Etude des fonctions usuelles (4ème partie)

Trigonométrie hyperbolique

Fonction cosinus Fonction sinus Fonction tangente

hyperbolique hyperbolique hyperbolique
f pxq  cosh x g pxq  sinh x hpxq  tanh x
 ch x  sh x
ex e
x ex
e
x  th x  ch
sh x
 

x
 e
e
2 2 x x

ex e
x

e2x
1
On a aussi hpxq  e2x 1

2x
et hpxq  11
ee
2x

 Ensembles de définition
Df  R Dg  R Dh  R car @x P R, ex e
x ¡ 0

 Parités
On pose D = Df = Dg = Dh @x P D,
x P D car D s
8; 0rYt0uYs0; 8r
p
xq e
p
xq e
x ex
f p
xq  e 2  2  f pxq f est paire et sa courbe Cf est symétrique par
rapport à (Oy).
On peut restreindre l’étude de f au domaine d’étude I  r0; 8r.
p
xq
p
xq e
x
ex
g p
xq  e
2e  2 
ex
2e
x 
g pxq g est impaire et sa courbe Cg est
symétrique par rapport à l’origine du repère.
On peut restreindre l’étude de g au domaine d’étude I  r0; 8r.
p
xq
p
xq
x
hp
xq  ep
xq
e
p
xq 
eex
ee
x 
hpxq h est impaire et sa courbe Ch est symétrique par
x

e e
rapport à l’origine du repère.
On peut restreindre l’étude de h au domaine d’étude I  r0; 8r.

1
 Valeurs en x  0

e0
e0
f p0q  e0 e0
2  121  1 g p0q  2  1
2 1  0 hp0q  e 0
e 0
e0 e0
 02  0

 Limites en 8
lim ex  8 lim e
x  0
xÑ 8 xÑ 8
e
x
lim ch x  lim e  8 donc lim f pxq  8
x

xÑ 8 xÑ 8 2 xÑ 8
e x
e
x
lim sh x  lim  8 donc lim g pxq  8
xÑ 8 xÑ 8 2 xÑ 8
ex e
x
ch x
sh x  2
e
2e
 e
x
x x
donc lim ch x
sh x  lim e
x  0
xÑ 8 xÑ 8
Par conséquent, Cf et Cg sont asymptotiques l’une de l’autre au voisinage de 8.
De plus, Cf sera située au-dessus de Cg car @x P R, e
x ¡ 0.

1
e
2x
lim th x  lim
xÑ 8 xÑ 8 e
2x
1
Or lim
xÑ 8

2x 
8 et lim ex  0
xÑ
8
Donc par composée de limites lim e
2x  0
xÑ 8
Par somme et quotient de limites lim th x  1  lim hpxq.
xÑ 8 xÑ 8
La droite d’équation y  1 est asymptote horizontale à Ch au voisinage de 8 et par
symétrie, la droite d’équation y 
1 est asymptote horizontale à Ch au voisinage de

8.
 Dérivées
1
@x P R, f pxq  2  e
2e
 sinh x
1 e e
x x x x

1
f pxq ¡ 0 sur s0; 8r, donc la fonction f est strictement croissante sur r0; 8r et par
symétrie f est strictement décroissante sur s
8; 0r.

x
x 1
1
g pxq  e
2e  ex 2e
x  cosh x
1
g pxq ¡ 0 sur R donc la fonction g est strictement croissante sur R.

2x 1
1 e
1 2e2x pe2x 1q
2e2x pe2x
1q
h pxq  e2x 1  pe2x 1q2  pe2x4e2x1q2
@x P R, h1 pxq ¡ 0 donc h strictement croissante sur R.

 Tableaux de signe et de variation

f pxq  ch x

x
8 0 8
Signe de f 1 pxq
0
Sens de variation de f 8 8
1

2
 g pxq  sh x

x
8 0 8
Signe de g 1 pxq

Sens de variation de g
8 0 8

hpxq  th x

x
8 0 8
Signe de h1 pxq

Sens de variation de h
1 0 1

 Représentations graphiques

3
 Réciproques
La fonction x ÞÝÑ ch x est strictement croissante sur r0; 8r et à valeurs dans r1; 8r.
Elle réalise donc une bijection.
Soit f
1 la fonction réciproque de cosinus hyperbolique appelée argument cosinus
hyperbolique et notée argch.
#
r1; 8rÝÑ r0; 8r
x ÞÝÑ f
1 pxq  argch x
argch :

La fonction x ÞÝÑ sh x est strictement croissante sur s
8; 8r

et à valeurs dans s
8; 8r.
La fonction g réalise donc une bijection.
Soit g
1 la fonction réciproque de sinus hyperbolique appelée argument sinus
hyperbolique et notée argsh.
#
s
8; 8rÝÑs
8; 8r
x ÞÝÑ g
1 pxq  argsh x
argsh :

La fonction x ÞÝÑ th x est strictement croissante sur s
8; 8r et à valeurs dans s
1; 1r.
La fonction h réalise donc une bijection.
Soit h
1 la fonction réciproque de tangente hyperbolique appelée argument tangente
hyperbolique et notée argth.
#
s
1; 1rÝÑs
8; 8r
x ÞÝÑ h
1 pxq  argth x
argth :

Remarques : On trouve également les notations suivantes.

argch x  cosh
1 pxq
argsh x  sinh
1 pxq
argth x  tanh
1 pxq

 Tracés des réciproques

4
 Théorème de la dérivation des fonctions réciproques

pf
1q1  f 1of1
1

parcsin xq1  ?11
x 2

pargsh xq1  ?x1 1
2

parccos xq1  ?
1
1 x 2

pargch xq1  ?x1
1
2

parctan xq1  1 1x2 pargth xq1  1
1x

2

 Formules de trigonométrie hyperbolique

5
 Théorème de Rolle
Si f est définie, continue sur ra; bs, dérivable sur sa; br et telle que f paq  f pbq
1
alors Dc P sa; br, f pcq  0

 Théorème des accroissements finis

Si f est définie, continue sur ra; bs, dérivable sur sa; br et telle que f paq , f pbq
1
alors D c P sa; br, f pbq
f paq  f pcqpb
aq

 Théorème de la bijection ou corollaire du TVI (Théorème des Valeurs Intermédiaires)

Si f est définie, continue et strictement monotone sur un intervalle I = ra; bs avec a b,
telle que f (I) = J avec J = sc; d r.
Alors @β P sc; d r, D! α P sa; br, f pα q  β. pD!  il existe un uniqueq.
Remarque : Toute fonction strictement monotone est bijective.

 Formule de Taylor - Young

Soit f une fonction définie, continue C 8 au voisinage de « a » noté V paq alors

6
 1
f paq
2 paq 3 paq f pnq paq
f pxq  f paq px
aq
2! px
aq px
aq3 px
aqn ppx
aqnq
2 f f
...
p  opérateur Landauq.
1! 3! n!

Avec lim ppx
aqn q  0

xÑa

Au voisinage de 0, on parle de développement limité au voisinage de 0 par la formule de

Mac-Laurin. Soit 1 2 3
f p0q f p 0q 2 f p0q 3 f pnq p0q n
f pxq  f p0q 1! x 2! x 3! x ... n! x pxnq
lim pxn q  0
xÑ0

Les fonctions f et g sont équivalentes au voisinage de « a », noté f 

a g :
si @ x P V paq f pxq  g pxqp1 pxqq avec lim pxq  0 avec V paq = voisinage de « a »
xÑa
g étant la fonction polynomiale donnée sur le polycopié en fin de chapitre.

 , O car Opxnq signifie que les termes sont écrits en fonction de xn alors que
pxnq signifie que les termes sont négligeables devant xn.
f px q f px q
Si lim g pxq
x Ña
 0 alors f  a pg q alors que
xÑa g pxq
lim  1 induit f g
a

Formules des développements limités

Les équivalents ne peuvent s’appliquer qu’à des multiplications, des

quotients ou des composés de fonctions.

7
8
9
 Complément à la formule de Taylor - Young
Théoreme : Si f est continue sur ra; bs, de classe C n
1 sur ra; bs
x0 P sa; br tel que f pn
1q dérivable en x0
Soit k le plus petit entier naturel compris entre 1 et n tel que f pk q px0 q , 0
f p k q px q
f pxq
f px0 q xr0 k! 0 px
x0 qk

Application à la position d’une courbe par rapport à sa tangente

pTx0 q : yT pxq  f px0q f 1 px0qpx
x0q
La position de la courbe représentative de la fonction f par rapport à sa tangente en
x  x0 notée (Tx0 ) est donnée par le signe de f pxq
yT pxq

1
f pxq
yT pxq  f pxq
pf px0 q f px0 qpx
x0 qq
1 f pnq px0 q
 f px0q f px0 qpx
x0 q . . .
n!
px
x0qn

f px0q
f 1 px0qpx
x0q ppx
x0qnq
f pk q px0 q
xr0
k!
px
x0qk avec k le plus petit entier naturel, k P v1; nw tel que f k px0q , 0

f pk q px0 q
— Si k est pair, le signe de f pxq
yT pxq est donné au voisinage de x0 par k! px
x0qk
donc par le signe de f pk q px0 q. 
D’où 2 sous-cas : - Si f pk q px0 q ¡ 0, alors Cf est au-dessus de Tx0

- Si f pk q px0 q 0, alors Cf est en-dessous de Tx0

— Si k est impair, le signe de f pxq
yT pxq change de signe en x0

Autrement dit Cf traverse sa tangente en x  x0 d’où le point M(x0 ; f px0 q) est un
point d’inflexion.

— Remarque : On peut également s’intéresser à la position de la courbe Cf par rapport

à unpolynôme.
1
f p x0 q
2
f p x0 q f pk q px0 q pnq
f pxq
f px0 q 1! px
x0 q 2! px
x0 q
2 ... k! px
x0qk xr0 f n!px0q px
x0qn
avec n le plus petit entier naturel, n P N tel que f pnqpx0q , 0 et n ¡ k.

10