Vous êtes sur la page 1sur 42

INFECTIONS A STAPHYLOCOQUE

Dr TAMERSIT
- H C A-
Plan
1.Introduction
2.Bactériologie
3.Pathogénie
4. Épidémiologie
5.Clinique
6. Diagnostic
7 .Traitement
8 .Prévention
1.Introduction
• Fréquence+++ des infections en pathologie humaine
• Polymorphisme clinique (infection tégumentaire banale à
l'atteinte polyviscérale grave)
• infection communautaire et infection nosocomiale.
• un véritable problème de santé publique tant par la virulence
de la bactérie que par l’émergence de souches
multirésistantes aux antibiotiques
2.bactériologie:
• Cocci gram positif, groupés en amas ( en grappe de
raisins)
• Extrêmement répandus et très résistants dans le milieu
exterieur : eau, sol, air , aliments, surfaces, objets
• culture aérobie-anaérobie facultative. Sur les gélose les
colonies sécrètent ou non un pigment jaune d’où la
distinction entre aureus ( doré ) et épidermidis ( blanc ).
• Sur milieu de chapmen
• Les critères de pathogénicité sont définis in vitro par la
production d’une enzyme coagulase.
2. bactériologie:

On distingue 2 grande espèces :


 Staphylocoque a coagulase positif:
S. Aureus ( doré)
 Staphylocoque a coagulase négatif:
S. Blanc ( dizaine d’espece: S. epidermidis , S.
Hominis ,S.Haemolyticus ……………………..)
3-Pathogenie:
- Le S. Aureus est un germe très virulent lourdement
armé par des toxine et enzymes responsable des formes
graves :
- Les toxines
 Leucocidine(tue les leucocytes)
 TSST-1 : choc toxique staphylococcique
 Exfoliatines: décollement de l’épiderme (bulles, Lyell..)
 Entérotoxines: (gastro-entérite, TIAC, diarrhées)
• Enzymes:
• -Coagulase rôle dans les thrombophlébites
• -Fibrinolysine«emboles septiques »
3. Epidémiologie:
• Bactéries ubiquitaires et saprophytes contaminant les
surfaces, l'air et l'eau
• vit à l’état commensal sur la peau et les muqueuses des
hommes et des animaux
• Portage sain dans les régions nasales, les aisselles, le
périnée...
• Homme = principal réservoir
• La transmission:
- Directe / des lésions ouvertes,
- Indirecte / Manuportée.
Facteurs favorisants:
• Âges extrêmes
• Interventions chirurgicales
• Mesures de réanimation ou de surveillance
agressifs
• Porte d'entrée d'une staphylococcie est
cutanée, plus rarement muqueuse
5- Clinique

- Les différents tableaux cliniques:


A- Staphylococcies cutanéo-muqueuses
B –Staphylococcemies : sepsis
 Forme avec foyers métastatiques (septicopyohémique)
 Forme fulminantes(Staphylococcie maligne de la face).
 Endocardites
 Forme septique pure
 Formes lentes(rares)
C - Syndromes toxiniques staphylococciques
A- Staphylococcies cutanéo-muqueuses

 Staphylococcies épidermiques
L'impétigo
L'onyxis et le péri onyxis
Le panaris sous- unguéal

 Staphylococcies du follicule pilo-sébacé


Folliculite aiguë superficielle
Folliculite aiguë profonde ; Anthrax ; Orgelet; Sycosis
A- Staphylococcies cutanéo-muqueuses
 Staphylococcies du tissu cellulaire sous-cutané
- Abcès sous-cutané chauds ou froids
- Cellulite
- Panaris
 Staphylococcies des canaux glandulaires: L'hidrosadénite

 Staphylococcies cutanées récidivantes :


furonculose
B-Les staphylococcémies = Sepsis
A. Formes septico- pyohémiques
Est une septicémie à point de départ thrombo phlébitique
• Fréquence des métastases poly viscérales
• La porte d'entrée cutanée, plus rarement muqueuse.
• -Début brutal.
• -Frissons intenses répétés.
• -Fièvre a 40°C, irrégulière.
• -Altération de l’état général.
• -Météorisme abdominal.
• -Splénomégalie.
• -Manifestations cutanées : Pustulose-hémorragique des extrémités.
• Evolution : Métastases septiques à distance + + +
• (pleuropulmonaires, osseuses, génito-urinaires, cardiaques, nerveuses…)
Les localisations secondaires( viscérales)

 Le plus souvent secondaires à un sepsis, parfois isolées.


 Evolution vers la chronicité et la récidive.
 Fréquentes,multiples
1-Staphylococcies ostéo – articulaires

 Ostéomyélite aiguë hématogène


-le grand enfant et l’adolescent
-symptomatologie bruyante,aigue 
-Radio standard:zone décalcifiée avec réaction périostée
-intérêt de la scintigraphie

 Ostéo arthrite du nourrisson


-de siège coxo-fémoral
- pseudo- paralysie douloureuse
1-Staphylococcies ostéo – articulaires

 Spondylite staphylococcique
-tableau de douleurs fébriles pseudo- rhumatismales avec
radiculalgie
 Epidurite staphylococcique
-complication la plus redoutable: la compression médullaire
 Arthrites purulentes des grosses articulations
-Iatrogène ou post traumatique
1-Staphylococcies ostéo – articulaires

 Atteintes articulaires pseudo-rhumatismales


-Elles simulent un rhumatisme articulaire aigue
 Ostéite sternale
-Thoracotomie effectuée en contexte septique,
2-Staphylococcies pleuro pulmonaires

 Pneumopathie staphylococcique primitive


- agent de surinfection des pneumopathies virales
- tendance bulleuse des lésions pulmonaires
- possibilité d'abcès et de métastase pleurale
 Staphylococcies pleuro pulmonaires du nourrisson
- téléthorax systématique
-troubles digestifs très fréquents dont le plus caractéristique est le
ballonnement pseudo-occlusif
- bulles bilatérales d'évolution rapide
- fréquentes complications locales .
 Abcespneumonie pleuresie
 pyopneumothorax
3-Endocardites infectieuses (EI) staphylococciques

 EI sur valves natives : f aigue,f subaigue


 l'endocardite tricuspide : ,toxicomanie
 EI sur prothèses ( coagulase -)
4- Staphylococcies urogénitales
 Les pyélonéphrites aigues
 L'abcès du rein
 Le phlegmon péri néphritique
 L'abcès de la prostate
5- Staphylococcies neuro-méningées:
 Abcès cérébraux
 La méningite

6-Les myosites staphylococciques


 Myosites congestives précoces
 Myosites suppurées
b-Staphylococcie maligne de la face
Porte d’entrée :manipulation furoncle de la face
 Début brutal: frissons intenses, fièvre a 40°C et altération de l’état
général.
 Cellulite diffuse : placard staphylococcique.
Unilatérale : hémiface
Rouge violacé, froid, peu douloureux,Parsemé de vésiculo-pustules
Sans bourrelet périphérique.
 Phlébite extensive : veines thrombosées. Angle interne de l’oeil, cordons
de phlébite visibles à un stade avancé.
 Chémosis,exophtalmie
 Evolution: thrombophlébite du sinus caverneux ,Ophtalmoplégie. ,
Méningo-encéphalite. Décès.
C-Endocardite
• graves+++ Systématiquement recherchée
• Surtout sur valves natives (lésées ou saines)
• Après sepsis à partir d’un foyer cutané et/ou autre et sur
cathéter
• Risque dembolies septiques !
• D-Forme « septique pure »
-Evocatrice chez le sujet porteur d'uncathéterde perfusion
-S'accompagne de signes neurologiques et digestifs
• E-Formes lentes(rares)
Symptomatologie au long cours émaillée par l'apparition de
métastases infectieuses séparée de longs intervalles libres:-
fièvre au long cours -hémocultures rarement positives-
guérison possible possibilité de choc septique grave
C-Les staphylococcies toxiniques
 Le Toxic Shock Syndrom ou TSS
-tableau infectieux toxique avec érythrodermie maculeuse
scarlatiniforme ( exfoliatine ) choc; décès
 Les entérocolites staphylococciques
- dues aux Entérotoxines
-incubation courte, symptomatologie intense mais courte.
• Des nausées, des vomissements, des crampes abdominales,
des diarrhées et l’absence de fièvre.
• L’évolution est le plus souvent spontanément favorable sans
traitement
C-Les staphylococcies toxiniques
 syndrome de enfants ébouillantés
• est provoqué par la diffusion d’exfoliatines à partir d’un foyer
de colonisation ou d’infection à S. aureus (syndrome de
Ritter)
• Les symptômes débutent par un rash scarlatiniforme
douloureux (surtout visage, plis et régions péri-orificielles) qui
est suivi en quelques heures d’un décollement spontané ou
provoqué
• La mortalité est a 4% en cas de retard de traitement
antibiotique.
 L’impétigo bulleux : toxine exfoliatine
C-Les staphylococcies toxiniques
 Syndrome de Lyell staphylococcique
- éruption scarlatiniforme ou morbilliforme débutant autour
des plis, puis en 1 ou 2 jours, exfoliation avec aspect de
brûlure généralisé
Pc : fâcheux même sous trt
6- Diagnostic
 Anamnèse
 Clinique
 Le diagnostic est clinique pour les formes cutanées typiques .
 Hémocultures(2 à 3) +++
 Prélèvements: +++ -Porte d’entrée.
 -Localisations métastasiques.
 •Antibiogramme +++
 
7-Traitement
• Les antibiotiques anti-staphylococciques:
 β- lactamines( péni M; C1G,C2G,C3G)
 Synergestines: pristinamycine
 lincosanides( clindamycine, lincocine)
 Fluoroquinolones( ofloxacine, pefloxacine)
 Glycopeptides (vancomycine)
 Aminosides(gentamycine,amikacine)
 Autres: rifampicine, fosfomycine, phénicolés,
 co-trimoxazole……..
Etat de la résistance aux antibiotiques
• Résistance à la pénicilline G : 80%; résistance plasmidique.
• Résistance aux pénicillines M.
• Staphylococcus aureus résistant à la méticilline (SARM)
constitue un véritable enjeu de santé publique.
• Sensibilité à la méticilline reste la règle pour plus de 80% des
formes communautaires de l’infection.
le choix des antibiotiques
• Le choix est guidé par:
 La sensibilité de la souche à la méthicilline
 Le siège de l'infection et la diffusion des antibiotiques
considérés
 Par la gravité de l'infection
Les associations ATB
 Pénicilline M + Aminoside
 Aminoside+ C1G(céfazoline)ou C2G ou C3G
 Fosfomycine+C3G(céfotaxime )
 Fluoroquinolone+C3G(céfotaxime)
 Rifampicine +fluoroquinolone
 Vancomycine + fluoroquinolone ou aminoside
Indications:

 Bactériémie
• Staph méti-S: péni M + genta
• Staphméti-R: glycopeptide + genta
• Durée 4 semaines

 Endocardite
• Staphméti-S: péni M + genta
• Staphméti-R: glycopeptide + genta ±rifampicine
• Durée 6 semaines
Indications:

 Localisation Ostéoarticulaire
• Staph méti-S: péni M IV relais oral fluoroquinolone + rifampicine
• S.méti-R: glycopeptide
• Durée 6 semaines à 3 mois

 Localisation neuroméningée
• S.méti-S: Céfotaxime + fosfomycine
• S.méti-R: glycopeptide +rifampicine
• Durée 2 semaines (méningite)
Traitement PE
des localisations secondaires: +++
 Le traitement de la porte d'entrée est obligatoire
-Retrait et/ou remplacement des cathéters
- Ablation du matériel prothétique
- Drainage d'une infection collectée

 Durée de traitement est prolongé de plusieurs semaines ( 4 -


6 semaines, parfois au-delà selon la localisation secondaire)
8 - Prevention
 Prévention de la transmission
mesures « standards » d’hygiène, qui comprennent en particulier la
désinfection des mains et le port de gants en cas de contact avec tout
produit biologique humain, les muqueuses ou la peau lésée
L’utilisation de matériels de soins à usage unique ou réservés
exclusivement au patient
 Maîtrise de la prescription des antibiotiques
 Eradication du portage nasal ( antistaph application locale )
 Antibioprophylaxie chirurgicale
Antibiothérapie de courte durée (<48h)encadrant un geste opératoire en
orthopédie et chirurgie thoracique …
merci

Vous aimerez peut-être aussi