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Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique

Université Abou-Bekr Belkaid de Tlemcen


Faculté des Sciences de la Nature et de la vie
Département de Biologie

 TRAVAUX DIRIGES EN BIOLOGIE


MOLECULAIRE ET CELLULAIRE

Dr. HAMDAN RAMDANI Lamia


Pharmacienne-PhD-HDR
Définition du cancer colorectal

Comme son nom l’indique, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la
dernière partie du gros intestin.

Le cancer du côlon se développe à partir des cellules qui tapissent la paroi interne du côlon.
Dans plus de 80 % des cas, il provient d’une tumeur bénigne, appelée polype adénomateux, qui
évolue lentement et finit par devenir cancéreuse.

Le cancer colorectal arrive au 3e rang des cancers les plus courants, autant chez les hommes
que chez les femmes. Un homme sur 14 et 1 femme sur 15 risquent d'avoir un cancer colorectal
au cours de leur vie,

Avec plus de 42 000 nouveaux cas et 18 000 victimes par an en France, le cancer colorectal est
en constante augmentation. Face à ce fléau, la meilleure arme repose sur une détection
précoce : dépisté tôt, il se guérit dans 9 cas sur 10.
Facteur de risque du cancer colorectal

Les polypes
Entre 60 et 80 % des cancers du côlon se développent sur des tumeurs bénignes précancéreuses : les
polypes ou adénomes. La fréquence de ces lésions augmente régulièrement avec l'âge.

L'âge
Rares avant 40 ans, les cancers du côlon, comme les polypes, augmentent rapidement de fréquence à
partir de la cinquantaine. Entre 40 et 70 ans, l'incidence des cancers coliques double tous les dix ans.
L'âge moyen du diagnostic est d'environ 70 ans.

L'hérédité
Le risque de cancer du côlon est plus élevé lorsqu'un cancer a déjà été diagnostiqué dans la famille
proche (parents, fratrie, enfants), surtout si ce cancer est apparu jeune.

Des formes familiales


Certaines maladies familiales entraînent un risque majeur de cancer du côlon. Il s'agit en particulier de
la polypose adénomateuse familiale, qui se caractérise par l'apparition précoce de polypes multiples
sur tout le côlon, et du syndrome de Lynch. Ces anomalies se transmettent sur le mode dominant, c'est-
à-dire que le parent atteint a une chance sur deux de transmettre le gène défectueux à son enfant.
Symptômes du cancer colorectal

•Troubles du transit intestinal (constipation, diarrhée prolongée, augmentation du


volume abdominal, besoin pressant et continuel d'aller à la selle, sensation
d'évacuation incomplète, etc.) ;
•Gênes abdominales (ballonnements, crampes, douleurs, etc.) ;
•Sang dans les selles (généralement non visibles à l'œil nu) ;
•Perte récente d'appétit ;
•Perte de poids inexpliquée ;
•Fatigue anormale.
Diagnostique du cancer colorectal

Le bilan diagnostique s'articule autour d'un examen clinique et d'une exploration du côlon et du
rectum, par coloscopie. Le premier permet de déterminer l'état général du patient et la seconde de
repérer une éventuelle tumeur.

La confirmation de la présence d'une tumeur cancéreuse se fait par le biais de prélèvements (biopsie)
réalisés au cours de la coloscopie.

La coloscopie permet de visualiser les parois internes du côlon. Réalisée sous anesthésie générale
légère, et après une préparation soigneuse du colon par un régime sans résidu et laxatifs, elle consiste à
introduire dans le côlon un tube souple muni d'une caméra vidéo et d'une pince à prélèvements. En cas
de découverte de lésion, cette technique permet d’en estimer la dangerosité et de réaliser un
prélèvement pour analyse, voire une ablation totale.
Diagnostique du cancer colorectal

Bilan d’extension du cancer du côlon


Le bilan d'extension sert à évaluer la propagation du cancer aux organes proches et/ou lointains, afin de
déterminer les possibilités chirurgicales et les traitements médicaux les plus adaptés. Les principaux
examens réalisés sont :
•l'IRM ou le scanner pelvien, afin de déterminer le stade du cancer ;
•l'examen anatomopathologique, afin de déterminer si les ganglions lymphatiques sont touchés et si le
cancer a commencé à se propager ;
•le scanner thoracique, à la recherche de métastases dans les poumons ;
•l’échographie hépatique ou le scanner abdominal, à la recherche de métastases dans le foie ;
La chirurgie contre le cancer du côlon

La chirurgie est le traitement de base du cancer colorectal. L'intervention (colectomie) consiste à retirer le
segment du côlon comprenant la tumeur avant de suturer les deux extrémités restantes. Il existe deux
techniques :

•la laparotomie : ouverture de la cavité abdominale pour retirer la tumeur et les zones voisines contenant
des ganglions lymphatiques.

•la cœlioscopie : introduction d'instruments et d'une mini-caméra par de petits orifices et extraction de la
tumeur par ces incisions.
Lorsque qu'elle est envisageable la cœlioscopie offre la même sécurité et améliore la qualité de vie des
patients (moins de cicatrices et de complications post-opératoires).
La chimiothérapie contre le cancer du côlon

Quel que soit l'organe touché, la chimiothérapie consiste à administrer un ou plusieurs médicaments
toxiques pour les cellules cancéreuses. On parle alors de monothérapie ou de polythérapie. Ces
médicaments vont se diffuser dans l'ensemble de l'organisme et cibler toutes les tumeurs présentes,
qu'elles aient été repérées ou non au cours des examens préalables.
Les agents chimiothérapeutiques qu’on administre le plus souvent pour traiter le cancer colorectal sont
les suivants :
•5-fluorouracil (Adrucil, 5-FU)
•capécitabine (Xeloda)
•oxaliplatine (Eloxatin)
•irinotécan (Camptosar)
•raltitrexed (Tomudex)
•trifluridine et tipiracil (Lonsurf)
Optimiser les traitements contre le cancer

Malgré les constantes évolutions, le potentiel de progression des traitements reste important. De
nouveaux espoirs sont ainsi permis avec le développement permanant de nouveaux médicaments,
actuellement en cours d'essais sur des cultures cellulaires, des modèles animaux ou chez des patients en
échec thérapeutique.
Les thérapies ciblées sont également en plein essor et proposent diverses directions : bloquer la
croissance des cellules cancéreuses, asphyxier la tumeur en réduisant son apport sanguin, faire réagir
les réactions immunitaires de l'organisme contre les cellules cancéreuses, etc. Certaines de ces
approches fonctionnent déjà dans le cancer colorectal, et devraient déboucher sur des thérapies encore
plus efficaces.
Mécanisme moléculaire du CCR

La mise en place et la progression du cancer colorectal (CCR) (progression de l’épithélium sain vers l’adénome puis au
cancer) sont des processus multi-étapes. Progressivement les cellules des muqueuses colique et rectale sont le siège de
mutations ou de défaillances qui permettent la transition d’une étape à l’autre. Dans bon nombre de CCR, c’est la voie
Wnt/β-caténine (étape initiatrice) qui est à l’origine de cette longue marche vers le cancer
Je vous remercie pour votre attention

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