:
ETUDE DES MOTEURS À
ESSENCE ET DES MOTEURS
DIESELS
1
III-1-GENERALITE SUR LES MOTEURS THERMIQUES
III-1-1- Introduction
Les moteurs thermiques ont pour rôle de transformer
l’énergie thermique à l’énergie mécanique.
Ils sont encore appelés les moteurs à combustion qui sont
généralement distingués en deux types :
-Lesmoteurs à combustion interne où le système est
renouvelé à chaque cycle. Le système est en contact avec
une seule source de chaleur (l’atmosphère).
3
Moteur Renault 1.5 l dCi
4
Les moteurs sont classés en deux catégories suivant
la technique d’inflammation du mélange carburant-air
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III-1- 2-3- Moteur WANKEL à piston rotatif
Le moteur rotatif WANKEL est le résultat d’une
importante étude menée de 1945 à 1954 par l’ingénieur
WANKEL sur les différentes solutions de moteur rotatif.
En conclusion, il estima que la meilleure était de faire
travailler en moteur, le compresseur rotatif réalisé par
Bernard Maillard en 1943.
Moteur à piston
rotatif
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Avantages :
* Faible encombrement à cylindrée égale à un moteur
conventionnel.
* Du fait qu’il ne transforme pas de mouvement linéaire
en rotation, il déplace moins de pièces, donc moins
d’inertie, ce qui lui permet d’atteindre des régimes très
élevées. (En théorie max. 18000 tr/min)
* Moins de pièces, il permet de faire des montées en
régimes très rapide.
* Moins de pièces est égale à moins de poids.
* La plage d’utilisation commence dès les premiers tours
et s’étend jusqu’à la rupture.
Inconvénients :
Consommation en essence excessive.
Frein moteur pratiquement inexistant.
Techniquement perfectible. 12
III-1- 3- Moteurs à combustion externe
III-1- 3-1. Machines à vapeur
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La chaleur est produite dans une chambre de
combustion (chaudière) séparée de la chambre de
détente. Cette chaleur est utilisée pour vaporiser de
l’eau. La vapeur d’eau obtenue par cette vaporisation
est alors envoyée dans la chambre de détente
(cylindre) où elle actionne un piston. Un système bielle
manivelle permet alors de récupérer l’énergie
mécanique ainsi produite en l’adaptant aux besoins.
L’eau qui est fournie à l’évaporateur est transformée en
vapeur d’eau par apport de chaleur. Ce gaz (vapeur
d’eau sous pression) est distribué vers le piston où il
fournit du travail qui sera utilisé par le système bielle
manivelle( non représenté ici).
Les distributeurs permettent de mettre chaque face du
piston alternativement à l’admission ou à l’échappement.
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III-1- 3-2 Moteurs Stirling
Le moteur Stirling, appelé parfois moteur à combustion
externe ou moteur à air chaud est inventé en 1816 dont
on reparle de plus en plus aujourd’hui. Le moteur
comprendre deux pistons A et B et un régénérateur qui
absorbe et restitue de la chaleur au cours du cycle. Il
existe plusieurs types de moteur Stirling ; pour
l’illustration, on ne donne que le schéma d’un moteur
alpha
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Moteur Stirling
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Avantages :
− Le silence de fonctionnement : il n’y a pas de détente
à l’atmosphère comme dans le cas d’un moteur à
combustion interne, la combustion est continue à
l’extérieur du ou des cylindres. De plus, sa conception
est telle que le moteur est facile à l’équilibrer et
engendre peu de vibrations.
− Le rendement élevé : fonction, il est vrai, des
températures des sources chaudes et froides. Comme il
est possible de le faire fonctionner en cogénération
(puissance mécanique et calorique), le rendement global
peut être très élevé.
− La multitude de « sources chaudes » possibles :
combustible des gaz divers, de bois, sciure, déchets,
énergie solaire ou géothermique....
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− L’aptitude écologique à répondre le mieux possible
aux exigences environnementales en matière de
pollution atmosphérique. Il est plus facile de réaliser
dans ce type de moteur une combustion complète des
carburants.
− La fiabilité et la maintenance aisée la relative simplicité
technologique permet d’avoir des moteurs d’une très
grande fiabilité et nécessitant peu de
maintenance.
− La durée de vie importante du fait de sa « rusticité ».
− Les utilisations très diverses du fait de son autonomie
et son adaptabilité au besoin et à la nature de la source
chaude (du mW au MW).
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Inconvénients :
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− Les problèmes technologiques à résoudre : les
problèmes d’étanchéité sont difficiles à résoudre dès
qu’on souhaite avoir des pressions de fonctionnement
élevées. Le choix du gaz ‘ idéal’, à savoir l’hydrogène
pour sa légèreté et sa capacité à absorber les calories,
se heurte à sa faculté de diffuser au travers des
matériaux. Les échanges de chaleur avec un gaz sont
délicats et nécessitent souvent des appareils
volumineux.
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III-2- Moteur à essence ; moteur à explosion à
quatre temps : Cycle de Beau de Rochas :
b = bougie
S1 = soupape d’admission
b S2 = soupape d’échappement
s1 s2
Cy Cy = cylindre
P
P = piston
T = tige de bielle
T M=
moteur
M
21
22
23
système bielle manivelle
24
La bielle : relie le piston et le vilebrequin. C'est une tige
articulée des deux extrémité qui transmet l’effort de
poussée du piston, sous la poussée des gaz
d’explosion, au vilebrequin.
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le vilebrequin : Arbre formé d’une suite de manivelles,
qui transforme le mouvement rectiligne alternatif de
l’ensemble piston/bielle en un mouvement circulaire
continu.
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Les soupapes : Pièces qui s’ouvrent pour laisser entrer
le mélange air/carburant dans lla chambre de
combustion.
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A C D
B E F
28
Premier temps : Temps d’admission :
S1 ouverte, S2 fermée.
Le piston s’éloigne du fond du cylindre, aspire
pendant toute sa course le mélange combustible
( quatre volumes d’oxygène pour un volume du
benzène ) à P = Cte = Patm
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Troisième temps : Temps moteur :
S1 et S2 fermées. Quand le piston est au bout de sa
course, l’explosion se produit, provoquée par une
bougie ; explosion instantanée et la pression
augmente brusquement, à volume constant. Puis les
gaz résultant de la combustion se détendent en
repoussant le piston et nous admettons que cette
détente est adiabatique.
Quatrième temps : Temps d’échappement :
Enfin, le cylindre ayant été mis en communication
avec l’atmosphère, le piston revient, et chasse au
dehors les gaz brûlés. La pression tombe
brusquement jusqu’à la pression atmosphérique au
début de l’échappement et garde cette valeur
jusqu’à ce que l’échappement soit terminé. 30
Le troisième temps, seul, correspond à du travail
fourni par le moteur. Pour les trois autres temps, le
mouvement du piston est assuré par l’énergie
cinétique du volant.
Le rôle du volant serait considérable si le moteur
n’avait qu’un cylindre, mais en général, le moteur est
constitué par plusieurs cylindres( quatre en général)
dont les temps moteurs se succèdent ( c’est le rôle
de l’arbre à came ).
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D
Q1
Q=0
W C
E
Q1 Q2
Q=0
A
B
W Q1 Q2 Q2 Q2 = mcv ( TB – TE )
1 Q1 = mcv ( TD – TC )
Q1 Q1 Q1
1 1
TB TE TVB B T V
C C
1 1 1
TD TC TVE E T V
D D
1 1
TC VB VE TD
TB VC V
D TE 32
1 1 1
TC VB VE TD TC TD TD TC VB
a 1
TB VC VD TE TB TE TE TB VC
V1 VB
Rapport de compression = a 7
V2 VC
TB TE TE TB 1
1 1 1 1
TD TC TD TC a
1
1 1
a 33
Application numérique :
Pour a = 7, on trouve h = 0.55
Pour fixer les idées on donne les valeurs
suivantes pour un moteur à essence suivant le cycle
réel :
a = 7 , Td = 2650K, PD = 45 – 50 bars, PE = 6 bars,
h = 0.41.
34
35
III.3. Cycle Diesel
En 1892, l’ingénieur allemand Rudolf Diesel dépose un
brevet pour le principe d’un moteur à combustion
interne par introduction progressive de fuel dans de l’air
porté, par une forte compression, à une température
supérieure au point d’auto inflammation du combustible.
Aucun dispositif d’allumage n’est alors nécessaire et il
est possible d’atteindre des taux de compression
beaucoup plus importants, ce qui permet d’améliorer
considérablement le rendement énergétique du moteur.
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Moteur Diesel- calcul du rendement
In In = Injecteur
S1 S2 S1 = soupape d’admission
Cy S2 = soupape d’échappement
P Cy = cylindre
T P = piston
T = tige de bielle
M = moteur
M
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Premier temps : temps d’admission
La soupape d’admission est ouverte alors que la
soupape d’échappement étant fermée.
Le piston s’éloigne du fond du cylindre et aspire l’air
pur pendant toute sa course (admission)
La pression reste constante et égale à la pression
atmosphérique.
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Troisième temps : Temps moteur :
A ce moment l’aiguille d’injection laisse passer le liquide
combustible, celui-ci est lancé sous forme de gouttelettes par
de l’air comprimé à 70 atms. Les gouttelettes s’enflamment à
mesure qu’elles arrivent dans le cylindre sous l’effet de la
température de l’air comprimé. Et nous admettons que la
combustion se fait à pression constante. On arrête l’arrivée
du liquide combustible quand le piston a accompli à peu près
le dixième de sa course et les gaz, par la suite, se détendent
d’une façon adiabatique : temps moteur.
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40
VB
a représente le rapport de compression
VC
VE
b représente le rapport de détente
VD
P C D
E
A B
V
41
W W Q1 Q2 Q2
1
Q1 Q1 Q1 Q1
TC VC VC VE b
TD VD VE VD a
b 1
1 a
a b1
1 ba b1 1 a b
1 1
1 1
1
b 1 ba 1
b a 1
a
1 a b
1
b a
1 1
43
44
Entre moteur essence et diesel : quel est le
plus fiable ?
En principe un diesel est plus fiable qu'un moteur
essence
Avant il était justifié de dire qu'un moteur diesel était plus
fiable qu'un moteur essence et qu'il durait plus
longtemps. En effet il n'est pas rare de voir des diesel
franchir sans peine les 200 000 km et même 300 000
km.
La raison est en principe simple, un moteur diesel
chauffe moins, il y a donc moins d'usure dans le temps.
Pourquoi les diesels sont-ils devenus moins fiables que
les moteurs essences ?
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Il faut savoir que le rendement des moteurs diesels est
arrivé à son maximum. Ils ont gagné en puissance par le
biais du turbo (qui n'est certe pas une
technologie récente) mais aussi (cette fois plus récent)
par le biais de l'injection directe et l'injection haute
pression (par le biais des pompes haute pression,
exemple : TDI, HDI, CDTI, CDI ...)
Et c'est justement l'arrivée de l'injection directe haute
pression qui a favorisé les pannes de diesels.
Tout d'abord cet élément du moteur se révèle fragile par
sa haute technicité (les injecteurs haute pression se
révèlent allergiques à l'eau qui se trouve dans le
gazole). Le risque de panne est donc accru (rappelons
qu'un injecteur se révèle très couteux).
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III.4.Turbocompresseur
Un turbocompresseur est un organe annexe d’un
moteur à combustion interne à allumage commandé
ou par compression (Diesel), destiné à augmenter la
pression des gaz admis, permettant un meilleur
remplissage des cylindres en air.
Turbocompresseur en coupe
47
Schéma de fonctionnement d’un turbocompresseur
48
Schéma de fonctionnement d’un turbocompresseur
49
TURBO EN ECLATE
50
51
III-5 Cycle de Joule: Turbine à gaz
pulvériseur SC
Chambre de
combustion Air comp
C T
SF
alternateur
S
Turbine Compresseur
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Une turbine à gaz ou à combustion est un moteur
thermique dans lequel le fluide moteur subit les
transformations suivantes:
-Une masse d’air prise à l’atmosphère ambiante
subit d’abord une compression sensiblement
adiabatique dans un turbocompresseur
-Puis son énergie interne est augmentée par
l’addition de combustible sous forme pulvérisée, le
mélange obtenu est brulé dans une chambre de
combustion à P=cte
-Les gaz brulé sont ensuite détendus dans les
aubages d’une turbine chargée d’entrainer et le
compresseur et l’alternateur.
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P Q 12341 cycle de Joule
ABCDA cycle de Carnot
Q=0 3C
P2
Q=0
Q’ P1
D
V S
Q' Q’ = mCp(T1-T4) T1 T4
1 1
Q Q = mCp(T3-T2) T3 T2
Récupérateur
SC
C D C
B
P SF SC P
P1 P2
A D
B
A
SF S 55
III-5 Cycle de Stirling
T
T=cte
C D
V=cte V=cte
B A
T=cte
S 56
Chapitre IV
Notion d’exergie
57
Notion d’exergie
I) Définition:
Le second principe introduit une hiérarchie entre les
divers formes de l’énergie et il offre la possibilité
d’apprécier l’aptitude d’un système de produire
du travail.
A l’aide du premier principe, le second principe
permet de calculer le travail maximal susceptible
d’être récupéré à partir d’un état donné d’un
système
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Exergie :
En thermodynamique, l'exergie est une grandeur qui
permet de calculer le travail maximal que peut fournir un
système à l'extérieur lorsqu'il se met à l'équilibre
thermodynamique avec son environnement.
C’est Georges Gouy qui en 1889 a défini la notion
d’énergie utilisable rebaptisée ensuite exergie.
Le rendement exergétique d’une machine peut être
déterminé sur un diagramme TS comme le rapport entre
la surface du cycle réel à la surface du cycle de Carnot
fonctionnant aux mêmes températures de sources
chaudes et froides.
Si l'énergie ne peut que se transformer sans jamais se
détruire, l'exergie ne peut en revanche que diminuer
dans les transformations réelles. La théorie de l'exergie
permet ainsi de tenir compte à la fois des quantités
d'énergie mises en jeu et de leur qualité. 59
Le bilan d’un système ouvert s’écrit :
W + Q = H2 – H1 ( Ec= 0 et Ep = 0 )
Dans le cas d’une transf. monotherme T0 On a:
Q = T0(S2-S1) – T0.iS ( T0 source gratuite )
Dans le cas réversible Q = T0(S2-S1)
W = H2-H1 –Q =( H2-T0S2) – (H1-T0S1)
Le travail max récupérable est la variation de la fonction
Gu = H- T0S = U + PV - T0S
Ce n’est pas une fonction d’état=enthalpie libre
On définit l’exergie comme étant la part utilisable d’une
utilisable
quantité d’énergie par rapport à une référence:
EX = Gu – GU0 = H-H0-T0 (S-S0) L’indice 0 caractérise
l’état de référence
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II) Bilan exergétique d’un élément de la machine
T0 Ti
Entrée qmE Sortie qmS
he Elément de la machine hs
se ss
W Qi
Bilan énergétique :
w Qi qms.hs qme.he 1
i s e
Qi
Bilan entropique :
s
qms.Ss qme.Se
e i Ti
iS
T0 .Qi
2
s
qms.T0 .Ss qme.T0 .se
s i Ti
T0 .iS
61
1 + 2
T0
qms.T0 .SS qme.T0 .Se
s e i Ti
.Qi T0 .S i W Qi qms.hs qme.he
i s e
T0
T0 . i S W Qi (1 ) qms.(hs T0 .S s ) qme.(he T0 .S e )
i Ti s e
T0
T0 . i S W Qi (1 ) EXe EXs
i Ti e s
T0 . i S Perte exergétique
T0
T0 . i S Qi (1 ) W EX
i Ti
1 2
qme(he+,ee+,gze+ qms(hs+,es+,gzs+
Bilan énergétique
Sortie
Entrée 1 P
T0
T1 T2 Ti
1(1-T0/T1) 2(1-T0/T2) i(1-T0/Ti)
rendement thermique :
= flux d’énergie utile/flux d’énergie onéreuse
rendement exegétique :
EX = flux d’exergie utile/flux d’exergie onéreuse
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III) Exemple: machine motrice fermée ditherme
F=
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IV) Perte éxergétique dans un échangeur de chaleur
Si T1 et T2 = cte T1 T2
Pexergétique2 T0 ( ).Q
TT1 2 68