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La gestion du risque de change

MBWay M2 - MGF 5A - Alexandre Brossollet


Déroulé du cours 1ère partie
- Profil et parcours
- Pourquoi MGF ?
- Attentes au niveau du cours

2ème partie
- Notions fondamentales
- Vocabulaire

3ème partie
- Cas pratique : identification des flux
et détermination des risques
1ère partie Etudes : IUT + SKEMA

- Profil, parcours et Sail Incentive


background
BNP Paribas Factor (ex FCF)
- Pourquoi MGF ?
Travelex Global Business Payment
- Attentes au niveau du
cours Western Union Business Solutions

DeftHedge

A VOUS
2ème partie
Risque de change : principe
- notions de base Facteurs influençants
- vocabulaire Devise
Forex
Spot / Forward - Comptant / Terme
Position de change
Risque de change économique vs
comptable
Cartographie des risques
Le risque de change : principe

Il s’agit du risque auquel un acteur économique fait face lorsque ses


actifs/créances sont libellés dans une autre devise que la sienne.

Devise fonctionnelle vs devises de risque.

EUR/USD EUR/USD EUR/USD


1,05 1,10 0,95

Facture frs 60 JFDM 90 JFDM


1MUSD Montant Montant
en € ? en € ?
Facteurs influençants

- santé de l’économie d’un pays

- contexte géopolitique

- politique monétaire des Banques Centrales

- tension sociale ou politique

- marché des matières premières

- catastrophe naturelle
Devise ou monnaie ? Une devise représente une unité
monétaire qui est émise par la banque
centrale d'un pays.
- € : 1er janvier 1999
- $ : 87% des opérations de
change
-
Forex : 1er marché financier mondial

Le Forex est le marché des changes (FOReign


EXchange en anglais).

C’est un marché de gré à gré ou non organisé, où les


échanges se font directement entre le vendeur et
l’acheteur via un tiers comme une banque ou un
broker.

On y achète ou vend une devise en échange d’une


autre avec différents objectifs :
- payer un fournisseur étranger
- se couvrir contre le risque de baisse de la valeur
de la devise dans laquelle il est réglé
- faire de la pure spéculation
Spot / Forward - Comptant / Terme

Caractéristiques d’une opération de change :


● La devise fonctionnelle
● Le sens: achat ou vente
● La devise de risque
● La date de négociation
● La date de valeur : date de négociation + 2 jours ouvrés
● Le montant négocié
● Le cours négocié
● Le montant dans la devise fonctionnelle
La position de change de l'entreprise est un
Position de change inventaire de toutes les opérations comptables
en devises avec l'étranger. Elle est liée aux avoirs
et dettes de l'entreprise exprimés en devise : les
créances sur clients, les dépôts en devises, les
- transactionnelle achats ou ventes à terme, les dettes fournisseurs.
- bilancielle
- interco ?
=> Le risque de change transactionnel
correspond à l’éventualité que la contre-valeur
d’une facture émise par une entreprise soit
affectée négativement par une évolution du taux
de change

=> Le risque de change bilanciel : éventualité que


la valorisation d’un emploi (actif) ou d’une
ressource (passif) du bilan de l’entreprise soit
affecté négativement par les variations de
change
Risque de change économique vs comptable

Défendre les Présenter un bilan


marges et le moins impacté
respecter le budget par le change
Cartographie des L’objectif est de connaître et suivre l’
évolution de ses risques de change.
risques => analyse des flux en définissant les
sous-jacents, les sens, les maturités,
les faits marquants la naissance du
risque, son extinction.

Ex : l’entreprise FR achète à son usine


aux US pour livrer à un client au UK.
Etude de cas : cartographie des risques

MBWay est une entreprise française qui commercialise des semences pour l’agriculture céréalière. Pour les
produire elle fait appel à des producteurs en Pologne, Roumanie, Ukraine et Russie. Elle dispose aussi dans
chacun de ces pays de filiales pour assurer le suivi et la relation avec ces producteurs locaux et
commercialiser ses semences auprès des agriculteurs polonnais, roumains, ukrainiens.
Les clients français et du reste de l’Europe (Allemagne, Turquie et Autriche) sont gérés depuis la France. Les
commandes sont donc prises par la maison mère qui assure aussi la commercialisation, facture et encaisse
les paiements des clients russes.
Chaque filiale est autonome dans sa gestion financière mais chaque trimestre des management fees sont à
payer à la France. De plus, en fin d’année 30% des bénéfices doivent être remontés auprès du siège.
Les filiales polonaises et roumaines sont matures et indépendantes financièrement, ce qui n’est pas le cas de
la russe ni de l'ukrainienne. En effet, pour lancer l’activité il y a 3 ans, un financement obtenu auprès de 2
banques françaises a permis de construire les infrastructures pour élever ses semences et financer
l’exploitation. La guerre a retardé considérablement le développement de l’activité et le budget est très loin d’
être tenu par les 2 filiales.

=> réaliser un schéma qui mettra en évidence les flux, les sous-jacents, les informations données mais celles
aussi qui vous manquent pour pouvoir expliquer à votre client la nature des ses risques.
La gestion du risque de change - 2

MBWay M2 - MGF 5A - Alexandre Brossollet


Déroulé du cours 1ère partie
- Rappels du dernier cours
- présentation exercice

2ème partie
- Les différents risques
- La sensibilité
- Se prémunir du risque

3ème partie
- Réduire l’exposition
- Relocaliser le risque
1ère partie Risque de change : principe

Facteurs influençants
- Rappels du dernier cours
Devise
- Cas pratique : flux
- Forex

Spot / Forward - Comptant / Terme

Position de change

Risque de change économique vs


comptable

Cartographie des risques


Etude de cas : cartographie des risques

MBWay est une entreprise française qui commercialise des semences pour l’agriculture céréalière. Pour les
produire elle fait appel à des producteurs en Pologne, Roumanie, Ukraine et Russie. Elle dispose aussi dans
chacun de ces pays de filiales pour assurer le suivi et la relation avec ces producteurs locaux et
commercialiser ses semences auprès des agriculteurs polonnais, roumains, ukrainiens.
Les clients français et du reste de l’Europe (Allemagne, Turquie et Autriche) sont gérés depuis la France. Les
commandes sont donc prises par la maison mère qui assure aussi la commercialisation, facture et encaisse
les paiements des clients russes.
Chaque filiale est autonome dans sa gestion financière mais chaque trimestre des management fees sont à
payer à la France. De plus, en fin d’année 30% des bénéfices doivent être remontés auprès du siège.
Les filiales polonaises et roumaines sont matures et indépendantes financièrement, ce qui n’est pas le cas de
la russe ni de l'ukrainienne. En effet, pour lancer l’activité il y a 3 ans, un financement obtenu auprès de 2
banques françaises a permis de construire les infrastructures pour élever ses semences et financer
l’exploitation. La guerre a retardé considérablement le développement de l’activité et le budget est très loin d’
être tenu par les 2 filiales.

=> réaliser un schéma qui mettra en évidence les flux, les sous-jacents, les informations données mais celles
aussi qui vous manquent pour pouvoir expliquer à votre client la nature de ses risques.
Ces différents risques ont un impact sur
2ème partie la compétitivité des entreprises.

- Risques transactionnels Ils sont gérés par la trésorerie mais


impliquent généralement la Direction
- Risques financiers financières et/ou la Direction Générale,
- Risques translationnels voire les actionnaires.

- Sensibilité => Pour les gérer au mieux, il convient de


définir un cadre de gestion et une
politique de change à suivre
impérativement.
=> construction de
l’exposition
Les risques transactionnels

4 types de risque transactionnel

• Risque budgétaire : prix définis en période budgétaire pour l’exercice suivant (industrie
manufacturière)
• Risque contractuel : prix définis lors de la négociation du contrat pour la période
d’exécution (généralement pluriannuelle => aéronautique)
• Risque saison : prix définis lors de la conception des collections pour une saison (textile)
• Risque de négoce : prix définis à l’achat de la marchandise et jusqu’à leur cession
(négoce)

Points d’attention : les flux internes peuvent générer une exposition aux bornes du groupe
Les risques financiers

Fondement économique
Écart entre la contre-valeur enregistrée lors de l’entrée au bilan et celle au moment de son
remboursement :
● opérations de placement
● opérations de financements internes et externes
● liquidité en devises

Points d’attention :

❖ Impact directement enregistré en résultat financier du fait de la réévaluation de fin de


période des encours bilanciels
❖ peu d’incertitude sur les volumes contrairement au risque transactionnel, mais
incertitude possible sur l’horizon de remboursement
Les risques translationnels

Fondement économique
• Pour un investisseur : variation de la valeur nette d’une participation dans une devise
différente de celle de l’investisseur
• Pour un groupe : variation de valeur du bilan et de la contribution au résultat de ses
filiales (assiette de risque en général basée sur les données consolidées)
=> Risques spécifiques directement liés aux décisions stratégiques des groupes et des
investisseurs (choix d’implantation)

Points d’attention :

❖ Pour un investisseur : couverture possible, sur une approche prudente, de la valeur de


la participation (tenir compte de l’horizon de cession considéré)

❖ Pour un groupe : possibilité de couverture du résultat ou de l’actif net selon l'intensité
capitalistique et la méthode de valorisation
Mesure de la sensibilité

Objet de la mesure de sensibilité


Calcul d’un impact potentiel sur les indicateurs concernés (EBITDA, résultat financier,
valeur du patrimoine…) en fonction de la nature des expositions.
Niveaux de risque potentiellement différents pour deux expositions d’ampleur similaire
libellées dans deux devises différentes (volatilité différente des deux devises)
=> Vient en complément de la mesure d’exposition. Élément dans la décision de couverture.

Méthodes possibles
Stress test sur la base des données historiques (ex. : taux min et max observés sur une
période donnée) : représentatif des évolutions récentes
Application de chocs théoriques (ex. : + ou -10% sur la parité EUR/USD) : simple mais ne
peut être simulé sur plusieurs couples de devises simultanément
=> Méthode à adapter en fonction du niveau d’expertise des interlocuteurs
Qualification du Où trouver ces informations ?

risque - le SI de la société

- Service achat / généraux

- la Direction Commerciale

- l’Administration des Ventes

- la Comptabilité / La consolidation
Construction de 1 - Récupérer l’information brute, la
formater et l’organiser
l’exposition
2 - Analyser, comprendre, vérifier

3 - mettre en place le process pour


récupérer facilement et régulièrement ces
informations

4 - S’outiller => logiciel de risques


financiers ou outil interne développé sur
Excel.
Le risque en règle générale peut être :
3ème partie
- subi ou ignoré
- Réduire l’exposition - évité ou anticipé
- géré ou piloté
- Relocaliser le risque
Pour les risques financiers, c’est
identique. Pour ne pas subir le risque de
change, il est donc possible de le limiter
avant même d’imaginer se couvrir.

=> se prémunir du risque


e
Réduire l’assiette de risque
Actions possibles
- Modifier la devise de facturation, directement ou via des clauses d’indexation
- Rechercher la couverture naturelle quitte à faire naître une exposition dans le sens
contraire de la position existante
- Réduire le risque financier en limitant les placements et les financements en devises
étrangères dans le groupe
- Réduire le risque translationnel en limitant le niveau des capitaux propres en devise au
minimum requis par les régulations locales
=> Opportunités à étudier avant la couverture financière (potentiellement moins coûteux)

Point d’attention
Ne pas contraindre un partenaire commercial à un changement de devise de transaction au
risque d’amener le partenaire à répercuter ses coûts de couverture ou l’évolution des cours
dans ses prix
Relocaliser le risque
Actions possibles
- Centraliser les risques dans les entités où ils peuvent être gérés efficacement pour des
questions d’expertise (en général les holdings)
- Donner la priorité aux entités situées dans des pays non soumis à des réglementations
restrictives en matière de gestion du risque de change
- Supprimer les devises de facturation tierce, qui augmentent la dispersion des expositions
=> Utiliser pour cela les devises de facturation interne et de financement intragroupe (sans
incidence sur l’exposition aux bornes du groupe)

Points d’attention
Ne pas contraindre les entités à facturer dans une devise sous peine de créer des risques
cachés
Prendre en considération les phénomènes de couverture naturelle existants aux bornes des
entités
La couverture du risque de change…

Bon déjeuner !
La gestion du risque de change - 3

MBWay M2 - MGF 5A - Alexandre Brossollet


Déroulé du cours Le contrat à terme
Option vanille
Stratégie optionnelle
NDF
Swap de change
Options à barrière
Les stratégies
Le contrat à terme
Définition
Engagement ferme d’acheter (vendre) un montant donné de devise et de livrer (recevoir) un montant en devise sur
la base d’un cours prédéterminé, le tout à une date donnée => Procure un niveau de sécurité maximum en termes
de couverture

Cours à terme et points de swaps


Cours à terme = Cours comptant +/- points de swap => Correspond au différentiel entre les taux d’intérêts des deux
devises sur la période

Levée et prorogation
Levée = livraison des devises par anticipation ; prorogation = report de l’échéance
Cours historique : conservation du cours d’origine et ajustement des points de swaps
Cours comptant : annulation de l’opération initiale par une opération au comptant et traitement d’une nouvelle
opération aux conditions de marché
=> Prorogation au cours historique aujourd’hui de moins en moins proposée par les banques
Option vanille - 1

Définition
Droit d’acheter (call) ou de vendre (put) un montant de devises donné à une date donnée à un cours prédéterminé (prix
d’exercice)
=> Paiement d’une prime pour bénéficier de ce droit ; Exercice ou abandon du droit par l’acheteur en fonction de conditions
de marché

Protection procurée à l’acheteur


Achat d’un call EUR/USD : paiement d’une prime en contrepartie d’une protection contre la baisse du cours EUR/USD
=> Attention : le vendeur d’option est systématiquement exposé

Différentes conditions d’exercice


Option européenne : exercice possible uniquement à l’échéance
Option américaine : exercice pendant toute la durée de vie de l’instrument
Option asiatique : exercice à l’échéance au strike ou au cours moyen sur la période
Option vanille - 2

Détermination de la prime d’option


Fonction du prix d’exercice, de l’échéance et de la volatilité du couple de devises

Prix d’exercice
Option dite « à la monnaie » si le strike est égal au cours à terme
Option dite « dans la monnaie » si le strike est plus favorable que le cours à terme
Option dite « hors de la monnaie » si le strike est moins favorable que le cours à terme

Volatilité
Plus la volatilité est élevée, plus la prime est chère => Traduit la probabilité de variation des parités

Échéance de l’option
Plus l’échéance est lointaine, plus la prime est chère => Effet non linéaire en raison du cône de diffusion
Stratégie optionnelle

Définition
Combinaison d’un achat d’option et d’une vente d’option de sens contraires : achat de call / vente de put ou achat
de put / vente de call => Permet de réduire voire de supprimer la prime à payer

Cas des tunnels symétriques


Exemple : achat de call USD/put EUR (1 MUSD, strike 1.07, échéance 30/06/23) / vente de put USD/call EUR (1
MUSD, strike 1.10, échéance 30/06/23)
=> A pour effet de reconstituer une opération à terme mais procure plus de souplesse

Cas des tunnels asymétriques


Tunnel d’options dont les montants de chaque branche sont différents, dit « à prime nulle » en cas d’égalité entre la
prime versée et la prime reçue
Exemple : achat de call pour 1 MUSD / vente de put pour 2 MUSD
=> Permet d’obtenir des cours meilleurs que ceux obtenus par un tunnel symétrique mais présentent un risque de
surcouverture potentielle
Non deliverable forward

Définition
Permet de couvrir des transactions en devises non transférable via le paiement d’une soulte à l’échéance dans la
devise transférable
=> Soulte calculée par différence entre le cours de l’opération et le cours spot du jour

Devises concernées
Devises de grands pays émergés et de pays en voie de développement (peut permettre d’éviter les mouvements de
spéculation ou de favoriser les exportations)
=> Exemples : réal brésilien (BRL)

Application numérique
Hypothèse : vente à terme NDF de BRL contre EUR pour 10M BRL à 5.52
=> Cas 1 – Cours EUR/BRL = 5.40 : paiement de 10 000 000 BRL / 5.52 – 10 000 000 / 5,40 = -40 257,65
=> Cas 2 – Cours EUR/BRL = 5.60 : encaissement de 10 000 000 BRL / 5,52 – 10 000 000 / 5,60 = 25 879,92 EUR
Swap de change

Définition
Constitué d’une opération spot et d’une opération à terme de sens opposés. Peut être prorogé ou levé par
anticipation via une opération de même type
=> Permet d'échanger une devise contre une autre de manière temporaire, c'est-à-dire qu'il y a d'abord un premier
échange à une date donnée (en principe au comptant) puis un second échange en sens inverse à une date
ultérieure.

Exemple
Hypothèse : prêt d’1 MGBP par une filiale anglaise (A) à sa maison mère (B)
Chez A : position du compte bancaire GBP = 1 MGBP. Solde du compte courant de B avec A = 1 MGBP
Situation en cas de vente au comptant des GBP car besoin de trésorerie EUR. Position du compte bancaire de A en
GBP = 0. Solde du compte courant de B avec A = 1 MGBP
En cas de traitement d’un swap de change (vente au comptant EUR/GBP et achat à terme EUR/GBP). Position du
compte bancaire en GBP = 0 MGBP. Position du compte courant = 1 MGBP et achat à terme = 1 MGBP
=> Plus d’exposition au risque de change (compte courant couvert par l’achat à terme)ncaissement de 10 000 000 BRL / 5,52 –
Options à barrière

Options à barrière
Barrière désactivante : l’option disparaît si le cours atteint un niveau donné pendant la durée de vie de l’option
(barrière américaine) ou à l’échéance (barrière européenne)
Barrière activante : l’option n’existe que si le cours atteint un niveau donné pendant la durée de vie de l’option ou à l’
échéance
=> Prime inférieure à celle d’une option standard du fait de la condition supplémentaire/aléatoire (incertitude)

Exemple
Achat de call USD / put EUR, prix d’exercice 1.08 out 1.04 échéance 27/12/2023
=> Si à l’échéance, le marché atteint 1.04, l’option disparaît et la société ne dispose plus de couverture

Utilisation
Possibilité d’utiliser les options à barrière désactivante pour optimiser une couverture
=> Ne constituent pas une couverture dans la mesure où elle peut disparaître en cas d’évolution défavorablencaissement
de 10 000 000 BRL / 5,52 – 10 000 000 / 5,60 = 25 879,92 EUR
Les stratégies

Option 1 – Transformation des devises au comptant


Éteint le risque au moment de la transformation mais ne permet pas de sécuriser un cours et expose la totalité des flux.
=> Envisageable uniquement si l’exposition est négligeable ou le risque acceptable

Option 2 – Couverture ferme de la totalité de l’exposition


Des évolutions de volume à la hausse ou à la baisse peuvent s’avérer défavorables. A volumes constants, impossible de
profiter d’une évolution favorable des cours.
=> Méthode à privilégier pour la couverture de flux certains, adaptée pour certains projets

Option 3 – Couverture progressive de l’exposition


Permet de garantir un cours proche de la définition des prix de manière non spéculative. Stratégie compatible avec les aléas
de volume, permet de profiter en partie d’évolutions favorables
=> Méthode classique particulièrement adaptée aux expositions de type budgétaire
Le cours de référence

Caractéristiques du cours de référence


Cours devant pouvoir être protégé donc réaliste et « défendable »
=> Fondé sur les conditions de marché en vigueur, c’est-à-dire proche du cours à terme correspondant à l’échéance
moyenne des flux attendus (cours qui pourrait être garanti en l’absence totale d’aléa sur les volumes)
Doit permettre de garder une position ouverte pour absorber des aléas de volume et bénéficier partiellement d’évolutions
favorables
=> Ne peut correspondre exactement au cours à terme et doit être légèrement dégradé

Pourcentage de dégradation
Faible dégradation : cours de référence meilleur mais capacités d’optimisation réduites (priorité donnée à la sécurité)
Forte dégradation : cours de référence moins bon mais capacités d’optimisation supérieurs (priorité donnée à l’optimisation)
=> Niveau de dégradation fonction de l’aversion au risque, de la volatilité de la devise et du niveau des cours au moment de
la fixation des prix
La couverture progressive

Principes de la couverture progressive


- Couverture initiale partielle au moment de la définition des prix
- Position ouverte protégée par des seuils d’alerte (« stop-loss »)
- Mise en place de couvertures complémentaires tout au long de l’exercice
=> Suppose une gestion dynamique tenant compte de l’évolution des volumes, du rythme de facturation, des échéances de
dénouement et des conditions de marché

Gestion encadrée par un ensemble de règles


- Fixation des objectifs et de l’horizon de gestion
- Méthode de détermination du cours de référence
- Liste des instruments et des contreparties autorisés
- Fixation de limites en pourcentage de la position couverte (à décliner dans le temps et par types d’instruments)
=> Principes à spécifier dans un document de politique revu et validé par les instances compétentes (comité d’audit et des
risques, direction générale…)

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