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I - INTRODUCTION 

Les protéines sont les éléments essentiels de la vie de la cellule : elles peuvent jouer un
rôle structural (comme l'actine), un rôle dans la mobilité (comme la myosine), un rôle
catalytique (les enzymes), un rôle de régulation de la compaction de l'ADN (les
histones) ou d'expression des gènes (les facteur de transcription), etc. En fait,
l'immense majorité des fonctions cellulaires sont assurées par des protéines.
II -RAPPEL SUR LES PROTÉINES :

Ce sont des macromolécules constituées d'un très grand nombre d'ACIDES AMINES (AA),
unis entre eux par une liaison peptidique. Celle-ci résulte de la réaction entre les fonctions
amine primaire et carboxylique de deux acides aminés. Il s'agit donc d'une amide
secondaire, encadrée par deux groupements (C-H) :
NH2-CH-CO-NH-CH-COOH
     
 
Les protéines présentent quatre types de structures :
- primaire : correspondant à un enchaînement d'acides aminés unis par des liaisons
covalentes (liaisons peptidiques).
- secondaire : où les liaisons peptidiques forment entre elles un angle
- tertiaire : où les chaînes peptidiques s'organisent dans l'espace(liaisons par des ponts
disulfures)
- quaternaire : correspondant à l'association de plusieurs sous unités unies par des liaisons
non covalentes.
A – SYNTHÈSE:

Les protéines sont assemblées à partir des acides aminés en fonction de l'information
présente dans les gènes. Leur synthèse se fait en deux étapes :
La transcription où la séquence d'ADN codant le gène associé à la protéine est transcrite en
ARN messager
La traduction où l'ARN messager est traduit en protéine, au niveau du ribosome, en
fonction du code génétique
L'assemblage d'une protéine se fait donc acide aminé par acide aminé de son extrémité N-
terminale à son extrémité C-terminale. Également, un gène n'est pas forcément associé à
une seule protéine mais bien souvent à plusieurs
B- FONCTIONS:

Les protéines remplissent des fonctions très diverses au sein de la cellule et de


l'organisme [2]:
-les protéines des structures, qui permettent à la cellule de maintenir son
organisation dans l'espace,
-les protéines de transport, qui assurent le transfert des différentes molécules
dans et en dehors des cellules,
-les protéines régulatrices, qui modulent l'activité d'autres protéines,
-les protéines de signalisation, qui captent les signaux extérieurs, et assurent
leur transmission dans la cellule ou l'organisme,
-les protéines motrices, permettant aux cellules ou organismes de se
mouvoir.
- Les protéines plasmatiques dont les fonctions sont très variées: immunité,
transport d'hormones, .... Elles permettent, entre autres, de maintenir la
pression oncotique du plasma, et ainsi cela assure la rétention de l'eau dans les
vaisseaux sanguins
III - LES PROTÉINES PLASMATIQUES :

 a-définition
 Une protéine plasmatique ou sérique est une protéine
contenue dans le sérum. Ces protéines peuvent être
séparées par électrophorèse. On obtient :
 L’ albumine (les plus abondantes)

 les globulines:
 Alpha 1-globulines.
 Alpha 2-globulines.
 Bêtaglobulines.
 Gammaglobulines (aussi appelées immunoglobulines
).
B-ESQUISSE DU MÉTABOLISME DES
PROTÉINES PLASMATIQUES :
1-BIOSYNTHÈSE :
La majorité des protéines plasmatiques sont synthétisées par le foie, sauf
les immunoglobulines qui sont synthétisées par les plasmocytes.
2-vitesse de renouvellement :
A partir d’une demi-vie d’une protéine, on peut prévoir le temps que cette
protéine mettra pour varier en quantité.
Ex :
 Albumine :19 jours

 IGg :18 jours

 Haptogolbine :4jours

 Fibrinogéne :5jours

 Orosomucoide :5 jours

3-dégradation :
Le siége de leurs synthèse est le siège de leur catabolisme, essentiellement
au niveau du fois ,mais peut se faire au niveau de la circulation sanguine par
des protéases.
C-MÉTHODES D’INVESTIGATIONS DES PROTÉINES
PLASMATIQUES

ces méthodes permettent d’obtenir une analyse simultanée de l’ensemble des


protéines sériques .
il existe des méthodes quantitatives,semi quantitatives et qualitatives.
1 -Dosage des protéines totales
a-Méthode de biuret
C’est la méthode de référence, la plus utilisée en analyse , simple et
automatisable.les liaisons peptidiques réagissent avec le sulfate de cuivre
dans un milieu alcalin pour donner une coloration violette dont l’intensité est
mesuré a 550 nm.
La concentration des protéines est proportionnelle à l’intensité de la coloration.
Valeurs normales :
 Adulte : 60-80 g /l

 Prématuré : 40-60g/l

 Nouveau né : 50-70 g/l

 Nourrisson :60 g/l 
b-Méthode réfractométrique
Basée sur l’indice de réfraction du sérum clair
2-méthodes de fractionnement
 -Méthode de précipitation sélective

 -méthode chromatographique

 -les méthodes électrophorétiques qui sont les plus


utilisées
RAPPEL DU PRINCIPE DE L’ÉLECTROPHORÈSE DES
PROTÉINES:

 L’électrophorèse repose sur la propriété qu’ont les protéines à se


charger négativement en milieu alcalin et à migrer à des vitesses
différentes, en fonction de leur charge, lorsqu’elles sont soumises à
un champ électrique. La séparation des différentes fractions
protéiques se fait par migration de la cathode vers l’anode sur un
support d’acétate de cellulose, qui est ensuite coloré pour permettre
la lecture de la densité optique des différentes bandes de migration.
Les densités optiques sont alors converties en pourcentage.
L’albumine est la protéine sérique la plus électronégative, c’est elle
qui migre le plus loin vers l’anode; la charge négative des
globulines diminue en intensité des alpha1 globulines aux gamma
globulines (très peu chargées). L’électrophorèse permet la
séparation des protéines sériques en 4 groupes ou plus. Chaque
groupe électrophorétique est composé de plusieurs protéines qui ne
peuvent être distinguées que par immunoélectrophorèse.
D-SÉMIOLOGIE DES PROTÉINES PLASMATIQUES :
I-Sérum albumine :

Propriétés :
--holoprotéine
--PM=69Kd
--Valeur normale = 35-40g/l (la plus importante quantitativement)
--La quantité totale dans l’organisme = 300 gr dont 60% extravasculaire
(peau et viscères), 40% intravasculaire (= 120g dans le plasma)
--Synthèse par le foie.
 
 
 
Rôle :
--réserve importantes d’acides aminés
--transport de nombreuses molécules y compris les médicaments
--maintient la pression oncotique.
 

 
Variation physiologique :

--Hématocrite = Volume globulaire / volume sanguin total


--Elle varie en fonction de l’état d’hydratation de l’organisme
--Augmente en cas d’hémoconcentration  déshydratation
--Diminue au cours des hémodilution : EX Grossesse. 
Variation Pathologique :
Diminution :
- insuffisance hépatocellulaire
- syndrome nephrotique
- brûlures étendues
- pertes gastro-intestinales aux cours des diarrhées profuses (cholera, typhoïde).
-mal absorption intestinal
-catabolisme excessif
-analbunemie congénital.
Augmentation :

En vérité on ne connaît pas en pathologie d’augmentation d’albumine sauf qu’il existe de fausses élévations
produites par une hémoconcentration ou une perfusion d’albumine.

Remarque : parfois a l’électrophorèse, il existe un bis albuminémie = dédoublement du pic


d’albuminecause génétique.
Généralement sans conséquences
II-ALPHA 1-GLOBULINE
 Orosomucoide :
 propriétés : PM 44 Kda, valeur normale = 0.6-1.2g/l
Protéine très acide
Contient beaucoup de glucides
Synthèse au niveau du foie.
Protéine de la réaction inflammatoire
 Fonction : Antiprotease
Immunospresseur
 
 Variation et Interet sémiologique : c’est une protéine de la réaction inflammatoire
donc elle augmente dans les inflammations d’une manière non spécifique.
 
 Elle diminue dans le syndrome nephrotique et l’insuffisance
hépatique.
 
 α1-antitrypsine :

Son taux normal dans le sérum est de 1,8 à 4 g / litre

L'alpha 1 antitrypsine est un inhibiteur glycoprotéique de la TRYPSINE, Lors de


l'électrophorèse elle migre avec les alphas 1 globulines.

Son taux s'élève lors des syndromes inflammatoires, lors de la grossesse,


en cas de contraception orale, lors du cancer du foie et du pancréas
Ce taux est particulièrement bas en cas d'emphysème pulmonaire.

Elle permet le dépistage d'une anomalie génétique souvent associée à un


emphysème pulmonaire .

La fonction principale de l'alpha1 antitrypsine est d'inhiber l'elastase des


neutrophiles qui est une enzyme (une protéase) qui détruit le tissu interstitiel
pulmonaire et hépatique.
Cette glycoprotéine est synthétisée dans le foie, et est codée par un seul gène situé
sur le chromosome 14.
Le déficit en alpha1 antitrypsine est une maladie héréditaire transmise selon le mode
autosomique récessif.
III-α2-globuline :
 
 Haptoglobine (HP) :

 Propriétés : Valeur normale : 0.5-1.2g/l

Lieu de synthèse : le foie


T1/2=4-5jrs mais quand elle fixe l’hémoglobine T1/2
devient 30 min.
 
 Rôle :
- HP fixe l’hémoglobine après hémolyse donnant un complexe très uni qui est
éliminé par le système réticulo-endothélial.
3) Variation Pathologique :
- L’un des éléments du processus inflammatoire, car son augmentation peut aller
de 4 a 5 fois la normale
-Diminution lors de l’insuffisance hépatique, syndrome néphrotique, hémolyse
intra ou extra vasculaire .Ex hématome.
 
 Ceruloplasmine :

 
 Propriétés générales :
PM 130 Kda, fabriquée par les hépatocytes
Valeur normale : 0.25-0.60 g/l
Protéine de la réaction inflammatoire
Activité oxydasique et antioxydasique en fonction du milieu
où elle se trouve ceci est due aux 6 atomes de Cu+2 qu’elle transporte

 Variation pathologique :

- Augmente dans la grossesse et la prise des oestroprogéstatifs


- Variation la plus importante est observée dans la maladie de
Wilson qui est due à une diminution de la synthèse de la Ceruloplasmine
caractérisée par un dépôt de cuivre au niveau de l’œil (un anneau vert
pericornéen c’est l’anneau de Kayser-fleishe)
Remarque : la seule indication du dosage de la Ceruloplasmine est dans
le cas de la maladie de Wilson qui est une dégénérescence hepato-
lenticulaire, signes apparaissent 15-20ans : neurologiques
insuffisance hépatique ASAT+ALAT élevées,
insuffisance rénale et hémolyse qui peuvent être associer
 
 Bilan biologique : Ceruloplasmine basse, cuprémie basse, cupriurie élevée, biopsie
hépatique on trouve le cuivre tissulaire très élevé.
 
 α2-Macroglobuline

 Propriétés générales : protéine très très grosse PM = 750 Kda, synthèse par le foie,
Valeur normale 2.2-3.8 g/l
 
 Variation pathologique : diminution en cas d’insuffisance hépatique et augmente
dans le syndrome nephrotique.
 
Beta-globulines :
 
 Transferrine : sidérophiline : PM : 80 Kda

 Protéine responsable du transport du fer dans le sang, sous forme de Fe+3.


 
La transferrine transporte le fer a un 1/3 saturée, les 2/3 restants s’appellent capacité latente de
fixation.
 
La synthèse de la transferrine subit une régulation qui est en fonction de l’importance des réserves
martiales (feritine). Une forte diminution de ces derniers entraîne une synthèse accrue de
transferrine.
 
1) Paramètres :
 
TIBC (ou Total Iron. Banding Protein) c’est la capacité totale de fixation
TIBC = concentration de transferrine (g/l) * 25
 
Coefficient de saturation : fer serique/TIBC
 
Ces parametres ne reflètent qu’un aspect du métabolisme du fer, puisque ils sont seulement des
indicateurs de transport dans le sang, et ils sont peu sensibles à l’état de réserve
 
Remarque : le dosage de la feritine peut être considérés en dehors d’une
réaction inflammatoire comme meilleur indicateur de l’état de réserve. Si
présence d’un état inflammatoire il faut doser le récepteur soluble de la
transferrine STFR.
 
2) Variation pathologique :
 
-Diminution de la transferine dans : l’insuffisance hépatocellulaire
Syndrome nephrotique
Hemocromatose
Syndrome inflammatoire. 
-Augmentation de la transferrine dans : carence d’apport
Saignement digestif ou urinaire.
 
 
-Autres B-globuline : CRP, Fibrinogène, fraction du complément c3 c 4et la
B2-microglobuline
Gamma-Globuline
 
On décrit 5 classes d’immunoglobulines
-IgG 8-14 g/l
-IgA 1-4 g/l
-IgM 0.8-0.35 g/l
-IgD 0.2-0.35 g/l
-IgE 0.15-0.50 mg/l
 
Variation Physiologique : Graphique
Variation Pathologique :

- hypo gamma: peut être AQUISE ou PRIMITVE


 Hypo gamma acquise :

Par fuite qui peuvent etre par voie rénale dans le syndrome nephrotique ou par voie
digestive
Par défaut de production.

Formes secondaires a d’autres maladies, EX Leucémie Lymphoïde Chronique.


 
 Hypo gamma primitive :
 
La classification proposée par l’oms repose sur la nature vraie
semblable du déficit cellulaire qui peut toucher les
Lymphocyte B ou Lymphocyte T.
 
Remarque : les hypo gamma globulinemie de l’enfant sont
beaucoup plus fréquente que l’on croit alors il faut y penser
pour détecter.
 
 Hyper Gamma : vue leur importance donc, ils seront étudiés
dans les dysproteinémie
DYSPROTEINEMIE
I) Introduction :
Une protéinémie basse ou élevée ne permet pas en général
de définir un type de pathologie, mais elle est le plus
souvent le point de départ d’investigation plus complète.
 
II) Hyperproteinemies :
Défini par une protéinémie total supérieur a 80g/l.
 
Il faut toujours éliminer une hyper protéinémie due à une
hyper concentration.
Hyper gamma-poly clonale :
 
Modification électrophorétique la plus fréquente, elle traduit une élévation globale de toutes
les gglobulines. Elle est souvent accompagnée d’hypoalbuminémie.
Elle se développe suite à une prolifération bénigne des plasmocytes en réponse à une
stimulation antigénique persistante:
Pathologies inflammatoires ou infectieuses chroniques:
-Pyodermite, parasitose cutanée (démodécie,...)
-Ehrlichiose, dirofilariose, tuberculose
-Leishmaniose: l’augmentation des gglobulines est en général accompagnée d’une
hypoalbuminémie, donnant un taux de protéines totales souvent normal.
-Péritonite infectieuse féline (PIF): elle s’accompagne d’une hyperprotéinémie (protéines
totales souvent entre 7.8 et 12 g/dl) dans 50% des cas de PIF humide et dans 70% des cas de
PIF sèche. A l’électrophorèse, on note une hypergammaglobulinémie polyclonale (rarement
monoclonale), ainsi qu’une augmentation des a2globulines (due à l’augmentation du
fibrinogène et de l’haptoglobine) et des bglobulines. Le rapport A/G est très souvent inversé.
Le fibrinogène est supérieur à 400 mg/dl dans 45-60% des cas.
-Pathologies suppuratives chroniques
-Hépatopathie chronique: hépatite chronique, cirrhose, abcès, néoplasie
-Lors de virémie persistante dans l’anémie infectieuse équine (due essentiellement à une
augmentation des IgG)
-Pathologies à médiation immune:
 Anémie hémolytique auto-immune, thrombocytopénie auto-immune, anémie infectieuse
équine, lupus érythémateux disséminé, polyarthrite rhumatoïde, pemphigus, pemphigoïde,
allergies
 
 Tumeurs du système réticuloendothélial: Lymphome.

  
-Hyper gamma-pathies monoclonales :
 
 Définition :

appelés encore Immunoglobulinopathies monoclonales


 
 les gamma-pathies monoclonales sont des affections caractérisées par une prolifération, de
type lymphocytaire, plasmocytaire ou lymphoplasmocytaire bénigne ou maligne, d’un
clone de cellule B produisant en quantité variable une population homogène
d’immunoglobulines retrouvées dans le sérum ou les urines. Cette immunoglobuline
monoclonale peut être complète ou incomplète caractérisée par :
- des chaînes lourdes délectées et par l’absence de chaînes légères.
- des chaînes légères ayant un poids moléculaire anormalement bas ou élevé (D. Hurez ,
1993)
 deux caractères constants :
- prolifération cellulaire B (lymphoplasmocytaire ou
plasmocytaire)
- caractère monoclonal avec synthèse d’Ig ou de chaînes
d’Ig ou de fragments d’Ig.
La maladie de kahler
Signes cliniques :
 
 atteinte osseuse +++:

- douleurs osseuses +++,


- tassements vertébraux,
- lésions ostéolytiques (action des cytokines produites
par les cellules du stroma médullaire)
 Géodes (os du crâne), fractures spontanées
Et hypercalcémie voire calciurie
 
 atteinte rénale (protéinurie)

 
 altération de l’état général, anorexie, amaigrissement

 Caractère malin du myélome multiple;


 
 signes neurologiques peuvent être en rapport avec

une compression médullaire ou radiculaire liée


aux lésions vertébrales
 
 anémie, leucopénie, thrombopénie et infections à répétition

 envahissement de la moelle
 Signes biologiques :

 VS augmentée à trois chiffres (90% des cas)


 anémie (70% des cas)
 hypercréatinémie
 hypercalcémie résultant de la lyse osseuse
 Protéinurie
 bande homogène à l’électrophorèse des protéines sériques
et/ ou urinaires = (85% des cas) +++
 hypogammagloblinémie polyclonale est plutôt rare (10%
des cas)
 
 
 Critères immunologiques :

 tauxd’Ig monoclonale sérique élevé ou évoluant en


hausse
 taux d’Ig polyclonales bas ou évoluant en baisse
 plasmocytose médullaire supérieur à 10%
 protéinurie de BJ présente et évoluant en hausse
 taux sérique d’Il-6 élevé (rôle dans la prolifération des
plasmocytes).
ÉLECTROPHORÈSE DES PROTÉINES SÉRIQUES
Graphe représente le Pic d’une Ig normale
GRAPHE REPRÉSENTE LE PIC D’UNE IG ANORMALE
(ÉLEVÉE)
Diagnostic immunologique :
Possibilité de déterminer les différentes classes des Ig, ainsi que le type des chaînes légères
par Néphélémétrie laser
 immunofixation des protéines sériques 
L’étude du sérum doit toujours être couplée à celle des urines
 électrophorèse des protéines urinaires :
- prélèvement : urines des 24 heures, bocal stérile, azide de Sodium 0,2%
- dosages de la protéinurie
concentration des urines dans les « minicon » ou utilisation sans concentration avec
kit
 recherche de la protéine de Bence Jones :
protéines présentes dans les urines
correspondants à des chaines légères libres monoclonales du même type que celle du
composant sérique (Ig complète ou chaine légère)
doit être identifiée par Ouchterlony (immunodiffusion double) ou immunofixation
Elle a un interet pronostic.
FORMES BIOLOGIQUES :

 myélome à chaine légère


 myélomes à IgD ou à IgE
 peu fréquents
 atteinte rénale fréquente
 problèmes pour leur identification

 myélomes non sécrétant


 cliniques évocateurs de myélome
 absence de pic monoclonal
 Hypogammaglobulinémie
 VS normale
 diagnostic analyse en IFD des plasmocytes de la moelle
osseuse (Ig monoclonale intra-cytoplasmique)
LA MACROGLOBULINÉMIE DE WALDENSTRÖM :

Définition :
 les cellules caractérisant la prolifération monoclonale B
sont de type lymphoplasmocytaire, mais un important
polymorphisme est observé allant du petit lymphocyte au
plasmocyte, de topographie médullaire, ganglionnaire et
splénique
 caractérisée par la production et la sécrétion d’un
composant monoclonale typique correspondant à une IgM
19 S pentamérique (macroglobuline)
 maladie qui touche surtout les hommes entre 50 et 70 ans

 5 à 10 fois moins fréquente que le myélome multiple


SIGNES CLINIQUES : 

 anémie très marquée


 hépatosplénomégalie et des adénopathies sont souvent
présentes
 syndrome d’hyperviscosité

 manifestations hémorragiques (hémorragies muqueuses)

 cephalées et troubles visuels

 pertes de conscience

 signes d'insuffisance cardiaque

 occlusion vasculaire
SIGNES BIOLOGIQUES :

 VS très accélérée
 FNS : Anémie, thrombopénie et neutropénie

 Bande homogène à l’EPP

 Cryoglobulinémie

 Hyppogammaglobulinémie

 IgM monoclonale 19S à chaînes légères κ ou λ

 PBJ détectée dans 10% des cas

NB: IgM 19 S  faible diffusion à l’EPP et l’IEP : bande ou


arc au niveau du depot, verifier le caractere 19 S par une
diffusion plus rapide après réduction-alkylation par le 
Mercapto-Ethanol
LA MALADIE DES CHAINES LOURDES

Définition :
 les maladies des chaînes lourdes (MCL) sont
caractérisées par la présence dans le sérum de molécules
d’Ig ne comportant pas de chaînes L. Elles sont
constituées de chaînes H incomplètes, fortement
glycosylées, appartenant à une classe ou sous-classe
d’Ig. Ces maladies concernent les trois principales
classes d’Ig : MCL alpha (α), MCL mu (μ) et MCL
gamma ()
 la MCL α (= lymphome digestif méditerranéen) est La
plus fréquente des MCL:
 caractérisée par une prolifération lymphoplasmocytaire à
IgA infiltrant la totalité de l’intestin grêle et des ganglions
mésentériques.
 elle atteint les sujets jeunes avec une légère prédominance
chez le sexe masculin 
 manifestations cliniques : diarrhée chronique avec
stéatorrhée et syndrome de malabsorption, amaigrissement
important, douleurs abdominales, nausées, vomissements
avec atrophie villositaire
 au stade initial des lésions le traitement est basé sur l’emploi
des tétracyclines
 elle evolue spontanement vers un sarcome à grande cellules,
dérivé du même clone
HYPOPROTEINÉMIE :

 syndrome Nephrotique
 définition :c’est une entité pathologique caractérisée par une
perméabilité accrue aux protéines
 Sur le plan biologique :

 Protéinurie élevée 30 a 35 g/24h les normes sont de


0.15g/24h
 Hyperlipémie

 Cholestérol TG élevés

 Oedeme due a une baisse de pression oncotique


ELÉCTROPHORÉSE DES PROTEINES :

Alb alpha1 alpha2 B Gamma

Dans les urines : les urines dont rares graisseuse , proteinure élévée
 
Le S N est dit pure s’il n’est pas associé a une I R Hematurie HTA
 
 
CIRRHOSE
 
 Definition :

 Maladie hépatique caractérisée par une desorganisation compléte de l’architecture


du foie, elle est secondaire a l’hépatite chronique et l’alcoolisme
 Diagnostic est anatomopathologique

 
 Sur le plan biologique
 Hyperbilirubinémie mixte
 Gamma gt élévée

 Hypoprotidemie

 Rapport Iga/transferrine augmenté

 A l’éléctrophorese : migration d’Iga entre la région B et Gamma

 Phase d’etat ou stade terminal 

 Prot effondrées ( inf a 60 g/l)

 Electrophorèse: soudure totale entre region b et gamma

 ALb/Globuline inf a la normale

 Fibrinogène effondré hemorragie importante.


V - AMINO-ACIDOPATHIES

 Les maladies héréditaires du métabolisme résultent le plus souvent d'un


déficit enzymatique sur l'une des nombreuses voies métaboliques,
dérivées des glucides, protides ou acides gras ou du trafic intracellulaire.
Un déficit enzymatique entraîne l'absence d'un composé biochimique
situé en aval du déficit et/ou l'accumulation d'un composé toxique situé
en amont du déficit. Les aminoacidopathies sont des maladies
d'intoxication, accessibles à un traitement pour un grand nombre d'entre
elles, liées à un déficit enzymatique sur la voie de dégradation des
acides aminés. Les plus fréquentes sont la phénylcétonurie qui fait
l'objet d'un dépistage néonatal, les tyrosinémies, la leucinose. Ces
aminoacidopathies nécessitent une prise en charge thérapeutique en
urgence, car elles sont le plus souvent révélées par un coma néonatal ou
une insuffisance hépatique. Il s'agit de maladies d'expression postnatale
car l'enfant est protégé jusqu'à la naissance par sa mère grâce au
placenta qui effectue l'épuration. Le traitement est essentiellement
diététique.
A - MÉCANISMES PHYSIOPATHOLOGIQUES DES
AMINO-ACIDURIE :
plusieurs mécanismes sont responsables de passage des acides aminés dans les urines :
1-par débordement :
Sans altération de système de transfert,il existe un déficit enzymatique,en général
hériditaire,partiel ou complet , bloquant une des premiéres étapes du catabolisme
d’un ou plusieurs acides aminés,dans ce cas,les acides aminés non catabolisés
augmentent dans le sang et passent dans les urines.
2-par altération du systéme de transfert :
a-trouble d’un seul transporteur d’acides aminés :
ex : cystinurie : c’est une anomalie des acides aminés dibasiques.
Maniféstation clinique : calcul rénal.
b-trouble pouvant toucher plusieurs transporteurs :
ex :maladie de HARTRUP :le rein laisse fuir les acides aminés neutre :valine et
alanine
c-trouble touchant tous les transporteurs :
ex :syndrome de DETONI DEBRI FANCONI : trouble de transport de tous les
acides aminés avec le glucose,phosphat et le potassium,se syndrome peut etre
primitif ou bien secondaire a une accumulation du cuivre dans le tube contourné
proximal
B -INVESTIGATION ( EXPLORATION ) :
 
REMARQUE : Dans un bon nombre des cas, l’investigation rêvait un caractère d’urgence.
Comme exemple :
Hyperamoniemie : dans ce cas les signes apparaissent dans les 48 h après la naissance
Phénylcétonurie : dont le diagnostic précoce permet d’éviter les lésions irréversibles
test simple
1 - l’odeur des urines qui est parfois caractéristique
Exemple : l’odeur de sourie et de moisissure fait penser a la Phénylcétonurie
L’odeur de sirop d’érable fait penser à la Leucinose
L’odeur de beur rance hypermethioninemie
L’odeur des pieds acidemie et accumulation isovalerique (anomalie de
catabolisme de leucine)
2 -Réaction au Fecl3 : elle permet de déceler des métabolites des acides aminés
comme les acides alpha cétonique.
La phénylalanine et tyrosine donnent une coloration verte fugace.
3 -Réaction au 2.4 DNPH : en milieu acide il donne un précipité jaune en présence des
acides alpha cétoniques
4-Réaction de Brandt : nitropruciate + milieu alcalin + acides aminés soufrés 
C-DOSAGE GLOBAL DES ACIDES
AMINÉS
Deux méthodes qui sont celle au DNPH et a la
Ninhydrine qui est la plus utilisé
 Méthode a la ninhydrine :

La ninhydrine ou nihydrine (2,2-dihydroxyindan-1,3-


dione) est un composé aromatique utilisé comme
révélateur des acides aminés ;Tous les acides aminés
sont colorés en pourrpre de Ruhemann (λ = 570 nm),
seule la proline et l'hydroxyproline sont colorées en
jaune (λ = 440 nm).
D-METHODES DE DOSAGES
SPÉCIFIQUE
Chromatographie sur couche mince
Chromatographie par échange d’ions
Méthodes microbiologiques : c’est le test de culture ;
 Principe : est la mise en culture d’une bactérie (bacilus
subtilus) en présence d’une goutte de sang dans un
papier filtre incubation, la croissance de cette bactérie
s’aperçoit sous forme d’anneau dont le diamètre est
proportionnel a la concentration en acides aminés.

 Remarque : c’est un principe très élégant mais les


résultats sont approximatifs
4-METHODES CHIMIQUES :
 basée sur la mesure de la fluorescence de certains acides
aminés tel que la tyrosine et la phénylalanine
F- ETUDE DE QUELQUES ACIDO-AMINO-PATHIE

I)Phénylcétonurie :
A) Définition :
Est une maladie génétique autosomique récessive grave en relation avec un
trouble du métabolisme de la phénylalanine qui est un acide aminé d’origine alimentaire,
due a un déficit enzymatique (enzyme : Phenylhydroxylase).
Elle affecte un nouveau-né sur 16 000 et est responsable d'une
arriération mentale (oligophrénie phénylpyruvique) progressive en l'absence de
traitement approprié. En France et dans de nombreux pays, on procède à la naissance à
un dépistage systématique de la phénylcétonurie.
Remarque :
Diagnostic précoce avant le 2éme mois permet de mettre en œuvre un traitement diététique
qui consiste à éliminer la Phénylalanine de l’alimentation du nourrisson atteint pendant
5ans qui va permettre a ce dernier d’avoir un développement cérébral normal.
B) Physiopathologie :
La phénylalanine, en excès, pénètre dans le cerveau, provoquant des anomalies de la
substance blanche à type d'atteinte de la myéline, ce qui pourrait provoquer des troubles
neuropsychologiques. Elle pourrait, de même, diminuer la synthèse de certaines
protéines cérébrales.
 C) Signe cliniques : Nouveau né présente une :
 Microcéphale

 Yeux bleus cheveux clairs et blanche de peau = un BLOND ce qui fait la joie de sa petite famille alors que c’est
des signes de gravité
 Troubles cutanés a types d’exema

 Convulsion et vomissement

 L’odeur des urines «  moisissure ou œufs pourries ».

D) Sur le plan biologique


Taux de phénylalanine dans les urines et dans le sang

Phénylalanine (mg/100ml) Concentration normale Concentration chez un malade


Dans le plasma 1 à 10 15 à 63
Dans les urines 30 300 à 1000
 
Toute valeur dépassant 240micomol/l est considérée comme pathologique

 Phénylalanine très élevée dans les urines et le sang


 Augmentation des métabolites de la phénylalanine (phenylacétique + phenyl-lactique 
responsables de l’odeur des urines) qui sont produits par l’activation d’une voie secondaire à la voie du
métabolisme principal inactivée par le déficit enzymatique.
E) Diagnostic de certitude :
 Fluorémetrie : dosage de la fluorescence
 Spectrophotométrie de la Phénylalanine
II) LEUCINOSE

A) Définition : est une maladie génétique congénitale qui se transmet sur le mode
autosomique récessif et comprend plusieurs formes dans laquelle le corps est
incapable de dégrader correctement certains acides aminés notamment la leucine,
l'isoleucine et la valine.
L'enzyme céto-acide décarboxylase, déficiente, provoque une
accumulation de ces acides aminés dans le corps à des niveaux toxiques. Lorsque
la maladie n'est pas traitée, elle conduit à des lésions cérébrales et une
progressive dégénérescence du système nerveux.
B) Sur le plan clinique :  l’odeur est caractéristique (odeur de sirop d’érable)
 Difficulté de succion
 Trouble digestif, respiratoire et neurologique.
Frequence 1/300 000 naissance
C) Diagnostic : Dans toutes ces formes, le diagnostic repose sur l'élévation
plasmatique et urinaire de leucine, isoleucine et valine, avec présence d'allo-
isoleucine, parfois notée seulement au cours des accès dans les formes
intermittentes.Le diagnostic anténatal est possible.
III - HOMOCYSTINURIE :
Maladie due à un déficit en cysthathionine b-synthaste
Sur le plan clinique :  retard mental
 Troubles oculaire,
cardiovasculaire, neurologique
Sur le plan biologique : augmentation de l’homocysteine
dans les urines et dans le sang
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