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Les points qui guérissent Au féminin

Laurent Turlin Laurent Turlin


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Passionné par les arts orientaux, Laurent Turlin a étudié la
médecine traditionnelle chinoise pendant sept ans en Europe et deux
ans en Chine. Titulaire du diplôme d’acupuncteur traditionnel et
doctorant de l’Académie de médecine naturelle du Québec, il
enseigne et exerce en cabinet à Paris.

Cette œuvre est protégée par le droit d’auteur et strictement


réservée à l’usage privé du client. Toute reproduction ou diffusion au
profit de tiers, à titre gratuit ou onéreux, de tout ou partie de cette
œuvre est strictement interdite et constitue une contrefaçon prévue
par les articles L 335-2 et suivants du Code de la propriété
intellectuelle. L’éditeur se réserve le droit de poursuivre toute
atteinte à ses droits de propriété intellectuelle devant les juridictions
civiles ou pénales.

Avec la collaboration d’Alix Lefief-Delcourt


Conseil éditorial : Nathalie Ferron
Édition : Clémentine Sanchez
Correction : Élodie Ther
Design de couverture : Antartik
Photos : Adobe Stock

© 2022 Éditions Leduc (ISBN : 979-10-285-2396-1) édition


numérique de l’édition imprimée © 2022 Éditions Leduc (ISBN : 979-
10-285-0340-6).

Rendez-vous en fin d’ouvrage pour en savoir plus sur les


éditions Leduc
À toutes celles qui souffrent
Sommaire
Auteur

Dédicace

Préface

Introduction

Partie I - Les grands principes de la médecine chinoise


Chapitre 1 - Quelques bases théoriques essentielles
Chapitre 2 - À chaque organe un ensemble de fonctions
Chapitre 3 - L'importance de la diététique
Chapitre 4 - Les causes des dérèglements selon la médecine chinoise
Chapitre 5 - La physiologie de la femme vue par la médecine chinoise

Partie II - Se soigner avec l'acupressure


Chapitre 1 - Les grands principes de l'acupressure
Chapitre 2 - Les points d'acupuncture des canaux réguliers
Chapitre 3 - Les points Hors Méridiens (HM)
Chapitre 4 - Les points Tung

Partie III - Les fiches pratiques


Accouchement
Acné
Allaitement
Aménorrhée (absence de règles)
Anxiété, stress, dépression
Baby blues
Ballonnements, gaz, désordres intestinaux
Constipation
Dépression du post-partum
Diarrhée, selles liquides
Douleurs pelviennes chroniques
Douleurs post-partum
Dysménorrhée (règles douloureuses)
Endométriose
Fatigue
Fausse couche (prévention)
Fécondation in vitro (aide à la)
Fertilité (troubles de la)
Fœtus (mauvaise position du)
Frigidité
Hémorroïdes
Hypertension artérielle
Hypertension gestationnelle
Hypoménorrhée
Immunité (soutenir l')
Infection des voies urinaires
Insomnie, troubles du sommeil
Jambes sans repos
Kyste au sein, fibrose kystique
Kyste ovarien
Libido (absence de)
Leucorrhées (pertes blanches)
Lombalgie (pendant les règles)
Mémoire, concentration
Ménopause, bouffées de chaleur
Ménorragie
Métrorragie
Mictions douloureuses (dysurie)
Migraine menstruelle
Nausées, vomissements
Nausées de grossesse
Œdème
Oppression, douleur thoracique
Palpitations, tachycardie
Reflux acide
Règles irrégulières
Renforcement du rein
Sciatique
Seins (douleurs dans les), distension de la poitrine
Somnolence
Syndrome des ovaires polykystiques (sopk)
Syndrome prémenstruel
Torticolis, mal au cou
Vagin, périnée (douleurs)
Vertiges, étourdissements
Vulvite
Remerciements

Bibliographie

Les éditions Leduc


PRÉFACE

Je suis très honorée et heureuse de pouvoir réaliser cette préface du


livre de Laurent Turlin en tant que femme, universitaire scientifique
et enseignante de Qi Gong et Tai Qi Quan.

Laurent Turlin est un ami de longue date qui a toujours eu à cœur


d’évoluer et se perfectionner dans l’art de l’acupuncture et de ses
domaines connexes. Cette grande expérience lui permet de proposer
aujourd’hui, avec maestria, cet ouvrage original, fondé sur les
principes et les techniques de la médecine traditionnelle chinoise,
mais aussi sur des méthodes de médecines douces occidentales. Ce
livre, réalisé par un professionnel aguerri et expérimenté, va ravir les
femmes en quête de méthodes de soins simples, par son côté
extrêmement bien documenté, rigoureux et très pédagogique. En
tant qu’acupuncteur, il emmène chaque femme sur le chemin d’une
meilleure connaissance d’elle-même et de son fonctionnement et
dans la réalisation concrète d’une meilleure hygiène de vie et d’un
nouvel équilibre de l’énergie vitale.

Ce grand livre aborde en effet cinquante-sept maux au féminin à


soulager, avec à chaque fois trois ou quatre sortes de soins à
appliquer, en utilisant l’acupression, la diététique, selon la vision de
la médecine traditionnelle chinoise mais aussi en abordant des soins
plus occidentaux tels que les huiles essentielles ou la
gemmothérapie. Au regard de sa lecture attentive, cet ouvrage
important va devenir sans aucun doute un précieux outil pour toutes
les femmes qui se soucient de leur santé et qui veulent l’aborder de
manière plus globalisante. En effet, l’auteur nous amène à
considérer chacun des maux en développant une vision dynamique
du fonctionnement de la personne. À chaque fois, il propose des
mises en action très concrètes et facilement abordables. Ce livre est
destiné à faire date dans les tablettes de la médecine naturelle et de
la médecine chinoise en Occident en rendant des notions
fondamentales et des pratiques accessibles aux amateurs. Il sera
également très certainement très instructif pour les professionnels.

Après avoir posé de manière tout à fait simple les grands principes
de la médecine chinoise centrée sur la physiologie féminine dans une
première partie, l’auteur aborde des principes de la diététique
chinoise et nous amène à adopter un nouveau regard sur les
aliments. Laurent Turlin nous conduit aussi à découvrir, dans une
deuxième partie, d’autres principes de la médecine chinoise : les
méthodes de l’acupression, base des soins qu’il propose. L’acmé de
ce livre se situe en troisième partie, dans le partage des différents
protocoles pour soulager par soi-même les différents maux ou
maladies et retrouver le chemin de la guérison physique, mentale et
spirituelle. C’est une façon très intéressante et originale d’amener
chaque femme à mieux se connaître, identifier ses dysharmonies et
acquérir un fonctionnement plus harmonieux.
Laurent Turlin offre ainsi aux femmes un très beau cadeau : arriver à
une meilleure connaissance de leurs maux au quotidien et surtout
devenir actrices dans leur construction d’une meilleure santé et d’un
plus grand équilibre entre le corps et l’esprit.
Catherine Guettet Ph.D.
Maître de conférence en sciences de
l’université Sorbonne Université
INTRODUCTION

La médecine chinoise propose une approche globale de la femme,


sur les plans à la fois physique, émotionnel et spirituel. Son objectif
est de maintenir l’harmonie à l’intérieur du corps et de l’esprit, mais
aussi entre le corps et son environnement général. Elle vise à
équilibrer le Yin et le Yang, de manière à favoriser la libre circulation
de l’énergie vitale, le Qi. L’entretien de cet équilibre est fondé sur la
prévention, l’entretien du corps et de l’esprit, l’harmonie des lieux
(plus connue sous le terme de « feng shui »), le vent et l’eau.

Cette approche est particulièrement bien adaptée dans


l’accompagnement des maux spécifiquement féminins. En effet, le
taoïsme, la philosophie à l’origine des grands principes de la
médecine chinoise, a mis en évidence le lien étroit entre la Femme
et les lois de l’Univers. Ce n’est pas un hasard si les cycles
menstruels des femmes sont en relation avec les cycles lunaires. À
une époque où la parole se libère, sur les règles (appelées « Eau
céleste » dans la tradition chinoise), sur l’intimité féminine, sur la
réalité du post-partum et de la ménopause, il est intéressant de se
confronter à d’autres approches et d’envisager les maux féminins
sous un autre angle, celui d’une médecine millénaire, naturelle et
holistique, respectueuse de chacune des étapes clés de la vie d’une
femme.
La médecine chinoise (MC) est efficace pour soulager les maux
féminins. Pour preuve, le nombre de troubles observés en
gynécologie (Fu Ke) dépasse le nombre de troubles recensés dans la
plupart des autres spécialités médicales de la MC.

La médecine chinoise repose sur cinq grandes branches : l’acu-


puncture-moxibustion, la diététique, la pharmacopée (utilisation des
plantes médicinales, produits animaux et minéraux), le qi gong
(exercices énergétiques) et les massages comme le massage tui na
et le zheng gu tui na, une sorte d’ostéopathie chinoise. Dans la
Chine ancienne, la moxibustion est apparue avant l’acupuncture. Les
médecins traditionnels utilisaient rarement l’acupuncture-
moxibustion en monothérapie. Ils y associaient généralement
d’autres approches thérapeutiques tels que les massages, les herbes
chinoises, les ventouses, la diétothérapie, les onguents, les vins
médicinaux, ainsi que le qi gong, dans le but de renforcer la
stratégie de traitement pour retrouver l’équilibre. De nos jours, en
Occident, l’ajout de thérapies complémentaires, telles que la
naturopathie, l’homéopathie, la gemmothérapie (bourgeons de
plantes), l’aromathérapie (huiles essentielles), permet d’apporter un
soulagement durable, une libération des symptômes et, souvent,
une guérison.

Dans un premier temps, nous vous proposons de comprendre les


grandes bases théoriques de la médecine chinoise par une
vulgarisation globale avec un focus sur la physiologie féminine.
Ensuite, vous découvrirez l’acupressure, stimulation manuelle des
points d’acupuncture. Enfin, nous partagerons avec vous des
protocoles vous permettant de soulager vous-même vos différents
maux, grâce à :
l’acupressure ;
des conseils diététiques ;
des recommandations complémentaires naturelles.

Que cet ouvrage puisse vous apporter le meilleur du mieux. Bonne


pratique !
PARTIE I

LES GRANDS
PRINCIPES
DE LA MÉDECINE
CHINOISE
CHAPITRE 1
QUELQUES BASES
THÉORIQUES
ESSENTIELLES

LE YIN ET LE YANG

La médecine chinoise considère le corps humain comme la


représentation de l’Univers. La stabilité de celui-ci dépend de
l’équilibre entre le corps et l’esprit. Le bien-être n’est pas une
absence de maladie ; c’est un ajustement relatif entre le Yin et le
Yang. Le Yin et le Yang représentent des principes opposés dont les
qualités sont complémentaires.

Nous avons tous en nous des aspects Yin et des aspects Yang : ce
sont deux versants de l’énergie qui se répondent et s’équilibrent en
permanence, en toute chose et dans chaque être. Les événements
peuvent être à la fois eux-mêmes et leur contraire. Le Yin porte en
lui le germe du Yang, si bien que le Yin peut se transformer en Yang,
le Yang peut se transformer en Yin, et ce à l’infini. Ils sont à la fois
en opposition et en interdépendance, chacun a besoin de l’autre
pour exister. Ainsi, le blanc est Yang, le noir Yin ; le jour est Yang, la
nuit Yin ; le soleil est Yang, la nuit Yin ; l’homme est Yang, la femme
Yin… Yin devenant Yang et Yang devenant Yin à l’infini, chaque
chose par rapport à une autre entre dans ce concept universel.

Tableau des correspondances Yin et Yang


Yang Yin
Blanc Noir
Homme Femme
Soleil Lune
Jour Nuit
Haut Bas
Extérieur Intérieur
Ascendant Descendant
Mobile Immobile
Excité Inhibé
Léger Lourd
Expansion Rétraction

Selon la classification énergétique chinoise, l’homme et la femme ont


également des prédominantes énergétiques.
La femme a une prédominance Yin. Elle trouve sa force dans
l’intériorisation, la réceptivité (ce qui se concrétise dans sa
capacité à engendrer). Sa physiologie énergétique est liée au
sang, une matière et une substance nourricières. Elle est associée
à la Terre, à l’Eau et à la matière. Elle est Yin à l’extérieur et Yang
à l’intérieur.
L’homme a une prédominance Yang. Il trouve sa force dans
l’extériorisation et dans l’action. Il est associé au Ciel, au Feu et à
l’Air. Sa physiologie énergétique est associée au Qi (l’énergie). Il
est Yang à l’extérieur et Yin à l’intérieur.

Chaque partie du corps est tantôt Yin tantôt Yang, et cela a son
importance en pratique clinique :
Les parties Yang sont celles qui sont exposées au soleil,
tournées vers le Ciel. Elles peuvent avoir des poils et être de
couleur plus brune.
Les parties Yin sont celles qui sont face à la Terre. Elles n’ont
pas de poils et elles sont nettement plus claires que les parties
Yang.

De manière schématique, l’arrière du corps est Yang et le devant du


corps est Yin. Les côtés externes sont Yang et les côtés internes sont
Yin.
Les organes eux aussi sont divisés en deux catégories :
Les organes Yin correspondent aux cinq organes Zang ou
Viscères. Ils sont « pleins » : Cœur, Poumon, Rate/Pancréas, Foie
et Rein. Ils stockent le Qi, le sang et d’autres entités.
Les organes Yang correspondent aux cinq organes Fu ou
Entrailles. Ils sont « creux » : Estomac, Intestin Grêle, Gros
Intestin, Vésicule Biliaire et Vessie. Ils traitent la nourriture et les
fluides corporels à mesure qu’ils les traversent.

Le Yin nourrit la structure des organes, il gère le sang et les liquides


organiques. Le Yang assure la fonction des organes, il gère le Qi
protecteur.

Au niveau physiologique, la modification constante du Yin et du Yang


est un processus normal et naturel permettant de préserver
l’équilibre des fonctions physiologiques : quand l’un augmente,
l’autre diminue. On dit que le Yin et le Yang « s’épuisent »
mutuellement. On le constate par exemple dans le processus de la
transpiration. En été, quand il fait chaud (Yang), nous transpirons
davantage (Yin). Ce phénomène se retrouve également dans le cycle
menstruel : ainsi, pendant les règles, le Yin augmente et le Yang
diminue, puis le phénomène s’inverse à partir du milieu du cycle
(voir aussi ici).

LA THÉORIE DES CINQ ÉLÉMENTS

La théorie des Cinq Éléments est, avec la théorie du Yin et du Yang,


la base de la médecine chinoise. Dans l’approche chinoise, les
éléments sont des caractéristiques fondamentales de la Nature : ils
décrivent à la fois les cinq processus fondamentaux de la Nature et
les cinq phases d’un cycle. Dans le Shang Shu, on peut lire : « Les
Cinq Éléments sont l’Eau, le Feu, le Bois, le Métal et la Terre. L’Eau
descend et humidifie, le Feu s’élève, on peut courber et redresser le
Bois, on peut mouler et durcir le Métal, la Terre permet de semer, de
faire pousser et de récolter. »

Chaque élément engendre ou produit le mouvement suivant : le Bois


engendre le Feu, le Feu engendre la Terre, la Terre engendre le
Métal, le Métal engendre l’Eau, l’Eau engendre le Bois… Dans les
cinq phases, il y a aussi un contrôle et une inhibition mutuels :
chaque mouvement en stimule et en contrôle un autre : le Bois
contrôle la Terre, la Terre contrôle l’Eau, l’Eau contrôle le Feu, le Feu
contrôle le Métal, le Métal contrôle le Bois et le cycle recommence.

Ces processus expliquent les relations physiques entre l’homme et le


monde. La vie est en mouvement, et ce qui est en mouvement se
doit d’être régulé et contrôlé. Un excès ou une insuffisance de l’un
des mouvements perturbe l’équilibre général.

Chacune des Viscères et des Entrailles est ainsi reliée à un élément :


Le Foie et la Vésicule Biliaire appartiennent au Bois.
Le Cœur et l’Intestin Grêle appartiennent au Feu.
La Rate et l’Estomac appartiennent à la Terre.
Le Poumon et le Gros Intestin appartiennent au Métal.
Le Rein et la Vessie appartiennent à l’Eau.
Chacun des éléments représente aussi une saison. Ainsi, le Bois
correspond au printemps, il est associé à la naissance. Le Feu
correspond à l’été et il est associé à la croissance. Le Métal
correspond à l’automne et il est associé à la moisson. L’Eau
correspond à l’hiver et elle est associée à la conservation. Enfin, la
Terre correspond au point de référence : elle est associée à la
transformation.

Outre le mouvement, les organes ou les saisons, le système des


correspondances entre les Cinq Éléments relie encore de
nombreuses autres caractéristiques : les couleurs, les saveurs… C’est
l’une des principales clés pour comprendre la médecine chinoise : il
existe des résonances reliant les phénomènes de la Nature et ceux
du corps humain. Prendre conscience de ce tout permet de mieux
traiter les différents déséquilibres.

BOIS FEU TERRE MÉTAL EAU


Cinquième
SAISON Printemps Été Automne Hiver
saison
COULEUR Bleu/vert Rouge Jaune Blanc Noir
Transforme
ÉVOLUTION Engendrer Croître Récolter Entreposer
r
DIRECTION Est Sud Centre Ouest Nord
CYCLE Aube Midi Après-midi Soir Minuit
ÉNERGIE Chaleur Sécheress
Vent Humidité Froid
CLIMATIQUE d’été e
Piquant,
SAVEUR Acide/aigre Amer Doux Salé
âcre
Rance, Brûlé, Âcre, Décomposi
ODEUR Parfumé
fétide roussi viande crue tion
CONSISTANCE Mou Dur Fibreux Charnu Croquant
Intestin
Vésicule Grêle/Triple Gros
ENTRAILLE Estomac Vessie
biliaire Réchauffeu Intestin
r
ORGANE Foie Cœur Rate Poumons Reins
MANIFESTATION Teint du
Ongles Lèvres Poils Cheveux
EXTÉRIEURE visage
OUVERTURE Lèvres/bou
Yeux Langue Nez Oreilles
NATURELLE che
SÉCRÉTION Larmes Sueur Salive/bave Nasale Salive
Chair des Peau
TISSU Tendons Vaisseaux Os
muscles et poils
Modéré,
POULS Tendu Ample Superficiel Profond
paisible

LE QI, LE JING ET LE SHEN

Le Qi, l’énergie vitale


Le champ d’énergie entre les pôles du Yin et du Yang donne
naissance à la force primale universelle, le Qi. Selon la tradition
ancienne chinoise, le Qi (Sheng Qi) est la source primaire de tous les
processus de vie dans le cosmos. Le Qi (prononcé « tchi » et parfois
orthographié Chi ou Ch’i ou encore Ki) est notre énergie vitale. C’est
la source de tous les mouvements dans le corps : les fluides,
l’énergie et la matière montent, descendent, entrent et sortent. Il
circule dans tout le corps en suivant les voies prescrites, appelées
« canaux » ou « méridiens » (voir ici). Chaque organe possède aussi
son propre Qi : c’est la qualité de cette énergie qui caractérise son
fonctionnement. Le Qi protège le corps contre les facteurs
pathogènes externes et internes (énergies perverses, voir ici).
Lorsque le Qi est insuffisant ou stagnant, le corps décline et la
maladie peut se développer. Le but de la médecine chinoise est de
s’assurer que le Qi peut se déplacer librement, dans la bonne
direction, et qu’il est abondant dans le corps.
Le symbole chinois du Qi est formé de deux éléments. Un élément
signifie « air », « souffle », « vapeur » ; l’autre élément signifie
« riz », « grains ». Ce caractère montre comment une chose peut
être à la fois immatérielle et matérielle, conformément au principe du
Yin et du Yang. Le concept et la signification du Qi ne sont que
partiellement traduisibles en langue occidentale. Les hindous et les
yogis utilisent le terme prana pour refléter des idées similaires au
sujet de l’énergie vitale imprégnée. Le terme grec ancien pneuma
décrit un concept similaire. La formation du Qi vital, en tant qu’unité
énergétique, est un élément essentiel des diverses modalités de
traitement de la médecine chinoise, telles que l’acupuncture-
moxibustion, la diététique, la thérapie aux herbes médicinales et le qi
gong.
LES TROIS SOURCES DU QI

Le Qi global (Zheng Qi) se nourrit de trois sources différentes :


le Qi originel (Yuan Qi) : c’est celui dont nous héritons de nos
parents au moment de la conception. Il siège dans les Reins
physiques, et plus précisément dans une zone appelée « Ming
Men ». C’est une zone majeure pour tonifier le Yang du Rein. Elle
se situe en dessous du processus épineux de la 2e vertèbre
lombaire. Il circule principalement dans les méridiens les plus
profonds ;
le Qi acquis (Zong Qi) : il est produit à partir de l’air que nous
respirons (Kong Qi) et des aliments que nous consommons (Gu
Qi). Sa qualité est donc liée à celle de notre respiration et de notre
alimentation. Il circule dans tous les méridiens et dans tous les
organes ;
le Qi défensif (Wei Qi) : comme son nom l’indique, il défend notre
organisme contre les agressions extérieures. Légère et fluide, cette
énergie circule rapidement et nourrit tous les tissus.

Le Jing, l’essence vitale


Le Jing ou essence vitale est un concept physiologique profondément
ancré dans la pensée chinoise et sa médecine. D’après Le Classique
de l’Empereur Jaune, le Jing est la trame la plus subtile de la matière
permettant le développement du corps physique, sa régénération, sa
revitalisation, son entretien et sa reproduction. Garant de la
sexualité, il donne naissance à la vie.

L’essence prénatale, parfois appelée « essence congénitale » ou


« Essence du Ciel Antérieur », est la partie de l’Essence dont nous
héritons de nos parents. C’est le Jing-Essence qui nourrit l’embryon
et le fœtus durant la gestation : il est dépendant du Qi fourni par le
Rein de la mère. L’Essence du Ciel Antérieur est la valeur des deux
Jing des parents, qui déterminera la constitution, l’hérédité, et le
terrain de la personne qui sera de cette façon unique dans la
création. Nous naissons avec une quantité finie d’Essence prénatale.
À la naissance, nous recevons de nos parents un potentiel net
énergétique que l’on peut matérialiser par une bougie de cire. Sa
flamme symbolise le Qi qui met en mouvement le corps et ses
fonctions unissant l’esprit et le principe vital, les trois trésors de l’être
humain (voir encadré), donc la vie. Elle est la manifestation de la
transformation du principe vital en énergie nécessaire à la prospérité
de la vie. La bougie allumée représentant la vie, la cire de la bougie
représente le principe vital, le Jing. Afin d’avoir une vie prospère et
abondante, nous devons extraire de notre environnement de
l’énergie à travers la respiration, les aliments et les boissons,
alimentant la cire au pied de la flamme permettant de ralentir et de
stabiliser temporairement la consommation de la cire de la bougie,
afin de préserver notre principe vital le plus longtemps possible. Pour
notre longévité, nous devons protéger le principe vital. On peut aussi
symboliser le Jing comme une réserve d’énergie transmise par nos
parents. Tel un chef d’entreprise (notre incarnation), nous pouvons
faire prospérer notre principe vital ou mener notre entreprise à la
faillite (notre mort prématurée). Le principe vital est limité et non
renouvelable, c’est notre trésor énergétique.

Le Jing donne la constitution héréditaire de l’individu. Ainsi, une


personne peut être prédisposée par exemple aux atteintes ORL ou à
la fatigue chronique. L’énergie Jing est aussi l’énergie sexuelle : c’est
grâce à elle que nous pouvons nous reproduire. Elle permet
également de nourrir le cerveau, les glandes endocrines et la moelle
osseuse. L’essence prénatale mûrit et devient le Jing-Essence du
Rein qui, à partir de la puberté, gère la fertilité, ce qui permet
l’apparition des premières règles, ainsi que les ovules. Les
dysfonctionnements inhérents au Jing-Essence peuvent être les
suivants : fausses couches, stérilité, fonctions sexuelles amoindries,
faiblesse des genoux, lombalgie chronique, acouphènes, surdité,
mauvaise mémoire, étourdissements, sensation de tête vide, fragilité
osseuse, mauvaise dentition, chevelure parsemée, manque de
concentration.

D’après le canon de l’Empereur Jaune, lorsque le principe vital inné


légué par les parents est complété par le principe vital acquis après
la naissance, nous pouvons assumer pleinement les fonctions de sa
nature, car le principe vital inné n’est capable de transmettre la vie
que s’il a été nourri pendant la dizaine d’années après son
incarnation physique par le principe vital acquis. Alors l’individu peut
se reproduire.

À la différence du Qi, qui est renouvelable quotidiennement (via les


aliments et la respiration), le Jing-Essence s’entretient par une bonne
hygiène de vie. L’Essence prénatale ne peut pas être remplacée si
elle est perdue, mais elle peut être complétée par une essence
acquise, dérivée de la nourriture et des herbes médicinales. Si nous
ne cultivons pas correctement le Qi, notre corps est obligé de puiser
dans ses réserves d’essence pour obtenir l’énergie dont il a besoin.
L’essence est donc la substance la plus précieuse de notre corps ;
chacun se doit de la chérir et de la préserver.

LES TROIS TRÉSORS (SAN BAO) : L’ÊTRE HUMAIN


(QI) ENTRE LE CIEL (YANG) ET LA TERRE (YIN)

En médecine chinoise, il existe Trois Trésors, qui sont les substances


vitales, les substances physiques et psychiques fondamentales de
tout humain. Il y a plusieurs essences Qi et Shen, mais on en parle
au singulier pour simplifier l’explication.
Le Jing-Essence est la base des Trois Trésors, la forme la plus
dense et matérielle. Il est symbolisé par la Terre (Yin), et est la
base du Qi du Rein.
Le Qi est plus raffiné. Il est symbolisé par l’individu et correspond à
la Rate/Estomac. Sa qualité dépend de l’hygiène de vie :
alimentation, respiration, sommeil…
Le Shen-Esprit est la forme la plus subtile et la plus immatérielle. Il
régit la vie mentale et émotionnelle. Il est symbolisé par le Ciel
(Yang) et correspond au Cœur.

Le Shen, la lumière intérieure


L’Esprit, ou Shen, représente les forces qui façonnent notre
personnalité, y compris les aspects psycho-émotionnels. Ce n’est pas
« l’esprit » des traditions religieuses mais plutôt la lumière intérieure.
C’est la quintessence du Qi.

Il est à la fois énergie vitale primordiale et influx spirituel. C’est la


conscience organisatrice, l’esprit, la pensée. Avoir du charisme, c’est
avoir du Shen. Certains signes montrent que le Shen est équilibré :
le teint est rose, le regard vif, clair et expressif, la voix et la
respiration sont calmes, le discours cohérent, l’attitude stable et
équilibrée.

Dans la médecine chinoise, Cœur et Esprit sont étroitement liés. Le


Cœur (qui contrôle le sang, les vaisseaux et les activités mentale,
émotionnelle et spirituelle) est le logis du Shen-Esprit. Tous deux
forment un couple indissociable : le Cœur est Yin, organe rempli de
sang, donc matériel ; le Shen-Esprit est Yang, immatériel.

LE SANG EN MÉDECINE CHINOISE

L’aspect physiologique fondamental de la femme est le Sang (Xue en


chinois) ; chez l’homme, c’est le Qi. En médecine chinoise, le Sang
lui-même est une forme de Qi, une forme très dense et très
matérielle, mais une forme de Qi néanmoins. Qui plus est, le Sang
est inséparable du Qi lui-même : c’est le Qi qui donne vie au Sang ;
sans le Qi, le Sang ne serait qu’un liquide inerte. Le Qi est Yang et le
Sang est Yin, le Sang est la structure qui ancre le Qi et le Qi mobilise
le Sang. Il est l’origine des menstruations, de la fertilité, de la
conception, de la grossesse et de l’accouchement.

Le concept de Sang dans la médecine chinoise n’est pas le même


que dans la médecine occidentale. Le Sang est une substance
nutritive vitale dans le corps. Il est formé de la combinaison de
l’essence des aliments, qui provient de la digestion et de l’absorption
par la Rate et l’Estomac, et de fluides contenant des nutriments. Le
Rein contribue à la formation du Sang en tant qu’Essence de
stockage du Rein qui produit la moelle osseuse. Après sa formation,
le Sang circule dans les vaisseaux dans tout le corps, stimulé par le
Cœur à l’aide des Poumons, contrôlé par la Rate qui maintient le
Sang dans les vaisseaux et régulé par le Foie comme réserve1.

Le Sang est une substance fondamentale dans le corps qui nourrit et


humidifie tout l’organisme. Le corps dépend d’une qualité et d’une
abondance de Sang nourrissant pour maintenir une peau élastique,
des yeux vibrants et des organes en bonne santé. Le Sang et le Qi
sont interdépendants : le Qi déplace le Sang et le Sang nourrit la
production de Qi. Lorsque l’un ou l’autre est déficient, une
désharmonie survient, menant à une mauvaise santé.

Le Qi a pour fonction de réchauffer, de protéger, de transformer et


de faire monter, fonctions typiquement Yang. Le Sang a pour
fonction de nourrir et d’humidifier, fonctions typiquement Yin. Le Qi
contrôle le Sang afin qu’il circule dans les vaisseaux au lieu de sortir
des vaisseaux, cela se réfère spécifiquement à la fonction du Qi de la
Rate-Pancréas dans le contrôle du Sang. Le Sang est porteur du Qi
qui fournit une nutrition suffisante pour le Qi. Le Qi doit se connecter
avec le Sang et les liquides corporels afin de rester dans le corps. Si
le Qi perd son ancrage dans le Sang, il perd sa racine et s’effondre.
Si le Sang est déficient, le Qi s’affaiblira facilement ; si le Sang
s’effondre, le Qi s’effondre aussi facilement.

La Rate et l’Estomac sont à l’origine de la production du Sang, car sa


création provient du Qi des aliments. La Rate fait monter l’énergie
des aliments au Poumon, sous l’action dynamique du Qi du Poumon,
celui-ci est transmis au Cœur, où il est transformé en Sang.

Il y a encore deux autres facteurs importants qui interviennent dans


la formation du Sang. L’un est que la transformation du Qi des
aliments en Sang s’effectue grâce à l’aide du Qi originel. L’autre est
que le Rein stocke l’Essence qui produit la moelle, qui elle-même
produit la moelle osseuse, qui contribue à la formation du Sang.

1. Dr Hongguang Dong, Acupuncture in Gynecology and Obstetrics, Hôpital


universitaire de Genève, 2004.
CHAPITRE 2
À CHAQUE ORGANE
UN ENSEMBLE
DE FONCTIONS

Dans la médecine chinoise, les organes et entrailles ne sont pas


perçus uniquement comme des entités matérielles, avec une forme
et une structure physique, mais comme un ensemble de fonctions en
lien avec la théorie des Cinq Éléments et en relation dynamique avec
les autres organes et substances. Une preuve concrète : les
personnes qui n’ont plus de Vésicule Biliaire (l’organe physique)
peuvent avoir les signes de déséquilibres inhérents à la Vésicule
Biliaire. En traitant le méridien VB, on peut rétablir l’équilibre. Cela
prouve que l’organe n’est pas déterminant au regard des
symptômes, ce sont les fonctions énergétiques qui priment. Autre
exemple : dans la théorie de la médecine chinoise, le Rein est
impliqué dans l’excrétion, mais aussi dans la reproduction, la libido
et dans des fonctions aussi diverses que la croissance, le
vieillissement, le réchauffement du corps, la solidité de la structure
osseuse ou encore l’ouïe.

Les organes étant interconnectés, de manière à se générer et à se


restreindre mutuellement, un déséquilibre touchant un organe se
répercute automatiquement sur le reste de l’organisme, ce qui crée
des atteintes de deux ou plusieurs organes simultanément et
entraîne ce que l’on appelle des « maladies complexes ». Pour
trouver une stratégie adéquate, le praticien doit maîtriser non
seulement les manifestations de chaque organe individuel, mais
aussi distinguer la maladie d’origine et ses développements associés,
et saisir les pathos-mécanismes primaire et secondaire.

LE FOIE

Le Foie assure de nombreuses fonctions importantes. Chez la


femme, c’est le Xian Tian (l’Inné, le Ciel Antérieur). En raison de sa
mission de régulateur général du Qi et du Sang, il est considéré
comme l’organe le plus important1, l’organe général, d’où son
surnom de « général de l’armée ». Quand on parle du Foie en
médecine chinoise, il faut avoir à l’esprit que c’est en qualité
d’« unité fonctionnelle » : il conserve le Sang, gère exclusivement le
dégagement ou la propulsion des énergies. Il appartient au
mouvement du Bois, contrôle le Jin, c’est-à-dire les tissus tendino-
musculaires ou tissus mous de l’appareil locomoteur. Son éclat se
manifeste aux ongles et abrite l’entité spirituelle Hun.

Aujourd’hui, les recherches médicales permettent de valider ce que


les textes antiques de la médecine chinoise enseignent sur
l’importance de la relation entre le Foie et les autres organes,
connectés essentiellement par le canal énergétique du Zu Jue Yin.
On constate que le Foie agit sur toutes les parties du corps : organes
et viscères, membres, organes des sens, peau, muscles, tissus
tendino-musculaires de l’appareil locomoteur, os. C’est pour cette
raison que le Foie, en clinique, est considéré comme l’organe le plus
important. Comme le souligne le docteur Li Li, « le Foie est en liaison
avec toutes les parties du corps, chacune des parties du corps a ses
propres fonctions physiologiques, mais il y a bien une interconnexion
entre elles. Ensemble, elles permettent les activités vitales de
l’organisme global2 ».

Le Foie stocke le Sang


Il met en réserve et régule le volume du Sang qui circule dans toutes
les parties du corps. Il libère le Sang stocké afin de répondre aux
besoins de l’activité du corps. Pendant le sommeil ou le temps de
repos, le besoin du Sang diminue, le surplus est donc stocké dans le
Foie. « Pendant le sommeil, le Xue (Sang) rentre au Foie3. » Ce qui
signifie littéralement que, lorsque l’on est en activité, le Xue est
libéré dans les voies de passage des canaux ; et que lorsque l’on est
au repos, le Xue retourne se loger dans le Foie organe.

Le Foie régule le volume du Sang


L’organe Foie a une structure Yin, avec des fonctions Yang, ce qui
est délicat, car pour bien fonctionner, il doit être suffisamment nourri
en fluides Yin pour prévenir l’hyperactivité du Yang du Foie. Pour
réguler son volume de Sang, le Foie nourrit tous les organes du
corps ainsi que les tissus de l’organisme en soutenant ses activités
physiologiques. Ils sont donc tous dépendants de la bonne santé du
Foie : si le Foie est en déséquilibre, le stockage du Sang sera
perturbé, ce qui entravera l’équilibre des activités vitales liées au
Sang. Ce qui peut entraîner les symptômes suivants : syndrome
prémenstruel, aménorrhée (absence de règles), oligoménorrhée
(règles peu abondantes et peu fréquentes), contracture des muscles
et des tendons, engourdissement des membres, vision floue,
photophobie…
Le Foie permet la libre circulation du Qi
La propulsion et le drainage du Qi effectués par l’organe Foie ont
pour fonction d’assurer le bon fonctionnement et la fluidité de la
transformation du Qi du Foie et des organes internes.

Ce drainage équilibré maintient la coordination des fonctions du Foie


et de l’activité des organes internes.

Le Foie aime la fluidité, le dégagement, la libre circulation du Qi ; il a


horreur des stagnations, des colères, de la frustration, du
ralentissement, car la stagnation de son Qi apporte le ralentissement
au corps entier, ce qui dérègle les fonctions d’équilibre entre les
organes. Comme le Foie est le garant de la libre circulation du Qi et
du Sang, si les émotions ou les conflits perturbent trop le sujet, alors
le Foie se bloque et crée une surpression qui se répercute sur toute
la physiologie. Le Qi et le Sang bloqués provoquent des douleurs et
un ralentissement du métabolisme, ce qui explique pourquoi le Foie
est le régulateur du stress. Selon Zhang Shan Lei (1837-1934),
médecin de l’époque Qing et de l’époque Min Guo, le blocage du Qi
du Foie constitue une pathologie courante. La bonne régulation des
fonctions du Foie permet de résoudre à moitié les problèmes de
toutes les maladies. En effet, un Foie stable avec un Sang abondant
assure une bonne régulation de la circulation du Qi et du Sang ainsi
qu’un mental serein et un bon équilibre émotionnel. Le Foie est
l’arbitre des organes internes : lorsqu’il est stable et équilibré, il
assure une bonne répartition du Qi et du Sang dans l’organisme. Les
émotions sont fluides, le mental est calme et les mécanismes de la
sphère urogénitale sont régulés. Les règles sont harmonieuses, sans
douleurs, elles surviennent régulièrement tous les 28 jours. La
fertilité est normale et la vie physiologique et émotionnelle est
équilibrée.

Le Foie gère les menstruations


« La base congénitale de la femme est le Foie », dit un texte médical
chinois ancien. Lorsque le Foie est stable, son Qi permet au Sang de
s’écouler vers le bas, et ainsi de rejoindre l’utérus. Quand le Foie est
perturbé, l’équilibre du cycle menstruel est perturbé et des
pathologies peuvent apparaître si le terrain n’est pas modifié à
temps : syndrome prémenstruel, irrégularité des règles, absence de
règles, douleur pendant les règles, règles hémorragiques, stérilité.
Le rôle global du Foie dans les déséquilibres gynécologiques est très
important, comme l’enseigne le docteur Lin Pei Qin4 : « En
gynécologie, la procréation est la première chose à prendre en
considération. Dans la procréation, il faut d’abord chercher à réguler
les règles en régulant les fonctions du Foie. »

Le Foie nourrit les tendons


Lorsque le Sang du Foie est abondant, il nourrit suffisamment les
tendons. À défaut, les signes suivants peuvent apparaître : tendinite,
raideur, membres engourdis. Dans les cas extrêmes, une forte
chaleur dans le Foie attaque les tendons, ce qui produit des
convulsions des membres, un trismus (contraction constante des
muscles de la mâchoire), ou un opisthotonos (contracture intense de
tous les muscles postérieurs du corps).

Son éclat se reflète sur les ongles


Les ongles sont les miroirs de l’état du Sang-Yin du Foie. S’il est fort,
les ongles sont souples, brillants et forts. À défaut, ils sont ternes,
cassants, mous, de couleur pâle, ils se dédoublent. Les ongles sont
un bon baromètre de l’état de stress et d’anxiété. Le Foie étant
affecté par le stress et les tensions émotionnelles, une personne qui
se ronge les ongles est donc une personne qui a un Foie fatigué et
bloqué.

Le Foie nourrit les yeux


« Le Qi du Foie va jusqu’aux yeux5. » Une déficience du Sang et du
Yin du Foie entraîne une sécheresse oculaire, le fait « de ne pas
avoir de larmes », les yeux secs, la vision trouble, la sensation de
grains de sable dans les yeux. Une Chaleur avec du Vent dans le
canal du Foie peut provoquer des yeux rouges, une conjonctivite,
une enflure des yeux, des douleurs oculaires. Les gens qui
« n’arrivent pas à pleurer » car ils sont trop tristes ou trop « en
colère » ont le Foie bloqué : c’est un signe d’alerte. Souvenez-vous
que l’émotion du Foie est la colère.

Il est important de le prendre en compte pour éviter que la


surpression du Foie s’intensifie et se transforme en une maladie
organique plus grave. A contrario, chez les personnes qui pleurent
beaucoup plus que la moyenne, les larmes sont une soupape de
sécurité, d’autoguérison qui soulage le surplus du Foie. C’est un
système d’autorégulation émotionnelle bienfaiteur, salutaire pour
l’équilibre de l’organisme. Néanmoins, les crises de larmes ne
doivent pas perdurer, car cela est aussi un déséquilibre.

LE CŒUR

Le Cœur est appelé l’Empereur : c’est le souverain du royaume qui


correspond à l’organisme et au corps humain. S’il s’arrête, c’est la
mort, d’où son surnom de « Monarque » ou de « Maître ». Sa
localisation physique se situe au-dessus du diaphragme, ses
principales fonctions sont de gouverner le Sang, et les vaisseaux
sanguins, et d’abriter le Shen-Esprit. Le Cœur est l’expression de la
Joie, il appartient à l’élément Feu.

Le Cœur contient le Shen-Esprit


« Le Cœur, c’est le logis de l’Esprit6. » Il agit sur les effets des
activités vitales de l’organisme. Les principales fonctions du Cœur
sont de commander la clarté de l’Esprit et de régir les vaisseaux. Il
est le garant de l’activité mentale, il réceptionne les informations de
l’extérieur et assure la production claire de la pensée, comme il est
enseigné : « Le Cœur est celui qui dirige les affaires7. » Il représente
la conscience organisatrice, ce qui comprend l’Esprit, l’activité
mentale, la pensée, et désigne la manifestation extérieure de la
vitalité du corps. L’activité de la pensée est en relation avec les cinq
organes. Le Cœur est le responsable de la stabilité du Shen-Esprit. Il
est en relation avec l’Esprit, la conscience, la pensée, la mémoire, le
sommeil et la stabilité émotionnelle.

Le Cœur est lié à la joie. Lorsqu’il prend une charge excessive


d’activités mentales, cela peut provoquer un rire incontrôlable.
Cependant, une carence cardiaque dans la prise en charge des
activités mentales rendra une personne sensible au chagrin et à la
dépression, ainsi que d’autres états émotionnels excessifs.

Le Cœur commande les vaisseaux et le Sang


Le Cœur propulse le Sang dans les vaisseaux, c’est une force
motrice, les vaisseaux étant, eux, les voies de circulation
(150 000 km de vaisseaux sanguins !). Le Qi est le moteur qui
permet la circulation du Sang. Le Qi est Yang, le Sang est Yin. Le Yin
ancrant le Yang, Qi et Sang sont interdépendants pour la
mobilisation de ces deux principes physiologiques. Tant que le Qi du
Cœur est suffisant, les vaisseaux sanguins recevront une quantité
suffisante de Sang et seront en bon état. Pour la femme, son
appareil reproducteur est axé sur le Sang (Xue) dont le Cœur est en
charge. Les vaisseaux des organes génitaux internes se lient au
Cœur8. La femme, par sa physiologie, a une relation étroite avec le
Cœur. Le Cœur régulant les émotions, elle sera, in fine, plus sensible
que l’homme en raison de son lien spécifique avec le Sang qui ancre
le Shen-Esprit.

Le Cœur se reflète sur le visage et dans le pouls


Le Qi du Cœur se reflète dans le changement du teint du visage. On
peut aussi le quantifier dans les variations du pouls radial. Les
vaisseaux sanguins constituent le « palais » du Sang. En raison de
ce lien, on peut ressentir le Shen sur le pouls du Cœur. Une
insuffisance du Qi du Cœur et du Sang donne un pouls fin et faible,
un teint sans éclat. Une abondance du Qi du Cœur donne un pouls
fort et harmonieux, le teint rose et une « bonne mine ». Avoir du
charisme, c’est avoir du Shen. En clinique, cela sert aussi au
praticien : si le sujet se présente à lui avec du Shen, le pronostic de
la guérison sera positif, car le Shen aidera à la mobilisation des
forces d’équilibre de l’organisme en plus du travail du praticien.

Le Cœur s’ouvre sur la langue


La langue est reliée aux vaisseaux, régulés par le Cœur. Elle régit la
sensibilité aux saveurs et gère l’élocution, qui est donc en relation
avec le Cœur. Lorsqu’il y a de fortes perturbations émotionnelles, il
peut y avoir un déséquilibre du Shen-Esprit, et une répercussion
directe sur la langue avec les signes suivants : mutisme, incohérence
des propos, impossibilité de prononcer le moindre mot,
bégaiement… La mère d’un ami, venue lui rendre visite à New York
en septembre 2001, a assisté à la destruction des tours jumelles : le
choc fut si grand qu’elle perdit la parole pendant plus d’une année.
Preuve qu’il existe bien une relation étroite entre la langue et l’état
du Cœur-Shen-Esprit. L’observation de la langue permet de détecter
les modifications énergétiques du Cœur. S’il y a un trop-plein de
Yang avec des signes de chaleur, ce que l’on nomme le « Feu » en
clinique, la langue sera rouge (très rouge au bout, certaines
personnes ont comme un bouton). On note, dans la psychiatrie
chinoise traditionnelle, que certaines formes de langues, notamment
une fissure centrale qui se finit au bout de la langue, comme les
langues des cartoons, sont le signe de maladies psychiatriques
graves.

LA RATE-PANCRÉAS

La Rate-Pancréas a pour fonction principale d’extraire le Qi des


aliments pour produire le Qi, mais aussi le Sang. Dans la théorie des
cinq phases, elle appartient à la Terre, est la source de la
transformation du Qi et du Sang, ainsi que de la production du Qi et
du Sang. La Rate-Pancréas gère la pensée et la mémoire ; lorsqu’elle
dysfonctionne, cela produit de l’anxiété et de la rumination mentale.

La Rate-Pancréas contrôle la fonction de transport


et de transformation
La Rate est en charge de transformer les aliments et les boissons en
substances nutritives et de distribuer les nutriments essentiels à tout
le corps. Elle est couplée à l’Estomac (organe Yang). Après
décomposition et fermentation par la Rate et l’Estomac, les
nutriments sont transportés dans l’Intestin Grêle qui va séparer le
« clair » (nutriments nécessaires) du « trouble » (déchets). Les
substances nutritives, qui se trouvent dans la partie claire, sont
absorbées et transportées vers le Cœur, les Poumons et le reste du
corps, alimentant tous les organes et tissus. La Rate distribue les
liquides résiduels aux organes appropriés pour être excrétés du
corps sous forme de sueur ou d’urine. C’est le centre, l’équilibre.

Si le Qi de la Rate est abondant, l’absorption, la transformation et le


transport ainsi que l’apport de nutriments se font normalement, ce
qui donne une vitalité vigoureuse et une résistance aux maladies. En
cas de déficience, les symptômes sont les suivants : inappétence,
frilosité, fatigue après le repas (fatigue postprandiale), perte de
goût, distension abdominale, diarrhée. Ceux-ci peuvent conduire à
une malnutrition qui se manifeste par une maigreur, des carences,
une dépression.

La Rate est le « fondement du Qi postnatal » et la « source de


génération de Qi et de Sang ». En cas de perturbations de la Rate, il
y aura une répercussion directe sur la création du Sang, nécessaire
au maintien du Foie, qui se manifestera avec des déséquilibres des
menstruations.

Le Yang de la Rate réchauffe le corps, agit sur la digestion des


aliments et les boissons et facilite la production et le transport des
nutriments et des fluides corporels. Une carence en Yang de Rate
entraîne des perturbations de la transformation et du transport, ce
qui peut entraîner des douleurs, des crampes, avec une sensation
intense de froid dans l’abdomen, des selles molles voire liquides, une
froideur des membres et des extrémités, ainsi que des œdèmes. Le
Yin de la Rate est la substance nutritive essentielle pour nourrir la
Rate et l’Estomac et pour retenir le Yang de la Rate. Une déficience
de Yin de Rate pourra provoquer une maigreur, un teint jaunâtre,
une inappétence, une bouche sèche, une langue sèche et rouge, de
la constipation, un désir de boisson froide…

La Rate maintient les organes à leur place


Cette fonction spécifique s’explique à la fois par l’élévation du Qi clair
et par la stabilisation des organes internes à leur emplacement
d’origine.

La Rate-Pancréas maintient l’homéostasie du Sang


Grâce au Qi de la Rate, le Sang circule dans les vaisseaux sans en
sortir. Lorsque le Qi de la rate est abondant, le Sang ne déborde pas
car il est maintenu par le mouvement du Qi. Si le Qi de la Rate est
faible, le Sang ne sera pas retenu dans les vaisseaux, ce qui se
manifeste par des hématomes « sans raison apparente », des selles
mêlées de Sang, une métrorragie (hémorragie anormale d’origine
utérine), en raison d’un vide de l’Énergie de la Rate qui perd son
homéostasie.

La Rate-Pancréas gouverne les muscles


Lorsque les fonctions de transport et de transformation de la Rate
sont en équilibre, les muscles et les chairs sont bien nourris, la peau
est tonique, les muscles harmonieusement développés en fonction
de la nature de chaque personne. La Rate gère la physionomie de
chaque individu. Si son métabolisme Yang est au ralenti, il y aura
moins de transformations, ce qui provoque un stockage des liquides,
avec un risque d’œdèmes, de cellulite, d’obésité, mais aussi de
maigreur, d’anorexie, de grande asthénie, de frilosité, de problèmes
digestifs, de selles liquides et froides, de rumination mentale, ou
d’absence de règles.

Son état de santé affecte la bouche et les lèvres


Quand le Qi de la Rate est abondant, il y a de l’appétit. La relation
de la Rate à la bouche et aux lèvres provient directement de ses
fonctions de transport et de transformation des aliments et des
liquides. En revanche, si le Qi de la Rate est faible, il y a un
déséquilibre du transport et de la transformation de la Rate. Les
lèvres sont flétries car dénutries, pâles, parfois jaunes. En cas de
déficience du Yin de la Rate avec des signes de chaleur, il peut y
avoir des gerçures ainsi qu’une perte de goût.

LE POUMON

Le Poumon est considéré comme l’organe le plus élevé du corps : il


assure donc une mission de bouclier. C’est la raison pour laquelle il
est particulièrement sensible aux attaques des agents pathogènes
externes : on l’appelle aussi « organe délicat ». Comme il gère la
respiration et la peau, il est considéré comme un intermédiaire entre
l’organisme et l’environnement extérieur. Il assiste le Cœur dans sa
mission de régulation du Qi et de la circulation sanguine et occupe
« la fonction de Premier ministre et d’instructeur ». Le Poumon est
sensible au chagrin et à la tristesse.

Le Poumon régit le Qi et la respiration


Le Poumon attire le Qi pur dans le corps et exhale le Qi impur, ce qui
correspond à l’approche occidentale de l’inhalation et de l’expiration
de l’oxygène et du dioxyde de carbone. Le Poumon permet d’inhaler
le Qi de l’environnement : dans le corps, il est combiné avec le Qi
des aliments pour créer le Qi correct.

Le Poumon a une relation spécifique avec le Zōng Qì, l’énergie


formée par les Trois Foyers ou San Jiao, à partir du Qi originel, du Qi
alimentaire, provenant de la digestion, et du Qi de l’air, issu de la
respiration. C’est la force motrice permettant le mouvement du Qi
dans le système des méridiens. C’est la raison pour laquelle on dit
que le Poumon contrôle le Qi.

Le Poumon régule les voies des liquides


Le Qi du Poumon se propage entre la peau et les muscles. L’énergie
défensive (Wei Qi), contrôlée par le Poumon, assure l’ouverture et la
fermeture des pores de la peau. Si le Qi est fort, la transpiration est
bien régulée ; s’il est faible, la transpiration sera inexistante ou au
contraire excessive au moindre effort. Le Poumon régule le
mouvement des fluides vers le haut et vers le bas du corps : il dirige
les fluides troubles à la Vessie et reçoit des fluides clairs de la Rate-
Pancréas.

Le Poumon communique à l’extérieur avec la peau


et les poils
Le Poumon se manifeste dans les poils du corps parce que la peau
en général est gérée par le Poumon (les cheveux sont sous
l’influence du Rein, tandis que les poils du corps sont sous l’influence
du Poumon).
Le Poumon a son ouverture au niveau du nez
Le Poumon est le seul organe directement en connexion avec
l’extérieur grâce au nez, lié directement aux voies respiratoires.
Quand le Poumon est atteint, les symptômes et signes visibles se
manifestent souvent au niveau du nez (nez qui coule, nez bouché,
éternuements, prurit nasal) et des voies respiratoires supérieures,
telles que les sinus. La gorge faisant à la fois partie des voies
respiratoires supérieures et du canal alimentaire (elle est connectée
à l’Estomac), les problèmes qui la touchent peuvent être le signe
d’un déséquilibre pulmonaire ou stomacal.

LE REIN

Dans la théorie des Cinq Éléments, le Rein appartient à l’Eau. Il


stocke le Jing-Essence congénital, il est la racine du Yin et du Yang
dans les organes internes (la source de la vie) et est perçu comme
« l’organe de la construction ». Dans la médecine chinoise, le Rein
est l’organe de la fertilité : il forme le Ben (racines ou fondements)
du Xian Tian (Inné ou Ciel Antérieur), c’est-à-dire la base de
l’hérédité. Certaines fonctions du Rein sont si fondamentales sur la
vitalité que cet organe est placé au-dessus des autres organes. Le
Rein est le fondement prénatal de la vie. Outre l’excrétion, le Rein
est l’organe central de la croissance et de la reproduction. Il est
également considéré comme la source du Qi, du Jing-Essence, de la
chaleur corporelle (Yang), du stockage de la moelle et du Jing-
Essence (Yin). Le Yang Sheng Fa9, une branche à part entière de la
médecine chinoise, met l’accent sur la préservation du Rein et de ses
fonctions énergétiques. Le Rein est vulnérable à la peur et à la
frayeur.
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The Project Gutenberg eBook of Travels in
Western Africa in 1845 & 1846, Volume 1 (of 2)
This ebook is for the use of anyone anywhere in the United States
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Title: Travels in Western Africa in 1845 & 1846, Volume 1 (of 2)

Author: John Duncan

Release date: July 28, 2022 [eBook #68617]

Language: English

Original publication: United Kingdom: Richard Bentley, 1847

Credits: The Online Distributed Proofreading Team at


https://www.pgdp.net (This file was produced from images
generously made available by The Internet Archive)

*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK TRAVELS IN


WESTERN AFRICA IN 1845 & 1846, VOLUME 1 (OF 2) ***
C. Durham, d.el. G. Cook, sc

Mᴿ. JOHN DUNCAN.


(Formerly of the 1ˢᵗ Life Guards.)
THE AFRICAN TRAVELLER.

London: Richard Bentley. 1847.


TRAVELS
IN WESTERN AFRICA,
IN 1845 & 1846,
COMPRISING

A JOURNEY FROM WHYDAH,


THROUGH THE KINGDOM OF DAHOMEY,
TO ADOFOODIA,
IN THE INTERIOR.

BY JOHN DUNCAN,
LATE OF THE FIRST LIFE GUARDS, AND ONE OF THE
LATE NIGER EXPEDITION.

IN TWO VOLUMES.
VOL. I.

LONDON:
RICHARD BENTLEY, NEW BURLINGTON STREET,
Publisher in Ordinary to her Majesty.
1847.
LONDON:
R. CLAY, PRINTER, BREAD STREET HILL.
PREFACE.

In presenting the following Work to the public, it may be deemed


proper that I should preface it by giving some account of my previous
career, and of the reasons and circumstances which led to my
Travels in Western Africa.
I was born in the year 1805, of humble parentage, on the farm of
Culdoch, near Kirkcudbright, in North Britain. I had, at a very early
period, a strong predilection for a military life, being of robust health
and an athletic frame. In 1822 I therefore enlisted in the First
Regiment of Life Guards, the discipline and appearance of which
are, I may say, universally admired. During the hours not devoted to
military duties, I applied myself to the cultivation of the art of drawing
and painting, in which I attained some proficiency, and acquired also
considerable knowledge of mechanics, all of which I found of great
service to me when I afterwards became a traveller.
After serving sixteen years in this distinguished regiment, I felt
anxious for a field of greater enterprise, and therefore obtained my
discharge, on the conditions of the late good conduct warrant, early
in 1839. In consequence of meritorious service, I obtained the
appointment of master-at-arms in the late expedition to the Niger. In
this unfortunate enterprise, I narrowly escaped the melancholy fate
of so many of my brave and talented countrymen. Of upwards of
three hundred, not more than five escaped! When at Egga, on the
Niger, I volunteered to proceed up that river, with a few natives only;
but, on account of the increasing sickness of the Europeans, the
project was abandoned. Before the Albert, indeed, had descended
the Niger nearly all of them were either attacked by the fever or were
dead! The season was declared by the natives themselves to be
particularly fatal, even to them.
On my arrival at Fernando Po, I was myself attacked with fever,
which so seriously affected a wound that I had previously received in
my leg,[1] that gangrene commenced, and was only checked by the
application of a powerful acid, which destroyed the part affected. At
this time my sufferings were extreme; part of both bones of my leg
was entirely denuded of flesh a little above the ankle-bone. I strongly
desired to have the diseased limb amputated, but having already lost
much blood, and the climate of Fernando Po being unfavourable to
such operations, (in fact, it was considered that it might prove fatal,)
my medical friends, Drs. M’William and Thompson, promised to
perform it when I should arrive at Ascension. The climate of that
island is much superior to any other on the coast of Africa.
Fortunately, by the unremitting attention of the medical officers, and
the kindness of Commander Fishbourne, my wound and my general
health much improved during my stay there. From its serious nature,
however, I returned to England in an emaciated condition. Having
naturally a very robust constitution, I rapidly recovered; but my limb
never entirely regained its former strength.
This, however, did not prevent me from offering my services to the
Royal Geographical Society, to proceed to Africa and penetrate to
the Kong Mountains from the West Coast, the narrative of which
journey I now have the pleasure of submitting to the reader. I ought
to add that the Society provided me with the necessary instruments
and instructions; and that the Lords of the Admiralty directed that I
should have a free passage to Cape Coast. The country I traversed
had been hitherto untrodden by any European traveller, and reached
as far as 13° 6′ North latitude, and 1° 3′ East longitude.
In conclusion, I beg to state, that the Royal Geographical Society
and several other gentlemen liberally contributed funds in aid of my
enterprise, for which I cherish the warmest feelings of gratitude.
JOHN DUNCAN.
Feltham Hill,
August, 1847.
FOOTNOTES:
[1] I was wounded at the Cape de Verd Islands by the natives,
while aiding my men, upon whom they were about to make a
murderous attack. On retreating, one of them threw a poisoned
arrow at me, which I parried from my face and body, but which
struck my leg.
CONTENTS OF VOL. I.

CHAPTER I.
page 1
Departure—Arrival at Tangiers—Description of the Town—
Market—Price of Provisions—Method of Storing Grain—
Inhabitants—The Jews—A Jewish Dwelling—The Moors—Fruits
and Flowers—Desolate State of the Town—Moorish Market-
women—Gibraltar—Ascend to the Highest Point—A Pic-nic and
an agreeable Reconnoitre—Cleanliness of the Inhabitants—
Arrival at the Gambia—Bathurst—The Mandingos—Massacre of
the Crew of the Margaret—Encounter of the Crew of the Courier
with Pirates—Sierra Leone—Dr. Ferguson—Mr. Oldfield, his
Hospitality—Give Chase to a supposed Slaver—Cape Coast—
Governor Hill—Cape Coast Castle
CHAPTER II.
22
Attacked by Fever—Death of my Servant—Mr. Hutton—
Buildings in Progress by him—Indolence of the Natives—
Cheapness of Living—The Fantees—Their Superstition—
Description of their Idol or Fetish—Their Customs or Holidays—
Native Music—Rum, their favourite Liquor—Proceedings on
occasion of a Death—Mode of Burial—The King’s Custom or
Holiday—Character of the King—My Reception by his Majesty—
Comparatively neglected by the British Government—Fetish
Houses—Native Funerals—Want of Natural Affection—The Yam
Custom—The Fantees, the worst of the African Tribes—Their
Power of Imitation—Wild Animals—The Patakoo—Granite and
Sandstone—The Dutch Settlement of Elmina—A fine Field for
Botanists—State of Agriculture—Excessive Heat—Message to
the King of Ashantee—Cattle—Artizans much wanted—Murder
of an Ashantee Woman
CHAPTER III.
39
Annamaboe—State of the Fort—Indolence of the Natives, and
Difficulty in procuring Labourers—Domestic Slavery—
Missionary Schools—Want of Education in the Useful Arts—
Hints on this Subject—Vegetables and Fruits—Town of
Annamaboe—Soil—Natives—Reception of me by the King, and
Conversation with him—Mr. Brewe—Mr. Parker—Excessive
Heat—Little Cromantine, its impregnable Situation—The Fort—
Cromantine—The Market-place—Extraordinary Tradition—
Wonderful Dwarf—An Adventure—Accra—Wesleyan
Missionaries—Natives—their Habitations—Wives and Slaves—
Situation of the Town, and Soil
CHAPTER IV.
58
Strange Articles of Food—Native Cookery—The River Amissa—
Reception by the Caboceer of Amissa—Soil, Fruits, &c.—An
Adventure—Visit from a Hyena—The River Anaqua—Arsafah—
Soil, Fruits, &c.—Beautiful Birds—Moors and Arabs here—
Cattle—Return to Cape Coast—Hospitable Reception there—
Invitation from the King of Ashantee—My Reply—Visit the
Neighbourhood of Cape Coast—Coffee Plantations—Indolence
of the Natives—The Town of Napoleon—Eyau Awkwano—Fruits
Growing Spontaneously—Bad Roads—Singular Mode of
Carrying Timber—Cotton Trees—The Dwarf Cotton Shrub—
Scene of a Sanguinary Battle—Djewkwa—Native Houses—An
Intoxicated Caboceer—The Caboceer’s Presents—Account of
him—Return to Cape Coast—Sail for Whydah—Winnebah—
Method of Curing Fish—Natives—Stock—Neighbouring Country
—The Devil’s Hill—Soil—Yanwin (samphire)—The River Jensu
—Beautiful Birds—The King-fisher
CHAPTER V.
78
Native Laws—Roguery of the Natives; White Men fair Game—
Superstition—Fetish-houses—Colour, Habits, &c. of the Natives
—Prevalence of Drunkenness—Disgusting Neglect—Fashion in
Shaving—Tally System—Population—Accra—Mr. Bannerman
and his Hospitality—Danish Accra, partly Demolished—
Occasion of this—Attempt to assassinate the Governor—
English Accra, its Trade much reduced by Competition with
Americans—Currency—Merchants’ Houses—Fruits and Flowers
—The Coromantine Apple—Natives most expert Thieves—
Population—Circumcision—Mode of Carrying Children—Sleep
in the Open Air—Manufactures—Fish—Difficult Landing—Salt
Lake—Soil—Gaming and Drinking—Population of English Accra
—Stock—Cruel Treatment of Horses—Want of Natural Affection
—Sail for Ahguay—Boarded by an English Brig—Mr. Hutton’s
Factory at Ahguay—A Drunken Caboceer—His Dress and
Attendants—A Principal Fetish-woman, her Dress—Dance
performed by her—Natives of Ahguay—Slave-merchants—
Cotton and Indigo—Markets—Treatment of Slaves—
Characteristics of Africans—Fish—Method of Dressing the Crab
—Alligators—Alligator-hunt—Plants and Fruits—The Velvet-
Tamarind—Popoe—Mr. Lawson, a Native Merchant—
Introduction to his Wives—Merchants, their Mode of Living—
Slave-Trade—Population—Manufactures—Gaming and Drinking
—Kankie—M. de Suza’s Slave Establishment—His House—His
Domestic Slaves—Noisy Reception by the Caboceer—
Treatment of Slaves
CHAPTER VI.
105
Gregapojee—Extensive Market at—Native Produce and
European Manufactures—Popoe Beads, their Value; probable
Origin of—Houses—Situation and Soil of Gregapojee—Fish—
Alligators—Population—Return to Ahguay, and thence to
Whydah—Toll-house—Fish-trap—Travelling Canoe—Beautiful
Scenery of the Lagoon—Oysters growing to Trees—Old
Ferryman—Gibbets of three Criminals—Murder committed by
them—The English Fort at Whydah—Character of M. de Suza—
Treatment of Slaves—Hints with reference to this odious Traffic
—Price of Slaves—Slave Hunts—Necessity for Education—
Cruelty in the Shipment of Slaves—Visit to Avoga—Account of
him—Reception by him—Mode of Riding—Bad Road—Reason
for not Repairing it—Market at Whydah—Native Manufactures,
&c.—Duties imposed by the King of Dahomey—His Enormous
Revenue—Head Money—System of Government—Severe
Laws, and their Result—Paganism—Abject Superstition of the
Natives—Dangerous to show Contempt for their Fetish—
Anniversary Offerings for departed Friends—Usual Termination
of such Festivals—Snake Worship—Houses built to contain
them—The Snake-Lizard—The Field-Lizard—The House-Lizard
—Vampire Bats
CHAPTER VII.
132
Locusts—The Winged Ant—Its Destructive Nature—Horse
attacked by them—Their Ingenuity in Building—Stock—Great
Want of Mechanics—Portuguese Whydah—Emigrants from
Sierra Leone—Their Deplorable Condition—English at the Fort
of Whydah—Military Resources of Dahomey—Polygamy—Mode
of Shipping Slaves—Brutality on these occasions—Porto
Sogoora—Mr. Lawson’s Slaves—Greejee—Toll imposed there—
Zahlivay—Yakasgo—Badaguay—The Cabbage Palm-tree—
Wooded Scenery—The Palm-tree—Exploring Visit to the Haho
—Misfortunes of Ithay Botho, Capt. Clapperton’s Servant—
Adventures—Curiosity of the Natives—Podefo and its Market—
Alligators—My Crew mutiny from fear—Hippopotami—
Superstition of the Natives—A party of Fishermen, and their
Fish-traps—Base Conduct of the Fishermen—My Punishment of
them and my Crew
CHAPTER VIII.
164
My lonely Situation—Akwoaay, its Population, &c.—Kind
Reception by the Gadadoo—Native House of two Stories—
Gigantic Cotton-tree—Etay, a Vegetable of the Yam tribe—
Voracity of the Natives—Soil, Manufactures, &c. of Akwoaay—
Natives of Porto Sogoora—Visit of the Caboceer—Mode of
catching Crabs—Great Heat—Visit from Native Women—Mr.
Lawson of Popoe—Character of the Natives—Attempt at Murder
—Nocturnal Visit—Superstition—Vicinity of a Fetish-house—
Flocks of Monkeys—The Monkey, an article of Food—
Disagreeable Situation—Cravings of Hunger—Visit to the
Greejee Market—An Alligator killed—Usual Notice to the
Authorities on such occasions—The Alligator used as Food—
Cruelty of the Natives to the Horse—Return to Whydah—Bad
Conduct of my Canoemen—Adventures—Arrival at Whydah—
Preparations for my Journey to Abomey—Country around
Whydah—Farms—Emigrants from Sierra Leone Slave-dealers
—Generosity of the King of Dahomey—Soil of Whydah—Corn-
mill—Ferns, Vegetables, Fruits, &c.
CHAPTER IX.
190
Manufacture of Salt—Death of Dr. M’Hardy—Falling Stars—
Manioc, the Food of the Slaves—Crops—Mode of storing Grain
—Superstition—Hospitality of Don Francisco de Suza—A
Tornado—Slave Auctions—Punishment for killing Fetish Snakes
—Slaughter of Dogs, &c.—Dogs used as Food—An English Dog
rescued—Thievish Propensities of the Natives—Falling Stars—
Murder of two Wives—Adjito—A heavy Tornado—Robbed by my
Servant—American Brig sold to Slave Merchants—Shipment of
Slaves—Sharks—Death caused by one—Preparations for my
Journey to the Kong Mountains—M. de Suza’s Liberality—His
Opinion of Englishmen
CHAPTER X.
205
Set out on my Journey for Abomey—Savay—Torree—My
wretched Condition—Azoway—Parasitical Plants—Aladda—
Cotton tree—Atoogo—Assewhee—Havee—A Butterfly-School
—Whyboe—Construction of the Houses—Native Customs—
Manufactures—African Character generally—Population of
Whyboe—Akpway—An extensive Swamp—Ahgrimmah—
Togbadoe—Scenery—Soil—Swarm of Locusts
CHAPTER XI.
215
Canamina, its Population—Adawie—Preparations for entering
the Capital—Abomey—My hospitable Reception—Visit from
Mayho, the Prime Minister—Message from the King—The
Palace—The Market-place—Dead Bodies of Criminals hung up
—My Reception by his Majesty—Ceremony on Introduction—
Conversation with the King—Perform the Sword Exercise before
him—His Approbation—Troops of Female Soldiers—The King’s
Person—Ceremony of the Introduction of Military Officers—
Dress of the Female Soldiers—Introduced to the King’s Chiefs—
Visits—The King’s Staff—Review of Native Troops—Feigned
Attack on a Town—The King’s Soldier-wives—Ashantee Prince
—His Majesty’s Opinion of England and the English—The vain
Boasting of the Ashantee Prince silenced by the King—Principal
Officers—The Dahoman Women formidable Soldiers
CHAPTER XII.
241
Visit to the King at his Palace—Description of it—Reception by
his Majesty—Gaudy Dress of the Attendants—Masks,
Ornaments, &c.—Occasion of the War between the Mahees and
Dahomans, and its Result—The King’s Walking-staffs—Dance
performed by his Majesty—Another Review of Female Troops—
Execution of Four Traitors—Horrible Occurrence—Disgusting
office of the Blood-drinker—Ludicrous Scene—The King’s
Mother and Grandmother—Dance performed by them—
Costume of the King’s Favourite Wives—I perform on the Jew’s
Harp—I dance with his Majesty—His Message to the Queen of
England—Ridiculous Customs—Court of Appeal established at
Abomey—Character of the King—Domestic Slavery—A Slave-
hunt—Military Distinctions—Want of Natural Affection in the
Natives—Roguery of my Servant—The King’s Commissions to
me—An Interesting Incident—Murderous Attack on me by my
Servant—Inquiry into the Occurrence—My Servant compelled to
accompany me
CHAPTER XIII.
272
Departure for the Kong Mountains—My Dahoman Guards and
their several Duties—The King’s Wife—Neighbouring Krooms—
Soil and Aspect of the Country—Varied Scenery—Cana—Bobay
—Illness of my Servant—Immense Blocks of Granite—Custom-
house—Duties imposed—Milder Laws established—Dtheno—
Travelling Traders—The Azowah—Destruction of the Shea
Butter-tree—Its Manufacture declared to be lawful—Description
of this Tree—Immense Mountains—Ruins of Managlwa—
Destruction of that Town by the Dahomans—Beautiful Scenery
—Markets—Setta Dean—Reception by the Caboceer—Dance
performed by him—Setta—Serenade—Supply of Provisions—
Custom of Tasting—The Caboceer’s Speech—The Natives
expert as Cooks—Variety of Food—Palm Oil—Occro—Presents
from the Caboceer—The Widow’s Mite—Harmless Deception—
Presents to the Natives—Dance performed by the Soldiers—
Situation of Setta; its Soil, &c.—Its Population
ILLUSTRATIONS TO THE FIRST
VOLUME.

Portrait of the Author To face the Title.


Map of the Author’s Route p. 1

Wood Cuts.

Dahoman Weapons 226

DESCRIPTION OF THESE WEAPONS:—

No. 1.—A long straight dagger, with snake on the hilt, to


bite the Mahee people.
No. 2.—A large heavy knife, with imitation of tigers’ claws
on the back, to hook the Mahee people when running away.
This knife is about the substance of the English bill-hook.
No. 3.—A very broad, thin knife, with a Dahomey man in
the act of shooting a Mahee man. This knife is made of silver,
and is more for ornament than use.
Nos. 4 and 5 are King’s battle-sticks: the angle of the
handle into which the blade is fixed is the natural growth of
the wood.
No. 6 is a battle-stick, carried by all soldiers, male and
female. This stick is used to beat people to death, when
silence is necessary, as the report of a gun might give an
alarm. By examining No. 6, five large knobs of iron are seen
fixed to the under part of the head of the weapon.

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