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Le Modèle Entité / Association

I. Concepts :
Introduction :
Pour construire une base de données il faut commencer par l’analyse du
cahier des charges, c'est-à-dire celle des informations que l’on doit
garder et des relations qui existent entre ces différentes informations.
Cette étape est appelée la construction du schéma conceptuel de la
base.
Le modèle entité/association est un modèle de conception généralement
utilisé en mode graphique et indépendant des possibilités logiques et
physiques des SGBD. Ce modèle repose essentiellement sur trois
concepts de base que sont : l’entité, l’association et les contraintes
portant sur ces associations.

I - 1. Les entités :
Une entité est la représentation d’un élément matérielle ou immatérielle
du monde réel ayant un rôle dans le système que l’on est en train de
mettre en œuvre. Chaque entité doit être différentiable des autres.

Si nous avons plusieurs entités de même type, on peut les regrouper


dans un ensemble d’entités appelé classe d’entités. Une classe d’entités
est donc constituée de plusieurs entités de même type, c'est-à-dire
ayant les mêmes propriétés.
Une entité peut donc être :
- un objet du monde réel ;
- des données composées ;
- un ensemble d’entités.

Exemples :
Entité concrète : Un produit fabriqué dans une usine.
Entité abstraite : Une livraison de commande passée par un client.
Ensemble d’entités : L’ensemble des étudiants d’une classe.

I - 2. Les attributs des entités :


Chaque entité possède un ensemble d’attributs qui la définit. Un attribut
est une caractéristique d’une entité. Il donne une information concrète
sur elle. Chaque attribut a un domaine qui correspond à l’ensemble des
valeurs qu’il peut prendre. L’ensemble des attributs d’une entité la
distingue des autres.
Exemples :
● Un étudiant peut être défini par : son nom, son prénom, son
niveau, son matricule etc.
● Une salle peut être définie par : sa capacité, son numéro, le nom
du bâtiment dans lequel elle se trouve etc.

I –3. L’identifiant d’une entité :


Un sous-ensemble des attributs (un ou plusieurs) d’une classe d’entité
permet d’identifier de manière unique chacune de ses occurrences.
Dès que l’on connaît la valeur prise par ce/ces attribu(s), on peut
désigner de manière unique et non ambigu une entité de cette classe :
ce sous-ensemble est appelé clé primaire.
Deux occurrences distinctes d’une classe ne peuvent pas avoir la même
valeur pour la clé.
Lorsqu’un identifiant est composé d’attributs appartenant seulement à
l’entité en question on l’appelle identifiant absolu.
Les entités ayant un identifiant absolu sont appelées entités
indépendantes.
Un identifiant composé d’attribut(s) de l’entité le contenant et d’attribut(s)
d’un ou d’autres entités est appelé identifiant relatif.

Exemples :
● Le matricule permet d’identifier un enseignant. Matricule est un
identifiant absolu,
● Le numéro du bâtiment et celui de la salle permettent d’identifier
la salle. NumBatiment, NumSalle composent un identifiant relatif.

I –4. Le Dictionnaire de données :

I-4-1- Définition
Le dictionnaire de données représente l’ensemble des données
qui seront utilisées dans l’établissement du modèle conceptuel de
données. Il est le résultat de la phase de collecte des données.
Cette phase est également appelée recueil d'information. Il doit
être épuré des données calculées, des redondances, des
synonymes, des polysémies, des données décomposables.
En un mot le dictionnaire de données n’admet que des données
élémentaires.

Notion de synonyme :
deux mots s'écrivent différemment et désignant la même réalité
Exemple : numéro commande et référence commande
• Notion de polysémie : c’est un mot désignant plusieurs réalités
différentes c'est-à-dire qui a plusieurs sens.
Exemple : cachet qui peut signifier tampon (outil de bureau), un
montant à payer ou un médicament (cachet d’aspirine).
• Donnée redondante : une donnée qui apparaît plusieurs fois dans le
système.

Pendant la phase de conception, les données recueillies et


spécifiées sont inscrites dans un tableau appelé dictionnaire de données
qui peut être présenté comme suit :
Numéro Nom Descriptio Type Taille Observati
symboliqu n on
e

❖ Numéro : il permet de connaître la position de chaque rubrique et


le nombre total de rubrique du dictionnaire.

❖ Nom symbolique : c’est un code abrégé de la rubrique qui sera


utilisée dans le modèle logique des données le modèle physique
des données et au moment d’installer la base de données.

❖ Description : il donne le nom complet de chaque rubrique.


❖ Type : Les types de données représentent une restriction
appliquée sur la valeur de la propriété.

Les principaux types à retenir sont :


1. Alphabétique (A) (on cherchera à déterminer la taille
maximale)
2. Alphanumérique (AN) (on cherchera à déterminer la taille
maximale)
3. Numérique (on peut préciser entier, réel, monétaire…)
4. Date (Date/Heure, Date, Heure)
5. Logique ou booléen (L ou B)

❖ Taille : c'est-à-dire le nombre de caractères en moyenne


nécessaire pour enregistrer une valeur de la rubrique.
❖ Observation : permet de donner un exemple ou le format de
certaines rubriques.

I – 5. Les associations entre entités :


Une association modélise une relation entre entités. Elle permet
de sortir la liaison qui existe entre entités du monde réel.
Elle représente donc les liens sémantiques qui peuvent exister entre
plusieurs entités. Toutes les associations de même type se regroupent
dans une classe d’associations.
Une classe d’associations peut donc être :
● Récursive : Elle relie une classe d’entités à elle-même ;
● Binaire : Elle relie deux classes d’entités ;
● Ternaire : Elle relie trois classes d’entités ;
● N-aire : Elle relie n classes d’entités (n supérieurs à 3).

Exemples : Si nous avons les entités Étudiant, Cours et Enseignant :


- Une relation Suit peut relier les entités Étudiant et Cours,
- Une relation Dispense peut relier les entités Enseignant et Cours.

I – 6. Les cardinalités des associations :

Chaque association possède une cardinalité qui est le nombre de fois


(minimal et maximal) qu’une entité peut y intervenir. Elle est donc
composée d’une borne minimale et d’une borne maximale. Une
cardinalité est notée sous forme de couple (min, max).

➢ La borne minimale décrit le nombre minimum de fois qu’une


entité peut participer à une association.
➢ La borne maximale décrit le nombre maximum de fois qu’une
entité peut participer à une association.

Exemples : D’après les entités et associations que nous avons


ci-dessus, nous pouvons sortir les cardinalités suivantes :
➔ Un étudiant suit au minimum un cours, au maximum
plusieurs cours,
➔ Un cours est suivi au minimum par un étudiant, au maximum
par plusieurs étudiants,
➔ Un enseignant dispense au minimum un cours, au maximum
plusieurs cours,
➔ Un cours est dispensé au minimum par un enseignant, au
maximum par un enseignant.

Remarque : Il faut éviter autant que possible d’avoir une classe


d’associations reliant plus de deux classes d’entités dont la cardinalité a
pour valeur maximale 1 dans un sens. Si ce cas se présente, il faut
essayer de le casser en plusieurs classes d’associations binaires. S’il y’a
une classe d’associations binaire entre deux classes d’entités E1 et E2
avec une cardinalité de valeur maximale 1 du coté de E2 et ayant un/des
attribut(s), il faut les intégrer (les attributs) dans la classe d’entité E2.

I - 7. L’agrégation :
L’agrégation permet de spécifier le fait qu’une classe d’entités soit
nécessaire pour en identifier une autre. La classe d’entités permettant
d’identifier l’autre est appelée classe d’entités agrégante. La classe
d’entités identifiée est appelée classe d’entités agrégée.

I – 8. Représentation :
Nous avons la représentation entité/association standard et la
représentation MERISE. De nos jours, celle qui est la plus utilisée est la
représentation MERISE.
Les éléments utilisés pour la représentation standard des entités et des
associations sont :

Représentation d’un ensemble d’entités

Représentation d’un ensemble d’associations

Représentation d’un attribut

Représentation d’une liaison entre attribut et entité ou


entre entité et association.

Exemple : Des nageurs, dont les caractéristiques sont nom, prénom et


qualité, prennent des bains d’une certaines durée à une certaine date,
sur certaines plages dont les caractéristiques sont le nom de la plage, la
région et la pollution :

Figure 1 : Modèle entité/association standard

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