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Expressions en Français.

Lisez l’expression et sa définition et


dites l’équivalant dans votre langue
maternelle.
À première vue

Au premier abord.

Originellement "à la première vue" (XVIIe siècle),


l'expression est devenue "à première vue" au XIXe
siècle et signifie que l'on considère un événement
sans avoir eu le temps de l'analyser et d'y réfléchir.
Avoir avalé sa langue

Ne plus parler.

Au XIXe siècle, cette expression avait plusieurs


sens. Elle pouvait signifier "mourir", mais
également s'ennuyer. Aujourd'hui, seul le sens
d'"être silencieux" est encore compris dans cette
expression.
Changer d'avis comme de chemise"

Changer d'avis facilement.

On dit d'une personne qu'elle "change d'avis comme


de chemise" lorsqu'elle adopte aussi facilement et
fréquemment des opinions différentes qu'elle
pourrait changer ses vêtements.
En mettre sa main au feu"

Affirmer ses propos avec ferveur.

Au Moyen Age, lorsque les enquêtes concernant la


culpabilité d'une personne s'annonçaient longues
et fastidieuses, on préférait soumettre les accusés à
une épreuve appelée le "jugement de Dieu". Celle-
ci existait de différentes manières. Il pouvait s'agir
de tournois, de duels, mais également d'autres
formes d'épreuves beaucoup plus radicales. On
attachait parfois un accusé par les poignets et par
les chevilles et on le jetait dans l'eau. Si son corps
flottait, c'est qu'il était coupable.
Il pouvait également s'agir de tenir dans ses
mains une barre de fer sortant des braises ou
encore de laisser sa main dans les flammes.
Si elle en ressortait indemne, cela signifiait
que l'on était innocent. "
Mettre sa main au feu" est donc une
référence à ce "jugement de Dieu", et on
l'emploie lorsque l'on cherche à convaincre
une personne que l'on a raison.
Etre l'avocat du diable"
Défendre une opinion contraire à celle de la
majorité.
Dans le droit religieux, on appelait "avocat du
diable" le clerc qui était chargé de trouver des
arguments contre la canonisation d'une personne
décédée, de discuter les mérites de celle-ci.
Aujourd'hui, "se faire l'avocat du diable", c'est
défendre une opinion que la majorité pense
mauvaise. En général, il s'agit d'une technique
malicieuse consistant à proposer des arguments
contraires à la thèse que l'on soutient soi-même, de
façon à enrichir le débat et à en ressortir le plus
neutre possible.
Etre plus royaliste que le roi"

Etre plus extrême dans une opinion que la personne


que l'on soutient.
Ici, le suffixe "iste" signifie "partisan de".
Littéralement, l'expression du XIXe siècle a donc
le sens de "être plus partisan d'une opinion que la
personne dont on est nous même partisan". Il s'agit
donc d'une exagération qui sert à prouver que l'on
soutient très fermement une idée.
Mettre de l'eau dans son vin"

Etre plus modéré.

"Mettre de l’eau dans son vin" est une expression qui


est née vers le milieu du XVe siècle. A la base, elle
s’entendait dans le sens de "faire passer sa colère".
Mais aujourd’hui, elle concerne plutôt des
prétentions qu’il faudrait revoir à la baisse.
Ne pas avoir la langue dans sa poche"
Parler facilement.

Il arrive souvent que l'on dise d'une personne qu'elle


"n'a pas la langue dans sa poche". Cela signifie
qu'elle n'est pas du tout timide et a tendance à
parler très facilement et avec tout le monde.
Apparue vers le début du XIXe siècle, l'expression
est surtout utilisée pour figurer qu'un individu
réplique facilement ou parle de choses qui ne le
regardent pas.
Parler français comme une vache espagnole"
Parler très mal une langue.
La première explication concernant les origines de
cette expression serait une altération du mot
"vasces" qui signifiait "basque". Ainsi, on aurait
pu dire "parler le français comme un Basque
espagnol". Il pourrait également s'agir d'une
déformation du mot "basse" qui signifiait
"servante", autrement dit une femme de basse
souche. Quoiqu'il en soit, la formule "comme une
vache" a toujours connoté quelque chose de
médiocre. Ainsi, l'expression, qui date de 1640,
signifie que l'on parle très mal une langue
étrangère.
Passer du coq à l'âne"
Passer d'un sujet à un autre.
Cette expression serait un dérivé de celle datant du
XIVe siècle : "saillir du coq à l'asne". Au XIIIe
siècle, le mot "asne" désignait une cane. "Saillir"
quant à lui n'a pas changé de sens, il signifie
toujours "s'accoupler". Or, il semble que les coqs
essaient parfois de se reproduire avec des canes.
"Saillir du coq à l'asne" serait donc devenu "passer
du coq à l'âne" par déformation du mot "ane" sans
accent. Cette expression signifie que l'on parle
d'un sujet puis d'un autre alors que ceux-ci n'ont
pas de liens directs.
Reculer pour mieux sauter"

Retarder une décision inévitable. Autre sens


possible : prendre du recul pour rendre
possible une décision.

Cette expression est issue d'une métaphore


sportive ancienne. On a d'abord employé
"reculer pour le plus loin saillir" au XIIIe
siècle puis "reculer pour mieux saillir" à
partir du XVe siècle.
Vider son sac"
Dire ce qu'on a sur le cœur.

Autrefois, dans les tribunaux, les dossiers étaient de


simples feuilles de papier que l'on enroulait sur
elles-mêmes. Pour les transporter facilement, il
fallait utiliser des sacs. Chaque avocat avait le sien
et arrivé devant le juge, il sortait un à un ses
rouleaux et lisait chacun des arguments de sa
plaidoirie. Autrement dit, il "vidait son sac".
Aujourd'hui, cette expression est utilisée
lorsqu'une personne dit tout ce qu'elle a sur le
cœur, toutes les choses non dites qu'elle gardait
jusque là pour elle.
Avoir des yeux de lynx"
Avoir une vue perçante.

Avoir des yeux de lynx n'est pas une référence à


l'animal du même nom, mais plutôt au personnage
mythologique "Lyncée". Ce roi fut un des 56
hommes de l'équipage de l'Argo, le bateau qui
conduisit Jason vers la quête de la Toison d'Or.
Chacun des argonautes avaient un don, et Lyncée
avait obtenu celui de voir à travers les murs. C'est
de ce personnage de la mythologie qu'est née
l'expression "avoir des yeux de lynx", qui signifie
que l'on a une vue très perçante.
Avoir la peur au ventre"
Avoir peur.

Avoir la peur au ventre renvoie à la sensation


désagréable de mal d'estomac que l'on ressent
parfois lorsque l'on a peur de quelque chose.
L'expression symbolise une forte appréhension,
puisque celle-ci se ressent même physiquement.

Source: http://www.linternaute.com/expression/

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