Vous êtes sur la page 1sur 3

Les communautés virtuelles et réelles

Une communauté est un groupe social de personnes présentant des biens ou des intérêts communs. Il y
a deux formes de communauté : les communautés réelles et les communautés virtuelles. Les communautés
réelles ont toujours été présentes dans l’histoire. Une communauté réelle est un ensemble de personnes qui
partagent des normes, des valeurs et des règles de conduites communes dans un espace physio temporel
connu. Howard Rheingold est le premier, au début des années 1990, à populariser le terme de communauté
virtuelle. Pour lui, c’est plus que de simples échanges, il souligne que l'on peut observer des formes de
solidarité, d'entraide, qui justifient de parler de communauté. Une communauté virtuelle est un groupe de
personnes qui communiquent par l'intermédiaire de courriels, Internet en particulier via des forums,
téléphone, pour des raisons professionnelles, sociales ou autres.
En quoi l’utilisation des deux types de communauté présente des avantages ainsi que des effets
néfastes?
Tout d’abord nous étudierons les avantages et les inconvénients de la communauté réelle puis ceux de la
communauté virtuelle. Enfin les différences dans la façon dont les individus interagissent dans ces deux
communautés.

La communauté réelle est présente partout dans le monde. Cette communauté peut être composée de
la famille, des amis, de collègue de travail ou d’un plus grand nombre comme une nation. Elle offre des
opportunités pour les individus de se connecter physiquement et de former des relations en face à face. Cela
peut être bénéfique pour la santé mentale et émotionnelle des individus, car cela leur permet de se sentir
connectés à une communauté plus large et de se sentir soutenus dans les moments difficiles. En effet, durant
le premier confinement, 22% (selon Santé Publique France) des français âgés entre 15-24 ans en mai 2020 ont
développé des syndromes dépressifs. Cela peut être dû en partie à l’éloignement avec des personnes qui
composent une communauté réelle. Ils n’avaient pas plus le contact physique qui est un point fort de cette
communauté. Les individus se sentent engagés dans leur communauté réelle, en particulier lorsqu'ils
travaillent ensemble pour atteindre des objectifs communs.
Cependant, la communauté réelle peut également être discriminatoire et exclusionniste envers certains
groupes de personnes, tels que les minorités ethniques. Le Harcèlement est l’un des effets les plus négatifs de
ce type de communauté. Par exemple, un élève sur dix (selon le ministère de l’Education nationale) est victime
de harcèlement scolaire qu’il soit moral ou physique. Pourtant, l’école est l’un des premiers lieux de création de
la communauté réelle. Ce qui peut être difficile pour les individus qui essayent de retrouver à se connecter
avec d'autres personnes qui partagent leurs valeurs et leurs centres d'intérêt à cause de leur passé. Le manque
de diversité est aussi un problème car les membres restent bloqués à priori sur leur idée et ont du mal à
s’ouvrir à de nouvelles propositions.
Nous pouvons résumer cette communauté avec le modèle de Tuckman datant de 1965. En effet,
ce dernier divise le fonctionnement de la communauté réelle en 4
parties: Tout d’abord, le forming correspond à la naissance d'un
groupe. Le groupe n’est pas une équipe mais une collection
d’individus. Ensuite, le Storming correspond au Turbulence quelle
soit positive ou négative. Le Norming correspond à la normalisation.
La communauté définit ses objectifs et la contribution de chaque
membre au groupe.Le Performing correspond à la performance. Le
travail collaboratif permet au groupe de réussir des performances qui
dépassent la simple juxtaposition collaborative : la création de valeur
est à son maximum. Enfin, l’Adjourning correspond à la dissolution de
cette communauté après des échecs ou avec des membres quittant
le groupe pour des raisons diverses (déceptions, discriminations).

Les communautés virtuelles se sont créées avec l’invention de l’internet au début des années 90. Elles se
sont développées plus profondément avec les réseaux sociaux. Elles permettent aux individus de se connecter
avec des personnes partageant les mêmes centres d'intérêt et les mêmes passions, indépendamment de leur
localisation géographique. Cela peut être bénéfique pour les personnes qui se sentent isolées ou exclues d’une
communauté réelle à cause de leurs différences. De plus, les communautés virtuelles peuvent offrir une
certaine protection grâce à l’anonymat pour les individus qui souhaitent exprimer leur opinion sans être jugés
ou critiqués. Les communautés virtuelles permettent une diversification des idées. Des groupes qu’on pensait
en dehors de nos centres d'intérêt au sein du monde réel peuvent se révéler passionnants au sein du monde
virtuel. Elle permet aussi de participer à des actions utiles que les membres pensaient irréalisables dans le
monde réel. La création d'une communauté virtuelle est la même qu’une communauté réelle.
Cependant, les communautés virtuelles peuvent aussi être sujet à des comportements toxiques de la
part d’autres utilisateurs En effet, les individus se cachent derrière un écran et se sentent en sécurité pour
exprimer ce qui pense des autres, de la société avec un langage très familier. Ce qui peut être traumatisant
pour les personnes qui en sont victimes. Cela peut
mener à du cyberharcelement si les insultes sont
quotidiennes. En effet, on peut observer ceci
grâce à cette carte. Elle nous indique le nombre
de cyberharcèlement en pourcentage par pays en
2023. Plus le rouge est foncé, plus le cyber
harcèlement est présent dans ce pays. Nous
pouvons donc observer que les pays ayant un
accès facile à internet ont proportionnellement
plus de cyberharcèlement que les autres pays.
L’Inde a un taux très important de ce phénomène
car la population utilise beaucoup les réseaux sociaux, surtout whatsapp qui permet de discuter en groupe.
Certes, internet est un outil important mais il faut ajouter certaines limites pour éviter ce phénomène
Entre ces deux types de communautés, il existe des interactions. Tout d’abord, les individus peuvent
avoir une image de soi différente dans les communautés virtuelles et dans la communauté réelle.
Effectivement, l’individu peut avoir une image de soi positive
dans le monde réel et le contraire dans le virtuel. Il peut
donc avoir un écart “très” significatif entre les images de soi.
Les réseaux sociaux fournissent un environnement où les
utilisateurs sont constamment exposés à des images
idéalisées des autres utilisateurs. Cela peut entraîner une
comparaison sociale et une altération de l'image de soi. Ce
document nous montre l’impact des réseaux sociaux entre
les individus de la génération Z (individu né entre 1997 et
2010). En effet, c’est la première génération à être confrontée
aux réseaux sociaux. Ce type de média a une grande
influence sur l’image de soi comme témoigne le chiffre de 92
℅. L’individu est confronté à plusieurs attitudes
contradictoires, ce qui peut le gêner dans le quotidien. Cette
image de soi perçue par l’individu influence sa confiance. Elle
peut mener à une perte de confiance qui est pourtant un
élément indispensable dans les relations sociales. Elle a pour conséquence la marginalisation (mise à l’écart
d’un individu au sein de la société). Elle peut mener à une solitude de l’individu (83 ℅) ou une dépression(76
℅)
Le mécanisme de mise à l'écart peut se produire également dans les deux communautés. Il s'agit d'un
processus par lequel les individus sont exclus ou ignorés délibérément par d'autres membres de la
communauté. Dans les communautés virtuelles, cela peut prendre la forme de la suppression ou du blocage
d'un individu sur une plateforme de médias sociaux, ou encore de la non-réponse à des messages. Dans la
communauté réelle, cela peut se manifester par l'exclusion d'un individu de conversations, d'événements
sociaux ou d'activités de groupe. Ce mécanisme peut avoir des conséquences négatives importantes sur la
santé mentale des individus qui en sont victimes. Cela peut inclure une perte de confiance en soi, une
augmentation de l'anxiété et des sentiments de solitude . Dans certains cas, le mécanisme de mise à l'écart
peut même conduire à des comportements plus graves comme l'automutilation ou à des pensées suicidaires.

Ainsi, les deux types de communautés sont bien différentes. En effet, la communauté réelle offre des
opportunités de rencontrer physiquement d'autres membres, de collaborer et de travailler ensemble vers des
objectifs communs. La communauté virtuelle permet aux individus de se connecter avec d'autres qui partagent
les mêmes intérêts, peu importe où ils se trouvent. Ces deux communautés ont leurs avantages et leurs
inconvénients.
Il est donc important de trouver un équilibre entre les deux pour favoriser des relations saines et
durables. En encourageant une participation active dans les deux types de communautés, nous pouvons nouer
des relations saines et durables qui nous aideront à atteindre nos objectifs individuels et collectifs.

Vous aimerez peut-être aussi