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Hugo Meijer
Lecturer, Defence Studies Department, King’s College London
Docteur associé au CERI/Sciences Po
Plan de la présentation
Mise en évidence de la non-cohérence des intérêts poursuivis par les États dans
l’élaboration de leur politique étrangère
I. Modèle de l’acteur rationnel : l’État est un acteur unitaire et rationnel qui évalue et
choisit parmi les différentes options à sa disposition sur la base d’un calcul
coûts/bénéfices
II. Modèle des processus organisationnels : les décisions en politique étrangère sont
produites par de larges organisations qui agissent selon des règles et des modes
opératoires standardisés (SOP)
Le modèle I : un « acteur souverain »
Robert Art, 1973, « Bureaucratic Politics and American Foreign Policy: A Critique », Policy
Sciences, Vol. 4, No. 4 (Dec., 1973), pp. 467-490
Dan Caldwell, 1977, « Bureaucratic Foreign Policy Making », American Behavioral Scientist, 1977,
Vol. 21, No. 1
Bastien Irondelle, 2003, Gouverner la défense : analyse du processus décisionnel de la réforme
militaire de 1996, Thèse de doctorat, Institut d’études politiques
Lawrence Freedman, 1976, « Logic, Politics and Foreign Policy Processes: A Critique of the
Bureaucratic Politics Model », International Affairs, 1976, Vol. 52, No. 3, pp. 437-441
Nelson Michaud, 1996, « Graham Allison et le paradigme bureaucratique : vingt-cinq ans plus tard
est-il encore utile ? », Etudes internationales, Vol. 27, No. 4
(3) Critiques à l’approche bureaucratique
1. Quid des interactions entre les bureaucraties et les acteurs non-
bureaucratiques ?
En se limitant exclusivement aux acteurs bureaucratiques, le BPM sous-
estime l’influence des acteurs parlementaires, des groupes de pressions,
des médias, etc.
Une sociologie de la décision appliquée à l’étude de la politique étrangère
ne peut se limiter à l’étude des processus organisationnels et
bureaucratiques de l’exécutif, mais doit s’intéresser à l’éventail d’acteurs
étatiques et non-étatiques qui participent à la définition d’une politique
Allison et Halperin postulent que where you stand depends upon where
you sit : la position qu’un acteur défend s’explique (voire est déterminée)
par la position qu’il occupe au sein de la bureaucratie
Michaud N., 1996, « Graham Allison et le paradigme bureaucratique : vingt-cinq ans plus
tard est-il encore utile ? », Etudes internationales, vol. 27, n. 4
Surestimation du poids et de l’impact des structures sur le
comportement des acteurs dans l’approche bureaucratique
À tout moment, un arbitrage doit se faire entre, d’une part, le désir de favoriser
les intérêts économiques américains et, de l’autre, les implications militaires que la
poursuite même de ces intérêts économiques risque d’entraîner
Plan de l’article
Il examine ensuite la compétition entre ces coalitions et leur impact sur
les policy outcomes dans le cas du contrôle des exportations vers la Chine
(Section II)
Sources primaires
(1) Documents déclassifiés (National Security Archive)
(2) 170 entretiens
Dans l’exécutif
Conseil de sécurité nationale, départements d’État, de la Défense, du Commerce [bureaux
Chine/Asie Pacifique, non-prolifération, contrôle des exportations et commerce international]
Anciens directeurs et directeurs adjoints du renseignement national, de la Central
Intelligence Agency (CIA) et de la National Security Agency (NSA)
Au Congrès
Assistants parlementaires (Chambre des Représentants et Sénat)
Présidents, vice-présidents et membres de la US-China Economic and Security Review
Commission
Dans l’industrie
Industrie américaine de défense et des hautes technologies et leurs associations
professionnelles (e.g. Boeing, Lockheed Martin, Raytheon, Aerospace Industry Association,
US-China Business Council)
Hypothèses
La coalition Run Faster réévalue donc le lien entre intérêts sécuritaires
et intérêts économiques en dépassant le trade-off entre les deux
Daniel Poneman, Special Assistant to the President and Director for Non-
proliferation and Export Controls at the National Security Council, 1993-
1996 (entretien)
Identification des acteurs clé
Définitions :
Acteur clé
Coalition
Acteurs du processus décisionnel
Groupes d’intérêt
Computer Science Policy Project (CSPP) :
CEOs des plus grosses entreprises américaines de technologies de
l’information et de la communication et associations
professionnelles:
Apple, Compaq, Data General, Dell, Hewlett-Packard, IBM, Intel,
Silicon Graphics, Sun Microsystems, Unisys, l’American
Electronics Association, la Computer and Communications
Industry Association (CCIA) et l’Information Technology Industry
Council (ITI)
Composition des coalitions
NAS &
CCSTG
John Deutch, Deputy SoD Ashton Carter, ASoD
« If you get two of the three agencies to agree on what to do, you can roll
the other one [and this was possible because] the National Security Council
and the President were on our side [i.e. of the Departments of Commerce
and Defense], so for us these [interbureaucratic] fights were worthy
because we knew that if we moved our way up the ladder we were likely to
win. »
William Reinsch
Under Secretary of Commerce for Export Administration, 1994-2001 (entretien)
Conclusions