bRSA dans leur parcours d'insertion vers l'emploi durable, il sera procédé,
pour le calcul des droits au RSA, à la neutralisation des salaires issus d'une reprise
d'emploi dans les conditions ci-après définies.

Mesures du 1er janvier 2021 au 30 juin 2022


a) Afin d’encourager et de sécuriser la reprise d’emploi des bénéficiaires du RSA comme
de soutenir les filières économiques rencontrant des difficultés de recrutement, le
Département soutiendra les bénéficiaires du RSA reprenant un emploi dans les métiers
en tension.
Conditions d’éligibilité :
1. Être bénéficiaire du RSA en droits versables à la date de reprise d’emploi,
2. Reprendre un emploi dans une filière professionnelle rencontrant des difficultés de
recrutement, identifié « en tension » par le Département.
Cette liste est disponible sur le site du Département et pourra être actualisée à tout
moment en fonction du contexte et du marché de l’emploi.
3. Transmettre l’ensemble des pièces nécessaires à l’instruction du dossier dans le mois
suivant la reprise d’emploi à savoir :
- le contrat de travail,
- le bulletin de salaire,
- le nom, prénom, coordonnées, n°allocataire CAF ou NIR MSA.
Les bulletins de salaires postérieurs seront transmis au maximum dans le mois suivant le
mois travaillé.
Seuls les documents transmis dans les délais seront pris en compte pour la neutralisation
des revenus.
Cette neutralisation est applicable pour l’ensemble des salaires perçus d’un nouvel emploi
jusqu’au 30 juin 2022 et limitée à deux trimestres de droit, consécutifs ou non.
Ce dispositif de neutralisation est applicable à l’ensemble des membres du foyer RSA.

S’agissant des ayants-droits (hors conjoint, concubin, partenaire lié par un PACS), la
neutralisation est permise et limitée à un trimestre de droit.

Le bénéficiaire du RSA signalera sa reprise d'activité aux services du Département et de


l'organisme de gestion du RSA compétent.

b) La disposition de neutralisation des revenus est également applicable pour les jeunes
bénéficiaires RSA de moins de 25 ans créant une activité sous le régime de la
micro-entreprise pour une même période de deux trimestres de droit.

Conditions d’éligibilité :

1. Être bénéficiaire du RSA à la date de création de l’activité,

2. Être âgé de 25 ans ou moins à la date de création de l’activité,

3. Transmettre l’ensemble des pièces nécessaires à l’instruction du dossier dans le mois


suivant la création d’activité à savoir :

- la déclaration de création d’activité,

- le récépissé INSEE avec le numéro de SIRET,

27
- le nom, prénom, coordonnées, n°allocataire CAF ou NIR MSA.

Seuls les documents transmis dans les délais seront pris en compte pour la neutralisation
des revenus d’activité.
Cette neutralisation est applicable pour l’ensemble des revenus issus de la création de
l’activité jusqu’au 30 juin 2022, et limitée à deux trimestres de droit consécutifs.

28
Annexe 4
Modalités d’échanges entre les institutions

Échange de données sécurisées

Conformément aux articles 4 et 7 de la présente convention, les parties procéderont à


l’échange de données concernant les allocataires dans le cadre de procédures
dématérialisées via des plateformes sécurisées et respectant les normes RGPD.

Modalités d’échanges entre les institutions

La présente annexe formalise les interlocuteurs pour chaque institution, et leur champ de
compétences comme leur niveau fonctionnel, conformément à l’article 5.2 de la
convention.

Les engagements de la présente convention étant pluriannuels, les contacts directs des
interlocuteurs référencés seront échangés entre les institutions en conséquence.

Pour la CRMSA de Bourgogne :

Pilotage et suivi de la convention


- L’agent de direction en charge du service famille et la responsable du service famille

Échanges techniques
- L’expert du service famille

Echange juridique :
- La responsable du service contentieux et recouvrement
La protection des données :
- Le DPO
Pour les contacts urgents et où dossiers complexes
- La coordinatrice du service famille

- Le cadre de proximité du service famille

Pour le Département, Pôle Solidarités, au Service Politiques d’Insertion :

Pilotage et suivi de la convention


- Le Chef du Service Politiques d’Insertion et son adjoint
- Le Responsable de la Cellule RSA

Échanges techniques
- La Mission juridique prestations, recours et contentieux
- La Mission évaluation des ressources et décisions d’opportunités

29
Annexe 5

Barème de gestion des remises gracieuses


concernant les indus d’un montant égal ou supérieur à trois fois le montant
forfaitaire du RSA attribué à une personne seule

30
Annexe 6
Direction Générale
des Services

Pôle Solidarités

Direction Action
Médico-sociale
territorialisée

Service Politiques d'Insertion

Règlement Départemental
des Équipes Pluridisciplinaires

novembre 2019

31
TABLE DES MATIERES
PREAMBULE ................................................................................................................ 33
Article 1 : Ressort territorial et fonctionnement des Équipes Pluridisciplinaires ............ 34
1.1. Ressort territorial ................................................................................................ 34
1.2. Composition ....................................................................................................... 34
1.3. Désignation des membres et durée des mandats .............................................. 34
1.4. Organisation de l’instance .................................................................................. 35
1.4.1. Périodicité des réunions .............................................................................. 35
1.4.2. Saisine de l’Équipe Plurisisciplinaire ........................................................... 35
1.4.3. Défraiement ................................................................................................. 35
1.5. Processus d’avis et quorum ............................................................................... 35
Article 2 : Missions des Équipes Pluridisciplinaires....................................................... 36
2.1. Les réorientations (articles L.262-31 et L.262-39 du CASF) .............................. 36
2.2. Les sanctions liées au non respect des devoirs (article L.262-37 du CASF) ..... 36
2.2.1. Les motifs de sanction................................................................................. 36
2.2.2. Le barème des sanctions (articles R.262-40 et R.262-68 du CASF) .......... 37
2.3. Les amendes administratives (article L.262-52 du CASF) ................................. 37
Article 3 : Procédure contradictoire (article R.262-69 du CASF)................................... 38
Article 4 : Échange d’informations et le secret professionnel........................................ 38

32
- Vu le Code de l’Action Sociale et des Familles et notamment ses
articles L.262-37et suivants et R.262-68 et suivants ;

- Vu la loi n° 2008-1249 du 1er décembre 2008 modifiée généralisant le Revenu de


Solidarité Active et réformant les politiques d’insertion ;

- Vu le décret n° 2009-404 du 15 avril 2009 modifié relatif au Revenu de Solidarité


Active ;

- Vu le décret n° 2012-294 du 1er mars 2012 relatif aux procédures d’orientation,


de suspension et de radiation applicables aux bénéficiaires du Revenu de Solidarité
Active ;

- Vu la délibération de la Commission Permanente du Conseil Général du


14 décembre 2012 ;

- Vu la délibération du Conseil Départemental du 25 novembre 2019.

PREAMBULE

En vertu de l’article 1er de la loi n° 2008-1249 modifiée du 1er décembre 2008 : « Il


est institué un revenu de solidarité active qui a pour objet d'assurer à ses bénéficiaires
des moyens convenables d'existence, afin de lutter contre la pauvreté, encourager
l'exercice ou le retour à une activité professionnelle et aider à l'insertion sociale des
bénéficiaires. Le revenu de solidarité active remplace le revenu minimum d'insertion,
l'allocation de parent isolé et les différents mécanismes d'intéressement à la reprise
d'activité. Sous la responsabilité de l'État et des départements, sa réussite nécessitera la
coordination et l'implication des acteurs du champ de l'insertion, des entreprises et des
partenaires sociaux ».

L’article L.115-2 du Code de l’Action Sociale et des Familles (CASF) précise qu’« Il
garantit à toute personne, qu'elle soit ou non en capacité de travailler, de disposer d'un
revenu minimum. Le bénéficiaire du revenu de solidarité active a droit à un
accompagnement social et professionnel destiné à faciliter son insertion durable dans
l'emploi. (…) La définition, la conduite et l'évaluation des politiques mentionnées au
présent article sont réalisées selon des modalités qui assurent une participation effective
des personnes intéressées ».

La loi du 1er décembre 2008 précitée institue des Équipes Pluridisciplinaires dont
le rôle, la composition et les règles de fonctionnement sont codifiés aux articles L.262-37
et suivants et R.262-68 et suivants du CASF.

33
Article 1 : Ressort territorial et fonctionnement des Équipes Pluridisciplinaires
1.1. Ressort territorial

Le Département de la Côte-d’Or dispose de cinq Équipes Pluridisciplinaires :

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Dijon dont le ressort territorial est celui de l'Agence


Solidarités Côte-d’Or de Dijon ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Chenôve-Talant dont le ressort territorial est celui de


l'Agence Solidarités Côte-d’Or de Chenôve-Talant ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Beaune dont le ressort territorial est celui de l’Agence


Solidarités Côte-d’Or de Beaune ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Montbard dont le ressort territorial est celui de


l’Agence Solidarités Côte-d’Or de Montbard ;

• l’Équipe Pluridisciplinaire de Genlis dont le ressort territorial est celui de l’Agence


Solidarités Côte-d’Or de Genlis.
1.2. Composition

La composition des Équipes Pluridisciplinaires est la suivante :

• quatre Conseillers Départementaux et leurs suppléants ;

• des représentants de l’Administration Départementale : les Chefs des Agences


Solidarités Côte-d’Or concernées et leurs représentants ;

• le Directeur Départemental de Pôle Emploi et son représentant ;

• un représentant de structures intervenant sur le champ de l’insertion


économique et/ou sur le champ de l’insertion sociale et son suppléant, désigné
par le Président du Conseil Départemental ;

• deux bénéficiaires du Revenu Solidarité Active, désignés par le Président du


Conseil Départemental.

Les Équipes Pluridisciplinaires peuvent s’adjoindre la présence de personnes


qualifiées, qui auront voix consultative.

La Présidence de l’Équipe Pluridisciplinaire est assurée par le Conseiller


Départemental désigné par le Président du Conseil Départemental.

En cas d'absence ou d'empêchement du Président, un des autres Conseillers


Départementaux assure la présidence par ordre de désignation dans l'arrêté de
nomination. Cependant, lorsqu'en cas d'absence ou d'empêchement du Président, aucun
des Conseillers Départementaux ne peut assurer la présidence, un représentant de
l'Administration Départementale peut assumer cette fonction.
1.3. Désignation des membres et durée des mandats

Les membres de l’Équipe Pluridisciplinaire sont désignés après chaque


renouvellement des membres du Conseil Départemental.

34
1.4. Organisation de l’instance

1.4.1. Périodicité des réunions

Les Équipes Pluridisciplinaires se réunissent au moins une fois par mois. Un


calendrier des réunions est établi en début d’année.

1.4.2. Saisine de l’Équipe Pluridisciplinaire

Les membres des Équipes Pluridisciplinaires doivent être convoqués par courrier
ou par mail, au moins une semaine avant la réunion.

1.4.3. Défraiement

S’agissant de la participation des bénéficiaires du RSA, le Conseil Départemental


peut être sollicité pour une prise en charge des frais de déplacement des bénéficiaires
membres de l’Équipe Pluridisciplinaire.
1.5. Processus d’avis et quorum

Les avis de l’Équipe Pluridisciplinaire sont émis à la majorité des membres


présents ayant une voix délibérative. Le suppléant n’a pas de voix délibérative si le
titulaire est présent. En cas de partage des voix, la voix du Président est prépondérante.

L’Équipe Pluridisciplinaire ne peut se réunir que si sa présidence est assurée et si


au moins trois de ses membres sont présents.

Après tous les échanges d’information nécessaires, l’avis de l’Équipe


Pluridisciplinaire est recueilli soit à l’unanimité soit à la majorité des membres présents
ayant une voix délibérative. Le secrétariat indiquera dans le procès-verbal de la réunion
de l’Équipe Pluridisciplinaire, les membres présents. Il consignera également le compte
rendu, le nombre de votes, l’audition des bénéficiaires du RSA convoqués ou qui ont
demandé à être entendus et/ou les observations écrites présentées.

Le procès-verbal doit être daté et signé par le Président de l’Équipe


Pluridisciplinaire.

Conformément à l’article R.262-71 du CASF, lorsque l'Équipe Pluridisciplinaire est


saisie, en application de l'article L.262-39 ou de l’article L.262-52 du CASF, d'une
demande d'avis, elle se prononce dans le délai d'un mois à compter de sa saisine, s'il y a
lieu au vu des observations écrites ou orales présentées par le bénéficiaire. Si elle ne
s'est pas prononcée au terme de ce délai, son avis est réputé rendu.

Le Président du Conseil Départemental peut prendre la décision ayant motivé la


consultation de l'Équipe Pluridisciplinaire dès réception de l'avis ou, à défaut, dès
l'expiration du délai mentionné à l'alinéa précédent.

35
Article 2 : Missions des Équipes Pluridisciplinaires

Le Président du Conseil Départemental sollicite l’avis des Équipes


Pluridisciplinaires avant toute prise de décision relative à :

• une réorientation vers les organismes d’insertion sociale ou professionnelle ;

• une sanction liée au non respect des devoirs ;

• au prononcé d’une amende administrative, en cas de fausse déclaration ou


d’omission délibérée de déclaration, qualifiée de fraude, et ayant abouti au
versement indu du RSA.

Les Équipes Pluridisciplinaires peuvent demander à entendre des bénéficiaires


du RSA.
2.1. Les réorientations (articles L.262-31 et L.262-39 du CASF)

L’Équipe Pluridisciplinaire est consultée préalablement aux décisions de


réorientation vers les organismes d’insertion sociale ou professionnelle.

Par ailleurs, si à l’issue d’un délai de douze mois le bénéficiaire d’un


accompagnement social n’a pas pu être réorienté vers un accompagnement
professionnel, sa situation est examinée par l’Équipe Pluridisciplinaire.
2.2. Les sanctions liées au non respect des devoirs (article L.262-37 du CASF)

2.2.1. Les motifs de sanction

Les Équipes Pluridisciplinaires sont consultées préalablement aux décisions de


suspension prises au titre de l’article L.262-37 du CASF :

Les motifs susceptibles de donner lieu à une suspension partielle ou totale du RSA
sont :

e. le non respect des délais d’établissement ou de renouvellement du Projet


Personnalisé d’Accès à l’Emploi (PPAE) ou des Contrats d’Engagements
Réciproques (CER) visés aux articles L.262-35 et L.262-36 du CASF :

 le délai est d’un mois à compter de l’inscription sur la liste des


demandeurs d’emploi si le contrat est un PPAE (article R.5411-14
du Code du Travail) ;

 le délai est d’un mois à compter de l’orientation, lorsque le


bénéficiaire du RSA est orienté vers un organisme participant au
service public de l’emploi autre que Pôle Emploi ;

 le délai est de deux mois à compter de l’orientation lorsque le


bénéficiaire du RSA fait l’objet de l’orientation sociale visée à
l’article L.262-29-2° du CASF.

f. le non respect des engagements contenus dans le PPAE ou dans le CER ;

g. la radiation de la liste des demandeurs d’emploi ; d’un bénéficiaire


accompagné par Pôle Emploi ;

h. le refus de soumission aux contrôles prévus par le chapitre II « Revenu de


Solidarité Active » du CASF.

36
2.2.2. Le barème des sanctions (articles R.262-40 et R.262-68 du CASF)

La suspension du RSA est prononcée, en tout ou partie, dans les conditions


suivantes :

• Sanction de niveau 1 :

Lorsqu’il s’agit du premier manquement à ses devoirs par le bénéficiaire ou que


celui-ci n’a pas fait l’objet d’une décision de suspension dans les douze derniers mois,
l’allocation sera réduite de 80 % du montant dû au bénéficiaire au titre du dernier mois du
trimestre de référence, pour une durée d’un mois. Lorsque le foyer se compose de plus
d’une personne, le montant de la suspension sera de 50 %.

• Sanction de niveau 2 :

En l’absence de réaction du bénéficiaire du RSA visant à se mettre en conformité


avec la logique des droits et devoirs ou en cas de nouveau manquement dans les douze
mois suivant la sanction de niveau 1, la suspension sera pour une période pouvant aller
jusqu’à trois mois :

- totale pour une personne seule ;

- partielle à hauteur de 50 % s’il s’agit d’un foyer composé de plus d’une personne.

• Radiation :

Au terme de la suspension décidée en cas de nouveau manquement, si le


bénéficiaire du RSA ne s’est pas conformé à ses obligations, le Président du Conseil
Départemental met fin à son droit au RSA.

Après une radiation à la suite de sanctions, le bénéfice du RSA dans l’année qui
suit la décision de suspension est subordonnée à la signature préalable d’un PPAE ou
d’un CER.
2.3. Les amendes administratives (article L.262-52 du CASF)

La possibilité d’infliger une amende administrative est expressément prévue par


l’article L.262-52 du CASF qui dispose que « La fausse déclaration ou l’omission
délibérée de déclaration ayant abouti au versement indu de revenu de solidarité active est
passible d’une amende administrative recouvrée dans les conditions et les limites
définies, en matière de prestations familiales, à l’article L.114.17 du code de la sécurité
sociale La décision est prise par le président du Conseil Départemental après avis de
l’Équipe Pluridisciplinaire mentionnée à l’article L.262-39 du présent code ».

Le Président du Conseil Départemental recueille l’avis de l’Équipe Pluridisciplinaire


avant toute prise de décision.

L’Équipe Pluridisciplinaire est alors invitée à donner un avis sur la pertinence de


l’amende au regard de la situation sociale et financière de la personne.

Le barème des amendes administratives est fixé par la délibération du


27 juin 2016 du Conseil Départemental, et s’élève à 10 % du montant du préjudice et
20 % en cas de récidive.

37
Article 3 : Procédure contradictoire (article R.262-69 du CASF)

Lorsque le Président du Conseil Départemental envisage de suspendre en tout ou


partie le RSA en application de l'article L.262-37 du CASF ou d’appliquer une amende
administrative, il en informe le bénéficiaire par courrier en lui indiquant les motifs pour
lesquels il engage cette procédure et les conséquences qu'elle peut avoir pour lui.

Le bénéficiaire du RSA est invité à présenter ses observations à l’Équipe


Pluridisciplinaire compétente dans un délai d’un mois à compter de la notification de ce
courrier. Il est informé de la possibilité d’être entendu par l’Équipe Pluridisciplinaire et, à
l’occasion de cette audition, d’être assisté de la personne de son choix.

Cette procédure contradictoire doit être respectée à chaque niveau de sanction


(de niveaux 1 et 2 et d’amende administrative).

La décision de sanction prise par le Président du Conseil Départemental est


notifiée au bénéficiaire du RSA après que l’Équipe Pluridisciplinaire ait rendu son avis ou,
à défaut, à l’expiration du délai mentionné à l’article 1.5 du présent règlement.

Article 4 : Échange d’informations et le secret professionnel

Les informations recueillies peuvent être échangées, pour l’exercice de leurs


compétences, entre le Président du Conseil Départemental et les organismes chargés de
l’instruction et du service du RSA et communiquées aux membres de l’Équipe
Pluridisciplinaire.

Conformément à l’article L.262-44 du CASF : « Toute personne appelée à


intervenir dans l’instruction des demandes ou l’attribution du revenu de solidarité active
ainsi que dans l’élaboration, l’approbation et la mise en œuvre du projet personnalisé
d’accès à l’emploi mentionné à l’article L.262-34 ou de l’un des contrats mentionnés aux
articles L.262-35 et L.262-36 est tenue au secret professionnel, sous peine des sanctions
prévues à l’article 226-13 du code pénal.

Toute personne à qui les informations relatives aux personnes demandant le


bénéfice ou bénéficiant du revenu de solidarité active ont été transmises, en application
de l’article L.262-40 du présent code, est tenue au secret professionnel dans les mêmes
conditions ».

38

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