Contenu

: lecture méthodique.

Support
: « Si, je sais ce que … Enfin, Créon ! », pp : 94 – 99.

Objectifs : Etudier la position de force d’Antigone

Etudier la contre réaction de Créon.
I. Présentation du texte :
 Lecture magistrale et lectures individuelles de quelques apprenants.
 Explication de quelques mots difficiles.
II. Identification du texte :
Quel est le titre de cette pièce ? Antigone, 1944.
Quel est le nom du dramaturge ? Jean ANOUILH (1910 – 1987).
Quel est le genre de cette pièce ? C’est une tragédie moderne.
Quel est le registre de ce prologue ? Le registre tragique.
Quels sont les personnages dans ce passage ? Créon, Antigone et Ismène.
De quoi parlent-ils ? Du bonheur et de l’amour envers Hémon.
III. Situation du passage :
Antigone a failli écouter son oncle et rentrer dans sa chambre. Mais en parlant de sa conception du bonheur, Créon a
commis une faute fatale.
IV. Hypothèse de lecture :
 Position de force d’Antigone.
 Conception contradictoire du bonheur.
V. Les axes de lecture :
1. Position de force d’Antigone.
 Comparez les répliques des deux personnages. Qui domine ? Que signifie cela ?
 Antigone parle trop, c’est elle qui domine dans le dialogue. Elle est en position de force.
 Comment était Antigone face à Créon ?
 Elle était courageuse / absence de peur face à lui.
 Quelle est la réaction d’Antigone ?
 Elle ridiculise Créon
 Quelle sont les procédés utilisés pour le ridiculiser ?
 La concession : « Tu sais que j’ai raison, mais tu ne l’avoueras jamais parce que tu es en train de … »
 Le registre ironique : la comparaison : « comme un os »
 Utilisation des questions, de la phrase rhétorique et de la phrase interrogative partielle.
 Comment réagit Créon en face des insultes d’Antigone ?
 Par la violence morale : les insultes : « oui, imbécile ! tu es laide »
 La colère de Créon : - « Vas-tu te taire, enfin, bon Dieu, lui fermer la bouche de force. »
Synthèse :
Antigone domine le dialogue avec Créon, se trouvant en position de force. Elle se montre courageuse et sans peur face à
lui, ridiculisant ses arguments. Elle utilise la concession pour lui faire admettre implicitement qu'elle a raison et lui montre
du mépris en le comparant à un os. Les questions rhétoriques et les phrases interrogatives partielles renforcent sa position
dominante. Créon réagit avec violence morale, l'insultant et exprimant sa colère devant son insolence.
2. Conception contradictoire du bonheur.
 Comment réagit Antigone à l’égard des idées de Créon ?
 Elle utilise des expressions de mépris.
 Quels procédés a-t-elle utilisé pour mépriser les idées de Créon ?
 Elle a utilisé un registre ironique : - Comparaison à des chiens de manière implicite puis explicite.
 Le champ lexical de l’insulte : - cuisinier : * « vous avez des têtes de cuisiniers.
 Appellation par son prénom/ « Tu l’as bien dit tout à l’heure, Créon, la cuisine »
 Comment Antigone parait-elle grâce à son attitude ?
 C’est un personnage tragique, qui dit tout, qui ne cache rien.
Synthèse :
Antigone méprise ouvertement les idées de Créon, utilisant un registre ironique et un champ lexical de l'insulte. Elle
compare implicitement puis explicitement Créon et ses partisans à des chiens et les traite de cuisiniers de manière
péjorative. Son attitude ouverte et sans filtre la rend tragique, révélant un personnage qui dit tout et ne cache rien, même
face à l'autorité.
VI. Synthèse :
Créon a échoué lui aussi à convaincre Antigone de renoncer à son projet. Ce passage explique donc l’absence d’issue au
problème, à la confrontation entre les deux personnages. Ce qui prépare l’arrivée au dénouement tragique.