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Cours de mathématiques

ECT 2ème année


Chapitre 3
Séries numériques

Adrien Fontaine
Année scolaire 2020–2021
Cours de mathématiques ECT2

1. C ONVERGENCE

1.1. Définitions
Définition 1 :
Soit (u n )n∈N une suite. On appelle série de terme général u n la suite (S n )n∈N définie par :
n
X
∀n ∈ N , S n = u0 + u1 + · · · + un = uk .
k=0
X
La série de terme général u n est notée u n ou parfois simplement un .
P
nÊ0
n
X X
Le réel S n = u k est appelé la somme partielle d’indice n de la série un .
k=0 nÊ0

0 , la série de terme
Remarque : Si la suite (u n )n∈N n’est définie qu’à partir d’un certain rang nX
général u n n’est également définie qu’à partir de n 0 , ce que l’on note u n . La suite des
nÊn0
n
X
sommes partielles est alors (S n )nÊn0 , avec S n = uk .
k=n0

Exemple :
X
1. On considère la série n. Son terme général est : u n = n. Les premières sommes
nÊ0
partielles sont :

S0 = 0 , S1 = 0 + 1 = 1 , S2 = 0 + 1 + 2 = 3 , S 3 = 0 + 1 + 2 + 3 = 6 , etc.

De manière générale, on peut montrer (par récurrence sur n ∈ N) que :


n
X n(n + 1)
∀n ∈ N , Sn = k= .
k=0 2

X 1 1
2. La série est appelée la série harmonique. Son terme général est : u n = . Les
nÊ1 n n
premières sommes partielles sont :

1 3 1 1 11 1 1 1 25
S1 = 1 , S2 = 1 + = , S3 = 1 + + = , S4 = 1 + + + = , etc .
2 2 2 3 6 2 3 4 12
Il n’y a pas de formule simple pour la somme partielle S n d’indice n.

1.2. Séries convergentes


X
La série u n étant une suite, on peut s’intéresser à sa convergence.
nÊ0

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Définition 2 :
Soit nÊ0 u n une série. Soit S n sa somme partielle d’indice
P
X n.
• Si la suite (S n )n∈N converge, on dit que la série u n est convergente.
nÊ0
La limite S de la suite (S n )n∈N est alors appelée la somme de la série nÊ0 u n et on note :
P

à !
n
X +∞
X
S = lim S n = lim uk = uk .
n→+∞ n→+∞
k=0 k=0
X
• Si la suite (S n )n∈N diverge, on dit que la série u n est divergente.
nÊ0
• Déterminer la nature de la série consiste à déterminer si elle est convergente ou divergente.

Remarque :
+∞
X X
• L’écriture u k n’a de sens que si la série converge ! Alors que l’écriture u n a tou-
k=0 nÊ0
jours un sens, puisqu’elle désigne une suite.
• Tout comme on ne confond pas la suite (u n ), le n-ième terme X u n de cette suite et sa
limite éventuelle ℓ, il convient de ne pas confondre la série u n , la n-ième somme
nÊ0
n
X +∞
X
partielle S n = u k et la somme éventuelle u k de la série.
k=0 k=0
• Les sommes infinies ne se manipulent pas comme les sommes finies (puisqu’en réa-
lité, ce sont des limites, et il faut donc toujours s’assurer de la convergence). C’est
pourquoi on calculera (presque) toujours les sommes partielles, qui sont des sommes
infinies, avant de passer à la limite.

Exemple :
• Soit (u n )n∈N la suite définie pour tout n ∈ N par u n = 0. Alors, la somme partielle
d’indice n est :
Xn
Sn = 0 = 0.
k=0
X
La suite (S n )n∈N est donc clairement convergente et sa limite vaut 0, donc la série 0
nÊ0
+∞
X
converge et 0 = 0.
k=0
• Soit (u n )n∈N la suite définie pour tout n ∈ N par u n = 1. Alors, la somme partielle
d’indice n est :
Xn
Sn = 1 = n +1.
k=0
X
La suite (S n )n∈N diverge, donc la série 1 diverge.
nÊ0

1.3. Premiers exemples


X 1 n
µ ¶n
1
µ ¶
1. On considère la série . Son terme général est : u n = . La somme partielle
nÊ0 2 2
d’indice n est : ¡ ¢n+1
n µ 1 ¶k 1 − 21
µ ¶n+1 ¶
1
µ
X
Sn = = 1× 1
= 2 1− .
k=0 2 1− 2 2

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X 1 n
µ ¶
La série est donc la suite (S n )n∈N définie par :
nÊ0 2

µ ¶n+1 ¶
1
µ
∀n ∈ N , Sn = 2 1 − .
2
µ ¶n
1 1
Or, ∈] − 1; 1[ donc lim = 0 donc lim S n = 2.
2 n→+∞ 2 n→+∞
µ ¶n
X 1 X 1 k
+∞ µ ¶
La série est donc convergente et on a : = 2.
nÊ0 2 k=0 2
X 1 1
2. On considère la série . Son terme général est : u n = n(n+1) . La somme par-
nÊ1 n(n + 1)
tielle d’indice n est :
n
X 1
Sn =
k=1 k(k + 1)
Xn µ1 1

= −
k=1 k k +1
Xn 1 Xn 1
= −
k=1 k k=1 k + 1
Xn 1 n+1
X1
= −
k=1 k j =2 j
à !
Xn 1 X n 1 1
= 1+ − +
k=2 k j =2 j n +1
1
= 1− .
n +1
X 1
La série est donc la suite (S n )n∈N définie par :
nÊ1 n(n + 1)

1
∀n ∈ N , Sn = 1 − .
n +1
1
Or, lim = 0 . donc lim S n = 1.
n→+∞ n + 1 n→+∞
+∞ ¶k
1 1
µ ¶ µ
X X
La série est donc convergente et on a : = 1.
nÊ1 n(n + 1) k=1 k(k + 1)
3. On reprend l’exemple de la série harmonique. Nous verrons, à l’exercice 3.9 que cette
série est divergente.

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1.4. Opérations sur les séries


Les opérations sur les sommes finies se transposent, sous certaines conditions, aux séries.
Théorème 1 :
Soient (u n )n∈N et (v
Xn )n∈N deux
X suites réelles et λ un réel non nul. Alors :
• Les séries u n et λu n sont de même nature (c’est-à-dire qu’elles sont soit toutes les
nÊ0 nÊ0
deux convergentes, soit toutes les deux divergentes). Si elles sont convergentes, on a alors :
+∞
X +∞
X
λu k = λ uk .
k=0 k=0
X X X
• Si les séries u n et v n sont toutes les deux convergentes, alors la série (u n + v n ) est
nÊ0 nÊ0 nÊ0
également convergente, et on a :
+∞
X +∞
X +∞
X
(u k + v k ) = uk + vk .
k=0 k=0 k=0

Remarque X : Attention ! La réciproque du deuxième point n’est pas vraie


X ! La convergence
X de
la série (u n + v n ) n’assure pas du tout la convergence des séries u n et vn .
nÊ0 nÊ0 nÊ0

1 1 X
Exemple : Par exemple, si pour tout n Ê 1, u n = et v n = − , alors la série (u n + v n )
X X n n nÊ0
converge alors que ni u n ni v n ne convergent (voir les exemples précédents).
nÊ0 nÊ0

1.5. Suites et séries


Théorème 2 :
X
Soit (u n )n∈N une suite. Alors, la suite (u n )n∈N est convergente, si et seulement si, la série (u n+1 −
nÊ0
u n ) est convergente. Dès lors, si (u n )n∈N est convergente, et en notant ℓ sa limite, on a :
+∞
X
(u k+1 − u k ) = ℓ − u 0 .
k=0

Théorème 3 :
X
Soit (u n )n∈N une suite. Si la série u n converge, alors lim u n = 0 .
n→+∞
nÊ0

1
Remarque : Attention ! La réciproque est fausse : lim = 0 et pourtant la série harmonique
n→+∞ n
X 1
diverge.
nÊ1 n

Corollaire 1 :
X
Si une suite (u n )n∈N ne converge pas vers 0, alors la série u n est divergente.
nÊ0

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X n 2 X 3n
(−1)n ,
X
Exemple : Les séries , sont divergentes.
nÊ0 n + 1 nÊ0 2 − 3
n n
nÊ0

1.6. Convergence absolue


Définition 3 :
X X
Soit (u n )n∈N une suite. On dit que la série u n est absolument convergente si la série |u n | est
nÊ0 nÊ0
convergente.

Théorème 4 :
Toute série absolument convergente est convergente.

X (−1)n
Remarque : La réciproque de ce théorème est fausse. En effet, la série est conver-
nÊ1 n
gente, mais elle n’est pas absolument convergente. (voir l’exercice 3.9)

2. S ÉRIES DE RÉFÉRENCE

2.1. Série géométrique


Définition 4 :
q n s’appelle série géométrique de raison q.
X
Pour tout réel q, la série
nÊ0

1
Exemple : On a vu précédemment que la série géométrique de raison converge et que sa
2
somme vaut 2. En fait, plus généralement, on a le résultat suivant.

Théorème 5 :
X n
La série q est convergente, si et seulement si, |q| < 1. Dans ce cas, on a :
nÊ0

+∞ 1
qk =
X
.
k=0 1−q

2.2. Série exponentielle


Définition 5 :
xn
Soit x ∈ R. La série de terme général est appelée série exponentielle.
n!

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Théorème 6 :
X xn
Pour tout x ∈ R, a série exponentielle converge, et on a :
nÊ0 n!

+∞ xk
= ex .
X
k=0 k!

Exemple :
X 1 +∞
+∞ X 1k
• = =e.
k=0 k! k=0 k!
X (−1)k
+∞
• = e −1 .
k=0 k!
X (ln(5))k +∞
+∞ X (ln(5))k (ln(5))0 1
• = − = e ln(5) − = 5 − 1 = 4 .
k=1 k! k=0 k! 0! 1
X
Méthode 1 : Étudier la nature d’une série u n et/ou calculer sa somme éventuelle
nÊ0

• On regarde si le terme général tend vers 0.


⋄ Si la réponse est non, la série est divergente.
⋄ Si la réponse est oui, on ne peut pas conclure, il faut poursuivre l’étude.
n
X
• Pour poursuivre l’étude, on écrit la somme partielle S n = uk .
k=0
⋄ On regarde si on peut exprimer S n à l’aide des sommes partielles des séries de référence
en utilisant : des changements d’indices, la relation de Chasles, une mise en facteur ...
puis on conclut à l’aide des résultats du cours.
⋄ On regarde si on peut simplifier S n , par exemple par "téléscopage des termes". Puis, on
conclut.

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3. E XERCICES
3.1 Déterminer la nature des séries suivantes et préciser leurs sommes en cas de conver-
gence :
X 1 X 5
1. 12.
nÊ0 2 4n+2
n
nÊ0
X n
2. 2 X 3
nÊ1 13.
nÊ2 4
n
X 1 n
µ ¶
3.
nÊ1 2 X 2 2n
µ ¶
X 14.
4. n nÊ0 3
nÊ0
X X 2n
5. 0, 01 15.
nÊ0 7
nÊ0 n+1
X 3 n
µ ¶
6. X 1
nÊ0 2
16.
X 1 nÊ0 n!
7. X −5n+1
nÊ0 3
n
17.
X 5 nÊ0 n!
8.
nÊ0 3
n
X 2n
X 5 3 18.
9. + nÊ1 n!
nÊ0 3 4n
n

X 1
X 2
19.
10. 3n n!
nÊ0 5
n nÊ0

X −1 2n
(−1)n
X
11. 20.
nÊ0 3
n n!
nÊ0

3.2
X 1 1
1. Le but de cette question est de montrer que la série − converge et de dé-
nÊ1 n n +1
terminer sa somme.
X3 1 1 4 1
X 1 5 1
X 1
a. Calculer − , − et − .
k=1 k k + 1 k=1 k k + 1 k=1 k k + 1
b. Montrer que pour tout n ∈ N∗ ,

Xn 1 1 1
− = 1−
k=1 k k +1 n +1

c. Conclure.
2. À l’aide d’un raisonnement similaire à celui effectué dans la question 1, démontrer
X 1
que la série converge et déterminer sa somme.
nÊ1 (n + 1)(n + 2)
Indication : commencer par vérifier qu’il existe deux réels a et b tels que, pour tout n
de N∗ ,
1 a b
= +
(n + 1)(n + 2) n + 1 n + 2

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3. À l’aide d’un raisonnement similaire à celui effectué dans la question 1, démontrer


X 1
que la série converge et déterminer sa somme.
nÊ1 n(n + 1)(n + 2)
Indication : commencer par vérifier qu’il existe trois réels a, b et c tels que, pour tout
n de N∗ ,
1 a b c
= + +
n(n + 1)(n + 2) n n + 1 n + 2

3.3 En calculant les sommes partielles, déterminer si les séries suivantes sont convergentes :
1 1
µ ¶ µ ¶
X X
1. ln 1 − 3. ln 1 − 2
nÊ2 n nÊ2 n
X ln 1 + n1
¡ ¢
2.
nÊ2 ln(n) ln(n + 1)

3.4 Soit (u n ) la suite définie pour tout n Ê 2 par


n
un = .
n2 − 1
1
1. Montrer que pour tout n Ê 2, u n Ê .
n
X X 1
2. En déduire que la série u n diverge. (On rappelle que la série harmonique
nÊ2 nÊ1 n
diverge).

n
X 5
3.5 Pour tout n Ê 3, on pose S n = .
k=3 4k ln(k)
1. Montrer que pour tout n Ê 3,
5 5
0É É .
4n ln(n) 4n
2. En déduire que pour tout n Ê 3,
n
X 55
µ
1

0É É 1 − n−2 .
k=3 4 ln(k)
k 48 4

3. En déduire que la suite (S n ) est majorée.


4. Étudier la monotonie de la suite (S n ).
X 5
5. En déduire que la série converge et que :
nÊ3 4 ln(n)
n

+∞
X 5 5
0É É .
k=3 4
k ln(k) 48

Xn 1
3.6 Pour tout n Ê 1, on pose S n = 2
.
k=1 k
1. Vérifier que pour tout k Ê 2, on a l’encadrement :
1 1 1 1 1
− É 2É − .
k k +1 k k −1 k

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2. En déduire que pour tout n Ê 2, on a l’encadrement :

3 1 1
− É Sn É 2 − .
2 n +1 n

3. En déduire que la suite (S n ) est majorée.


4. Étudier la monotonie de la suite (S n ).
X 1
5. En déduire que la série 2
converge et que :
nÊ1 n

3 +∞
X 1
É É 2.
2 k=1 k 2

3.7 On considère la série numérique :


X 1
p ,
nÊ1 n

et pour tout n ∈ N, on note S n sa n-ième somme partielle.


1. Montrer que :
p p 1
∀k ∈ N∗ , k +1− k É p .
k
2. En déduire que : p
∀n ∈ N∗ , n + 1 − 1 É Sn .
X 1
3. La série p est-elle convergente ?
nÊ1 n

n
X 4k 3
3.8 Pour n Ê 1, on pose S n = 4
.
k=1 3k − 1
4k 3 4
1. Montrer que pour tout k Ê 1, on a : Ê .
3k 4 − 1 3k
X 4n 3
2. En déduire que la série 4
est divergente.
nÊ1 3n − 1

X (−1)n−1
3.9 Le but de cet exercice est de prouver que la série converge mais ne converge
nÊ1 n
pas absolument.
Xn 1
1. Pour tout n de N∗ , on pose S n = .
k=1 k
a. Soit k un élément de N∗ . Justifier que l’on a :

1 1
∀t ∈ [k; k + 1] , É
t k

b. En déduire, par intégration, que, pour tout k de N∗ , on a :

1
ln(k + 1) − ln(k) É
k

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c. En déduire, par sommation, que :

∀n ∈ N∗ , ln(n + 1) É S n

X (−1)n−1
d. Justifier que la série ne converge pas absolument.
nÊ1 n
Xn (−1)k−1
2. Pour tout n de N∗ , on pose Tn = .
k=1 k
n
(−t )k−1 .
X
a. Soit n ∈ N∗ et t ∈ [0; 1]. Calculer
k=1
b. En déduire que l’on a, pour tout n de N∗ :
Z1
n tn
Tn = ln(2) − (−1) dt
0 1+t

c. Montrer, à l’aide du théorème des gendarmes que l’on a :


Z1
tn
lim dt = 0
n→+∞ 0 1+t

d. En déduire que :
Z1
tn
µ ¶
n
lim (−1) dt = 0
n→+∞ 0 1+t
X (−1)n−1
e. Justifier que la série converge et que sa somme est donnée par :
nÊ1 n

+∞
X (−1)k−1
= ln(2)
k=1 k

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4. C ORRIGÉ DES EXERCICES


3.1
1. On calcule la somme partielle :
n 1
X Xn µ 1 ¶k
=
k=0 2 k=0 2
k

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
2
la série converge et :
+∞
X 1 1 1
= = =2
k=0 2
k 1 1
1−
2 2
2. On calcule la somme partielle :
n n n
2k = 2k − 20 = 2k − 1
X X X
k=1 k=0 k=0

On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison 2 > 1. Donc la série
diverge.
3. On calcule la somme partielle :

Xn µ 1 ¶k Xn µ 1 ¶k
= −1
k=1 2 k=0 2

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
2
la série converge et :
+∞
X 1 1 1
= −1 = −1 = 2−1 = 1
2k 1 1
k=1 1−
2 2
4. Le terme général de la série est n. Or, lim n = +∞. Donc la série diverge.
n→+∞
5. Le terme général de la série est 0, 01. Or, lim 0, 01 = 0, 01 6= 0. Donc la série diverge.
n→+∞
3
6. On calcule la série géométrique de raison > 1. Donc, la série diverge.
2
7. On calcule la somme partielle :
n 1
X Xn µ 1 ¶k
=
k=0 3 k=0 3
k

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
3
la série converge et :
+∞
X 1 1 1 3
= = =
k=0 3
k 1 2 2
1−
3 3
8. On calcule la somme partielle :
n 5
X X
Xn µ 1 ¶k
n 1
=5 =5
k=0 3 k=0 3 k=0 3
k k

12
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1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
3
la série converge et :
+∞
X 5 1 3 15
= 5× = 5× =
k=0 3
k 1 2 2
1−
3
9. On calcule la somme partielle :
n 5
X 3 n 1
X Xn µ 1 ¶k n 1
X Xn µ 1 ¶k
+ k =5 +3 =5 +3
k=0 3 4 k=0 3 k=0 4 k=0 3 k=0 4
k k k

1
On reconnait les sommes partielles des séries géométriques de raison ∈] − 1; 1[ et
3
1
∈] − 1; 1[. Donc, la série converge et :
4
+∞
X 5 3 1 1 3 4 15 23
+ = 5× +3× = 5× +3× = +4 =
3k 4k 1 1 2 3 2 2
k=0 1− 1−
3 4
10. On calcule la somme partielle :
n 1
X Xn µ 1 ¶k
=
k=0 5 k=0 5
k

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
5
la série converge et :
+∞
X 1 1 1 5
= = =
5k 1 4 4
k=0 1−
5 5
11. On calcule la somme partielle :
n −1
X Xn µ 1 ¶k
=−
k=0 3k k=0 3

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
3
la série converge et :
+∞
X −1 1 1 3
=− =− =−
3k 1 2 2
k=0 1−
3 3
12. On calcule la somme partielle :
n
X 5 n
X n µ 1 ¶
5 X
1 5 X n µ 1 ¶k
=5 2
= 2 =
k=0 4
k+2
k=0 4 × 4
k 4 k=0 4k 16 k=0 4

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
4
la série converge et :
+∞
X 5 5 1 5 1 5 4 5
= × = × = × =
4k+2 16 1 16 3 16 3 12
k=0 1−
4 4

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13. On calcule la somme partielle :


n 3
X n 3
X 3 Xn 1 3 Xn µ 1 ¶k 3
= − −3 = 3 − −3 = 3 − −3
k=2 4
k
k=0 4
k 4 k=0 4
k 4 k=0 4 4

1
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
4
la série converge et :
+∞
X 3 1 3 4 3 3 3 1
= 3× − −3 = 3× − −3 = 4− −3 = 1− =
4k 1 4 3 4 4 4 4
k=2 1−
4

14. On calcule la somme partielle :

Xn µ 2 ¶2k Xn µµ 2 ¶2 ¶k Xn µ 4 ¶k
= =
k=0 3 k=0 3 k=0 9

4
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc
9
la série converge et :
X 2 2k
+∞ 1 9
µ ¶
= =
3 4 5
k=0 1−
9
15. On calcule la somme partielle :
n
X 2k 1X n 2k 1Xn µ 2 ¶k
= =
k=0 7k+1 7 k=0 7k 7 k=0 7

2
On reconnait la somme partielle d’une série géométrique de raison ∈] − 1; 1[. Donc,
7
la série converge et :
+∞
X 2k 1 1 1 7 1
= × = × =
7k+1 7 2 7 5 5
k=0 1−
7
16. On calcule la somme partielle :
Xn 1 Xn 1k
=
k=0 k! k=0 k!
On reconnait la somme partielle d’une série exponentielle. Donc, la série converge et :
+∞ 1
= e1 = e
X
k=0 k!

17. On calcule la somme partielle :

Xn −5k+1 Xn 5k+1 Xn 5k
=− = −5
k=0 k! k=0 k! k=0 k!

On reconnait la somme partielle d’une série exponentielle. Donc, la série converge et :


+∞ −5k+1
= −5e 5
X
k=0 k!

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Cours de mathématiques ECT2

18. On calcule la somme partielle :

Xn 2k Xn 2k 20 Xn 2k
= − = −1
k=1 k! k=0 k! 0! k=0 k!

On reconnait la somme partielle d’une série exponentielle. Donc, la série converge et :

+∞ 2k
= e2 − 1
X
k=1 k!

19. On calcule la somme partielle :


µ ¶k
1 1
n 2 n 1 n n
X X X 3k = 2 X 3
=2 =2
k=0 3 k! k=0 3 k!
k k
k=0 k! k=0 k!

On reconnait la somme partielle d’une série exponentielle. Donc, la série converge et :


+∞
X 2 1
= 2e 3
k=0 3k k!

20. On calcule la somme partielle :


n 2k Xn (−2)k
(−1)k
X
=
k=0 k! k=0 k!

On reconnait la somme partielle d’une série exponentielle. Donc, la série converge et :

+∞ 2k
(−1)k = e −2
X
k=0 k!

3.2
1. a. On a :
X3 1 1 1 1 1 1 1 1 3
− = 1− + − + − = 1− =
k=1 k k +1 2 2 3 3 4 4 4
X4 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 4
− = 1− + − + − + − = 1− =
k=1 k k +1 2 2 3 3 4 4 5 5 5
X5 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 5
− = 1− + − + − + − + − = 1− =
k=1 k k +1 2 2 3 3 4 4 5 5 6 6 6

b. Soit n ∈ N∗ . On a :
n 1 1 1✄ 1✄ 1✄ 1✄ 1
= 1 − ✄ + ✄ − ✄ +✟·· + ✄ −
·✟
X

k=1 k k +1 ✄2 ✄2 ✄3 n✄ n +1
1
= 1−
n +1

15
Cours de mathématiques ECT2

c. On a :
1
lim 1 − =1
n→+∞ n +1
n
X 1 1
Donc, la somme partielle − converge et sa limite vaut 1. Autrement dit,
k=1 k k +1
X 1 1
la série − converge et
nÊ1 n n +1

+∞
X 1 1
− =1
k=1 k k +1

2. Commençons par vérifier l’indication. On cherche deux réels a et b tels que :

1 a b
= +
(n + 1)(n + 2) n + 1 n + 2

On a :
1 a b 1 a(n + 2) b(n + 1)
= + ⇐⇒ = +
(n + 1)(n + 2) n + 1 n + 2 (n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2)
1 an + 2a + bn + b
⇐⇒ =
(n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2)
1 (2a + b) + (a + b)n
⇐⇒ =
(n + 1)(n + 2) (n + 1)(n + 2)
2a + b = 1
½
⇐⇒
a +b = 0
−2b + b = 1
½
⇐⇒
a = −b
−b = 1
½
⇐⇒
a = −b
½
b = −1
⇐⇒
a = 1

On a donc :
1 1 1
= −
(n + 1)(n + 2) n + 1 n + 2
Calculons alors la somme partielle :
n
X 1 Xn 1 1
= −
k=1 (k + 1)(k + 2) k=1 k + 1 k +2
1 1✄ 1✄ 1✄ 1 1
= − ✄ + ✄ − ✄ +✟
·✟
·· + −
2 ✄3 ✄3 ✄4 n +1 n +2
1 1
= −
2 n +2
On a :
1 1 1
lim − =
n→+∞ 2 n +2 2

16
Cours de mathématiques ECT2

n
X 1 1
Donc, la somme partielle converge et sa limite vaut . Autrement dit,
k=1 (k + 1)(k + 2) 2
X 1
la série converge et
nÊ1 (n + 1)(n + 2)

+∞
X 1 1
=
k=1 (k + 1)(k + 2) 2

3. Commençons par vérifier l’indication. On cherche trois réels a, b et c tels que :

1 a b c
= + +
n(n + 1)(n + 2) n n + 1 n + 2

On a :
1 a b c
= + +
n(n + 1)(n + 2) n n + 1 n + 2
1 a(n + 1)(n + 2) bn(n + 2) cn(n + 1)
⇐⇒ = + +
n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2)
1 an 2 + 3an + 2a + bn 2 + 2bn + cn 2 + cn
⇐⇒ =
n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2)
1 (a + b + c)n 2 + (3a + 2b + c)n + 2a
⇐⇒ =
n(n + 1)(n + 2) n(n + 1)(n + 2)
 a + b + c = 0

⇐⇒ 3a + 2b + c = 0 L2 ← L2 − L1
2a = 1

 a + b + c = 0

⇐⇒ 2a + b = 0
2a = 1

1

 a = 2
1


⇐⇒ b = −2a = −2 × = −1
 2
c = −a − b = − 21 + 1 = 21

On a donc :
1 1 1 1
= − +
n(n + 1)(n + 2) 2n n + 1 2(n + 2)
Calculons alors la somme partielle :
n
X 1 Xn 1 1 1
= − +
k=1 k(k + 1)(k + 2) k=1 2k k + 1 2(k + 2)
1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1
= − + + − + + − + + − + +···
2 2 6 4 3 8 6 4 10 8 5 12
1 1 1 1 1 1
+ − + + − +
2n − 2 n + 1 2n + 2 2n n + 1 2n + 4
1 1 1 1
= + − +
4 2n + 2 n + 1 2n + 4
On a :
1 1 1 1 1
lim + − + =
n→+∞ 4 2n + 2 n + 1 2n + 4 4

17
Cours de mathématiques ECT2

n
X 1 1
Donc, la somme partielle converge et sa limite vaut . Autrement
k=1 k(k + 1)(k + 2) 4
X 1
dit, la série converge et
nÊ1 n(n + 1)(n + 2)

+∞
X 1 1
=
k=1 k(k + 1)(k + 2) 4

3.3
1. Calculons la somme partielle :
n
X
µ
1

Xn µ
k −1

ln 1 − = ln
k=2 k k=2 k
n
X
= ln(k − 1) − ln(k)
k=2

= ln(1) − ✟ ✟✟ + ✟
ln(2) ✟✟ − ✟
ln(2) ✟✟ + ✟
ln(3) ·✟ ✘✘
ln(n
· · +✘ −✘
1) − ln(n)
= − ln(n)

On a :
lim − ln(n) = −∞
n→+∞

1
µ ¶
X
Donc la série ln 1 − diverge.
nÊ2 n
2. Calculons la somme partielle :
³ ´
k+1
ln 1 + k1 ln
¡ ¢
n
X n
X k
=
k=2 ln(k) ln(k + 1) k=2 ln(k) ln(k + 1)
Xn ln(k + 1) − ln(k)
=
k=2 ln(k) ln(k + 1)
Xn ln(k + 1) ln(k)
= −
k=2 ln(k) ln(k + 1) ln(k) ln(k + 1)
Xn 1 1
= −
k=2 ln(k) ln(k + 1)
1 1 1 1 1 1
= − + − +··· + −
ln(2) ln(3) ln(3) ln(4) ln(n) ln(n + 1)
1 1
= −
ln(2) ln(n + 1)

On a :
1 1 1
lim − =
n→+∞ ln(2) ln(n + 1) ln(2)
1
ln 1 + n
¡ ¢
X
Donc, la série converge et :
nÊ2 ln(n) ln(n + 1)

ln 1 + k1
¡ ¢
+∞
X 1
=
k=2 ln(k) ln(k + 1) ln(2)

18
Cours de mathématiques ECT2

3. Etudions la somme partielle de cette série. On a pour n Ê 2 :


n n µ 2 n
1 k −1
µ ¶ ¶
ln(k 2 − 1) − ln(k 2 )
X X X
ln 1 − 2 = ln 2
=
k=2 k k=2 k k=2
Xn
= ln((k − 1)(k + 1) − ln(k × k)
k=2
Xn
= ln(k − 1) + ln(k + 1) − ln(k) − ln(k)
k=2
Xn n
X
= ln(k − 1) − ln(k) + ln(k + 1) − ln(k)
k=2 k=2

On a d’une part :
n
X
ln(k − 1) − ln(k) = ln(1) − ln(2) + ln(2) − ln(3) + ln(3) − ln(4) + . . . + ln(n − 1) − ln(n)
k=2
= ln(1) − ln(n)
= − ln(n)

D’autre part :
n
X
ln(k + 1) − ln(k) = ln(3) − ln(2) + ln(4) − ln(3) + ln(5) − ln(4) + . . . + ln(n + 1) − ln(n)
k=2
= − ln(2) + ln(n + 1)

On a donc :
Xn µ
1
¶ µ
n +1
¶ µ
1

ln 1 − 2 = − ln(n) + − ln(2) + ln(n + 1) = ln − ln(2) = ln 1 + − ln(2).
k=2 k n n

1 1
µ ¶
Or lim 1 + = 1 donc par composée de limites, lim ln 1 + = ln(1) = 0. Ainsi
n→+∞ n n→+∞ n
1
µ ¶
lim ln 1 + − ln(2) = − ln(2).
n→+∞ n
1
µ ¶
X
On en déduit que la somme partielle converge vers − ln(2) et que donc la série ln 1 − 2
nÊ2 n
est convergente et que :
+∞
X
µ
1

ln 1 − 2 = − ln(2).
k=2 k

3.4
1. Pour tout n Ê 2, on a :
n2 Ê n2 − 1
Donc,
n2
Ê1
n2 − 1
D’où, en divisant par n > 0 de chaque côté de l’inégalité,
1
un Ê
n

19
Cours de mathématiques ECT2

2. En sommant l’inégalité précédente pour k allant de 2 à n, on obtient :


n
X Xn 1
uk Ê
k=2 k=2 k

X 1 Xn 1
Or, la série harmonique diverge donc lim = +∞. On a donc :
nÊ1 n k=2 k
n→+∞

n
X
lim u k = +∞
n→+∞
k=2
X
Autrement dit, la série u n diverge.
nÊ2

3.5
1. Pour tout n Ê 3, on a, puisque 3 Ê e ≃ 2, 71 :

ln(n) Ê ln(3) Ê ln(e) = 1

En multipliant par 4n , cela donne :

4n ln(n) Ê 4n

En passant à l’inverse, on obtient :

1 1
É
4n ln(n) 4n

Puis en multipliant par 5 :


5 5
É
4n ln(n) 4n
5
Par ailleurs, il est clair Ê 0 pour n Ê 3. Donc, on a bien :
4n ln(n)
5 5
0É É
4n ln(n) 4n

2. En sommant cette inégalité pour k allant de 3 à n, on obtient :


n
X 5 n 5
X
0É É
k=3 4k ln(k) k=3 4
k

Or,
µ ¶n−2
1
n 5 n µ 1 ¶k 1−
1 4 1 4 1 5 1
µ ¶ µ ¶
X X
=5 = 5× 3 × = 5 × 3 × × 1 − n−2 = 1 − n−2
k=3 4
k
k=3 4 4 1 4 3 4 48 4
1−
4
Donc, on a bien :
n
X 5 5
µ
1

0É É 1 − n−2
k=3 4 ln(k)
k 48 4

20
Cours de mathématiques ECT2

3. On a :
1
1− É1
4n−2
Donc,
5
0 É Sn É
48
Donc, la suite (S n ) est majorée.
4. On a :
n+1
X 5 n
X 5 5
S n+1 − S n = − = Ê0
k=3 4k ln(k) k=3 4k ln(k) 4n+1 ln(n + 1)
Donc, la suite (S n ) est croissante.
5. La suite (S n ) est croissante et majorée donc d’après le théorème de convergence mo-
X 5
notone, elle converge. Autrement dit, la série converge. Par ailleurs,
nÊ3 4 ln(n)
n

1
lim =0
n→+∞ 4n−2
Donc,
5 1 5
µ ¶
lim 1 − n−2 =
n→+∞ 48 4 48
En passant à la limite dans l’inégalité obtenue à la question 3, on obtient alors :
+∞
X 5 5
0É É
k=3 4
k ln(k) 48

3.6
1. Tout d’abord, on a :

1 1 k +1 k 1 1
− = − = = 2
k k + 1 k(k + 1) k(k + 1) k(k + 1) k + k

1 1 k k −1 1 1
− = − = = 2
k − 1 k k(k − 1) k(k − 1) k(k − 1) k − k
Par ailleurs, on a, puisque k est positif :

k2 − k É k2 É k2 + k

D’où, en passant à l’inverse (tous les termes étant strictement positifs) :

1 1 1
É É 2
k2 + k k k −k
c’est-à-dire
1 1 1 1 1
− É 2É −
k k +1 k k −1 k
2. On somme l’inégalité précédente, pour k allant de 2 à n :

Xn 1 1 n 1
X Xn 1 1
− É 2
É −
k=2 k k + 1 k=2 k k=2 k − 1 k

21
Cours de mathématiques ECT2

Or,
n 1 1 1 1✄ 1✄ 1✄ 1✄ 1
= − ✄ + ✄ − ✄ +✟·· + ✄ −
·✟
X

k=2 k k + 1 2 ✄3 ✄3 ✄4 n✄ n +1
1 1
= −
2 n +1
De même,
n 1 1 1✄ 1✄ 1✄ 1 1
− = 1 − ✄ + ✄ − ✄ +✟
·✟
X
·· + −
k=2 k − 1 k ✄2 ✄2 ✄3 n −1 n
1
= 1−
n
On a donc :
1 1 n 1
X 1
− É 2
É 1−
2 n + 1 k=2 k n
Or,
Xn 1 Xn 1
Sn = 2
= 1 + 2
k=1 k k=2 k
En ajoutant 1 à l’inégalité précédente, on obtient donc :
3 1 1
− É Sn É 2 −
2 n +1 n
1
3. On a 2 − É 2 donc, en utilisant l’ingégalité de la question précédente,
n
Sn É 2

Et donc (S n ) est majorée par 2.


4. On a :
n+1
X 1 Xn 1 1
S n+1 − S n = 2
− 2
= Ê0
k=1 k k=1 k (n + 1)2
Donc, la suite (S n ) est croissante.
5. La suite (S n ) est croissante et majorée donc d’après le théorème de convergence mo-
X 1
notone, elle converge. Autrement dit, la série 2
converge. En passant à la limite
nÊ1 n
dans l’inégalité de la question 2, on obtient :

3 +∞
X 1
É É2
2 k=1 k 2

3.7
1. On a :
p p p p p p
p p ( k + 1 − k)( k + 1 + k ( k + 1)2 − ( k)2 1
k +1− k = p p = p p =p p
k +1+ k k +1+ k k +1+ k
Or, pour tout k ∈ N∗ , p p p
k É k + k +1

22
Cours de mathématiques ECT2

D’où en passant à l’inverse dans l’inégalité précédente,

1 1
p p Ép
k + k +1 k
Autrement dit,
p p 1
k +1− k É p
k
2. En sommant l’inégalité précédente pour k allant de 1 à n, on obtient :

Xn p p Xn 1
k +1− k É p
k=1 k=1 k

Or,
n p p p p p p p p
k + 1 − k = ✚✚
2 − 1 + ✚✚3 − ✚✚ · · + n + 1 − ✚✚
·✟
X
2 +✟ n
k=1
p
= n +1−1

Et
Xn 1
p = Sn
k=1 k

Donc, on a bien : p
n + 1 − 1 É Sn

3. On a : p
lim n + 1 − 1 = +∞
n→+∞
Donc,
lim S n = +∞
n→+∞
X 1
Donc, la série p est divergente.
nÊ1 n

3.8
1. Soit k Ê 1. On a :
3k 4 − 1 É 3k 4
Donc, en passant à l’inverse,
1 1
Ê
3k 4 − 1 3k 4
Et en multipliant par 4k 3 Ê 0 :

4k 3 4k 3 4
4
Ê 4
=
3k − 1 3k 3k

2. On somme l’inégalité précédente pour k allant de 1 à n :


n
X 4k 3 Xn 4 4X n 1

4
Ê =
k=1 3k − 1 k=1 3k 3 k=1 k

23
Cours de mathématiques ECT2

Or,
n
X 4k 3
Sn = 4
k=1 3k − 1
Donc,
4X n 1
Sn Ê
3 k=1 k
On reconnait à droite de l’inégalité la somme partielle de la série harmonique, dont
on sait qu’elle est divergente. Ainsi,
Xn 1
lim = +∞
k=1 k
n→+∞

On a donc par comparaison :


lim S n = +∞
n→+∞

4n 3
X
Autrement dit, la série 4
est divergente.
nÊ1 3n − 1

3.9
1. a. Pour t ∈ [k; k + 1], on a t Ê k, d’où en passant à l’inverse :
1 1
É
t k
b. Par croissance de l’intégrale, on a donc :
Zk+1 Zk+1
1 1
dt É dt
k t k k
Or, Zk+1
1 h ik+1
dt = ln(t ) = ln(k + 1) − ln(k)
k t k
Zk+1
1 h1 ik+1 1 1
dt = ×t = (k + 1 − k) =
k k k k k k
Donc, on a bien :
1
ln(k + 1) − ln(k) É
k
c. On somme l’inégalité précédente pour k allant de 1 à n :
n
X Xn 1
ln(k + 1) − ln(k) É = Sn
k=1 k=1 k

Par ailleurs,
n
✟✟ − ln(1) + ln(3)
✟✟ − ln(2)
✟✟ + ln(4)
✟✟ − ln(3)
✟✟ + ✟
·✟ ✘✘
X
ln(k + 1) − ln(k) = ✟
ln(2) ✟ ✟ ✟ ✟ · · + ln(n + 1) − ✘
ln(n)
k=1
= ln(n + 1) − ln(1)
= ln(n + 1)

Donc, on a bien :
ln(n + 1) É S n

24
Cours de mathématiques ECT2

d. Pour tout n Ê 1, on a :
¯ (−1)k−1 ¯ 1
¯ ¯
¯ ¯=
¯ k ¯ k
Ainsi,
n ¯ (−1)k−1 ¯ n 1
¯ ¯
X X
¯
¯ k
¯= = Sn
k=1 k
¯
k=1
Or, d’après la question précédente,

S n Ê ln(n + 1)

Et lim ln(n + 1) = +∞. Donc, par comparaison,


n→+∞

lim S n = +∞
n→+∞

X ¯ (−1)n−1 ¯
¯ ¯
Donc, la somme partielle de la série ¯
¯ n
¯ tend vers +∞. Autrement dit,
¯
nÊ1
X ¯ (−1)n−1 ¯ X (−1)n−1
¯ ¯
la série ¯
¯ n
¯ diverge. Autrement dit, la série ne converge pas
nÊ1
¯
nÊ1 n
absolument.
2. a. Tout d’abord, on a :
n
(−t )k−1 = (−t )0 + (−t )1 + · · · + (−t )n−1
X
k=1
n−1
(−t ) j =
X
=
j =0

Si t ∈ [0; 1], alors −t 6= 1. On peut donc appliquer la formule de la somme d’une


suite géométrique :
n−1 1 − (−t )n 1 − (−t )n
(−t ) j =
X
=
j =0 1 − (−t ) 1+t
Ainsi,
n 1 − (−t )n
(−t )k−1 =
X
k=1 1+t
b. On intègre l’inégalité précédente sur t ∈ [0; 1]. Par linéarité de l’intégrale, cela donne :
n Z1 Z1
1 − (−t )n
k−1
X
(−t ) dt = dt
k=1 0 0 1+t

Or,
n Z1 n Z1 n n (−1)k−1
h t k i1
k−1 k−1 k−1 k−1
X X X X
(−t ) dt = (−1) t dt = (−1) = = Tn
k=1 0 k=1 0 k=1 k 0 k=1 k

Par ailleurs,
Z1 Z1 Z1
1 − (−t )n 1 (−t )n
dt = − dt
0 1+t 0 1+t 0 1+t
i1 Z1 n
h
n t
= ln(1 + t ) − (−1) dt
0 0 1+t
Z1 n
n t
= ln(2) − (−1) dt
0 1+t

25
Cours de mathématiques ECT2

Ainsi, on a bien : Z1
n tn
Tn = ln(2) − (−1) dt
0 1+t
c. Soit t ∈ [0; 1]. On a :
t +1 Ê 1
Donc, en passant à l’inverse,
1
É1
1+t
Donc, en mutlipliant par t n Ê 0,

tn
É tn
1+t
tn
Or, il est clair est positif pour tout t ∈ [0; 1]. Donc,
1+t
tn
0É É tn
1+t
On intègre cette inégalité entre 0 et 1 :
Z1 Z1 Z1
tn
0 dt É dt É t n dt
0 0 1+t 0

Or, Z1
0 dt = 0
0
Z1 h t n+1 i1 1
t n dt = =
0 n +1 0 n +1
Donc, Z1
tn 1
0É dt É
0 1+t n +1
Or,
1
=0 lim
n +1 n→+∞

Donc d’après le théorème des gendarmes,


Z1
tn
lim dt = 0
n→+∞ 0 1+t

d. On a −1 É (−1)n É 1. Donc,
Z1 Z1 Z1
tn tn tn
− dt É (−1)n dt É dt
0 1+t 0 1+t 0 1+t

Or, Z1
tn
lim dt = 0
n→+∞ 0 1+t
Donc, par le théorème des gendarmes,
Z1
tn
lim (−1)n dt = 0
n→+∞ 0 1+t

26
Cours de mathématiques ECT2

e. D’après les questions 2.b. et 2.d., la suite (Tn ) converge et

lim Tn = ln(2)
n→+∞

X (−1)n−1
Autrement dit, la série converge et
nÊ1 n

+∞
X (−1)k−1
= ln(2)
k=1 k

27
5. TABLE DES MATIÈRES
1 Convergence 2
1.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Séries convergentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Premiers exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.4 Opérations sur les séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.5 Suites et séries . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.6 Convergence absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

2 Séries de référence 6
2.1 Série géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.2 Série exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6

3 Exercices 8

4 Corrigé des exercices 12

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