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L’AGRICULTURE

DE
CONSERVATION
INTRODUCTION
L’agriculture de conservation a été officiellement définie par la FAO en 2001,
comme reposant sur trois grands principes : couverture maximale des sols,
absence de labour, rotations longues et diversifiées.
LE TRIPODE DE L’AGRICULTURE DE
CONSERVATION
Le terme d’ « agriculture de conservation » a été créé par la FAO en 2001 lors du « First World Congress on
Conservation Agriculture », à Madrid.
Que cherche-t-’on à conserver ? Essentiellement la fertilité des sols agricoles, en les préservant contre les processus
de dégradation qui peuvent les affecter, en particulier en luttant contre l’érosion.
La définition de la FAO comporte trois grands principes devant être appliqués simultanément :
LE TRIPODE DE L’AGRICULTURE DE
CONSERVATION (SUITE 1)
Couverture maximale des sols, par les résidus des cultures précédentes (appelés mulch) ou par des
plantes de couverture implantées en intercultures ou en couverts vivants permanents
LE TRIPODE DE L’AGRICULTURE DE
CONSERVATION (SUITE 2)

Absence de retournement du sol par le labour et forte réduction, voire suppression, du travail du sol
LE TRIPODE DE L’AGRICULTURE DE
CONSERVATION (SUITE 3)

Allongement et diversification des successions culturales, à travers l’alternance de familles


de plantes (légumineuses, céréales, crucifères) et recours aux cultures intermédiaires et aux
associations de cultures.
LE TRIPODE DE L’AGRICULTURE DE
CONSERVATION (SUITE 4)

En théorie, ces trois principes doivent  être appliqués simultanément, car, en l’absence de
labour, la couverture du sol et la diversification des rotations permettent de maîtriser les
adventices et de diminuer la pression des ravageurs. On obtient dans l’idéal un
agroécosystème dans lequel les régulations écologiques permettent de diminuer
l’artificialisation du milieu (intrants, travail du sol), mais cela suppose des changements
profonds dans la conduite des systèmes de culture par rapport à l’agriculture
conventionnelle.
IMPACT
L’AC participe à la lutte contre le changement climatique
Ce n’est pas parce que nous ressentons de plus en plus les effets du changement climatique que nous devons
renoncer à faire des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES). Grâce à l'accumulation de
la matière organique dans le sol, les terres consacrées à l’agriculture de conservation peuvent retenir le
carbone présent dans le dioxyde de carbone et le stocker en toute sécurité pendant de longues périodes.
L’AC permet également de réduire considérablement la consommation de combustibles fossiles pour la
production agricole, tandis que le brûlage des résidus de culture est complètement éliminé, contribuant ainsi à
réduire ultérieurement les émissions de GES.
IMPACT
L’AC offre aux petits exploitants des possibilités de diversification
L’AC a des effets directs sur le quotidien des agriculteurs. L’allégement du temps de travail nécessaire au
labourage, à la préparation du sol et au désherbage peut transformer le calendrier journalier et saisonnier des
agriculteurs et, sur le long terme, modifier le rythme de vie de leur famille. Avec davantage de temps à
disposition, les agriculteurs peuvent diversifier leurs activités: par exemple élever des volailles, vendre
directement des produits à la ferme ou développer de petites entreprises non agricoles.
La FAO affirme qu’il faut appuyer les efforts des petits exploitants visant à intensifier leur production. Pour ce
faire, il convient de garantir les droits fonciers, de mettre en place des politiques globales pour garantir des
conditions équitables pour tous, d’assurer un accès aux capitaux et aux marchés, de fournir des formations
structurées, et de renforcer les investissements dans la technologie et les infrastructures.
IMPACT

L’AC aide à diminuer les besoins énergétiques et de main-d’œuvre


Le principal changement pour l’agriculteur réside dans le fait que l’AC lui permet de réduire ses besoins en
énergie et en main-d’œuvre. Pour la culture en plein champ, les besoins énergétiques globaux peuvent être
déduits de 60 pour cent grâce à l’agriculture de conservation par rapport à l’agriculture conventionnelle.
Cela s’explique par le fait que la plupart des opérations particulièrement gourmandes en énergie telles que le
labour sont éliminées. Ainsi, les investissements relatifs au matériel  –  notamment le nombre et la taille des
tracteurs – sont considérablement réduits. Ces avantages concernent également les petits agriculteurs utilisant
uniquement le travail manuel ou la traction animale.

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