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la crise de 1843

Introduction Souvent constatée dans la société haïtienne, un ensemble de formes sociales


qui nous sont familières et que la grande majorité de la population ne tient pas compte de
l’issu de ce phénomène. Les avisés de la société ont toujours voulu faire ressortir l’origine
de cette culture politique haïtienne à travers ses écrits en vue d’avoir une idée concrète des
problèmes sociaux du pays, ainsi Marc Bloch a si bien cité : « à la vérité, consciemment ou
non, c est toujours à nos expériences quotidiennes que, pour les nuancer, là ou il se doit des
teintes nouvelles, nous empruntons en dernière analyse, les éléments qui nous servent à
reconstituer le passé : les noms mêmes dont nous usons afin de caractériser les états
d’âmes disparus, les formes sociales évanouies, quel sens aurait-il pour nous si nous
n’avions d abord vu vivre d abord ? » En effet tout ceci nous permet de remonter dans le
passé haïtien afin de comprendre des événements antérieurs dans l’histoire du pays,
particulièrement ceux de la crise de 1843 sur le devenir haïtien. Souvent considéré comme
une révolution selon certains auteurs tels que : Pauleus Sannon, Leslie Manigat etc.,
d’autres comme Michel Hector, Claude Moise, Rémy Zamor etc. Parlent eux-mêmes de
crise de 1843.De ce fait il est important d aborder ce chapitre avec beaucoup d’intérêt
afin de dire ce qu’il est vraiment, les événements successifs qui se sont déroulés dès
la première moitié du XIXème siècle tout en synthétisant mon travail avec une
élaboration et une analyse profonde de l’événement. Les différentes recherches sur la
période nous amène à faire un constat : les événements qui ont déroulé sous le
régime de Boyer et qui ont abouti à la chute de ce dernier sont loin d’être une
révolution mais une crise révolutionnaire car ils n' ont pas aboutir à un changement
radical des structures politico économiques et sociales de la société mais à une
réforme plus ou moins libérale devant modifier les formes politiques de l’état haïtien.
A cela parler de la crise de 1843 est plus conforme à la situation mais devons-nous
réfuter la thèse des autres auteurs qui ont vu la période 1843-1848 comme une
révolution ? Loin de là car les manifestations de la crise font preuve d’une révolution
en profondeur mais aboutissant plutôt à une modification, c’est en ce sens que nous
parlons nous même de crise révolutionnaire. Notre travail ne consiste pas à paraphraser
les dires des historiens, mais de faire voir l’importance et d’analyser aussi les différentes
manifestations et mobilisations de la crise de 1843 afin de produire un travail intellectuel. En
d’autre terme cela nous permet de dégager une triple préoccupation, dans un premier temps
nous allons théoriser , problématiser et montrer les antécédents de la crise, ensuite faire
apparaître la nature et les différents aspect de la crise, enfin les ingrédients de la crise suivis
de leurs contenus sans oublier de montrer aussi la politique de sortie de crise adoptée par
Soulouque, c’est surtout dans cette perspective que nous allons aborder la crise de 1843 en
vue de produire un travail performant et soutenu. Un exercice de ce genre va nous pouvoir
nous améliorer nos réflexions en tant que apprenti historien dans le cadre de notre cycle
d’étude en histoire à l’école normale superieure.car l objectif principal d' un étudiant en
3. histoire est de pouvoir être capable de produire à partir des faits, des événements
antérieurs dans le seul but d’approfondir sa réflexion en matière d’histoire et éclaircir la
société sur certains problèmes sociaux dont elle ignore l’issu. En ce sens les contenants et
les contenus de ce devoir vont nous pouvoir nous éclairer sur certains points.
PROBLEMATIQUE DU MOT CRISE ET CONTEXTE DE LA CRISE
DE 1843 Dans toute étude scientifique, il est toujours important d’essayer de problématiser
et théoriser la thématique en question en vue d apporter un éclaircissement possible du
sujet auquel vous voulez étudiez, de ce fait il nous porte à questionner le mot crise dans le
sens de voir est ce qu’ il est bien utilisé en d’autre terme, est-ce que le mot crise est bien
approprié à la situation évoluée, ainsi cela nous porte à voir et à comprendre les différentes
définitions, l’origine, l évolution et les théories du mot crise afin de faire ressortir le contexte
de la période 18431848 c’est surtout en ce sens que nous proposons de définir, théoriser et
problématiser le mot crise et enfin faire apparaitre la mise en contexte de la crise de 1843.

A-théorie du mot crise Issue du domaine médical, la notion de crise s’est répandue au
XXème siècle à tous les horizons de la conscience contemporaine. Il n’est pas de domaine
ou de problème qui ne soit hanté par l’idée de crise : le capitalisme, la société, le couple, la
famille, les valeurs, la jeunesse, la science, le droit, la civilisation, l’humanité etc. Mais cette
notion, en se généralisant, s’est comme vidée de l’intérieur. A l’origine,’’ krisis’’, signifie :
décision, c est le moment décisif dans l’évolution d’un processus qui permet le diagnostic.
Aujourd’hui, crise signifie :’’indécision’’.c’est le moment ou, en même temps qu’une
perturbation surgisse des incertitudes. En effet si on veut pour concevoir la crise, aller au
delà de perturbation ,d’ épreuve, de rupture d’équilibre, il faut concevoir la société comme
système capable d’avoir des crises, c’est à dire poser trois ordres de principes le premier
systémique, le second cybernétique la troisième neguentropique, sans quoi la théorie de la
société est insuffisante a la notion de crise1.la théorie de crise, à l’origine apportant au
langage médical qui lui fait designer : ‘’le moment décisif de l’évolution d' une maladie durant
laquelle l organisme doit supporter des douleurs aigues ou livrer un combat périlleux’’2de la
le mot a été emprunte en sciences humaines et sociales pour designer :’’une période de
troubles importants et décisifs qui marque un moment privilégié de changement En effet, à
partir de tout ce que nous avons vu sur le mot crise, Pouvons-nous dire que la période
1843-1848 correspond à une crise ? Suivant sa forme, ses manifestations et la profondeur
des mouvements, il est important d analyser cette période de troubles politiques pour le
situer dans son contexte historique et politique. Ainsi, parler de la crise de 1843 c' est voir ce
qu’elle nous a apporté comme fondement et de voir aussi à quoi ce genre de mobilisation à
aboutir et apporter aussi comme 1 Edgard Morin, revue sciences humaines p 91, mai-juin
hors série n : 18 M .Romeuf, Dictionnaire des sciences économiques, Paris presse
universitaire de France, mot crise p 349 T1 3 Michel Albert et Jean Boissonnet,"crise, krach,
boom’’ Paris le seuil 1988 2
4. concret au pays. Sans mettre de coté les positions des historiens qui ont vu la période
1843-1848 comme une révolution, il est important de poser la problématique de la crise afin
de prendre position par rapport à ces deux tendances (crise et révolution) pour dégager
vraiment ce que 1843 nous a apporté comme fait historique. Si on comprend Alfred Sauvy,
la crise est perçue sur le plan social, d’un ensemble de souffrances et d’inquiétudes, hors
toutes ses formes ont été l’objet des mouvances politico-économiques et sociales de 1843.

. B-problématique de la crise de 1843 Souvent constaté en histoire, il est de la nature des


historiens de prendre des positions différentes sur un même thématique ou un même fait
historique quand il s’agit de les étudier, tout cela nous amène à penser : est-ce que l’histoire
est objective puisque la subjectivité des auteurs se font remarquer toujours dans ses écrits
ainsi nous avons remarque une dualité des thèse autour de la même période 1843 .Certains
l’ont vu comme une crise telle que Rémy Zamor, il a proprement parler de crise il a vu la
période comme une crise de croissance car après avoir connu une période de tâtonnement
et d’orientation, les membres de la société haïtienne refuseront et rejetteront la manière dont
les premiers gouvernements et en particulièrement celui du régime de Boyer ont aborde les
problèmes sociaux et économiques 4.L'Historien Michel Hector aussi a parlé de crise mais
l’abordant comme une crise plantationnaire en mettant axée sur la mobilisation paysanne et
la transition de l’économie haïtienne de l’époque vers l’économie de plantation, il ont vu les
paysans comme acteurs principaux de la crise et il a bien signaler dans son livre
l’insurrection paysanne de 1844 a revêtue une certaine importance dans l’évolution future de
la société haïtienne 5.D'autres auteurs ont fait le choix d' aborder l’événement de 1843-1848
comme une révolution mais le cas de Leslie Manigat est complexe, dans ses dires il a
mentionné qu’ une crise se caractérise aussi par une poussée de forces de
rénovations, la dialectique du réel englobant ces deux tendances contraires en un
seul et même mouvement. C’est là le sens d’une crise révolutionnaire, sans doute ne
peut aboutir dans tous les cas à un bouleversement de structure, elle peut donner lieu
à un simple mouvement de réforme mais elle peut tout aussi déboucher sur une
révolution véritable. C'est-à-dire, selon la formule d’Albert Mathiez, un mouvement qui
ne se borne pas à changer les formes politiques et le personnel gouvernemental,
mais transformer les institutions et déplace la propriété telle est la situation du
mouvement populaire et de la mobilisation paysanne de 1843-18486.Un tel constat
amène un auteur du nom de Pauleus Sannon, dans une étude sur la période a parlé aussi
de la révolution de 1843 dans son livre titre essai historique sur la révolution de 1843 pour
aborder la période 1843-1848.pour ne citer que cela ,tant d’autre historiens ont essayé de
présenter la période dans des perspectives différentes. Ce sont tous ceux-ci que nous
venons de citer là-haut qui ont animé le débat sur la problématique de la crise de 1843.Sur
ce point de vue, il est crucial d’aborder le contexte de la période 1843-1848 dans le but de
chercher le comment et le pourquoi de 1843. c-mise en contexte de la crise 4 Rémy Zamor,
histoire d Haïti p 149 Michel Hector, crises et mouvements populaires en Haïti, p 191 6
Leslie Manigat, Eventail d' histoire vivante, essai d analyse historique d' une conjoncture de
crise p 24 5
5. Contrairement au nord d Haïti, le sud était considéré comme le théâtre de la crise est une
zone qui ne connait pas trop l’esclavage, c’était une région avec un quasi servage dominée
par une mulatocratie souvent instruite et ouverte au commerce extérieur. Cette partie du
pays semblait avoir une avance intellectuelle considérable sur le reste de la société
haïtienne, de là, vous pouvez voir cette impatience à ne pas supporter le joug de
l’absolutisme de nos premiers chefs d’états à savoir Toussaint Louverture, Jn Jacques
Dessalines, même Pétion les y étaient fait face.7.Outre ce constat, la situation économique
du pays était lamentable, mêlé de la dictature du régime Boyeriste une division de la société
en deux classes sociales (paysans/citadins) suivant le code rural de 1826 était à l’ordre du
jour. jointe avec le mécontentement de la population face à l’ordonnance de Charles X de
1825 suivi par des catastrophes naturelles devant déboucher à la chute de Boyer et la
proclamation une nouvelle constitution considérée comme une victoire du libéralisme contre
l absolutisme telle était la dualité idéologique de l époque qui s était soldée sur pas mal de
conspiration politiques et surtout des mobilisation populaires et révolutionnaires plusieurs
dimensions et multisectorielles était dans cette situation à laquelle déroulait la crise de 1843,
mettant en face les acteurs politiques bourgeois entre eux puis les paysans qui vont
radicaliser leur mouvement car victimes du collorisme d’ exploitation et de la marginalité ils
revendiquent leur égalité et le droit au propriété avec Acaau. Ainsi cette situation ne c’était
pas présenté au hasard, il y avait un arsenal d’événements antérieurs dont hérités les
successions de mobilisations qui était l objet de la crise de 1843.Nous les appelons
antécédents de la crise, ce sont eux que nous allons aborder dans les lignes suivantes.
ANTECEDENTS DE LA CRISE Pour essayer d’élaborer une étude scientifique de la crise
de 1843, il ne suffit pas de voir la crise telle qu’elle se présentait, mais de remonter dans le
passe haïtien en vue de considérer les événements antérieurs pour essayer de dégager un
éclaircissement possible a la crise.de ce fait, il est important de parler de deux sortes d
antécédents : les antécédents lointains et les antécédents directs. Ceux ci vont nous
permettre de d’analyser mieux la période de crise à travers les protestations et les différents
mouvements qui se sont fait sentir au moment de la crise de 1843-1848.

a-antécédents lointains Par définition, ce sont des faits historiques antérieurs à la crise et
qui ont des impacts considérables sur la crise. Entres autres, on peut citer la nature même
du régime Boyeriste, c’était un régime dictatorial, répressif privilégiant les gens de couleurs.
Boyer et ses protégés étaient des conservateurs ,des gérontocrates, il ne voulait pas l
épanouissement des jeunes , hostile aux idées nouvelles en sommes c’était un pouvoir
concentre entre les mains des vieux ce qui va solder par pas mal de contestations au niveau
des nouvelles générations formées , instruites et imprégnées des idées libérales afin
d’obtenir leur part du gâteau. L’affaire Darfour en 1822 en est un des témoignages du
caractère dictatorial du président d’alors, beaucoup de personnes se plaignent de son
absolutisme. En effet aucun débats parlementaires ne sont autorises voir provoques depuis
le début de son gouvernement car le sénat était dans 7 Pauleus Sannon, essai historique
sur la révolution de 1843 p 6
6. sa poche. La liberté d’expression n’existe que dans l’article 31 ainsi libelle :’’nul ne peut
être empêché de dire d’écrire et de publier sa pensée.’’ Et pourtant un journaliste qui
s’aventure à jouer le rôle de censeur est poursuivi, emprisonné, exilé ou fusillé. Heurtelou et
Darfour en témoignent.8 Suivi par l ordonnance de Charles X de 1825, le gouvernement ne
cesse que Augmenter les inquiétudes et son impopularité, car il viendrait faire éclater les
griefs, jusque la étouffés. A cet égard on lui reprochait sincèrement et fondamentalement
d’avoir sacrifié l’honneur national et les intérêts du pays. Ce geste exhumera le nom de
Dessalines le fondateur de la nation, c’est de cette logique que les révolutionnaires de
Praslin vont parler d’un crime inexpiable9. Ils vont leur nommer ‘’patriotes populaires’’ en
réaction à l’action poser par Boyer. Il poursuivrait ses erreurs en promulguant un arsenal de
règlements de culture appelés le code rural de 1826, déjà employé par Toussaint
Louverture, Boyer ne fait qu’entériner les masses paysannes travaillaient dans les champs.
Cette prescription tend à créer un quasi-servage ainsi, il ne fait que créer deux groupes
sociaux distincts, le paysan attache au monde rural et à la plantation, privé de sa liberté et le
citadin plus ou moins libre mais boycotte politiquement. Tout ceci était dans le seul but de
compenser l’ordonnance de Charles X à savoir de payer une indemnité en échange de notre
indépendance, jamais mesure ne fit verser tant de flots, d’encre et se donna ouverture à tant
de récriminations. La vérité c’est qu’elle continua à dépopulariser Boyer et que ce fut
d’ailleurs un anachronisme bien regrettable de sa part que d avoir voulu institué le servage
haïtien après vingt années d’indépendance et de liberté. Le code rural interdisait au paysan,
sous peine d’emprisonnement, en cas de récidiviste, sous peine de travaux forces, de
voyager à ‘ intérieur du pays sans avoir un permis du fermier, du propriétaire ou du gérant
du domaine sur lequel on l employait, il supprimait le droit du cultivateur de quitter la
campagne pour aller habiter les villes et les bourgs. Il déclarait qu’aucune réunion ou
association de laboureurs fixes sur la même plantation ne pourrait se rendre fermière de la
totalité de la population pour l’exploiter ; il commandait au paysans d’être soumis et
respectueux envers le propriétaire, le gérant, sous peine d emprisonnement.10 Hormis le
fouet c’est l’esclavage telle est une citation de Louis joseph janvier11.ici. Le contraste est
frappant entre la politique étroitement conservatrice et oligarchique de Boyer et les fortes
tendances démocratiques de son prédécesseur. A partir de 1830, une nouvelle génération
d’haïtiens étudiés en France venus en Haïti avec des idées nouvelles, imprégnées de liberté
et de la démocratie, de là se dessine en Haïti un phénomène qu’on peut connoter par un
conflit de génération opposaient deux courants : les vieux, militaristes, conservateurs et les
jeunes, libérales, contestataires. Sans oublier la crise internationale de 1837, voici ce que
nous dit Boyer :’’ la crise financière qui depuis plus d’une année inquiète l’Europe et agite
vivement les Etats-Unis s est fait ressentir jusqu’ en Haïti quoique moins désastreuse pour
nous que pour d’autre pays, son influence n a pas laissé de nous susciter des embarras
pénible […]’’12 Tous les éléments signales dans cette longue citation vont persister au cours
des années suivantes. D’abord la crise elle-même dont les 8 Rémy zamor, Histoire D Haïti,
de 1804 a 1906.p 151 Pauleus Sannon, essai sur la révolution de 1843, p 20 10 Idem p 56
11 Louis Joseph Janvier, Les constitutions D Haïti, p 149 12 Thomas Madiou, Histoire D
Haiti, Tome VII, p 190 9
7. signes avant-coureurs se manifestent des 1835 va durer jusqu’ en 1839. Akerman la
qualifie de double crise ; elle sera suivie d’une longue dépression qui se maintiendra encore
en 1843.13Les manifestations de la jeunesse lors des funérailles du professeur Frumeau de
lycée Pétion auquel Inginac le deuxième personnage du régime Boyeriste lui a donné un
réplique au nom du gouvernement après avoir dénoncé dans le journal ‘’la feuille du
commerce’’ les gaffes de l’état ne sont pas sans importance.

. b-antécédents directs Ils ne sont que des événements proches de la crise, mais ces
répercussions ont des conséquences directes sur la période de crise. C’était donc un
ensemble de griefs politiques, tels que l’opposition parlementaire, auquel nous insistons sur
le caractère réformiste de celleci à ses débuts, les opposants, même au cours de la période
décisive de 1838 à 1842 ne pensaient nullement à faire une révolution était un groupe qui se
trouvait en état d’opposition politique, donc voulait œuvrer a l’intérieur du système. C est
pourquoi leur mot d ordre était ;’’amélioration’’14. Elle devient un moyen d’expression du
courant libéral oppose à l’absolutisme de Boyer, elle va se renforcer à mesure que le
gouvernement chasse arbitrairement les libéraux du parlement, ils étaient : David St Preux,
d’Aquin, Herard Dumelse des cayes, Lochard de Petit-Goave etc. Tous des sudistes,
intellectuelles farcis d idées libérales importées de la France particulièrement de Thiers et de
Tocqueville selon Leslie Manigat. Il revient plusieurs fois à la charge de Boyer a la fin,
répond par l expulsion de quelques uns d entre eux et aux élections de 1837 les expulses
sont réélus et un nombre de libéraux ont été choisis, dès lors commence à se constituer
dans le pays un courant proparlementaire et anti-gouvernementale .A la 6eme législature,
les députes de l’opposition au nombre de 28 sont chasses de nouveau de la chambre ,ceux
du sud se concertent pour soulever la population à l’aide des meetings et des banquets
patriotiques, l’opposition populaire se dessine par un ensemble de complots, de
mouvements et de protestations. certains de ses mouvements se sont organises par des
militaire de rang inferieur .Si en 1838, la tentative d assassinat d Inginac peut être
considérée comme un antécédent plus ou moins éloigné de l insurrection populaire de 1844
,les révoltes localises dans la zone de Jérémie et des cayes préfigurent dans ce temps déjà
agites les événements particuliers qui viennent se produire plus tard dans la même région
.En effet les medias de l’époque jouaient un rôle considérable aussi dans le déroulement de
la crise ainsi les presses d’opposition nous rapportent pas mal d’éléments pouvant expliquer
la crise .Des 1830,un journal surnommé ‘’le phare ‘’fut créé comme presse d’opposition par
Duton Inginac le fils du Secrétaire général du gouvernement en réaction avec le presse
populaires ,de ce fait, un polémique s alluma et des nouveaux organes furent créer tels que
le patriote et le manifeste pour répondre à la propagande du gouvernement mais sont
disparus tels que la république, les élections suivantes prouvent la force de l’opposition
puisqu’ elle compte dans ses rangs les trois députés de Portau-Prince15Maintenant nous
allons passer aux faits qui ont généré la crise de 1843 comme les éléments déclencheurs.
13 Michel Hector, Crise et Mouvement populaire en Haïti, p 145 Leslie Manigat, Eventaire d
histoire vivante, p 33 15 Rémy Zamor, Histoire d Haïti de 1804 a 1906,p 153 14.

IV-LES ELEMENTS DECLENCHEURS DE LA CRISE Normalement pour faire une étude


exhaustive de la crise de 1843, il me faudrait m’arrêter sur la longue liste de remontrances
que les opposants ont accumulées contre le gouvernement Boyeriste. Mais on sait que c’est
d’abord sous la forme d une opposition parlementaire que l attaque va déclencher contre
Boyer, vite relayée à son tour par une propagande orale des plus vivaces16 .La formule des
soulèvements populaires s’étaient relevés inefficaces, l’opposition Voit dans le parlement un
moyen d’expression plus sur, elle alimente au sein même de l assemblée un véritable
mouvement d’opposition en mettant à profit, l’insatisfaction du sénat et de la chambre quant
au traitement qui leur inflige le gouvernement. A cet égard on lui reprochait
fondamentalement d’avoir sacrifié l’honneur national et les intérêts du pays malgré la
réparation des traités de 1838 auquel Boyer voulait attacher une valeur rédemptrice , l’
opinion publique ne lui a pas pardonnée 1825 ,ainsi la crise prendra l’allure d’un mouvement
patriotique 17, mais tous ces griefs ont un caractère réformiste .Les opposants, au cours de
la période 1838-1842 ne pensent nullement à faire une révolution et même pas à la chute du
président ,leur mot d’ordre était amélioration .Herard Dumesle, le premier en date des
opposants parlementaires a présenté ce qu’ il appelle ’’nos vœux inoffensifs ’’définit ainsi sa
position ’’soyons les amis constitutionnels du pouvoir’’.ce courant réformiste se comprend
bien puisque les animateurs de l’opposition sont des parlementaires comme : Herard
Dumesle, David St Preux etc., soient des journalistes comme : Hertelou, soient des
fonctionnaires de l état comme Laudrun, des commerçants comme, Douglas au cayes, Fery
et Dupuy les deux plus riches commerçants de Jérémie à cette époque. Les élections de
1842 prouvent la force de l’opposition puisqu’elle compte dans ses rangs les trois députés
de Port-au prince, le mois d’avril 1842etait très orageux car les séances du 4, 6,9 et du
11,13 s est soldées par l expulsion de 28 députés de l’opposition. Les calamités naturelles,
viendront aggraver la situation précaire et misérable de la masse populaire. Port-au-Prince
connait deux incendies politiques qui occasionnaient des pertes de plus d’un million de
piastres, le tremblement de 1842 a pratiquement dévasté toute la région du nord,
l’opposition a donné au gouvernement la responsabilité des pillages qui ont suivi le
cataclysme dans les villes. C’est ainsi que les améliorations et les changements réclamés
par les hommes de 1843 ne sont pas retenus par le gouvernement monologue d’alors vont
dégénérer la situation mais la révolte couvrait depuis avril 1842, elle se déclenche a l
occasion du choc entre Celigny Ardouin et H. Dumesle et autour de ce conflit se crée la
société des droits de l’homme et du citoyens, cette société organise la révolte elle choisit l
habitation Praslin aux cayes comme quartier général. Leur armée par de l habitation avec
RIVIERE HERARD à sa tête et abouti après 45 jours de marche a la chute de Boyer le 13
mars 1843 ainsi se débute la vraie crise18. L’opposition et la révolution qui en résulte plus
tard, venaient et ne pouvaient venir que du sud, le reste du pays fut gagne lentement a ces
idées par la longue agitation que se fit autour d elles par la presse et a la tribune ,il est clair
que sous d autre condition de gouvernement, avec une administration plus avisée, 16 Leslie
Manigat op cit, p 29 Leslie Manigat essai historique d une conjoncture de crise, Eventail d
Histoire vivante p 30 18 Rémy Zamor p 153-154 17
9. progressistes, accomplis sans acrimonie les reformes opportunes , l opposition parlement
qu’ elle qu’ ait été l’éloquence de ces chefs n’eut pas trouve tant d’appui et d’encouragement
au dehors et eut été partant impuissante a renverser le gouvernement de Boyer. On peut
dire que ce chef d’creusa lui-même l abime ou il devrait s'engloutir 19 car son caractère
autoritaire ne lui a pas permis de prévoir et d’éviter tout ca par des reformes plus souples
dans le pouvoir en place. Cette chute de BOYER ouvre va déboucher sur l’aggravation de la
crise, c’est ainsi que pas mal de choses vont se poursuivent successivement et présentant
des aspects différents, en ce sens, nous allons analyser les différents aspects de la crise de
part sa nature.

IV-NATURE ET DIFFERENTS ASPECTS DE LA CRISE La crise de 1843-1848, par ses


débuts et sa fin ont manifeste par un ensemble de desideratas retrouves autour des
différents phases de la crise, en effet tous les griefs el les mouvances des faiseurs de la
crise nous livrent à un panorama complexe de la période 1843-1848 .De ce fait, on peut
constater de faits et d aspirations divers et nous permet de voir les ambivalences et les
convergences de la crise ,dans cette perspective, nous allons élaborer cette thématique
suivantes à savoir la nature et les différents aspects de la crise de 1843, quelques soit
économique, politico-juridique, social et idéologique. Un ensemble d'arguments vont être
abordés dans les lignes suivantes en vue d' approfondir ce chapitre.
a-aspect socioéconomique Le sud considéré comme le théâtre de la crise était une région
qui connaitra l esclavage jusqu’ après mais à un rythme amoindri que le nord, en effet, la
mulatocratie implanté la bas depuis même la période coloniale connait déjà la logique de la
grande plantation. Apres l indépendance, la terre constitue la véritable richesse du pays de
la pas mal de problème se sont soulevés depuis Dessalines jusqu’ à maintenant, telle que
une dualité surgie entre ceux qui voulaient la grande plantation tels que les mulâtres les
généraux de l’état la masse paysanne qui veut se procurer d’un lopin de terre pour assurer
leur survie telle était l’une de ces revendications autour du Piquetisme. Pétion qui a semé le
glas en voulant apaiser le mouvement de Goman a distribué de la terre aux paysans du sud,
c’est par la qui va déboucher sur certaines contradictions dans le domaine agraire et qui
vont s’accentuer sur Boyer et même après la chute de ce dernier ce serait le moment où les
tensions étaient plus aigues surtout avec le mouvement Acaau. Mais depuis les années
1837, les fluctuations de l’économie internationales, surtout a travers leurs répercussions sur
le mouvement des prix a l’échelon local vont influencer négativement la vie quotidienne des
classes défavorisées tout au cours des années situées entre 1837-1848. La situation tourne
en désastre a la suite des interventions d autres facteurs comme particulièrement la
succession des catastrophes naturels allait amplifier la vie misérable dont menaient les
masses populaires. Dans les campagnes, l impossible maintient de l’économie de plantation
après la chute du système esclavagiste a conduit à un difficile coexistence entre
d’importants domaines appartenant a des grands propriétaires qui vivent surtout dans un
univers urbain et de petits exploitations paysannes cherchant de plus en plus à se
consolider, soit dans les mornes encore inexploitées, soit dans 19 Pauleus Sannon, p 11
10. les lisières des terres déjà exploitées par les couches dominantes dans les plaines 20.
Cette population rurale comporte quelques petits propriétaires mais majoritairement des non
propriétaires constitues par des fermiers, des de moities, des ouvriers agricoles et des
domestiques , en règle générale les appelle tous des cultivateurs qui deux ans après la
promulgation du code rural de 1826 se déclinant d une manière ou d’une autre aux activités
agro-pastorales se chiffraient à 316 544 personnes, de ce nombre,189 977,soit plus de la
moitie, représentaient les divers types de travailleurs prives de toute possession légale de
terre . Ainsi cette catégorie n’a cesse de s amplifie face à la progressive confirmation de la
déchéance de la grande exploitation21.Entre cette dernière date et 1843, les estimations les
plus élevées évaluent 50 000 les petits propriétaires qui partie du régime foncier haïtien
d’alors22. La bourgeoisie rurale, moyenne et petite, méprisée par l’oligarchie urbaine, s
estimaient matériellement et légalement lésés de la politique économique compressive et la
politique sociale discriminatoire du régime en place, en effet l’aspect dégrade de leur
condition humaine sur le plan économico-social était au su et au vu de tout le monde. Les
moins considérés comme exclus de la société amènent Salomon un grand propriétaire noir
du sud à se protester ainsi les Salomonistes réclament l’égalité sociale en réaction avec le
préjuge de couleur dont victime les noirs. La distance sociale entre les mulâtres et les noirs
pouvaient être analysée et mesurée selon Madiou, de la c était la menace d une cohésion
sociale menacée de rupture. Le quasi-servage de Boyer se faisait tellement sentir que le
journal’’ la sentinelle de la liberté’’ ne s y trompe point quand il écrivit : la résistance
paysanne est raisonnee.la paysannerie résonne. A cet égard le principe :’’ la terre a ceux qui
la cultive ’’eut été plus normale a leur yeux23. Le recours a la salarisation, le salariat étant
alors fragmentaire, périphérique, méprisé et refusé signale presque toujours une
dégradation, ce mot étant celui utilise par Acaau pour décrire la situation des cultivateurs a
cette époque .Dans les ville, il règne un climat de précarité, car elle couvre un ensemble de
catégories distincte de travailleurs, celles-ci constituent dans la période préindustrielle le
réservoir naturel de la participation populaire a la protestation sociale, c est également
pourquoi on les appelle parfois ‘’classes dangereuses’’,cette classe laborieuse des cites d
alors comprennent d abord une frange très réduite de travailleurs salaries dédiés soit aux
taches de manutention de marchandises, particulièrement dans les places ouvertes au
commerce extérieur ,soit aux activités de cabotage ,soit enfin aux travaux dans des petites
entreprises telles que : imprimerie, chapellerie, boulangerie, on y trouve ensuite tout le
monde bigarre des artisans qui s adonnent a des petits métiers varies etc. En ce qui
concerne ces derniers ils étaient dans une situation de dépendance considérable dans
laquelle les maintient le haut commerce qui leur laisse un faible bénéfice propre à garantir à
peine une existence quotidienne 24 . En effet le reste de la population mecontent que ces
trois mots peuvent expliquer leur situation socioéconomique de l’époque : exploitation,
paupérisation et frustration car les couches laborieuses urbaines défavorises et les artisans
accules au chômage partout et les jeunes citadins arrivant sur le marche du travail sans
trouver d’emploi même après la chute de Boyer 20 Michel Hector, Crise et mouvements
populaires en Haïti, p 155,160 Paul Moral le paysan haïtien 22 Paysan, système et crise
tome I, p 141 23 Thomas Madiou, tome VIII, p 41 24 Michel Hector, crises et mouvements
populaires en Haïti, p 142,143 21
11. que les Rivieristes allaient confronter car ils ne faisaient que opter pour une économie
extrêmement libérale qui s est soldée par la destruction de la culture vivrière aux profit des
denrées d exportations, ainsi l importation a leur tour en était affecté . Le pays importait
surtout des Etats-Unis ses produits de premières nécessites, or en relevant l’évolution des
statistiques des importations de produits américains en Haïti, par exemple a partir du
tableau publie par Alain Turnier dans son livre’’ Les Etats-Unis et le marche haïtien’’25 j’ai
trouvé qu’elle accuse une baisse des plus sensible de 1840 a 1843 : 1.155.557$ US de
1840-1841, 899.996$ US, de 1841-1842,659.370$ US de 1842-1843. Certes, pareille
réduction a Son explication sans doute plurielle et notamment technique, mais aussi
conjoncturelle. Cependant il est important a y voir aussi un reflet, voire une autre expression,
de la misère d alors, que confirme ainsi la chute brutale de nos importations en provenance
des Etats-Unis ,vu qu’ il ne s’agit las d’une politique de substitution d importations , mais de
restriction de niveau et du genre de vie du plus grand nombre par nécessite .Ce mot de
misère revient dans la bouche ou sous la plume des représentants de toutes les couches
sociales protestataires et a toutes les phases de la crise quelque soit des l’opposition
parlementaire, du collorisme avec les salomonistes ou encore dans le Piquetisme avec
Acaau.26 b-aspect politique et juridique Les premières années du régime Boyeriste témoins
de la pacification de la grand-anse, de l unité politique du territoire te de l’annexion de l’est
se placent sous les meilleurs augures sur le plan national comme sur le plan international,
on était applaudit et satisfaire. Mais des que l’acceptation de l’ordonnance de 1825 et la
promulgation du code rural, la déception, se mêle de la partie, le mécontentement se
manifeste dans le pays et finir par gagner la majorité de la population. Les premiers a se
rebeller son les généraux, officiers et soldats qui garde bien vivant dans leur cœur le
souvenir glorieux des guerres de l’indépendance, l’ordonnance de Charles X les a humiliés
et indignés, ils ne pardonnent pas l’affront de Boyer .A partir de 1826, on enregistre dans
l’armée un ensemble de révoltes successives, avec Isidor Gabriel au Cap, Mathurin a
Mirebalais Lys, quartier Lariviere. Celles-ci sont vite matées et leur chef passe par les
armes, en 1831 des troubles éclatent dans le sud considéré comme le bastion de la crise et
l’Artibonite. Au cours de l’année 1836, le président échappe de justesse a un attentat auquel
Inginac sot grièvement blessé, Etienne Manga, le leader du complot n’échappe pas a la
peine capitale .Toutes les tentatives de renverser le pouvoir n ont pas abouti faute d
adhésion du cote de l armée privilégiée par le système mis en place ,malgré tout se
dessinait pas mal d opposition anti gouvernementale comme de la part de certains
intellectuels chômeurs d âge mur et jeunes aussi de la même classe que Boyer, ils
réclamaient leur part du gâteau. Cependant la jeunesse de l’époque farcie d idées libérales
et révolutionnaire importées de l’Europe constitue aussi un groupe d’opposant au régime,
elle s en prend a Boyer pou son absolutisme, sa gérontocratie et son système conservateur
installés dans le pays qui s effraie des épiphénomènes de la crise. Les masses populaires
de son coté mecontentes de leur statut 25 Alain TURNIER, Les Etats-Unis et le marche
haïtien, Washington 1955, p 130 Leslie Manigat, Eventaire d histoires vivante, tome 2, essai
d analyse historique d une conjoncture de crise page 45 26
12. social, irrites contre le code rural et gémissant sous le poids de l’impôt 27, c’est en ce
sens que toutes les couches sociales du pays souffraient en même temps et donc se
découvraient des griefs et des revendications en fonction de leur situation propre, de ses
intérêts, de ses besoins et de ses aspirations, mais de ces souffrances certaines
revendications étaient générales et communément partagées, d autres se rencontraient, se
croisaient, s additionnaient et même fusionnaient du moins pendant la première phase de la
crise 28, tous ces phénomènes particuliers ont fait de la crise une crise nationale. Et
pourtant les nouvelles idées qui se faisaient jour un partout dans le pays envahissent le
parlement particulièrement la chambre des députes dans les personnes des représentants
comme David St Preux, Herard Dumesle etc., le premier devient le véritable organe de
l’opposition parlementaire et lors d’une séance le 27 juin 1832, il prononçait un discours
véhément par lequel il réclamait la publicité des débats, contrairement à une décision de la
majorité.29C est ainsi que ces deux derniers ont été élimine de la chambre .Le sénat ne fit
point de cet avis, ce grand corps qui avait alors le dépôt de la constitution ne voulut pas
comprendre que l’élimination des députes par la majorité de la chambre constituait une
monstrueuse illégalité. C’est aussi dans cette perspective que se dessinait dans le pays un
conflit de medias, le gouvernement pour contrecarrer l’opposition a fondé un journal intitulé,
le phare place sous le contrôle de Duton Inginac, en effet deux journaux ont vu le jour pour
répondre a la propagande du gouvernement ce sont le manifeste et le patriote, de la
l’opposition parlementaire devient un moyen d’expression du courant libéral oppose à la
dictature de Boyer. Elle va se renforcer a mesure que le gouvernement chasse des libéraux
du parlement, ainsi ils ne réclament que du changement de pratique politique dans l
administration et secrètement leur participation aux festins des attablés.30 .Jointe avec
l’opposition populaire elles vont se concentrer dans le sud sur l’habitation Praslin avec
Riviere Herard le cousin de Dumesle, qui sera le futur dirigeant du pays, en tête du
mouvement part pour le renversement du gouvernement. L’action étant posée mais un
ensemble d acquis démocratiques se sont revendiquées, l’égalité, la liberté, le nationalisme
se revendique aussi telle est la portée du manifeste de Praslin. La jeunesse d’orée, pardon
la jeunesse cuivrée !pour citer un journal de l’époque, ainsi une nouvelle constitution vient
de se faire voir et elle précisait les limites sociopolitiques du nouveau contrat en stipulant
que tout citoyens âgés de 21 ans ont le droit de voter aux assemblées primaires et
électorales s il est propriétaire foncier, s il a l exploitation d une ferme dont la durée n est pas
de neuf ans ou une industrie quelconque. La présentation de cette dite constitution de 1843
avec ces 210 articles au président Rivière Herard ont fait comprendre aux partisans du
nouvel ordre qu’ils avaient une conscience exaltée d avoir fait l’histoire, la crise était
terminée pensait-il, en réalité elle commençait et ouvrir le champ à d’autres problèmes
sociaux tel que le collorisme et le Piquetisme mettant en scène la question de couleur et la
question agraire auxquelles le gouvernement en place devait faire face. En fin de compte on
constate que plus cela change, plus c’est la même chose car les Rivieristes ne fon que
commettre les mêmes gaffes, c’est ce qui va déboucher sur la république septentrionale du
nord puis la politique de doublure avec Guerrier. 27 Rémy Zamor, Histoire d Haïti p 144
Leslie Manigat, op cit p 43 29 Pauleus Sannon, essai historique sur la révolution de 1843
p29 30 Rémy Zamor, Histoire d Haïti, p 145 28

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