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historique
Risque électrique et protection des fig. 1 : installation de M. Desprez dans le palais de l'exposition de Munich.
personnes
c au 18e siècle, l'électricité statique
produite par le frottement de certains c en 1886 : première installation de s'électrocute et brûle pendant une
corps isolants est une distraction distribution en courant alternatif aux demi-heure en plein centre de New York.
"scientifique" qui fait sursauter les USA : alternateur 12 A/ 500 V CA et c en 1890 : Kremler monte sur la
expérimentateurs ... dans les salons. 16 petits transformateurs fournissent le chaise électrique et est électrocuté
Quelques expériences dangereuses 100 V alternatif aux premiers abonnés. avec ... du courant alternatif ;
montrent la nature électrique de la c en 1889 : c'est la guerre du Ainsi, à la fin du 19e siècle, il était clair
foudre. continu et de l'alternatif en Amérique du pour la communauté technico-
Et en 1780 : par hasard, une "machine Nord : scientifique que le courant électrique
électrostatique" fait bouger les pattes v Edison défend le courant continu, était dangereux... pour l'homme, et
d'une grenouille. Galvani observe la décrit les dangers du courant alternatif l'alternatif plus dangereux que le
contraction des muscles par l'électricité ; pour les personnes et fait des essais continu.
c en 1880 : pour transporter l'électricité sur les chiens, les chevaux,
sur plusieurs kilomètres, la tension v Westinghouse est partisan de
continue quitte le domaine des 100 V l'alternatif.
émergence des régimes du
(nécessaires au fonctionnement des Edison propose un duel à neutre
lampes à arc) pour monter à 1 300 V Westinghouse : chacun sera soumis à Ceux-ci sont le résultat d'une longue
(exposition de 82 à Munich) (cf. fig. 1), des tensions identiques de 100, 150, évolution guidée par la recherche de la
puis à 3 000 V (liaison Grenoble-Vizille) 200 V etc. en courant continu pour meilleure protection des personnes.
en 83. Edison et en courant alternatif pour De 1880 à 1920, le transport
Les défauts d'isolement provoquent Westinghouse... ; prédiction : et la distribution de l'électricité
fuites et courts-circuits. à 200 V CA, Westinghouse sera mort ! se font en "neutre isolé", les lignes
La tension de 100 V CC peut, dit-on, Le duel n'eut pas lieu ... un sont nues, mises hors de portée,
être touchée sans danger. télégraphiste monté sur un poteau supportées par des isolateurs ;
1er défaut
RA
défaut double
PE
A B
fig. 8 : schéma IT.
influence du SLT MT HT MT MT BT
Si les trois premiers objectifs ci-dessus
sont du domaine des SLT BT, le
quatrième a des répercussions non N
négligeables sur la sécurité des
personnes et des biens en BT. Ainsi,
au niveau des postes MT/BT, un défaut IhMT
phase MT/masse, ou entre les
enroulements MT et BT, peut créer un
danger pour les matériels et les RP RB
usagers du réseau BT.
fig. 9a : si Rp et RB sont reliées le courant de défaut fait monter le potentiel des réseaux BT
En MT publique ou industrielle, sauf par rapport à la terre.
cas particulier, le neutre n’est pas
distribué et il n’y a pas de conducteur
de protection (PE) entre les postes ou MT BT
entre poste et récepteur MT. Ainsi, un
défaut phase/terre se traduit par un
courant de court-circuit monophasé
limité par la résistance des prises de
terre et la présence éventuelle
d’impédances de limitation (générateur IhMT
homopolaire).
La tendance actuelle, dans les divers
pays, est de limiter les courants de RT (RPBA)
défaut homoplaires des réseaux MT ; fig. 9b : les masses des récepteurs BT sont portées au potentiel IhMT . RT.
ce qui permet :
choix du SLT
Le choix du SLT devrait être influencé
par les utilisateurs de l’énergie
électrique et par les exploitants du
réseau (le service électrique).
L’expérience montre que le choix est b) en 1960
DDR
surtout fait par le bureau d’étude,
concepteur de l’installation.
Pour l'utilisateur et l'exploitant HT BT Ph
L’utilisateur et l’exploitant réclamant la N
SURETE totale, l'énergie électrique doit PE
être toujours disponible et ne présenter
aucun risque, donc "se faire oublier". DDR DDR
Les composantes de la sûreté de
l’installation :
c la sécurité ;
c la disponibilité ; Multiples DDR avec sélectivité chronométrique, équipotentialités locales et minimisation du
c la maintenabilité doivent donc être nombre de prises de terre.
optimisées.
De plus, et c'est nouveau, l'électricité c) en 1990
ne doit pas perturber les nombreux
équipements courant faible.
HT BT Ph
Ce sont ces critères qui permettent de
faire le meilleur choix en fonction : N
c du type de bâtiment ; PE
c de l'activité qu'il abrite ;
c de la présence ou non d'un service
électrique.
En terme de sécurité, le TT est le
meilleur,
En terme de disponibilité c'est l'IT Même utilisation des DDR. PE distribué comme en TN-S et IT.
qui est le mieux adapté, Dans certaines installations, les deux prises de terre sont reliées... c'est du TN-S sans calcul
En terme de maintenabilité la d'impédance, vu l'emploi de DDR.
localisation du défaut est rapide en TN
(action du DPCC) mais le temps de d) 2000
réparation est souvent élevé. A DDR
l'inverse, en IT, la localisation du
premier défaut peut être plus difficile
mais la réparation est plus rapide et HT BT
moins onéreuse.
Le TT est un bon compromis.
En terme de fiabilité, les matériels de r
protection mis en œuvre sont fiables,
mais la fiabilité de l'installation et des
récepteurs peut être affectée :
c en TN-C par le fait que le PEN, non Pour conserver l'avantage du faible courant de défaut (dégâts et CEM) apparition d'un TT
protégé, peut être détérioré par les impédant (r ≈ 12 Ω/Id = 20 A) avec une seule prise de terre. Ce schéma nécessite l'utilisation
courants harmoniques ; d'un limitateur de surtension si le courant homopolaire MT dépasse ≈ 80 A - même emploi des
c en TN-C et TN-S ; DDR (sélectivité chronométrique).
v par le manque de rigueur lors fig. 22 : évolution du TT.
d'extensions,
4. conclusion
Les trois SLT (TN, IT, TT) sont très c la prolifération des appareils c minimise le risque incendie ;
bien définis, ainsi que leur mise en électroniques courant fort c peut réduire la tension de contact ;
œuvre, par les normes d’installation (perturbateurs) et courants faibles c et, pour les systèmes sensibles
(CEI 364, NF C 15-100…). (perturbés), lesquels s’érigent de plus minimise les perturbations par
Leur emploi respectif varie en fonction en plus en systèmes communicants. rayonnement électromagnétique et
des pays : Ainsi la tendance générale au niveau impédance commune.
c majorité de TN dans les pays des SLT est , tant en MT qu’en BT, de Vu la prolifération des systèmes
anglo-saxons ; limiter les courants de défaut numériques communicants
c TT souvent utilisé dans les autres d’isolement. (informatique, vidéo, automatique,
pays ; Aujourd’hui les courants de défaut des GTB etc., il est essentiel que les
c IT utilisé lorsque la sécurité SLT BT traditionnels sont en valeur SLT procurent une référence de
des personnes et des biens ainsi que la typique : potentiel non perturbée par les
continuité de service sont importantes. c IT (1er défaut) : Id ≈ A < 1 A; forts courants de défaut et les
Ils sont tous les trois réputés assurer la c TT : Id ≈ 20 A ; harmoniques.
protection des personnes. c TN : Id ≈ 20 kA ; Ainsi, l’évolution devrait favoriser les
Deux évolutions importantes ont une c IT (2e défaut) : Id ≈ de 20 kA. SLT qui génèrent des courants de
influence non négligeable sur le choix Limiter les courants de défaut : défaut ne dépassant pas quelques
d’un SLT : c facilite la maintenabilité de dizaines d’ampères.
c la recherche de la meilleure l’installation électrique, et donc Le SLT TT devrait donc être de plus en
continuité de service ; améliore la disponibilité ; plus employé.
Cette norme, dont l'intitulé est : tions à haute tension. v 364-5-56 - 1980 -
Installations électriques des bâtiments, v 364-4-443 - 1993 Chapitre 56 : Services de sécurité.
comporte différents chapitres et sous- Chapitre 44 : Protection contre les v 364-5-523 - 1983
chapitres dont voici les principaux : surtensions - Section 443 : Protection Chapitre 52 : Canalisations - Section
c 364-1 - 1992 contre les surtensions d'origine atmos- 523 : Courants admissibles
1re partie : Domaine d'application, phérique ou dues à des manœuvres. (NF C 15-100 - 523).
objet et définitions fondamentaux v 364-4-473 - 1977 v 364-5-537 - 1981
(NF C 15-100 - Partie 102). Chapitre 47 : Application des mesures Chapitre 53 : Appareillage - Chapitre
c 364-2-21 - 1993 de protection pour assurer la sécurité - 537 : Dispositifs de sectionnement et
2e partie : Définitions - Chapitre 21 - Section 473 : Mesures de protection de commande
Guide pour les termes généraux. contre les surintensités (NF C 15-100 - 537).
c 364-3 - 1993 (NF C 15-100 - 473). v 364-5-537 - 1 - 1989
3e partie : Détermination des caracté- v 364-4-481 - 1993 Modification à la publication
ristiques générales Chapitre 48 : Choix des mesures de 364-5-537 - 1981.
(NF C 15-100 - Partie 3). protection en fonction des influences c 364-6
c 364-4 externes - Section 481 : Choix des 6e partie : Vérification
4e partie : Protection pour assurer la mesures de protection contre les chocs v 364-6-61 - 1986
sécurité. électriques en fonction des influences Chapitre 61 : Vérification à la mise en
externes. service.
v 364-4-41 - 1992
Chapitre 41 : Protection contre les v 364-4-482 - 1982 v 364-6-61 - 1993
chocs électriques Chapitre 48 : Choix de mesure de Modification à la publication
(NF C 15-100 - chapitre 41). protection en fonction des influences 364-6-61 - 1986.
externes - Section 482 : Protection c 364-7
v 364-4-42- 1980
contre l'incendie 7e partie : Règles pour les emplace-
Chapitre 42 : Protection contre les
(NF C 15-100 - 482). ments spéciaux
effets thermiques
(NF C 15-100 - chapitre 42). c 364-5 v 364-7-701 - 1984
5e partie : Choix et mise en œuvre Section 701 : Locaux contenant une
v 364-4-43 - 1977
des matériels électriques. baignoire ou une douche.
Chapitre 43 : Protection contre les
surintensités v 364-5-51 - 1979 v 364-7-702 - 1983
(NF C 15-100 - chapitre 43). Chapitre 51 : Règles communes Section 702 : Piscines.
(NF C 15-100 - 51).
v 364-4-45 - 1984 v 364-7-703 - 1984
Chapitre 45 : Protection contre les v 364-5-51 - 1 - 1982 Section 703 : Locaux contenant des
baisses de tension Modification à la publication radiateurs pour saunas.
(NF C 15-100 - chapitre 45). 364-5-51 - 1979.
v 364-7-704 - 1989
v 364-4-46 - 1981 v 364-5-51 - 2 - 1993 Section 704 : Installations de chantiers.
Chapitre 46 : Sectionnement et Modification à la publication v 364-7-705 - 1984
commande 364-5-51 - 1979. Section 705 : Installations électriques
(NF C 15-100 - chapitre 46). v 364-5-53 - 1986 dans les établissements agricoles et
v 364-4-47 - 1981 Chapitre 53 : Appareillage. horticoles.
Chapitre 47 : Application des mesures v 364-5-53 - 2 - 1992 v 364-7-706 - 1983
de protection pour assurer la sécurité - Modification à la publication Section 706 : Enceintes conductrices
Section 470 : Généralités - Sec- 364-5-53 - 1986 (Mod. 1 - 1988 exiguës.
tion 471 : Mesures de protection contre incorporée). v 364-7-707 - 1984
les chocs électriques (NF C 15-100 - v 364-5-54 - 1980 Section 707 : Mises à la terre des
471). Chapitre 54 : Mises à la terre et installations de matériel de traitement
v 364-4-442 - 1993 conducteurs de protection de l'information.
Chapitre 44 : Protection contre les (NF C 15-100 - Chapitre 54). v 364-7-708 - 1988
surtensions - Section 442 : Protection v 364-5-54 - 1 - 1982 Section 708 : Installations électriques
des installations à basse tension contre Modification à la publication des parcs de caravanes et des carava-
les défauts à la terre dans les installa- 364-5-54 - 1980. nes.