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TAXONOMANIA

REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE


BOTANIQUES
Éditeur D.J.P. DE BLAAY - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy

N° 17
8/11/2005

Numéro dédié à la mémoire de Jacques ROSSEEL (1957-2005)

Biographie de Jacques ROSSEEL (1957-2005)


par Tariq STÉVART courriel: tstevart@yahoo.com
et Bonaventure SONKÉ courriel: bsonke_1999@yahoo.com

La nouvelle du décès de notre collègue et ami Jacques ROSSEEL nous a surpris et


profondément attristé. Depuis le mois de février 2004, il était en poste dans le parc W situé au
Burkina Faso. Il s’y est éteint le 24 juillet 2005, à l’âge de 48 ans.

De nationalité belge, Jacques ROSSEEL est né 1er août


1957. Il termine en 1981 ses études d’ingénieur Agronome
des Eaux et Forêts à la Faculté agronomique de Gembloux
(Belgique). Il entame alors une carrière professionnelle par
une courte période passée en Belgique au sein de l’Exploi-
tation forestière ALBERFOR. En 1985, il part pour le
Bénin en tant qu’expert forestier pour la FAO. Depuis
1988, il travaillait pour le bureau d’études AGRER
(Bruxelles). Entre 1988 et 1990, il effectue tour à tour des
missions en Guinée- Conakry, au Burkina Fasso, au Togo,
au Bénin, au Cameroun, au Niger et au Congo-Brazzaville.
Entre 1990 et 1995, il travaille comme expert forestier pour
le FED, successivement au Tchad et en Centrafrique.
De 1995 à 2004, il travaille au programme ECOFAC
(Conservation et utilisation rationnelle des Ecosystèmes
forestiers d'Afrique centrale) où il occupe le poste de chef
de composante à São Tomé et au Cameroun, respective-
ment. Cette longue période de sa vie professionnelle consa-
crée à la conservation et à la gestion des ressources naturelles lui permet d’exprimer
pleinement son savoir faire dans cette activité.

1
Durant les quatre années passées à São Tomé (1995-1999), il initie un grand nombre
d’activités. Parmi celles-ci, les inventaires floristiques deviennent à partir de 1997 l'activité
principale de la recherche à São Tomé et Príncipe. A cette époque, sous son impulsion,
commence l'étude des Orchidaceae et la mise en place du jardin botanique, activités phares de
la recherche en botanique floristique. Grâce à son soutien, ces deux activités disposeront de
moyens importants et aboutiront à des résultats scientifiques conséquents. Parmi ceux-ci, on
citera la découverte de 14 taxons nouveaux qui ont fait l’objet de neuf publications
scientifiques. Les principaux acquis de la recherche durant les deux premières phases du projet
ECOFAC résident dans une meilleure connaissance de la diversité végétale de la zone centrale
du Parc d'Obo. Ceci n'est évidemment possible que grâce à la collection de référence
rassemblée pendant six années d'inventaire (herbarium de Bom Sucesso à São Tomé et de
BRLU à Bruxelles) et aux connaissances des botanistes saotoméens, portugais et belges.

Son intervention au programme ECOFAC se prolonge ensuite par le Cameroun, où il y


séjourne de 1999 à janvier 2004. Il y met en œuvre de nombreux chantiers qui lui permettent
d’avoir un tableau de bord sur la Réserve du Dja, site des activités du programme. Parmi ces
nombreux chantiers, les plus importants sont la restructuration du projet, la formation continue
des Ecogardes, la lutte antibracon-nage, le suivi écologique mensuel, le suivi des activités
anthropiques, le développement des activités d’écotourisme. Il apporte de nouveau un appui
important aux activités de recherches et soutient la mise en place d’une ombrière pour la mise
en culture des Orchidaceae qui sont récoltées au cours des missions de prospection dans la
réserve du Dja.

Tous ceux qui ont connu Jacques ROSSEEL, lui reconnaissent son affabilité, son tact, sa
grande passion pour la conservation des ressources naturelles. On retiendra aussi de lui qu’il
était très compé-tant, déterminé, de grande disponibilité et montrait une volonté de collaborer
avec ses collègues. Il nous laisse un souvenir ému et reconnaissant.

Une espèce d’Orchidaceae (Liparis rosseelii STÉVART1 - fig.) lui a été dédiée ainsi qu’une
espèce de Rubiaceae (Bertiera rosseeliana SONKÉ, ESONO & NGUEMBOU) qui est sous presse
dans la revue du Muséum d’Histoire naturelle de Paris, Adansonia 27 (2) et dont la parution est
prévue pour décembre 2005

x2 x7

Liparis rosseelii STÉVART - dessein d'après A. FERNANDEZ (BR)

1
STÉVART T. & GEERINCK D., 2000. Quatre nouveaux taxons d’Orchidaceae des genres Liparis, Bulbophyllum,
Polystachya et Calanthe découverts à São-Tomé et Príncipe. Syst. Geogr. Pl., 70: 141-148.

2
Nouvelles découvertes à propos des Vochysiaceae africaines:
Erismadelphus MILDBR. et Korupodendron LITT & CHEEK.

par SENTERRE Bruno* & OBIANG Diosdado**

*Laboratoire de Botanique systématique et de Phytosociologie,


Université Libre de Bruxelles, CP 169,
Av. F. Roosevelt 50, 1050 Bruxelles, Belgique. -courriel: bsenterr@ulb.ac.be

**Instituto Nacional de Desarrollo Forestal, Bata, Guinée Équatoriale.


courriel: dioobiang@yahoo.fr

Abstract: SENTERRE B. & OBIANG D., New discoveries about African Vochysiaceae: Erismadelphus
MILDBR. and Korupodendron LITT & CHEEK. - Since the description of Korupodendron songweanum LITT &
CHEEK, in 2002, based on only one observation, many other specimens have been collected and numerous new
localities are to be mentioned. His distribution map is made up to date and an interpretation is proposed to
explain the current distribution and ecology of this species, based on the foothills refuge theory. The distribution
of another Vochysiaceae known only from the holotypus, Erismadelphus sessilis KEAY & STAFL., is also made
up to date. Finally, the distribution of these only two genus of African Vochysiaceae is reviewed and discussed.

Résumé: Depuis la description de Korupodendron songweanum LITT & CHEEK, en 2002, sur base d’un seul
échantillon, de nombreux autres spécimens ont été collectés et un nombre important de nouvelles localités est à
signaler. Sa carte de distribution est actualisée et une interprétation est proposée pour expliquer la distribution et
l’écologie actuelle de l’espèce, sur base de la théorie des refuges forestiers zonaux. La distribution d’une autre
Vochysiaceae seulement connue par l’holotype, Erismadelphus sessilis KEAY & STAFL., est également
actualisée. Enfin, la distribution de ces deux seuls genres de Vochysiaceae africaines est revue et discutée.

Key words: amphiAtlantic, Erismadelphus sessilis, Korupodendron, foothills refuge, Tertiary migration, zonal,
non-zonal, Central Africa, Cameroon, Congo Kinshasa, Equatorial Guinea, Gabon, rain forest

Mots clés: amphiatlantique, Erismadelphus sessilis, Korupodendron, refuge de pieds de massifs montagneux,
migration Tertiaire, zonal, azonal, Cameroun, Congo Kinshasa, Gabon, Guinée Équatorial, Afrique centrale,
forêt dense humide

Introduction
Les Vochysiaceae font partie d'un petit groupe de douze familles à distribution
typiquement amphi-atlantique et dont huit sont essentiellement diversifiées en Amérique (fig.
1): Bromeliaceae, Cactaceae, Caricaceae, Humiriaceae, Loasaceae, Mayacaceae,
Rapateaceae et donc Vochysiaceae. Cette famille compte près de 200 espèces réparties dans 8
genres dont 2 seulement sont africains: Erismadelphus, avec deux espèces et une variété
[KEAY & STAFLEU 1952], et Korupodendron, dont la seule espèce n'est décrite que depuis peu
[LITT & CHEEK 2002]. Parmi les 6 genres sud-américains, les plus diversifiés sont Vochysia
(105 sp.), Qualea (60 sp.) et Erisma (20 sp.) - [HEYWOOD 1996]. Le centre de diversité se
situe au Brésil.

3
Fig. 1: Aire de distribution typiquement disjointe,
amphiatlantique, des Vochysiaceae. [HEYWOOD 1996]

Ce type de distribution très particulier est à l'origine de nombreux débats d'ordre


systématique et biogéographique. D'après AXELROD [1970, p.293], ce mode de distribution est
le résultat de la fragmentation de la flore du début du Tertiaire et de son évolution par
vicariance, consécutive à l'éclatement du Gondwana. Face à cette hypothèse de vicariance,
bien d'autres auteurs ont ensuite privilégié l'hypothèse d'une dispersion plus récente par la
voie des courants marins [cf. SYTSMA & al. 2004]. Dans le cas des Vochysiaceae, on observe
en effet que les représentants africains appartiennent à une tribu homogène (caractérisée par
un ovaire infère et un fruit uniloculaire, avec les sépales persistants en forme d'ailes) bien
représentée en Amérique du Sud (Erismeae, avec le genre Erisma) et ne constituent donc pas
une lignée à part, sœur de toutes les autres au sein de la famille. Cette observation est par
ailleurs confirmée par les données moléculaires [SYTSMA & al. 2004], ce qui démontre dans
ce cas qu'il s'agit bien d'une dissémination à grande distance, s'étant probablement produite au
cours du Tertiaire (28 millions d'années, Oligocène, fig. 2). A cette époque, la distance qui
séparait l’Afrique de l’Amérique du Sud devait être de l’ordre de 2100 km.

Fig. 2: Phylogénie des genres de Vochysiaceae sur base de données


moléculaires [SYTSMA & al. 2004]. Le genre Korupodendron n’est
pas inclus par manque de matériel pour les analyses d’ADN mais
celui-ci est de toute évidence un proche parent d’Erismadelphus. G =
36 Ma (Million years ago) ; H = 28 Ma

Callisthene
Ruizterania
Qualea
Salvertia
Vochysia
Erisma
Erismadelphus

Plusieurs autres exemples démontrent à l’évidence de tels cas de migrations Tertiaires


trans-océaniques, notamment chez les Rapateaceae [GIVNISH & al. 2004]. Il s’agit donc d’un
processus important qui joua un rôle non négligeable au côté des cas de vicariance à partir de
la flore gondwanienne [BREMER 2002, SWENSON & al. 2001, etc.].

4
Au-delà de cette problématique du dispersalisme versus vicariance, il est intéressant de
chercher à mieux connaître la distribution et l’écologie des représentants africains des
Vochysiaceae afin de mieux comprendre leur histoire consécutive à leur migration en Afrique.
Le but du présent travail est de donner des éléments pour la compréhension de l’histoire
post-migratoire des Vochysiaceae en Afrique tropicale et de compléter les connaissances
physionomiques des espèces africaines, sur base d’un apport récent de nouvelles collectes.

Distribution géographique et écologie de Korupodendron songweanum LITT & CHEEK


Pour les grands arbres, la découverte de nouvelles espèces est aujourd’hui devenue un
événement assez rare. Autant dire que la découverte de ce second genre, pour une famille
paucispécifique en Afrique qu’est celle des Vochysiaceae, est un fait exceptionnel. Si on
ajoute à cela que ce fameux Korupodendron n’était connu, au moment de sa description, que
d’une poignée d’individus et que d’un seul échantillon fertile, son importance prend encore
une dimension supérieure.

Depuis sa découverte à Korup (Cameroun), en 2002, par LITT & CHEEK, un nombre
relativement important de nouvelles observations a vu le jour. Pour commencer d’autres
individus (16) ont été répertoriés dans la région de Korup, lors de la réalisation du relevé du
CTFS (Centre for Tropical Forest Science) - [THOMAS & al. 2003]. La première redécouverte
de l’espèce en dehors de Korup se fit aux Monts de Cristal (Gabon), plus de 500 km au sud-
est, à l’occasion d’une collaboration faisant intervenir les chercheurs de Korup [SUNDERLAND
& al. 2004]. L’espèce qui était alors classée parmi les indéterminés a ainsi pu être reconnue.
L’identification fut confirmée plus tard sur base d’échantillons fertiles (M.E. LEAL 240,
WAG, collecté en 2005). L’espèce est alors connue de trois localités : le Mont Juahan et le
relevé du CTFS au Parc national de Korup (Cameroun), et au Parc national de Mbé (Gabon).

C’est ensuite par hasard, suite à la lecture de la publication de SUNDERLAND & al. [2004],
puis de celle de LITT & CHEEK [2002], que nous avons cru reconnaître un des indéterminés
collectés par nous-mêmes dans le Parc national de Monte Alén [SENTERRE 2005].
L’identification put ensuite être confirmée par comparaison avec l’échantillon de M.E. LEAL,
déposé à Wageningen, et par un échantillon fertile collecté en 2004 par l’un de nous, dans le
Parc national de Monte Alén (D. OBIANG & D. NGOMO 261, BATA). Contrairement aux
localités connues jusqu’ici, nous étions pour notre part très familiarisés avec cette espèce dont
l’identification nous posait problème depuis longtemps. Entre février et septembre 2001, 5
individus ont été observés par l’un de nous dans le Nord des Monts de Cristal, près de la
frontière avec la Guinée Équatoriale [OBIANG 2003] et, entre mars 2001 et juillet 2003, 25
individus ont été observés sur une quarantaine d’hectares inventoriés dans la région de Monte
Alén [SENTERRE 2005].

Etant donné l’important nombre de nouvelles localités et l’intérêt remarquable de l’espèce


en question, il semblait important de mettre à jour sa carte de distribution (fig. 3). Cette
espèce présente donc une aire typiquement disjointe dont les populations sont centrées sur les
principaux bastions montagneux situés sur la frange océanique et soumis à d’abondantes
précipitations, variant de 2000 à 2800 mm/an. On la retrouve essentiellement à des altitudes
de 300 à 700 m. Elle descend toutefois jusqu’à 150 m d’altitude dans le relevé du CTFS à
Korup, où la pluviosité est très élevée, et peut atteindre exceptionnellement 1200 m dans le
Parc national de Monte Alén. D’après les nouvelles observations au Gabon et en Guinée
Équatoriale, elle semble apprécier la proximité des forêts sur sol légèrement hydromorphe non
loin desquelles on l’observe facilement sur les pentes rocheuses et à sol bien drainé (photo 1).

5
Que ce soit à Korup, à Monte Alén ou aux Monts de Cristal gabonais, Korupodendron se
rencontre donc typiquement sur les pentes inférieures rocheuses d’importants massifs
montagneux dont les sommets dépassent parfois 1000 m d’altitude, proches de l’océan et
bénéficiant donc de fortes précipitations. Dans de telles conditions, la descente à plus basse
altitude des étages de végétation, et notamment de l’étage submontagnard, est un fait reconnu
[ASHTON 2003, SENTERRE 2005]. Par conséquent, Korupodendron songweanum s’observe
parfois, essentiellement à Korup, en association avec un certain nombre d’espèces
typiquement submontagnardes telles qu’Allanblackia monticola, Garcinia conrauana, etc.
[LITT & CHEEK 2002, THOMAS & al. 2003]. C’est toutefois loin d’être toujours le cas. En
Guinée Équatoriale et au Gabon, Korupodendron songweanum ne s’observe que rarement en
mélange avec des espèces typiquement submontagnardes et par conséquent il nous semble
préférable de ne pas considérer cette espèce comme étant propre à l’étage submontagnard,
contrairement à ce que suggéraient LITT & CHEEK [2002]. On peut supposer que l’association
observée à Korup traduit davantage, d’une part, un phénomène de transgression écologique
d’un nombre limité d’espèces submontagnardes (depuis l’étage submontagnard vers les fonds
de vallée en bordure de forêts hydromorphes) et, d’autre part, un phénomène de transition,
notamment au Mont Juahan où l’altitude de 500 m correspond probablement à la limite
inférieure de l’étage submontagnard.

Photo 1: Les pentes rocheuses situées sur le flan Photo 2: Rameau et feuilles de lumière d’un individu
des Monts de Cristal exposé aux vents océaniques adulte de Korupodendron songweanum. On voit bien la
chargés d’humidité constituent l’habitat principal première paire de nervures ascendantes et les suivantes
de Korupodendron songweanum. qui se referment en une nervure inframarginale.

6
Fig. 3: Distribution géographique de Korupodendron songweanum, sur fond de carte topographique. La localité
du type est précisée.

Type

Altitude (m)

km

7
Nouveaux éléments descriptifs sur Korupodendron songweanum LITT & CHEEK
N’étant décrite que sur base d’un seul échantillon, il est possible de compléter la
description de Korupodendron songweanum en tenant compte des nombreuses nouvelles
observations détaillées au chapitre précédent. Nous nous concentrons ici uniquement sur les
critères végétatifs dans le but de permettre une identification plus aisée des spécimens tels
qu’ils sont généralement observés sur le terrain ou collectés en herbiers, c’est-à-dire stériles.
Les précisions apportées faciliteront probablement la découverte d’autres spécimens
d’herbiers mal classés ou classés avec des indéterminés. Pour ce qui est des critères floraux et
des fruits, nous renvoyons au travail de LITT & CHEEK [2002].

Korupodendron songweanum est principalement un arbre de la canopée d’une hauteur le


plus souvent de l’ordre de 25-30 m et d’un diamètre (DBH: Diameter at Breast Height,
mesuré à 1,3 m du sol) de près de 30 cm (fig. 4). Certains individus dépassent toutefois
largement ces dimensions, atteignant 50 m de hauteur avec des DBH de 60 à 80 cm, et ont
alors leur houppier largement au-dessus de celui des autres arbres. Il s’agit donc d’une espèce
de la strate arborescente dominante [SENTERRE 2005] pouvant parfois devenir un émergent.

A la figure 4, on remarque que le rapport hauteur (H en m) / diamètre (DBH en cm),


diminue rapidement des arbres à faible diamètre aux arbres à diamètre de l’ordre de 30 cm, où
ce rapport est légèrement inférieur à 1. Cette constatation traduit le fait que l’arbre investit
d’abord dans sa croissance en hauteur et qu’une fois atteinte la canopée, celui-ci investit alors
davantage dans sa croissance en diamètre et plus tellement dans sa croissance en hauteur.
D’après ROLLET [1979], la majorité des espèces de forêts denses humides tendent vers un
rapport H / DBH légèrement inférieur à 1.

Fig. 4: Hauteur (H) et diamètre (DBH) des individus de Korupodendron songweanum observés dans le Parc
national de Monte Alén (Guinée Équatoriale).
60 2
H

H / DBH
H (Hauteur, en m)

1.8
H / DBH
50
1.6

1.4
40
1.2

30 1

0.8
20
0.6

0.4
10

0.2
DBH (cm)
0 0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

8
Description du matériel frais :
Tronc bien droit, à fût typiquement à méplats, le plus souvent de section octogonale,
parfois presque cannelée et à 7-8 légers contreforts tout près de la base; écorce gris beige à
fines squames cassantes, irrégulières et verticalement étroites (rappelant un peu l’écorce gris
beige des Vitex). Liber très fin (observé en faisant une entaille à la machette, photo 3),
fibreux (à fibres fines), dense, cassant, brun foncé puis orangé vers l’intérieur, aubier
feuilleté blanc à cernes oranges, cassant, sec, odeur parfois faiblement fruitée de canne à
sucre et le plus souvent odeur plus ou moins forte de mentholatum (odeur
« médicamenteuse » pour certains). Rameaux jeunes nettement comprimés dorsi-
ventralement (photos 2 et 4), quadrangulaires, opposés décussés, très cassants. Feuilles
simples opposées voire parfois subopposées, limbe épais, assez coriace, plié en V (souvent
difficile à mettre à plat en herbier, surtout vers l’apex, photo 2) avec les 2 moitiés concaves
vers le bas; face supérieure vert foncé à nervure médiane plus ou moins imprimée, élargie à
la base, nervures secondaires et tertiaires imprimées jaunâtres; face inférieure vert moyen,
nervure médiane brun jaunâtre, nervures secondaires jaunâtres, nervures tertiaires saillantes,
vert foncé; nervation brochidodrome à 5-6 nervures secondaires très obliques, se refermant
en boucles d’anastomose à 3-5 mm de la marge, exceptées 1 ou 2 nervures basales
ascendantes, se refermant en cellules marginales et finalement évanescentes (photos 2 et 6).

En herbier, le limbe prend souvent une teinte grisâtre à la face supérieure et olivâtre à la
face inférieure, surtout chez les jeunes sujets (photos 4 et 5). Chez les jeunes sujets encore, les
feuilles sont souvent plus grandes (jusqu'à 17 cm de long contre 7 à 14 cm pour les feuilles de
lumière d'individus adultes), à limbe très peu plié en V et à première paire de nervures
secondaires ascendantes très peu marquées voire absentes, cette première paire formant alors
directement une nervure inframarginale (photos 4 et 5). Par conséquent, ceci nous rappelle
combien il est important, pour les arbres, de veiller à récolter des feuilles d'ombre et aussi des
feuilles de lumière (souvent facilement trouvables au sol).

L’aspect de la tranche dans l’écorce (à liber très fin, sombre et sans exsudat) combiné
avec la nervation typiquement brochidodrome et les feuilles opposées de Korupodendron est à
l’origine de plusieurs erreurs de détermination sur des spécimens stériles (constatées à BRLU
et à BATA). Ces caractéristiques sont en effet souvent retrouvées chez des Warneckea et
Memecylon (Melastomataceae), ainsi que chez des Strychnos (Loganiaceae) et plus rarement
chez les Rubiaceae. L’erreur la plus logique étant d’opter pour Strychnos, en raison de la
présence de feuilles subopposées et de cicatrices interpétiolaires. A noter que plus encore que
Korupodendron, Erismadelphus peut être facilement confondu avec une Rubiacée lorsqu’il
s’agit d’individus jeunes (n’ayant pas encore développé les larges contreforts droits).

Par conséquent, afin de trouver davantage de signalisations pour cette espèce, nous
recommandons de passer au moins en revue les herbiers stériles de Warneckea, Memecylon et
Strychnos indéterminés, ainsi que les Melastomataceae et Loganiaceae indéterminées, et ce
pour les principaux herbariums ayant collecté dans l’aire de distribution de Korupodendron :
BR, BRLU, K, LBV, MA, MO, WAG et YA. La combinaison des critères végétatifs décrits
plus haut (détails de la nervation secondaire, aspect du limbe plié en V pour les feuilles de
lumière et aspect des rameaux jeunes) devrait permettre de distinguer Korupodendron de
n’importe quelle espèce parmi les groupes cités.

9
Photo 3: Tranche pratiquée à la machette dans le tronc de Korupodendron songweanum.

Photo 4: Rameau jeune de K. songweanum, typiquement caréné et comprimé dorsi-ventralement avec, à


l’aisselle des feuilles, des bourgeons toujours présents et massifs (comme chez Erismadelphus). Il s’agit ici d’un
individu jeune, et donc de feuilles d’ombre à nervures secondaires se refermant toutes en boucles d’anastomose.

10
Photo 5: Rameau d’un jeune individu de Korupodendron songweanum de teinte souvent olivâtre à la face
inférieure.

Photo 6: Feuilles d’un individu adulte de K. songweanum : première paire de nervures secondaires ascendantes.

11
Le genre Erismadelphus
D’après KEAY & STAFLEU [1952], le genre Erismadelphus se subdivise en deux espèces :
E. sessilis KEAY & STAFL. et E. exsul MILDBR., elle-même subdivisée en deux variétés, E.
exsul var. exsul et E. exsul var. platyphyllus KEAY & STAFL. Les deux variétés d’E. exsul
occupent des zones géographiques différentes : centrée sur le bassin congolais pour la variété
type et limitée aux forêts biafréennes, surtout dans la partie littorale, pour la variété
platyphyllus (appartenant à l’élément bas-guinéen atlantique et ne s’en écartant que
marginalement) - [SENTERRE & al. 2004, SENTERRE 2005]. E. sessilis n’était jusqu'il y a peu
connu que de la localité de l’holotype [LEBRUN & STORK 2003], à Kembélé, massif du
Chaillu, vers 600 m d’altitude (Gabon).

Au cours de nos inventaires menés dans le Parc national de Monte Alén (Guinée
Équatoriale), nous avons eu l'occasion d'observer E. exsul var. platyphyllus assez
fréquemment mais il est surtout intéressant de noter que nous avons découvert une nouvelle
localité pour E. sessilis au sud-est du parc, à la fin du transect Ecofac de Nkumékié, en forêt
de terre ferme mais à hydromorphie du sol marquée, sur pente faible, vers 580 m d'altitude.
Par ailleurs, deux autres collectes de cette espèce ont été réalisées en 1987 par C.M. WILKS
(1338 et 1551, WAG) au centre du Gabon, 25 km au nord de Koumameyong, vers 470 m
d'altitude. D'autres individus ont été observés et collectés dans le nord des Monts de Cristal
gabonais (D. OBIANG 21 et 25, BATA).

En révisant les herbiers de Meise (BR), nous avons trouvé une autre localité pour cette
espèce au Cameroun (R. LETOUZEY 3940) et surtout trois autres localités dans les forêts
submontagnardes (vers 1000 m d’altitude) du versant Ouest de la dorsale Kivu, à plus de 1000
km vers l’est. Il s’agit de trois herbiers, avec fruits et fleurs, collectés par A. MICHELSON en
1943 mais non révisés par KEAY & STAFLEU [1952] car à l’époque ces herbiers furent rangés
dans les Rubiaceae indéterminées. D’après ROBYNS [1958], l’herbier A. MICHELSON 539
correspond à E. exsul var. exsul mais la taille des feuilles, les nervures secondaires fort
saillantes et pubescentes dessous indiquent qu’il s’agit d’une erreur.

Par conséquent, Erismadelphus sessilis semble avoir, dans le domaine bas-guinéen, une
aire de distribution plus ou moins similaire à celle de Korupodendron songweanum, c’est-à-
dire concentrée au pied des principaux massifs montagneux d'Afrique centrale atlantique (fig.
5). La redécouverte de cette espèce au pied de la dorsale Kivu est donc un élément favorable à
l’hypothèse des refuges de pieds de massifs montagneux [SENTERRE 2005] : en effet, sur base
des trois seuls herbiers collectés dans cette région et étant donné la dégradation des milieux
forestiers de basse et moyenne altitudes, on ne peut pas exclure la possibilité
qu’Erismadelphus sessilis y occupe aussi essentiellement les pieds de massifs et ne soit en fait
que marginal dans l’étage submontagnard.

Deux herbiers, malheureusement stériles, collectés dans une région voisine (fig. 5) par R.
PIERLOT ne peuvent être rattachés ni à E. sessilis (car feuilles trop grandes), ni à E. exsul var.
exsul (car feuilles à nervures pubescentes dessous), et présentent des caractéristiques
intermédiaires entre E. exsul var. platyphyllus et Korupodendron songweanum, auquel il
ressemble particulièrement par la nervation secondaire se refermant en une nette nervure
inframarginale (photo 7). Une étude ADN sur ces herbiers, en comparaison avec les autres
Vochysiaceae présentes dans cette région et en considérant des collectes dans l’aire de
distribution de Korupodendron, ainsi que de nouvelles prospections au pied de la dorsale
Kivu, permettraient de mieux comprendre l’histoire des Vochysiaceae africaines et peut-être
davantage si l’hypothèse de refuges zonaux de pied de massifs devait être confirmée.

12
Fig. 5: Distribution géographique des espèces d’Erismadelphus. La légende de la couche topographique est la
même que pour la figure 3. Parmi les herbiers étudiés, deux sont douteux et présentent des caractères
intermédiaires entre E. exsul var. platyphyllus et Korupodendron songweanum. Ceux-ci, malheureusement

stériles, ont été récoltés par PIERLOT (2290 et 2320, BR, cf. photo 7) et sont ici représentés par le point noir ( ).

Type

Type
Type

km

Photo 7: Rameau d’un jeune individu (15 m de haut) collecté vers 1200 m d’altitude au pied de la dorsale Kivu
(R. PIERLOT 2320). Notez la ressemblance avec les photos 4 et 5.

13
Sur base de ces nouvelles collectes d'E. sessilis, quelques précisions peuvent être
apportées par rapport à la description d'origine. Sur base d'un examen approfondi, in situ, d'un
grand nombre de feuilles observées directement au pied de l'arbre, nous avons constaté que
les feuilles sont absolument toujours de petite taille, (30) 45 - 65 (80) mm de longueur et (17)
25 - 35 (43) mm de largeur (photo 8), le plus souvent sessiles (pétiole de 1 à 3 mm de long).
Du reste, l’aspect du tronc, la pubescence et l'aspect des nervures sont similaires à ceux d'E.
exsul var. platyphyllus. On notera toutefois que chez E. sessilis, les petites protubérances à la
base du limbe sont nettement plus prononcées que chez E. exsul (observation sur feuilles
d'individus adultes). Les herbiers collectés par A. MICHELSON (photo 8) dans l’Est de la
République Démocratique du Congo correspondent tout à fait à cette description.

Photo 8: Individu d’environ 15 m de hauteur d’Erismadelphus sessilis (A. MICHELSON 675, BR).

Pour ce qui est d’Erismadelphus exsul var. platyphyllus, celui-ci présente, comme
Korupodendron, des fortes différences entre feuilles d’individus adultes et d’individus jeunes.
Chez les jeunes sujets, les feuilles sont pratiquement toujours de très grande taille (> 20 cm de
long) et présentent une base très nettement cordée (photo 9). Il faut aussi noter que chez ces
jeunes individus, les nervures secondaires sont rarement évanescentes et se referment alors en
boucles d’anastomoses, mais celles-ci ne forment toutefois pas une nervure inframarginale
aussi nette que chez Korupodendron (dont les feuilles, jeunes ou matures, ne sont jamais
profondément cordées à la base et n’atteignent jamais de grandes dimensions). Ches les
individus âgés d’E. exsul var. platyphyllus, les feuilles sont le plus souvent à base aiguë et les
nervures secondaires sont toujours nettement ascendantes et évanescentes vers la mage (photo
10). Enfin, d’après les herbiers consultés, E. exsul var. exsul semble atteindre le domaine bas-
guinéen mais dans tous les cas celui-ci affiche une préférence marquée pour les forêts
inondables ou hydromorphes (7 herbiers sur un total de 8 où la station était mentionnée). Il
semble d’ailleurs qu’il soit aussi présent dans la région de l’estuaire, au Gabon.

14
Photo 9: Jeune individu d’Erismadelphus exsul var. platyphyllus (B. SENTERRE & D. OBIANG 3205, BRLU).

Photo 10: Individu âgé d’Erismadelphus exsul var. platyphyllus (B. SENTERRE & D. NGOMO 617, BRLU).

15
Discussion et conclusion
En Afrique centrale atlantique, il existe un nombre important d’espèce qui présentent une
distribution similaire à celle de Korupodendron songweanum, c’est-à-dire centrée sur les
principaux reliefs de la bordure océanique ; cependant la situation est complexe et plusieurs
cas de figure doivent être distingués en faisant intervenir l’aspect écologique et pas
uniquement l’aspect géographique.

Pour certaines espèces, cette aire de distribution à petites disjonctions correspond à un


habitat lui-même typiquement distribué sous forme d’archipel à savoir les forêts
submontagnardes [SENTERRE 2005]. L’interprétation est donc liée aux conditions
environnementales actuelles. Par ailleurs, ces îlots montagneux de la bordure océanique ne
constituent pas seulement une entité écologique contemporaine. Ils ont aussi pour particularité
d’être les centres de zones ayant bénéficié d’une remarquable stabilité climatique lors des
phases répétitives de refroidissement et d’assèchement des glaciations du Quaternaire
[ROBBRECHT 1996]. De telles zones auraient alors joué un rôle de musée ou refuge forestier,
préservant de l’extinction toute une série de lignées totalement éradiquées des zones moins
favorables. Cette hypothèse est appuyée par l’observation d’un nombre important de genres
paucispécifiques [SENTERRE 2005] et d’espèces à faible potentiel de dissémination à grande
distance [SOSEF 1994, 1996, etc.]. En outre, au-delà de leur rôle conservateur, ces zones de
refuges forestiers ont manifestement été un moteur de spéciation, lors de ces épisodes
glaciaires, par vicariance entre populations isolées d’espèces autrefois largement répandues et
par déplacement vertical des étages d’altitude.

Dans le cas de Korupodendron songweanum, bien que celui-ci ait été décrit comme étant
endémique des forêts submontagnardes, les collectes postérieures à la découverte de l’espèce
montrent clairement que son habitat de prédilection se situe en dehors de l’étage
submontagnard. Son aire de distribution actuelle est donc plutôt à interpréter comme une aire
relique, correspondant à une aire autrefois beaucoup plus étendue et réduite aux îlots actuels
au cours des glaciations successives. Etant donné son degré de différenciation, justifiant son
statut générique, il est probable que Korupodendron se soit différencié à la fin du Tertiaire
lors de l’avancée de l’ancêtre des Vochysiaceae africaines le long du gradient de
continentalité, probablement lors de la colonisation des forêts non hyperhumides, aujourd’hui
appelées forêts à Caesalpiniaceae, situées juste après les forêts dites littorales hyperhumides
où cet ancêtre débarqua en premier. Il y a 28 à 1 millions d’années, l’ancêtre de
Korupodendron a probablement étendu son aire de distribution dans le secteur bas-guinéen,
ou en tout cas dans la partie orientale de ce secteur puisque les actuelles populations
relictuelles y sont strictement confinées.
Une étude récente [SENTERRE 2005] a permis de montrer que d’autres espèces présentent
une distribution centrée sur les zones de refuges forestiers mais en dehors de l’étage
submontagnard (refuges montagnards) et en dehors de forêts hydromorphes (refuges fluviaux)
[ROBBRECHT 1996]. Nous avons étudié une de ces zones de forêts de terre ferme au pied de la
cordillère de Niefang (Guinée Équatoriale) et nous y avons observé un nombre encore plus
important de genres paucispécifiques et d’espèces à faible potentiel de dispersion par rapport
aux supposés refuges montagneux. Selon nous ceci traduit l’existence d’un autre type de
refuge forestier, qui se distingue par sa nature zonale (contrairement aux refuges montagnards
et fluviaux, de nature azonale) et qui aurait ainsi été le principal refuge pour des espèces
propres aux forêts de terre ferme (zonales) antéglaciaires telles que notre Korupodendron. Par
ailleurs, ce type de refuge très particulier que nous avons appelé « refuges de pied de massifs
montagneux », se retrouve très probablement aux pieds d’autres massifs tels que le versant

16
ouest de la dorsale Kivu [PIERLOT 1966] où on retrouve beaucoup de genres paucispécifiques
(cf. notamment le fameux Pseudodacryodes) - [PIERLOT 1997].

Quant aux Erismadelphus, l’étude de leur distribution et de leur écologie est à poursuivre
mais on peut en tout cas émettre l’hypothèse que les deux variétés d’E. exsul pourraient être
apparues lors des glaciations du Quaternaire, au cours desquelles on sait que les massifs
congolais et bas-guinéen ont été totalement isolés (pour la majorité des espèces). Le cas
d’Erismadelphus sessilis s’est révélé particulièrement intéressant de par sa distribution qui va
dans le sens de l’hypothèse des refuges zonaux de pied de massifs montagneux, en Afrique
centrale atlantique et sur le flanc Ouest de la dorsale Kivu.

En conclusion, l’histoire des Vochysiaceae africaines semble particulièrement intéressante


et mériterait selon nous une étude plus approfondie sur base de critères phylogénétiques. En
attendant, la présente contribution permettra sans doute de retrouver plus facilement d’autres
spécimens de Korupodendron songweanum et d’Erismadelphus sessilis, et donc de compléter
nos connaissance sur leur distribution, leur écologie et éventuellement leur phylogénie.

Liste des herbiers inclus


Erismadelphus exsul var. exsul :
AUBRÉVILLE 231(1) ; BAUDON 4513 (BR) ; BREYNE 3167 (BR) ; CORBISIER 1362(1) (néotype) ; ÉVRARD 31
(BR) ; EWANGO, BANYANITO & ESEBWE 2279 (BR) ; FLAMIGNY 6049 (BR), 6237 (BR) ; GERMAIN 4728, 5295,
8396 (BR) ; LEBRUN 533 (BR) ; LETOUZEY 10074 (BR) ; LOUIS 2031, 9964, 15149 (BR).

Erismadelphus exsul var. platyphyllus :


AMACHI 24313(1) ; BERNARD 509(1), 539(1) ; CATTERALL 40(1) ; DE BRIEY 161 (BR) ; J.J.F.E. DE WILD 8250
(BR) ; DIBATA & MBOUISSOU 948 (BR) ; DOWSETT-LEMAIRE 1775 (BR) ; DUNDAS 8489(1) ; EJIOFOR 29315(1) ;
ESTASSE 581(1) ; G.C.R. GRAY 6/10(1) ; KENNEDY 3128(1) ; LE TESTU 2194(1), 5813(1), 8593(1) (holotype) ; MCKAY
s.n. (1) ; MCPHERSON 15218 (BR) ; OPKALA & AMACHI 24302(1) ; ROBSON 1027 (BR) ; SENTERRE & D. NGOMO
617, 682, 751, 921, 931, 3549 (BRLU) ; B. SENTERRE, D. OBIANG & D. NGOMO 1879 (BRLU) ; B. SENTERRE &
D. OBIANG 2619, 3205, 3772 (BRLU).

Erismadelphus sessilis :
LE TESTU 5559 (holotype, BR) ; LETOUZEY 3940 (BR) ; MICHELSON 522, 539(3), 675 (BR) ; D. OBIANG 21,
25 (BATA) ; SENTERRE & D. OBIANG 3584 (BRLU) ; WILKS 1338, 1551, 3398 (WAG).

Korupodendron songweanum :
CHEEK 8814(2) (holotype) ; LEAL 240 (WAG) ; D. OBIANG 90, 228 (LBV) ; D. OBIANG & D. NGOMO 261
(BATA) ; SENTERRE & D. NGOMO 762, 3491, 3502 (BRLU) ; SENTERRE & D. OBIANG 4062 ; SENTERRE, D.
OBIANG & D. NGOMO 2208 (BRLU).

Détermination incertaine :
PIERLOT 2290, 2320 (BR)

(1) Herbier non consulté mais cité dans KEAY & STAFLEU [1952]
(2) Herbier non consulté mais cité dans LITT & CHEEK [2002]
(3) Herbier cité sous E. exsul var. exsul dans la flore d'Afrique centrale [ROBYNS 1958] mais correspondant
de toute évidence à E. sessilis: nervures secondaires pubescentes dessous et nettement plus saillantes que la
nervation tertiaire, feuilles toutes petites et pétiole < 3-4 mm.

Remerciements
Nous remercions les Herbariums de Wageningen (WAG) et de Guinée Équatoriale (BATA) ainsi que ceux
de l’Université Libre de Bruxelles (BRLU) et de Meise (BR) pour nous avoir accordé l’accès à leurs collections.
Nous sommes également très reconnaissants envers Daniel GEERINCK pour la relecture de notre manuscrit et
pour ses critiques pertinentes.

17
Bibliographie
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Research Institute and Bioresources Development and Conservation Programme-Carmeroon, Washington,
U.S.A.: 247 p.

18
La monographie exemplaire des Cupressaceae et des Sciadopytiaceae
d'Aljos FARJON
FARJON Aljos, A monograph of Cupressaceae and Sciadopytis. Ed. Royal Botanic Gardens,
Kew: 643 p ((2005).

C'est avec respect et enthousiasme qu'on parcourt la monumentale monographie d'Aljos


FARJON sur la famille des Curpressaceae sensu lato, incluant maintenant pour raisons
génétiques et caryologiques les Taxodiaceae mais excluant pour les mêmes raisons, le genre
unispécipique Sciadopytis formant une famille distincte. La préface indique que ne sont repris
dans l'ouvrage que les taxons strictement connus de la nature sauvage à l'exclusion de toute
donnée horticole, ce qui est dommage et qui démontre une fois de plus qu'il existe deux
botaniques taxonomiques séparées. Toutefois comme la plupart des espèces cultivées se réfère
encore aux binômes latins, la classification de FARJON sera aussi utile pour l'établissement des
inventaires spécifiques des parcs, des jardin et des voiries.
J'ai parcouru dès lors cet ouvrage essentiellement pour les taxons représentés en Belgique
dont il n'existe qu'une seule espèce indigène, Juniperus communis mais de nombreuses espè-
ces cultivées de divers genres en fonction de leur rusticité climatique. On sait que différents
travaux ont redivisé ou modifié le concept de certains genre dont Cupressus lui-même. Toute-
fois la publication pour la première fois d'une clé morphologique complète (p. 82 et 83) en
accord avec les récentes études phylogéniques et malgré les réticences exprimées dans cette
revue précedemment [Taxonomania 12: 12-13 (2004)] rend cette classification nouvelle tout à
fait convaincante. Toutes les espèces sont bien sûr excellemment illustrées avec leur répart-
ition géographique naturelle sur base de nombreux spécimens cités. Il est donc souhaitable
que les flores tant régionales qu'horticoles suivent dorénavant cette nouvelle classification.

Les espèces rencontrées en Belgique sont les suivantes (par ordre alphabétique) à l'excep-
tion de celles qui seraient méconnues dans des domaines très privés; l'astérisque désigne
celles qui sont citées dans la cinquième édition de la "Nouvelle flore de la Belgique…" (2004)
mais sous le nom qu'elles devraient porter désormais.
Calocedrus decurrens (TORREY) FLORIN - Amérique NO.
Chamaecyparis lawsoniana* (A. MURRAY BIS) PARLATORE - Californie, Orégon. Malgré
l'immense variation génétique en horticulture, aucune d'entre elles ne serait rencontrée dans la
nature.
Chamaecyparis obtusa* (SIEBOLD & ZUCCARINI) Endlicher. Il y a 2 variétés possibles mais
probablement que seule la var. obtusa se trouve en Europe. La var. formosana (HAYATA)
HAYATA de Taiwan devrait être une sous-espèce géographiquement distincte [= subsp.
formosana (HAYATA) H.L. LIP].
Chamaecyparis pisifera* (SIEBOLD & ZUCCARINI) ENDLICHER - Japon.
Chamaecyparis thyoides (LINNAEUS) BRITTON - Amérique NE.. Il y aurait 2 variétés
possibles mais probablement seule la var. thyoides serait présente.
Cryptomeria japonica* (THUNBERG. ex LINNAEUS f.) D. DON - Japon.
Cunnighamia lanceolata (LAMBERT.) HOOKER. - shan muu - Chine, Laos
Cupressus arizonica GREENE - Amérique NO. Il en existe 5 variétés; l'exemplaire présent
depuis une vingtaine d'années dans le jardin du siège éditorial de "Taxonomania" est identifié
à la var. glabra. (SIDWORTH) LITTLE caractérisée par un tronc s'exfoliant et apparaissant rou-
geâtre et par des feuilles à glandes résineuses.

19
Cupressus sempervirens LINNAEUS - Méditerranée. Normalement 2 formes l'une sélectionnée
de l'autre et plus ou moins naturalisée et c'est celle-ci qui est parfois plantée [f.. stricta
(AITON) REHDER] mais non citée dans cet ouvrage.
Juniperus chinensis* LINNAEUS - Asie NE - Il y a 3 variétés possibles: var. chinensis, var.
sargentii A. HENRY, var. tsukusiensis (MASAMUNE) MASAMUNE mais seule la première est
sans doute plantée.
Juniperus communis* LINNAEUS - Eurasie, Amérique N. Aucun exemplaire n'est cité pour la
Belqique et pour la France continentale mais citation d'herbiers en Corse; l'espèce est divisée
en 5 variétés mais seule la var. communis est indigène..
Juniperus drupacea LABILLARDIERE - Europe SE, Asie SO.
Juniperus horizontalis Moench - Amérique N.
Juniperus × media* VAN MELLE n'est évidemment pas signalé dans cet ouvrage.
Aucun spécimen de Juniperus oxycedrus LINNAEUS, le cade provençal, n'est cité pour la Fran-
ce continentale.
Juniperus rigida SIEBOLD & ZUCCARINI - Asie NE. Il y a 2 sous-espèces possibles, subsp.
rigida et subsp. conifera (PARLATORE) KITAMURA.
Juniperus sabina LINNAEUS - Eurasie Afrique N. Il y a 3 variétés possibles dont seules var.
sabina et var. drupacea (PALLAS) FARJON sont cultivées.
Juniperus scopulorum SARGENT - Amérique N.
Juniperus virginiana LINNAEUS - Amérique N - Il y a 2 variétés possibles: var. virginiana et
var. silicola (SMALL) E. MURRAY.
Juniperus squamata* BUCHANAN-HAMILTON ex D. DON - Asie C.
Metasequoia glyptostroboides* HU & W.C. CHENG - Chine.
Platycladus orientalis (LINNAEUS) FRANCO [syn. Thuja orientalis LINNAEUS] -.Asie NE.
Sequioa sempervirens (D. DON) ENDLICHER - Californie, Orégon.
Sequoiadendron giganteum* (LINDLEY) J. BUCHHOLZ - Californie; Le semis horticole induit
parfois des variantes à port, pleureur, prostré ou nain qui ne semblent apparemment pas se
rencontrer dans la nature il n'est donc pas fait allusion à ces formes peut-être rapidement
éliminées par la concurrence naturelle.
Taxodium distichum* (LINNAEUS) L.C.M. RICHARD - Amérique sud-est des U.S.A.). Les 2
variétés sont introduites mais la variété type, var. distichum [syn. var. nutans (AITON)
REHDER] à pneumatophores nombreux et coniques ainsi qu'à feuilles de 10-15 mm de lon-
gueur est plus fréquente que la var. imbricatum [syn. var. ascendens BRONGNART] à pneuma-
tophores rares et arrondis ainsi qu'à feuilles de 3-10 mm de longueur.
Thuja koraiensis Nakai - Asie NE.
Thuja occidentalis* Linnaeus - Amérique N.
Thija plicata* DONN ex D.DON.- Amérique NO.
Thuja standishii (GORDON) CARRIÈRE - Japon.
Thujopsis dolabrata (THUNBERG ex LINNAEUS f.) SIEBOLD & ZUCCARINI - Japon. Il en existe
2 variétés dont seule la var. dolabrata ext probablement plantée. Il n'est évidemment pas fait
mention d'une éventuelle f. variegata ((FORTUNE) BEISSNER généralement seule citée dans les
jardin.
Sciadopytis verticillata (TUNBERGH) SIEBOLD & ZUCCARINI.
Xanthocyparis nootkatensis ((D. DON) FARJON & HARDER [syn. Cupressus nootkatensis D.
DON, Chamaecyparis nootkatensis* (D. DON) SPACH]. - Amérique .Amérique NO. Dès lors,
si on admet le transfert générique de cette espèce, l'hybride intergénérique est nommé ×
Cuprocyparis leylandii (A.B. JACKSON & DALLIMORE) FARJON [syn. Cupressus leylandii
A.B. JACKSON & DALLIMORE, × Cupressocyparis leylandii* (A.B. JACKSON & DALLIMORE)
DALLIMORE.
D.J.P. DE BLAAY

20
TAXONOMANIA
http://taxonomania.afrikart.net
(gestion du site internet: Vincent DROISSART)
(comité de réalisation: Vincent DROISSART, Daniel GEERINCK, Bruno SENTERRE, Tariq STÉVART)

N° 1 dédié à Alfred REHDER (1863-1949) — Présentation de l'Éditeur: p. 1 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et
nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique: p. 2-23 (10/1/2001).
N° 2 dédié à David DEFLEUR (1973-1998) — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du
Rwanda et des environs (III): p. 1-10 (10/2/2001).
N° 3 VERHAEGHE P., Les bambous rustiques en Belgique: p. 1-39 (25/3/2001).
N° 4 GEERINCK D., Nouvelle espèce: Gladiolus goldblattianus GEERINCK ainsi que deux combinaisons nouvelles: G.
erectiflorus var. verdickii, G. gregarius var. angustifolius pour la famille des Iridaceae en Afrique centrale: p. 1-3 — Les
variations infraspécifiques de Moraea ventricosa BAKER (Iridaceae d’Afrique centrale): p. 4-5 — Éditeur, Hommage à
Paul DESSART (1931-2001): p. 5 (15/4/2001).
N° 5 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (IV): p. 1- 4 — Liste
des Orchidées du Rwanda: p. 5- 9 — DE BLAAY D.J.P., Un ouvrage attendu: Guide des Orchidées de Saõ Tomé et
Principe: p. 10 (10/9/2001).
N° 6 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., À propos de Habenaria maleveziana (GEERINCK) DELEPIERRE & LEBEL (Orchidaceae) du
Congo-Kinshasa: p. 1-3 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des
arbustes cultivés en Belgique II: p. 3- 9 — De la coloration du périgone de Lapeirousia erythrantha (KLOTSCH ex KLATT)
BAKER en Afrique centrale (Iridaceae): p. 10 — Liste des Iridaceae en Afrique centrale (Burundi -- Congo-Kinshasa --
Rwanda): p. 11-13 (23/3/2002).
N° 7 GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique III:
p. 2-4 — GEERINCK D., Liste des arbres feuillus en Région de Bruxelles- Capitale: p. 5-17 (25/10/2002).
N° 8 dédié à Stanislas LISOWSKI (1924-2002) — PARMENTIER I, GEERINCK D. & LEJOLY J., Notes écologiques et
taxonomiques sur Gladiolus mirus VAUPEL (Iridaceae), nouvelles signalisations sur les inselbergs de Guinée Équatoriale
et du Gabon: p. 1-6 — STÉVART T., À propos d’une inversion des planches dans la « Flore d’Afrique centrale »: p. 6 —
LEJOLY J., Souvenirs de quelques moments de vie trépidants avec le Professeur Stanislas LISOWSKI: p. 7-14
(20/11/2002).
N° 9 dédié à François CREPIN (1830-1903) — GEERINCK D., Le statut d’espèce pour le perce-neige de Scharlock: Galanthus
scharlockii (CASPARY) C.M. OWEN et un nom pour son hybride avec G. nivalis L.: G. × warei J. ALLEN
(Amaryllidacaeae): p. 1-4. — Liste des taxons de la famille des Orchidaceae au Burundi: p. 5-8. — DELEPIERRE G,
LEBEL J.-P. & MERLO N., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (V): p. 9 (22/4/2003).
N° 10 dédié à Boudewijn BOOM (1903-1980) — VERHAEGHE P., À propos de la classification phylogénique, appliquée aux
plantes ligneuses indigènes et introduites de Belgique (première partie): p. 1-6 — GEERINCK D., Considérations
taxonomiques et nomenclaturales des arbres et des arbustes cultivés en Belgique IV: p. 6-11 — Une nouvelle espèce
pour la famille des Iridaceae au Congo-Kinshasa: Moraea schaijesorum GEERINCK: p. 11 — DE BLAAY D.J.P.,
Hyacinthoides × massartiana GEERINCK versus H. × variabilis SELL: p. 12-13 — À propos de Galanthus × warei J.
ALLEN: p. 14 — Compte rendu: Les Orchidées de Côte d'Ivoire par Francisco PEREZ-VERA: p. 14 (26/10/2003).
N° 11 dédié à Nathan Wallich (1786-1854) — VERHAEGHE P., Cléf des plantes sarmenteuses rustiques en Belgique: p. 1-25
(21/2/2004).
N° 12 dédié à Constant VANDEN BERGHEN (o 1914) — Note de l'Éditeur à propos d'une étude sur les Polemoniaceae: p. 1 —
MALUMA V. & GEERINCK D., Dissotis decumbens (BEAUV.) TRIANA et D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA (incluant D. prostrata
(THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae) au Congo-Kinshasa: p. 2-9 — GEERINCK D., Cupressus L. versus
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