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Arc de triomphe de l'Étoile

L'arc de triomphe de l'Étoile est un


monument situé sur la place de l'Étoile
(ou place Charles-de-Gaulle) dans
l'ouest de Paris. Il célèbre les victoires
militaires de Napoléon Ier. Sa
construction fut commencée en 1806,
puis abandonnée. Elle fut reprise en
1832 et achevée en 1836 sous le règne
de Louis-Philippe Ier. Sous l'arc de
triomphe se trouve la
tombe du soldat inconnu avec sa
flamme éternelle.
Planté au sommet des Champs-Élysées, l'Arc de Triomphe
domine Paris de par sa stature imposante : 50 mètres de
haut, 45 de long et 22 de large. Le gigantisme du monument,
imaginé par Napoléon au début du XIXe siècle, rappelle les
ambitions de son initiateur. "Lorsqu'il commande la
construction du monument en 1806 en s'inspirant des arcs
de l'empire romain, qu'il admire, l'intention de l'empereur
est de dédier un arc aux armées de la Révolution française
et de l'Empire, raconte Isabelle Rouge-Ducos, conservatrice
en chef du patrimoine, chercheuse à la Mission de recherche
et de restitution des biens culturels spoliés entre 1933 et
1945 et autrice de L'Arc de Triomphe de l'Étoile. Le
monument se veut rendre hommage à la population, comme
une gratification pour les batailles gagnées, poursuit la
chercheuse. Notamment la grande bataille d'Austerlitz en
1805 lors de laquelle il promet aux soldats : 'Vous ne
rentrerez dans vos foyers que sous des arcs de triomphe'.
C'est cette dédicace collective qui va aider le monument à
travers l'Histoire."
"Napoléon ne le verra jamais achevé, reprend Isabelle Rouge-Ducos. Le monument ne sera inauguré que trente ans après, en 1836,
sous le règne du roi Louis-Philippe". Au fil des années, les plans de construction varient régulièrement. Les architectes se succèdent
et se remplacent. Chacun, évidemment, tente d'apposer sa patte à l'édifice. Pour habiller ce dernier, des commandes sont passées à
différents sculpteurs, dont le travail participera à forger la renommée du monument. "La sculpture la plus marquante, celle qui est
encore aujourd'hui un symbole de la République, c'est La Marseillaise de Rude, explique Isabelle Rouge-Ducos. C'est le fleuron du
monument."
Située sur le pilier droit, côté Paris, la sculpture de François Rude représente "un événement très précis de 1792, détaille la
chercheuse. C'est le moment où les Français partent volontaires pour défendre la France envahie par les monarchies coalisées. Ils
diffusent l'hymne de l'armée du Rhin, ce chant qui va devenir La Marseillaise, telle qu'on la connaît aujourd'hui". Bien qu'inauguré
sous la monarchie, l'Arc de Triomphe porte donc en son sein la symbolique la plus profonde de la République : la libération du
peuple par lui-même lors de la grande révolution entamée en 1789.

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Un roi qui célèbre la République ? "Il faut
comprendre que Louis-Philippe est un roi
différent des autres, précise Odile Roynette,
professeure d'histoire contemporaine à
l'Université de Bourgogne. Il est à la tête d'un
régime, la monarchie de Juillet, issu d'une
révolution. Louis-Philippe peine donc à
trouver de la légitimité : il n'a ni celle des
urnes puisqu'il n'y a pas eu d'élection
républicaine, ni celle dynastique puisqu'il
n'est pas issu de la même branche des
Bourbon que ses prédécesseurs. Dans la
célébration de l'Arc de Triomphe, il y a donc
cette idée de Louis-Philippe de renouer avec
l'héritage révolutionnaire".
Plus qu'un seul arc
monumental, l'édifice se
dévoila sous les yeux des
Parisiens avec ses multiples
sculptures dont quatre hauts-
reliefs posés sur des socles de
18 mètres et de nombreux
bas-reliefs. Tandis que les
faces intérieures des arcades
avaient été ornées des noms
des grandes batailles et de
personnalités de la Révolution
et de l'Empire.
C'est suite au conflit que l'Arc de
triomphe, élevé à la gloire militaire, se
compléta d'ailleurs de deux éléments :
la tombe du Soldat inconnu et la
"flamme du souvenir". La sépulture fut
installée le 11 novembre 1920 pour
honorer symboliquement la mémoire de
tous les soldats morts pour la patrie au
cours de la guerre.
C'est suite au conflit que l'Arc de
triomphe, élevé à la gloire militaire, se
compléta d'ailleurs de deux éléments : la
tombe du Soldat inconnu et la "flamme du
souvenir". La sépulture fut installée le 11
novembre 1920 pour honorer
symboliquement la mémoire de tous les
soldats morts pour la patrie au cours de la
guerre.
La flamme fut allumée trois années plus
tard, le 11 novembre 1923, par André
Maginiot alors ministre de la Guerre et des
Pensions et lui-même ancien combattant.
Depuis cette date, chaque soir, à 18H30,
une cérémonie au protocole bien défini est
organisée au pied de l'Arc de triomphe
pour raviver la flamme.

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