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HAUTE QUALITÉ ENVIRONNEMENTALE DES BÂTIMENTS

CHOIX INTÉGRÉ DES PROCÉDÉS


ET PRODUITS DE CONSTRUCTION

CE QU’IL FAUT RETENIR


✔ Se demander quelle est la contribution d’un produit à la ✔ Exclure le recours à des “listes noires” de matériaux.
qualité environnementale du bâtiment et l’évaluer tout au
long de son cycle de vie. ✔ Utiliser les fiches de données de sécurité fournies par les
fabricants et les informations sur les caractéristiques envi-
✔ “L’écomatériau” n’existe pas : tout produit est susceptible ronnementales des produits selon la norme XP P01-010
de voir ses performances environnementales dégradées comme base de l’évaluation de la qualité environnementa-
par une mauvaise mise en œuvre ou utilisation. le (QE) des produits de construction.
l’approvisionnement en matières premières contribution du produit à la qualité
Les critères de choix et en énergie, le climat, la nature et l’humi- environnementale de l’ouvrage dans
des produits de construction dité du sol, et la culture locale. lequel il va être incorporé ?”
Les produits de construction sont choisis Le coût du produit et de sa pose, celui de Il existe un large consensus pour considé-
en fonction de leur aptitude à l’usage : qua- son entretien et de son remplacement, les rer que cette contribution doit être évaluée
lités fonctionnelles, durée de vie et, lors- coûts ou économies d’exploitation qu’il à chaque étape du cycle de vie du produit :
qu’ils sont destinés à être visibles, qualité génère, son coût d'élimination ou de recy- extraction des matières premières, fabrica-
d’aspect. Des normes définissent et des cer- clage en fin de vie permettent de calculer sa tion, transport, mise en œuvre, utilisation
tifications garantissent cette aptitude à l’u- contribution au coût global du bâtiment. Ce (vie en œuvre) et élimination ou réutilisa-
sage, qui, par ailleurs concerne souvent les critère doit remplacer chaque fois que pos- tion en fin de vie.
cibles HQE® d’écogestion et de confort. sible le simple coût d’investissement. Il De nombreuses analyses ont été faites ou
C’est dans ce cadre que le maître d’ouvra- comprend les coûts d’investissement, de sont en cours. Ce sont des études lourdes
ge soucieux d’améliorer la QE de son opé- consommations (d’énergie, d’eau…), d’en- menées par des consultants ou des universi-
ration va chercher à définir des critères tretien, de maintenance et de remplace- taires, souvent à l’initiative des fabricants.
environnementaux pour choisir les pro- ment pendant un temps déterminé : 15 ans Ces analyses sont basées sur l’étude de tout
duits constitutifs de ses ouvrages. ou 30 ans, par exemple. ce qui entre et qui sort à chaque étape du
La localisation du bâtiment a des incidences Le seul point de départ correct de ce cycle de vie du produit : énergie, matières
sur les choix, notamment par : l’impact de questionnement est : “quelle est la premières, eau, émission et rejets, déchets…

LES PIÈGES DE CRITÈRES SIMPLISTES DE CHOIX DES PRODUITS DE CONSTRUCTION


L’utilisation d’un matériau naturel rare ou dont l’exploitation est dommageable pour l’environnement est à éviter
(exemple : bois tropicaux issus de forêts primaires non gérées durablement).
Matériau Certains matériaux naturels présentent des risques pour la santé (exemple : l’amiante). Les matériaux utilisés dans
naturel la construction sont traités et conditionnés, pour garantir leurs caractéristiques principales et leur aptitude à l’u-
sage. Par ailleurs, plus un matériau est brut, plus il a besoin de compétences professionnelles et de savoir-faire pour
adapter sa mise en œuvre à ses qualités irrégulières et à ses limites d’emploi.
Un matériau sain cesse de l’être s’il est mal mis en oeuvre ou traité avec des substances nocives (exemple : protec-
tion des bois contre insectes, moisissures et rongeurs).
Produit sain Par ailleurs, les matériaux en contact avec les ambiances intérieures participent plus ou moins efficacement au
maintien ou à l’amélioration des conditions sanitaires de ces ambiances (résistance à la prolifération de
champignons, bactéries pathogènes ou allergènes).
Produit Beaucoup de produits, même composites, peuvent être recyclés par des techniques appropriées. Le critère perti-
recyclable nent est l’existence effective de filières de recyclage et les impacts générés par ce recyclage.
Les matériaux renouvelables ont des durées de renouvellement variables (1 an pour le lin, 9 pour le liège, 30 et plus
Matériau pour le bois, etc.). Certains, comme le coton, sont par ailleurs parfois cultivés selon des méthodes très néfastes pour
renouvelable l’environnement.

Agence régionale de l'environnement et des nouvelles énergies Ile-de-France


Le choix de l’unité fonctionnelle
La norme expérimentale XP P01-010 - chapitre 1 :
Pour comparer deux produits sur la base “méthodologie et modèle type de déclaration environnementale”
de leur QE, il faut définir une base de
comparaison en termes de service rendu. Les données concernant la qualité environnementale des produits proviennent d’inven-
Ainsi on ne va pas comparer deux pots de taires de cycle de vie qui consistent, en accord avec la norme ISO 14040, à identifier et
peinture A et B de 5 kg, mais la quantité quantifier pour chaque étape de la vie d'un produit (extraction des matières premières,
de peinture A et B nécessaire pour recou- production, transport, mise en œuvre, vie en œuvre , fin de vie) les flux reçus de ou émis
vrir 1 m2 de telle surface pendant x vers les milieux naturels. Les flux sont pris en compte avec leurs possibilités de recycla-
années dans telle atmosphère. L’unité ge ou de valorisation énergétique :
fonctionnelle est la quantité de produit • consommation des ressources naturelles énergétiques, renouvelables ou non, non
nécessaire pour remplir une fonction énergétiques, eau, énergie récupérée, matière récupérée
donnée. • émissions dans l’air, l’eau, et le sol
La fonction du produit participe généra- • production de déchets, identifiés selon la classification en vigueur (DI, DIB, DIS,
lement à la QE de l’ouvrage. Par exemple, déchets radioactifs)
un isolant thermique participe à la per-
formance du bâtiment en répondant aux Pour chaque donnée le fournisseur du produit doit préciser :
exigences de gestion de l’énergie. • sa représentativité géographique, temporelle, technologique
Pour les produits polyfonctionnels, la • son origine : bibliographique (référence de la source), dire d’experts, fabricant ou
comparaison doit se faire en référence à acteur aval (distributeur, maître d’œuvre, entreprise, ...)
l’ouvrage en ce qui concerne les caracté- • sa date, son auteur, le moyen d’y accéder
ristiques et l’aptitude à l’usage. Elle reste • son mode d’obtention : mesure sur site (type d’échantillonnage et méthodologie de
difficile quand les performances environ- mesure), modélisation ou scénario (conditions, hypothèses).
nementales diffèrent d’une cible à l’autre.
En complément de la QE intrinsèque des
produits, leur “place en œuvre” (= mise et utilisables par les professionnels irréversible de biodiversité, comme dans
en œuvre+compatibilité physico-chi- concernés. Elle n’a pas pour objet de les forêts tropicales primaires ou certai-
mique avec les matériaux en contact) et fournir des critères de choix ni de hiérar- nes forêts européennes plantées de rési-
la QE des auxiliaires de mise en œuvre chisation ou d’interprétation de ces infor- neux. C’est pourquoi la limitation du
sont déterminants. mations. La première partie, traite de la gaspillage, de la mise en décharge et la
présentation des données brutes, la réutilisation ou le recyclage apparaissent
Les écolabels seconde de leur utilisation. comme des attitudes indispensables.
Les écolabels s’appuient aujourd’hui sur Parallèlement des outils s’élaborent pour Dans cette optique il importe de recher-
des analyses de cycle de vie. Compte tenu exploiter les renseignements apportés par cher des solutions permettant de dimi-
des spécificités des produits de construc- les ACV des produits et faciliter leur utili- nuer la quantité de matière utilisée : éco-
tion - longue durée de vie, pluralité de sation. Parmi ceux-ci, citons la base de nomies de matières par un calcul des
fonctions, incorporation dans un ouvrage données INIES mise au point par le CSTB structures optimisé, limitation des chu-
- les fabricants ne proposeront plus d’éco- à la demande de l’ADEME. tes par un bon calepinage, détails tech-
labels français et européens pour leurs niques évitant des protections complé-
produits. Seuls les peintures et vernis et LES ENJEUX mentaires ou au contraire, additifs ou
les colles pour revêtements de sol ont fait ENVIRONNEMENTAUX films incorporés renforçant le matériau
l’objet d’un écolabel français (marque NF Une fois connues les consommations et et permettant de limiter les quantités
Environnement), les peintures et vernis les émissions, les comparaisons devien- mises en œuvre : dans chaque cas un
ayant également fait l‘objet d’un écolabel nent possibles mais restent en général bilan avantages/ inconvénients est à faire.
européen. Il existe en revanche un cer- difficiles compte tenu du grand nombre
tain nombre d’écolabels nationaux de de données (quelques centaines). C’est • L’épuisement
produits de construction dans certains pourquoi on cherche à réduire leur volu- des ressources
pays européens et hors Europe. me en analysant leur contribution à un énergétiques fossiles
certain nombre de catégories d’impacts. Plus de 70 % des im-
Caractérisation de la QE Un consensus s’est dégagé autour d’un pacts sur l’environne-
des produits de construction : certain nombre d’entre eux, repris dans le ment extérieur du
la norme NF XP P01-010 chapitre 2 de la norme XP P01-010. Les cycle de vie des bâtiments sont dus à leur
Pour répondre à la demande d’informa- principaux d’entre eux sont détaillés ci- phase d’utilisation, et plus précisément à
tions sur la QE des produits, a été rédigée après. leur consommation d’énergie pendant
la norme expérimentale XP P01-010 sur cette phase (chauffage, production d’eau
le “contenu de l’information sur les • L’épuisement des matières premières chaude sanitaire, ventilation, éclairage,
caractéristiques environnementales des Les matières premières présentes dans le climatisation pour les bureaux).
produits de construction”. sol existent en quantité limitée. Les énergies fossiles sont disponibles en
Cette norme a pour objet de définir la Certaines sont rares, d’autres abondan- quantités limitées et les impacts de leur
nature des informations sur la qualité tes. La surexploitation d’une ressource utilisation (dégagements de CO2 et autres
environnementale des produits que les renouvelable peut conduire à son épuise- gaz à effet de serre, production de déchets
fabricants devront fournir afin que ces ment. Par ailleurs, une exploitation radioactifs) sont difficiles à gérer.
informations soient vérifiables, précises inconsidérée peut entraîner une perte Les bâtiments des secteurs résidentiel et
bles et à limiter les rejets d’eau pluviale
La norme expérimentale XP P01-010 - chapitre 2 : “Cadre d’exploitation des au réseau public sont généralement
caractéristiques environnementales pour application à un ouvrage donné” favorables.
Cette partie a pour objet de caractériser la contribution des produits aux impacts envi-
ronnementaux d’un ouvrage donné. Elle indique quelles informations doivent être • La santé
recherchées et comment les exploiter. Elle propose une liste consensuelle de catégories Les produits de cons-
d’impacts environnementaux auxquels sont rapportés les flux issus de l’inventaire du truction participent à
cycle de vie. On distingue les impacts qui concernent : la qualité des am-
biances intérieures
• tous les produits : consommations de ressources énergétiques renouvelables et non
par :
renouvelables,de ressources non énergétiques, d’eau, changement climatique, acidi-
• des émissions de substances nocives
fication atmosphérique, pollution de l’air et de l’eau, rejet de déchets solides ;
(gaz et poussières) en phase de fabri-
• certains produits : pollution des sols, destruction de la couche d’ozone stratosphé- cation,
rique, formation d’ozone photochimique, modification de la biodiversité ; • des émissions en phase de mise en
• la conception de l’ouvrage ou son exploitation : qualité sanitaire de l’eau et des espa- œuvre et de vie en œuvre,
ces intérieurs, confort. • leur facilité de nettoyage et leur apti-
tude à l’empoussièrement et à l’ac-
cueil de parasites tels que acariens,
tertiaire consomment annuellement, à ment est absorbé par les gaz à effet de moisissures, champignons, blattes
eux seuls, plus de 40% de l’énergie serre (principalement vapeur d’eau, gaz (revêtements de sol et de murs,
consommée en France et rejettent plus carbonique et méthane), ce qui a pour réseaux de ventilation),
du quart des émissions de gaz carbonique. effet de réchauffer l’atmosphère, sans • les émissions des produits d’entre-
Les économies d’énergie et/ou le recours quoi la température moyenne du globe tien.
à des énergies peu polluantes et renouve- serait de –18°C, et toute vie serait
lables sont donc une priorité dans une impossible. Depuis un siècle, la com- On dénombre plus de 80 polluants
perspective de développement durable, bustion des énergies fossiles (charbon, dans l’air intérieur des bâtiments. Les
ainsi que le choix de produits permettant pétrole) a accru la concentration de l’at- produits de construction peuvent favo-
d’atteindre ces objectifs. mosphère en gaz carbonique, d’où un riser ou empêcher l’émission ou le
réchauffement global estimé à plusieurs développement d’un certain nombre
• La destruction degrés d’ici la fin du siècle, avec comme d’entre eux. Il est souhaitable de
de l’ozone conséquence une élévation du niveau rechercher des matériaux peu pol-
stratosphérique des océans, une modification des cli- luants s’opposant durablement à la
La couche d'ozone mats et du régime des pluies, l’appari- croissance d’agents pathogènes ou
stratosphérique qui tion de maladies tropicales en zones allergènes (moisissures, champignons
protège des rayonne- tempérées, etc. ou bactéries).
ments UV solaires responsables des can-
cers de la peau est notamment détruite • La préservation de Certains produits (revêtements, iso-
par les CFC présents dans les climati- la ressource eau lants, systèmes de ventilation) contri-
seurs, gaz dont l’usage est interdit dans Les produits et systè- buent à éviter les stagnations d’humi-
les pays signataires du protocole de mes constructifs qui dité et leurs effets nocifs sur l’état des
Montréal depuis 1987, dont la France permettent de rédui- bâtiments et la santé des individus
fait partie, mais ils restent présents dans re les consomma- (développement de micro-organismes
de nombreuses installations anciennes tions d’eau potable contribuent à la pré- pathogènes ou allergènes).
et doivent être récupérés et détruits servation d’une ressource menacée de
proprement. plus en plus coûteuse à produire ; de Enfin, le choix des produits a une inci-
Les NOx produits par l’oxydation de l’azo- plus, certains produits peuvent lors de dence sur la santé des ouvriers qui
te de l’air lors de la combustion des éner- leur fabrication ou de leur élimination construisent et entretiennent les bâti-
gies fossiles utilisées notamment pour le polluer les nappes phréatiques. ments. Les maladies professionnelles
chauffage des bâtiments contribuent à la les plus fréquentes sont d’abord dues
création d’ozone, un gaz irritant respon- • La dégradation au bruit, puis à la manutention des
sable de réactions inflammatoires chez les des sols produits, au maniement des outils et
personnes sensibles, les enfants et les per- Le sol peut être pol- machines et au contact des produits
sonnes âgées. Ces émissions peuvent être lué par des rejets, par nocifs ou irritants avec les yeux, la
significativement réduites par la générali- l’enfouissement de peau ou les muqueuses.
sation des chaudières à haut rendement et déchets et plus ou
des brûleurs à bas NOx. moins perturbé par les fondations. La fabrication ou l’élimination en fin
L’altitude du rez-de-chaussée et l’amé- de vie de certains produits de construc-
• Le changement climatique nagement paysager des abords permet- tion émet des substances nocives pour
Le rayonnement solaire réchauffe la tent de limiter les volumes de terre à la santé humaine (gaz et poussières)
surface de la Terre qui ré-émet une par- déplacer. Par ailleurs, les solutions qui et/ou pour celle des écosystèmes
tie de cette énergie sous forme de contribuent à éviter l’érosion des sols, à (métaux lourds, dioxines, Hydro-
rayonnement infra-rouge. Ce rayonne- limiter la diminution des terres cultiva- carbures Aromatiques Polycycliques).
• Les déchets élémentaire en polluants ainsi que leur entreprises à valoriser leurs déchets d’em-
La loi n°75-633 du écotoxicité doivent être insignifiants”. ballage (l’incinération avec récupération
16/07/75 considère Les déchets de fabrication ou de démo- d’énergie est une forme de valorisation).
comme déchet “tout lition non mélangés à des DIB des C’est pourquoi on distingue un quatrième
résidu d’un processus bétons, des briques, des tuiles et céra- type de déchet, les déchets d’emballage, qui
de production, de miques en font partie. peuvent être des DIB ou des DIS. Les
transformation ou d’utilisation, toute sub- Les Déchets industriels banals (DIB) : ni déchets doivent être traités en fonction de
stance, matériau, produit ou plus généra- dangereux, ni inertes, ils peuvent être leur statut. Un mélange a le statut du
lement tout bien meuble abandonné ou recyclés ou traités comme les déchets déchet le plus dangereux contenu. Les
que son détenteur destine à l’abandon”. ménagers. il s’agit des bois non traités, décharges sont remplacées par des centres
Les types de déchets générés par les pro- du bitume, du verre et des plastiques. de stockage, décharges contrôlées de carac-
duits de construction tout au long de leur téristiques géologiques définies en fonction
vie ont des impacts sur l’environnement Les Déchets industriels spéciaux (DIS) du type de déchets qu’elles accueillent :
et la santé. La législation française distin- présentent des dangers pour la santé ou classe 1 pour les déchets dangereux (DD)
gue trois types de déchets, selon leur dan- l’environnement et doivent faire l’objet dont font partie les DIS, classe 2 pour les
gerosité. de traitements spéciaux : neutralisation déchets ménagers ou assimilés (DMA) et les
physico-chimique, incinération contrô- DIB ; classe 3 pour les déchets inertes (DI).
Les Déchets inertes (DI) ont peu d’im- lée avec traitement des cendres et des A partir de juillet 2002, la loi interdit la
pact sur l’environnement : “En cas de fumées, stockage après confinement ou mise en décharge de déchets non ultimes
stockage, aucune modification phy- “inertage” en tant que déchets ultimes (selon la loi 92-646 du 13/07/92, est ultime
sique, chimique ou biologique impor- avec surveillance. En font partie l’amian- un déchet qui n’est plus susceptible d’être
tante. Ils ne se décomposent pas, ne te, les suies et les goudrons issus des traité dans les conditions techniques et
brûlent pas, ne produisent aucune réac- chantiers de démolition, les bois traités économiques du moment, notamment par
tion chimique, physique ou biologique avec des sels ou des oxydes de métaux extraction de la part valorisable ou par
de nature à nuire à l’environnement. lourds ou encore à la créosote. réduction de son caractère polluant ou
Leur potentiel polluant et leur teneur Le décret 94-609 du 13/07/94 oblige les dangereux).

CLASSEMENT ET TRAITEMENT POSSIBLE DE QUELQUES DÉCHETS DE CONSTRUCTION


TYPES DE DÉCHET FILIÈRES D’ÉLIMINATION
DÉCHETS
Stock. Stock. Stock.
DMA /DIB DI DD/ DIS classe 1 Classe 2 Recyclage Incinération
Classe 3
Liège x x x x
Bois, panneaux de particules et placages
de bois contenant des sels ou des oxydes x x x
de métaux lourds ou encore de la créosote
Autres déchets de bois x x x
Déchets de peintures et vernis contenant x x x
des solvants halogénés ou non
Déchets de peintures et vernis à l’eau
(sans solvant)
- Non dangereux x x
- Dangereux x x
Béton x x x
Briques x x x
Tuiles et céramiques x x x
Matériaux à base de gypse x x x
Matériaux à base d’amiante x x x x
Verre x x x
Matières plastiques x x x x
Goudrons et matériaux contenant x x x
des goudrons
Matériaux à base de bitumes et asphaltes x x x
Métaux et alliages x x x
BLCommunication 11/02

Terres et cailloux
- de sols pollués x x
- non pollués x x
Laines de verre, de roche ou de laitier x x x
Autres matériaux d’isolation x x x

Etude réalisée pour l’Arene Ile-de-France par Sophie Brindel-Beth, Serge Sidoroff et Hubert Pénicaud.

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