Naturalisation - La Recherche Du Dossier de A À Z - La Revue Française de Généalogie

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Naturalisation : la recherche du dossier de A à Z

Par Tony Neulat | 16.07.2021 | Dans les archives
Constitués à partir de la Révolution dans le but d’obtenir la nationalité française, les dossiers de naturalisation sont
incroyablement riches du point de vue généalogique et permettent de recomposer précisément la vie et le parcours d’un
étranger installé en France.
Une démarche facultative

Rappelons en préambule que tous les étrangers ne disposent pas d’un dossier de naturalisation. En effet, la demande de
naturalisation est une démarche volontaire et non obligatoire. Ainsi, votre aïeul étranger a peut-être conservé sa nationalité
de naissance jusqu’à sa mort. De fait, plusieurs cas de figure peuvent se présenter :
1. il a été naturalisé (par décret ou par déclaration) ;
2. il a fait une demande de naturalisation (voire plusieurs) mais elle a été rejetée ;
3. il n’a pas fait de demande de naturalisation.
Décret ou déclaration ?
Votre ancêtre a pu faire l’objet d’une naturalisation individuelle ou collective, par décret ou déclaration, suivant
les cas de figure. Le dossier associé ne comprend alors pas le même niveau de détails. En effet, deux types de
naturalisation sont à distinguer :
les naturalisations par décret, les plus fréquentes, sont accordées par le ministère de la Justice (avant
1950) à la demande d’un étranger. Ces naturalisations sont généralement délivrées au postulant et à sa
famille proche (conjoint et enfants). Le dossier de demande de naturalisation renseigne sur l’ensemble du
foyer ;
les naturalisations par déclaration, apparues avec la loi du 26 juin 1889, accordent automatiquement la
nationalité à un étranger remplissant les conditions requises. Les dossiers qui s’y rapportent sont
généralement moins détaillés. Un enfant né en France de parents étrangers pouvait ainsi être naturalisé, par
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sa minorité dedemande
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père au ministère de la Justice.et l’utilisation de cookies pour vous proposer des
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Je me concentrerai dans cet article sur les cas 1 et 2 (et plus précisément celui des décrets). Sachez néanmoins que, dans
le troisième cas, des fonds alternatifs sont à votre disposition, tels que :
les dossiers de demande d’admission à domicile, obligatoires pour les étrangers désireux de résider en France ;
les dossiers de demande de carte d’identité d’étranger (rendue obligatoire en 1917) ;
les fiches et les dossiers du fichier central de la Sûreté nationale (connu sous le nom de fonds de Moscou).
À savoir : vous pouvez déterminer la nationalité d’un étranger à l’aide de son acte de décès, des recensements (depuis
1872) ou des actes de naissance de ses enfants.
Deux exemplaires
Depuis 1789, tout étranger résidant en France et désireux de devenir français doit constituer un dossier de demande de
naturalisation. Il était, jusqu’en 1945, adressé en deux exemplaires :
le premier à destination de la préfecture du département de résidence, qui émet son avis vis-à-vis de la demande ;
le second adressé au ministère de la Justice. Moins complet que le premier, il comprend néanmoins en sus une lettre
de demande de naturalisation à l’attention du ministre ainsi qu’une copie d’acte de mariage (dans le cas d’un couple).
Si la demande est validée, la nationalité est accordée par décret, publié au Bulletin des Lois de 1814 à 1931 et au Journal
officiel depuis 1924.
À savoir : le fonds ne débute qu’en 1803.
Avant la Révolution : les lettres de naturalité

Un étranger résidant en France pouvait, sous l’Ancien Régime, demander au roi des lettres de naturalité (dites
également lettres de bourgeoisie), afin de jouir des mêmes droits qu’un Français d’origine. Celles-ci renseignent
sur l’identité du demandeur, son pays d’origine, sa filiation, et le cas échéant, les noms de son épouse et de ses
enfants.
Du XIVe au XVIe siècle, les lettres de naturalité sont conservées dans les registres du Trésor des chartes (série
JJ des Archives nationales). Des inventaires alphabétiques existent pour faciliter les recherches.
Pour la période du XVIe siècle à la Révolution, reportez-vous aux séries K 168 à 175, O1 1 à 238. D’autres fonds
connexes peuvent s’avérer utiles tels que les séries P 151, 2679 à 2715 et 2592 à 2601, E 370611 et 370612, Q
88 à 92, etc. Un index des lettres de naturalité de 1674 à 1787 est disponible en salle des inventaires.
À noter : vous pouvez également retrouver la trace des enregistrements de ces lettres de naturalité par la Cour
du Trésor aux Archives départementales (série B, Chambre des comptes du Royaume).
Pour plus de précisions, consultez l’ouvrage de Gildas Bernard, Guide des recherches sur l’histoire des familles,
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publié par les Archives nationales et disponible à l’adresse suivante (PDF) : www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/mm/media/download/FRAN_ANX_011900.pdf (http://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/mm/media/download/FRAN_ANX_011900.pdf)
Le dossier : un concentré généalogique inespéré
Le dossier de demande de naturalisation est d’une telle richesse qu’il est, paradoxalement, plus simple de reconstituer la
biographie d’un ancêtre étranger que français ! Se présentant sur plusieurs dizaines de pages (allant de vingt pages dans
le cas d’un dossier d’enfant ou d’un dossier antérieur aux années 1930 jusqu’à quatre-vingt pages pour un dossier familial
postérieur), il est constitué d’un questionnaire sur la situation du postulant et de diverses pièces justificatives afférentes.
Le questionnaire détaillé, de quatre puis huit pages à partir des années 1940, délivre les informations suivantes :
état civil des postulants (noms, prénoms, date et lieu de naissance, filiation, profession, domicile, nationalité au
moment de la demande) ;
identité de leurs enfants mineurs (prénoms, dates et lieux de naissance, domiciles) ;
identité de leurs parents (dates et lieux de naissances, domiciles) ;
identité de leurs frères et sœurs (dates et lieux de naissances, professions, domiciles) ;
résidences successives en France ;
moralité et antécédents judiciaires ;
situation militaire ;
degré d’intégration et d’instruction ;
utilité sociale ;
situation financière (salaire, montant du loyer, charges…) ;
observations ;
avis quant à la demande.
Voici la liste des principales pièces justificatives :
une page de garde indiquant le numéro de dossier, la date d’enregistrement, l’identité du demandeur, le département
de résidence ;
un bordereau d’envoi des diverses pièces constitutives du dossier (lettre de demande, acte de mariage, certificat de
résidence, actes de naissance, extrait du casier judiciaire, etc.) ;
une lettre de demande de naturalisation, d’une à deux pages, à l’attention du ministre (uniquement dans le cas d’un
dossier adressé au ministère de la Justice) ;
un extrait de l’acte de naissance du candidat, généralement accompagné d’une traduction, et ceux de son conjoint et
de ses enfants éventuels ;
un certificat de résidence attestant du domicile du demandeur et de sa date d’arrivée dans la commune ;
des déclarations de résidences successives ;
une attestation de service militaire s’il a été effectué dans le pays d’origine (uniquement pour les hommes) ;
un extrait de casier judiciaire français du demandeur et de son conjoint et la demande de transmission relative par le
Garde des sceaux au Procureur de la République ;
un extrait de feuilles d’imposition justifiant de la situation financière du postulant ;
des attestations des employeurs successifs en France ;
un certificat de « non juif » pendant la Seconde Guerre mondiale ;
un certificat médical (pour les dossiers postérieurs à la Seconde Guerre mondiale) ;
une copie de l’acte de mariage si le demandeur est marié (uniquement dans le cas d’un dossier adressé au ministère
de la Justice) ;
parfois une photo d’identité à partir des années 1940 ;
la décision du préfet quant à la naturalisation.
Photos d'identité tirées d'un dossier de naturalisation. Archives nationales, cote 19770903/211, dossier n° 20921 X 40.
Crédits : Tony Neulat / Archives nationales
La liste précédente est suffisamment éloquente : les dossiers de naturalisation sont de vraies mines d’or et donnent à voir
toute la composition de la famille, comme l'illustre le tableau généalogique ci-dessous. En outre, ils apportent un éclairage
particulier sur la famille du postulant à la nationalité française : son état civil, son degré d’instruction, son niveau de
fortune, son itinéraire géographique, son intégration dans son pays d’accueil, ses mœurs, etc.
Vigilance tout de même : les renseignements présents dans le questionnaire reposent sur les déclarations des postulants.
Ils sont donc souvent approximatifs, quant aux âges, dates et lieux de naissance, voire erronés. À titre d’exemple, j’ai
constaté au cours de mes recherches qu’un demandeur déclarait ne pas avoir de frère et sœur alors qu’il en avait sept !
Veillez donc à considérer ces informations comme des pistes et prenez le temps de les vérifier.
A consulter aux Archives nationales ou départementales

Les deux exemplaires du dossier de demande de naturalisation sont conservés en des lieux différents :
le premier, adressé au préfet et plus complet, est conservé aux Archives départementales (AD), en série M avant 1940
et W après 1940 (lorsqu’il a été conservé) ;
le second, adressé au ministère de la Justice, est à rechercher aux Archives nationales (AN), site de Pierrefitte-sur-
Seine, en série BB 11 avant 1930 et en série X, DX ou 8X après 1930.
Le délai de communication des dossiers est de 50 ans à compter de la date du décret. Pour les dossiers plus récents, une
demande de dérogation est à formuler à la direction des Archives nationales en précisant votre identité, le nom de la
personne concernée, le numéro de dossier, la date du décret et le motif de votre recherche.
La recherche de A à Z
Si l’analyse du dossier de naturalisation ne présente aucune difficulté, son accès peut s’apparenter à un jeu de piste pour
les non-initiés. En effet, tout diffère en fonction de la période : les instruments de recherche, les inventaires, les cotes, les
mises en ligne, les indexations… Les dossiers de demande de naturalisation appartiennent à un fonds dont le classement
mériterait, selon moi, d’être entièrement remis à plat. En attendant, je vous propose un schéma qui devrait vous épargner
quelques maux de crâne (cliquez dessus et jouez sur le zoom de votre navigateur pour l'agrandir). Ce logigramme explique
comment consulter un dossier aux Archives nationales et présente, en fonction de la période, la démarche à suivre pas à
pas, de A à Z, depuis l’identification de la date de naturalisation jusqu’à l’identification du numéro de dossier et la
commande de la cote correspondante. Il aborde les principales sources disponibles, qu’elles soient en ligne ou non,
gratuites ou payantes, pour parvenir au résultat. Il suffit de suivre les flèches !
(https://www.rfgenealogie.com/sites/rfg/files/styles/media_contenu/public/medias/dossiers/17_zoom.png?
itok=zZhjPQvQ)
Comme l’indique ce schéma, quatre étapes (matérialisées par des couleurs différentes) sont généralement nécessaires
pour accéder au Graal :
1. trouver la trace de la naturalisation (date de la déclaration ou du décret) ;
2. obtenir le numéro de dossier ;
3. déterminer la cote du carton où se trouve le dossier ;
4. commander la cote en question ou un extrait de cote dans la Salle des inventaires virtuelle (SIV) des Archives
nationales.
Reportez-vous à l’encadré ci-dessous Cassons les codes pour vous familiariser avec les formats des numéros de décret,
de dossier et de cote.
Cassons les codes

Les généalogistes non avertis, déjà déroutés par le jeu de piste qu’il faut suivre pour retrouver un dossier de naturalisation,
sont souvent définitivement perdus par la succession de codes et de chiffres abscons qui se présentent tout au long du
chemin. Décryptons-les ensemble. Il faut bien distinguer trois codes principaux :
le numéro de décret qui se présente, par exemple, sous la forme 1854-46. Il n’a pas grand intérêt (la date est
beaucoup plus utile), sauf après 1948. En effet, à partir de 1948, le décret du Journal officiel indique un numéro
présentant, par exemple, ce format : 14957 x 48 – 06. Or, 14957 x 48 correspond au numéro de dossier tant convoité
et les deux chiffres suivants au numéro du département de dépôt de la demande (information qui peut être très utile
pour rechercher, aux Archives départementales, l’autre exemplaire, parfois plus complet du dossier de
naturalisation) ;
le numéro de dossier qui, si l’on reprend l’exemple précédent, se présente sous la forme 14957 X 48. Le premier
chiffre est le numéro de dossier naturalisation de l’année. La lettre précise le type de naturalisation : X (décret), DX
(déclaration), 8X (mariage), DR (décolonisation). Les deux chiffres suivants correspondent à l’année du dépôt de la
demande de naturalisation (et non pas à celle de son obtention) ;
la cote se présente, à titre d’exemple, sous la forme BB/11/1380 avant 1930 et 19770895/100 les années suivantes.
Il est donc essentiel de distinguer ces trois codes pour mener à bien sa recherche et communiquer les bonnes
informations aux Archives nationales lors de la commande du dossier.
Détaillons chaque étape et en particulier chaque action, représentée sur le schéma par un carré bleu et identifiée par une
lettre.
A. Si la naturalisation est survenue entre 1803 et 1813, il vous faut parcourir le fichier alphabétique (par patronyme) en
ligne dans la SIV à cette adresse, lequel vous fournira la cote à commander : www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057788 (http://www.siv.archives-
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nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057788) (/politique-de-confidentialite)
(cliquez Archives numérisées) et l’utilisation de cookies pour vous proposer des
B. Si la naturalisation a eu lieu entre 1814 et 1891 ou entre 1913 et 1930, vous pouvez, tout simplement, effectuer une
recherche par « nom, prénom » via l’espace de recherche sur la page d’accueil de la SIV : www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr (http://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr)
C. En cas de naturalisation antérieure à 1832, vous pouvez soit réserver la cote désirée soit en demander une reproduction
dans votre espace personnel de la SIV, dans la section Mon panier de cotes.
Commande d'une cote ou demande d'autorisation pour un extrait de cote dans son espace personnel de la Salle des inventaires virtuelle.
Crédits : Capture Archives nationales
D. Pour la période la plus compliquée de 1892 à 1912, dans le cas d’un pied-noir, vous pouvez effectuer une recherche
patronymique dans la base de données constituée par l’ancienne Amicale généalogie Méditerranée accessible à cette
adresse : http://jpu.aieuls.com/Naturalisations/NaturalisationsenAlgerieauMarocetenTunisiede1830a1930Basededonnees.htm
(http://jpu.aieuls.com/Naturalisations/NaturalisationsenAlgerieauMarocetenTunisiede1830a1930Basededonnees.htm)
Vous pourrez ensuite demander la date du décret au Cercle généalogique du Languedoc (qui vous la communiquera
gratuitement et aimablement ; démarche réservée à une seule demande) en envoyant un e-mail à cette
adresse : cglanguedoc@orange.fr (mailto:cglanguedoc@orange.fr)
E. Une alternative à l’action D est d’interroger gratuitement la base Geneanum à cette
adresse : www.geneanum.com/france/bases/naturalisations.html
(http://www.geneanum.com/france/bases/naturalisations.html)
F. Si vous êtes abonné Filae, évitez les options D et E et interrogez directement la base de données des naturalisations à
cette adresse : www.filae.com/recherche-genealogique/naturalisations-28.html (http://www.filae.com/recherche-
genealogique/naturalisations-28.html)
G. Si la naturalisation est survenue entre 1931 et 1947, recherchez le décret de naturalisation dans le Journal officiel en
ligne dans Gallica : https://gallica.bnf.fr/ark
(https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r/date):/12148/cb34378481r/date
(https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r/date)
Pour cela, il vous suffit d’effectuer une recherche « nom (prénom) ».
H. Quel que soit le chemin emprunté (D, E, F ou G), consultez ensuite le décret dans la SIV pour retrouver le numéro de
dossier, indiqué dans la marge (par exemple, 12875 X 20 comme ci-dessous). Adresse : https://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057397 (https://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057397)(cliquez sur Détail du contenu)
(https://www.rfgenealogie.com/sites/rfg/files/styles/media_contenu/public/medias/dossiers/16_3.png?itok=n5axp888)
Exemple de décret de naturalisation, présentant le numéro de dossier (12875 X 20) dans la marge.
Crédits : Tony Neulat / Archives nationales
I. Si vous ne souhaitez pas utiliser la base de données Filae et que les chemins D et E n’ont pas abouti, vous pouvez
consulter les fiches alphabétiques sur microfilms aux Archives nationales, à Pierrefitte, lesquelles vous livreront également
le numéro de dossier. Je ne recommande pas cette option chronophage.
J. Pour toute naturalisation comprise entre 1832 et 1930 inclus, l’inventaire de la série BB/11 vous permettra d’identifier la
cote à commander à partir du numéro de dossier. Il est en ligne à cette adresse : www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_054009 (http://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_054009) (cliquez sur Détail du contenu)
(https://www.rfgenealogie.com/sites/rfg/files/styles/media_contenu/public/medias/dossiers/image7.png?
itok=eAkm_rKL)
Détermination de la cote à partir du numéro de dossier pour une naturalisation postérieure à 1931. Par exemple, si le numéro de dossier est 22921 X 40, la cote à commander est
19770904/30.
Crédits : Capture Archives nationales
K. À partir de 1948, le décret de naturalisation du Journal officiel indique directement le numéro de dossier, ce qui permet
de gagner une étape. Le Journal officiel étant en ligne dans Gallica jusqu’à l’année 1950, vous pouvez donc obtenir
directement le numéro de dossier en effectuant une recherche « nom (prénom) » :
https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r/date (https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/cb34378481r/date)
L. Si la naturalisation a eu lieu entre 1951 et 1963, le plus simple est d’interroger la base de données Filae, en filtrant sur
l’événement Naturalisations : www.filae.com/v4/genealogie/search.mvc/search
(http://www.filae.com/v4/genealogie/search.mvc/search)
M. Si la naturalisation a été obtenue entre 1964 et 1979, vous pouvez soit consulter la liste alphabétique des personnes
ayant acquis ou perdu la nationalité française par décret, accessible, sous forme de microfiches à la Bibliothèque
nationale de France, soit interroger le Journal officiel dans Gallica intramuros, également à la Bibliothèque nationale de
France. Après cette date, il vous faut formuler une demande d’aide à la recherche auprès des Archives nationales.
N. Pour toute naturalisation à partir de 1931, l’inventaire des versements vous permettra d’identifier la cote à commander à
partir du numéro de dossier. Il est en ligne dans la SIV : https://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057189 (https://www.siv.archives-
nationales.culture.gouv.fr/siv/IR/FRAN_IR_057189) (cliquez sur Détail du contenu)
O. Pour toute naturalisation postérieure à 1832, vous n’aurez le droit d’accéder qu’au dossier demandé. Or, plusieurs
dossiers sont conservés sous une même cote, d’où la nécessité de demander une autorisation pour un extrait de cote.
La consultation du dossier
Avant de vous déplacer, attendez d’avoir obtenu, via un e-mail des Archives nationales, la confirmation de la disponibilité
de votre dossier ! Il s’écoule généralement une à deux semaines entre la commande du document et sa mise à disposition
dans le cas d’un extrait de cote. En outre, ce message vous indique que le document est prêt à être consulté mais ne vous
octroie pas de place en salle de lecture. Car il vous faut, par ailleurs, réserver une place en salle de lecture via le site
Affluences.
Si vous ne pouvez pas vous déplacer, il est possible de demander une reproduction du dossier de naturalisation aux
Archives nationales, moyennant un prix forfaitaire de 18 € dans le cas d’une naturalisation par décret et de 7 € pour une
naturalisation par déclaration.
Lors de la consultation du dossier, photographiez toutes les pages ! Car certains détails pourraient vous échapper comme
des références à d’autres dossiers. Deux appareils de numérisation très performants et très simples d’utilisation sont mis
gratuitement à la disposition des lecteurs. Pensez à prendre une clé USB si vous souhaitez les utiliser.
Un train peut en cacher un autre : il n’est pas rare que le dossier de naturalisation, le seul que vous ayez trouvé à l’aide du
décret via la méthode présentée, indique discrètement d’autres codes, qu’il faut savoir décrypter (cf. encadré Cassons les
codes). Ces suites alphanumériques sont souvent des références à d’autres dossiers de naturalisation, qu’il s’agisse de
dossiers précédents ou de dossiers de demandes d’autres membres de la famille (parents, enfants, etc.). Ces références,
généralement présentes sur la couverture du dossier mais parfois sur une des pièces noyées dans le dossier, sont donc à
noter précieusement car elles vous permettront, par ricochet, de découvrir de nouveaux dossiers difficiles à déceler
autrement !
Que faire en cas de recherche infructueuse ?

Si vos recherches n’aboutissent pas, plusieurs cas de figure peuvent être envisagés :
votre
En poursuivant votre navigation sur ancêtre
ce site, vousn’a jamais été
acceptez naturalisé
notre Politiquecar
deilConfidentialité
n’en a pas fait la demande, voire a décliné la nationalité
(/politique-de-confidentialite) française.
et l’utilisation C’estpour
de cookies le vous proposer des
services personnalisés. cas 3 énoncé en préambule. Consultez d’autres sources ou recherchez les dossiers de naturalisation d’autres
membres de la famille ;
votre ancêtre n’a jamais été naturalisé car sa demande a été refusée. Si les demandes formulées entre 1814 et 1858
ayant été rejetées sont bien indexées dans la SIV des Archives nationales, il n’en est pas de même après 1858. Dans
ce cas, recherchez les dossiers de naturalisation d’autres membres de la famille ou faites une demande d’aide de
recherche aux Archives nationales dans la SIV ;
votre ancêtre est devenu automatiquement français. Par exemple, les femmes étrangères épousant un Français
acquéraient la nationalité de leur mari avant la loi de 1927. De même, les enfants nés en France de parents étrangers
devenaient automatiquement français après la loi de 1889, sauf à décliner la nationalité française ;
votre ancêtre a pu être naturalisé, alors qu’il était enfant, en même temps que ses parents. Il faut alors rechercher le
dossier de ses parents ;
votre ancêtre a pu être naturalisé par déclaration, par exemple pendant sa minorité, à la demande de son père. Il n’y a
alors pas de décret. Dans ce cas, vous pouvez faire une demande d’aide de recherche aux Archives nationales dans
la SIV ;
votre ancêtre a pu être naturalisé à l’occasion d’un décret de naturalisation collectif (ex : les juifs d’Algérie en 1870,
les Alsaciens-Lorrains en 1914).
Retrouvez ce dossier dans nos publications : Magazine n°255.
Mots-clés : Naturalisation, Salle des inventaires virtuelle, Archives nationales.
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