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Q1 : Biodiversité : définition, valeurs, conservation

Définition : Le mot biodiversité défini comme « la totalité de toutes les variations de


tout le vivant » a été adopté pour la première fois en 1988 par le scientifique
américain E. O. Wilson
Une définition officielle a été donnée dans le cadre du Sommet de la Terre tenu à Rio
de Janeiro du 3 au 14 juin 1992 Selon l’article 2 de la Convention sur la diversité
biologique : « la variabilité des organismes vivants de toute origine y compris, entre
autres, les écosystèmes terrestres, marins et autres écosystèmes aquatiques et les
complexes écologiques dont ils font partie ; cela comprend la diversité au sein des
espèces et entre espèces ainsi que celle des écosystèmes. »
Les valeurs :
Des valeurs biologiques : elles sont mesurées par le nombre d’espèces rares,
menacées et/ou endémiques par rapport à un espace biogéographique donné.
Des valeurs écologiques : elles sont mesurées par l’importance du rôle que pourrait
jouer une espèce ou un écosystème dans le fonctionnement écologique d’un système
naturel ou le maintien d’un processus biologique.
Des valeurs socioéconomiques : elles sont mesurées par l’importance des services et
des productions de biens fournis par la biodiversité aux communautés qui l’exploitent
Des valeurs esthétiques : perçues à l’échelle d’un paysage ou à l’échelle plus
restreinte (population ou individu). Elles sont mesurées par l’originalité, les
contrastes de formes et de couleurs, ainsi que des sensations qu’on peut éprouver
envers de l’élément nature en termes d’exotisme, de dépaysement ou d’aventure.
Conservation de la biodiversité
Pourquoi sauvegarder la biodiversité ?
Pour des raisons éthiques et morales : les vivants existent de leurs pleins droits et
n'ont pas à se justifier d'exister. Les mots "espèces nuisibles" et "mauvaises herbes"
ne sont que le reflet de notre préjugé. Toutes les créatures ont le droit d'exister et les
êtres humains ont le devoir de les protéger et surtout de ne pas provoquer leur
extermination.
Pour la préservation d’un patrimoine vivant : la biodiversité constitue une réserve de
gènes, dont l’intérêt peut être alimentaire, textile, agronomique, pharmaceutique ou
industriel. Certaines de ces ressources sont utilisées aujourd’hui, d’autres constituent
les “réservoirs” de demain pour des besoins encore inconnus. Pour cela, il est
nécessaire de conserver toutes les sources potentielles de biodiversité, des ancêtres
sauvages aux variétés contemporaines, Pour le maintien de la diversité : en règle
générale, plus un écosystème est diversifié, plus il est productif et stable. Les
écosystèmes trop dégradés finissent par ne plus assurer leurs fonctions, ni les
services qu’ils rendent. Dans sa diversité et sa complexité, la biodiversité garantit le
bon fonctionnement des écosystèmes, qui rendent des services irremplaçables à
l’humanité
Pour des soucis de développement économique : les espèces vivantes sont dans de
nombreux cas à la base de notre développement, au niveau local ou global. La
valorisation des ressources naturelles porte beaucoup d’espoir de développement,
elle a également toujours fait preuve de conservation de la biodiversité
Comment sauvegarder la biodiversité ?
Au niveau national :
− Engagement de l’état dans les processus de préparations des bases juridiques et de
leurs applications pour la gestion et la conservation des ressources naturelles.
− Mise en place des stratégies opérantes de conservation de la biodiversité.
− Coopération multilatérale par la participation aux rencontres et aux congrès
internationaux et la mise en œuvre des conventions signées par le Royaume du
Maroc (RAMSAR, CITES, CMS, CDB…)
Au niveau global :
− Œuvrer pour des perspectives de bonnes gouvernances de la biodiversité, comme
la mise en place des fonds de conservation global de la biodiversité. L'idée de
création d'une Agence mondiale pour la Biodiversité est vivement souhaitée.
− L’aide au développement à savoir, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration de la
qualité de la vie dans les pays en développement, constituent des bases
fondamentales pour sauver la biodiversité.
− Mobilisation des organismes internationaux pour le développement de la
coopération multilatérale et aide à la mise en œuvre des clauses de conventions
mises en place pour la conservation de la biodiversité.
− Favoriser la communication, le transfert des technologies et aide à l’amélioration
des connaissances de base pour la conservation et la gestion durable de la
biodiversité.
Q2 : Qu’est-ce qu’une espèce menacée ?
Une espèce est considérée comme menacée lorsque ses effectifs ont atteint un
niveau si faible que les probabilités qu’elle disparaisse deviennent très élevées.
L’IUCN (Union Mondiale pour la Conservation de la Nature) a établi sur des bases
scientifiques une classification des espèces en 8 catégories selon le degré de menace
qui pèse sur elles, on distingue :
« Espèce entièrement éteinte »,
« Espèce éteinte à l’état sauvage »,
« Espèce gravement menacée d’extinction »,
« Espèce menacée d’extinction »,
« Espèce vulnérable »,
« Espèce à faible risque,
« Espèce insuffisamment connue,
« Espèce non étudiée ».
Toute espèce figurant dans les catégories « gravement menacée d’extinction », «
menacée d’extinction » et « vulnérable », elle est considérée comme une espèce
menacée.
Q3 : qu’est-ce qu’une liste rouge :
Une liste des espèces menacées à l’échelle d’une localité biogéographique, devant
chaque espèce on trouve son statut.
La ‘’Liste Rouge’’ des espèces menacées peut être établie à différentes échelles
biogéographiques :
A l’échelle globale : ‘’Liste Rouge’’ de l’IUCN
A l’échelle d’une région (Europe, méditerranée…) : ‘’Liste Rouge’’ régionale.
A l’échelle d’un pays : ‘’Liste Rouge’’ nationale
Q4 : les niveaux de la biodiversité :
La diversité biologique est subdivisée alors en trois niveaux :
1. La diversité génétique : Elle se définit par la variabilité des gènes au sein d’une
même espèce ou d’une population. Elle est donc caractérisée par la différence entre
individus d’une même espèce ou sous-espèce (diversité intra spécifique).
2. La diversité spécifique : correspond à la diversité des espèces (diversité
interspécifique). Ainsi, chaque groupe défini peut alors être caractérisé par le nombre
des espèces qui le composent, c’est le domaine de la taxinomie.
3. La diversité écosystémique : Elle correspond à la diversité des écosystèmes
présents sur terre et de toutes les interactions des populations naturelles entre elles
et avec leurs environnements physiques.
Q5 : les sources de la diversité :
De multiples sources de diversité et d’hétérogénéité contribuent à étaler les risques
d’extinction des populations naturelles :
− Au niveau de l’espèce avec les diversités phénotypes, des génotypes ou des
structures démographiques des populations,
− Au niveau des communautés plurispécifiques, avec les variabilités des interactions
entre espèces.
− Au niveau des écosystèmes ou d’habitas, avec les structures en mosaïques et de
divers microclimats.
Q6 : Comment évaluer la biodiversité
Evaluation de la biodiversité La biodiversité se mesure par l’inventaire des espèces
présentes sur Terre. Elle prend en compte l'ensemble du monde vivant et ses
interactions au sein d’un environnement naturel (biodiversité naturelle) ou d’un
environnement géré par l’Homme (biodiversité domestique)

Q7 : Causes des menaces :


Les causes des menaces sont essentiellement d’origines anthropiques :
l’accroissement démographique et le développement des moyens de production, ont
conduit à la dégradation des écosystèmes et d’habitats à des rythmes de plus en plus
accélérés. En effet, plus de la moitié de la surface habitable de la planète a été
modifiée par l’homme.
Les conséquences du réchauffement climatique ont aussi des effets sur cette
biodiversité, qui s’affaiblit au cours des siècles. On estime même qu'une extinction
massive est déjà entamée : Chaque année, entre 17 000 et 100 000 espèces
disparaissent de notre planète. On souligne actuellement qu’une espèce, sur huit des
plantes connues est menacée d'extinction. De nombreuses espèces animales sont
également en danger d’extinction (23% des mammifères, 12% des oiseaux, 42% des
tortues et 32% des amphibiens). Selon une étude publiée en 2008 par la Société
Zoologique de Londres, on estime que 40% des espèces pourraient disparaître d’ici à
une cinquantaine d’années. Il est donc devenu indispensable de sensibiliser les
générations futures à la nécessité de conserver la biodiversité.

Q8 : les services fournis par la biodiversité :


Elle peut être utilisée pour fabriquer des produits agro-alimentaires,
pharmaceutiques, cosmétiques… L'industrie pharmaceutique est l'une des premières
bénéficiaires de la biodiversité. De nombreux principes actifs de médicaments ont été
mis au point à partir de molécules naturelles.
La biodiversité a contribué de nombreuses façons au développement des cultures
humaines en termes de savoir faire traditionnel pour la gestion des biens communs
et le partage des ressources naturelles (l’eau, l’espace pastoral..)
Les écosystèmes fournissent également des « supports de production » (fertilité du
sol, des sédiments, fonctions des prédateurs, décomposition et recyclage des déchets
organiques et de la nécromasse, etc.)
Des « services » inestimables tels que la production et purification de l'air, l'épuration
de l'eau, la stabilisation et la modération du climat, la diminution des conséquences
des inondations et d’autres désastres environnementaux.
Q9 : Quelques conventions aux services de la conservation de la Biodiversité
La Convention RAMSAR : a pour mission de " favoriser la conservation et l'utilisation
rationnelle des zones humides par des mesures prises au plan national et par la
coopération internationale. comme moyens de parvenir au développement durable
dans le monde entier ". La Convention a actuellement 146 Parties contractantes qui,
ont inscrit 1459 zones humides (Site Ramsar) comme zones humides d'importance
internationale. Cette convention a été adoptée à Ramsar (Iran) en 1971 et est entrée
en vigueur en 1975. Le Maroc a ratifié cette Convention en 1980 et a actuellement 26
sites inscrites sur la liste des zones humides (4 en 1980, 20 en 2005 et 2 en 2018).
La Convention CITES ou Convention de Washington : c’est un accord international
entre Etats. Elle a pour but de contrôler le commerce international et le transport des
espèces de la faune et de la flore sauvages menacées d’extinction. La CITES a pour
rôle de garantir que le commerce international des espèces inscrites dans ses
annexes, ainsi que des parties et produits qui en sont issus, ne nuit pas à la
conservation de la biodiversité et repose sur une utilisation durable des espèces
sauvages.
La Convention de BONN CMS) : elle a été adoptée à Bonn le 29 juillet 1979, et entrée
en vigueur en 1980. Ratifiée par le Maroc en 1993, cette convention, a pour objectif
général la conservation et la gestion durable des espèces migratrices de la faune
sauvage et leurs habitats sur l'ensemble de leur aire de répartition.
La Convention sur la Diversité Biologique (CDB), adoptée à Rio de Janeiro en 1992 et
qui compte aujourd’hui 193 Parties. Elle vise tous les niveaux de la diversité
biologique : les écosystèmes, les espèces et les ressources génétiques. Cette
convention s’articule autour de trois grands objectifs : • La conservation de la
diversité biologique ; • L'utilisation durable de ses éléments constitutifs ; • Le partage
juste et équitable des avantages découlant de l'utilisation des ressources génétiques
sauvages.

Q10 : Quelques organismes aux services de conservation de la Biodiversité :


Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) :
A pour rôle de fournir des directions et encourager des initiatives pour préserver
l'environnement en incitant et en informant les états et les peuples à améliorer leur
qualité de la vie sans compromettre celle des générations futures.
Union Internationale pour la Conservation de la Nature (IUCN)
Fondée en 1948, « L’Union Internationale pour la Protection de la Nature » ,
renommée en 1956, « Union Internationale pour la Conservation de la Nature »
(UICN) est une organisation non gouvernementale mondiale dédiée à la conservation
de la nature et qui aide à trouver des solutions pragmatiques aux défis de
l'environnement et du développement. Elle réunit plus de 1000 organisations
gouvernementales et non-gouvernementales et près de 11 000 scientifiques.La Liste
Rouge de l’UICN permet de classer les espèces selon un statut de conservation en
fonction de leur degré de menace dans la nature. Les catégories UICN pour la Liste
rouge RE : Espèce disparue de métropole. EW : éteint à l’état sauvage. CR : En danger
critique d’extinction EN : En danger ; VU : Vulnérable ; Autres catégories : NT : Quasi
menacée ; LC : Préoccupation mineure ; DD : Données insuffisantes ; NA : Non
applicable ; NE : Non évaluée. Les espèces de la catégorie CR, EN et VU, font partie de
la catégorie menacée
Fond Mondial pour la Nature (WWF) : organisation indépendante et apolitique,
recherche dans le monde entier la concertation pour la mise en œuvre de solutions
concrètes et durables. L'organisation a une réelle volonté d'impliquer l'ensemble des
acteurs concernés : communautés locales, entreprises, gouvernements, organisations
internationales et non gouvernementales. Le WWF compte plus de 4,7 millions de
membres à travers le monde et dispose d'un réseau opérationnel dans 96 pays.
BirdLife International : Il s’agit d’une alliance globale des organismes de conservation
fonctionnant ensemble pour les oiseaux.
Q11 : l’état actuel de la biodiversité Maroc :
Notre pays détient la seconde place après la région anatolienne (Turquie) : plus de
24 000 espèces animales et 7 000 espèces végétales, avec des taux d’endémisme de
11% pour la faune et de 25% pour les plantes vasculaires.

Q12 : Les principales causes de régression de la biodiversité au Maroc:


Soit d’ordre naturel comme le retour des cycles de sécheresse
Soit d’ordre anthropiques comme : − Dégradation des milieux voire disparition de
certains habitats ; − Déforestation (environ 30 000 ha par an) ; − Surpâturage −
Braconnage (utilisation des armes, commerce de peaux, sorcellerie.) −
Développement des moyens de transport et facilité d'accès (routes, pistes) −
Campagnes d'empoisonnement − Dérangement (tourisme, chiens de bergers…)

Q13 : CONSERVATION DE LA BIODIVERSITE au Maroc :


Engagement au niveau national :
Bases juridiques :
--Dahir de 1923 sur police de la chasse,
− Loi 22-07 sur les Aires Protégées,
− Loi 29-05 relatives à la protection des espèces de flore et de faune sauvages et au
contrôle de leur commerce.
− Réglementation pour la protection des espèces….
− Elaboration d’une stratégie nationale pour la conservation de la nature ;
−La stratégie nationale du Maroc en matière de biodiversité devrait tenir compte et
prendre en considération trois faits importants :
✓ le besoin des populations en matière de biodiversité qu’il faut œuvrer pour
satisfaire ;
✓ l'état dénaturé et délabrée de nombreuses de nos ressources biologiques;
✓ le Maroc est l'un des signataires de la Convention sur la Diversité Biologique et qu'il
est censé appliquer les différentes clauses de cette dernière, bien sûr "dans la mesure
du possible;

Engagement au niveau international :


− Mise en œuvre des conventions signées par le Maroc (RAMSAR, CITES, CMS, CDB…)
− Participation aux différentes rencontres internationales
− Adoption de dérivatives en matière d’orientation et de mise en œuvre des mesures
de conservation de la biodiversité.

Q14 : PROGRAMMES STRATEGIQUES POUR LA CONSERVATION DE LA


BIODIVERSITE AU MAROC
1- Plan Directeur des Aires Protégées (PDAP) :
Le Plan Directeur des Aires Protégées (PDAP), validé en 1996 et intégré dans le Plan
Forestier National (PFN), constitue un plan stratégique pour la conservation et le
développement durable de la biodiversité nationale, dans ses dimensions biologique,
écologique et culturelle. Ce plan s’articule sur trois axes fondamentaux :
− Conservation et restauration des espèces et habitats, à travers :
✓ L’instauration d’un statut légal de protection de la faune et la flore ;
✓ La réintroduction des espèces de faune et la réhabilitation de leurs habitats
✓ La mise au point d’outils de suivi scientifique.
− Valorisation des atouts naturels et culturels du réseau des SIBE, à travers :
✓ La réalisation de projets d’Ecodéveloppement ;
✓ La promotion de l’écotourisme.
− Communication, sensibilisation et éducation, à travers :
✓ L’élaboration et la mise en œuvre de programmes éducatifs ;
✓ Le renforcement des capacités des ONG ;
✓ L’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de communication sur les aires
protégées.
Le programme de conservation In situ est principalement axé sur les Aires Protégés.
Les Parcs nationaux, les Réserves de Biosphères (MAB), le Réseau de Sites d'Intérêt
Biologique et Ecologique (SIBE), les Zones humides Ramsar et les Parcelles porte
graines, constituent la plateforme fondamentale pour la conservation in Situ, il s’agit
principalement de la réintroduction d’espèces disparues et du renforcement des
populations sauvages.
Le programme de conservation Ex situ est principalement basé sur :
− Pour la flore, on trouve les Jardins Botaniques, les Arboréta et les Banques de
Semences ;
− Pour la faune, il y a les jardins zoologiques et la Banque des spermes

2-Stratégie et Plan d’actions national de la biodiversité :


L’article 6 (a) de la CDB exige que toutes les Parties à la Convention élaborent une
Stratégie et Plan d’actions national de la biodiversité (SPANB) ou son équivalent. Elle
est préconisée comme une feuille de route expliquant comment chaque pays a
l’intention de remplir les objectifs de la Convention à la lumière de ses circonstances
nationales spécifiques
Objectifs :
1. Conservation et utilisation durable de la Biodiversité.
2. Amélioration des connaissances
3. Sensibilisation - Education.
4. Renforcement des cadres législatif et institutionnel.
5. Renforcement de la coordination interne et de la coopération internationale.
Mise en œuvre de la stratégie
La stratégie marocaine en matière de conservation et d'utilisation de la diversité
biologique devrait prendre en considération trois faits importants :
6. le besoin des populations humaines (aussi bien les populations actuelles que celles
des générations futures)
7. l'état dégradé, sinon délabré de nombreuses de nos ressources biologiques 13
8. le Maroc a signé et ratifié la Convention sur la Diversité Biologique et qu'il est
censé "dans la mesure du possible et selon qu'il conviendra", d'appliquer les
différentes clauses de cette dernière.
Ces approches stratégiques pourraient cependant être traduites en une stratégie
nationale fondée sur un certain nombre de dispositifs et d'instruments permettant
d'atteindre les divers objectifs et orientations entérinés par les institutions nationales
concernées par la biodiversité
Q15 : SIBES
Le SIBE (Site à Intérêt Biologique et Ecologique) est une aire identifiée dans le cadre
de l’étude des aires protégée de l’administration de Eaux et Forêts Le choix de ces
aires a été basé sur plusieurs critères dans les plus déterminants sont la
représentativité, les valeurs biologiques, écologiques, patrimoniales et
socioéconomiques, les qualités physiques et culturelles, les menaces et les
possibilités de gestion et de développement future. Au total 154 SIBE ont été
identifiés, faisant l’objet d’un réseau d’aires protégées réparties dans l’ensemble du
pays. Ces sites sont groupés selon trois niveaux de priorité :
• Priorité 1 (48 SIBE), il s’agit des écosystèmes originaux plus représentatifs et plus
riches en biodiversité devant être placés sous un statut de protection (réserve
naturelle, parc naturel) dans un délai de 5 ans.
• Priorité 2 (50 SIBE) et 3 (62 SIBE) désignent les SIBE devant être classés sous un
statut de protection dans un délai ne dépassant pas 10 ans.
Q16 : statistiques
− Dix (10) Parcs Nationaux officiellement créés
− Trois Réserves de Biosphère :
✓ RB Arganeraie (2,5 millions ha)
✓ RB des Oasis du Sud du Maroc (7.200.000ha)
✓ RB Intercontinentale de la Méditerranée (1 million ha)
✓ RB de la Cédraie (500.000 ha)
− 154 Sites d’Intérêt Biologique et Ecologique (SIBE), couvrant une superficie de 2,5
millions d’hectares,
− 24 sites sont inscrits Ramsar.
Q17 : Cadre institutionnel de gestion de la Biodiversité au Maroc
Les ministères
− le Ministère chargé de l'Aménagement du Territoire, de l'Eau et de
l'Environnement, (le Secrétariat d’État chargé de l’Environnement),
− le Haut-Commissariat aux Eaux et Forêts et la Lutte Contre la Désertification
− le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural des eaux et Forêts et de
Pêches Maritimes (gestion de la biodiversité agricole nationale et responsable des
politiques de la conservation et l'utilisation durable de la biodiversité marine).
− le Ministère des Affaires Étrangères et de la Coopération, est habilité à suivre, au
nom du Maroc, les décisions prises à l'échelle internationale et point focal de la CDB
au Maroc
− le Ministère de l'Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique recherche
pour l’amélioration des connaissances et une meilleure conservation de la
biodiversité nationale.
− le Ministère de l'Éducation Nationale est incontournable dans les programmes de
sensibilisation et d’éducation environnementales Les Conseils Nationaux
− le Conseil National des Forêts;
− le Conseil National de l'Environnement;
− le Conseil Supérieur de la Chasse; Les Comités Nationaux − le Comité Consultatif
des Parcs Nationaux;
− le Comité Marocain de l'IUCN;
− le Comité National de la biodiversité;
− le Comité National des zones humides; Les ONG, de rayonnement variable : local,
national ou internationa

Q18 : le sommet Rio


Le Sommet de la Terre de Rio Le Sommet de la Terre de Rio ou la Conférence des
Nations Unies sur l’Environnement et le Développement marque un tournant décisif
dans l’histoire de la planète. Réunissant 182 Etats pour débattre de l'avenir de la
terre, plusieurs textes importants ont été adoptés à cette Conférence :
La Déclaration de Rio, définit le concept, les bases et les conditions du
développement durable.
Le programme Action 21 ou «l’agenda 21», il s’agit d’un plan d'action mondial pour le
développement durable au 21ème siècle. Essentiellement orienté vers la sauvegarde
de la planète pour les générations futures, l’Action 21 présente trois axes essentiels :
− la lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale,
− la production de biens et de services durables,
− la protection de l’environnement.
La signature de conventions internationales :
− Convention sur la Biodiversité (CBD) ;
− Convention-cadre sur les Changements Climatiques (CCC) ;
− Convention sur la lutte contre la désertification, la déclaration et sur la gestion, la
conservation et le développement durable des forêts Cette mobilisation mondiale et
générale, pour le bien-être des générations futures et la protection de
l'environnement, est l'un des plus grands succès du Sommet de la Terre de 1992.

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