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TRANSFERTS THERMIQUES

CONDUCTION – Partie 3

REGIMES TRANSITOIRES

Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire


Problèmes transitoires

Rayonnement  instantané donc ne change rien


Convection  h à actualiser à chaque instant
Conduction  nouvelles propriétés à prendre en
compte :
masse volumique : r kg/m3
chaleur spécifique : C J/(kg°C)

nouvelles combinaison de propriétés


diffusivité thermique : a = l/(rC) m²/s
effusivité thermique : b = (lrC)0,5

Nécessité d’utiliser des méthodes numériques sauf


pour le pré-dimensionnement.

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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
3 situations possibles

1) On peut supposer que la température du solide est


presque uniforme à chaque instant  hypothèse
légitime sous certaines conditions  T=T(t) : il existe
des solutions analytiques simples.

Le gradient de température à chaque instant est


important dans le solide  la température varie avec
l’espace et le temps !
2) Dans certains cas, il existe des solutions analytiques  à
utiliser si possible, notamment pour le pré-dimensionnement.
3) Sinon il faut utiliser des méthodes numériques qui, s’agissant
de conduction, sont assez faciles à utiliser et donnent des bons
résultats si le maillage est suffisamment fin.

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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Modèle du solide à température uniforme
Modèle qui permet, dans certaines situations,
d’obtenir facilement des ordres de grandeurs et
notamment la constante de temps d’un système.

Hypothèses :
à chaque instant, la température du solide est uniforme  T=T(t)

Acceptable si :
les échanges de chaleur aux frontières du système ne sont pas
trop intense (vrai pour convection naturelle et rayonnement à
température ambiante),
le solide est un bon conducteur de la chaleur (vrai pour
aluminium par exemple).
Décomposition en sous-systèmes possible 
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méthode nodale (cf plus tard).
Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Hypothèses

• Soit un solide de forme quelconque

• Sa longueur caractéristique est L (si patatoïde  L = V/S)

• Dans quelles conditions T(x,y,z,t) = T(t) ?

• On montre qu’il faut que le nombre de Biot (Bi) soit petit :

Pour un solide de forme quelconque 

• Le nombre de Biot est le rapport entre la résistance interne du solide (L/l)


et la résistance externe 1/h  Biot est petit si h faible ou/et si l grand et si
le solide n’est pas trop épais ...
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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Bilan d’énergie

Si le système dissipe ou absorbe plus d’énergie qu’il en


évacue, sa température augmente jusqu’à l’équilibre.

Rappel :
T=T(t)

Puissance
interne au système
(W) Flux de chaleur traversant les
surfaces du système par
Variation d’énergie interne du système
convection, rayonnement
m : masse (kg)
ou conduction avec un
C : capacité calorifique (J/(kg°C)
milieu à Tref (W)

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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
solution analytique si P=0 et une seule ambiance

• C’est une EDO du 1er ordre dont la solution analytique est


immédiate :

• À t=0 on a T=Ti 

• Expression dans laquelle on peut faire ressortir la constante de


temps t du « système » (solide + conditions aux limites) :
t = rCV /hS

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Le régime permanent est atteint à 95% si t = 3 t
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Sphére d’aluminium dans un gaz

Ti= 100 °C Plongée dans un milieu


r = 0.2 m
l = 155 W/(mK)
cp = 893 J/(kgK)
r = 2730 kg/m3

T=T(t)

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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Sphére d’aluminium dans un liquide

Ti= 100 °C Plongée dans un milieu


r = 0.2 m
l = 155 W/(mK)
cp = 893 J/(kgK)
r = 2730 kg/m3

T=T(r,t)

Approximation de
la constante de
temps
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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Cas general : T=T(x,y,z,t)

• Si propriétés thermophysiques constantes et sans source :

Nouvelle propriété :  Diffusivité thermique (m²/s)

• Pour un problème monodimensionnel plan  T=T(x,t)

• Le système d’équation est :

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Diffusivité thermique
C’est un rapport entre les propriétés des matériaux/fluides
diffusivité thermique a en 10−6 m²/s

Argent 173
Or 127,2
Cuivre 117
Aluminium 98,8
Silicium 87
Fer 22,8
Titane 9,4
Marbre 1,35
Glace (0 °C) 1,203
Granit 1,18
Laine de verre 0,58
Béton 0,54
Verre à vitre 0,5
Gypse 0,203 Différence relativement limitée
Polyéthylène 0,17 entre les matériaux et fluides …
eau (20°C) 0,14
Acrylique (Plexiglas) 0,108
Air 0,026
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Temps de diffusion
Solide quelconque Solide plan : T=T(x,t) à T=Ti pour t=0
T=T(x,y,z,t)

DTi

2L DTE

Profondeur de diffusion à
un instant donnée

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Modèle du mur semi-infini

Ce modèle n’est valable que pour les temps courts !


Typiquement si t < 0,15 t

Les solutions analytiques sont


obtenues en appliquant la transformée x
de Laplace. x
Cette condition
On distingue les trois types de C.L. : limite est ignorée !

température imposée flux imposé Mixte

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Température impose en x=0

On montre que :

A la surface :

Nouvelle propriété : Effusivité 

Dans les premiers instants, le flux à la surface ne dépend que de l’effusivité


et de l’écart initial des températures et décroit en t-1/2
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Effusivité thermique
C’est un produit des propriétés des matériaux/fluides :
Effusivité thermique

Cuivre 11840
Argent 10417
Or 8993
Aluminium 7650
Fer 5444
Silicium 4986
Titane 2307
eau 1583
Granit 855
Marbre 775
Glace (0 °C) 658
Béton 489
Verre à vitre 394
Polyéthylène 276
Acrylique (Plexiglas) 179
Laine de verre 19
Air 2

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Contact entre deux solides
Modèle de deux solides à initialement à température
homogène.
On suppose que le contact est parfait.

Mise en contact à l’instant t=0

TA TB TB

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Température de contact
On utilise la solution analytique pour deux massifs semi
infinis à température homogène (donc vrai pour les temps
courts  !)
 
 

On montre que la température de contact est constante

Le plus effusif « impose » sa


température …
Logique : stocke et propage
mieux la chaleur !
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Cas de la prise en main d’un objet chaud
Les propriétés de la main sont supposées égales à celles
de l’eau.
On touche un objet qui est à 100°C et on « regarde » la
température de contact aux premiers instants.

Fer à Thè dans Buche de


souder un verre bois

Explique la « sensation » de froid/chaud au toucher …


Explique pourquoi les fers à souder sont en cuivre …
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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Partage de flux entre deux solides

Modèle de deux solides initialement à la même


température TA.
On suppose que le contact est parfait.
Il y a génération d’un flux de chaleur à l’interface pour t > 0

TA j TA
g

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Martin Raynaud – 3GE – Conduction transitoire
Partage de flux entre deux solides
On utilise la solution analytique pour deux massifs semi
infinis à température homogène (donc vrai pour les temps
courts !)
Le flux libéré à l’interface se partage entre les deux
solides :

Le flux se dirige en majorité vers le


solide le plus effusif …
Logique : c’est le plus facile !

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Vrai si contact parfait et pour t petit …
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Remarque sur les revêtements de surface

Dans les premiers instants d’un transitoire, les échanges


thermiques sont « confinées » à la surface  si un
revêtement, même fin, est déposée sur une surface, ce
sont les propriétés thermiques du revêtement qui
gouvernent le transfert de chaleur aux premiers instants !

La température de surface, le flux de surface seront fixés


par les propriétés du revêtement  très important pour les
processus industriels qui sont rapides et répétitifs …

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