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Département Marchés publics et

Partenariat public - privé

Le contrôle sanctions et contentieux des marchés publics.

Cours dispensé par:


Dr Jean – Jacques Christian MEMONO
ENSEIGNANT DE DROIT/ UY II – SOA
Expert consultant en droit des marches publics et de la commande publique
TEL: 690 62 94 44 / 675 18 26 23
Email: chrismemono@yahoo.fr
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

D’importants enjeux politiques, sociaux, administratifs et financiers entourent les marchés publics, et pour que
la passation et l’exécution desdits marchés soient crédibles, intègres et efficaces, des mécanismes de contrôle
et de sanction doivent être institués à cet effet par la règlementation en vigueur. De ce fait, l’étude du contrôle
et la sanction des marchés publics peuvent être compris comme l’examen des différents mécanismes prévus
par la réglementation des marchés publics, destinés à assurer la réalisation complète et dans les règles de l’art
desdits contrats.
Ils sont donc les bases sur lesquels s’appuient la fiabilité du système, pour sa survie et au – delà, pour la
croissance du pays. Dans ce secteur, ces moyens de contrôle permettent de se rassurer de l’effectivité et
surtout, de la qualité de la dépense publique, car ces marchés sont globalement financés par des deniers
publics.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

L’efficacité du système des marchés publics est largement tributaire des mécanisme de contrôle mis en
place. La bonne foi des prestataires ne se présume pas, elle a besoin d’être éprouvée. C’est ce qui, très
certainement, justifie la multiplicité des règles encadrant le contrôle ( chapitre I) avec des attributions
spécifiques. Cette multiplicité est source de transparence, car la bonne gouvernance à laquelle est
astreinte ce domaine a pour corollaire une répartition des tâches: « tout homme qui a le pouvoir est
porté à en abuser. Il faut que par la disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir » ( Charles Louis
de SECONDAT BARON DE BREDE alias MONTESQUIEU, De l’esprit des lois, 1948).

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Aussi, lesdits organes, du fait de l’impératif de performance qui leur est assigné, développent une
panoplie de régimes de sanctions ( chapitre II) les uns aussi complexes que les autres. In fine, s’attarder
sur ces questions est loin d’être une sinécure du fait des enjeux que ceux – ci charrient. Ce d’autant
plus que les dérives et autres pesanteurs atteignent malgré tout ce dispositif, des proportions
inquiétantes. Au regard de cette situation, mener une réflexion sur le contrôle et les sanctions dans les
marchés publics s’avère nécessaire. L’étude s’inscrit dans la logique du perfectionnement du système de
la commande publique pour un rendement meilleur et un avenir prometteur.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics


Introduction

Par ses missions d’impulsion et de régulation, et au regard des prérogatives exorbitantes sui sont
les siennes dans le cadre des contrats administratifs ( pouvoirs d’élaboration, de direction, de
contrôle, de modification, de sanction et de résiliation unilatérales ), il incombe à notre
administration publique de mettre sur pieds des organes chargés au quotidien de veiller à ses
intérêts. D’où le qualificatif d’organes institutionnels. Toutefois, le libéralisme dans lequel est
désormais ancré les marchés publics empêche ce pouvoir agissant de l’Etat d’être à la fois juge et
partie. Il faut des structures ou institutions externes chargés de s’assurer de son indépendance et
de sa neutralité. c’est la raison d’être des organes non institutionnels ( Section I).

Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics


Introduction

La diversité des organes de contrôle des marchés publics s’accompagne d’une diversité des techniques de
contrôles. Ceux – ci sont susceptibles d’une summa divisio binaire à savoir: le contrôle suivant le critère matériel
et temporel ( Section II ).

Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

Le MINMAP est chargé d’assurer le contrôle de l’exécution des marchés publics. C’est à ce titre
qu’a été créée en son sein une direction générale des contrôles des marchés publics. Quant à
son organisation, elle comprend la brigade centrale de contrôle des marchés des infrastructures
d’une part et la brigade centrale de contrôle des marchés des approvisionnements et services
d’autre part. Chaque brigade est constituée d’un chef de brigade, 12 contrôleurs, et 24
contrôleurs – adjoints.

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

Et enfin, la cellule d’analyse et d’élaboration des programmes. S’agissant de ses attributions, elle
exerce trois missions principales: le contrôle de la réalisation physique des MP en liaison avec les
administrations concernées et en établit les rapports, la centralisation des PV d’infractions établis
par les brigades régionales et départementales ( Article 34 du décret N°2012/075 du 08 mars
2012 portant organisation du ministère des MP).

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

Elabore les rapports périodiques de contrôle des réalisations physiques des marchés publics ;Suit
l’exécution financière des projets, dont les marchés sont signés par les délégués régionaux et
départementaux du MINMAP ;Vise les documents de paiement dans un délai de trois jours, avant leur
liquidation.
Le nouveau code des marchés publics lui donne le statut d’organisme chargé du contrôle externe des
marchés publics (article 47).

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

A cet effet, il vérifie à travers des contrôles inopinées, l’effectivité et la qualité des prestations réalisées
et réceptionnées ; vérifie après signature du marché, son adéquation avec le DAO et l’offre de
cocontractant retenu ; vérifie a postériori, sur la base des décomptes dont il reçoit copie, l’adéquation
entre les pièces facturées, les paiements effectués et les prestations réalisées ; signale aux services
techniques du maitre d’ouvrage, les cas de manquements observés dans l’exécution du marché ; assiste
en tant observateur, aux recettes et réception techniques des prestations ;

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

reçoit copie des décomptes provisoires et vise le décompte définitif pour les marchés de travaux ou la
dernière facture pour les autres types de marchés ; contribue à l’alimentation des données sur les
marchés publics ; signale le cas échéant à l’ARMP les lacunes des acteurs des marchés publics,
nécessitant un renforcement des capacités ; élabore des rapports semestriel et annuel sur la situation
générale de l’exécution des marchés ; il reçoit enfin des acteurs copie de toute la documentation
nécessaire à la réalisation de ses missions.

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

Par ailleurs, il est l’autorité des marchés publics. Pour ce faire, il veille au bon fonctionnement du
système en signant les textes d’application du présent code ; propose des sanctions aux acteurs de
mauvaises pratiques, des litiges résultant des marchés publics, ainsi que des désaccords entre agents
publics ; dispose des pouvoirs en matière d’autorisation des procédures exceptionnelles. Il peut en tant
que de besoin s’autosaisir pour sanctionner une procédure (article 50).

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

L’ARMP est le surveillant et le facilitateur du système. À ce titre, il formule des avis à l’autorité des
marchés publics pour l’amélioration et la définition des pratiques en la matière ; veille à
l’application des principes de bonne gouvernance, notamment par la mise en œuvre des moyens
préventifs permettant de lutter contre les mauvaises pratiques dans les marchés publics ; veille à la
bonne application par tous les acteurs des règles à travers des avis et recommandations ; propose
des réformes à l’autorité chargé des marchés publics ;

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

définit des politiques et stratégies de formation et développe un cadre professionnel et


institutionnel en la matière ; assure l’animation et l’alimentation du système d’information en la
matière et en assure la surveillance ; évalue périodiquement la conformité et la performance du
système au regard des indicateurs et standards internationaux en la matière ; agrée les experts ;
instruit les litiges nés des procédures et formule des avis techniques au comité chargé de l’examen
des recours des soumissionnaires;

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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

édite et publie le journal des marchés ; propose des sanction de procédures à l’autorité chargé des
marchés publics ; commandite l’audit annuel des MP et formule des recommandations ; il
peut mener des enquêtes ou investigations, et faire conduire des audits spécifiques,
notamment sur le phase d’exécution de ses prestations à la demande du MINMAP ( Article
3 du décret N°2012/076 du 08 mars 2012 modifiant et complétant certaines dispositions du
décret N°2001/048 du 23 février 2001 portant création, organisation et fonctionnement de
l’ARMP).
Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


A- les organes principaux de contrôle ( MINMAP, ARMP, Commissions centrales de contrôle).

Les commissions centrales de contrôle (lecture suivie en salle du chapitre II, section I, article 24 –
41 du nouveau code)
En tout état de cause, le MINMAP est l’organe pivot de contrôle puisque sa compétence
est pleine et entière. Il vérifie en dernier ressort, après les vérification des administrations
concernées. Dans cette délicate mission, l’ARMP l’assiste car elle demeure le surveillant et le
facilitateur du système des marchés publics. Au – delà de ces structures exerçant des
missions générales de contrôle, les autres n’ont des missions secondaires ou spécifiques.
Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

Le Maître d’Ouvrage ou Maître d’Ouvrage Délégué Les Maîtres d’Ouvrage et les Maîtres d’Ouvrage
Délégués sont en réalité, les représentants des administrations bénéficiaires des prestations prévues
dans les marchés et/ou habiletés à passer et à signer les marchés. Ils sont les premiers responsables
du contrôle de l’exécution des marchés publics.
Ils sont responsables du suivi et du Contrôle de l’exécution des prestations

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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

dispose à cet égard d’une part, d’organes accrédités par lui pour le suivi administratif, technique et
financier de l’exécution des prestations et d’autre part, d’organes de contrôle. Il s’agit pour la première
catégorie, du Chef de Service et de l’Ingénieur du marché et pour la deuxième catégorie, du Maître
d’œuvre et de la Commission de réception. Il recrute le Maître d’œuvre privé, le cas échéant. Il signe
les ordres de service ayant une incidence sur l’objectif, le coût et le délai des travaux. Enfin, il Résilie le
marché; Ajourne l’exécution des prestations objet d’un marché; Ordonne l’exécution de certaines
prestations en régie; Initie les études préalables avant la conclusion des avenants.
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1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

chef de service
du marché Est responsable de la direction générale de l’exécution du marché ;Arrête toutes les dispositions
technico financières relatives à l’exécution du marché ;Signe les ordres de service ;Approuve les sous-
traitants et les sous-commandes ;Approuve le cas échéant, la liste des biens à importer en vue de la
signature des attestations d’exonération des droits de douane ; Liquide les décomptes ;Met en
demeure le co-contractant, le cas échéant ;Applique des pénalités de retard.

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

chef de service
du marché Le Chef de service du marché est donc le mandataire du Maître d’Ouvrage, il a pour fonction de
s’assurer que les travaux sont exécutés conformément aux conditions fixées par le marché. Le Chef de
service est donc une personne techniquement outillées et réunissant les compétences nécessaires
pour un suivi efficace du contrat pour le compte du Maître d’Ouvrage.

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du
marché Au sens du Code des Marchés Publics, l’ingénieur du marché est la personne physique ou morale
accréditée par le Maître d’Ouvrage ou le Maître d’Ouvrage Délégué pour le suivi de l’exécution du
marché. C’est le responsable du suivi technique et financier du marché: il apprécie, décide, donne
toutes instructions n’entraînant aucune incidence financière. Il rend compte au chef de service du
marché. L’ingénieur du marché est proche des travaux, c’est l’organe technique du Chef de service du
marché et du Maître d’Ouvrage.

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du Est responsable du suivi technique et financier de l’exécution d’un marché ;Notifie les Ordres de
marché
Services signés par le Chef de Service du Marchés ;Apprécie, décide et donne toutes les instructions
n’entraînant aucune incidence financière ;Rend compte au Chef de Service du marché ;Approuve le
planning d’exécution des prestations ;Agréé le personnel, le matériel et les matériaux nécessaires à
l’exécution des prestations ;Approuve les documents d’exécution et le choix des carrières
;Réceptionne les matériels et équipement nécessaires à l’exécution des prestations ;Effectue la prise
d’attachement ;Approuve les décomptes.
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du le maitre d’œuvre privé assure dans le cas ou c’est prévu, la défense des intérêts du Maître
marché
d’Ouvrage ou du Maître d’Ouvrage Délégué, notamment en veillant au contrôle de la qualité des
prestations et au respect des règles de l’art, en collaboration avec le Chef de Service et l’Ingénieur du
marché. Pour les marchés de fourniture dont les montants sont au moins égaux à 500 millions de
FCFA et pour les marchés de travaux au moins égaux 100 millions de FCFA, la maîtrise d’œuvre est
exercée par une personne physique ou morale de droit privé liée au Maître d’Ouvrage par un marché.

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Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du Pour les marchés de prestations intellectuelles dont les montants sont supérieurs à 100 millions de
marché FCFA, la maîtrise d’œuvre se fait sous la forme de commission de suivi et de recette technique.
A contrario, pour les marchés aux seuils inférieurs, le contrôle se fait par des maîtres d’œuvres
publics. Dans la pratique, le maître d’ouvrage désigne des fonctionnaires aux compétences avérées,
disponibles et à même de suivre au quotidien le marché. Aussi trouve –t-on dans les marchés de
travaux des personnels des services déconcentrés à l’instar des délégués régionaux voire,
départementaux.

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Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du Dans les marchés publics de travaux, le maître d’œuvre est mobilisé sur le chantier concomitamment
marché avec l’entrepreneur. Le maître veillera au suivi quotidien de tous travaux effectués par ce dernier.
Ainsi, il constatera toutes malfaçons dans les travaux, initiera et notifiera les Ordres de services à
caractère technique à l’entrepreneur. Tous documents de chantier devront lui être portés
préalablement avant transmission à l’entrepreneur (projets d’exécution, programme d’exécution,
planning hebdomadaire de travail, constats de travaux, procès-verbaux, attachements, projets de
décomptes etc.).

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Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

L’ingénieur du Dans les marchés publics portant sur les fournitures, le maître d’œuvre s’assurera de la qualité de la
marché fourniture, des délais de livraison etc. Son avis est nécessaire dans les cas de sursis de livraison, de
prolongation des délais de livraison, de réception des fournitures et de leur paiement.
Sur la base du contrat passé avec le Maître d’ouvrage, le maître d’œuvre devra veiller à la bonne
exécution des prestations conformément aux prescriptions contractuelles. Ce dernier apparaît donc
comme le bras séculier du maître d’ouvrage dans la recherche de la satisfaction de la commande
publique.

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Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

La Commission
de suivi et de Selon le Code des Marchés Publics, pour les marchés de prestations intellectuelles dont
recette
les montants sont supérieurs ou égaux à cent (100) millions de FCFA, la maîtrise d’œuvre
technique
se fait sous la forme de Commission de suivi et de recette technique. Cette Commission
comprend, entre autres, « des membres externes aux services du Maître d’ouvrage ». La
commission de suivi et de recette technique est donc une commission mixte composée
des membres de différents secteurs.
Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

La Commission
de suivi et de L’article 5 (1) v est assez précis en ce sens, la commission de suivi et de recette technique
recette
« est constituée de membres choisis en fonction de leur domaine de compétence et
technique
chargée de suivre et de valider les prestations effectuées dans le cadre des marchés de
prestations intellectuelles.. ».

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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

La Commission
de suivi et de Dans les faits, cette commission est composée de l’équipe du projet (du Maître d’ouvrage
recette
ou de son représentant, du chef de service du marché, de l’ingénieur du marché) et des
technique
représentants externes aux services du maître d’ouvrage c'est-à-dire par exemple, des
représentants d’autres administrations ou des personnes privées ayant des compétences
avérées en la matière.

Première partie
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Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

La Commission Les missions de la commission de suivi et de recette technique sont: assurer la


de suivi et de maîtrise d’œuvre dans les marchés de prestations intellectuelles. A titre de rappel, lesdits
recette
technique marchés de services et de prestations intellectuelles portent sur des conseils, les
réformes institutionnelles, gestion, maîtrise d’œuvre, audits, services d’ingénierie,
contrôle, formation services financiers, assurances, mise en concession des services
publics, enquêtes et toute autre prestation à caractère intellectuel ou de services passés
pour le compte de l’Etat.
Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

La Commission
de suivi et de Commission s’assure par ailleurs du bon déroulement du marché, de la qualité des
recette
rapports d’études conformément au cahier de charge, bref, du respect du cahier de
technique
charge par le prestataire.
Le contrôle de l’exécution de marché public est d’abord contractuel, mais, dès lors que
lesdits marchés interpellent des deniers publics et visent à satisfaire la commande
publique, des acteurs extracontractuels importants entrent en jeu.
Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

Les organes chargés du paiement des prestations réalisées entrent en scène, après
approbation du Maître d’Ouvrage et du Maître d’Ouvrage Délégué, le cas échéant. Ces
organes sont internes au Maître d’Ouvrage ou au Maître d’Ouvrage Délégué pour les EPA et
certains CTD, et externes pour les Administrations publiques et en cas de financement
extérieur. Il s’agit

Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

Exerce le contrôle de régularité sur les dépenses ; Chargé lorsqu’il existe, du


Du contrôleur financier
contrôle et du visa de tous les actes d’engagement juridique et comptable émis par
l’ordonnateur et ayant une incidence financière sur le budget de sa structure
;chargé de la validation des dépenses liquidées et ordonnancées par les
gestionnaires de crédits
Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

De l’agence
comptable pour Est chargée de l’encaissement de toutes les ressources financières en vue du
les établissements paiement, sur présentation des pièces justificatives, des dépenses
et administrations
publics

Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

Du trésor public et
du fonds routier Assurent le paiement des dépenses régulièrement liquidées et mandatées;
Archivent les pièces justificatives des dépenses en originaux

Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

 Assure directement ou indirectement le paiement des dépenses financées en


De  la caisse partie ou intégralement par les bailleurs de fonds ;Archive les pièces justificatives y
autonome
d’amortissement relatives

Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.


B- les organes secondaires ou spécifiques de contrôle.

l’agent désigné pour


les opérations de Est le dépositaire des biens publics dont il assure la garde et propose le cas échéant aux
comptabilité matières gestionnaires des crédits, les mesures de sauvegarde et d’entretien nécessaire ;tient une
fiche de stock par article ;s’assure de la production par les fournisseurs, d’un certificat de
garantie du matériel livré couvrant une période minimale de 06 (six) mois en ce qui
concerne l’acquisition des biens et matériels durables dont la maintenance est requise :
photocopieurs, ordinateurs, fax … etc.

Première partie
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Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

D’autres corps de contrôle sont prévus par les lois et règlements en vigueur peuvent
également effectués des contrôles sur l’exécution des marchés publics. Il s’agit du Contrôle
Supérieur de l’Etat, de la Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC), de la Chambre
des Comptes de la Cour Suprême, et enfin du ministère public.

Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Il est très important de rappeler à toutes fins utiles que les Services du Contrôle
Supérieur de l’Etat, l’Institution Supérieure de Contrôle des finances publiques
Le Contrôle (ISC) du Cameroun est chargé de l’audit externe des comptes des
Supérieur de
administrations publiques et parapubliques. Placé sous l’autorité directe du
l’Etat:
Président de la République, dont ils reçoivent les instructions et à qui ils rendent
compte

Première partie
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Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.


Les Services du Contrôle Supérieur de l’Etat ont pour missions :

1 La vérification, au niveau le plus élevé, des services publics, des établissements publics, des
collectivités territoriales décentralisées et leurs établissements, des entreprises publiques et
parapubliques, des liquidations administratives et judiciaires, ainsi que des organismes,
établissements et associations confessionnels ou laïcs bénéficiant des concours financiers,
avals ou garanties de l’Etat ou des autres personnes morales publiques, sur les plans
administratif, financier et stratégique ;
Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Les Services du Contrôle Supérieur de l’Etat ont pour missions :

2 Le contrôle de l’exécution du budget de l’Etat ;

3 Le contrôle de l’exécution des projets à financements extérieurs ;

4 Le contrôle, en cas de nécessité, de la qualité des rapports d’audits effectués pour le compte de l’Etat
ou de ses démembrements par les cabinets privés;
Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Les Services du Contrôle Supérieur de l’Etat ont pour missions :

A l’analyse, le CONSUPE est investie des missions lourdes de portée économique et sociale certaine
qui participent de la vision de la haute autorité en charge de la protection de la fortune publique de
promouvoir les bonnes pratiques en vue d’améliorer les rendements des services publics, parfaire la
transparence,

Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Les Services du Contrôle Supérieur de l’Etat ont pour missions :

veiller à la reddition des comptes, lutter contre la corruption, favoriser la protection des recettes de
l’Etat et une utilisation des ressources de manière rentable et effective pour l’intérêt de tous. Ces
missions se déclinent en cinq types de contrôles qui relèvent des attributions de notre ISC, à
savoir :un contrôle de conformité et de régularité ;un contrôle financier ;un contrôle de
performance ;un contrôle de l’environnement ;un contrôle des systèmes d’information.

Première partie
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Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

La Chambre des Comptes de la Cour Suprême

contrôle et juge les comptes des comptables publics, déclare et apure les
comptabilités de fait, prononce les condamnations à l’amende, et statue
souverainement en cassation sur les recours formés contre les jugements définitifs
des juridictions inférieures des comptes.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

La Chambre des Comptes de la Cour Suprême

La chambre des comptes contrôle et juge les comptes des comptables publics et rend des
arrêts qui établissent si les comptes sont quittes, en avance ou en débet. A cette occasion,
elle peut constater les cas de mauvaises pratiques dans l’exécution des marchés publics et
en référer au parquet ou à toute autorité compétente.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.


La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC)

exerce tout comme le CONSUPE, le MINFI et l’ANIF des contrôles dits internes.
A la suite de l’exploitation des dénonciations et des informations qui lui sont transmises, dans le cadre
des études et des investigations qu’elle peut mener, des contrôles physiques de l’exécution des projets
auxquelles elle peut procéder, la CONAC peut relever et dénoncer les pratiques, faits ou actes de
corruption et infractions assimilés dans le domaine des marchés publics.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.


La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC)

En effet, selon l’article 2 du décret n°2006/088 du 11 mars 2006 portant création, organisation
et fonctionnement de la Commission Nationale Anti-corruption, elle a pour mission entre
autres, de recueillir, de centraliser et d’exploiter les dénonciations et informations dont elle est
saisie pour des pratiques,

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.


La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC)

faits ou actes de corruption et infractions assimilées, de procéder le cas échéant au contrôle


physique de l’exécution des projets, ainsi qu’à l’évaluation des conditions de passation des
marchés, d’identifier les causes de la corruption et de proposer aux autorités compétentes des
mesures susceptibles de permettre de l’éliminer dans tous les services publics ou parapublics.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.


La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC)

Dans les faits, on peut constater que la CONAC effectue de nombreuses descentes dans les
sites des projets pour s’enquérir de leurs réalisations effectives. La CONAC adresse des
demandes de renseignements à différents acteurs des projets dès lors que des soupçons de
corruption pèsent dans leur exécution.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Le Ministère public

peut ouvrir des poursuites judiciaires en cas de constations de mauvaises pratiques dans l’exécution
des marchés public. Selon l’article 135 (1) a du Code de Procédure Pénale, le Procureur de la
République est saisi par une dénonciation écrite ou orale, une plainte, un procès-verbal établi par
une autorité compétente.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe I : les organes institutionnels.

C- les autres corps de contrôle.

Le Ministère public

. Ce dernier « peut également se saisir d’office ». En cas de saisine du Procureur de la République, si


les faits sont avérés après enquêtes préliminaires, ce dernier peut saisir le Juge d’instruction pour
l’ouverture d’une information judiciaire.
Hormis tous ces organes les autres venant à suite font partie des organes non institutionnels

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe II: les organes non institutionnels.

A- l’auditeur indépendant.

L’auditeur indépendant est un cabinet de réputation établie recruté par voie d’appel
d’offres par l’organisme chargé de la régulation des MP. Il est chargé de réaliser
annuellement des audits a postériori d’un échantillon comprenant tous les marchés
supérieurs à 500 millions et 25% des marchés compris entre 30 et 500 millions de F
CFA choisis de façon aléatoire.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe II: les organes non institutionnels.

B- l’observateur indépendant.

L’observateur indépendant est une personne physique recruté par voie d’appel d’offres
par l’organisme chargé de la régulation des marchés publics. Il assiste aux séances de la
commission de passation des marchés compétent, ainsi qu’aux travaux de la sous –
commission d’analyse pour tout marché relatifs à un appel d’offres dont le montant
cumulé des lots est supérieur ou égal à 50 millions de F CFA.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe II: les organes non institutionnels.

B- l’observateur indépendant.

Sa mission est d’évaluer, à la faveur d’un rapport rendu dans les 72 heures, les travaux
de ces commissions et signaler aux organes institutionnels tout manquement à la
règlementation, aux règles de transparence et principes d’équité. Sur la base de ce
rapport et de celui de l’organisme de régulation, l’autorité des MP peut annuler
l’attribution d’un marché effectué en violation de règlementation ou des règles de
transparence et d’équité.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section I: les organes de contrôle.

Paragraphe II: les organes non institutionnels.

C- Le citoyen.

Les citoyens concourent au contrôle de l’exécution des marchés publics. C’est une preuve de
l’implication des citoyens à la gestion des affaires de la cité comme l’impose l’Etat de droit.
Dans les faits, on note de multiples dénonciations des riverains sur la qualité des travaux,
l’avancement desdits travaux et malfaçons diverses.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle

Paragraphe I: le contrôle suivant le critère matériel.

A- Le contrôle de conformité et de régularité.

Le contrôle de conformité et de régularité permet de s’assurer de la conformité des


opérations budgétaires, financières et de gestion du patrimoine de l’Etat aux lois et
règlements en vigueur ; il couvre l’ensemble des opérations et actes juridiques et comptables
ayant une incidence économique et financière sur le budget de l’Etat ou des autres
organismes.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle

Paragraphe I: le contrôle suivant le critère matériel.

B- Le contrôle de performance.
Le contrôle de performance consiste à procéder à l’examen de la qualité et du fonctionnement
des systèmes et procédés de gestion mis en place par une entité pour s’assurer que l’acquisition et
l’utilisation des ressources se font dans un souci d’économie, d’efficience et d’efficacité. Il vise à
s’assurer de l’exécution optimale des prévisions et des dépenses, à l’aide d’indicateurs prédéfinis.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle

Paragraphe I: le contrôle suivant le critère matériel.

B- Le contrôle de performance.

Il s’appuie sur la comptabilité analytique des programmes et le système d’information mis en place
par l’ordonnateur, permettant à ce dernier de produire des tableaux de bord d’aide à la décision et
des rapports de gestion. Par ce contrôle, les ingénieurs peuvent ainsi ordonner, en cours de
l’exécution, ou avant l’achèvement de l’ouvrage la démolition et la reconstruction des
ouvrages mal exécutés, en présence et à la charge de l’entrepreneur.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Le contrôle a priori, encore appelé contrôle concomitant, est exercé par les Observateurs
Indépendants. A cet égard, les Commissions des marchés ainsi que les sous-commissions
d’analyse tiennent leurs travaux en présence d'un Observateur Indépendant pour tous les
marchés relatifs à un appel d’offres dont le montant cumulé des lots est supérieur ou égal à
cinquante (50) millions de francs CFA. C’est un contrôle qui s’exerce avant tout
commencement d’exécution c’est – à – dire au avant la sélection des candidats
Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Il comprend deux moments:


1 Le contrôle des études et de la programmation:
 concernant les études, ils sont le préalable à tout engagement de crédits d’investissement.
Il se matérialise par les rapports d’études faites. pour les travaux d’infrastructures, les
lettres – commandes doivent être impérativement accompagnés de cahiers de charges
( descriptifs), attachement et décomptes ou factures dûment signés par les ingénieurs et
les chefs de services de marchés compétents.
Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Pour les marchés d’équipement et de services, les engagements y relatifs doivent être
accompagnés soit de lettres – commandes, soit de décisions ministérielles portant
délégation de crédits pour équipement de services déconcentrés précisant: le nom du
service bénéficiaire, la liste des équipements à acquérir, le coût unitaire estimé desdits
équipements-

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Il comprend deux moments:

2 Relativement à la programmation, des conférences de programmation tous les

marchés sur les crédits du budget d’investissement public sont organisées par les
services techniques du MINFI, du MINEPAT, de l’autorité des MP, et enfin de l’ARMP.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Le contrôle des règles de passation des marchés publics qui peut être effectué soit
par les organes identifiés plus haut, soit par les commissions de passation des MP
( émission d’avis favorable, avis favorable assorti de réserves, ou d’avis défavorables qui
doivent être motivés avant d’être transmis à tout soumissionnaire qui en fait la
demande ) et la CONAC ( évaluation de conditions de passation).

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Les lacunes observées au niveau du contrôle a priori:

l’absence des études préalables au lancement d’une consultation ou alors des


études non assorties d’une estimation des coûts; contenu non conforme aux
prescriptions règlementaires pour les marchés de travaux; absence de
programmation des opérations de passation des marchés; détournement de l’objet
du projet; non publication de l’avis d’appel d’offres; …..
Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.

A- le contrôle a priori

Solutions envisageables:

renforcement de l’expertise humaine par le recyclage, des séminaires d’imprégnation,


et des formations continues; la dotation de moyens et d’un cadre confortable pour
les contrôleurs; la sécurisation de la tranquillité des prestataires; prise en compte des
éléments sociologiques dans les études et la programmation; recours à la maîtrise
d’œuvre privée pour un contrôle efficient des procédures de passation;

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

Le contrôle a posteriori intervient après l’aboutissement de l’exécution ou la réception de l’ouvrage. Ce


moment se présente comme un compte rendu de la réalisation d’un ouvrage. Ces contrôles sont
impératifs et ne font pas disparaître la responsabilité des entrepreneurs, prestataires ou fournisseurs.
Il implique les auditeurs indépendants (dont le rôle est d’établir un audit annuel et de suivre la
mise en œuvre des recommandations), le MINMAP (analyse le comportement de l’ouvrage ou de la
fourniture sous garantie, un an après la fin des travaux. Il s’accompagne de la reconnaissance des
ouvrages exécutés, les tests, la constatation des imperfections ou des malfaçons, les constatations
relatives à l’achèvement des travaux et au
Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

repliement éventuel des installations du chantier. Ces opérations font l’objet d’un PV
dressé sur le champ par le maître d’œuvre signé par lui et l’entrepreneur. C’est après cela
que survient la réception définitive qui marque la fin des relations contractuelles). Les
contrôleurs doivent veiller à ce que l’entrepreneur fournisse des documents ( notice de
fonctionnement et d’entretien de l’ouvrage, plans et autres documents conformes à
l’exécution définitive) avant le paiement du dernier décompte.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

Le contrôle a posteriori se fait également par les organes de paiement ( contrôles


financier, fiscal et douanier) qui s’assure du respect de règlementation. Lorsque tel est le
cas, le dossier est ensuite acheminé au poste comptable qui contrôle et appose la
mention « vu, bon à payer ». Ces documents financiers sont par la suite acheminés
auprès des instances juridictionnelles, notamment la chambres des comptes, et pouvant, en
cas d’irrégularités, donner lieu à un contentieux.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

Les carences observées: les caractères tardif et insuffisant des contrôles externes des
instances juridictionnelles.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

Solutions envisageables:

plus qu’un contrôle sur pièces, ce contrôle externe doit être également mené sur le
terrain. Ce contrôle doit également être mené aussi bien au niveau local et régional;
intervention croissante du juge ( juge pénal ) pour favoriser la limitation des
infractions et autres dérives.

Première partie
1ère Partie: Le contrôle et les sanctions, causes péremptoires de contentieux

Chapitre 1: le contrôle des marches publics

Section II : les techniques de contrôle


paragraphe II: les contrôles suivant le critère temporel.
B- le contrôle a postériori.

Solutions envisageables:

L’espèce MOUNCHIPOU SEIDOU, ex MINPOSTEL ( TGI Yaoundé, jugement du 28


novembre 2003) est assez illustratif: accusé d’un détournement de deniers publics par
le biais d’une surfacturation, du fractionnement des MP et de livraisons fictives, le
procureur de la République avait requis la prison à vie contre le prévenu et ses
collaborateurs, ainsi que la confiscation de leurs biens.

Première partie
Département Marchés publics et
Partenariat public - privé

Fin chapitre I.

Cours dispensé par:


Dr Jean – Jacques Christian MEMONO
ENSEIGNANT DE DROIT/ UY II – SOA
Expert consultant en droit des marches publics et de la commande publique
TEL: 690 62 94 44 / 675 18 26 23
Email: chrismemono@yahoo.fr

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