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TAXONOMANIA

REVUE de TAXONOMIE et de NOMENCLATURE


BOTANIQUES
Éditeur D.J.P. De Blaay - rue des Basses 16 - B 6940 Durbuy

N° 16
30/9/2005

Numéro dédié à la mémoire du botaniste André LAWALRÉE (1921-2005)

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ERRATUM: Dans TAXONOMANIA n° 14, p. 5, sous Forsythia viridissima LINDLEY var. incisa GEERINCK,
lire G.-C. 9925 au lieu 9025.

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La problématique taxonomique du complexe Eulophia abyssinica REICHB. f.,


E. aurantiaca ROLFE, E. carsonii ROLFE, E. euantha SCHLTR.,
E. subulata RENDLE, E. thomsonii ROLFE, E. welwitschii (REICHB. f.) RENDLE,
E. zeyheri HOOK. f. (Orchidaceae) en Afrique centrale
(Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda)

par Daniel GEERINCK,


Collaborataur scientifique au Jardin botanique national de Belgique
et à l'Université libre de Bruxelles
rue Charles Pas 4, B 1160 Bruxelles
courriel danielgeerinck@yahoo.fr

Illustrations à l'aquarelle de Gilbert DELEPIERRE et de Jeanne DE MESMAEKER-BOURGEOIS

Abstract: GEEINCK D., The taxonomic problem of the complex Eulophia abyssinica REICHEH. F., E. aurantiaca
ROLFE, E. carsonii ROLFE, E. euantha SCHLTR., E. subulata RENDLE, E. thomsonii ROLFE E. welwitschii
(REICHB.f.) RENDLE, E. zeyheri HOOK f. (Orchidaceae) in Central Africa (Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda).
─ Discussion about a few critical species with a new combination, E. welwitschii subsp. carsonii (ROLFE)
GEERINCK.
Key-Words: Botanical taxonomy, Burundi, Central Africa, Congo-Kinshasa, Eulophia, key, maps, Orchidaceae,
Rwansa.

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Cette étude complète: GEERINCK D., Eulophia aurantiaca ROLFE versus E. welwitschii (REICHB. f.)
RENDLE (Orchidaceae) en Afrique centrale (Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda), Taxonomania 14: 7-12 (2004).
Celle-ci comprend l'analyse des espèces ayant une macule sur le labelle des fleurs. Une
nouvelle clé de toutes les espèces du complexe est présentée ici.

1. Fleurs à périanthe jaunâtre, jaune, orangé, orangé rougeâtre ou rouge; labelle à lobe mé-
dian non orné d'une grande macule nettement différenciée du reste de la coloration ……..
………………………………………………….………………………………………… 2
1. Fleurs à périanthe blanc, lilacé, jaunâtre, jaune mais jamais orangé, orangé rougeâtre ou
rouge; labelle à lobe médian orné d'une grande macule nettement différenciée du reste de
la coloration ……………………………………………………………………………... 4
2 Pétales longs de moins de 20 mm; labelle à éperon nettement enflé vers le sommet, à lo-
bes latéraux généralement à légère nervation purpurine ….. E. welwitschii subsp. carsonii
2 Pétales longs d'au minimum 20 mm; labelle à éperon non nettement enflé vers le sommet,
à lobe latéraux non à légère nervation purpurine ….…………………………………….. 3
3 Périanthe toujours orangé; sépales dépassant les pétales de (4-)5-13 mm; labelle à éperon
courtement globuleux à légèrement conique, long de 1-2 mm ………………………….…
……………………………………………………………………E welwitschii subsp. aurantiaca
3 Périanthe jaune, jaune orangé, orangé, orangé rougeâtre ou rouge; sépales dépassant les
pétales de 1-6(-7) mm; labelle à éperon cylindrique; parfois légèrement enflé au sommet,
long de 3-5,5 mm …………………………………….… E welwitschii subsp. welwitschii
4 Périanthe jaune; pétales longs d'au minimum 28 mm; labelle à lobes latéraux pourpre fon-
foncé, à coloration pourpre irisé d'orangé, se prolongeant à la base du lobe médian ………
…..………………………………………………………………………………. E. zeyheri
4. Périanthe blanc, lilacé à rosâtre ou jaune à jaunâtre; pétales longs de moins de 28 mm; la-
labelle à lobes latéraux non pourpre foncé, à lobe médian orné d'une grande macule cen-
trale, orangée, pourpre ou brune …………………………………………………… … 5
5 Périanthe blanc jaunâtre; labelle à éperon conique, à épichile orné à la base de 4-7 crêtes
longitudinales et nettement papilleuses, à lobe médian orné d'une grande macule pourpre
et finement papilleuse ………………………………………………………. E. thomsonii
5 Périanthe blanc, lilacé rosâtre ou jaune à jaunâtre; labelle à éperon cylindrique, à épichile
orné à la base de 2 crêtes longitudinales subglabres mais se prolongeant en poils papilleux
sur le lobe médian ………………………………………………………………………. 6
6 Périanthe jaune à jaunâtre; lobe médian orné d'une grande macule orangée, pourpre ou
brune de poils papilleux et denses ……………………………………………. E. subulata
6 Périanthe blanc ou lilacé rosâtre; lobe médian orné d'une grande macule apparemment
toujours pourpre de poils papilleux peu denses ou épars ………………………………. 7
7 Feuilles apparaissant en même temps que la floraison, larges d'au minimum 2 cm; périan-
the apparemment toujours blanc; labelle à éperon droit; à lobe médian faiblement orné de
poils épars………………………………………………………………… … E. abyssinica
7 Feuilles apparaissant en fin de floraison, large de moins de 2 cm; périanthe blanc à lilacé
rosâtre; labelle à éperon incurvé, à lobe médian nettement orné de poils épars . E. euantha

Eulophia abyssinica REICHENBACH f., Linnaea, 22: 866 (1850) non sensu GEERINCK, Bull.
Soc. Roy. Bot. Belg., 109: 184 (1976) excl. fig. 1 ─ in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 589 (1988)
excl. fig. 229/1 ─ Fl. Afr. Centr., Orchid;: 675 (1992); DEMISSEW, CRIBB & RASMUNSSEN,
Field Guide Ethiop. Fl.: 244, fig. A (2004). ─ Type: Éthiopie, Addi Schum Eschet, SCHIMPER 1700 (P
holo-, BR, K iso-).
Orthochilus abyssinicus (REICHENBACH f.) HOCHSTETTER ex A. RICHARD, Tent. Fl. Abyss., 2:
284, tab. 82 (1851) comb crypt.

2
3
Distribution: Éthiopie.
Cette espèce avait été précédemment interprétée dans un sens plus large dans la "Flore
d'Afrique centrale", incluant les taxons suivants. Elle diffère cependant par ses fleurs blanches
avec le labelle certes orné comme d'autres d'une grande macule centrale et pourpre mais
présentant seulement des poils très épars.

Eulophia euantha SCHLECHTER, Bot. Jahrb. Syst., 53: 586 (1935) et in MANSFELD, Repert;
Spec. Nov. Regn. Veget;, Beih; 68: tab. 75/298 (1932); WILLIAMSON, Orchids S; Centr. Afr.:
154, fig. 84/4, pl. 129 [photo]; CRIBB, Fl. Trop. E. Afr., Orchid.: 450, fig. 101/1-2; pl. 4[pho-
to] (1989); LA CROIX, Orchids Malawi: 305, fig. 236 (1991); LA CROIX & CRIBB, Fl. Zambes.,
11: 505 (1998). ─ Type: Tanzanie, Usafwa, STOLZ 197 (B† holo-, K icono-). ─ Planche 1 & carte 1.
E. abyssinica Auct. non REICHENBACH f.; GEERINCK, Fl. Afr. Centr., Orchid.: 675 (1992) p.p.
E. abyssinica REICHENBACH f. var. euantha (SCHLECHTER) GEERINCK, Fl. Afr. Centr., Or-
chid.: 680, pl. 99/5 (1992).
Cette espèce est essentiellement caractérisée par ses fleurs blanches à lilacé rosâtre avec le
labelle orné d'une grande macule centrale généralement pourpre foncé et de poils papilleux
plus denses que pour l'espèce précédente.
Distribution: Angola, Burundi, Congo-Kinshasa, Malawi, Mozambique, Tanzanie, Zambie,
Zimbabwe..

Carte 1: Eulophia euantha SCHLECHTER

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Spécimens examinés en Afrique centrale..
Burundi: Rwanda-Burundi (Nyanza-Lac, route de Makamba km 9, S04°20 E29°35, alt. 850 m, LEWALLE 4173;
Bikingi, S04°12 E30°02, alt. 1350 m, REEKMANS 6789).
Congo-Kinshasa: Bas-Congo (Kikuya, environ de Ngidinga, S05°37 E15°17, NSIMUNDELE 698; Seki Di Tuti,
environ de Mpese, S05°14 E15°32, NSIMUNDELE 1120); Haut-Katanga (Lubumbashi, riv. Karavia, S11°40
E27°28, J. DE MESMAEKER-BOURGEOIS 84/2 + "aquarelle"; 12 km de Lubumbashi, alt. 1250 m, SYMOENS
12877; Sakania ─ Kipushia km 40, S12°50 E28°50, alt. 1230 m, D'HOSE 200; Kipopo, S11°33 E27°21, alt. 1250
m, LEMAIRE-ÉLIAS 121; ibid., alt. 1235 m, SCHAIJES 1187; ibid., Schmitz 8096; 180 km de Kalemie vers
Kapona, S06°20 E29°11, SCHMITZ 6532).

Eulophia subulata RENDLE, Journ. Bot. [London], 33: 167 (1895); ROBYNS & TOURNAY, Fl;
Spermat. Parc Nat. Albert, 3: 510, pl. 72 (1955); CRIBB, Fl. Trop. E. Afr., Orchid.: 454
(1998). ─ Type: Uganda, riv. Katonga, SCOTT ELLIOT 7417 (BM holo-, K iso-). ─ Planche 2 & carte 2.
E. debeerstii DE WILDEMAN, Bull. Jard. Bot. État [Bruxelles] 6: 111 (1919). ─ Types: Congo -
Kinshasa, lac Tanganyika, DEBEERST s.n. (BR lecto-); sine loco, VERDICK s.n. (BR syn-).
E. abyssinica Auct. non REICHENBACH f.; GEERINCK in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 569 (1988)
p.p. quoad CHRISTIAENSEN 836, GERMAIN 3678, excl. fig. 229/1 ─ Fl. Afr. Centr., Orchid.:
675 (1992) p.p. quoad pl. 101
Distribution: Congo-Kinshasa, Éthiopie, Kenya, Rwanda, Tanzanie, Uganda.

Carte 2: Eulophia subulata RENDLE

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Spécimens examinés en Afrique centrale.
Burundi: Rwanda-Burundi (Rweza ─ Vyanda, S04°07 E29°36, alt. 1800 m, ARBONNIER 287; chefferie
Ararawz, Province de Bururi, S03°57 E29°37 - coordonnées de la commune, A; BEQUET 129).
Congo-Kinshasa: Bas-Congo (Mbio, S04°19 E15°19, BREYNE 928). Lacs Édouard et Kivu (Beni ─ Kasindi,
N00°18 E29°37, BEQUAERT 5188; Kabare ─ Ruthsuru, S00°55 E29°28, BEQUAERT 5513; mont Nyidunga,
S02°42 E28°48, alt. 1800/2000 m, BOUTAKOFF 64; Beni ─ Kasindi km 6!, N00°40 E29°36, DE WILDE 86;
Mwenda ─ Katuki, riv. Lomera, N00°29 E29°47, alt. 1000 m, DE WITTE 11280, Mulezi près de Mabenga.,
S01°00 E29°21, alt. 1000m, DE WITTE 14196; Katanda, mont Mutangnisuba, S00°51 E29°22, alt. 1150 m,
LEBRUN 7685; lac Kasindi, S00°05 E29°42, alt. 1050 m, ROBYNS 4019). Haut-Katanga (Mont Zwiba, S07°24
E29°52, alt. 1200 m, LISOWSKI, MALAISSE & SYMOENS 10555; sine loco, VERDICK s.n.)
Rwanda: Rwanda-Burundi (région du Bugesera, BABILON 253; ibid., riv. Uruanda, S02°20 E30°19, LIBEN 704,
VAN OOSTEN 37; Gakitumba, S01°03 E30°27, CHRISTIAENSEN 836; Gabiro ─ Gakitumba km 102, S01°20
E30°25, DELEPIERRE 30 + "aquarelle"; Gabiro, S01°33 E30°24, alt. 1450 m, GERMAIN 3670, 3678; près de
Gabiro, alt. 1450 m, ROBYNS 3486; Ngarama ─ Gabiro, S01°33 E30°24, alt. 1400 m, TROUPIN 4130; environ de
Mimuli, S01°26 E30°18, alt. 1400 m, TROUPIN 4070, 4837; colline Karukwamli, région de Mutara, S01°18
E30°22, alt. 1400 m, TROUPIN 6618; Rusumo 19 km des chutes, S02°23 E30°47, alt. 1500 m, TROUPIN 15611;
Lubirizi, S01°15 E30°14, alt. 1450 m, VAN DER BEN 1519)
Cette espèce est très voisine de d'E. zeyheri mais aux dimensions florales plus petites et à
macule du labelle plus variable. Alors que la distribution de ce taxon est essentiellement
orientale, le spécimen du Bas-Congo s'en réfère par sa morphologie tant végétative que florale
ainsi que par son écologie, une zone de savane arbustive.

Carte 3: Eulophia thomsonii ROLFE

7
Eulophia thomsonii ROLFE, Fl. Trop. Afr., 7: 66 (1897); WILLIAMSON, Orch. S. Centr. Afr.:
154 (1977); CRIBB, Fl. Trop. E. Afr., Orchid.: 451 (1989); LA CROIX, Orch. Malawi: 305, fig.
235 (1991); LA CROIX & CRIBB, Fl. Zambes., 11: 505, tab. 168/A1-A9 (1998). ─ Type:
Tanzanie, Lac Tanganyika ─ lac Malawi, Thomson s.n. (K holo-). ─ Carte 3.
E. abyssinica Auct. non REICHENBACH. f.; Fl. Afr. Centr., Orchid.: 675 (1992) p.p.
Distribution: Angola, Congo-Kinshasa, Malawi, Sud-Afrique, Zambie.
Spécimens examinés.
Congo-Kinshasa: Haut-Katanga (Mukana ─ Kabwe Kanono, S08°58 E27°12, DE WITTE 4535, 4542; Kionda,
S07°21 E29°59, alt. 1800 m, L. DUBOIS 1290; Luonde, S07°47 E25°44, alt. 1900 m, QUARRÉ 7173; Parc
national Upemba, riv. Buebala ─ Katongo, S08°50 E26°55, atl. 1700 m, ROBYNS 3618).
Cette espèce autrefois méconnue dans cette dition, est caractéristique par son labelle orné de
grosses crêtes pourpres.

Eulophia welwitschii (REICHENBACH f.) ROLFE


─ subsp; welwitschii ─ Voir Taxonomania 14: 10 (2004).
─ subsp. aurantiaca (ROLFE) GEERINCK ─ Voir Taxonomania 14: 11 (2004).
Distribution complémentaire.
Congo-Kinshasa: Bas-Katanga (riv. Lomami, DANDOY 11)

Carte 4: Eulophia welwitschii (REICHENBACH f.) ROLFE subsp. carsonii (ROLFE) GEERINCK

8
─ subsp. carsonii (ROLFE) GEERINCK comb. et stat. nov. ─ Carte 4..
E. carsonii ROLFE, Fl. Trop. Afr., 7: 64 (1897); CRIBB, Fl. Trop. E. Afr., Orchid.: 450
(1989); LA CROIX, Orch. Malawi: 304, fig. 235 (1991); LA CROIX & CRIBB, Fl. Zambes., 11:
504 (1998). ─ Type: Zambie, Fwanbo, CARSON s.n. (K holo-). ─ Carte 4.
E. abyssinica Auct. non REICHENBACH f.; GEERINCK in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 569 (1988)
p.p. excl. fig. 229/1 ─ Bull. Soc. Roy. Bot. Belg., 109: 184 (1976) p.p. quoad fig. 1, excl. syn.
E. subulata. ─ Fl. Afr. Centr., Orchid.: 675 (1992) p.p.
Distribution: Congo-Kinshasa, Malawi, Rwanda, Tanzanie, Zambie.
Spécimens examinés en Afrique centrale.
Congo-Kinshasa: Haut-Katanga (mont Kibanga, S08°50 E26°50, alt. 1500 m, DE WITTE 3075; Kipopo, S11°33
E27°21, alt. 1250 m, LEMAIRE-ÉLIAS 127; Kingandu, S11°48 E27°20, alt. 1300 m, MALAISSE 13704; Lubumba-
shi, S11°40 E27°28, SALÉSIENS 1064; 90 km S de Kolwezi, S10°44 E25°28, alt. 1500 m, SCHAIJES 1593;
Munoie S08°50 E26°44, SCHMITZ 8160; Kipopo, S11°33 E27°21, SCHMITZ 8164).
Ce taxon est peu différencié d'E. welwitschii et ne mérite que le statut de sous-espèce; il en
diffère de la subsp. welwitschii.par des fleurs plus petites et l'éperon du labelle nettement enflé
au sommet.

Carte 5: Eulophia zeyheri HOOKER f.:

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Eulophia zeyheri HOOKER f., Curt. Bot. Mag., 119: tab. 7330 (1893); Bolus, Ic. Orchid.
Austr.-afr., 2: tab. 24 (1911); SUMMERHAYES., Bot. Not. 1937: 200 (1937) et Fl. W. Trop.
Afr., ed. 2, 3: 247 (1968); Robyns & Tournay, Fl. Spermat. Parc Nat. Albert, 3: 509, fig.
39[photo] (1955) TROUPIN, Fl. Parc Nat. Garamba, 1: 249, fig. 54 (1956); CRIBB, Fl. Trop. E.
Afr., Orchid.: 454, pl. 4[photo] (1989); LA CROIX & CRIBB, Fl. Zambes., 11: 509; tab.
168/B1-B8 (1998); DEMISSEW, CRIBB & RASMUNSSEN, Field Guide Ethiop. Fl.: 281, photo
(2004).. ─ Types: Sud-Afrique (Transvaal), s.l., ZEYHER s.n. (W syn-); Angola, Huilla, WELWITSCH 718 (W
syn-, P isosyn). ─ Planche 3 et carte 5.
E. granducalis KRAENZLIN, Bot. Jarhrb. Syst., 43: 340 (1909); DE WILDEMAN, Ann. Mus.
Congo, Bot., ser. 5, 3: 181 (1910); MILDBRAED, Deiutsch. Zentr.-Afr.-Exped. 1907-08, 2: 83,
pl. 10 (1910); DE WILDEMAN, Bull. Jard. Bot. État, Brux., 6: 116 (1919). ─ Type: Congo-
Kinshasa, lac Kivu, MILDBRAED 1174 (B† holo-, K icono-).
E. lujae DE WILDEMAN, Pl. Nov. Hort. Then., 1: tab. 17 (1904). ─ Type: Mozambique, Mor-
rumbala, LUJA 391 (BR holo-).
E. abyssinica Auct. non REICHENBACH f.; GEERINCK in TROUPIN, Fl. Rwanda, 4: 569, fig.
229/1 (1988) p.p. quoad BAMPS 2780, CHRISTIAENSEN 779, TROUPIN 4126, 8879 ─ Fl. Afr.
Centr., Orchid.: 675 (1992) p.p.
Distribution: Angola, Burundi, Congo-Kinshasa, Kenya, Malawi, Mozambique, Nigeria,
Rwanda, Sudan, Tanzanie, Uganda, Zambie, Zimbabwe.
Spécimens examinés en Afrique centrale.
Burundi: Lacs Édouard et Kivu (Bujumbura ─ Bugaralma km 27,5, S03°18 E29°32 ARBONNIER 134 "photo",
Gakara, S03°33 E29°27, alt. 1600 m, E. PETIT 1865); Rwanda-Burundi (colline de Kitete, SS02°29 E30°20,
ELSKENS 191).
Congo-Kinshasa: Ubangi-Uele (Bimbi, N02°28 E27°56, CLAESSENS 472; Parc National Garamba, riv. Wiliba-
di ─ Gangala Na Bodio, N03°45 E 29°09, GERMAIN 660; ibid., Bagbele, près de riv. Aka, N04°21 E29°17, DE
SAEGER 467, NOIRFALISE 290; Vandekerkhovenville ─ Fadagje, N03°44 E 29°42, SERET 523). Lac Albert
(Nioka, N02°10 S30°40, alt. 1600/1800 m, BAMPS 121, CLAESSENS 21, LIBEN 161, GERMAIN 838, LEJOLY 3366,
MÉNAGER 71, TATON 58, WILBEAU 172; SE de Golu, N02°24 E30°36, SPERRY 462). Lacs Édouard et Kivu
(presqu'ile Ubwari, S04°15 E29°10, 1200 m, ANKEI 79/087; Rutshuru, S01°11E29°27, BEQUAERT 6058; Katana
─ Kahuzi, S02°15 E28°45; alt. 2400 m, BOUTAKOFF s.n.; Lemera, S02°08 E28°50, alt. 2000 m, CHRISTIAESEN
1206; Bwito, S01°05 E29°05, alt. 1650 m, DERU 158; Kabwe, S02°23 E28°50, HENDRICKX 3584; mont Nyamu-
ragira, S01°25 E29°12, alt. 2000 m, HUMBERT 8306bis; Kingi ─ Busego, S01°19 E29°06, 1750 m, LEBRUN
8657; Nyamugenda, S01°36 E29°12, alt. 1600 m, LEJOLY 84/891; lac Mugunga, vers Sake, S01°35 E29°06,
MERLO 114; Mushinga, S02°45 E28°40, alt. 1700 m, ROSSIGNOL 193). Haut-Katanga (Muhila, ferme Bertrand,
S06°00 E 28°58, QUARRÉ 7059).
Rwanda :Lacs Édouard et Kivu (Rwaza, S01°33 E29°41, alt. 1900 m, BECQUET 289); Rwanda-Burundi (Nyaru-
buye, S02°10 E30°45, 1700 m, Bamps 2780; Rushaki, S01°24 E30°05, alt. 1900 m, BECQUET 178, Parc national
Akagera, plateau de Matinza, S01°55 E30°40, alt. 1400 m, BOUXIN & RADOUX 1012; ibid., Gabiro, S01°31
E30°24, alt. 1400 m, BOUXIN & RADOUX 1121; ibid., colline Ryakarenzi, S01°45 E30°35, alt. 1400/1450 m,
TROUPIN 8879; Bikonoka, près de Gakitumba, S01°03 E30°27, alt. 1400m, CHRISTIAENSEN 779; Ntaruka,
S01°33 E30°24, DELEPIERRE s.n.; Ntaruka ─ Kibungo, S01°51 E30°28, DELEPIERRE & LEBEL 148; Rusumo,
S02°23 E 30°47, alt. 1750 m, LAMBININ 74/1660; région de Mutara, S01°18 E30°23, 1450 m, TROUPIN 2724;
ibid., Ngarama ─ Gabiro, S°1°31 E30°19, alt. 1400 m, TROUPIN 4126; ibid., Mimuli, S01°26 E30°16, alt. 1400
m, TROUPIN 5227; ibid., colline de Nyakagende, S01°25 E30°12, TROUPIN 8547; région de Bugesera , Kindama,
S02°20 E30°05, alt. 1460 m, TROUPIN 9110).
Zambie (Luanshya, S13°08 E28°25, DUVIGNEAUD 4243O).
Ce taxon caractérisé par la macule pourpre foncé sur deux lobes latéraux du labelle, serait
cité pour la première fois en Zambie.

Remerciements à Paul BAMPS pour la recherche des coordonnées de diverses localités et à


Gilbert DELEPIERRE qui a relu ce texte..

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Planche 3: Eulophia zeyeheri HOOKRER f. - aquarelle G. DELEPIERRE

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Satyrium schimperi HOCHSTETTER ex A. RICHARD
versus S. sphaeranthum SCHLECHTER (ORCHIDACEAE)

par Daniel GEERINCK


Rue Charles Pas 4, B-1160 Auderghem
Gilbert DELEPIERRE
Laatste Oortje 7, B-8550 Zwevegem
Jean-Paul LEBEL
Centre de Jeunes, Gatenga, B.P. 468, Rw - Kigali

Abstract: GEEINCK D., DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Satyrium schimperi HOCHST. ex A. RICH. versus S.
sphaeranthum SCHLTR. (Orchidaceae). ─ Clarification of the status for these two species in Central Africa.
Satyrium sphaeranthum is new for this Flora.
Key-Words: Botanical taxonomy, Burundi, Central Africa, Congo-Kinshasa, Orchidaceae, .Rwanda, Satyrium.

La découverte d'un spécimen du genre Satyrium à fleurs jaune foncé (DELEPIERRE & LEBEL
149, proche de S. schimperi a mis en évidence que deux taxons ont été confondus dans la
"Flore d'Afrique centrale"; les deux étant citées dans la "Flora of Tropical East Africa. L'autre
taxon est S. sphaeranthum. Le statut d'espèces est ici conservé bien qu'elles soient très
proches et il pourrait ne s'agir que de deux variétés. Cependant, la différence unique est
essentielle dans la taxonomie du genre, S. schimperi présente des fleurs à labelle en coupe
ellipsoïdale et de large ouverture dans le prolongement de l'ovaire, tandis que que S.
sphaeranthum a son labelle en coupe globuleuse et d'étroite ouverture, se recourbant. Ces
caractéristiques sont relativement bien visibles à l'état sec pour des fleurs suffisamment
développées mais pas trop; en boutons, les fleurs paraissent plus globuleuses chez S schimperi
et fanées, celles de S. sphaeranhum ont ce critère moins net. Cette différence est assez bien
corrélée avec la couleur des fleurs; le périgone est en principe jaune clair à verdâtre chez la
première espèce et jaune foncé chez la seconde. Cependant quelques herbiers ne mentionnent
pas la couleur des fleurs et dans le cas de S. schimperi la mention jaune ne précise pas
toujours l'intensité. D'autre part, "Flora Zambesiaca" signale que S. sphaeranthum aurait
parfois des fleurs blanches, en particulier les spécimens rencontrés en basse altitude.
Les deux espèces ont une zone de distribution qui se recouvre au Rwanda et au Burundi; il
est étrange de constater qu'elles se retrouvent dans de mêmes localités et donc ont été parfois
récoltées en même temps: AUQUIER 2729 (sphaeranthum) et 2748 (schimperi) au mont
Yahuhi (Rwanda), LEWALLE 3444 (sphaeranthum) et 3449 (schimperi) au mont Heha
(Burundi)

Satyrium schimperi HOCHSTETTER ex A. RICHARD, Tent. Fl. Abyss., 2: 300, tab. 91 (1851);
SUMMERH., Fl. Trop. E. Afr; Orchid.: 205 (1968): J. STEWART in AGNEW, Upl. Kenya Wild
Fl.: 752, fig. (1974); GEERINCK, Fl. Afr. Centr., Orchid. 215 (1984) p.p. excl. AUQUIER 2749,
HENDRICKX 283, 5170, LEBRUN 5377, LEWALLE 3444, REEKMANS 8839 ─ in TROUPIN, Fl Rwanda, 4:
621, fig. 252/1 (1988) p.p. excl. AUQUIER 2749, HENDRICKX 5170. ─ Type: Éthiopie, Entchekap,
SCHIMPER 1185 (P lecto-, BR, K isolecto-).

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Satyrium sphaeranthum SCHLECHTER - aquarelle G. DELEPIERRE

13
Fleurs à périgone généralement jaune clair à jaune verdâtre; labelle à épichile ellipsoïdal, d'
environ 3-6 mm de long et 2-3,5 mm de large, à bord supérieur dans le prolongement de
l'ovaire, à ouverture large.

Espèce d'Afrique orientale, de l'Éthiopie au Burundi.


Matériel examiné à BR
Burundi: mont Ngoma, steppe d'altitude, alt. 2500 m, fleurs de coloration non précisée, ARBONNIER 94, 207,
307; mon Heha, lande à bruyère, alt. 2450 m, fleurs vert jaunâtre, LEWALLE 3449; Teza, formation herbeuse, alt.
2500 m, REEKMANS 2378.
Congo-Kinshasa: mont Bisunzu, savane herbeuse, alt. 2500 m, fleurs jaunes, CHRISTIAENSEN 1959; O du lac
Kivu, alt. 2000 m, fleurs jaunes, HUMBERT 7786; monts Biega, alt. 2400 m, HUMBERT 7794 .
Éthiopie: mont Cilalo, près d'Asella, formation herbeuse, alt. 2000 m, fleurs vert jaunâtre, DE WILDE 8044;
Addis Abeba, milieux ouvert, alt. 2200 m, fleurs vert jaunâtre, MOONEY 5824; monts Semien, SCHIMPER 593;
Entchekap, SCHIMPER 1185 (typus); Saha ─ Dirne, lande à bruyères, alt. 3050 m, fleurs vertes avec un liseré
rouge autour de son ouverture, VERFAILLIE 343.
Kenya: près de Timboroa, formation herbeuse, alt. 2800 m, fleurs vertes teintées de jaune, DAVIS 5;
Cherangani Hills, alt. 2800 m, Mai…K61; mont Basset Sawmills, alt. 2800 m, fleurs vertes, ROGERS 458.
Rwanda: mont Yahuhi, pelouse, alt. 2600 m, fleurs verdâtres, AUQUIER 2748
Observation: Le spécimen HENDRICKX 419, cité dans la "Flore d'Afrique centrale", n'a pas été retrouvé; le
spécimen LISOWSKI, MALAISSE & SYMOENS 9708 n'est pas à BR et mériterait d'être revu comme seul exemplaire
du Haut-Katanga.

Satyrium sphaeranthum SCHLECHTER, Bot. Jarhb. Syst., 53: 532 (1915); SUMMERH., Fl.
Trop. E. Afr., Orchid.: 208 (1968); WILLIAMSON, Orchids S. Centr. Afr.: 96, fig. 47/19
(1977); LA CROIX, Orchids Malawi: 145, fig. 87, map. 114 (1991); LA CROIX & CRIBB, Fl.
Zambes., 11(1): 218 (1995) ─ Type: Tanzanie, Kyimbila, STOLZ 162 (B† syn-), 776 (B† syn-), Usafwa,
STOLZ 2529 ((B† syn-, BR iso-, K lecto-).
S. schimperi Auct. non SCHLECHTER; GEERINCK, Fl. Afr. Centr., Orchid.: 215 (1984) p.p.
quoad AUQUIER 2749, HENDRICKX 283, 5170, LEBRUN 5377, LEWALLE 3444, REEKMANS 8839 ─ in
TROUPIN, Fl Rwanda, 4: 621, fig. 252/1 (1988) p.p. quoad AUQUIER 2749, HENDRICKX 5170..
S. trinerve Auct. non LINDLEY; GEERINCK, Fl. Afr. Centr., Orchid. 220 (1984) p.p. quoad A.
LÉONARD 3506.

Fleurs à périanthe généralement jaune foncé; labelle à épichile subglobuleux, de 2,5-4 mm de


diamètre, à bord supérieur fortement recourbé vers l'ovaire et à ouverture étroite.

Espèce d'Afrique orientale, du Rwanda au Zimbabwe.


Burundi: mont Heha, lande à bruyères, alt. 2450 m, fleurs jaune vif, LEWALLE 3444, ibid., formation herbeuse
et enrochée, alt. 2100 m, fleurs jaune vif, REEKMANS 8839
Congo-Kinshasa, Kahuzi, HENDRICKX 283; Walikele ─ Kalehe, clairière en forêt de montagne, alt. 2340 m,
fleurs jaunes, LEBRUN 5377; monts Biega, recru de sclérophytes, alt. 2000 m, fleurs jaunes, A. LÉONARD 3506
Rwanda: mont Yahuhi, pelouse, alt. 2600 m, fleurs jaunes, AUQUIER 2729; Butare ─ Cyangugu, km 67, talus,
alt. 2300m, fleurs jaunes, BOUXIN 1459; mont Muzimu, alt. 2740 m, fleurs jaune vif, DELEPIERRE & LEBEL 149;
Kibuye, savane, fleurs jaunes, HENDRICKX 5170.
Tanzanie: Nyalwela, forêt à Hagenia, alt. 2548 m, fleurs jaunes, BYTEBIER & SAKWA 2516; Elton Plateau, alt.
2400 m, Richards 9671; Mbeya ─ Chunya, 2100 m, fleurs jaunes, RICHARDS 19742; Usafwa, fleurs jaunâtres,
STOLZ 2529.

Remerciements à Paul Bamps (BR) pour la précision de certains récolteurs et de certaines localités de récolte.

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Une intéressante publication sur les végétaux ligneux à feuillage panaché

HOUTMAN Ronald, Variegated Trees and Shrubs ─ The illustrated Encyclopedia in


association with the Royal Boskoop Horticultural Society. Ed; Timber Press, Portland &
Cambridge: 338 p. (2004). ISBN 0-88192-649-3.

Voici une compilation de toutes les variations foliaires panachées de blanc ou de jaune des
arbres et des arbustes cultivés en zones tempérées. Comme d'habitude dans ce type De
publication horticole, richement illustré de nombreuses photos pour tous les cultitaxons, on
n'y trouve aucune référence complète des noms utilisés. Il est impossible ainsi de retrouver les
mentions originelles de la littérature spécialisée. Les origines sont simplement indiquées
quand elles sont connues avec éventuellement une date. Notamment, pour les nombreux
cultivars ou prétendus tels d'origine japonaise, les dates originelles ne sont pas établies. Un
certain nombre de noms sont déclarés illégitimes mais alors pourquoi ne pas donner des noms
légitimes à ces plantes. On peut d'ailleurs se demander quels sont les critères d'appréciation
pour cette légitimité puisque de nombreux noms cités n'auraient jamais été officiellement
décrits par contre au moins un nom correctement décrit est déclaré illégitime voir plus loin
(*). Il est fondamentalement regrettable qu'un tel chaos se poursuive dans la nomenclature
horticole.

L'Appendix A dû à Ben ZONNEVELD (p. 303 à 308) explique les différentes origines de la
formation de la panachure décolorée des chloroplastes. Il y a d'abords les espèces, surtout
tropicales qui sont naturellement toujours panachées, dues à des circonstances génétiques
constantes; elles ne sont dès lors pas considérées dans cet ouvrage comme de véritables
variantes à panachure. Il existe une petite catégorie d'origine souvent virale, transmissible
sexuellement; l'exemple cité est Aucuba japonica THUNBERG 'Variegata' qui devrait être
considéré comme une forme et non un cultivar avec l'implication nomencleturale [= f.
variegata (DOMBRAIN) REHDER]. Mais la plupart des plantes à feuillage panaché sont des
chimères occasionnelles dues à des modifications cellulaires qui peuvent parfois être létales si
le taux de chloroplastes devient insuffisant. L'exemple cité est Ulmus minor MILLER 'Wredei'.
Dans ce cas, on aurait de vrais cultivars cat ils ne sont généralement reproductibles que par
clonage; la mutation somatique est parfois réversible

Dès lors pour distinguer les formes (ou variétés dans certains cas ou des caractères
morphologiques sont en corrélation), il serait important de repérer les taxons fructifères ou
non, ce qui n'est presque jamais signalé dans la littérature. On relève pourtant dans ce livre qu'
Acer negundo LINNAEUS 'Aureomarginatum' serait toujours stérile (p. 27) mais il n'y a
aucune indication à ce sujet pour les autres variations panachées de cette espèce (p. 28). Rien
non plus concernant A. platanoides LINNAEUS 'Drummondii' (p. 36) que j'ai déjà vu se
ressemer spontanément [= f. drummondii (DRUMMOND ex SCHWERIN) GEERINCK] de même
pour A. pseudoplatanus LINNAEUS 'Leopoldi' (p. 38) [= f. aureovariegatum (J. MILLER)
SCHWERIN].

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On voit dans l'ouvrage, des fructifications pour Aucuba japonica 'Crotonifolia', Gold Dust',
'Picturara' (p. 47-48) dont les différences infimes ne peuvent se maintenir éventuellement que
par clonage et qui sont des individualisations appartenant toutes à la forme variegata déjà
citée. Castanea sativa MILLER 'Albomarginata' (p. 62-63) donc = f. albomarginata Auteur?
(référence non trouvée), fructifie aussi. Tout comme pour les variations de Cornus kousa
HANCE (p. 97-101), C. mas LINNAEUS 'Variegata' (p.101-102) peut se ressemer et garder sa
variation donc = f. variegata (LOUDON) NICHOLSON. Que se passe-t-il si on ressème Coto-
neaster × suecicus KLOTZ 'Juliette'? Apparemment tous les cultivars de l'hybride ne seraient
que des branches variables (p. 103-104) D'après le texte, Crataegus monogyna JACQUIN
'Variegata' (p. 104-105) fructifie donc = f. variegata Auteur? (référence non trouvée)] 101).
La photo d'Euonymus phellomanus LOESENER 'Silver Surprise' montre des fruits (p. 132).
Fagus sylvatica LINNAEUS 'Argenteomarmorata' provient d'un semis spontané [= f. ?]. F.
sylvatica 'Franken' et 'Marmor Star' (p. 135-136) sont nés d'un semi de 'Marmorata' [= f. ?]
mais ont des décolorations plus intenses qui ne se maintiennent sans doute que par clonage. Il
n'est pas aisé de faire le tri entre toutes les variantes fructifiantes d'Ilex aquifolium. Il a été
observé que Taxus baccata LINNAEUS 'Variegata' (p. 274) donc f. variegata (WESTON)
REHDER] et la variation panachée à port fastigié se resèment. Divers noms de cultivars sont
donnés à de faibles variations du port fastigié mais le nom correct devrait être: var. stricta
Lawson [cf. Taxonomania, 1: 21 (2001)].

Ce ne sont là que quelques exemples glanés à la lecture de ce très beau livre d'images et qui
a le mérite d'exister.

D.J.P. DE BLAAY

(*) On ne comprend pas pourquoi page 133, Fagus sylvatica 'Albovariegata' est illégitime. Le
nom est correctement dû à Richard WESTON au rang de variété et combiné au rang de forme
par Karel DOMIN. avec référence au premier auteur. Dès lors, le même nom prioritaire
s'impose tant en nomenclature botanique dans son rang taxonomique [art. 11.2] qu'en
nomenclature horticole quel que soit le rang taxonomique [art. 17.3].
Fagus sylvatica L. f. albovariegata (WESTON) DOMIN, Bull. Intern. Acad . Tchèq. Sci., 33: 71 (1932).
F. sylvatica var. albovariegata WESTON, Bot. Univ., 1: 107 (1770).
F. sylvatica [var.] albomarginata, E.S., Gard. Chron., ser. 3, 26 434 (1899).
F. sylvatica var. argenteovariegata A. HENRY, in ELWES & HENRY., Trees Gr. Brit. Irel., 1: 9 (1906).

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Une étude diversifiée sur les Orchidaceae d'Afrique centrale atlantique

STÉVART Tariq, Étude taxonomique, écologique et phytogéographique des Orchidaceae


en Afrique centrale atlantique. Éd. Université libre de Bruxelles - Faculté des Sciences -
Laboratoire de Botanique systématique et de Phytogéographie: 143 p. (novembre 2003 mais
parution en 2005).

Il s'agit de la publication de la thèse d'un doctorant FRIA (Fonds pour la Formation à la


Recherche dans l'Industrie et dans l'Agriculture) dans le cadre du programme ECOFAC
(Conservation et utilisation rationnelle des écosystèmes forestiers d'Afrique centrale) et du
projet DIVEAC (Étude et utilisation de la diversité végétale pour promouvoir sa gestion
durable au Cameroun, Centrafrique et Guinée Équatoriale). Cette étude sur la diversité de la
famille des Orchidaceae s'étend sur un transect de 800 kilomètres depuis les iles de São Tomé
et Príncipe jusqu'au sud-est du Cameroun en passant par la Guinée Équatoriale (Rio Muni) et
le Gabon. La table des matières divise le travail en la description des cinq sites étudiés, la
description des Orchidaceae et principalement les formations épiphytes, la phytogéographie
de la zone, la méthodologie de l'étude approfondie, l'analyse des données sur le terrain,
l'inventaire ainsi que la richesse taxonomique et l'intérêt des Orchidaceae dans la biodiversité
africaine. L'ouvrage est agrémenté de figures, plans, diagrammes, photographies et tableaux.
Nombreux. Les publications antérieures ou en cours au moment de la présentation du doctorat
sont également repris ici.

Ce sont 3947 herbiers dont beaucoup de l'auteur, qui ont été analysée, ce qui représente 361
taxons dont 77 % d'épiphytes et 23 % de terrestres, répartis en 55 genres. Pour la culture, 9
ombrières de 6168 plantes ont été créées in situ. À ce sujet, un important chapitre est consacré
à la méthodologie des relevés, des récoltes, de la culture et l'entretien des spécimens.
STÉVART a aussi décrit seul ou en collaboration, de 2000 à 2004, 19 nouveaux taxons, ce sont:
Angraecopsis thomensis CRIBB & STÉVART
Bulbophyllum luciphilum STÉVART
Bulbophyllum minutifolium STÉVART
Calanthe sylvatica (THOUARS ) LINDLEY var. geerinckiana STÉVART
Dinklageella scandens CRIBB & STÉVART
Liparis rosseelii STÉVART
Polystachya albescens RIDLEY subsp. principensis STÉVART
Polystachya bipoda STÉVART
Polystachya biteaui CRIBB & LA CROIX & STÉVART
Polystachya lejolyana STÉVART
Polystachta moniquetiana STÉVART & GEERINCK
Polystachya principia CRIBB & STÉVART
Polystachya riomuniensis STÉVART
Stolzia thomensis CRIBB & STÉVART
Tridactyla anthomaniaca (REICHENBACH f.) SUMMERHAYES subsp. nana CRIBB & STÉVART
Tridactyle aurantiopunctata CRIBB & STÉVART
Tridactyle exellii CRIBB & STÉVART
Tridactyle pentalobata CRIBB & STÉVART
Tridactyle thomensis CRIBB & STÉVART.
Enfin, il faut aussi signaler la mise au point systématique des 8 sous-espèces du complexe Po-
lystachya albescens.
Il est regrettable que faute d'emploi dans ce domaine, ce brillant botaniste de terrain soit
actuellement empêché de continuer ce type tant nécessaire de travaux pour la sauvegarde de la
nature mondiale.
D.J.P. DE BLAAY

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TAXONOMANIA
http://taxonomania.afrikart.net
(gestion du site internet: Vincent DROISSART)

N° 1 dédié à Alfred REHDER (1863-1949) — Présentation de l'Éditeur: p. 1 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des
arbustes cultivés en Belgique: p. 2-23 (10/1/2001).
N° 2 dédié à David DEFLEUR (1973-1998) — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (III): p. 1-10
(10/2/2001).
N° 3 VERHAEGHE P., Les bambous rustiques en Belgique: p. 1-39 (25/3/2001).
N° 4 GEERINCK D., Nouvelle espèce: Gladiolus goldblattianus GEERINCK ainsi que deux combinaisons nouvelles: G. erectiflorus var. verdickii, G. gregarius var.
angustifolius pour la famille des Iridaceae en Afrique centrale: p. 1-3 — Les variations infraspécifiques de Moraea ventricosa BAKER (Iridaceae d’Afrique
centrale): p. 4-5 — Éditeur, Hommage à Paul DESSART (1931-2001): p. 5 (15/4/2001).
N° 5 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (IV): p. 1- 4 — Liste des Orchidées du Rwanda: p. 5- 9 —
DE BLAAY D.J.P., Un ouvrage attendu: Guide des Orchidées de Saõ Tomé et Principe: p. 10 (10/9/2001).
N° 6 DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., À propos de Habenaria maleveziana (GEERINCK) DELEPIERRE & LEBEL (Orchidaceae) du Congo-Kinshasa: p. 1-3 — GEERINCK D.,
Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique II: p. 3- 9 — De la coloration du périgone de
Lapeirousia erythrantha (KLOTSCH ex KLATT) BAKER en Afrique centrale (Iridaceae): p. 10 — Liste des Iridaceae en Afrique centrale (Burundi -- Congo-Kinshasa --
Rwanda): p. 11-13 (23/3/2002).
N° 7 GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et des arbustes cultivés en Belgique III: p. 2-4 — GEERINCK D., Liste des arbres
feuillus en Région de Bruxelles- Capitale: p. 5-17 (25/10/2002).
N° 8 dédié à Stanislas LISOWSKI (1924-2002) — PARMENTIER I, GEERINCK D. & LEJOLY J., Notes écologiques et taxonomiques sur Gladiolus mirus VAUPEL (Iridaceae),
nouvelles signalisations sur les inselbergs de Guinée Équatoriale et du Gabon: p. 1-6 — STEVART T., À propos d’une inversion des planches dans la « Flore
d’Afrique centrale »: p. 6 — LEJOLY J., Souvenirs de quelques moments de vie trépidants avec le Professeur Stanislas LISOWSKI: p. 7-14 (20/11/2002).
N° 9 dédié à François CREPIN (1830-1903) — GEERINCK D., Le statut d’espèce pour le perce-neige de Scharlock: Galanthus scharlockii (CASPARY) C.M. OWEN et un
nom pour son hybride avec G. nivalis L.: G. × warei J. ALLEN (Amaryllidacaeae): p. 1-4. — Liste des taxons de la famille des Orchidaceae au Burundi: p. 5-
8. — DELEPIERRE G, LEBEL J.-P. & MERLO N., Supplément à l’étude des Orchidaceae du Rwanda et des environs (V): p. 9 (22/4/2003).
N° 10 dédié à Boudewijn BOOM (1903-1980) — VERHAEGHE P., À propos de la classification phylogénique, appliquée aux plantes ligneuses indigènes et introduites de
Belgique (première partie): p. 1-6 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales des arbres et des arbustes cultivés en Belgique IV: p. 6-11
— Une nouvelle espèce pour la famille des Iridaceae au Congo-Kinshasa: Moraea schaijesorum GEERINCK: p. 11 — DE BLAAY D.J.P., Hyacinthoides ×
massartiana GEERINCK versus H. × variabilis SELL: p. 12-13 — À propos de Galanthus × warei J. ALLEN: p. 14 — Compte rendu: Les Orchidées de Côte
d'Ivoire par Francisco PEREZ-VERA: p. 14 (26/10/2003).
N° 11 dédié à Nathan WALLICH (1786-1854) — VERHAEGHE P., Cléf des plantes sarmenteuses rustiques en Belgique: p. 1-25 (21/2/2004).
N° 12 dédié à Constant VANDEN BERGHEN (o 1914) — Note de l'Éditeur à propos d'une étude sur les Polemoniaceae: p. 1 — MALUMA V. & GEERINCK D., Dissotis
decumbens (BEAUV.) TRIANA et D. rotundifolia (J. SM.) TRIANA (incluant D. prostrata (THONN.) HOOKER f. (Melastomataceae) au Congo-Kinshasa: p. 2-9 — GEERINCK
D., Cupressus L. versus Chamaecyparis SPACH (Cupressaceae): p. 10-13 — DE BLAAY D., Rectification nomenclaturale à propos du cèdre du Liban et de l'Atlas:
Cedrus libani A. RICH. f. glauca (CARR.) BEISSN. (Pinaceae): p. 14 — DE BLAAY D., La cinquième édition de la "Nouvelle Flore de la Belgique, du Grand-Duché
de Luxembourg, du Nord de la France et des Régions voisines": p. 14-15 (29/3/2004).
N° 13 dédié à Victor SUMMERHAYES (1897-1974) — DROISSART V. & STEVART T., Note écologique sur lBulbophyllum teretifolium SCHLTR. (Orchidaceae) endémique du
Cameroun: p. 1-4 — GEERINCK D., Les noms francophones des genres d'Anthophytes en Belgique: p. 5-15 — DELEPIERRE G. & LEBEL J.-P., Supplément à
l''étude des Orchidaceae du Rwanda (VI): p. 16-18 — MALUMA V. & GEERINCK D., Le cas de Cincinnobotrys acaulis (COGNIAUX) GILG (Melastomataceae) en Afrique
centrale: p. 19-21 (10/6/2004).
N° 14 dédié à José LEWALLE (1931-2004) — DE BLAAY D.J.P., Une contradiction flagrante: p. 1 — MALUMA V. & GEERINCK D., Cincinnobotrys pauwelsiana MALUMA &
GEERINCK (Melastomataceae) nouvelle espèce pour le Congo-Kinshasa: p. 2-3 — GEERINCK D., Considérations taxonomiques et nomenclaturales sur des arbres et
des arbustes cultivés en Belgique et en Europe V: p. 4-6 — Eulophia aurantiaca ROLFE versus E. welwitschii (REICHB. F.) RENDLE (Orchidaceae) en Afrique
centrale (Burundi, Congo-Kinshasa, Rwanda): p. 7-12 (27/12/2004).
N° 15 dédie à Jean LÉONARD (o 1920) — MALUMA V., Les Antherotoma, Dissotis (incl. Heterotis), Melastomataceae endémiques d'Afrique centrale: p. 1-16 — De
Blaay D., Les Iridaceae pour la Flore d'Afrique centrale, enfin!: p. 17 (5/7/2005).
N° 16 dédié à André LAWALRÉE (1921-2005) — GEERINCK D., la problématique du complexe Eulophia abyssinica REICH.f., E. aurantiaca ROLFE, E. carsonii ROLFE, E.
euantha SCHLTR., E. subulata RENDLE, E. thomsonii ROLFE, E. welwitschii (REICH.f.) RENDLE, E. zeyheri HOOK.f. (Orchidaceae) en Afrique centrale(Burundi, Congo-
Kinshasa, Rwanda): p. 1-11 — GEERINCK D., DELEPIERRE G. & LEBEL., J.-P., Satyrium schimperi HOCHSTETTER ex A. RICHARD versus S. sphaeranthum SCHLECHTER
(Orchidaceae): p. 12-14 — DE BLAAY D., Une intéressante publication sur les végétaux ligneux à feuillage panaché: p. 15-16 — DE BLAAY D., Une étude
diversifiée sur les Orchidaceae d'Afrique centrale atlantique: p. 17 (30/9/2005).

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