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Cours Sécurité industrielle

ISSAT GAFSA – 2014/2015

Mariem TROJET
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

I. Introduction à la sécurité industrielle


Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

La notion de sécurité industrielle couvre des dimensions très différentes. Elle peut être considérée
selon deux axes principaux

Des évènements accidentels


1. La natureayant pour
des industries concernées
origine les procédés et facteurs humains 2. La nature du risque industriel pris en compte

Des actes de malveillance


Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

II. Principaux déterminants de l’évolution de la


problématique sécurité industrielle
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

1. La pression sociétale et la perception du Exemple


risque par la société civile
En France, après l’explosion d’AZF
(catastrophe industrielle majeure de
ces dernières années en France), la
société civile accepte difficilement
que des décisions politiques ayant
La prise en compte des intérêts et des besoins des citoyens un impact sur la vie quotidienne des
constitue donc en ce sens un déterminant important de la citoyens soient prises sans qu’elle
sécurité industrielle à court et moyen termes. soit préalablement consultée.
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
ll
2. Les coûts de la sécurité industrielle

Améliorer la sécurité d’une industrie a bien évidemment un coût. Ces


coûts sont souvent d’autant plus élevés que les unités industrielles sont
anciennes.

Si la sécurité coûte cher, force est de


constater qu’un accident peut
coûte encore plus cher
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

3. Une prise de conscience à plusieurs niveaux


chez les industriels • Les industriels de la chimie
sont généralement conscients
qu’ils manipulent et travaillent
A l’inverse, les petites structures
Sécurité industrielle: notion plus ou moins bien perçue selon le secteur avec des produits
industrielles, ne sont pas en
industriel et la taille des industries considérées potentiellement dangereux.
mesure de mettre en œuvre une
véritable politique de sécurité en
interne même s’il y a une
conscience de la notion de
• Ils sont biensécurité.
sensibilisés à la
notion de sécurité industrielle
Le niveau de sensibilisation des industriels conditionnera dans les années à
venir la vitesse de diffusion des solutions et des technologies les plus
adaptées en matière de sécurité.
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

4. Le développement de l’urbanisation autour


des sites industriels
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
5. Série de catastrophes impliquant la communauté internationale

Ces catastrophes se sont succédées dans les années 70 à 80 permettant aux dirigeants de commencer
à réfléchir sur les enjeux, les conséquences, les paramètres et les coûts de ces évènements. s
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

Flixborough (1974)
• usine chimique:

• emploie 550 personnes en 1974.


• site de 24 ha
• 260 km au nord de Londres

Explosion catastrophique d'un nuage de gaz


(cyclohexane )

28 morts, 80 blessés
2450 maisons endommagées
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
Tchernobyl 25 avril 1986
Fusion du cœur
Seveso (1976) 31 morts immédiats,
Fuite de dioxine 200 irradiés, 135000 évacués
1M sous contrôle médical
200 blessés, 700 évacués
1M sous contrôle médical
2M Hec de terres agricoles contaminés
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
Gare Montparnasse / France Aéroport Roissy Charles-de-Gaulle / France
(22 octobre 1895) Terminal 2E- France 3 mai 2004
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
AZF – France Fukushima - Japan
21 Septembre 2001 11 Mars 2011
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires

Cindyniques?
La CINDYNIQUE peut se définir comme la science visant à
OBJECTIF
maîtriser les dangers en développant et en exploitant les
Mieux maîtriser les situations à risques en amont
outils, les méthodes et les techniques propres à améliorer
etTenter de formaliser
à optimiser des actions de prévention.
la sécurité.
Chapitre 1: Initiation et définitions préliminaires
Aprroche cindynique

C'est une discipline à part entière qui évalue et tente de prévenir les dangers induits par
une activité.

Dans le domaine des risques, ce que l ’on cherche, c’est bien de les éviter.

Dans cette volonté de maîtrise des risques, une partie traite des activités de Sûreté
de Fonctionnement ou FMDS (Fiabilité, Maintenabilité, Disponibilité, Sécurité).
Chapitre 2. Maitrise des risques

2.1. Présentation de la démarche d’analyse des risques


• Etude préalable
• Identification
• Evaluation
• Traitement
• Suivi et capitalisation
Démarche d’analyse des risques
La démarche est vue comme un processus participatif, structuré et itératif, décomposé en phases dont les principales sont :

Identification des risques :


Quels sont les risques résultant de l’activité ou de son
environnement ? Étude préalable

Evaluation des risques :


Quantification des risques : généralement à partir d’échelles Identification
de mesure de probabilité et de gravité, hiérarchisation des
risques ; Evaluation
Suivi
Traitement des risques :
Traitement Capitalisation
Mise en place de mesures de réduction, traitement du
risque résiduel

Suivi et capitalisation :
Actualisation par retour de boucle, capitalisation des
connaissances et Retour d’Expérience, ou REX.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 1 : Etude préalable Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Phase d’étude préalable visant à :

Préciser les politiques et objectifs de l’entreprise:


en particulier situer la gestion des risques dans la ligne de management de l’entreprise ;

Définir les objectifs à plus ou moins long terme ;

Constituer un groupe de travail et fixer les modalités de l’étude:


statut et rôle des participants, disponibilité, etc.

Fixer le champ et le délai de l’analyse des risques ;

Collecter les informations utiles :


données techniques, historiques, statistiques, etc.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Consiste à mettre en évidence les menaces ou vulnérabilités auxquelles l’entité considérée est confrontée,

ainsi que les enchaînements des événements pouvant conduire à l’événement non souhaité de plus forte gravité.

Identifier les risques suppose de multiplier, au plus tôt, les "vues" sur l’entité considérée.

Une étape est coûteuse mais déterminante.


Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Phase différente selon les méthodes.

Trois étapes :

Modéliser : consiste à réaliser un découpage de l’entité considérée


Décomposition Systémiques en sous-systèmes (méthode MOSAR)
Décomposition fonctionnelle (méthode AMDEC )
Décomposition Séquentielle : par "phases projet" (spécifiques à la gestion de projet )

Collecter : collecte d’informations


Fondamentale car la survenance d’événements non considérés constitue les risques les plus graves : (brainstorming, visite, audit,
interview, questionnaire, check-lists, etc

Inventorier : Consiste à dresser l’inventaire des risques plausibles.


L’animateur peut avoir recours à des listes préétablies spécifiques a des domaines déterminées (les catégories de causes)
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Méthodes

A posteriori
A priori

Méthodes et Approches
Approches

Déductive

Inductive
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

LES MÉTHODES D’IDENTIFICATION A POSTERIORI

Utilisées lors de l’analyse d’accidents.

Furent les premières employées : "l’apprentissage par la panne ou par l’accident

Eté, pendant des millénaires, le premier moyen disponible pour mieux maîtriser la fiabilité et la sécurité

Doivent permettre d’établir les causes de l’accident et rendre ainsi possible des actions de prévention.

La détermination des causes de l’accident permet de prévenir les accidents futurs en prévenant la
reproduction des causes
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

LES MÉTHODES D’IDENTIFICATION A PRIORI

consiste à analyser l’entité considérée par rapport aux conséquences


de la survenance d’événements non souhaités initiateurs, afin d’évaluer le risque associé à l’événement non souhaité
final.

Son développement est dû à l’évolution des technologies vers des systèmes industriels complexes pour lesquels
l’identification des risques nouveaux ou très rares fut nécessaire.

Son objectif est d’identifier les risques avant qu’ils ne deviennent effectifs (caractère prédictif) à l’aide d’outils de
simulation par exemple.

Les événements non souhaités est phénomènes susceptibles de provoquer des effets non voulus sur l’individu, la population, les installations et/ou l’écosystème.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 2 : identifier les risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

APPROCHES D’IDENTIFICATION INDUCTIVE


Consiste à partir d’une cause d’anomalie (défaillance, erreur humaine, agression externe, etc.) et à déterminer les
scénarios d’évènements
qui en résultent et/ou l’ensemble de ses conséquences possibles.

APPROCHES D’IDENTIFICATION DÉDUCTIVE

Ont pour finalité la recherche des combinaisons de causes possibles d’un événement redouté
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Approches

Déterministe

Probabiliste

Approches et méthodes
d’évaluation des risques

Méthodes

Quantitative
Qualitative
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
phase N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

APPROCHES DÉTERMINISTE D’ÉVALUATION DES RISQUES :

consiste à recenser les événements pouvant conduire à un scénario d’accident en recherchant le pire
cas possible (The Worst Case ) et en affectant une gravité extrême à ses conséquences
potentielles.

la conception des installations était basée sur l’approche déterministe et donc sur la notion
d’accident maximal.

Par conséquent, les sous systèmes critiques (systèmes de sauvegarde, de protection et de prévention) sont
dimensionnés pour éviter toute défaillance dangereuse et organisés rigoureusement selon une
stratégie de défense en profondeur
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

APPROCHES PROBABILISTES D’ÉVALUATION DES RISQUES :

fait intervenir le calcul de probabilités relatives à l’occurrence d’événements

faisant partie du processus de matérialisation d’un scénario d’accident donné.

Il s’agit d’une approche complémentaire qui permet d’analyser le dispositif de défense en profondeur décidé à l’issue
d’une approche purement déterministe,

ceci a été le cas dans le domaine nucléaire ou les techniques probabilistes viennent appuyer l’approche déterministe.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

MÉTHODES D’ÉVALUATION DES RISQUES :


Approches Méthodes

Déterministe qualitative

Probabiliste quantitative
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

MÉTHODE QUANTITATIVE D’ÉVALUATION DES RISQUES :

Supportées par des outils mathématiques et peut se faire par:

des calculs de probabilités (par exemple lors de l’ estimation quantitative de la probabilité d’occurrence d’un
événement redouté)

par recours aux modèles différentiels probabilistes tels que les Chaines de Markov, les réseaux de pétri, les
automates d’états finis, etc.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

MÉTHODE QUANTITATIVE D’ÉVALUATION DES RISQUES :


Avantages

Evaluer la probabilité des composantes de la sûreté de fonctionnement .

Fixer des objectifs de sécurité .

juger de l’acceptabilité des risques en intégrant les notions de périodicité des contrôles, la durée des situations
dangereuses, la nature d’exposition, etc.

Apporter une aide précieuse pour mieux juger le besoin d’améliorer

Hiérarchiser les risques.

comparer et ordonner les actions à entreprendre en engageant d’abord celles permettant de réduire
significativement les risques .

chercher de meilleures coordination et concertation en matière de sécurité entre différents opérateurs (sous systèmes
interagissant) ou équipes (exploitation, maintenance , etc. ) .
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

MÉTHODE QUANTITATIVE D’ÉVALUATION DES RISQUES :


Inconvénients :

Investissement en temps, efforts et moyens (logiciels, matériels, financiers, etc.).

Il peut s’avérer que cet investissement soit disproportionné par rapport à l’utilité des résultats attendus,

Les résultats de l’analyse quantitative ne sont pas des mesures absolues , mais plutôt des moyens indispensables
d’aide au choix des actions pour la maîtrise des risques .

le cas échéant l’analyse quantitative est court –circuitée pour laisser la place aux approximations qualitatives (
statistiques, retour d’expérience, jugement d’expert, etc.).
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 3 :évaluation des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

MÉTHODE QUALITATIVE D’ÉVALUATION DES RISQUES :

L’application de ces méthodes d’analyse fait systématiquement appel aux raisonnements par induction et par
déduction.

La plupart des méthodes revêtent un caractère inductif dans une optique de recherche allant des causes aux
conséquences éventuelles.

il existe quelques méthodes déductives qui ont pour but de chercher les combinaisons de causes conduisant à des
évènements redoutés.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

L’ évaluation des risques :

classer les risques et de les différencier selon leur acceptabilité. L’objectif n’est pas l’évaluation mais l’identification d’un
seuil d’acceptabilité.

Le traitement des risques

mettre en œuvre les moyens nécessaires pour abaisser la probabilité et/ou la gravité d'un événement non souhaité, afin
que le risque qui était à l'origine inacceptable devienne acceptable:

mise en place de mesures de réduction, traitement du risque résiduel (plan de gestion et couverture financière),

sensibilisation et formation du personnel de l’entreprise ;

EPI
EPC
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Phase N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

On ne parle jamais de suppression du risque mais de réduction ou parfois de couverture du risque.

Pour les situations inadmissibles, la démarche de réduction intervient alors :

soit sur le réseau d’évènement lui-même pour l’interrompre ou le dévier,

soit sur la probabilité d’occurrence d’un évènement du réseau, de façon à rendre le risque final admissible,

soit sur le critère de gravité, par protection, c'est-à-dire en interposant une barrière, ou par éloignement des
victimes potentielles).
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Le terme de «barrière de sécurité» désigne :


des mesures ou dispositifs techniques ou organisationnels visant à limiter la probabilité d’apparition de
dommages majeurs au niveau des cibles pour un scénario d’accident donné.

barrières techniques de sécurité


et barrières organisationnelles de sécurité.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

LA CONNAISSANCE DES RISQUES


Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Méconnaissance du risque, pas de défense pour la séquence accidentelle

pas de connaissance de la séquence accidentelle qui a lieu lors d’un accident.

Dans ce cas la trajectoire accidentelle n’était pas prévue et il n’y a pas de défense prévue.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

barrière conçue inadéquate Connaissance /barrière inadéquate

Ces deux situations sont intéressantes car leur occurrence permet de remettre en cause l’activité d’analyse de risque
qui est l’élément de base de la gestion et de maitrise des risques.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 4 : traitement des risques Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Une barrière peut avoir des fonctions de :


prévention (éviter la libération du potentiel de danger),
limitation (limitation des effets de la libération du potentiel de danger)
Ou d’atténuation (limitation des conséquences sur les cibles matérielles, humaines, environnementales,
économiques internes et externes).

Si la trajectoire accidentelle atteint une


ou plusieurs cibles (sensibles)

alors il s’agit d’un accident

sinon il s’agit d’un presque accident.


Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 5 : suivi et capitalisation Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Capitalisation et suivi

mettre en place des mécanismes de capitalisation et d’investigation sur les accidents et incidents.

mécanismes : permettent d’extraire, formaliser et archiver les scénarios de risque de façon à constituer une
bibliothèque de cas types par recours aux techniques d'acquisition,

modélisation et formalisation des connaissances. La base de données obtenue doit servir au Retour
d’expérience.

Il convient que les résultats du REX soient communiqués en interne ainsi qu’avec toutes les autres parties
impliquées dans ou concernées par le projet en question.
Étude préalable
Démarche d’analyse des risques
Identification
Étape N° 5 : suivi et capitalisation Suivi
Evaluation
Traitement
Capitalisation

Retour d’Expérience (REX)

est le fait d’exploiter des connaissances historiques archivées afin de dégager un savoir - faire en matière de
management des risques.

La mise en place de REX implique plusieurs acteurs et beaucoup de facteurs. Il convient qu’une équipe soit chargée d’

Extraire, formaliser et archiver les scénarios de risque de façon à constituer une bibliothèque de cas types par recours aux
techniques d'acquisition, modélisation et formalisation des connaissances,

Exploiter les connaissances historiques archivées afin de dégager un savoir - faire en matière de management des risques.

le processus de REX nécessite l’analyse et l’examen des phases suivantes : collecte de données, traitement de données,
stockage de données, exploitation de données, et proposition de recommandations :
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement

1. Introduction
2. La sûreté de fonctionnement
3. Les principales composantes de la SDF
4. Notion de défaillance
5. Défaut, défaillance et panne
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
L’ensemble de ces développements
fonctionnement
méthodologiques à caractère
2.1 2.2 2.3 scientifique
2.4 représente la discipline
2.5 de la

Introduction Composantes Sûreté dedeFonctionnement


Notion (SdF).
Défault, défaillance
SDF
de la SDF défaillance et panne

Pour 1.
tenter
Les de réduireindustrielles
activités les risques àetunhumaines
niveau le plus
sont faible possible,
presque des méthodes,
quotidiennement
des techniques et des outils
sujet d’incidents, scientifiques
d’accidents ont été développés
ou d’événements des le début du 20°
catastrophiques.
siècle pour :
Évaluer les risques potentiels;
2.Prévoir l’occurrence
Le zéro défaut ou des le
défaillances ;
risque zéro n’existe pas pour les activités
Tenter de minimiser
industrielles à cause les de conséquences
l’occurrence dedes situations humaines
défaillances catastrophiques
ou
lorsqu’elles se produisent.
matérielles.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement

2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

Autres désignations :
• Analyse du risque
• Aléatique
• Science du danger
La SdF est appelée la science des « défaillances » • FMDS (Fiabilité, Maintenabilité,
Disponibilité et Sécurité), en anglais
RAMS (Reliability, Availability,
Maintainability, and Safety)
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• Les
• Connaître
défaillances des
• Evaluer systèmes
SdF technologiques
• Maîtriser
Consiste à
• Prévoir
•Les défaillances
• Mesurer humaines
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• La SdF s’est développée principalement au cours du 20° siècle pour


Evolution de la discipline

être actuellement un domaine incontournable pour :


– Les industries à risques (nucléaires, aéronautiques, etc…)
– Toutes l’industrie, en raison de sa corrélation avec les notions :
• De qualité
• Les problèmes ergonomiques (Relation Homme-Machine)
• Et l’impact sur l’environnement.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• Fiabilité
Principales • Disponibilité
composantes • Maintenabilité
de la SdF
• Sécurité
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

Fiabilité • La fiabilité est l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction


requise, dans des conditions données, pendant un intervalle de
temps donné ».

• La fiabilité d’un dispositif est une fonction décroissante du


temps, qui vaut 1 pour t=0 et qui tend vers 0 quand t.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• La disponibilité est l’aptitude d’une entité à être en état d’accomplir une


fonction requise dans des conditions données et à un instant donné.

• La disponibilité est généralement mesurée par la probabilité qu’une


entité E soit en état d’accomplir une fonction requise dans des
conditions données et à un instant t donné :

A(t) = P [E 𝑛𝑜𝑛 𝑑é𝑓𝑎𝑖𝑙𝑙𝑎𝑛𝑡𝑒 à 𝑙′ 𝑖𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑡]


Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• La maintenabilité est l’aptitude d’une entité à être maintenue ou

rétablie, sur un intervalle de temps donné, dans un état dans

lequel elle peut accomplir une fonction requise, lorsque la

maintenance est accomplie dans des conditions données, avec

des procédures et des moyens prescrits.


Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• La maintenabilité (maintainability) d’une entité réparable est caractérisée par une


probabilité M(t) que la maintenance d’une entité E accomplie dans des conditions
données, avec des procédures et des moyens prescrits, soit achevée au temps t,
sachant que E est défaillante au temps t = 0.

𝑴(𝒕)= P [ la maintenance de E est achevée au temps t ] = P [E est réparée sur [0,t]]


Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• C’est l’aptitude d’une entité à éviter de faire apparaître, dans des conditions données, des
événements critiques ou catastrophiques.
• La sécurité est généralement mesurée par la probabilité qu’une entité E évite de faire
apparaître, dans des conditions données, des événements critiques ou catastrophiques.
L’aptitude contraire sera dénommée « insécurité ».
• La sécurité est actuellement encore limitée dans le milieu industriel et est effectuée dans :
les installations chimiques, les centrales nucléaires, les plates formes pétrolières et
l’aéronautique.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

Facteurs techniques: Matériels et produits


manipulés (incluant les problèmes de
conception, de fabrication, d’assurance
Les études de sécurité visent qualité, de conduite et de maintenance)
essentiellement à évaluer les
Facteurs humains: Qualité de la formation,
probabilités de l'occurrence d’un ergonomie, procédure
événement indésirable en prenant
en compte dès la conception tous Facteurs environnementaux: Risques de la
les facteurs initiateurs. formation, milieux ambiants (poussières, gaz,
électricité statique, etc.)
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

Concept de risque

DANGER : c’est une situation pouvant nuire à l’homme, à la société ou


à l’environnement.

RISQUE : mesure d’un danger associant une mesure de l’occurrence


d’un événement indésirable et d’une mesure de ses effets ou
conséquences.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

OCCURRENCE DE L’EVENEMENT INDESIRABLE : elle est généralement mesurée par sa


probabilité d’occurrence sur une période donnée ou par sa fréquence par unité de
temps ou encore par son taux d’apparition.
CONSEQUENCES OU EFFETS DE L’EVENEMENT INDESIRABLE
- Conséquences humaines : blessures ou morts de personnes, maladies
- Conséquences économiques : perte de production, coût de réparation, …
- Conséquences sur l’environnement : dégradation de l’environnement, pollution,
blessures ou morts d’animaux.
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
Relation entre Fiabilité, Maintenabilité, Disponibilité et Sécurité

Politique de Maintenabilité Fiabilité


Maintenance

Logistique de Disponibilité
Maintenance Prévisionnelle

Disponibilité
Opérationnelle Sécurité

Sûreté de
Fonctionnement
Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement
2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

• La SdF : Une composante de la performance Industrielle

 la qualité des produits et des services : zéro défaut

 la disponibilité et la performance des matériels de production : zéro panne

 la prise en compte des conditions de travail et de sécurité : zéro accident


Chapitre 3. Les principaux concepts de la sûreté de
fonctionnement

2.1 2.2 2.3 2.4 2.5

Introduction Composantes Notion de Défault, défaillance


SdF
de la SDF défaillance et panne

C’est la « cessation de l’aptitude d’une entité à accomplir une fonction requise ».


* La défaillance fonctionnelle
C’est l’altération ou la cessation de l’aptitude d’un ensemble ou d’un matériel à
accomplir sa ou (ses) fonction(s) avec les performances définies dans les
spécifications techniques »
* La défaillance potentielle :
C’est une condition physique identifiable qui indique qu’une défaillance
fonctionnelle est imminente ( maintenance conditionnelle ou prévisionnelle)

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