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Apprendre à

communiquer
Des bases indispensables
pour progresser dans le
milieu professionnel
et dans les autres milieux…

Jean-Eric PELET© - KMCMS


Agenda
• La respiration
• La voix
• Le regard
• Les gestes
• Structurer son intervention
• Se préparer à intervenir, physiquement et
émotionnellement
• Les cinq premières minutes

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La respiration
• La respiration qu'on considère comme naturelle,
ne l'est pas du tout
• C'est une respiration apprise, généralement à
l'école pendant les cours de gymnastique
• Elle a son utilité
• Elle nous permet de développer notre capacité
thoracique
• Elle améliore l'oxygénation de notre organisme
• Elle le nettoie, le tonifie
• Cette respiration - que nous appelons thoracique,
puisque l'air vient remplir le thorax - n'est pas
celle qu'il nous faut pour parler
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La respiration
La respiration abdominale

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La respiration
• La respiration la plus naturelle : celle que nous avons
en naissant, que nous retrouvons en dormant
• A n'importe quel moment de la journée, pensez à
détendre votre ceinture abdominale et à faire
descendre votre respiration
• Vous serez vite plus détendu
• Vous laisserez à la respiration thoracique son seul rôle
hygiénique et tonifiant
• Ainsi, vous n'aurez pas besoin d'efforts particuliers
pour utiliser votre respiration abdominale quand vous
parlerez en public
• Un automatisme sera déjà en place
La respiration
• La respiration la plus naturelle : celle que nous avons
en naissant, que nous retrouvons en dormant
• A n'importe quel moment de la journée, pensez à
détendre votre ceinture abdominale et à faire
descendre votre respiration
• Vous serez vite plus détendu
• Vous laisserez à la respiration thoracique son seul rôle
hygiénique et tonifiant
• Ainsi, vous n'aurez pas besoin d'efforts particuliers
pour utiliser votre respiration abdominale quand vous
parlerez en public
• Un automatisme sera déjà en place
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Respirer pour se détendre

• L'effet décontractant de la
respiration abdominale vient
en grande partie de son
action sur un réseau de nerfs
situé au niveau de l'estomac :
le plexus solaire

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Quand doit-on respirer ?
• Quand vous parlez devant un public, il peut
vous arriver de devoir reprendre votre
respiration au milieu d'une phrase parce que
vous êtes à bout de souffle
• Il ne faut pas attendre d'être à la limite de
l'asphyxie pour respirer
• Sinon, vous finirez par perdre le fil de votre
discours
• Il faut respirer en fonction du sens
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Quand doit-on respirer ?
• Vous ne devez pas pour autant penser à respirer à
chaque nouvelle idée
• Sinon, bien respirer deviendra une obsession
• Vous ne serez plus concentré sur ce que vous dites
mais sur vos respirations
• L'essentiel est que vous ayez déjà votre idée en tête au
moment où vous respirez
• Que le sens appelle le souffle
• Ainsi vous ne risquerez pas de bloquer votre
respiration en attendant de savoir ce que vous allez
dire
• Surtout, vous prendrez exactement la respiration qui
vous sera nécessaire
La voix
• Votre voix change selon les
circonstances
• Elle peut être détendue, claire
• Il peut aussi lui arriver d'être
crispée, retenue
• Elle reflète l'état d'esprit dans
lequel vous vous trouvez
• Si vous êtes à l'aise, elle sera
plus sonore, plus affirmée
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La voix
• Si vous êtes stressé, elle en portera la marque
comme votre visage ou votre corps
• Chanter entraîne une bonne oxygénation de
l'organisme
• Ceux qui travaillent le chant en retirent un
bien-être indéniable, une grande détente et
même parfois une certaine euphorie
• Pouvoir utiliser leur voix comme ils le désirent
contribue à leur donner confiance en eux
La voix
• Pour mieux utiliser votre voix parlée, il faudra
commencer par développer votre oreille
• Si vous formez votre oreille, votre voix se
transformera automatiquement
• Car, pour la majorité d'entre nous, si notre
voix n'est pas placée, pas toujours
harmonieuse, c'est parce que nous la
connaissons mal et que nous la maltraitons
Exercez votre écoute
• Soyez plus attentif à ce que vous entendez
• Développez votre goût pour les belles voix
• Vous pouvez vous enregistrer pour mieux
vous entendre
• Notre voix enregistrée nous parvient telle que
les autres l'entendent : uniquement par le
biais de l'oreille externe

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Exercez votre écoute
• Cette voix que nous ne reconnaissons pas
peut facilement nous déplaire
• Si c'est le cas, enregistrez-vous plusieurs fois
pour vous habituer à votre voix
• Apprenez à l'aimer
• Trouvez ce qu'elle a de particulier,
d'intéressant
• On traite beaucoup mieux une voix qu'on a
appris à écouter
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Exercez votre écoute
• De temps en temps,
parler au téléphone les
yeux fermés
• Cela vous aidera à
développer votre
sensibilité aux voix, la
vôtre et celle des autres
• Vous vous habituerez
ainsi à écouter les voix
tout en restant attentif
au fond du discours Jean-Eric PELET© - KMCMS
La tessiture
• Pour poser votre voix, il vous faudra connaître
votre tessiture
• La tessiture, c'est l'étendue d'une voix
• L'ensemble des sons que nous pouvons
produire en parlant ou en chantant, de la note
la plus grave à la note la plus aiguë

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La tessiture
• Cette étendue est divisée en trois registres
différents, le grave (vos notes les plus graves), le
médium (vos notes "moyennes") et l'aigu (vos
notes les plus aiguës)
• Une voix bien placée utilise le médium, les "notes
du milieu" plus fréquemment que les autres
notes
• Vous pouvez donc mieux placer votre voix en
découvrant où se situent ces "notes moyennes"
• Mais il ne faut surtout pas vous limiter à ces
notes
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La tessiture
• Vos graves et vos aigus représentent une des
richesses de votre voix
• Elles ajoutent de la vie, de la couleur et du
naturel à votre discours
• N'essayez pas de les éliminer
• Laissez au contraire votre voix prendre toutes les
couleurs de votre émotion, de votre désir de
convaincre
• D'ailleurs, si vous vous forciez à n'utiliser que les
notes de votre médium, vous obtiendriez un
résultat inverse à celui escompté
• Votre voix se fatiguerait davantage
La tessiture
• Prêtez attention à la voix que vous avez quand
vous discutez avec des amis ou quand vous
parlez d'un sujet qui vous passionne
• La gamme de sons que vous employez alors
est beaucoup plus large que lorsque vous
intervenez en public
• Défaites-vous de l'idée que
ces sons ne feraient pas
"sérieux" lors d'un exposé
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La tessiture
• Ils rendraient seulement votre discours plus
vivant
• Faites des phrases courtes
• Soyez convaincu
• Votre voix aura naturellement plus de couleur

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Trouver son médium
• Cherchez la note la plus grave puis la plus
aiguë que vous pouvez émettre (sans avoir
l'impression de forcer ni de vous faire mal à la
gorge)
• Si vous jouiez ces deux notes sur un piano,
vous trouveriez votre médium à mi-chemin
entre les deux

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Bien placer sa voix
• Ne placez pas votre voix trop haut ou trop bas
• Le trac la fait facilement déplacer, et en général
les hommes placent leur voix trop bas, et vont
même jusqu'à l'étouffer un peu, tandis que les
femmes utilisent un registre trop haut perché
• Si vous connaissez votre médium, il vous suffira
de ralentir, de respirer, de vous détendre
• Votre voix retrouvera, seule, ses notes les plus
confortables
• Encore faut-il que vous soyez assez attentif pour
sentir que vous êtes "à côté" de votre voix !
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Bien placer sa voix
• Veillez aussi à ne pas placer votre voix dans le
nez
• Si c'est le cas, vous vous en rendrez compte en
posant la main sur votre nez : vous sentirez
des vibrations pour chaque note que vous
émettrez

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Bien placer sa voix
• Pour vous débarrasser de ce défaut,
commencez par bâiller plusieurs fois pour bien
soulever le voile de votre palais

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Bien placer sa voix
• Puis lisez un texte en vous entraînant à faire
sortir les sons
• A les projeter hors de votre bouche, hors du
masque de votre visage
• Contrôlez la différence en sentant que votre
nez ne vibre plus comme il le faisait
• Quand une voix est placée normalement,
seules les nasales (m, n, gn, un, ein) résonnent
dans le nez

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Le timbre
• Le timbre est la qualité spécifique des sons
produits par un instrument, indépendamment de
leur hauteur, de leur intensité et de leur durée
• On dit d'une voix qu'elle est timbrée quand sa
sonorité est pleine
• Si au contraire, le son de la voix est faible, qu'il y
a du "souffle" dedans, on dit que la voix est
"blanche"
• Il est important de s'entraîner pour avoir une voix
timbrée
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Le timbre

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Le timbre
• La timidité, l'angoisse peuvent nous "serrer la gorge".
• Elles nous font parler en partie sur le souffle.
• Or, une voix qui n'est pas timbrée porte beaucoup
moins loin.
• Pour lutter contre ce défaut ? Parler plus fort.
• L'effort que nous faisons en augmentant le volume de
notre voix a généralement pour conséquence de
l'aider à trouver son timbre.
• Il nous permet également de dépasser une forme de
timidité, de pudeur, qui empêche notre voix de
s'affirmer.
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Le timbre
• Imaginez, par
exemple, que
quelqu'un doit
vous entendre
dehors, de l'autre
côté du mur du
fond de la salle.
• Ou que ceux qui
vous écoutent sont
un peu sourds.
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Le timbre
• Dans un deuxième temps, quand vous aurez
senti la différence entre les moments où votre
voix est retenue, difficilement audible, et les
moments où elle est timbrée et sonore, vous
pourrez parler un peu moins fort.
• Il vous suffira de "timbrer", de supprimer le
souffle pour qu'on vous entende.

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Le timbre
• Contrairement aux
idées reçues, n'hésitez
pas à parler un peu
plus fort même
devant un micro.
• L'ingénieur du son
fera les réglages
nécessaires pour
diminuer le volume de
votre voix.
• Mais elle sera pleine,
vivante, tonique.
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Le timbre
• Evitez de vous fatiguer la voix la veille d'une
intervention importante.
• Ne parlez pas toute la soirée, surtout dans une
atmosphère enfumée.

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L'intensité du volume
• Devant un public, il faudrait parler un peu plus
fort.
• Pour matérialiser plus facilement l'effort que
vous avez à faire, dites-vous que le trac crée
une vitre invisible entre vous et votre
auditoire.

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L'intensité du volume
• Pour la briser, il
faudra parler un peu
plus fort…

fuck you

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Le timbre
• Prenez également comme repère les personnes
qui sont au fond de la salle.
• Parler pour qu'elles entendent sans avoir à faire
d'effort. Essayez de les convaincre.
• Si votre intention est non seulement que les gens
du dernier rang entendent, mais qu'ils reçoivent
suffisamment d'énergie de votre part pour être
intéressés -voire convaincus-, vous donnerez le
volume nécessaire.
• Mettre plus d'intensité dans sa voix permet de
prendre des temps.
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Le timbre
• Le même temps de silence
paraît tout à fait naturel
quand vous êtes énergique,
que vous parlez
suffisamment fort.
• Alors qu'il peut suffire à
faire décrocher une partie
de votre auditoire quand
vous êtes à peine audible.
• Les silences sont
importants pour se faire
écouter !
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Le rythme
• De la même façon que nous ne parlons pas
assez fort, nous parlons souvent trop vite.
• Le trac nous fait accélérer parce que nous
avons hâte d'en finir.

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Le timbre
• Mieux vaut adopter un rythme plus calme et plus
régulier.
• Le premier repère pour savoir si votre rythme est juste,
c'est votre propre compréhension.
• N'adoptez pas pour autant un rythme uniforme.
• Votre public a besoin de stimulations pour rester en
éveil.
• Les ruptures lui permettent de demeurer attentif.
• Employer des phrases courtes vous aidera à avoir un
rythme plus tonique.
• Pour créer des ruptures, vous pouvez alterner des
phrases très courtes et d'autres un peu plus longues.
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Le timbre
• Finissez vos phrases.
• Affirmez-les au lieu de les laisser en suspens.
• Ceux qui vous écoutent ne doivent pas avoir
l'impression d'entendre une seule longue
phrase qui n'en finit jamais.
• Votre ponctuation, les temps de silence que
vous pendrez créeront, eux aussi, des ruptures
qui vous conserveront l'attention du public.

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Le timbre
• Apprenez à devenir maître de votre rythme.
• Vous pouvez ralentir, accentuer un mot, une
phrase.
• Prendre un temps avant un point important
pour accrocher la curiosité de votre auditoire.

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Le timbre
• Si vous allez trop vite
et si vous laissez vos
phrases en suspens,
vous ne
redescendrez pas
dans vos notes
graves en fin de
phrase, comme il
serait naturel de le
faire.
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La diction
• Une diction parfaite,
c'est une diction à
laquelle on ne pense
pas.
• On ne doit pas sentir
que vous vous appliquez
pendant que vous
parlez.
• Le travail doit avoir été
fait en amont, être
assimilé et ... oublié.

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L'importance du silence
• Nous essayons souvent de caser le maximum
d'informations en un minimum de temps.
• Pour aller plus vite, nous sacrifions les silences.
• Un public cessera d'écouter quelqu'un qui parle trop,
ou trop vite.
• Pas quelqu'un qui marque un temps.
• Les temps de silence ne sont ni vides ni inutiles.
• Ils permettent à celui qui vous écoute d'assimiler ce
que vous dites.
• Le temps nécessaire à la mémorisation est en effet très
différent du temps nécessaire à l'écoute ou même à la
compréhension.
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L'importance du silence
• Le silence permet de récupérer entre deux
phrases ou deux points de votre exposé.
• N'ayez pas peur des silences.
• Vos propos seront plus aérés, plus agréables à
écouter.
• Vos silences jouent toutes sortes de rôles.
• Ils servent de ponctuation et remplacent les
espaces, les points, les virgules qu'on utilise à
l'écrit.
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L'importance du silence
• Les silences peuvent
aider à mettre en valeur
un point important que
vous venez d'évoquer.

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L'importance du silence
• Entre les différentes parties d'un exposé, les silences
permettent au public de comprendre l'articulation de
la pensée de l'orateur.
• D'enregistrer le plan.
• Et donc de structurer ce qu'il apprend, au fur et à
mesure.
• Les silences peuvent également laisser le temps de
partager une émotion.
• De vivre ensemble un moment fort.
• Si vous vous laissez emporter, vous pouvez vous servir
d'un silence pour retrouver votre objectif et tendre à
nouveau vers lui.
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L'importance du silence
• Au lieu de redouter les silences, habituez-vous
à aérer la mise en page de vos notes pour être
sûr d'en prendre davantage.

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Réfléchir en silence
• Quand nous nous exprimons devant un public, il nous
arrive souvent de dire "euh", ou de répéter un mot, comme
"bon", "alors"...
• Nous signalons ainsi à notre public que nous réfléchissons.
• Que nous faisons le point avant d'attaquer une autre
phrase, qu'il ne doit pas s'impatienter.
• Débarrassez-vous de ces temps de réflexion habillés d'une
onomatopée !
• Acceptez de ne rein dire pendant que vous réfléchissez.
• Remplacez peu à peu vos "euh" par des silences, des
respirations.
• Vous réaliserez à quel point ces silences
donnent du relief à vos paroles.
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Le cas particulier des accents
• Si vous avez un accent assez marqué, il faut
pouvoir l'atténuer.
• D'abord pour qu'il n'attire pas l'attention sur
lui.
• Ensuite, pour que votre auditoire ne soit pas
obligé de faire un effort pour vous
comprendre.

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Le regard
• Votre regard est le point de contact entre
vous et ceux à qui vous vous adressez.
• Il peut appuyer votre discours, le rendre plus
convaincant.
• Il vous permet aussi d'enregistrer les réactions
de ceux qui vous écoutent et de savoir
comment ce que vous dites est perçu.

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Le regard
• Au tout début de votre intervention, le regard
joue un rôle essentiel.
• Ayez un contact visuel avec votre public dès
que vous commencez à lui parler.
• Un groupe, comme un individu, a besoin qu'on
lui signifie qu'on a pris connaissance de son
existence.
• Que c'est bien pour lui qu'on va parler et non
pour une assemblée quelconque.
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Le regard
• Aussi intéressant que soit son
propos, l'orateur qui par timidité
se mettrait à parler les yeux
baissés sans regarder personne ne
capterait pas l'attention de son
public.

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Regarder vraiment
• Regarder sans voir ne suffit pas.
• Il faut, au lieu de laisser planer son regard sur
les visages des spectateurs, s'habituer à les
regarder dans les yeux.

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Le regard
• Dès que vous aurez le sentiment d'avoir établi un
contact et d'avoir reçu un intérêt en échange,
recommencez avec une autre personne, à un
autre endroit de la salle.
• Si vous procédez ainsi, même ceux que vous ne
regardez pas se sentiront plus intéressés par ce
que vous dites.
• Parler à une personne en la regardant vraiment,
c'est parler à chacun.
• Parler à tous en regardant n'importe où, c'est ne
parler à personne.
Le regard
• Quelle que soit sa taille, considérez votre
public comme un groupe qu'il faut animer et
non comme une masse inerte ou hostile
"devant" laquelle il faut parler.
• Si vous êtes dans une grande salle et que
l'éclairage vous empêche de voir les yeux de
ceux à qui vous parlez, servez-vous de votre
imagination.

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Le regard
• Adressez-vous aux
personnes dont vous
devinez la présence
comme si vous
pouviez les voir.
• Ce n'est pas parce
qu'on le voit mal qu'il
faut prêter moins
d'attention au public.
Le regard
• Vous tomberez forcément, au passage, sur
quelqu'un qui bâille ou qui regarde sa montre.
• Sur un aparté entre deux personnes.
• Que cela ne vous déconcentre pas !
• Cela ne voudra pas dire que vous êtes
ennuyeux.
• Vous pouvez aussi voir quelqu'un qui fronce
les sourcils.
• Ne vous troublez pas.
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Le regard
• Assurez-vous que ce n'est pas simplement sa
façon d'écouter.
• En règle générale, tant que les réactions
d'ennui ou d'impatience sont isolées, n'en
tenez pas compte.
• C'est la loi du nombre.
• Il y a toujours, à un moment donné, un certain
nombre de personnes distraites ou fatiguées.
Le regard
• Considérer autant - sinon plus - les personnes
qui ont l'air distraites que celles qui sont
attentives.
• Souvent, cela suffit à éveiller à nouveau leur
attention ;
• Regarder votre public chaque fois que vous
voudrez mettre en valeur un point précis,
attirer son attention sur quelque chose ;

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Le regard
• Ne pas oublier ceux qui sont au fond ou sur les
côtés
• Votre regard est comme un projecteur :
chacun a envie d'être dans la lumière à son
tour
• Vous concentrer à nouveau dès que vous
sentez que votre regard devient imprécis, que
vous commencez à balayer la salle sans vous
arrêter
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Le regard
• Corriger vos problèmes de vue
• Portez vos lentilles ou vos lunettes
• Mal voir conduit à s'isoler, à parler au public
"en général", sans s'adresser à quelqu'un en
particulier

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Le regard
• Quelle durée doivent avoir ces
regards ?
– De l'ordre d'une dizaine de secondes
– Ils doivent durer assez longtemps
pour que vous ayez le temps de
capter l'attention de celui ou celle à
qui vous parlez
– Ils peuvent même vous laisser le
temps de recevoir un signe
d'assentiment de sa part Jean-Eric PELET© - KMCMS
Les gestes
• Nos gestes sont autant de signes, de reflets de
notre état intérieur
• Volontaires ou non, ils renseignent celui qui
nous regarde sur ce que nous essayons de lui
dire ou parfois de lui cacher - notre gêne,
notre nervosité
• Un geste peut attirer l'attention du public sur
un mot ou une phrase

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Les gestes
• On en joue comme on joue du silence, pour
rythmer son discours
• Nous avons tout un vocabulaire gestuel que
nous utilisons chaque jour sans même y prêter
attention.

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Les gestes parasites
• Essayer de voir s'ils ne reviennent pas
seulement à certains moments précis, en
réponse à quelque chose qui est ressenti
comme une agression :
– question inattendue d'un participant,
– conversation entre deux personnes du public,
– bruit extérieur... 

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Les gestes parasites
• Un tic est avant tout la traduction d'un
malaise
• Ne vous énervez pas s'il revient encore un
peu, même quand vous l'avez repéré
• Si vous faites des efforts surhumains pour
l'éliminer, vous serez tellement contracté
qu'un autre tic apparaîtra aussitôt pour
remplacer celui que vous vous efforcez de
contenir
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Les gestes parasites
• Au lieu de vous crisper, ralentissez un peu ou
marquez un temps de pause
• Respirez, décontractez-vous
• Ce n'est qu'en vous impliquant de plus en plus
dans votre discours que vous vous en
débarrasserez complètement

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Les gestes parasites
• Les orateurs débutants - ou trop
perfectionnistes - ont une grimace
d'insatisfaction dès qu'ils veulent signaler au
public qu'ils ne sont pas contents de ce qu'ils
viennent de faire
• Cela devient très vite une
ponctuation automatique
et inconsciente de leurs
prestations
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Les gestes parasites
• Leur mimique semble dire : "Vous n'aimez pas
ce que je viens de faire. Rassurez-vous, moi
non plus. »
• Si vous avez fait une erreur, si vous souhaitez
rectifier un point précis, rien ne vous
empêche, mais ne vous désolidarisez pas de
votre discours à cause d'une formule
maladroite ou d'une inflexion de voix dont
vous n'êtes pas satisfait
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Les gestes parasites
• Ne signalez pas au
public une maladresse
qu'il n'avait, dans la
plupart des cas, même
pas remarquée !

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RECPECTER SON TEMPERAMENT
• Une personne qui a besoin de faire des gestes
pour s'exprimer et qui se force à ne pas en
faire compensera en ayant des tics nerveux
• Ils lui permettront de canaliser une énergie
qui a besoin de s'extérioriser
• Dans ce cas, il vaut mieux faire un peu plus de
gestes et ne pas avoir de tics
• N'essayez pas d'entrer dans un moule

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RECPECTER SON TEMPERAMENT
• Travaillez en fonction de votre tempérament.
S'il vous paraît trop expansif, essayez de le
modérer, pas de le museler.

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Les gestes qui rythment le discours
• Un geste implique le corps tout entier. Une
mauvaise posture, une mauvaise assise peuvent
empêcher vos mouvements d'être naturels et de
s'accorder à votre discours
• Evitez de vous bloquer à cause d'une attitude
maladroite
• Ne croisez pas vos bras ou vos mains, par
exemple
• C'est une position fermée, donc moins conviviale
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Les gestes qui rythment le discours
• Quand vous êtes assis à une table, évitez de
peser de tout votre poids sur vos avant-bras
• C'est ce que nous faisons souvent quand nous
n'avons pas un bon appui au sol
• Evitez également de bloquer votre respiration
en vous coinçant contre la table

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Les gestes qui rythment le discours
• Ne vous obligez pas à faire un geste quand vous
n'en ressentez pas le besoin
• Il ne serait pas naturel
• Quand vous êtes debout, évitez de mettre vos
mains dans vos poches
• Si vos bras sont crispés, employez-vous à
détendre les muscles de vos épaules, de votre dos
• Sentez vos mains, lourdes, au bout de vos bras
• Détendez-les 

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Les gestes qui rythment le discours
• Si, en vous sentant le point de mire des
regards, vous pensez sans cesse à vos mains
au point d'avoir envie de les couper pour vous
en débarrasser, utilisez un vieux procédé :
imaginez que vous les avez réellement
coupées
• Qu'il n'y a plus rien au dessous de vos coudes
• Vous perdrez du même coup la culpabilité de
ne pas assez les utiliser
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Les gestes qui rythment le discours

• Votre attention se portera sur


autre chose
• Vos mains, vos bras se détendront
• Vous aurez bientôt la surprise de
les voir manifester leur présence
naturellement, simplement parce
que vous aurez recentré votre
attention sur le fond de votre
discours
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Structurer son intervention
• Se poser des questions sur son auditoire pour
mieux le cerner
• Faire le tour des informations qu'on veut faire
passer et ne garder que celles qui concernent
réellement le public qu'on vient de définir
• Résumer le message principal de l'intervention
en une ou deux phrases
• Partir de ce message essentiel et le décliner en
une seule histoire
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Structurer son intervention
• Ce qui revient à définir un seul angle pour
donner une dynamique et une cohérence à
son propos
• Si le propos est complexe, déterminer
plusieurs angles qu'on abordera
successivement, seul ou à plusieurs
• Eliminer les informations hors sujet (les garder
pour les questions qui suivront

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Structurer son intervention
• Si elles sont trop essentielles pour être
éliminées, revoir le message principal et l'angle,
c'est peut-être eux qui ont été mal choisis)
• Définir l'objectif de son intervention en une
phrase (informer, convaincre, distraire...) pour
savoir dans quel état d'esprit on devra être
• Organiser et illustrer son propos en se
souvenant que "parlez-moi de moi, il n'y a que
ça qui m'intéresse"
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Structurer son intervention
• Prévoir, donc, de faire remonter le plus tôt
possible les informations qui concernent
directement l'auditoire
• Préparer ses exemples en fonction du vécu de
celui-ci
• Trouver son plan, en respectant le principe ci-
dessus (hiérarchiser les informations selon son
public) mais aussi en suivant sa propre façon
de raconter une histoire
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Structurer son intervention
• Choisir un plan dans lequel on se reconnaît
• Si possible, l'apprendre par cœur
• Préparer ses notes sous forme de mots-clés, en
suivant le plan choisi, en caractères
suffisamment clairs et gros
• Noter les noms propres et les chiffres,
numéroter les pages
• si nécessaire, prévoir une accroche
• Avoir une conclusion
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Structurer son intervention
• Eliminer les aides visuelles en trop (toutes
celles dont vous pouvez vous passer)

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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

De temps en temps
• Lire des textes à haute voix pour s'habituer au
son, au rythme, aux modulations de sa
voix...faire quelques exercices de dictions
• Faire des exercices de décontraction
• Bien repérer la sensation de décontraction
pour apprendre à repérer plus facilement les
moments où on est contracté

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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

• Etre attentif à sa voix détendue dans des


situations de la vie courante (avec ses amis,
quand on veut convaincre, quand on se
passionne pour un sujet...)
• Se familiariser avec les modulations, les
différentes notes, les accélérations, tout le
registre musical qu'on emploie alors

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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

• S'entraîner à communiquer
ses émotions sans paroles, à
l'aide de regards, par
exemple
• S'habituer à faire confiance à
sa communication non
verbale

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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

Avant
• Faire des essais pour trouver une position
assise stable, qui permet de bien respirer
• Chercher de la même façon une stabilité et un
confort en étant debout
• Répéter une fois ou deux
• Toutes les répétitions ne sont pas
obligatoirement les mêmes
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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

• On peut répéter une fois la totalité de


l'intervention à haute voix, ou préférer se repasser
mentalement les différents points du plan et ne
répéter qu'une partie de l'intervention à haute
voix
• Identifier de quel type de répétition on a besoin
pour se sentir serein et reproduire cette
préparation pour chaque intervention ;préciser
son attaque et sa conclusion
• Eventuellement, les répéter à voix haute.
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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

Juste avant
• Si on n'a pas encore beaucoup parlé ce jour-là,
parler un peu pour se chauffer la voix, se
mettre en train
• Faire quelques mouvements pour détendre les
muscles contractés (nuque, cou, épaules,
bras...)
• Faire une ou deux grimaces pour détendre le
visage et la bouche
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Se préparer à intervenir, physiquement et émotionnellement

• Expirer pour bien placer la respiration, vider


l'air du haut des poumons, inspirer en
repoussant une main qu'on a posée sur le
ventre
• Avoir un moment de calme, "un sas de
décompression" avant d'intervenir
• Vérifier que la position du corps ne gêne pas
la respiration

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Les cinq premières minutes
Avant
• Diviser les premières minutes de l'intervention
en petits objectifs :
– dire un vrai bonjour
– parler en regardant une première personne
suffisamment longtemps pour établir un contact,
puis passer à une autre
– donner le message essentiel clairement...)

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Les cinq premières minutes
• On peut mettre ses minis objectifs par écrit
pour mieux les choisir, mieux les identifier
(cf. chapitre "La concentration" dans Améliorer
sa communication)
• Au début, apprendre à être satisfait de sa
prestation si au moins un des petits objectifs
qu'on s'était fixés a été atteint
• Petit à petit, les atteindre tous, l'un après
l'autres
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Les cinq premières minutes
• Garder le même
ordre dans ces
objectifs à atteindre
• Cela permet de
créer un rituel, une
habitude concrète,
rassurante, qui
nous donne à agir
immédiatement 

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Références bibliographiques
• Sorzana C (2004), La prise de parole en public,
deuxième édition
• Carnegie D. & Carnegie D.(1992), Comment
parler en public, Ed. Le Livre de Poche
• Blein B. (2009), Prendre la parole en public,
Ed. Larousse

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