Vous êtes sur la page 1sur 43

Initiation à la conception des

systèmes d'informations.

Cours N°3 :
Modèle Conceptuel de Données
Souheib Baarir
Souheib.baarir@u-paris10.fr
Université Paris Ouest Nanterre la défense.

1
Principes fondamentaux
• Le MCD a pour but d'écrire de façon formelle les données qui
seront utilisées par le système d'information. Il s'agit donc d'une
représentation des données, facilement compréhensible,
permettant de décrire le système d'information à l'aide d'entités.

• Il est à la base de tous les SGBD dits relationnels (Access,


Oracle,DB2…) qui sont les plus utilisés actuellement dans les
entreprises.

• Cet outil va nous permettre de recenser et d’organiser les données


du système d’information du domaine étudié.

• Il permet donc une représentation du “ réel perçu ” sous la forme


de :
ENTITES, ASOOCIATIONS et PROPRIETES.
2
Entité : définition
 Est la représentation formelle de la mémorisation d’une
information complexe et cohérente.

 Sert
à décrire plusieurs occurrences de la même information
complexe.
◦ Exemple :
 une Ford fiesta, une Renault Laguna et une Peugeot 306 sont trois occurrences de
la même entité qu’on peut appeler voiture.

 Les éléments de l’information (complexe) modélisée par l’entité


sont les propriétés.
◦ Exemple :
 Ford, Renaud et Peugeot sont des « marques » ; fiesta, Laguna et 306 sont des
« modèles ». Ainsi, Marque et Modèle peuvent être des propriétés de l’entité
voiture.

 Remarque : on l’appel aussi Entité-Type.


3
Entité : propriété
Une propriété est un élément d’une entité, et
d’une seule :

◦ décrit la mémorisation d’une information


élémentaire,

◦ a un nom unique,

◦ permet de mémoriser une valeur,

◦ doit avoir un sens (donc une valeur) pour chacune


des occurrences de la composante
 Domaine de valeurs.

Une propriété doit-elle être toujours renseignée ?


4
Entité : identifiant
L’identifiantde l’entité est une propriété qui ne
peut pas prendre deux fois la même valeur dans
deux occurrences de l’entité.

C’est l’identifiant qui fait l’entité.

Attention : tout argument autre que la nécessité


d’un identifiant différent ne saurait en aucun cas
justifier le choix de deux entités plutôt qu’une.

5
Entité : représentation schématique

Etudiant
Identifiant N° étudiant
Nom étudiant
Prénom étudiant
Identifiant
Propriété
Adresse étudiant
Etc

6
Entité : occurrences
Pour une valeur de l’identifiant, on a une valeur
de chacune des propriétés.
Deux occurrences de l’entité ne peuvent avoir la
même valeur d’identifiant.
Les domaines de valeurs des propriétés ne sont
pas disjoints.

Etudiant Etudiant Etudiant


026854M 017895E 026547Z
DUPONT MARTIN MARTIN
Martin Laurent Béatrice
Versailles Courbevoie Versailles
Etc Etc Etc
7
Association : introduction
C’est la représentation abstraite de la mémorisation
d’un lien entre des informations complexes
(représentées par des entités).

On appelle collection de l’association l’ensemble


des entités qu’elle relie.

Une occurrence de l’association représente un lien


sémantique qui concerne une occurrence de chacune
des entités de la collection.

8
Association : représentation
schématique
Nom de l’association

Etudiant Formation
N° étudiant Inscription Code formation
Nom étudiant Nom formation
Etc Etc

Pattes

Entités de la collection

9
Association : identifiant
Il est implicite !

C’est un n-uplet composé des identifiants


des entités-types concernées.
◦ Exemple : l’identifiant de Inscription est le
couple (N° étudiant, Code formation).

Etudiant Formation
N° étudiant Inscription Code formation
Nom étudiant Nom formation
Etc Etc
10
Association : les contraintes de
cardinalité
 Une cardinalité est une précision apportée sur une
patte d’une association.

 Elleindique combien de fois l’entité peut intervenir


dans l’association.

 Pour un MCD, est utile de savoir :


◦ la cardinalité minimale  Si une occurrence de l’entité
est obligatoirement concernée par une (au moins)
occurrence de l’association ;
◦ la cardinalité maximale  Si une occurrence de l’entité
peut (éventuellement) être concernée par plusieurs
occurrences de l’association.
11
Association : cardinalité minimale
Elle peut prendre deux valeurs :

◦ 0, signifie que l’entité peut ne pas


intervenir dans l’association.

◦ 1, signifie au contraire qu’elle intervient


obligatoirement une fois.

12
Association : cardinalité maximale
Elle peut prendre deux valeurs :

◦ 1, signifie que l’entité ne peut intervenir


plus d’une seule fois dans l’association-
type ;

◦ n, signifie au contraire qu’elle peut


intervenir plusieurs fois dans
l’association.
13
Association : c’est le 1 qui représente
la contrainte
Une patte sans contrainte aura
pour cardinalités : (0, n)

Etudiant Formation
N° étudiant Inscription Code formation
0,n 0,n
Nom étudiant Nom formation
Etc Etc

14
Association : double contrainte sur
une patte
• La cardinalité minimale indique ce qui est obligatoire,
dans le cas le plus restrictif, i.e., le plus souvent lors de
sa création.
X Y
N° X A1 N° Y
0,n 1,1
Nom X Nom Y
Etc Etc

• Sur la patte X, le 0 signifie que X peut ne pas être


reliée à Y lors de sa création.

• Le 1 en minimum de la patte Y signifie qu’en aucun


cas on ne peut créer une occurrence de Y sans la relier
en même temps à une occurrence de X…Cette
dernière doit donc avoir été créée avant ! 15
Association : binaire fonctionnelle
Lorsqu’une association-type binaire a une patte
dont la cardinalité maximale est égale à 1,
alors elle est dite fonctionnelle.

N° X = A1 (N° Y)

X Y
N° X A1 N° Y
0,n 1,1
Nom X Nom Y
Etc Etc

16
Association : combinaisons de
cardinalités possibles
Interdit : (1, 1) / (1, 1)
FAUX

X Y
N° X A1 N° Y
0,n
1,1 1,1
Nom X Nom Y
Etc Etc

Pourquoi ?
17
Association : combinaisons de
cardinalités possibles (suite)

Interdit : (1, n) / (1, n)  


FAUX

X Y
N° X A2 N° Y
1,n 1,n
Nom X Nom Y
Etc Etc

Pourquoi ?
18
Association : combinaisons de
cardinalités possibles (suite)

Rare et délicat : (1, 1) / (1, n)

X Y
N° X A3 N° Y
1,n 1,1
Nom X Nom Y
Etc Etc

Signification possible ?
19
Association : combinaisons de
cardinalités possibles (fin)

Rare et délicat : (0, 1) / (1, 1)

X Y
N° X A4 N° Y
0,1 1,1
Nom X Nom Y
Etc Etc

Significations possibles ?
20
Entités
Premières règles…
Règle 1 Existence d’un identifiant pour chaque entité

Règle 2 Pour chaque occurrence d’une entité, chaque propriété ne peut


prendre qu’une valeur

Règle 3 Toutes les propriétés doivent êtres élémentaires (non


décomposables)

Règle 4 Toutes les propriétés autres que l’identifiant doivent dépendre


pleinement et directement de l’identifiant
Associ-
ation
Règle 5 A chaque occurrence d’une association correspond une et une
seule occurrence de chaque entité qui participe à la relation

Règle 6 Pour chaque occurrence de l’association, il ne peut exister qu’une et


une seule valeur pour chaque propriété de l’association

Règle 7 Toutes les propriétés d’une association doivent dépendre pleinement


de l’identifiant de la relation.
21
Le cas des associations ternaire
 L’association A6 décrit un lien sémantique entre les
entités X, Y et Z.
X Y
N° X A6 N° Y
0,n 1,n
Nom X Nom Y
Etc Etc
0,n

Z
N° Z
Nom Z
Etc

Difficile à gérer en pratique !!!


Il faut essayer d’en avoir le moins possible.
22
Association ternaire : dépendance
fonctionnelle

Prof DF Matière DF: un prof.


N°prof N°mat Enseigne une seule
0,n 0,n
Nom matière.
cours
salle, heure
0,n

Classe
N°classe
Prof Matière
assure 1,n
N°prof 1,1 N°mat
Nom
0,n
cours
salle, heure Classe
0,n
N°classe
23
Association ternaire : règle absolue

Pour garder une association ternaire (et au-delà)…

Toutes les cardinalités


maximum d’une
association ternaire
(et au-delà) doivent être égales à
n et pas de dépendance
fonctionnelle

24
Compléments et extensions sur le
modèle
entité - association.

25
Association entre occurrences d’une même
entité (1/2)

0,n
Artiste Elève de
N° artiste
Nom artiste Maître - élève
Prénom artiste
Date naissance
Date décès
0,n
Maître de

0,n
Titulaire
Rôle Acteur
Distribué N° acteur
N° rôle 0,n
Nom acteur
Nom personnage
Prénom acteur
0,n
Doublure

26
Association entre occurrences d’une même
entité (2/2)

Toutes les cardinalités minimums doivent être


égales à zéro !

FAUX 1,1
Personne Fils

N° personne Filiation
Nom famille
Prénom
0,n
Père

27
Historisation : problème
Pour un produit, le prix d’achat dépend à la fois
du produit et de la date d’achat.

Fournisseur Produit
Fournir N° Produit
N° Fournisseur 0,n 1,1
Nom produit
Nom Fournisseur
Description
0,n
Date Date validité PA
0,n
Date Prix d'achat

Le modèle devient très vite complexe et incompréhensible !

28
Historisation : solution… historisation de la
propriété

Produit
Fournisseur N° Produit
Fournir
N° Fournisseur 0,n 1,1 Nom produit
Nom Fournisseur Description
Prix d'achat (H)

Historisation

Une propriété à laquelle est attachée une historisation, décrit une information
complexe : c’est un ensemble de couples,
– la donnée définie par le nom de la propriété,
– une donnée temporelle permettant d’en différencier les occurrences
multiples.

29
Identifiant relatif : introduction
X Z
N° X N° Z
0,n 1,n
A1 A2

1,1 1,1
Y T
N° Y N° T

Cardinalité minimale égale à 1 OBLIGATOIRE 30


Identifiant relatif : définition

E1 AT E2
(R) 1,1 0,n
N° E1 N° E2
 Une entité-type E1 dotée d’un identifiant relatif, est obligatoirement reliée
à une autre entité-type E2, par une association binaire fonctionnelle.

 L’identifiant relatif (de E1, N° E1) est une propriété qui,


◦ ne peut prendre la même valeur pour deux occurrences de E1 reliées à la
même occurrence de E2.
◦ Deux occurrences de E1 liées à des occurrences différentes de E2, peuvent avoir la même
valeur pour cette propriété !

 L’identifiant de E1 est alors le couple : (identifiant de E2, identifiant relatif de E1)


◦ Cet identifiant ne peut avoir deux fois la même valeur pour deux occurrences de E1,
qu’elles soient ou non reliées à la même occurrence de E2.
◦ Aussi, noté : N° E2∙N° E1.

31
Héritage sur entités : introduction

Client
Est 1 N° client Est 2
0,1 0,1
Nom client
Adresse client
1,1 1,1
Personne physique Personne morale
N° Personne physique N° Personne morale
Prénom Statut
Sexe Nom responsable

Problèmes :
• trois identifiants,
• risque d’incohérence.

32
Héritage sur entités : utilisation
Client
N° client
Nom client
Adresse client

XT

Personne physique Personne morale


Prénom Statut
Sexe Nom responsable

• Les schémas de Personne physique et Personne morale


ne mentionnent pas d’identifiants.
 Ce ne sont pas des entités autonomes.
 Elles dépendent de l’entité Client dont elles héritent les propriétés (y
compris l’identifiant).

33
Héritage sur entités : définition
L’entité-type dotée d’un héritage est un ensemble complexe. Nous
appelons légataire la composante qui porte l’identifiant, et héritiers
les autres.

 L’héritier dépend du légataire, et cette dépendance est représentée par le trait qui
les unit.

 Le triangle intermédiaire permet de préciser une condition de validité. Les


conditions possibles sont :
◦ la totalité (représentée par un T) – dans une occurrence de l’entité-type, le légataire est
associé à au moins une occurrence d’héritier ;
◦ L’exclusion (représentée par un X) – dans une occurrence de l’entité-type, le légataire
est associé à un héritier au plus (mais éventuellement à aucun) ;
◦ la partition (représentée par la combinaison XT) – dans une occurrence de l’entité-type,
le légataire est associé à une occurrence d’un héritier, et un seul.

34
Contraintes d’Intégrité Fonctionnelle (CIF) :
cas d’une association binaire

Sur association-type binaire :

Client
Passée par Commande client
N° client 0,n 1,1 N° commande client
Nom client
Date réception
Adresse client

35
CIF : cas d’une association non binaire
(contrainte sur toute mes pattes)
Client Produit Comment garantir l’unicité
N° client
Nom client
N° Produit de l’entrepôt pour un couple
Nom produit (Client,Produit) ?
Adresse client Description
0,n 0,n
Livré par
Client Produit
0,n N° client N° Produit
Entrepôt Nom client Nom produit
Adresse client Description
N° Entrepôt
0,n 0,n
Adresse entrepôt
Livré par
CIF

0,n
Entrepôt
N° Entrepôt
Adresse entrepôt

36
CIF : cas d’une association non binaire (contrainte
ne concernant pas toute les pattes)

Client Produit
N° client N° Produit
Nom client Nom produit
Adresse client Description
0,n 0,n

Livré par
CIF
A proscrire !!!
0,n

Entrepôt
N° Entrepôt
Adresse entrepôt

Quel devrait être le sens de ce modèle ?


37
CIF : une autre représentation

Client Produit
N° client N° Produit
Nom client Nom produit
Adresse client 0,n 0,n Description
Livré
Rel_1
par Prix d'achat (H)

0,n

Entrepôt
N° Entrepôt
Adresse entrepôt

38
Contraintes entre plusieurs associations
 Totalité  : tout élément de l’ensemble appartient à au
moins un des sous-ensembles – nous la
notons « T ».
 Exclusion : si un élément appartient à un sous-
ensemble, alors il n’appartient pas à un
autre (mais il peut n’appartenir à aucun
d’entre eux) – nous la notons « X ».
 Égalité  : les deux sous-ensembles sont égaux ; elle
permet en fait de décrire la simultanéité de
l’existence des occurrences de deux
associations – nous la notons « S ».
 Partition  : un élément de l’ensemble appartient à un
et un seul des sous-ensembles – nous la
notons « XT ».
 Inclusion : tout élément du premier sous-ensemble est
élément du second – nous la notons « I ».

39
Contraintes entre plusieurs associations :
exemple de totalité

Concerne 1 Bon livraison


0,n
N° Bon livraison
0,n
Facture
T
N° Facture
0,n
Concerne 2 Bon réparation
0,n
N° Bon réparation

40
Contraintes entre plusieurs associations :
exemple d’exclusion

Concerne 5 Bon livraison


0,n
N° Bon livraison
0,n
Facture
X
N° Facture
0,n
Concerne 6 Bon réparation
0,n
N° Bon réparation

41
Contraintes entre plusieurs associations :
exemple de partition

Concerne 3 Bon livraison


0,n
N° Bon livraison
0,1
Facture
XT
N° Facture
0,1
Concerne 4 Bon réparation
0,n
N° Bon réparation

42
Contraintes entre plusieurs associations :
exemple d’inclusion

Servi par Entrepôt


0,n N° Entrepôt
Adresse entrepôt
Client 0,1
N° client I
Nom client
Adresse client 0,n Produit
Autorisation achat N° Produit
0,n
Nom produit
Description

43

Vous aimerez peut-être aussi