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Z

 ZZ
 Exo7 
Z 
ZZ

Année 2023
Exercices de mathématiques

Exercice 1. 1. Dessiner les suites suivantes :


n2 − 25
(a) un = (prendre 2 cm comme unité sur Oy )
2n2 + 1
(b) un = (−1)n
1 1
(c) un = cos n vn = | cos n| (n en radians)
n n
(d) un = cos n
(e) u1 = 1 ; u2 = 2 ; u3 = 3 ; u4 = −1 ; un = 2 pour n ⩾ 5.
(−1)n
(f) un = (prendre 10 cm comme unité sur Oy )
n2 + 1

(g) un = cos
6
1
(h) un = sin √ (prendre 1 cm comme unité sur Oy )
n
(i) un = n2 + 1
1
(j) un = √ (pour n ⩾ 2)
n + (−1)n n
2. Classer les dessins par paquets en précisant vos critères.
3. Pour chaque suite, pouvez-vous trouver l et n tels que |un − l| < 1
10 ou 1
100 ? Mettre en relation
avec le classement précédent.
4. Les énoncés suivants sont-ils vrais ou faux ?
(a) Une suite à termes positifs qui tend vers 0 est décroissante à partir d'un certain rang.
(b) Si une suite a une limite strictement positive, tous ses termes sont strictement positifs à
partir d'un certain rang. Réciproque ?
Exercice 2. Soit (un )n∈N une suite de R. Que pensez-vous des propositions suivantes :
• Si (un )n converge vers un réel ℓ alors (u2n )n et (u2n+1 )n convergent vers ℓ.
• Si (u2n )n et (u2n+1 )n sont convergentes, il en est de même de (un )n .
• Si (u2n )n et (u2n+1 )n sont convergentes, de même limite ℓ, il en est de même de (un )n .
Indications 2. Dans l'ordre c'est vrai, faux et vrai. Lorsque c'est faux chercher un contre-exemple,
lorsque c'est vrai il faut le prouver.
Correction 2. 1. Vrai. Toute sous-suite d'une suite convergente est convergente et admet la même
limite (c'est un résultat du cours).
2. Faux. Un contre-exemple est la suite (un )n dénie par un = (−1)n . Alors (u2n )n est la suite
constante (donc convergente) de valeur 1, et (u2n+1 )n est constante de valeur −1. Cependant la
suite (un )n n'est pas convergente.
3. Vrai. La convergence de la suite (un )n vers ℓ, que nous souhaitons démontrer, s'écrit :
∀ε > 0 ∃N ∈ N tel que (n ⩾ N ⇒ |un − ℓ| < ε).

Fixons ε > 0. Comme, par hypothèse, la suite (u2p )p converge vers ℓ alors il existe N1 tel
2p ⩾ N1 ⇒ |u2p − ℓ| < ε.

1
Et de même, pour la suite (u2p+1 )p il existe N2 tel que
2p + 1 ⩾ N2 ⇒ |u2p+1 − ℓ| < ε.

Soit N = max(N1 , N2 ), alors


n ⩾ N ⇒ |un − ℓ| < ε.
Ce qui prouve la convergence de (un )n vers ℓ.
Exercice 3. Vrai ou faux : il existe une suite (un ) telle que (un+1 − un ) tend vers 0 et qui diverge.
Encadrer la suite (un ) dénie par un = k=1 n2 +k2 . Que peut-on en déduire ?
Pn 1
Exercice 4.

Exercice 5. 1. Que peut-on dire d'une suite qui vérie limn→∞ nun = 0 ?
2. Que peut-on dire d'une suite qui vérie limn→∞ nun = 1 ?
3. Que peut-on dire d'une suite qui vérie limn→∞ nun = +∞ ?
Exercice 6. Étant donné k ∈ R+ , que peut-on dire d'une suite (un ) qui vérie limn→∞ uun+1
n
=k ?
Application : Étudier un = 1·4···(3n−2) .
1·2···n

Exercice 7. Montrer qu'une partie D est dense dans R ssi tout réel est limite d'une suite de points
de D.
Exercice 8. Soit A une partie bornée de R et x un réel.
1. Montrer que x = sup(A) ssi (x majore A et il existe une suite (xn )n∈N de A qui converge vers x).
2. Énoncer un résultat analogue pour inf(A).
Exercice 9. Étudier la convergence des suites :
√ √ n sin(n) 1 2n+1 1 1 n−1 1
n2 + n + 1 − + (−1)n
P P
n n cos( √ )
n2 + 1 n k=1
2
n +k n k=0 n+k
Correction 9. 1. Suite non convergente car non bornée.
2. Suite convergente vers 0.
3. Suite non convergente car la sous-suite u2p = 1 + 2p
1
est toujours plus grande que 1. Alors que la
sous-suite u2p+1 = −1 + 2p+1 est toujours plus petite que 0.
1

Exercice 10. Montrer qu'une suite d'entiers qui converge est constante à partir d'un certain rang.
Indications 10. Écrire la convergence de la suite et xer ε = 21 . Une suite est stationnaire si, à partir
d'un certain rang, elle est constante.
Correction 10. Soit (un ) une suite d'entiers qui converge vers ℓ ∈ R. Dans l'intervalle I =]ℓ− 21 , ℓ+ 12 [
de longueur 1, il existe au plus un élément de N. Donc I ∩ N est soit vide soit un singleton {a}.
La convergence de (un ) s'écrit :
∀ε > 0 ∃N ∈ N tel que (n ⩾ N ⇒ |un − ℓ| < ε).

Fixons ε = 12 , nous obtenons un N correspondant. Et pour n ⩾ N , un ∈ I . Mais de plus un est un


entier, donc
n ⩾ N ⇒ un ∈ I ∩ N.
En conséquent, I ∩N n'est pas vide (par exemple uN en est un élément) donc I ∩N = {a}. L'implication
précédente s'écrit maintenant :
n ⩾ N ⇒ un = a.
Donc la suite (un ) est stationnaire (au moins) à partir de N . En prime, elle est bien évidemment
convergente vers ℓ = a ∈ N.

2
1 1
Exercice 11. Soit Hn = 1 + + ··· + .
2 n
1 1
1. En utilisant une intégrale, montrer que pour tout n > 0 : ⩽ ln(n + 1) − ln(n) ⩽ .
n+1 n
2. En déduire que ln(n + 1) ⩽ Hn ⩽ ln(n) + 1.
3. Déterminer la limite de Hn .
4. Montrer que un = Hn − ln(n) est décroissante et positive.
5. Conclusion ?
Indications 11. 1. En se rappelant que l'intégrale calcule une aire montrer :
Z n+1
1 dt 1
⩽ ⩽ .
n+1 n t n

2. Pour chacune des majorations, il s'agit de faire la somme de l'inégalité précédente et de s'apercevoir
que d'un coté on calcule Hn et de l'autre les termes s'éliminent presque tous deux à deux.
3. La limite est +∞.
4. Calculer un+1 − un .
5. Que fait une suite décroissante et minorée ?
Correction 11. 1. La fonction t 7→ 1
t est décroissante sur [n, n + 1] donc
Z n+1
1 dt 1
⩽ ⩽
n+1 n t n

(C'est un encadrement de l'aire de l'ensemble des points (x, y) du plan tels que x ∈ [n, n + 1] et
0 ⩽ y ⩽ 1/x par l'aire de deux rectangles.) Par calcul de l'intégrale nous obtenons l'inégalité :
1 1
⩽ ln(n + 1) − ln(n) ⩽ .
n+1 n

2. Hn = n1 + n−1
1
+ · · · + 21 + 1, nous majorons chaque terme de cette somme en utilisant l'inégalité
k ⩽ ln(k) − ln(k − 1) obtenue précédemment : nous obtenons Hn ⩽ ln(n) − ln(n − 1) + ln(n −
1

1) − ln(n − 2) + · · · − ln(2) + ln(2) − ln(1) + 1. Cette somme est télescopique (la plupart des
termes s'éliminent et en plus ln(1) = 0) et donne Hn ⩽ ln(n) + 1.
L'autre inégalité s'obtient de la façon similaire en utilisant l'inégalité ln(k + 1) − ln(k) ⩽ k1 .
3. Comme Hn ⩾ ln(n+1) et que ln(n+1) → +∞ quand n → +∞ alors Hn → +∞ quand n → +∞.
4. un+1 − un = Hn+1 − Hn − ln(n + 1) + ln(n) = n+1
1
− (ln(n + 1) − ln(n)) ⩽ 0 d'après la première
question. Donc un+1 − un ⩽ 0. Ainsi un+1 ⩽ un et la suite (un ) est décroissante.
Enn comme Hn ⩾ ln(n + 1) alors Hn ⩾ ln(n) et donc un ⩾ 0.
5. La suite (un ) est décroissante et minorée (par 0) donc elle converge vers un réel γ . Ce réel
γ s'appelle la constante d'Euler (d'après Leonhard Euler, 1707-1783, mathématicien d'origine
suisse). Cette constante vaut environ 0, 5772156649 . . . mais on ne sait pas si γ est rationnel ou
irrationnel.
Exercice 12. Montrer qu'une suite monotone dont une suite extraite converge est convergente.
Exercice 13. Montrer que (un ) converge ssi (u2n ), (u2n+1 ), (u3n ) convergent (leurs limites n'étant pas
nécessairement égales).

3
n+1
Exercice 14. Etudier la convergence de la suite un = (−1)n .
n
2nπ
Exercice 15. Soit q un entier au moins égal à 2. Pour tout n ∈ N, on pose un = cos .
q
1. Montrer que un+q = un pour tout n ∈ N.
2. Calculer unq et unq+1 . En déduire que la suite (un ) n'a pas de limite.
Indications 15. Pour la deuxième question, raisonner par l'absurde et trouver deux sous-suites ayant
des limites distinctes.
     
Correction 15. 1. un+q = cos 2(n+q)π
q = cos 2nπ
q + 2π = cos 2nπ
q = un .
     
2. unq = cos 2nqπq = cos (2nπ) = 1 = u0 et unq+1 = cos 2(nq+1)π
q = cos 2πq = u1 . Supposons,
par l'absurde que (un ) converge vers ℓ. Alors la sous-suite (unq )n converge vers ℓ comme unq =
u0 = 1 pour tout n alors ℓ = 1. D'autre part la sous-suite (unq+1 )n converge aussi vers ℓ, mais
unq+1 = u1 = cos 2π q , donc ℓ = cos q . Nous obtenons une contradiction car pour q ⩾ 2, nous

q ̸= 1. Donc la suite (un ) ne converge pas.


avons cos 2π
Exercice 16. Soit (un )n∈N une suite réelle prenant toute les valeurs rationnelles. Montrer que (un )n∈N
n'admet pas de limite.
Exercice 17. Soit (un )n∈N une suite réelle telle que lim u2n = λ. Que dire de (un )n∈N ?
n→∞

Exercice 18. 1. Donner un exemple de suite bornée divergente, puis de suite divergente telle que
∀k ∈ N, lim xn+k − xn = 0.
n→∞

2. Donner un exemple de suite divergente qui a une seule valeur d'adhérence (i.e. telle qu'il existe
une seule extraction ϕ telle que xϕ(n) converge).
3. Donner un exemple de suite (xn )n∈N divergente telle que ∀k ⩾ 2, (xnk )n∈N converge.
Exercice 19. Que peut-on dire des nombres réels a et b si
1 1
∀n ∈ N∗ , a − ⩽b⩽a+ ?
n n
Exercice 20. Étudier la suite (un ) dénie par :

si n est premier
(
0
un =
67 + 1/n sinon .

Si cette suite converge, montrer que sa limite est inférieure à 72. Étudier la convergence de cette suite.
Exercice 21. On donne la suite (un ) dénie par :

2 et un =
p
u1 = 2 − un−1 .

En étudiant les suites (u2n ) et (u2n+1 ), montrer que la suite (un ) est convergente.
Exercice 22. 1. Soit (un ), (vn ), (wn ) trois suites telles que pour n assez grand on ait vn ⩽ un ⩽ wn .
On suppose que (vn ) et (wn ) sont convergentes, et on note v = lim vn et w = lim wn . Montrer
que pour tout ε positif, on a v − ε ⩽ un ⩽ w + ε pour n assez grand (théorème d'encadrement ).
Que peut-on en déduire si v = w ?

4
2. Soit (un ) une suite convergente de limite l. Montrer que la suite
u1 + u2 + · · · + un
vn =
n
est convergente et a pour limite l. Pour cela, encadrer un à ε près pour n assez grand, et en
déduire un encadrement de vn .
Exercice 23. Soit α un nombre irrationnel positif et (pn ) et (qn ) deux suites d'éléments de N∗ telles
que α = limn→∞ pqnn . Montrer que
lim qn = lim pn = +∞.
n→∞ n→∞

Exercice 24. Étudier la suite un = ln(1 + ln(2 + ln(3 + · · · + ln(n − 1 + ln n) · · · ))).


Exercice 25. Montrer que pour n ⩾ 1, l'équation xn + xn−1 + x2 + x − n+1
n = 0 admet une unique
racine positive ; on la note un . Étudier la suite (un ).
Exercice 26. Un ivrogne part à un instant donné d'un point donné. À chaque seconde, il fait un
pas dans une direction inconnue (et qui peut changer de façon arbitraire à chaque pas). Comme il se
fatigue, ses pas sont de plus en plus courts. Peut-on prévoir qu'au bout d'un certain temps il restera
à moins d'un mètre d'une certaine position si on admet que la longueur de son n-ième pas est :
1. 1/n mètre ?
2. 1/n2 mètre ?
n
π π
Soient (un )n⩾2 dénie par un = cos( ) et vn = un sin( n ).
Y
Exercice 27.
2 k 2
k=2

1. Montrer que (un )n⩾2 est convergente.


2. Montrer que (vn )n⩾2 est une suite géométrique. En déduire la limite de (un )n⩾2 .
Exercice 28. Soit (un )n∈N une suite bornée de nombres réels telle que lim (un+1 − un ) = 0. Montrer
n→∞
que les valeurs d'adhèrence de la suite (un )n∈N forment un intervalle de R.
Exercice 29. On dénit par récurrence les suites (un )n∈N et (vn )n∈N par :
(un )2 (vn )2
u0 = 1, v0 = 2, un+1 = , vn+1 = .
un + vn un + vn
1. Montrer par récurrence que l'on a un > 0 et vn > 0.
2. Montrer que les suites (un )n∈N et (vn )n∈N décroissent. En déduire qu'elles convergent vers ℓ et
ℓ′ respectivement. Montrer que l'on a ℓℓ′ = 0.

3. Montrer que la suite (vn − un )n∈N est constante. En déduire ℓ et ℓ′ .


Exercice 30. Soient (un )n∈N et (vn )n∈N deux suites de nombres réels telles que 0 < u1 < v1 et
√ un + vn
un+1 = un vn et vn+1 = . Montrer qu'elles convergent vers la même limite.
2
Exercice 31. 1. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels non nuls convergeant vers une limite ℓ
1 1
diérente de zéro. Montrer que la suite ( )n∈N converge vers .
un ℓ
2. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels positifs
√ convergeant vers une limite ℓ diérente de zéro.

Montrer que la suite ( un )n∈N converge vers ℓ.
Exercice 32. 1. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels telle que les suites extraites (u2n )n∈N et
(u2n+1 )n∈N convergent vers une même limite ℓ. Montrer que (un )n∈N converge également vers ℓ.

5
n
(−1)k
2. En déduire que la suite (un )n∈N de terme général un = converge.
X
(2k)!
k=0

u1 + u2 + · · · + un
Exercice 33. Soit (un )n∈N une suite de nombres réels et vn = où n ∈ N∗ .
n
1. Montrer que si (un )n⩾1 converge vers ℓ, alors (vn )n⩾1 converge vers ℓ. La réciproque est elle
vraie ?
n
k+1
2. Calculer lim
X
.
n→+∞ 2nk + k
k=1
an
3. Soit (an )n⩾0 une suite telle que lim (an+1 − an ) = ℓ. Prouver que lim = ℓ.
n→+∞ n→+∞ n
un+1
4. Soit (un )n⩾1 une suite strictement positive telle que lim = ℓ. Démontrer que lim (un )1/n = ℓ.
n→+∞ un n→+∞

n
1 1
Pour tout n ∈ on note un = et vn = un + . On rapelle que e = lim un .
X
Exercice 34. N∗
k! n!n n→∞
k=1

1. Montrer que les suites (un )n⩾1 et (vn )n⩾1 sont adjacentes. En déduire une valeur approchée de
1
eà .
1000
2. Démontrer que e est irrationnel.
Exercice 35. Une suite (un )n∈N est dite de Cauchy lorsque, pour tout ε > 0 il existe N ∈ N tel que,
si m, n ⩾ N alors |un − um | < ε.
1. Montrer que toute suite convergente est de Cauchy. Montrer que toute suite de Cauchy est
bornée.
1 1 p+2
2. Soit un = 1 + + . . . + . Montrer que, pour tout p ∈ N, u2p ⩾ . En déduire que (un )n∈N
2 n 2
tend vers l'inni.
3. Une suite (un )n∈N satisfait au critère C ′ lorsque, pour tout ε > 0 il existe N ∈ N tel que, si n ⩾ N
alors |un − un+1 | < ε. Une suite satisfaisant au critère C ′ est-elle de Cauchy ?
4. Montrer que les trois assertions qui suivent sont équivalentes :
(a) Toute partie majorée de R admet une borne supérieure et toute partie minorée de R admet
une borne inférieure.
(b) Toute suite de Cauchy est convergente.
(c) Deux suites adjacentes sont convergentes.
Exercice 36 (Limite de la partie entière d'une suite). Soit (un ) une suite réelle convergeant vers ℓ ∈ R.
La suite ([un ]) est-elle convergente ?
   
(Limites doubles diérentes). Comparer limn→∞ limk→∞ (n+1) et limk→∞ limn→∞ (n+1)k .
n k n k
Exercice 37 k

Exercice 38 (Suites convergeant vers 0). 1. Soit (un ) une suite réelle telle que un
1+un −−−→ 0.
n→∞
Montrer que un −−−→ 0.
n→∞
( un
−−−→ 0
2. Même question avec 1+u2n n→∞
(un ) est bornée.

6

0 ⩽ un ⩽ 1


Exercice 39 (un vn → 1). Soient (un ) et (vn ) deux suites vériant : 0 ⩽ vn ⩽ 1 Que pouvez-

un vn −−−→ 1.

n→∞
vous dire de ces suites ?
96×(−1)n
(Série alternée). On pose un = et vn = uk .
Pn
Exercice 40 k=0
(2n−3)(2n−1)(2n+1)(2n+3)(2n+5)

1. Étudier les suites (v2n ) et (v2n+1 ) et montrer que la suite (vn ) est convergente.
2. Calculer ℓ = limn→∞ vn à 10−5 près.
Correction 40. 1.
2. ℓ = π .
(Croissance comparée). Montrer que l'ensemble des entiers n tels que 2n < (4n)! est
2
Exercice 41
ni.

Exercice 42 (Limite de n1/n ). Démontrer, sans utiliser la fonction ln, que n
n −−−→ 1.
√ n→∞
Chercher limn→∞ n n!.
Exercice 43 (Croissance logarithmique comparée). Soient (an ), (bn ) deux suites strictement positives
an ⩽ bn .
telles que : ∀ n ∈ N, an+1 bn+1

Montrer que si bn −−−→ 0, alors an −−−→ 0.


n→∞ n→∞

Exercice 44 (Somme de parties entières). Soit x ∈ R. Chercher limn→∞ [x]+[2x]+···+[nx]


n2
.

2.
x
Correction 44.

Exercice 45 (Divergence de cos(nt) et sin(nt)). Soit θ ∈ R. Montrer que si θ ̸≡ 0(mod π), les suites
(cos(nθ)) et (sin(nθ)) sont toutes les deux divergentes (montrer que si l'une converge, alors l'autre
aussi, puis obtenir une contradiction).
Exercice 46 (Somme des 1/k1/2 ). Soit un = 1 + √12 + · · · + √1n .

1. Chercher limn→∞ (u2n − un ), puis limn→∞ un .


√ √ √ √ √ 
2. Comparer 1

2 k
, k + 1− k , et k− k − 1. En déduire que la suite un −2 n est convergente.

Exercice 47 (Limite de (1 + 1/n)n ). 1. On pose un = 1


0! + 1
1! + ··· + n! .
1

(a) Montrer que la suite (un ) est convergente.


(b) Calculer le nombre e = limn→∞ un à 10−7 près.
2. On note vn = 1 + n1 .
1/n

(a) Développer vn et montrer que vn ⩽ e.


(b) On xe p ∈ N et ε > 0. Montrer que pour n susament grand, vn ⩾ pk=0 k!1 − ε.
P

(c) Que pouvez-vous en déduire ?


Exercice 48 (Étude de C2n
n /4n ). On pose u =
n 2×4×6×···×(2n) .
1×3×5×···×(2n−1)

1. Exprimer un à l'aide de factorielles.


2. Montrer que la suite (un ) est convergente.
3. Soit vn = (n + 1)u2n . Montrer que la suite (vn ) converge. Que pouvez-vous en déduire pour
limn→∞ un ?

7
4. On note α = limn→∞ vn . En étudiant la suite (nu2n ), montrer que α > 0.

Correction 48. 1. un = (2n)!


4n (n!)2
.
2.
3.
4.
(Suite an / (1 + ak )). Soit a ∈ C \ U. Étudier la suite de terme général : un =
Q
Exercice 49
an
.
(1+a)(1+a2 )...(1+an )

Correction 49. Si |a| < 1, à partir d'un certain rang, a


1+an < α < 1 ⇒ lim = 0.
Si |a| > 1, un+1
un → 0 ⇒ un → 0.

Exercice 50 (Lemme de Césaro). Soit (un ) une suite réelle. On pose vn = u1 +···+un
n .

1. Montrer que si un −−−→ 0, alors vn −−−→ 0.


n→∞ n→∞

2. Montrer que si un −−−→ ℓ, alors vn −−−→ ℓ. (ℓ ∈ R)


n→∞ n→∞

3. Donner un exemple où (vn ) converge mais (un ) diverge.

Exercice 51 (Lemme de Césaro). 1. Soit (bn ) une suite réelle strictement croissante tendant vers
+∞, et (an ) une suite réelle telle que :
bn −bn−1 −−−→ ℓ ∈ R. Montrer que bn −−−→ ℓ.
an −an−1 an
n→∞ n→∞

2. Application : Quelle est la limite de 1k +2k +···+nk


nk+1
(k ∈ N) ?

(Césaro généralisé). Soit (un ) une suite réelle convergente, et Sn = Cnp up .


1 Pn
Exercice 52
2n p=0
Étudier la suite (Sn ).
Correction 52. lim Sn = lim un .
Si un = (3i/2)n , alors (un ) diverge, mais Sn −−−→ 0.
n→∞

Exercice 53 (Produit de Cauchy). Soient (an ), (bn ) deux suites convergeant vers a, b. Montrer que
a0 bn +a1 bn−1 +···+an b0
n+1 ab.
−−−→
n→∞

Exercice 54 (xn − axn−1 → 0). Soit (xn ) une suite réelle et α ∈ ]0, 1[. On pose
(
y0 = x0
yn = xn − αxn−1 pour n ⩾ 1.

Montrer que : (xn −−−→ 0) ⇔ (yn −−−→ 0).


n→∞ n→∞

Exercice 55 (xn + x2n /2 → 1). Soit (xn ) une suite bornée telle que xn + x22n −−−→ 1. Montrer que
n→∞
xn −−−→ 23 .
n→∞

Exercice 56 (Approximation d'un irrationnel). Soit x ∈ R∗ et (rn ) une suite de rationnels convergeant
vers x. On écrit rn = pqnn avec pn ∈ Z, qn ∈ N∗ .

1. Montrer que si l'une des suites (pn ), (qn ) est bornée, alors l'autre l'est aussi, et x ∈ Q.
2. En déduire que si x ∈ R \ Q, alors |pn | −−−→ +∞ et qn −−−→ +∞.
n→∞ n→∞

8
Exercice 57 (Somme des chires de n). Pour n ∈ N∗ , on note S(n) la somme des chires de l'écriture
décimale de n.
 
1. Encadrer S(n + 1) en fonction de S(n). En déduire que la suite S(n+1)
S(n) est bornée.
n o n o
2. Chercher inf S(n+1)
S(n) tq n ∈ N∗ , et sup S(n+1)
S(n) tq n ∈ N∗ .
 
3. La suite S(n+1)
S(n) est-elle convergente ?

Correction 57. 1. 1 ⩽ S(n + 1) ⩽ S(n) + 1 ⇒ 0 ⩽ S(n+1)


S(n) ⩽ 2.

2. inf = 0 (99 . . . 99), sup = 2 (100 . . . 00).


3.
Exercice 58 (Équation xn +xn−1 +· · ·+x−1 = 0). On considère l'équation : xn +xn−1 +· · ·+x−1 = 0.
1. Prouver qu'il existe une unique racine positive, an .
2. Montrer que la suite (an ) est décroissante.
3. Montrer que an −−−→ 1
2 (calculer ann+1 − 1).
n→∞

Exercice 59 (Suite n'ayant qu'une valeur d'adhérence). Soit (un ) une suite réelle. On appelle valeur
d'adhérence toute limite d'une sous-suite convergente extraite de (un ).
1. Quelles sont les valeurs d'adhérence d'une suite convergente ?
2. Quelles sont les valeurs d'adhérence de la suite (cos(nπ/3)) ?
3. Montrer que si la suite (un ) est bornée et diverge, elle a au moins deux valeurs d'adhérence.

yn = sup{xp tq p ⩾ n}
(
Exercice 60 (Limites sup et inf). Soit (xn ) une suite bornée de réels. On pose :
zn = inf{xp tq p ⩾ n}.

1. Montrer que les suites (yn ) et (zn ) convergent.


2. Montrer que (xn ) converge si et seulement si (yn ) et (zn ) ont même limite.
Exercice 61 (Convergence vers 0 et monotonie). Soit (xn ) une suite de réels strictement positifs
convergeant vers 0.
1. Montrer qu'il existe une innité d'indices n tels que xn = max(xn , xn+1 , xn+2 , . . . ).
2. Montrer qu'il existe une innité d'indices n tels que xn = min(x0 , x1 , . . . , xn ).
Correction 61. 1. Sinon, on construit une sous-suite strictement croissante.
2. La suite (min(x0 , . . . , xn )) converge vers 0, et prend une innité de valeurs diérentes.
Exercice 62 (Convergence vers 0 et monotonie). Soit (un ) une suite de réels strictement positifs
convergeant vers 0. Montrer qu'il existe une bijection σ : N → N telle que la suite (uσ(n) ) converge
vers 0 en décroissant.
Exercice 63 (Fonction N → N injective). Soit f : N → N injective. Montrer que f (n) −−−→ +∞.
n→∞

Exercice 64 (Fonction N → N injective). Soit f : N → N injective. Montrer que f (1)


12
+ f (2)
22
+ ··· +
f (n)
n2 n→∞
−−−→ +∞.

9
Correction 64. u2n − un ⩾ 1+···+n
4n2
⩾ 18 .

q
(Radicaux itérés). Soit un = n + n − 1 + · · · + 1.
p
Exercice 65

 
1. Montrer que la suite un

n
est bornée.
 
2. Déterminer limn→∞ un

n
.

3. Déterminer limn→∞ (un − n ).
√ √
Correction 65. 1. Par récurrence, n ⩽ un ⩽ 2n.
√ q
2. n ⩽ un ⩽ n + 2(n − 1) ⇒ lim = 1.
p

r
√ q
3. n + n − 1 ⩽ un ⩽ n + n − 1 + 2(n − 2) ⇒ lim = 12 .
p p

Exercice 66 (Ensae MP∗ 2000). Soit (an ) une suite de réels supérieurs ou égaux à 1 telle que pour
tous n, m, an+m ⩽ an am . On pose bn = lnnan · Montrer que (bn ) converge vers inf{bn | n ∈ N∗ }.
Correction 66. Soit ℓ = inf{bn | n ∈ N∗ }, ε > 0 et p ∈ N∗ tel que bp ⩽ ℓ + ε. Pour n ∈ N∗ on eectue
la division euclidienne de n par p : n = pq + r d'où an ⩽ aqp ar et bn ⩽ bp + ln ar ⩽ ℓ + 2ε pour n assez
n
grand.
Exercice 67 (Polytechnique MP∗ 2000). Soit h croissante de R+ dans R+ , tendant vers +∞ en +∞,
et telle que h(x + 1) − h(x) tend vers 0 en +∞. Soit V l'ensemble des valeurs d'adhérence de la suite
de terme général eih(n) Montrer que V est exactement le cercle trigonométrique (i.e. {z ∈ C, |z| = 1}).
Correction 67. Si eiα n'est pas valeur
S d'adhérence alors il existe δ > 0 tel que |e
ih(n) − eiα | > δ pour

tout n assez grand donc l'ensemble k∈N [α − δ + 2kπ, α − δ + 2kπ] ne contient aucun terme de la suite
(h(n)) pour n assez grand ce qui contredit les hypothèses h(n) −−−→ +∞ et h(n + 1) − h(n) −−−→ 0.
n→∞ n→∞

Exercice 68 (un + un − un+1 → 0 (X MP∗2000)). Soit un une suite réelle bornée. On suppose que
2

u2n + un − un+1 −−−→ 0. Montrer que un → 0.


n→∞

Correction 68. Soit E l'ensemble des valeurs d'adhérence de (un ). Si unk −−−→ λ alors unk +1 −−−→
k→∞ k→∞
λ + λ2 donc E est stable par l'application f : x 7→ x + x2 . En fait E est invariant par cette application
car la suite (unk −1 ) admet une valeur d'adhérence µ ∈ E et on a µ2 + µ = λ. En particulier l'intervalle
[inf(E), sup(E)] est invariant par f ce qui implique sup(E) = inf(E) = 0.
Exercice 69 (Point xe (Ensae MP∗ 2003)). Soit une fonction continue f de R dans R et x0 ∈ R. On
dénit (xn )n∈N par la relation de récurrence : xn+1 = f (xn ). Montrer que si la suite (xn ) admet une
unique valeur d'adhérence alors elle est convergente.
Correction 69. Soit ℓ une valeur d'adhérence de (xn ). Si l'on suppose que (xn ) ne converge pas vers ℓ
alors il existe un voisinage [a, b] de ℓ tel qu'il y a une innité de termes dans [a, b] et une innité hors
de [a, b]. Ceci implique que [c, d] = f ([a, b]) n'est pas inclus dans [a, b] et que [c, d] \ [a, b] contient une
innité de termes, donc (xn ) a une deuxième valeur d'adhérence dans [c, d]\]a, b[.
Exercice 70 (Suite récurente). Soit u0 ∈ N∗ et (un ) la suite dénie par la relation de récurrence :
+ 1. Montrer qu'il exitste a ∈ R tel que un = [a2 ] pour tout n où [ ] désigne la partie
n
un+1 = u2n
entière.
Correction 70. Les suites (ln(un )/2n ) et (ln(1 + un )/2n ) sont adjacentes.
Exercice 71 (***). Soit (un )n∈N une suite réelle. Montrer que si la suite (un )n∈N converge au sens de
Césaro et est monotone, alors la suite (un)n∈N converge.
10
Correction 71. Supposons sans perte de généralité u croissante (quite à remplacer u par −u). Dans
ce cas, ou bien u converge, ou bien u tend vers +∞. Supposons que u tende vers +∞, et montrons
qu'il en est de même pour la suite v . Soit A ∈ R. Il existe un rang n0 tel que pour n naturel supérieur
ou égal à n0 , un ⩾ 2A. Pour n ⩾ n0 + 1, on a alors,
 
n0 n n0
1 X X 1 X (n − n0 )2A
vn = uk + uk  ⩾ uk +
n+1 n+1 n+1
k=0 k=n0 +1 k=0

Maintenant, quand n tend vers +∞, n+1 1 n0 (n−n0 )2A


tend vers 2A et donc, il existe un rang
P
k=0 uk + n+1
n1 à partir duquel vn ⩾ n+1 k=0 uk + n+1 > A. On a montré que : ∀n ∈ N, ∃n1 ∈ N/ (∀n ∈
1 n0 (n−n0 )2A
P
N), (n ⩾ n1 ⇒ vn > A). Par suite, limn→+∞ vn = +∞. Par contraposition, si v ne tend pas vers +∞,
la suite u ne tend pas vers +∞ et donc converge, d'après la remarque initiale.
(**IT). Pour n entier naturel non nul, on pose Hn = (série harmonique).
Pn 1
Exercice 72 k=1 k

1. Montrer que : ∀n ∈ N∗ , ln(n + 1) < Hn < 1 + ln(n) et en déduire limn→+∞ Hn .


2. Pour n entier naturel non nul, on pose un = Hn −ln(n) et vn = Hn − ln(n + 1). Montrer que
les suites (un ) et (vn ) convergent vers un réel γ ∈ 21 , 1 (γ est appelée la constante d'Euler).
Donner une valeur approchée de γ à 10−2 près.
Correction 72. 1. La fonction x 7→ 1
x est continue et décroissante sur ]0, +∞[ et donc, pour
k∈ N∗ , on a :
Z k+1
1 1 1 1 1
= (k + 1 − k) ⩽ dx ⩽ (k + 1 − k) = .
k+1 k+1 k x k k
Donc, pour k ⩾ 1, k ⩾ k x dx et, pour k ⩾ 2, k1 ⩽ k−1 x dx. En sommant ces inégalités, on
1
R k+1 1 Rk 1

obtient pour n ⩾ 1,
n n Z
1 X k+1 1
Z n+1
X 1
Hn = ⩾ dx = dx = ln(n + 1),
k k x 1 x
k=1 k=1
et pour n ⩾ 2,
n n Z k Z n
X 1 X 1 1
Hn = 1 + ⩽1+ dx = 1 + dx = 1 + ln n,
k k−1 x 1 x
k=2 k=2
cette dernière inégalité restant vraie quand n = 1. Donc,

∀n ∈ N∗ , ln(n + 1) ⩽ Hn ⩽ 1 + ln n.

2. Soit n un entier naturel non nul.


Z n+1 Z n+1  
1 1 1 1 1
un+1 − un = − ln(n + 1) + ln n = − dx = − dx ⩽ 0
n+1 n+1 n x n n+1 x

car la fonction x 7→ 1
x décroit sur [n, n + 1]. De même,

Z n+2 Z n+2  
1 1 1 1 1
vn+1 − vn = − ln(n + 2) + ln(n + 1) = − dx = − dx ⩾ 0
n+1 n+1 n+1 x n+1 n+1 x

car la fonction x 7→ 1
x décroit sur [n + 1, n + 2]. Enn,

11
 
1
un − vn = ln(n + 1) − ln n = ln 1 +
n
et donc la suite u − v tend vers 0 quand n tend vers +∞. Finalement, la suite u décroit, la
suite v croit et la suite u − v tend vers 0. On en déduit que les suites u et v sont adjacentes, et
en particulier convergentes et de même limite. Notons γ cette limite. Pour tout entier naturel
non nul n , on a vn ⩽ γ ⩽ un , et en particulier, v3 ⩽ γ ⩽ u1 avec v3 = 0, 5... et u1 = 1. Donc,
γ ∈ 12 , 1 . Plus précisément, pour n entier naturel non nul donné, on a

10−2
 
1 1 1
0 ⩽ un −vn ⩽ ⇔ ln 1 + ⩽ 0, 005 ⇔ ⩽ e0,005 −1 ⇔ n ⩾ 0,005 = 199, 5... ⇔ n ⩾ 200.
2 n n e −1

Donc 0 ⩽ γ − v100 ⩽ 102 et une valeur approchée de v200 à 102 près (c'est-à-dire arrondie à la
−2 −2

3 ème décimale la plus proche) est une valeur approchée de γ à 10−2 près. On trouve γ = 0, 57
à 10−2 près par défaut. Plus précisémént,

γ = 0, 5772156649... (γ est la constante d'Euler).

Exercice 73 (***). Soient a et b deux réels tels que 0 < a < b. On pose u0 = a et v0 = b puis, pour

n entier naturel donné, un+1 = un +v
2
n
et vn+1 = un+1 vn . Montrer que les suites (un ) et (vn ) sont
b sin(arccos( ab ))
adjacentes et que leur limite commune est égale à arccos( ab ) .
Posons α = arccos ab . α existe car 0 < ab < 1 et est élément de 0, π2 . De plus,
 
Correction 73.
a = b cos α. Enn, pour tout entier naturel n, 2αn ∈ 0, π2 et donc, cos 2αn > 0. On a u0 = b cos α et

v0 = b puis u1 = 12 (u0 + v0 ) = 2b (1 + cos α) = b cos2 α2 et v1 = u1 v0 = b cos2 α2 × b = b cos α2 puis
p
q
u2 = 2b cos α2 (1 + cos α2 ) = b cos α2 cos2 2α2 et v2 = b cos α2 cos2 2α2 × b cos α2 = b cos α2 cos 2α2 ... Montrons
par récurrence que pour tout entier naturel non Q nul n, vn = b nk=1 cos 2αk et un = vn cos 2αn . C'est vrai
Q
pour n = 1 et si pour n ⩾ 1 donné, on a vn = b nk=1 cos 2αk et un = vn cos 2αn alors,
1 α α
un+1 = (vn cos n + vn ) = vn cos2 n+1
2 2 2
puis
√ α α
vn+1 = un+1 vn = vn cos (car cos n+1 > 0),
2n+1 2
et donc, vn+1 = b cos 2αk puis un+1 = vn+1 cos 2n+1 . On a montré par récurrence que
Qn+1 α
k=1

et un = vn cos 2αn .
Qn
∀n ∈ N∗ , vn = b α
k=1 cos 2k

Pour tout entier naturel non nul n, on a vn > 0 et vn+1


vn = cos 2n+1 < 1. La suite v est donc strictement
α

décroissante. Ensuite, pour tout entier naturel non nul n, on a un > 0 et


α α
vn+1 cos 2n+1 cos2 2n+1
 
un+1 1 1 1
= α = α = 1+ > (1 + 1) = 1.
un vn cos 2n cos 2n 2 cos 2αn 2
La suite u est strictement croissante. Maintenant, pour n ∈ N∗ ,

n n α
Y α Y sin 2k−1
vn = b cos k = b
2 2 sin 2αk
k=1 k=1
sin α
= n
2 sin 2αn

12
Donc, quand n tend vers +∞, vn ∼ sin α
2n 2αn = α , puis un
sin α
= vn cos 2αn ∼ vn ∼ α .
sin α
Ainsi, les suites u

et v sont adjacentes de limite commune b2 −a2
b sinα α = arccos
( ab )
.

Exercice 74 (**). Limite quand n tend vers +∞ de


1. n ,
sin n

2. 1 + n1 n ,


3. nn ,
n!

E ((n+ 12 )2 )
4. E ((n− 21 )2 ))
,

5. n
n2 ,
√ √
6. n+1− n,
Pn
k2
7. k=1
n3
,
k
8. k/22 .
Qn
k=1 2

Correction 74. 1. Pour n ∈ N∗ , sin n


n ⩽ n1 . Comme 1
−→
n n→+∞ 0, sin n
−→
n n→+∞ 0.

limn→+∞ sin n
n = 0.

2. Quand n tend vers +∞, ln 1 + n1 n = n ln 1 + n1 ∼ n × 1


= 1. Donc, ln 1 n
tend
    
n 1+ n
vers 1 puis, 1 + n1 n = en ln(1+1/n) tend vers e1 = e.

1 n
= e.

limn→+∞ 1 + n

3. Pour n ∈ N∗ , posons un = nn .
n!
Pour n entier naturel non nul, on a
n −n
nn
 
un+1 (n + 1)! n 1
= × = = 1+ .
un n! (n + 1)n+1 n+1 n
Donc, quand n tend vers +∞, uun+1 n
= e−n ln(1+1/n) = e−n(1/n+o(1/n)) = e−1+o(1) . Ainsi, un+1
un
tend vers e = 0.36... < 1. On sait alors que limn→+∞ un = 0.
1

limn→+∞ n!
nn = 0.

(n+ 1 )2 −1 (n+ 1 )2 (n+ 1 )2 −1 (n+ 1 )2


4. Pour n ⩾ 1, (n−2 1 )2 ⩽ un ⩽ (n− 1 )22 −1 . Or, (n−2 1 )2 et (n− 1 )22 −1 tendent vers 1 quand n tend
2 2 2 2
vers +∞ et donc, d'après le théorème de la limite par encadrement, la suite u converge et a pour
limite 1.
 2

E (n+ 21 )
limn→+∞  2
 = 1.
E (n− 12 )

√ √
5. Quand n tend vers +∞, = e2 ln n/n = eo(1) , et donc n2 tend vers 1.
n 1 2) n
n2 = e n ln(n

13

n2 = 1.
n
limn→+∞

√ √
6. n+1− n= √ 1 √
n+1+ n
→ 0.

7. n(n+1)(2n+1) 2n3
= 61 .
1 Pn 2
n3 k=1 k = 6n3
∼ 6n3
1 n k
8. . Pour x réel, posons f (x) = k−1 . f est dérivable sur R en
P
k/2k
Qn Pn
k=1 2 = 22 k=1 kx
k=1 2k−1

tant que polynôme et pour tout réel x,

n
!′ n
!′
X X
f (x) = xk (x) = xk (x).
k=1 k=0

Pour x ̸= 1, on a donc
′
xn+1 − 1 (n + 1)xn (x − 1) − (xn+1 − 1) nxn+1 − (n + 1)xn + 1

f (x) = (x) = = .
x−1 (x − 1)2 (x − 1)2
n
− n+1 +1
En particulier, nk=1 2k−1
k
= f 12 = 2n+1 2n
→ 4 (d'après un théorème de croissances
P 
1
( −1)2 2
comparées). Finalement,
n
k
Y
2k/2 → 24/2 = 4.
k=1
√ √
Exercice 75 (**). Etudier la suite (un ) dénie par n+1− n= √1
2 n+un
.
Correction 75. Soit n ∈ N.

1 √ √ √ 1 √ √ √
√ = n + 1 − n ⇔ 2 n + un = √ √ ⇔ 2 n + un = n+1+ n
2 n + un n+1− n
√ √ 1 p
4(n + un ) = ( n + 1 + n)2 ⇔ un = −n + (2n + 1 + 2 n(n + 1))
4
1 p
⇔ un = (−2n + 1 + 2 n(n + 1))
4
Par suite, quand n tend vers +∞,

r !
n 1 1p 2 1 n 1 1 n 1/n
un = − + + n +n= + 1+ −1 = + q
2 4 2 4 2 n 4 2 1+ 1 +1
n
1 1 1 1 1 1
= + q = + + o(1) = + o(1).
4 2 1+ 1 +1 4 4 2
n

La suite (un ) converge et a pour limite 21 .


Exercice 76 (***). Soit u une suite complexe et v la suite dénie par vn = |un |. On suppose que la

suite ( vn ) converge vers un réel positif l. Montrer que si 0 ⩽ ℓ < 1, la suite (un ) converge vers 0 et
n

si ℓ > 1, la suite (vn ) tend vers +∞. Montrer que si ℓ = 1, tout est possible.

Correction 76. Supposons que la suite ( n vn ) tende vers le réel positif ℓ.

14
ˆ Supposons que 0 ⩽ ℓ < 1. Soit ε = 2 .
1−ℓ


ε est un réel strictement positif et donc, ∃n0 ∈ N/ ∀n ∈ N, (n ⩾ n0 ⇒ n vn < ℓ + 2 = 2 ).
1−ℓ 1+ℓ
n
Pour n ⩾ n0 , par croissance de la fonction t 7→ tn sur R+ , on obtient |un | < 1+ℓ2 . Or,
1+ℓ n
2 < 2 = 1 et donc
0 < 1+ℓ tend vers 0 quand n tend vers +∞. Il en résulte que un tend
1+1
2
vers 0 quand n tend vers +∞.

ˆ Supposons que ℓ > 1. ∃n0 ∈ N/ ∀n ∈ N, (n ⩾ n0 ⇒ n vn > ℓ − ℓ−1 2 = 2 ). Mais alors, pour
1+ℓ
n n
n ⩾ n0 , |un | > 1+ℓ . Or, 1+ℓ
2 > 2 = 1, et donc
1+1 1+ℓ
tend vers +∞ quand n tend vers
 
2 2
+∞. Il en résulte que |un | tend vers +∞ quand n tend vers +∞.

Soit, pour α réel et n entier naturel non nul, un = nα . n un = eα n tend vers 1 quand n tend vers
ln n

+∞, et ceci pour toute valeur de α. Mais, si α < 0, un tend vers 0, si α = 0, un tend vers 1 et si
α > 0, un tend vers +∞. Donc, si ℓ = 1, on ne peut rien conclure.
Exercice 77 (***). 1. Soit u une suite de réels strictement positifs. Montrer que si la suite ( uun+1 )
√ n
converge vers un réel ℓ, alors ( n un ) converge et a même limite.
2. Etudier la réciproque.
3. Application : limites de
(a) n ,
p
n
C2n
(b) √
n
n
n!
,
q
(c) 1
n2
n
n! .
(3n)!

Correction 77. 1. Supposons ℓ > 0. Soit ε un réel strictement positif, élément de ]0, ℓ[. ∃n0 ∈
N/ ∀n ∈ N, (n ⩾ n0 ⇒ 0 < ℓ − 2ε < uun+1 n
< ℓ + 2ε ). Pour n > n0 , puisque un =
un−1 un−2 un−3 ... un un0 , on a un0 ℓ − 2 , et donc
un un−1 un−2 un0 +1 ε n−n0
n−n0
⩽ un ⩽ un0 ℓ + 2ε

0

 ε −n0 /n  ε √  ε −n0 /n  ε
(un0 )1/n ℓ − ℓ− ⩽ n un ⩽ (un0 )1/n ℓ + ℓ+ .
2 2 2 2
Maintenant, le membre de gauche de cet encadrement tend vers ℓ − 2ε , et le membre de droite
rend vers ℓ + 2ε . Par suite, on peut trouver un entier naturel n1 ⩾ n0 tel que, pour n ⩾ n1 ,
−n0 /n −n0 /n
(un0 )1/n ℓ − 2ε ℓ − 2ε > ℓ − ε, et (un0 )1/n ℓ + 2ε ℓ + 2ε < ℓ + ε. Pour n ⩾ n1 , on
 

a alors ℓ − ε < n un < ℓ + ε. On a montré que ∀ε > 0, ∃n1 ∈ N/ (∀n ∈ N), (n ⩾ n1 ⇒ ℓ − ε <
√n u < ℓ + ε). Donc, n u

n n tend vers ℓ. On traite de façon analogue le cas ℓ = 0.

2. Soient a et b deux réels tels que 0 < a < b. Soit u la suite dénie par

∀p ∈ N, u2p = ap bp et u2p+1 = ap+1 bp .



(on part de 1 puis on multiplie alternativement par a ou b). Alors, 2p√u2p = ab et 2p+1√u2p+1 =
p+1 p √ √ √
a 2p+1 b 2p+1 → ab. Donc, n un tend  vers ab (et en particulier converge). On a bien sûr
u2p = a et u2p+1 = b. La suite admet donc deux suites extraites convergentes de limites
u2p+1 u2p+2 un+1
un
distinctes et est ainsi divergente. La réciproque du 1) est donc fausse.
 
2n
3. (a) Pour n entier naturel donné, posons un = .
n
un+1 (2n + 2)! n!2 (2n + 2)(2n + 1) 4n + 2
= = = .
un (2n)! (n + 1)!2 (n + 1)2 n+1
s 
2n
Ainsi, un+1
un tend vers 4 quand n tend vers +∞, et donc n tend vers 4 quand n tend
n
vers +∞.

15
(b) Pour n entier naturel donné, posons un = n! .
nn

(n + 1)n+1 1 n
 
un+1 n!
= n
1+ = .
un n (n + 1)!
n

Ainsi, uun+1
n
tend vers e quand n tend vers +∞, et donc n un = √n
n
n!
tend vers e quand n
tend vers +∞.
(c) Pour n entier naturel donné, posons un = (3n)!
n2n n!
.

2n
n2n

un+1 (3n + 3)! n! (3n + 3)(3n + 2)(3n + 1) n
= 2n+2
=
un (3n)! (n + 1) (n + 1)! (n + 1)2 (n + 1) n+1
 −2n
3(3n + 2)(3n + 1) 1
= 2
1+ .
(n + 1) n
−2n
Maintenant, 1 + n1 = e−2n ln(1+1/n) = e−2n( n +o( n )) = e−2+o(1) , et donc tend vers
1 1 un+1
q un

27e−2 . Par suite, 1


n2
n (3n)!
n! tend vers 27
e2
.
Exercice 78 (*). Soient u et v deux suites de réels de [0, 1] telles que limn→+∞ un vn = 1. Montrer
que (un ) et (vn ) convergent vers 1.
Correction 78. D'après le théorème de la limite par encadrement :

0 ⩽ un vn ⩽ un ⩽ 1 ⇒ u converge et tend vers 1.


Il en est de même pour v en échangeant les rôles de u et v .
Exercice 79 (**). Montrer que si les suites (u2n ) et (u3n ) convergent alors (un ) converge.
3
Si u2n → 0, alors |un | = |u2n | → 0 et donc un → 0. Si u2n → ℓ ̸= 0, alors (un ) = ( uun2n )
p
Correction 79.

converge. (L'exercice n'a d'intérêt


p que si la suite u estp une suite complexe, car si u est une suite réelle,
on écrit immédiatement un = 3 u3n (et non pas un = u2n )).
(***T). Etudier les deux suites un = 1 + n1 et vn = 1 + n1 .
n n+1
Exercice 80

Correction 80. Les suites u et v sont dénies à partir du rang 1 et strictement positives. Pour tout
naturel non nul n, on a :
 n+1  n
un+1 n+2 n
= = e(n+1) ln(n+2)+n ln n−(2n+1) ln(n+1) .
un n+1 n+1
Pour x réel strictement positif, posons alors f (x) = (x + 1) ln(x + 2) + x ln x − (2x + 1) ln(x + 1). f est
dérivable sur ]0, +∞[ et pour x > 0,

x+1 2x + 1
f ′ (x) = + ln(x + 2) + 1 + ln x − − 2 ln(x + 1)
x+2 x+1
x+2−1 2x + 2 − 1
= + ln(x + 2) + 1 + ln x − − 2 ln(x + 1)
x+2 x+1
1 1
=− + + ln x + ln(x + 2) − 2 ln(x + 1).
x+2 x+1
De même, f ′ est dérivable sur ]0, +∞[ et pour x > 0,

16
1 1 1 1 2
f ′′ (x) = 2
− 2
+ + −
(x + 2) (x + 1) x x+2 x+1
x(x + 1) − x(x + 2) + (x + 1)2 (x + 2)2 + x(x + 1)2 (x + 2) − 2x(x + 1)(x + 2)2
2 2
=
x(x + 1)2 (x + 2)2
−2x2 − 3x + (x2 + 2x + 1)(x2 + 4x + 4) + (x2 + 2x)(x2 + 2x + 1) − 2(x2 + x)(x2 + 4x + 4)
=
x(x + 1)2 (x + 2)2
3x + 4
= > 0.
x(x + 1)2 (x + 2)2

f ′ est strictement croissante sur ]0, +∞[ et donc, pour x > 0,


 
′ ′ 1 1 t(t + 2)
f (x) < lim f (t) = lim − + + ln = 0.
t→+∞ t→+∞ t+2 t+1 (t + 1)2
Donc, f est strictement décroissante sur ]0, +∞[. Or, pour x > 0,

f (x) = (x + 1) ln(x + 2) + x ln x − (2x + 1) ln(x + 1)


   
2 1
= (x + (x + 1) − (2x + 1)) ln x + (x + 1) ln 1 + − (2x + 1) ln 1 +
x x
2 1
     
2 1 ln 1 + x ln 1 + x
= ln 1 + − ln 1 + +2 2 −2 1 .
x x x x

On sait que limu→0 ln(1+u)


u = 1, et donc, quand x tend vers +∞, f (x) tend vers 0+0+2−2 = 0. Comme
f est strictement décroissante sur ]0, +∞[, pour tout réel x > 0, on a f (x) > limt→+∞ f (t) = 0. f
est donc strictement positive sur ]0, +∞[. Ainsi, ∀n ∈ N∗ , f (n) > 0 et donc uun+1 n
= ef (n) > 1.
La suite u est
x strictement croissante. (Remarque. On pouvait aussi étudier directement la fonction
x 7→ 1 + x1 sur ]0, +∞[.) On montre de manière analogue que la suite v est strictement décroissante.
Enn, puisque un tend vers e, et que vn = 1 + n1 un tend vers e, les suites u et v sont adjacentes.


(Remarque. En conséquence, pour tout entier naturel non nul n, 1 + n1 n < e < 1 + n1 n+1 . Par
 

exemple, pour n = 10, on obtient 10 11 10


et donc, 2, 59... < e < 2, 85... et pour n = 100,
11
< e < 11

10
on obtient 1, 01100 < e < 1, 01101 et donc 2, 70... < e < 2, 73... Ces deux suites convergent vers e
lentement).
(**T). Etudier les deux suites un = et vn = un + n.n! .
Pn 1 1
Exercice 81 k=0 k!

Correction 81. Il est immédiat que u croit strictement et que v − u est strictement positive et tend
vers 0. De plus, pour n entier naturel donné,

1 1 1 n(n + 1) + n − (n + 1)2 −1
vn+1 −vn = + − = = < 0,
(n + 1)! (n + 1) × (n + 1)! n × n! n(n + 1) × (n + 1)! n(n + 1) × (n + 1)!

et la suite v est strictement décroissante. Les suites u et v sont donc adjacentes et convergent vers une
limite commune (à savoir e).
(Remarque. Dans
Pn ce 1cas, la1 convergence est très rapide. On a pour tout entier naturel non nul n,
k=0 k! + n×n! et n = 5 fournit par exemple 2, 716... < e < 2, 718...).
Pn 1
k=0 k! < e <
P  √ P  √
Exercice 82. Etudier les deux suites un = n √1
k=1 k − 2 n + 1 et vn = n
k=1
√1
k
− 2 n.

Correction 82. Pour n entier naturel non nul donné, on a


1 √ √ 1 2 1 2
un+1 −un = √ −2 n + 2+2 n + 1 = √ −√ √ >√ −√ √ = 0.
n+1 n+1 n+1+ n+2 n+1 n+1+ n+1

17
De même,

1 √ √ 1 2 1 2
vn+1 − vn = √ −2 n + 1+2 n = √ −√ √ <√ −√ √ = 0.
n+1 n+1 n+1+ n n+1 n+1+ n+1
La suite u est strictement croissante et la suite v est strictement décroissante. Enn,
√ √ 2
vn − un = 2 n + 1 − 2 n = √ √ ,
n+ n+1
et la suite v − u converge vers 0. Les suites u et v sont ainsi adjacentes et donc convergentes, de même
limite.
Exercice 83 (***). Montrer que, pour n ⩾ 2,
√ √
q q
2 + 2 + ... + 2 (n − 1 radicaux) et sin 2 (n − 1
p p
π 1 π 1
 
cos 2n = 2 2n = 2 2− 2 + ... +
radicaux).

q
En déduire limn→+∞ 2 − 2 + ... + 2 (n radicaux).
p
2n

Correction 83. L'égalité proposée est q
vraie pour n = 2 car cos 2π2 = cos π4 = 2 .
2


Soit n ⩾ 2. Supposons que cos( 2πn ) = 12 2 + 2 + ... 2 (n − 1 radicaux).
p

Alors, puisque cos( 2n+1


π
) > 0 (car 2n+1
π
est dans ]0, π2 [),

r s r r
cos( 2πn ) √ √
q q
π 1+ 1 1 1
cos( n+1 ) = = (1 +
2 + 2 + ... 2) = 2 + 2 + ... 2, (n radicaux).
2 2 2 2 2

q
On a montré par récurrence que, pour n ⩾ 2, cos( 2πn ) = 12 2 + 2 + ... 2 (n − 1 radicaux).
p

Ensuite, pour n ⩾ 2,
r

r q
π 1 π 1
sin( n ) = (1 − cos( n−1 ) = 2 − 2 + ... 2 (n − 1 radicaux)
2 2 2 2
Enn,
r

q
n π π
2 2 − 2 + ... 2 = 2n .2 sin n+1 ∼ 2n+1 n+1 = π.
2 2

q
Donc, limn→+∞ 2 2 − 2 + ... 2 = π .
p
n

Exercice 84 (***). 1. Montrer que pour x réel strictement positif, on a : ln(1 + x) < x < (1 +
x) ln(1 + x).

2. Montrer √que 1 k 1 k+1


et en déduire la limite quand n tend vers
Qn Qn
< en <
 
k=1 1+ k k=1 1+ k
n
+∞ de nn! .

Correction 84. 1. Pour x réel positif, posons f (x) = x − ln(1 + x) et g(x) = (x + 1) ln(x + 1) − x.
f et g sont dérivables sur [0, +∞[ et pour x > 0, on a

1 x
f ′ (x) = 1 − = > 0,
x+1 x+1
et

g ′ (x) = ln(x + 1) + 1 − 1 = ln(x + 1) > 0.

18
f et g sont donc strictement croissantes sur [0, +∞[ et en particulier, pour x > 0, f (x) > f (0) = 0
et de même, g(x) > g(0) = 0. Finalement, f et g sont strictement positives sur ]0, +∞[ ou encore,

∀x > 0, ln(1 + x) < x < (1 + x) ln(1 + x).

2. Soit k un entier naturel non nul.


D'après 1), ln(1 + k1 ) < k1 < (1 + k1 ) ln(1 + k1 ), ce qui fournit k ln(1 + k1 ) < 1 < (k + 1)Ln(1 + k1 ),
puis, par stricte croissance de la fonction exponentielle sur R,

1 1
∀k ∈ N∗ , 0 < (1 + )k < e < (1 + )k+1 .
k k
En multipliant membre à membre ces encadrements, on obtient pour tout naturel non nul n :
n n
Y 1 Y 1
(1 + )k < en < (1 + )k+1 .
k k
k=1 k=1

Maintenant,
n n 
1 k Y k+1 k
Qn+1 k−1
(n + 1)n

k=2 k
Y
(1 + ) = = Q n k
= .
k k k=1 k n!
k=1 k=1

De même,
n Qn+1 k
Y 1 k+1 k (n + 1)n+1
(1 + ) = Qnk=2 k+1 = .
k k=1 k n!
k=1

(n+1)n (n+1)n+1
On a montré que ∀n ∈ N∗ , n! < en < n! et donc

n
1n+1
∗ n! 1n+1
∀n ∈ N , < < (n + 1)1/n .
e n n e n
D'après le théorème de la limite par encadrements, comme n+1 n

tend vers 1 quand n tend vers
n
l'inni de même que (n + 1) = e
1/n ln(n+1)/n , on a montré que n tend vers 1e quand n tend vers
n!

+∞.

Exercice 85 (**). Donner un exemple de suite (un ) divergente, telle que ∀k ∈ N∗ \ {1}, la suite (ukn )
converge.
Correction 85. On pose u0 = 0, u1 = 0, u2 = 1, u3 = 1, u4 = 0, u5 = 1,... c'est-à-dire
0 si n n'est pas premier

∀n ∈ N, un = .
1 si n est premier
Soit k un entier naturel supérieur ou égal à 2. Pour n ⩾ 2, l'entier kn est composé et donc, pour
n ⩾ 2, ukn = 0. En particulier, la suite (ukn )n∈N converge et a pour limite 0. Maintenant, l'ensemble
des nombres premiers est inni et si pn est le n-ième nombre premier, la suite (pn )n∈N est strictement
croissante. La suite (upn )n∈N est extraite de (un )n∈N et est constante égale à 1. En particulier, la suite
(upn )n∈N tend vers 1. Ainsi la suite (un )n∈N admet au moins deux suites extraites convergentes de
limites distinctes et donc la suite (un )n∈N diverge bien que toutes les suites (ukn )n∈N convergent vers
0 pour k ⩾ 2.

Exercice 86 (***I). Soit f une application injective de N dans N. Montrer que limn→+∞ f (n) = +∞.

19
Correction 86. Soit f une application de N dans lui-même, injective. Montrons que limn→+∞ f (n) =
+∞.
Soient A un réel puis m = Max(0, 1 + E(A)).
Puisque f est injective, on a card(f −1 ({0, 1, ..., m}) ⩾ m + 1. En particulier, f −1 ({0, 1, ..., m}) est ni
(éventuellement vide).
0 si f −1 ({0, 1, ..., m}) = ∅

Posons n0 = 1 + .
Maxf −1 ({0, 1, ..., m}) sinon
Par dénition de n0 , si n ⩾ n0 , n n'est pas élément de f −1 ({0, 1, ..., m}) et donc f (n) > m > A.
On a montré que ∀A ∈ R, ∃n0 ∈ N/ (∀n ∈ N), (n ⩾ n0 ⇒ f (n) > A) ou encore limn→+∞ f (n) = +∞.
Exercice 87 (****I). Etude des suites (un ) = (cos na) et (vn ) = (sin na) où a est un réel donné.

1. Montrer que si 2πa


est rationnel, les suites u et v sont périodiques et montrer dans ce cas que (un )
et (vn ) convergent si et seulement si a ∈ 2πZ.
2. On suppose dans cette question que a
2π est irrationnel .
(a) Montrer que (un ) converge si et seulement si (vn ) converge .
(b) En utilisant diérentes formules de trigonométrie fournissant des relations entre un et vn ,
montrer par l'absurde que (un ) et (vn ) divergent.
3. On suppose toujours que 2π a
est irrationnel. On veut montrer que l'ensemble des valeurs de la suite
(un ) (ou (vn )) est dense dans [−1, 1], c'est-à-dire que ∀x ∈ [−1, 1], ∀ε > 0, ∃n ∈ N/ |un − x| < ε
(et de même pour v ).
(a) Montrer que le problème se ramène à démontrer que {na + 2kπ, n ∈ N et k ∈ Z} est dense
dans R.
(b) Montrer que E = {na + 2kπ, n ∈ N et k ∈ Z} est dense dans R (par l'absurde en supposant
que inf(E ∩ R∗+ ) > 0 pour en déduire que 2π
a
∈ Q).
(c) Conclure.

Correction 87. 1. Posons a = 2pπ


q où p ∈ Z, q ∈ N∗ et PGCD(p, q) = 1. Pour tout entier naturel
n, on a
   
2pπ 2pπ
un+q = cos (n + q) = cos n + 2pπ = cos(na) = un .
q q

La suite u est donc q -périodique et de même la suite v est q -périodique. Maintenant, une suite
périodique converge si et seulement si elle est constante (en eet, soient T une période strictement
positive de u et ℓ la limite de u. Soit k ∈ {0, ..., T − 1}. |uk − u0 | = |uk+nT − unT | → |ℓ − ℓ| = 0
quand n tend vers l'inni).
Or, si a = 2pπ
q où p ∈ Z, q ∈ N , PGCD(p, q) = 1 et q ∈ Z, alors u1 ̸= u0 et la suite u n'est pas
∗ p

constante et donc diverge, et si a ∈ 2πZ, la suite u est constante et donc converge.


2. (a) et b)) Pour tout entier naturel n,

vn+1 = sin((n + 1)a) = sin(na) cos a + cos(na) sin a = un sin a + vn cos a.

Puisque 2π a
/ Z, sin a ̸= 0 et donc un = vn+1 sin
∈ −vn cos a
a . Par suite, si v converge alors u converge.
De même, à partir de cos((n + 1)a) = cos(na) cos a − sin(na) sin a, on voit que si u converge alors
v converge. Les suites u et v sont donc simultanément convergentes ou divergentes.
Supposons que la suite u converge, alors la suite v converge. Soient ℓ et ℓ′ les limites respectives
de u et v . D'après ce qui précède, ℓ et ℓ′ sont solutions du système :

20
ℓ sin a + ℓ′ cos a = ℓ′ ℓ sin a + ℓ′ (cos a − 1) = 0
 
⇔ .
ℓ cos a − ℓ′ sin a = ℓ. ℓ(cos a − 1) − ℓ′ sin a = 0.

Le déterminant de ce système vaut − sin2 a − (cos a − 1)2 < 0 car a ∈/ 2πZ. Ce système admet
donc l'unique solution ℓ = ℓ′ = 0 ce qui contredit l'égalité ℓ2 + ℓ′ 2 = 1. Donc, les suites u et v
divergent.
3. (a) Soit E ′ = {na + 2kπ, n ∈ N, k ∈ Z}. Supposons que E ′ est dense dans R et montrons que
{un , n ∈ N} et {vn , n ∈ N} sont dense dans [−1, 1].
Soient x un réel de [−1, 1] et b = arccos x, de sorte que b ∈ [0, π] et que x = cos b.
Soit ε > 0. Pour n entier naturel et k entier relatif donnés, on a :

na + 2kπ − b na + 2kπ + b
|un − x| = | cos(na) − cos b| = | cos(na + 2kπ) − cos b| = 2| sin( ) sin( )|
2 2
na + 2kπ − b
⩽2 (l'inégalité | sin x| ⩽ |x| valable pour tout réel x est classique)
2
= |na + 2kπ − b|

En résumé, ∀k ∈ Z, ∀n ∈ N, |un − x| ⩽ |na + 2kπ − b|. Maintenant, si E ′ est dense dans


R, on peut trouver n ∈ N et k ∈ Z| tels que |na + 2kπ − b| < ε et donc |un − x| < ε.
Finalement, {un , n ∈ N} est dense dans [−1, 1]. De même, on montre que {vn , n ∈ N} est
dense dans [−1, 1].
Il reste donc à démontrer que E ′ est dense dans R.
(b) Soit E = {na + 2kπ, n ∈ Z, k ∈ Z}. E est un sous groupe non nul de (R, +) et donc est
soit de la forme αZ avec α = inf(E∩]0, +∞[) > 0, soit dense dans R si inf(E∩]0, +∞[) = 0.
Supposons par l'absurde que inf(E∩]0, +∞[) > 0. Puisque E = αZ et que 2π est dans E ,
il existe un entier naturel non nul q tel que 2π = qα, et donc tel que α = 2π q .

q ∈ 2πQ.
Mais alors, a étant aussi dans E , il existe un entier relatif p tel que a = pα = 2pπ
Ceci est exclu et donc, E est dense dans R.
(c) Soit x dans [−1, 1]. D'après ce qui précède, pour ε > 0 donné, il existe n ∈ Z tel que
| cos(na) − x| < ε et donc |u|n| − x| < ε, ce qui montre que {un , n ∈ N} est dense dans
[−1, 1]. De même, {vn , n ∈ N} est dense dans [−1, 1].

Exercice 88 (**I). Soit (un ) une suite réelle non majorée. Montrer qu'il existe une suite extraite de
(un ) tendant vers +∞.

Correction 88. La suite u n'est pas majorée. Donc, ∀M ∈ R, ∃n ∈ N/ un > M . En particulier,


∃n0 ∈ N/ un0 ⩾ 0.
Soit k = 0. Supposons avoir construit des entiers n0 , n1 ,..., nk tels que n0 < n1 < ... < nk et
∀i ∈ {0, ..., k}, uni ⩾ i.
On ne peut avoir : ∀n > nk , un < k+1 car sinon la suite u est majorée par le nombre Max{u0 , u1 , ..., unk , k+
1}). Par suite, ∃nk+1 > nk / unk+1 ⩾ k + 1.
On vient de construire par récurrence une suite (unk )k∈N extraite de la suite u telle que ∀k ∈ N, unk ⩾ k
et en particulier telle que limk→+∞ unk = +∞.
Exercice 89 (***). Soit (un ) une suite de réels éléments de ]0, 1[ telle que ∀n ∈ N, (1 − un )un+1 > 41 .
Montrer que (un ) converge vers 12 .
Correction 89. Si u converge vers un réel ℓ, alors ℓ ∈ [0, 1] puis, par passage à la limite quand n
tend vers +∞, ℓ(1 − ℓ) ⩾ 14 , et donc (ℓ − 21 )2 ⩽ 0 et nalement ℓ = 12 . Par suite, si u converge,
limn→+∞ un = 21 .
De plus, puisque la suite u est à valeurs dans ]0, 1[, pour n naturel donné, on a :

21
1 1 1
− ( − un )2 ⩽ < un+1 (1 − un ),
un (1 − un ) =
4 2 4
et puisque 1 − un > 0, on a donc ∀n ∈ N, un < un+1 .
u est croissante et majorée. Donc u converge et limn→+∞ un = 12 (amusant).
Exercice 90 (****I). 1. Soient p un entier naturel et a un réel. DonnerPle développement de
(cos a + i sin a)2p+1 puis en choisissant astucieusement a, déterminer k=1 cotan 2p+1 . En
p 2 kπ

déduire alors .
Pp 1
k=1 sin2 kπ
2p+1

2. Pour n entier naturel non nul, on pose un = nk=1 k12 . Montrer que la suite (un )n∈N∗ converge
P
(pour majorer un , on remarquera que k12 ⩽ k(k−1)
1
).
3. Montrer que pour tout réel x de ]0, π2 [, on a cotan x < 1
x < sin x .
1

4. En déduire un encadrement de un puis la limite de (un ).


Correction 90. 1. Pour tout réel a,
2p+1
j
X
i(2p+1)a 2p+1
e = (cos a + i sin a) = C2p+1 cos2p+1−j a(i sin a)j
j=0

puis
p
sin((2p + 1)a) = Im(ei(2p+1)a ) = 2j+1
X
C2p+1 cos2(p−j) a(−1)j sin2j+1 a.
j=0

Pour 1 ⩽ k ⩽ p, en posant a = 2p+1 ,



on obtient :
p
X 2j+1 kπ kπ
∀k ∈ {1, ..., p}, C2p+1 cos2(p−j) (−1)j sin2j+1 = 0.
2p + 1 2p + 1
j=0

Ensuite, pour 1 ⩽ k ⩽ p, 0 < 2p+1



< π
2 et donc sin2p+1 2p+1

̸= 0. En divisant les deux membres
de (∗) par sin 2p+1 , on obtient :
2p+1 kπ

p
X 2j+1 kπ
∀k ∈ {1, ..., p}, (−1)j C2p+1 cotan2(p−j) = 0.
2p + 1
j=0

Maintenant, les p nombres cotan2 2p+1 kπ


sont deux à deux distincts. En eet, pour 1 ⩽ k ⩽ p,
0 < 2p+1 < 2 . Or, sur ]0, 2 [, la fonction x 7→ cotan x est strictement décroissante et strictement
kπ π π

positive, de sorte que la fonction x 7→ cotan2 x est strictement décroissante et en particulier


injective.
Ces p nombres deux à deux distintcs sont racines du polynôme P = pj=0 (−1)j C2p+1 X , qui
2j+1 p−j
P
est de degré p. Ce sont donc toutes les racines de P (ces racines sont par suite simples et réelles).
D'après les relations entre les coecients et les racines d'un polynôme scindé, on a :

p 3
X kπ −C2p+1 p(2p − 1)
cotan2 =− 1 = .
2p + 1 C2p+1 3
k=1

puis,
p p
X 1 X kπ p(2p − 1) 2p(p + 1)
2 kπ
= (1 + cotan2 )=p+ = .
sin 2p+1
2p + 1 3 3
k=1 k=1

22
2. Pour n entier naturel non nul donné, on a
n+1 n
X 1 X 1 1
un+1 − un = 2
− 2
= > 0,
k k (n + 1)2
k=1 k=1

et la suite (un) est strictement croissante. De plus, pour n ⩾ 2,


n n n n
X 1 X 1 X 1 X 1 1 1
un = = 1 + < 1 + = 1 + ( − ) = 1 + 1 − < 2.
k2 k2 k(k − 1) k−1 k n
k=1 k=2 k=2 k=2

La suite (un ) est croissante et est majorée par 2. Par suite, la suite (un ) converge vers un réel
inférieur ou égal à 2.
3. Pour x élément de [0, π2 ], posons f (x) = x − sin x et g(x) = tan x − x. f et g sont dérivables sur
[0, π2 ] et pour x élément de [0, π2 ], f ′ (x) = 1 − cos x et g ′ (x) = tan2 x. f ′ et g ′ sont strictement
positives sur ]0, π2 ] et donc strictement croissantes sur [0, π2 ]. Comme f (0) = g(0) = 0, on en
déduit que f et g sont strictement positives sur ]0, π2 [.
Donc, ∀x ∈]0, π2 [, 0 < sin x < x < tan x et par passage à l'inverse ∀x ∈]0, π2 [, 0 < cotan x < x1 <
sin x .
1

4. Pour 1 ⩽ k ⩽ p, 0 < kπ
2p+1 < π
2 et donc 0 < cotan 2p+1

< 2p+1
kπ < sin
1
kπ . Puis, cotan2 2p+1

<
2p+1
2
( (2p+1)
π2
) k12 < sin
1
kπ . En sommant ces inégalités, on obtient
2p+1

p p p
π 2 p(2p − 1) π2 X
2 kπ X 1 π2 X 1 2p(p + 1)π 2
= cotan < up = < = .
3(2p + 1)2 (2p + 1)2 2p + 1 k2 (2p + 1)2 kπ
sin2 2p+1 3(2p + 1)2
k=1 k=1 k=1

Les membres de gauche et de droite tendent vers π2


6 quand p tend vers l'inni et donc la suite
(up ) tend vers π6 .
2

Exercice 91 (**). Déterminer les limites quand n tend vers +∞ de


1 1 π
xn
Z Z Z
1 n n sin x
1) un = arcsin x dx 2) dx 3) dx.
n! 0 0 1+x 0 x+n
Correction 91. 1. Soit n ∈ N. Pour x ∈ [0, 2 ],
π
0 ⩽ arcsin ⩽ ( π2 )n et donc, par croissance de
x

l'intégrale,
Z 1
1 π 1 π
0 ⩽ un ⩽ ( )n dx = ( )n .
n! 0 2 n! 2

D'après un théorème de croissances comparées, n!1 ( π2 )n tend vers 0 quand n tend vers +∞.
D'après le théorème des gendarmes, un tend vers 0 quand n tend vers +∞.
2. 0 ⩽ 01 1+x . Comme tend vers 0 quand n tend vers +∞,
Rx n 1 x 1
R n 1
R1 xn
dx ⩽ 0 1+0 dx = n+1 n+1 0 1+x dx
tend vers 0 quand n tend vers +∞.
3. Soit n ∈ N∗ .

π π π π π
−x sin x −x sin x π2
Z Z Z Z Z
n sin x π
dx − sin x dx = dx ⩽ dx ⩽ dx = .
0 x+n 0 0 x+n 0 x+n 0 0+n n

Or, πn tend vers 0 quand n tend vers +∞, et donc dx tend vers sin x dx = 2 quand
2 Rπ n sin x

0 x+n 0
n tend vers +∞.

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