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Châtiments non-capitaux
• Châtiments corporels
• Le fouet
• La flétrissure
• Peines contre l’honneur
• L’amende honorable et l’exposition au
pilori
• Le bannissement ou l’exil
• Détention
• Les galères
• Déportation (Bagne)
• Avec la désuétude des galères dans la marine méditerranéenne au 18 e siècle, il fallut trouver
une nouvelle vocation aux travaux forcés.
• Les premiers bagnes (en sol métropolitain) se situaient sur les villes portuaires comme Nice
(photo), Toulon, Cherbourg, Brest, etc.
Le bagne • Avec l’établissement des colonies outre-mer il devenait possible d’y expédier des personnes
jugées indésirables.
• Environ 1000 personnes ont été transportés en Nouvelle-France en vertu d’une
condamnation judiciaire.
• L’usage de la déportation pénitentiaire s’accentuera en France seulement APRÈS la
conquête de la Nouvelle-France par la Grande-Bretagne (Bagne de Guyane fondé en 1854).
La peine de mort sous le Régime français
Décapitation (Noblesse) Pendaison (Les autres)
Le droit pénal sous le Régime français (1608-
1760)
Le bûcher Le supplice de la roue
Procès au cadavre
“Nous avons déclaré ledit Dupuy dument
attaint et convaincu de s’être homicide lui
même, pour reparation de quoi condamnons sa
mémoire à perpétuité et que son cadavre soit
attaché par l’exécuteur de la haute justice au
derrière d’une charette la tête en bas et la face
contre terre par les rues de cette ville jusqu’à la
Place Royale, et de là ramené devant les prisons
de cette ville, où ledit cadavre sera pendu par
les pieds à une potence. Après y avoir demeuré
24 heures sera jeté à l’eau faute de voirie. Et
que tous ses biens soient confisqués en ce pays
au profit de Sa Majesté” (Québec, 1735)
Dispositifs
• Carcan: Disposé sur la place du
marché ou une autre place
publique, le carcan servait à
l’expiation de l’amende
honorable.
• Gibet: Échafaud permanent,
généralement situé à l’extérieur
des murs des grandes villes. Les
cadavres des condamnés y
restaient suspendus après
l’exécution.
L’exécuteur des hautes oeuvres
• Personnage ignoble, méprisé, impur, le bourreau devait mener une
vie à l’écart du reste de la société.
• En Nouvelle-France, trouver un bourreau compétent était souvent
une tâche difficile
• Selon André Lachance (1966), il y a eu 14 bourreaux en Nouvelle-France sur
une période d’un siècle
• La fonction était souvent offerte à des criminels condamnés à mort en
échange d’un pardon pour leurs crimes
• En Europe, cette fonction se transmettait souvent par des liens de
parenté
Statistiques criminelles de la Nouvelle-France
• D’après André Lachance (1966), il y a eu sous le régime français:
• 432 châtiments corporels
• 47 condamnations aux galères
• 30 individus (4 femmes) soumis à la question
• 69 exécutions par pendaison, 6 exécutions par la roue, 3 fusillés, 3 décapités
• 6 procès intentés aux cadavres
Statistiques criminelles de la Nouvelle-France
• Palmarès des condamnations à mort (Lachance, 1966):
• 37 pour vol (11 vols nocturnes, 9 vols avec effraction)
• 36 pour meurtre
• 16 pour crimes sexuels (viol, inceste, avortement, dissimulation de grossesse)
• 14 pour faux monnayage
• 4 pour duel
• 1 pour trahison
• 2 pour avoir vendu de l’eau-de-vie aux Autochtones
• 1 pour non-respect de l’ordonnance sur les coureurs des bois
• 1 pour espionnage
Semaine prochaine
• Droit et procédure pénale en Grande Bretagne à l’époque du Code
sanglant (18e siècle)
• Distinctions entre droit français et droit anglais
• Distinctions entre les « libertés britanniques » du 18e siècle et celles du 21e
• À lire:
• Georges Lamoine, Une procédure criminelle en Angleterre au XVIIIe siècle