Quand une barre d'armature est bien protégée par une épaisseur suffisante d'un béton dont la perméabilité est faible, cette barre ne devrait pas subir de corrosion.
En pratique cette condition n'est malheureusement pas
toujours respectée. Par exemple, en 1975, l'U.S. Interstate Highway System avait besoin de 6 milliards de dollars pour réparer et remplacer les ponts construits en béton armé. 4800 des 25 000 ponts de l'état de Pennsylvanie avaient besoin d'être réparés (Mehta).
La détérioration du béton, résultant de la corrosion des barres d'armature, se manifeste par une expansion, une fissuration.
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La détérioration du béton, résultant de la corrosion des barres d'armature, se manifeste par une expansion, une fissuration.
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11.1.1. Mécanisme de détérioration du béton par la corrosion des barres d'armature.
La corrosion de l'acier dans le béton est un processus électrochimique. Le potentiel électrochimique nécessaire pour commencer la corrosion est généré par la différence de concentration des ions, tels que les alcalis, le chlore et l'oxygène, dissous dans la zone de l'acier.
Il en résulte qu'une partie de l'acier devient anodique et l'autre cathodique.
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Fig. 1: Corrosion des armatures
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Réactions chimiques mises en jeu:
Anode: Fe 2e- + Fe 2+ fer métallique
FeO (H2O)x rouille
Cathode: ½ O2 + H2O + 2e- 2 OH-
air eau
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La transformation du fer en rouille est accompagnée par l'augmentation de volume qui, en fonction de l'état d'oxydation, peut être égal à 6 fois le volume du fer métallique
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Fig. 2: Expansion selon le degré d’oxydation du fer
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La réaction à l'anode ne peut avoir lieu que si les électrons produits sont consommés à la cathode, donc, il faut de l'eau et de l'air pour que la réaction se passe.
L'acier est couvert par un film protecteur d'oxyde de fer. Ce
film est imperméable et adhère intimement à la surface de l'acier dans un milieu alcalin. L'acier devient ainsi passivé (par rapport à la corrosion) et ne pourra réagir tant que ce film n'est pas détruit.
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En absence des ions chlore
En absence des ions chlore dans la solution, le film protecteur est stable tant que le pH>11,5. Comme le ciment portland hydraté contient des alcalis et de la portlandite, le pH est facilement maintenu au dessus de 12.
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Dans des cas exceptionnels, quand le béton a une grande perméabilité et que les alcalis et la majorité de l'hydroxyde de calcium sont carbonatés ou neutralisés par une solution acide, le pH du béton dans la zone de l'acier peut descendre au dessous de 11,5 et détruire le film protecteur. La corrosion peut ainsi commencer.
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En présence des ions chlore
En fonction du rapport Cl-/OH-, le film protecteur peut être
détruit, même à pH >11,5.
Quand le rapport Cl-/OH- > 0,6, l'acier n'est plus protégé de la
corrosion. Il semblerait que le film protecteur d'oxyde de fer devient perméable ou instable dans ces conditions.
Dans les bétons, ce cas se présente lorsqu'il y a 0,6 à 0,9 kg de
Cl- dans un mètre cube de béton.
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11.2 Résistance du béton aux agressions chimiques
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GCI 712 chap. 11 page 21 11.4 La corrosion biologique