Chasseurs Ardennais,

Cela fait maintenant un peu plus d’un an que j’ai eu la chance de reprendre le commandement
de notre Bataillon. Lorsque je me retourne sur cette année et que je parcours cette brochure,
je me rends compte de tout ce que vous avez pu accomplir au cours de cette période, et ce,
malgré les nombreux obstacles ou restrictions. Je sais que, depuis ma mise en place comme
édito
Chef de Corps, je vous ai déjà demandé beaucoup, ainsi qu’à vos familles. Je pense que ce
n’est pas fini et si le métier de Chasseur Ardennais a toujours été exigeant, je pense que cette
dernière année a montré que c’est encore le cas et le sera certainement encore à l’avenir.
En 2016, comme toujours, le Bataillon de Chasseurs Ardennais a répondu présent à
chaque fois qu’on a eu besoin de lui et là aussi, je sais que ce sera encore le cas à l’avenir.
Tout au long de cette année, nous avons régulièrement été partagés sur plusieurs fronts,
tout en restant unis sous notre grand béret vert à la hure. L’essentiel de nos tâches a été
de participer à la sécurisation de nos grandes villes, de préparer notre détachement
EUTM pour ensuite assurer la sécurité de l’instruction de l’armée malienne. En
parallèle, nous avons, malgré tout, essayé de maintenir le niveau d’entraî-
nement général des compagnies au plus haut, notamment lors des
différentes périodes d’entraînement compagnie ou bataillon.
Après un démarrage chahuté par les nombreux
changements de programme pour OVG sur
la période des fêtes de fin d’année qui
nous ont amenés à passer Noël 2015
ensemble à Bruxelles, le premier

Sommaire semestre a surtout été axé

sur les détachements

4 10
déployés dans
nos grandes

8
villes,

-7
Mot du

14
commandement Cours PRI Artic Survival

12 16 17
Mapple Lion Basic
Virtual Basic
Trainthetrainer Space SpecOps Urban Skill

18 24 -23
Cass’Hure OVG

« A Toute Al’Hure » est le média d’information interne du Bataillon de Chasseurs Ardennais.

 29 63 - 35
Canjuers

Camp à
En bref l’étranger

mais
nous a
38 40
42 EUTM
aussi permis
de nous déployer
à CANJUERS, pour une
Camp MESA Sniper

44
période d’entraînement.
Le second semestre nous aura
séparés sur des fronts différents et
éloignés, avec d’une part, la compagnie arrière
garde principalement axée, à nouveau, sur OVG, et
d’autre part, la compagnie MALI déployée à KOULIKORO.
A côté de cela, certaines activités ont pu être menées, tant sur Investigation
le plan de l’entraînement, avec les tirs DF ou pour la première fois,
avec le SPIKE, que dans d’autres domaines, telles que la Saint Hubert, … Sarah Dubois d’un lieu
Je ne veux certainement pas oublier notre état-major qui tout au long
de l’année a mis tout en œuvre pour assurer la cohésion entre les différents
détachements au sein du Bataillon et pour maintenir le cap, ainsi que les services
du Bataillon qui, grâce à leur appui, ont rendu possibles toutes ces activités.
Je tiens aussi à associer nos familles à ce bref aperçu de l’année écoulée. En effet,
nous avons tous, régulièrement, été éloignés de nos foyers et je tiens à saluer tout
particulièrement leur soutien pendant ces absences. Sans cette base arrière solide,
il nous serait impossible de fournir un travail d’une telle qualité avec une telle
disponibilité. Dans le même ordre d’idée, je souhaite aussi associer notre Fraternelle,
Editeur responsable
la Fraternelle Royale des Chasseurs Ardennais ainsi que la Section Régimentaire, à
: Lieutenant-colonel BEM
ce bilan. Là aussi, leur soutien et leur présence sont des appuis bien nécessaires à
E. Goudemant
la vie de notre unité et je sais que cela continuera sans aucun doute dans le futur.
Directeur général :
Après quelques congés bien mérités, mais aussi une présence dans les villes de Liège
Commandant M. Bruneau
et Verviers, nous entamerons l’année 2017 qui verra le regroupement de l’ensemble
du Bataillon pour de nouvelles activités. Même si le programme évoluera Rédacteur en chef :
certainement encore, je peux déjà vous assurer que nous serons encore fort Adjudant A. Desait
sollicités pour OVG. Ce sera aussi le début de la préparation du Bataillon
Photos :
pour son standby EUBG 2018/2, qui nous permettra, je l’espère, de
Bataillon, Daniel Orban,
redémarrer notre entrainement sur des bases solides.
Vincent Bordignon
Après ces quelques lignes, il ne me reste plus qu’à vous
souhaiter une bonne découverte de cette brochure. Infographie et mise en page
Je vous souhaite également à tous et à vos 1 Caporal-chef V.Bordignon
famille une bonne année 2017, en espérant (Div Créa/DGCom)
que celle-ci vous apporte ce que Impression :

48
vous en attendez, tant sur
Motdu le plan familial que
Print House Defence

S1 professionnel.
Résiste et Mords
S2 Etienne GOUDEMANT

S3 -54 Lieutenant-colonel breveté d’état-major

Commandant du Bataillon de Chasseurs Ardennais
S4

56 57 58 60
Outils Guerredes Revuede
d’information religions presse Rétrospective
 Chasseurs Ardennais,

2016 tire sa révérence et 2017
pointe le bout de son nez
Cette année encore, notre ba-
taillon a été sur tous les fronts.
Il a pu s’exporter de sa garnison,
L’année 2017 frappe à la porte.
Que nous réserve-t-elle ? Nul
ne le sait. Entre la réforme des
pensions et l’application d’un
plan stratégique qui tarde, il fau-
Lehnin en Allemagne, ceci nous
permettra une remise à niveau
de nos procédés tactiques et
techniques.
Pour terminer ces quelques

Le mot du sud au nord de la Belgique,

de Liège à Bruxelles en passant
dra, quoi qu’il arrive, répondre
présent à la demande de nos
mots, je profite enfin de
l’occasion pour vous souhaiter

de par Charleroi pour l’exécution de

l’opération « Vigilant Guardian »
chefs et du gouvernement pour
toutes missions relevant de nos
d’excellentes fêtes de fin d’an-
née et mes meilleurs vœux pour

L’Adjudant et sous la bannière de l’Union

Européenne, de Bamako
compétences. Contre vents et
marées, il faudra faire face à
2017.Profitez au maximum des
quelques jours de congés auprès

de à Koulikoro sur le sol

africain, pour la
cette menace sournoise qu’est le
terrorisme, mais surtout il faudra
de vos proches.

Corps deuxième compa-

gnie .De plus deux
de nos officiers
garder le cap, notre esprit et
notre motivation car 2017, nous
demandera encore beaucoup « Résiste et Mords »
Thierry DERIBREUX
suivent des cours de disponibilité et de sacrifices
Adjudant-chef
sur le continent familiaux. Adjudant de Corps du Bataillon de
américain. 2017 nous dirigera plus que Chasseurs Ardennais
Cette visibilité, probablement pour plusieurs
les médias l’ont semaines dans les rues de
relayée tant de Bruxelles et en bataillon cette
manière télé- fois-ci, car à partir de février,
visuelle qu’écrite. C’est le fruit nous serons de nouveau dé-
du travail exemplaire de tous ployés dans la capitale.
les chasseurs Ardennais. Soyez Au niveau entrainement un
remerciés pour votre efficacité et camp majeur est prévu de fin
votre professionnalisme. avril à mi-mai à Altengrabow et

Chasseurs Ardennais,

L’année 2016 a été une année un en Belgique ou à serrer les coudes et à

peu spéciale pour le Bataillon.
Nous avons, tout au long de
cette dernière, été dispersés
la plupart du temps entre les
misions OVG, l’arrière-garde et
le détachement Mali.
Je voudrais tout d’abord vous
l’étranger, en dehors soutenir ceux qui ont
des périodes OVG, des difficultés à tenir la
restent très impor- longueur.
tants afin de ne pas Je vous rappelle,
perdre le niveau comme chaque fois,
requis pour exécu- que si vous ressentez
ter une mission à le besoin de parler

Le mot
dire encore merci pour votre l’étranger. d’un souci ou tout
disponibilité et votre profession- Pour 2017, nous simplement de poser

nalisme lors des nombreuses
missions qui nous ont été
confiées dans les quatre coins
de notre Royaume (Bruxelles,
Liège, la prison d’Ittre) et bien
entendu au Mali.
attendons encore
de votre part beaucoup de dis-
ponibilité pour accomplir les dif-
férentes missions et manœuvres
qui sont prévues.
Beaucoup d’anciens et des
du
une question, n’hésitez
pas à m’interpeller lors d’une
visite sur le terrain ou encore à
la caserne. Je suis là pour vous caporal
de
écouter et essayer de trouver
une solution à tout ce qui pour-

Merci également à vos familles
qui vous soutiennent et qui
passent énormément de temps
seules. Je suis conscient que cela
n’est pas facile. C’est pourquoi
il est important de profiter des
moments de congé qui nous
sont attribués.
Vous avez porté haut les valeurs
et les couleurs de notre Bataillon
et j’espère que cela continuera.
N’oublions pas que notre métier
reste l’infanterie. Les camps et
4 les exercices que nous faisons
jeunes décident de quitter le
bateau pour diverses raisons. A
vous les jeunes, qui venez d’arri-
ver au Bataillon, de prendre le
train en marche, de vous accro-
cher et de prouver que vous en
voulez ! Vous aurez toujours
l’appui des adjoints de section
et de toute la section pour vous
aider.
C’est justement dans les
moments difficiles que se révèle
la vraie force des Chasseurs
Ardennais. Continuons à nous
Corps
rait vous empêcher de dormir.
La porte de mon bureau reste
toujours grande ouverte pour
tous !!!
Votre Caporal de Corps
« Résiste et Mords »
Jean-Marc LALOY
Caporal-chef
Caporal de Corps du Bataillon de
Chasseurs Ardennais

MOT DU
COMMANDANT
DE LA
PREMIère
compagnie
2016 : année de changements
et demandant une énorme
flexibilité.
En terminant 2015, le Chef
de Corps nous a annoncé que
la seule constante pour 2016
serait le changement et le seul
programme dont nous serions
sûrs serait celui qui a aura
été exécuté. Il avait raison :
presque rien ne s’est passé
comme prévu.
Les changements se sont situés
au niveau du programme, des
missions, de l’organisation
Messieurs les Chasseurs Ardennais de la 2ème compagnie,
EUTM MLI 16_09 Sep 16 – Jan
17:
Au mois d’avril 2016, le Bn a
été désigné pour participer avec
UNE compagnie à la mission
EUTM 16_09 au Mali dès le mois
de Septembre, pour une période
de quatre mois. La première
compagnie ayant déjà participé
en 2014, nous avons vite com-
pris que tout allait se jouer entre
la deuxième et la troisième com-
pagnie, certainement renforcée
par d’autres éléments du Bn
afin de compléter les rangs. Une
longue attente a donc commen-
cé, chaque jour passant portant
son lot de rumeurs, de pronos-
tics et d’espoir. Jusqu’au jour où
Chasseurs de la première, chasseurs et amis,
compagnie et du matériel.
Ceux-ci ont demandé de
chacun une grande flexibilité.
Revenons sur ces différents
points.
Les périodes majeures du
programme d’entrainement
DF étaient Grafenwörh,
Canjuers et Bergen. « Graf » a
été annulé une semaine avant
son exécution et remplacé par
l’engagement de la majo-
rité d’entre nous à OVG pour
renforcer les 2Cie et 3Cie déjà
déployées. Notre flexibilité et
notre disponibilité ont permis
au bataillon d’atteindre les
effectifs imposés en rue en
dernière minute. Canjuers
nous a permis de travailler
en major combat en peloton
mixte avec, pour la première
fois, l’utilisation du missile
Spike sur le terrain. Bergen
nous a permis de tirer avec les
canons en réel au moins une
fois en 2016. Le programme
OVG a lui aussi beaucoup
changé et a vu des éléments de
la «Première» engagés dans le
centre de la capitale, dans son
métro, dans son aéroport, dans
des prisons ainsi que sur Liège
et Verviers.
Les missions données à la
1Cie ont aussi été variées et
ont été effectuées dans divers
environnements : travail à pied
le Chef de Corps a communiqué
à son Bataillon rassemblé le
résultat des nombreuses discus-
sions au sein de son Etat-major.
La deuxième compagnie serait
renforcée du Pl éclaireur afin de
préparer trois pelotons d’infan-
terie, et son entrainement
commencerait très vite, lors de
la manœuvre à Canjuers.
Il a donc fallu se pencher tout
de suite sur l’établissement de
l’ordre de bataille, en tenant
compte des besoins particuliers
de la mission en chauffeurs,
chefs de sections ou adjoint et
en brevets spécifiques concer-
nant l’armement et les premiers
soins. Une course contre la
pour effectuer du «MOUT», des
opérations spéciales ou OVG ;
en Unimog pour renforcer les
autres compagnies ou bien en
DF pour réaliser la spécificité
de la 1Cie.
L’organisation de la compagnie
a, elle aussi, vu des change-
ments. Les éclaireurs ont été
rattachés à la 2Cie pour
effectuer la mission
EUTM16-09 au
Mali Notre 2IC (1Lt
D’Haussy) a été muté.
Quant à moi j’ai été
envoyé quatre mois
au Mali pour rem-
plir une fonction
d’instructeur et
A36 (1Lt Letellier)
pour y seconder
B6 (CPN Coloigne). A16 (SLt
Hulet) avec A7 (1SM Dalcero)
ont donc repris durant cette
période le Comdt de l’arrière
garde 1Cie sous contrôle de la
3Cie. Cela a engendré d’autres
changements de fonctions :
le QM (Adjt De Bouw)devient
2IC, le Srt est éclaté dans
divers services,…. Quand je
pense également à vous tous
qui passez à tour de rôle chef
Team, chef Sec, chauffeur, Adj
Sec ou à A35 (1SG Dupont) qui
est passé d’Adj Pl à chef Pl puis
redevenu chef Sec : cela me
confirme qu’il existe une réelle
montre a commencé pour
inscrire les gens aux cours
externes au Bataillon, former
et entrainer les autres avec
nos moniteurs au sein de la
Compagnie et planifier toute
une série de périodes d’exer-
cices à Marche-en-Famenne
mais également dans d’autres
camps, en Belgique ou
à l’étranger. A cela
est venu s’ajouter
la préparation
physique, médicale
et administrative
du personnel.
Lors de cette
5préparation,
nous avons
polyvalence et flexibilité chez
nous et chez tous les Chasseurs
en général.
En ce qui concerne le matériel,
nos DF se sont vus attribuer
quelques modifications :
nouvelle caisse munitions 7.62
et nouvelle protection latérale
pour les DF90 tandis qu’un
nouveau logiciel de tir est
apparu dans des DF30.
Les Scar font égale-
ment partie de notre
quotidien tandis que
les LYNX éclaireurs
sont équipés du sys-
tème d’auto-défense
SPS.
En 2017, nous
devrions pouvoir nous
reconcentrer sur le travail
DF que ce soit en tactique ou en
tir afin que le Det EUBG puisse
disposer de cette capacité.
Enfin, je dis « devrions » en
référence aux premières lignes
de cette page…
Merci à tous pour votre enga-
gement et votre flexibilité, vous
portez haut les couleurs de la
«Première».
« De la gueule et du cran ! »
Xavier DEROANNE
Capitaine
Commandant de la première
compagnie
MOT DU
COMMANDANT
DE LA
Deuxième
compagnie
5
 eu la chance de bénéficier
de l’appui de nos unités en
renfort au sein de la compa-
gnie, à savoir des éléments du
4ème Bataillon logistique, du
4ème groupement CIS et du 3
élément médical d’intervention
de MeF, mais également des
différents services du Bn com-
posant l’arrière-garde, qui nous
appuieront tout au long de la
préparation, mais également
sur place dans toutes les situa-
tions. Ils nous ont non seule-
ment permis de nous former en
nous prodiguant des cours dans
leurs domaines de compétences
spécifiques, mais en plus, ils
nous ont appuyé avec tous les
moyens nécessaires lors des
exercices cohésion, synthèse
et l’exercice de certification
obligatoire préalable à tout
déploiement opérationnel à
l’étranger. Grâce à eux, mais
aussi et surtout grâce à nos
cadres, moniteurs et membres
de l’Etat-major de la deuxième
Compagnie, nous avons pu
former, entrainer et préparer au
mieux nos trois pelotons en un
laps de temps très réduit. Cer-
tains se plaignent du manque
d’entrainement de notre per-
sonnel à cause de la participa-
tion à la mission OVG dans nos
grandes villes, mais cette
préparation, certes
extrêmement
contraignante
et inten-
sive,
6
m’a permis de confirmer qu’en
quelques semaines à peine,
avec de l’engagement, des
moyens et de la volonté, nous
sommes capables de nous
préparer à tous les niveaux pour
une opération à l’extérieur de
notre territoire, quel que soit
son niveau d’intensité !
Après un repos en famille bien
mérité, nous nous sommes
envolés vers ce beau pays
qu’est le Mali. Nous savions
dès le départ que la liste des
défis qui nous attendaient
sur place était longue. Tout
d’abord, nous entrions dans un
nouveau mandat de l’Union
Européenne, mettant l’accent
sur la formation décentralisée
des militaires maliens, et en pri-
vilégiant la formation de leurs
instructeurs locaux. Le nombre
d’entraineurs européen allait
donc diminuer, mais le besoin
en Force Protection allait quant
à lui augmenter pour nous
permettre de décentraliser cet
entrainement dans d’autres
régions militaires maliennes,
tout en gardant nos missions
de bases de protection des ins-
tallations et des entraineurs à
Koulikoro ainsi que nos missions
d’escortes logistiques vers la
ville de Bamako.
Nous étions donc le premier
détachement belge à fournir
trois pelotons d’infanterie, qui
allaient se rajouter aux deux
pelotons d’infanterie/cavalerie
et au peloton d’appui espa-
gnols. Nous avons également
initié la coopération avec une
section autrichienne prévue
pour la protection du
poste de com-
mandement
tactique
de la
compagnie lors de nos déploie-
ments décentralisés. Je ne
voudrais pas non plus oublier
notre sous-officier néerlandais
et nos équipes EOD (démi-
neurs) allemande et espagnole.
Ce qui porte la Compagnie à un
effectif total de 230 personnes
composées de cinq nations
différentes. Après moins de
trois semaines sur place, les
Chasseurs ardennais ont eu
l’honneur de se voir attribuer le
commandement de cette com-
pagnie multinationale. Beau
challenge en perspective !
Après une reprise remise de
quelques jours, nous avons
repris les positions de garde
du Camp d’entrainement de
Koulikoro et nous avons déjà
effectué une première escorte
vers Bamako pour aller accueil-
lir notre deuxième rotation à
l’aéroport et les ramener sains
et saufs vers KTC (Koulikoro
Training Center).
Durant le mois de septembre,
les missions se sont succédées,
ainsi que les différentes révi-
sions, formations et exercices
propres au théâtre d’opération
pour nous garantir une connais-
sance fine des procédures en
vigueur au Mali au sein d’une
mission européenne. Certains
ayant eu l’opportunité de
faire des reconnaissances en
hélicoptère ou d’escorter des
princes étrangers ainsi que de
hautes autorités en collabora-
tion avec des forces spéciales
ou des gendarmes maliens à
moto entre autres. Le temps
est donc passé très vite, nous
permettant de nous acclimater
aux conditions météorolo-
giques inhabituelles pour nous,
petits belges, plus habitués
au froid et à la pluie qu’au 40
degrés à l’ombre du Mali.
Le mois d’octobre a quant à
lui vu arriver le début du
CMATT, à savoir,
l’entrainement
de l’armée
malienne
dans
une de leur région militaire
située à 80 Kms de Koulikoro.
Nous devons donc dorénavant
travailler sur deux empla-
cements différents simulta-
nément, en effectuant des
rotations hebdomadaires. Ceci
nous occupera pendant deux
mois, nous permettra d’acqué-
rir de l’expérience et surtout
d’encore améliorer nos contacts
et notre coopération avec
les entraineurs. Nous aurons
encore également toute une
série de missions spéciales et
particulières dans les semaines
qui viennent.
Malgré la multi culturalité et
la diversité au sein du Kou-
likoro, l’Esprit Chasseur est
néanmoins bien présent et est
clairement bien représenté à
tous les échelons de la structure
EUTM, que ce soit à Bamako
ou Koulikoro. Pas un jour ne se
passe sans que nous n’aper-
cevions un de nos si distinctif
béret vert au loin. Chaque
activité ou occasion est bonne
pour nous rassembler, sous
les directives de notre Chef de
Corps et du Général de brigade
HARVENT, commandant de
la Mission EUTM au MALI.
Le meilleur exemple fut la St
Hubert, couplée au repas de
Corps, que nous avons orga-
nisé ce 27 Novembre, avec la
particularité innovante d’avoir
fait une Messe à Marche-en-Fa-
menne pour nos familles qui fut
retransmise en direct via vidéo-
conférence à nos soldats ici au
Mali. Une fois de plus, je suis
convaincu que quoi qu’il arrive,
nous pourrons compter les
uns sur les autres et que nous
relèverons haut la main tous les
défis qui nous seront soumis,
fidèles à notre devise :
«Vouloir c’est pouvoir ! »
Quentin COLOIGNE
Capitaine
Commandant de la deuxième
compagnie
 Chasseurs Ardennais de la 3ème compagnie,

L’année Vous qui devez en permanence de vos efforts et de vos sacrifices.

2016 fut
encore et
toujours
une
année
bien
chargée
pour les
Chasseurs
Ardennais de la 3ème Cie. C’est
de toute façon le même constat
chaque année tant les activités
sont toujours plus nombreuses
et tant nos petits gars sont mis à
contribution.
Je tenais à m’adresser à ma Com-
pagnie plutôt que de me retourner
sur les activités de cette année car
c’est vous qui méritez ces lignes et
qui devez être mis à l’honneur.
Vous les gars de la «Trois», qui
avez été bon gré mal gré toujours
présents pour répondre aux nom-
breux engagements et défis que
cette année nous a imposé.
faire preuve de souplesse pour
pouvoir suivre les nombreux
changements de planning de cette
fameuse mission OVG.
Vous qui avez passé la plus grande
partie de l’année, figés devant une
porte ou en patrouille dans nos
rues, avec plus de 25 Kg d’équipe-
ment sur le dos, par tous les temps
mais tout en gardant, malgré les
aberrations de la mission, la fierté
du béret, l’attitude du Chasseur
Ardennais et le professionnalisme
de la 3e Cie.
Je suis fier de vous et vous pouvez
être fiers de vous.
Nous n’avons certes pas eu la
chance de partir pour le MALI et
sommes donc restés au pays pour
répondre présent aux missions
au nom du bataillon. J’étais jadis
le premier à en rire mais avec le
temps, je vous le dis, vous la méri-
teriez 100 fois cette médaille, en
témoignage et en reconnaissance
Nous avons en effet vu quelques
éléments quitter la Cie et ces
longues semaines au service
du pays ont tant pesé sur vos
familles menant pour certains
MOT DU
jusqu’à la séparation. Vos COMMANDANT
proches ont ainsi eux aussi payé
le prix de notre engagement
permanent. Je tiens à les saluer
DE LA
et vous encourage à nouveau de troisième
profiter de chaque moment de
répit au sein des vôtres. compagnie
Ne nous voilons pas la face, en
2017, le programme sera tout
aussi chargé et j’aurai encore
besoin de vous.
Il ne tient toutefois qu’à nous de
poursuivre le travail de nos Aïeux Je vous souhaite sincèrement une
et, malgré les difficultés et les bonne année 2017 à vous et à vos
efforts toujours plus grands, le mot familles
d’ordre reste plus que jamais :
Jonathan MAROYE
Capitaine
« A fond la TROIS, du sang
Commandant de la troisième
pour toi !!! » compagnie

Chasseurs Ardennais,
L’année 2016 se termine et en-
core une fois, elle ne va pas vite
se faire oublier ! Tout d’abord
la Cie EMS avait un coup dur
à affronter avec la disparition
de notre frère d’arme, le CLC
VANDELOISE Olivier, début
2016. Olivier était toujours
présent à l’appel pour toutes
les missions. Il venait notam-
ment de terminer un renfort à
Toutes nos activités furent
influencées par nos renforts
à cette mission. Beaucoup
d’entre nous, du plus jeune au
plus vieux, ont été sollicités.
J’ai beaucoup d’admiration
pour les anciens de l’EMS qui
ont exécuté des fonctions de
fusilier dans les teams avec le
même matériel que les jeunes !
Ils ont montré qu’ils sont
du Pers pour le JSD au Mali et
même pour renforcer les Fus de
la deuxième compagnie. Nous
avons dû aussi nous séparer de
notre commandant en second,
le Lt PUFFET, pour plus de
la moitié de l’année, car il a
été désigné comme « aide de
camp » du Comd EUTM Mali.
Je souhaite à toute ma com-
pagnie le dévouement et le

MOT DU la première Cie comme fusilier,

dans le cadre de la mission
OVG, pendant les fêtes de fin
COMMANDANT d’année. Il a toujours démontré
toujours Ops pour le métier de
fantassin et j’en suis fier!
Heureusement nous avons
sérieux que vous avez montré
en 2016 pour l’année qui suit.
C’est grâce à ces qualités que
eu l’opportunité de partir à nous pourrons franchir tous les

DE LA à quel point le personnel de

l’EMS est disponible et est bon
fusilier avant tout ! Ensuite
compagnie nous avons malheureusement
Canjuers pour oublier un peu
les rues de Bruxelles. Le Sud de
la France a fait du bien à tout
obstacles !
Je veux terminer mes vœux
avec une pensée pour « Gégé »
le monde. C’était agréable de Lambert qui se bat encore

état- déploré le décès du

1CC FIEVET Christophe
faire notre travail d’appui
au bataillon dans un
toujours contre la maladie. Je
lui souhaite l’énergie nécessaire

major après un long combat

contre la maladie. On
contexte tout à fait
différent. C’était aussi
pour remporter ce combat.
Sachez que toute l’EMS pense

et se souvient de Chris-
tophe, toujours de
bonne humeur et bon
le début, pour une
dizaine d’entre nous,
des préparations
à vous !

Toujours Servir !
services travailleur ! avec la deuxième Kris VAN MOL
Le fil rouge de l’an compagnie pour la Lieutenant
2016 fut la mission mission au Mali. Commandant de la compagnie
Vigilant Guardian, En effet, l’EMS a, état-Major et services
aussi pour l’EMS !
7 à nouveau, fourni
7
 Cours
Advanced PRIà Libreville (GABON)
Jungle
Suivi par le CSM de la 2Cie du 29 Nov au 11 Dec 15
L
aissez-moi avant tout,
vous parler du Gabon en
général,
Le Gabon est situé en
Afrique centrale, à hauteur
de l’équateur. Son climat est
de type équatorial, chaud et
humide, avec des précipita-
tions de 3300mm (736,7mm en
Belgique) et une température
moyenne annuelle de 27° (11,3°
en Belgique) à Libreville. Le taux
d’humidité y est, en moyenne,
de 85 % (76% en Belgique) et
peut atteindre 100 % en saison
des pluies.
La faune et la flore du Ga-
bon sont remarquables car la
forêt équatoriale y est encore
relativement bien préservée.
Un grand nombre d’espèces
animales et végétales y sont
protégées. La biodiversité
gabonaise est sans doute l’une
des plus élevées de la planète.
Nous y trouvons par exemple :
des éléphants de forêt, hippopo-
tames, mandrills, chimpanzés,
léopards, crocodiles, serpents,
araignées, et beaucoup de varié-
tés encore…
Rentrons maintenant dans le vif
du sujet !
Le cours PRI Advanced est une
continuité au cours survie de
base qui sert à être confronté
8
Nous avons revu les
principes de base de la
survie, tels que :
1. L a protection
personnelle (Vêtements,
abris, feux, etc…)
2. La signalisation
(Marquages, feux,
moyens pyrotechniques,
etc…)
3. L ’eau (pour
l’hydratation)
4. La nourriture.
Nous avons appris à
adapter ces principes à la
jungle, grâce à différentes
techniques spécifiques,
comme par exemple,
dormir à minimum
50cm du sol (Hamac,
construction, etc…) afin
d’éviter de se réveiller
avec un nouveau locataire
indésirable ; « Au plus c’est
haut, au mieux c’est ! ». Il
faut savoir que dans ces
régions, les dangers sont à
tous les niveaux du sol.
à d’autres milieux, comme par
exemple : Arctique, désert,
haute montagne, jungle, etc…
Mon cours Jungle s’est fait en 2
phases.
La 1ère phase d’une durée de
5 jours à CAOME ( «Centre
d’Aguerrissement OutreMer et
Etranger de l’armée française »),
dans le parc national d’Akanda,
nous a permis de nous adapter
progressivement aux conditions
climatiques! Et d’y recevoir les
différents briefings de sécurité,
car de nombreux dangers se
trouvent dans la jungle. Nous
garderons d’ailleurs notre FNC,
chargée de munitions réelles,
en permanence sur nous !
Durant ce séjour, nous avons
eu la chance aussi de suivre un
cours de tracking donné par les
forces spéciales hollandaises.
La 2ème phase d’une durée de
6 jours s’est déroulée au cap
Denis, dans le parc national de
Pongara, où nous avons fait
un exercice synthèse et final.
La mission était la suivante :
reconnaitre les plages de la
presqu’île, car on y suspectait
une présence de rebelles. Pour
ce faire, nous avons mis 20 min
pour traverser l’estuaire de Ga-
bon en bateaux MK6 et arriver
dans la zone. La mission pouvait
alors commencer. Après 20min
de Recce et suite à un incident
technique, nous avons
fait naufrage à 20m
de la plage. Pas très
rassurant, en sachant
que des requins Bulldog
et tigre s’aventurent
régulièrement dans
ces eaux ! Nous nous
sommes alors retrou-
vés en situation de survie, dans
une zone hostile de par sa
situation ennemie, mais aussi
de par sa forêt tropicale et tout
ce qui va avec! A partir de là,
notre nouvelle mission était
de survivre, ainsi que de nous
rendre au point DAR (Designa-
ted Area of Recovery) le plus
proche. Pendant 5 jours nous
avons traversé la jungle dense,
la mangrove, la savane où l’on
a croisé des traces d’éléphants,
d’hippopotames, de buffles…
Pour des raisons de sécurité,
nous progressions la journée, le
soir nous pêchions, trappions,
construisions des abris et nos
lits de fortune. La nuit était
très bruyante, perturbée par
les hurlements des mandrills et
des chimpanzés, des pas lourds
d’éléphants qui tournaient au-
tour du bivouac, des sifflements
voire des cris d’oiseaux, ainsi
que beaucoup d’autres échos
dont nous ne connaissions pas
la provenance. En NO PLAY,
vu la hauteur moyenne de la
canopée qui est de 45m, nous
étions ravitaillés par les C130
en « Jungle Line », différent du
ravitaillement normal par la
longueur de sa sangle de 60m,
pour pouvoir NORMALEMENT
permettre au colis d’atteindre
le sol. En gros, nous avons fait
face à 20% d’inaccessible ! Nous
avons terminé notre progres-
sion par 2 km de mangrove
avec ballot de fortune. Arrivés
au point DAR, nous avons été
récupérés, sous la procédure En conclusion, Effectuer
PR (Personal Recovery) par les ce cours immergé
équipes amphibies en MK6 et
pendant 15 jours dans
nous sommes retournés à Libre-
ville au camp français De Gaulle, un milieu tropical, m’a
où nous avons passé la nuit ac- permis de repousser
compagnés des instructeurs du mes limites. Lorsqu’on
CAOME, ce qui m’occasionnera
se retrouve en situation
le syndrome encephalorectal
pour le vol retour. de survie dans ce milieu
hostile, on se rend
compte que la devise du
bataillon prend tout son
1 Sergent Major
DEVOS Charles sens :
CSM de la deuxième compagnie
Résiste et Mords !
9
 Artic Survival
Arvidsjaur Sweden
S
uite à la réussite du
cours PRI (Personnel
Recovery Instructor) les
portes de la spécialisa-
tion s’ouvrent vers les milieux
hostiles à la survie, pour ma part
je suis arrivé en milieu Artic.
Mais avant de rentrer dans les
détails, il vaut mieux planter
le décor afin de s’immerger à
100% dans l’aventure.
Arvidsjaur, est une petite
10
course
bourgade Suédoise située en
Province Lapone à la limite du
cercle Polaire. Sa population est
composée de +/- 5000 Pers ré-
partie sur 5700 Km2, il est donc
temps d’aimer ses voisins. Sa
Température moyenne, en tout
cas pendant mon cours, allait de
– 30° à – 40° (sans l’effet Wind
Chill pour les connaisseurs).
Après un accueil à la suédoise
(je laisse libre cours à l’imagina-
tion de certain) et réception du
matériel approprié, nous avons
pu commencer notre initiation Nous avons reçu diverses
au grand froid !!!!!!! notions sur les problèmes du
Cette spécialisation se compose froid :
de deux phases. - Médical
La première étant une phase - Comment trouver de la
commune inter-armée afin de nourriture ?
connaître les dangers du froid - S’isoler du froid et de
et les réactions à avoir en cas de l’humidité (transpiration,
problèmes. chute en milieu humide,…)
La deuxième, étant réservée aux - Se signaler
« spécialistes survie », est une suc- - Survivre seul en milieu
cession de mises en situation afin ‘Hostile’
de repousser nos limites un maxi- De manière théorique
mum et d’adapter nos techniques puis en pratique sur le
européennes en milieu Artic. terrain, encadrés par nos
Pendant cette première phase instructeurs Suédois.
d’acclimatation, nous avons pu
profiter du camp militaire du
« 193 Arméns Jägarbataljon »
en co-use avec les autres
nations (US, CAN, GER, SWE,
LUX, …,)
Encore une fois le niveau des
Belges sur place a montré aux
autres ‘grandes’ nations que la
Belgique est, certes, un petit
pays mais qu’il est plein de
ressources.
La dernière étape de cette
phase d’acclimatation fût
celle concernant les différents
moyens de déplacement sur
manteau neigeux (dont on
ignore la profondeur bien sûr).
Cette activité, bien que pri-
mordiale, est devenue sans le
vouloir la partie humoristique
de la formation vu le niveau de
certain, sans aucune moquerie
bien sûr.
Après cette petite semaine
d’update Artic, l’équipe Belge
a été prise de côté afin de pou-
voir mettre en pratique toutes
ces nouvelles notions mais en
conditions réelles. Pour les
autres nations, la phase survie
n’était pas au programme.
Durant cette dernière semaine
Nous avons notamment réa-
lisé nos abris du plus rustique
au plus confortable si on
peut dire.
Nous avons chassé, pêché,
récupéré tout ce qui était
consommable dans notre
zone de travail grâce à nos
techniques fraichement
acquises afin de subvenir à nos
besoins vitaux (+/- 4500 Cal
par jours sont nécessaires par
ces conditions ).
Nous avons également pu
mettre nos techniques pyro en
œuvre, afin de se réchauffer et
de se préparer de bons petits
plats.
Et pour terminer, la phase la
plus rustique qui est celle de la
résistance au froid .
En conclusion, c’est grâce
à nos connaissances que
nous pouvons améliorer nos
conditions de survie en milieu
difficile. Car quoi que l’on dise
la nature restera toujours la
plus forte face à nous.
Nous avons aussi également
le devoir de transmission de
celles-ci vers nos unités.
O.Elsen
1 Sergent-major
11
 Train the trainers
MOUT Journée Cadres 3Cie
S
eptembre 2016, tout
juste sorti du cours
« Train the Trainers –
MOUT » et convaincu
par la méthode, je propose au
Comd de la 3Cie une « journée
cadres ». L’objectif étant de
12
permettre une mise au point sur
les techniques MOUT (et par la
même occasion de me faire les
dents sur le sujet).
Une date est finalement trou-
vée : le 18 février. Le village de
FOCAGNE nous sera réservé
Histoire que les choses
soient un peu plus claires
pour certains, le concept
TTT – MOUT est un cours
dispensé aux cadres
disposant déjà du statut
Trainer MOUT dispensé
lors des PILLARS.
Le cadre TTT – MOUT
est chargé de rafraîchir
et/ou mettre à niveau
les Trainers au niveau
technique et constitue
également le lien entre les
Unités et la cellule SST.
pour la journée avec une quan-
tité de munitions clairement
suffisante.
Nous voilà donc en route vers
FOCAGNE, accompagnés de
plastrons qui ont reçu comme
instruction de ne faire aucun
cadeau. Différents sujets (ceux
qui fâchent) seront abordés sur
la journée : la progression et
l’approche, la RAC, le shielding
et enfin les Low Light Condi-
tions (LLC).
Je sens un peu de nervosité chez
les participants… il n’est pas
toujours évident de se remettre
dans la peau des sectionnaires,
de se confronter à leurs difficul-
tés. Il y a également toujours la
crainte du sale coup tordu de
la part de l’instructeur. Malgré
tout, tout le monde se lance
avec motivation. Chacun à son
tour occupe la fonction de chef
et cela offre une autre vision du
débriefing. Personne ne se tire
dans les pattes au moment de
passer à la planche car le but est
d’avancer et de mieux cerner
les difficultés que peuvent
rencontrer un sectionnaire,
un team leader ou un chef de
section. De mon côté, je donne
les pistes et impose le maintien
des principes. Peu de discours,
un maximum de settings et un
débriefing basé sur le CBT.
Les choses semblent se mettre
dans l’ordre, le MOUT, c’est
avant tout du bon sens et un
ensemble de techniques… Un
setting, un débriefing et on
relance immédiatement. Les
erreurs sont corrigées, les dis-
positifs adaptés et les réactions
mieux coordonnées. La journée
avance, petite pause à midi et
on reprend…sans discuter s’il
vous plaît.
Début d’après-midi on prend
enfin pied dans les bâtiments…
car oui … il y a moyen de tra-
vailler une matinée complète
en extérieur et en conditions
MOUT. L’approche et la réaction
contact c’est fait ! Je sens le
groupe d’autant plus chaud pour
entamer le nettoyage des mai-
sons. Le shielding est abordé
ainsi que le LLC. Quatre heures
plus tard nous en avons terminé
avec ces deux sujets, les choses
semblent claires et les actions
bien plus propres.
La journée s’achève par un feed-
back et à mon tour de passer à
la planche…
La semaine suivante nous étions
en longue durée et deux jours
furent consacrés au MOUT,
niveau team et section. Le
deuxième jour se termina par un
parcours « synthèse » en section
organique. Les trainers/chefs
de section ont pu clairement
remettre les choses en place
avec leurs sections respectives.
Le langage était le même au
C10 qu’au C30 et les principes
étaient respectés.
Pour ma part, le concept fonc-
tionne et pourrait s’appliquer à
beaucoup d’autres domaines.
A quand la prochaine ?
Sgt TYDGAT.
Chef Sec - 3 Ci
13

Maple Lion 16
Cax Amersfoort

Du 17 au 26 février, une partie

de l’état-major bataillon a parti-
cipé au CAX (Computer Assisted
Exercice) MAPLE LION 16 au sein
du « Command and Staff Trainer
» à Amersfoort aux Pays-Bas.
L’exercice était organisé par COM
OPSLAND au profit de la Medium
Brigade. Ce type d’exercice, orga-
nisé sur ordinateurs, permet aux
différents échelons de comman-
dement de s’entraîner de manière
réaliste avec relativement peu
de moyens (sans devoir déployer
de troupes). L’environnement
numérique permet de confronter
en temps réel nos procédures
à différents incidents. Toute la
séquence est enregistrée ce qui
permet un débriefing détaillé. Un
autre avantage à souligner est le
fait que l’on peut paramétrer les
ordinateurs afin qu’ils intègrent
la notion de « pertes au combat»
ce qui augmente le réalisme et
oblige les états-majors à adapter
leurs plans durant la conduite de
la manœuvre. Avant l’exécution
proprement dite sur ordinateurs,
les différents échelons de com-
mandement doivent développer
leur manœuvre. C’est ainsi que
l’état-major bataillon, après avoir
reçu ses ordres de la Brigade, a or-
ganisé un DMP (Decision Making
Process) du 6 au 8 janvier 2016.
L’entraînement assisté par ordina-
teur, surtout en période de disette,
est une opportunité à saisir. Nul
doute qu’il est appelé à s’intensi-
fier dans les années à venir et ce
jusqu’aux plus bas échelons avec
notamment le programme de
simulation VBS3 (Virtual Battle
Space) que certains expérimen-
teront au second semestre à
Marche-en-Famenne. Toutefois,
nous devons garder à l’esprit que
le meilleur ordinateur ne rempla-
cera jamais « le terrain ».

Mathieu BRUNEAU
Commandant
Commandant 2nd Md Bn ChA

14
 Virtual Battle
Marche-en-Famenne Space
Simulateur opérationnel au camp de
Marche-en-Famenne depuis janvier
2016 répondant aux normes OTAN.
Aussi bien valable pour l’infanterie
(mécanisée), les observateurs avancés,
CS (Combat Support) & CSS (Combat
Support et Service) éléments.
Il permet de s’entrainer du niveau équipe
jusqu’à formation de peloton mixte (avec
appui génie par exemple)
Cette interaction a été développée pour
répondre aux besoins militaires. Le
simulateur VBS permet d’améliorer les
performances et les compétences de
combat du soldat.
Chaque soldat dispose de son écran et a
s’entraine de manière virtuelle avec un
avatar. Impressionnant, on arrête pas le
progrès !

Anthony DESAIT
Adjudant
IPR Md Bn ChA

15
 Exercice « Spec Ops »
La 2ème Compagnie à Lagland
N
ous sommes mardi 8
mars, il est 7h00 du
matin quand le bus
démarre du parade-
ground des Chasseurs Arden-
nais pour nous emmener au
camp de Lagland, ce qui lance
le début des activités rela-
tives à l’exercice de Spec Ops
organisé au niveau
Cie en vue de nous
Quelques jours auparavant, entraîner pour la
le capitaine Coloigne, en tant manœuvre Cass’Hure
que commandant de la Cie 2016 qui suivra.
Bravo et directeur d’exercice, L’exercice débute
nous avait déjà briefés, mon avec un mouve-
homologue le Lt Naranjo chef ment administratif
qui nous conduit
du peloton B 3.0 et moi-même,
jusqu’au compound
le Lt Delhaye chef du peloton Onu, qui sera notre
B 2.0, sur les grosses lignes de Combat Out Post
cet exercice de Spec Ops qui se (COP) et par consé-
déroulerait du 7 au 11 mars en quent notre lieu de
terrain civil dans la région entre départ pour l’exercice
Arlon et Martelange. Mais il va à proprement parlé.
Le premier jour
s’avérer que le lundi 7 mars la
consiste en une
météo aura raison de nous, en révision MOUT
bloquant le bus à Marche-en- avec l’utilisation du
Famenne avec de fortes chutes SAMAS dans l’ancien
de neige, et nous forcent à dépôt de munitions
postposer l’exercice au mardi 8. du camp. Ce qui
permet de peaufi-
ner certains drills
principalement chez
certaines nouvelles recrues
qui ne s’étaient que très peu
exercées au MOUT. Après cette
journée de révision, les choses
sérieuses commencent. En
effet, en fin de soirée je briefe
mes chefs de section sur ce qui
va suivre dans la nuit. Dans un
premier temps, chaque section
se fait déposer par les Unimog à
un endroit qui marque le début
de l’infiltration à pied en terri-
toire ennemi afin de rejoindre
un contact partisan. Au fur et
à mesure, les sections seront
amenées à un point de RV, et
une fois le peloton rassemblé,
on pousse encore l’infiltration
jusqu’à ce que l’on trouve une
zone de bivouac clandestin
pour passer la nuit. Dès les
premières lueurs de la journée
du 9 mars, la garde du bivouac
nous réveille afin d’améliorer
16
la position pour être le plus à
couvert possible. Une fois sûre
d’être à l’abri des regards, une
patrouille de reconnaissance
part pour récolter un maximum
d’information sur une antenne
de transmission ennemie, qui
plus tard deviendra l’objectif du
raid peloton. Après avoir pris le
maximum de renseignements
et avoir donné le briefing, le
peloton se met en route au
milieu de la nuit en direction
de l’objectif. Une discrétion
maximale est requise afin de ne
pas compromettre la mission et
garder au maximum l’effet de
surprise. Au moment où tous
les éléments renseignent qu’ils
sont en place, l’ordre d’attaque
est lancé afin d’investir l’objectif
et de le nettoyer. La surprise
est totale pour l’ennemi, ce qui
facilite la conquête de l’objectif.
Lorsqu’il n’y a plus de menace et
que tous les éléments du pelo-
ton sont réorganisés, il reste
quelques minutes pour amasser
encore certaines informations
supplémentaires sur notre
ennemi avant de s’exfiltrer vers
une autre zone de bivouac clan-
destin en vue d’effectuer une
prochaine attaque. On s’aper-
çoit alors qu’un convoi ennemi
chargé de munitions passera sur
un axe plus au nord dans la nuit
du lendemain vers 1h du matin.
C’est donc dans un deuxième
temps, après avoir effectué une
exfiltration d’environ 10 km vers
le nord, qu’on s’installe dans une
seconde zone de bivouac afin
de se reconditionner pour une
mission d’embuscade à venir. A
nouveau aux premières lueurs la
garde nous réveille, mais dans
ce cas-ci, il faut obligatoirement
changer de zone de bivouac, car
nous sommes trop à décou-
vert. Le berghaus de nouveau
sur le dos, le peloton part à la
recherche d’une nouvelle zone
clandestine plus à couvert.
Arrivé à un endroit bien camou-
flé, on s’installe et en même
temps une patrouille de recon-
naissance part pour récolter les
informations nécessaires à l’em-
buscade qui se déroulera dans
la nuit sur l’axe qui nous a été
renseigné. Après avoir reconnu
les futurs emplacements des
différents éléments de l’embus-
cade, la patrouille revient avec
tous les renseignements pour
pouvoir donner le briefing de
l’embuscade. Lorsque tout le
monde a compris sa mission,
le peloton ne tarde pas à se
mettre en route pour débuter
l’infiltration vers les positions.
Une fois que tous les éléments
sont en place, le peloton attend
à couvert que le convoi passe
pour pouvoir effectuer le tir de
crise. Le peloton prend ses posi-
tions de tir au moment où une
antenne renseigne que le convoi
approche. Le mot code pour le
tir de crise est lancé lorsque le
gros du convoi passe devant les
éléments de destruction et que
le véhicule de tête est stoppé
par le bouchon. Les véhicules
sont alors détruits et aucune
fuite de l’ennemi n’est possible.
Avant l’exfiltration de tous les
éléments, un dernier contrôle
est effectué sur le convoi détruit
afin de confirmer la réussite
de la mission. Une fois tout
le monde rassemblé après
l’attaque, le peloton ramasse
son dump et commence son
exfiltration vers une zone de
« pick-up » pour pouvoir rentrer
dans les lignes amies. Arrivé
sur l’emplacement désigné, le
peloton renseigne qu’il est en
place aux éléments chargés de
les extraire. Quelques minutes
plus tard, des signaux de recon-
naissance sont échangés entre
les deux pour débuter l’extrac-
tion. Lorsque tout le monde est
embarqué, on rejoint au plus
vite les lignes amies ce qui met
fin aux opérations spéciales.
1LT DELHAYE
Chef Pl B20
Basic Urban Skills
La 1ère Compagnie en manoeuvre

L
e 29 février, la 1Cie Han-sur-Lesse, et la Police près de la grotte d’éprave de Han-sur-Lesse aura sans
commençait sa étant débordée, c’est la 1Cie pour se préparer aux opé- aucun doute marqué tous les
semaine de ma- qui a été envoyée sur place rations spéciales des jours esprits et tous les mollets.
nœuvre compagnie. pour effectuer le search de suivants. Après un briefing Par contre, cette fois, sur le
Au programme : du MOUT l’établissement. et quelques coordinations, bivouac, non seulement les
et des opérations spéciales. Ainsi, le 2 mars au matin, les c’est sous un beau soleil patrouilles ennemies se font
Les objectifs étaient : de voir éléments de tête arrivent que se déroule l’infiltration entendre, mais en plus, elles
les mises à jour des BUS-I et au niveau de la cour Nord jusqu’à la zone de bivouac sont clairement visibles. Un
T (Basic Urban Skills Indivi- de l’école et rencontrent clandestin … et c’est sous petit stress supplémentaire
duels et Teams), d’entraîner le premier opposant qui la neige que ce dernier est qui rappelle à chacun l’im-
les actions Sec et Pl dans un est rapidement mis sous
environnement urbain, de contrôle. S’ensuit la fouille
pratiquer tous les
procédés affé-
rents aux opéra- Simultanément à l’action tactique, un static
tions spéciales et show était mis en place dans la cour au profit des
d’augmenter la
élèves évacués. Ils ont ainsi pu prendre la place
cohésion.
Les deux premiers d’un canonnier DF30 ou s’imaginer, l’espace d’un
jours, par petits instant, conduisant un Dingo dans les contrées
groupes, toute la afghanes ou maliennes. Le stand « armement »
Cie, A6 en tête,
a pratiqué les a également rencontré un grand succès, chacun
procédés MOUT à voulant tenir une Mag ou observer à la Sophie.
Focagne, d’abord Cette démonstration s’est terminée par un briefing
de façon tech- du Géant Vert, présentant la Défense en général,
nique et, ensuite,
avec des scénarii et notre Bataillon en particulier.
aussi intéres-
sants que variés.
Nous avons dû capturer une systématique de toute
personne suspecte, recher- l’école. Les Chasseurs
cher une cache d’armes dans entrent dans chaque classe, installé pour la nuit. Au petit portance de la discrétion.
une maison occupée par des s’assurent qu’il n’y a aucun matin, après une patrouille Elles ne trouveront toutefois
« opposants », nettoyer un ennemi et envoient enfants de reconnaissance et un pas le bivouac, au contraire
étage, … Y6 n’a pas ménagé et enseignants en sécurité. nouveau briefing, la com- de la pluie qui s’est mise
ses efforts pour nous mettre Tous les locaux, même les pagnie reprend la route à tomber au milieu de la
à jour de façon didactique et plus petits, sont fouillés. afin d’effectuer un raid (à nuit. Le lendemain matin, la
efficace. Au final, tous les enfants et proximité de Rochefort). La compagnie mènera à bien
Une action en terrain civil enseignants seront évacués base de feu se met en place son embuscade : les quatre
a clôturé cette première sains et saufs et les trois et observe au moins trois camions ennemis seront
phase de la manœuvre. En opposants capturés. personnes et trois véhicules. détruits à proximité du Rond
effet, des individus se sont Après cette action, la com- Sur ordre : elle ouvre le du Roi.
introduits dans l’école de pagnie s’est réorganisée feu. Les Mag crachent les Après une dernière exfiltra-
munitions et l’ennemi est tion, les militaires rejoignent
fortement affaibli lorsque le point de pick-up, em-
l’élément d’assaut entre en barquent dans les camions
jeu. Au final, cinq ennemis et rentrent au quartier pour
sont tués et quatre camions se reconditionner.
détruits.
La compagnie s’exfiltre Mathieu D’Haussy
pour se préparer à l’embus- Premier-Lieutenant
cade qu’elle doit tendre à Cond 2nd Cie A
un convoi de munitions qui
passera le lendemain. Une
nouvelle fois, le temps est
de la partie durant le mouve-
ment, tout comme le relief.
La montée du Belvédère
17
 Cass’Hure
Le bataillon lançait son offensive
Du 14 au 18 mars 2016, le bataillon lançait son offensive en province de Namur. L’exercice en terrain civil, préparé en secret depuis
des mois par l’EM Bn, avait principalement pour but le maintien des acquis tactiques des pelotons et compagnies suite à la montée
en puissance du bataillon en vue de la Nateval de novembre 2015. L’entraînement fonctionnel du bataillon était en effet de plus
en plus réduit des suites de nos multiples engagements dans le cadre de la sécurisation de nos grandes villes. La perspective d’une
mission au Mali venait renforcer le sentiment de devoir nous recentrer sur les fondamentaux de notre métier de fantassin.

L
e 14 mars, à l’issue des
dernières séquences
d’ordre et après un
mouvement adminis-
tratif, le gros du bataillon se
regroupait, sous un ciel bleu
azur, dans la Tactical Assem-
bly Area de Sart-Hulet. L’EMS
déployait quant à elle ses
trains à hauteur de la base
aérienne de Florennes. Les
snipers, après insertion par
hélicoptères étaient d’em-
blée déployés en observation
sur la citadelle de Namur,
objectif du lendemain.
L’après-midi et la soirée du 14
mars furent par conséquent
dédiés à la séquence d’ordre
en vue de l’attaque des forti-
fications où sont retranchés
une vingtaine de rebelles.
Dans la nuit, les éclaireurs
reconnaissent et sécurisent
l’itinéraire jusqu’à l’endroit
de break-in. Dans la foulée
la Deux renforcée du Pl DF
de la Un et la Trois appuyés
par les snipers déclenchent
sur ordre du CO l’attaque
de leurs objectifs respectifs.
Les rafales d’armes automa-
tiques déchirent le sommeil
des paisibles riverains (ces
derniers ont été mis au
courant de l’exercice grâce à
une campagne d’information
dans les media ainsi que via
l’état-major de la Province).
Le plan se déroule comme
prévu : l’ennemi, surpris par
l’attaque, est rapidement
submergé par le rouleau
compresseur ardennais,
malgré un terrain à son avan-
tage. Deux heures plus tard,
l’ensemble de la citadelle est
nettoyé. L’attaque est une
réussite même si différents
points peuvent encore être
améliorés, la semaine d’exer-
cice débute en force ! L’adré-
naline à peine redescendue
et à l’issue des différents
débriefings, les compagnies
exécutent un mouvement
sous contrôle bataillon vers
leurs COP respectives à savoir
Biesme pour la Deux, Bioul
pour la Trois renforcée du
Pl DF de la Un ; COP à partir
desquelles elles rayonnent
en exécutant des Framework
Tasks. L’état-major batail-
lon continue la conduite de
l’exercice à partir de Flavion.
Très vite dans la soirée, les
compagnies reçoivent l’ordre
de préparer et d’exécuter le
lendemain des embuscades.
La préparation minutieuse
de celles-ci ne laissa aucune
chance à l’ennemi qui fut neu-
tralisé par un déluge de feu.
Nous étions à la moitié de la
semaine d’exercice, la moti-
vation et la détermination du
personnel dans l’exécution
des tâches étaient intactes
malgré la fatigue.
Deux objectifs de taille atten-
daient encore le bataillon à
savoir l’attaque de l’ancienne
usine des Poudreries Réunies
de Belgique (PRB) le jeudi
ainsi que celle du barrage
du Ry de Rome. Ces deux
objectifs hyperréalistes et
complètement inconnus
des hommes permirent une
nouvelle fois d’éprouver nos
techniques dans un environ-

18
nement complexe.
Après une séquence d’ordre
à nouveau bien rôdée et
alimentée en renseigne-
ments par nos snipers, les
forces vives du bataillon
se rassemblent en position
d’attaque à hauteur du village
de Vodecée. La recette est
simple et efficace : le peloton
éclaireurs reconnaît, balise et
sécurise les itinéraires d’infil-
tration des compagnies vers
la ligne de départ. La Deux et
la Trois se déploient en ligne
et sur ordre attaquent et
s’emparent de leurs objec-
tifs respectifs. Au signal,
les ordres fusent, les radios
crépitent, les hommes se
mettent en action, d’abords
en observation et mou-
vement, ensuite en feu et
mouvement dès le premier
contact. Les répétitions des
drills prouvent leur efficacité
face à un ennemi retran-
ché dans les bâti-
ments en ruine
et déterminé à en découdre.
Les compagnies peuvent éga-
lement bénéficier d’un appui
aérien réel matérialisé par
des survols à basse altitude
de deux F-16 qui auront vite
fait de détruire l’unique blin-
dé en possession de l’ennemi.
La progression est soigneu-
sement orchestrée afin
d’éviter tout tir fratricide, les
différents éléments restent
alignés jusqu’à la conquête
des objectifs. Quatre
heures plus tard, la
quarantaine de bâti-
ments répartis sur
plusieurs hectares
sont repris à l’en-
nemi. Le bataillon
se regroupe dans
l’après-midi à Cou-
vin ; d’où il préparera
l’assaut final sur
le site
du barrage du Ry de Rome.
Celui-ci sera rondement
exécuté le vendredi 18 mars à
l’aube par la Trois et par la Un
renforcée de deux pelotons
de la Deux. Les éclaireurs
et les snipers participeront
à l’action en ayant placé
différents postes d’obser-
vation dans la nuit. Cette
dernière action clôtura une
semaine particulièrement
intense mais riche
en enseigne-
ments à tous
les niveaux.
Ceux-ci
serviront de
base pour
la période
de camp de Canjuers en mai.
Il ne restait plus au bataillon
qu’à rentrer en bon ordre sur
Marche-en-Famenne grâce à
la désormais célèbre mé-
thode dite du « Rabouletout»
avec pour chef d’orchestre
le S4. Au rayon logistique,
il est par ailleurs nécessaire
de souligner le travail de
l’ombre, mais o combien
essentiel, effectué par notre
peloton maintenance resté
à Marche durant la période.
En effet, celui-ci profitait
de la période pour remettre
en état le restant du charroi
nécessaire à l’entraînement
dans le sud de la France à
Canjuers.
Mathieu BRUNEAU
Commandant
Commandant 2nd Md Bn ChA
19
2
Le lundi 14 mars, la manœuvre commence par la sacro-sainte préparation
au combat sous l’œil attentif des adjoints de peloton, la formation des
colonnes compagnies et le départ du personnel vers une zone de bivouac
afin de préparer et de coordonner l’action du lendemain sur la Citadelle de
Namur, rien que ça!
Le soleil n’est pas encore levé le mardi 15 mars lorsque le Bataillon se met
en mouvement vers son objectif, et quel objectif puisqu’il s’agit en effet de
conquérir la citadelle de Namur. La mission est «simple» il faut traverser la
Meuse à l’abri des vues ennemies afin de dissimuler nos intentions
et monter à l’assaut de ce monument afin de
neutraliser un groupe d’insurgés qui
déstabilise la région.

D ès les
premières lueurs
les coups de feu
résonnent entre les épais
murs de pierre de la citadelle,
en à peine quelques heures la
messe est dite et le Bataillon
est réorganisé sur les hau-
teurs de la vallée mosane,
l’objectif étant conquis. Après
cette action, les compa-
gnies se dispersent dans la
province de Namur entre
Biesme, Flavion et Bioul afin
de mener des frameworks
tasks (actions de différentes
natures) pour une durée
encore indéterminée.
Le 17 mars l’exercice emmène
les compagnies à l’ancienne
poudrerie de Matagne où
se seraient retranchés pas
moins de 40 insurgés. Le
peloton éclaireur en place
depuis la veille a renseigné la
présence d’un véhicule blindé
ce qui risque de compliquer
un peu plus encore la tâche
des compagnies qui sera déjà
loin d’être évidente au vu de
la nature de l’objectif com-
posé de plusieurs dizaines de
20 bâtiments éparpillés parmi
une
végéta-
tion dense. La pro-
gression est lente mais
bâtiment après bâtiment
le Bataillon gagne du
terrain, jusqu’à ce qu’il ne
soit arrêté par un véhicule
blindé ennemi. Qu’à cela ne
tienne, un F-16 décolle dare-
dare de sa base de Florennes
et en quelques minutes
arrive sur zone, après deux
survols, il largue une bombe
qui neutralisera finalement le
véhicule ennemi.
Les hommes au sol peuvent
dès lors reprendre leur
marche en avant qui les
mènera un peu après 12h à un
succès probant! La mission
est remplie, l’objectif est
conquis!
Le répit ne sera que de courte
durée car dès le lendemain
les Chasseurs Ardennais
seront de nouveau à la
manœuvre avec cette fois
la conquête du Ry de Rome
dans la région de Couvin qui
sera le bouquet final de cette
semaine d’exercice.
Les snipers en place depuis
la veille observent les ins-
tallations du barrage aux
mains de rebelles quand les
deux compagnies attaquent
simultanément leur objec-
tif, en quelques minutes les
rebelles pris par surprise
se rendent ou tentent de
prendre la fuite mais en vain,
ils seront interceptés par le
peloton éclaireur. C’est avec
cette action menée de main
de maître que se termine
cette
semaine d’exercice
qui fut l’occasion de pratiquer
nos techniques de combat
mais pas seulement car elle
fut également pour nous
l’occasion de travailler avec
des journalistes embarqués.
En effet, des étudiants en
journalisme de l’IHECS ont
eu l’occasion de découvrir le
métier de journaliste embar-
qué, ou embeded comme
on dit dans le jargon, ce qui
restera pour eux à coup sûr
une expérience unique.
Après cette semaine bien
remplie, les Chasseurs repar-
tiront vaquer à leur besogne,
les yeux fixés sur des lointains
de rêve.
NARANJO Arnaud
1 Lieutenant
Chef Pl B30
 1

Ci


Plastronnage

e
Lors de l’exercice en terrain civil
Cass’Hure du 14 Mars au 18 Mars 16,
la première compagnie avait reçu comme
mission d’effectuer le côté « ennemi » durant
la première partie de la manœuvre.
Ce rôle n’est pas à prendre à la légère lors de ce
genre d’exercice. En effet, un plastron mal briefé et
mal géré peut vite entrainer de mauvaises réactions
du personnel militaire se trouvant de l’autre côté (« les
gentils ») et qui, lui, doit s’entrainer face à des réactions
censées et logiques de l’ennemi.
Le but est donc de suivre les consignes données par les Br3 et
Br2 qui ont planifié la manœuvre en fonction des mécanismes
à entrainer et sur base des directives du Chef de Corps.

P
our le début de l’action nous avons
dû mettre en place deux bivouacs
sur le sommet de la citadelle de
NAMUR. Durant la nuit, nous avons
effectué diverses activités : patrouiller à
pied et en monté, effectuer un transfert
de cache d’armes,…. Le tout afin de faire
travailler le détachement sniper pour qu’il
puisse renseigner et guider la future action
des différentes compagnies. A l’aube, nous
nous sommes battus contre les éléments
d’assaut afin de protéger le grand chef
ennemi « Abdul » qui s’était réfugié dans les
souterrains. Malgré nos efforts, la puissance
du bataillon a eu raison de nous.
Ensuite nous avons rejoint le PC Bn à Flavion
afin que la direction de la manœuvre nous
envoie effectuer diverses actions telles que
simuler le passage d’un convoi d’armes,
une explosion IED, des prises de contact
sur les bases de patrouille des autres com-
pagnies,….. Tout cela pendant que celles-ci
étaient en Framework Tasks. Grace à notre
travail les compagnies ont pu entrainer des
mécanismes tels que l’embuscade, le coun-
ter-IED, les premiers soins,…
Notre dernière action en tant qu’ennemi
fut de mener un combat retardateur sur le
site de l’ancienne poudrière de Matagne-
la-Grande. Grâce à cela, nous avons pu
constater qu’avec très peu de personnel et
de matériel (15paps en FNC avec un seul
véhicule blindé) mais dans terrain complexe
reconnu et préparé, nous pouvions mettre
à mal l’assaut de presqu’un bataillon. Ce
sont les F-16 qui nous ont délogés de nos
positions renforcées à l’aide de leurs
« GBU38 Air Burst ».Celles-ci
avaient été détectées par
les caméras thermiques
des snipers-pod.
Kevin Bergiers
Premier-Sergent
21
 3 Cie
Une fois de plus, notre Bataillon
fut désigné pour rétablir l’ordre et
la sécurité dans une région lointaine
secouée par des actes de terrorisme.
À l’aube char du lundi 14 mars 16, nous
dûmes rentrer rapidement au quartier pour
nous préparer à cette mission qui nous
amena dans des sites assez insolites.
Après un voyage éreintant par route, nous
prîmes pied au lieu-dit « Sart-Hulet ».
Notre grand chef nous désigna l’objectif
du bataillon, ceux des compagnies et
formula ses directives. Après une séquence
d’ordre et un léger repos, nous attaquâmes
la Citadelle de Namur avec pour but de
détruire un relais et un centre de
22 formation d’insurgés en herbe.
À partir de là, et suite à une action vers notre dernier objectif : Le conquis, l’ennemi neutralisé défini-
rapide et brutale, nous fîmes un Barrage du Ry de Rôme. tivement et nous étions réorganisés
bond de puce vers notre canton- La mise en place fut discrète et autour du barrage.
nement qui se trouvait dans le rapide. Nous attendîmes le signal Nous reprîmes la route du retour
village pittoresque de Bioul. Nous de notre grand chef pour commen- vers notre quartier pour effectuer
nous installâmes au terrain de foot cer la dévastation de l’objectif final. un passage dans la machine qui
après un accueil chaleureux des Juste après les premiers coups de ramène tout à bon port.
autochtones. feu, tout s’emballa ; les ordres, les Je tiens à remercier les petits gars
Nous effectuâmes des patrouilles bonds, les cris, les radios crépi- de la 3 pour leur motivation et leur
à pied ou en véhicule pour mon- tantes et la fumée. professionnalisme.
trer notre présence et surtout En quelques minutes, l’objectif était
recevoir des renseignements sur Nicolas Vandenschrick
les groupuscules qui agissaient Premier-Lieutenant
dans la zone. Grâce à cela, notre Comd a.i. 3e Cie
branche d’état-major qui analyse
les informations et les renseigne-
ments qui viennent des éléments
du bataillon, recommanda vive-
ment à notre grand chef d’effec-
tuer des actions « coup de poing »
(embuscade, raid) envers les insur-
gés. Notre compagnie fut dési-
gnée pour réaliser une embuscade
sur un convoi logistique ennemi.
Le groupe de combat Goeury
naquit. Il devait effectuer l’action
et la destruction totale du convoi.
Ensuite, les patrouilles et postes
d’observation reprirent pour éviter
des représailles sur nos éléments.
Malgré cela, le sergent Van
Vyncht tomba au contact. Lors
de l’incident, son véhicule perdit
sa mobilité et les blessés furent
rapidement pris en charge par
les sectionnaires. Le tout évacué
vers le bataillon. Nous reçûmes
un nouveau véhicule grâce à notre
officier des ressources matérielles,
le fameux mangeur de pommes.
Notre grand chef décida, après
avoir savouré une spécialité alsa-
cienne, de couper l’ennemi de ses
bases logistiques et de formation.
Nous apprîmes que nous devions
nous mettre en marche vers « Les
Poudrières » dans la région de
Couvin. Suite à une mise en place
matinale, nous fûmes confrontés à
une défense opiniâtre de l’ennemi.
Et c’est grâce à notre détermina-
tion et à notre appui aérien bien
coordonné que l’ennemi fut soit
détruit soit mis en fuite.
Nous nous installâmes à Couvin
pour nous reconditionner et
préparer le coup final à l’organi-
sation ennemie.
Après une patrouille de recon-
naissance rondement menée par
le sergent Genon et ses section-
naires, nous nous mîmes en branle
23
 A ppu
L
e 17 janvier 2015, notre
bataillon était déployé
dans les rues de plu-
sieurs grandes villes
telles que Charleroi, Anvers,
Liège, Verviers et Bruxelles.
Depuis les évènements
survenus à Paris en janvier
2015, d’autres attentats ont
vu le jour. Tout le monde se
souvient encore du 22 mars
2016 : le terrorisme frappait
notre pays.
Suite aux attentats de Paris,
nos soldats ont été rapi-
dement déployés. Que ce
soit à des postes fixes, en
patrouille ou encore lors de
bouclage de zone pendant
des perquisitions orchestrées
par la police : les chasseurs
ardennais ont bien rempli leur
mission.
Le jour des attentats de
Bruxelles, après le choc des
images, le professionnalisme
a vite repris le dessus et tout
le monde s’est préparé « dans
l’urgence ». Les sacs pour un
période indéterminée sont
faits et les armes sont hui-
lées : nous attendons l’ordre
de déploiement. Mais, ce n’est
pas notre tour. Nous sommes
prévus pour le mois d’avril !
Lors du déploiement du per-
sonnel de la 1Cie en renfort à
la 2Cie et à la 3Cie, la pre-
mière chose à souligner est
24
i à la p
o li c e
sa flexibilité. Nombre d’entre
eux ont réagit positivement
à l’appel. Suite à un coup de
téléphone le dimanche midi,
ils partaient le lendemain à
4h00 du matin pour renforcer
les Cie et commencer leur
mission pour une durée pou-
vant aller jusqu’à un mois.
Le second fait marquant est
la volonté omniprésente
de faire son devoir malgré
des horaires très soutenus.
Depuis que 1800 militaires
sont déployés, certains postes
sont déforcés obligeant le
chef poste à faire des rota-
tions toutes les 3h45 pour une
pause de 1h15… A long terme,
c’est éprouvant.
Par rapport au travail exécuté
sur le terrain, les missions
sont très variées en fonction
de la zone dont nous sommes
responsables. Concernant la
zone de Bruxelles-centre, Il y
a de nombreux postes fixes
sur des points stratégiques
où la surveillance et surtout la
présence aident grandement
la police. Les patrouilles, mis-
sions plus actives et tout aussi
importantes, permettent aux
fusiliers de se montrer et d’al-
ler au contact de la population
dans différentes zones et ce à
toutes heures de la journée et
de la nuit. De manière géné-
rale, aucun problème n’a été
Par ailleurs, des facettes
de cette mission restent
constantes. La plus
marquante est la
reconnaissance de la
population. Même si celle-ci
est présente depuis le début,
elle ne s’est pas tarie !
Certains craignaient que les
gens se lassent de nous voir
patrouiller mais il n’en est
rien. Nous avons même pu
constater leur soutien lors
de certaines polémiques
visant des militaires « pris la
main dans le sac ».
Depuis ce jour noir du
relevé, même dans des zones 22 mars et suite aux
dites « plus sensibles ». En bonnes réactions de nos
effet, même dans ces zones, collègues sur le terrain, nos
les gens ne nous considèrent concitoyens sont d’autant
pas comme répressifs. A plus reconnaissants que
plusieurs reprises, en plus des
l’on assure leur sécurité.
remerciements, certains nous
Il est maintenant devenu
disent « qu’ils prieront pour
coutumier d’entendre
nous » et cela peu importe la
« résiste et mords » lorsque
confession.
les Bruxellois croisent
Grâce à notre présence, nos
le chemin de nos gars
rapports de patrouille, nos
reconnaissables par le
observations pour repérer
béret dont nous sommes si
un véhicule recherché, nous
fiers. De nombreux belges
contribuons à la protection
veulent offrir des cafés voire
de notre patrie et permettons
des biscuits. Si ce n’est pas
à la police d’avancer dans
le ventre qui se remplit, c’est
ses enquêtes. Nous contri-
le plus souvent notre fierté
buons également à rassurer
qui se voit gonfler suite aux
la population dans ces heures
nombreux « merci ».
sombres. Nous le savons,
l’avenir ne sera pas facile car
les nombreux déploiements
successifs pour OVG en plus
des manœuvres sont assez
lourds socialement et physi-
quement. Néanmoins, une
chose est sûre, les chasseurs
ardennais seront toujours
présents pour remplir leur
devoir premier : la protection
de notre pays.
Résiste et mords
Fabien Letellier
Premier-Lieutenant
A36
 belle
Retour
capitale dans notre
D
ébut avril, à l’aube
char, le Bataillon se
vit à nouveau ras-
sembler afin d’éta-
blir ses quartiers à Bruxelles.
La deuxième compagnie,
entre autres, sera déployée
dans la zone West. Pour cette
mission, elle sera renforcée
de certains éléments clés de
notre Bataillon … A savoir, du
personnel de la Cie EMS et le
Pl éclaireur dans sa totalité !
A l’issue d’une énième
reprise/remise « rock & roll »
(véhicules, matériel …), nous
voici lancés pour une mis-
sion d’un mois. Les diffé-
rentes positions, « shield »,
attribuées à la zone West
sont variées : elles peuvent
être statiques (alentours du
rond-point Schuman, ambas-
sades diverses …) mais aussi
mobiles (patrouilles Grand
Place et Marolles …). Les
horaires sont également dif-
férents pour chacune allant
de l’occupation permanente
(24/7) à quelques heures sur
la journée. Routine et ennui
sont donc des mots rares
dans la bouche de nos « gail-
lards », n’en déplaise à nos
habituels détracteurs !
Car oui, malgré notre engage-
ment dans les rues de notre
capitale (entre autres) quasi
permanent depuis 1 an déjà,
malgré le professionnalisme
et la motivation dont font
preuve les militaires, malgré
une vie de famille mise de
côté, malgré des journées
entières passées avec plus de
20kg sur le dos et ce, en dépit
des conditions climatiques,
certains se permettent encore
de critiquer, de salir, de
bafouer « nos Braves » !
A ces gens (pour la plu-
part civils, j’ai bien dit la
plupart …) je ne peux que leur
dire ceci : « vous qui n’avez
probablement aucune idée
du vrai travail du militaire,
vous qui n’avez aucune idée
de leur motivation, vous qui
prenez conscience du temps
qu’il fait en regardant au
travers de la fenêtre de votre
bureau surchauffé, vous qui
n’hésitez pas à prendre votre
voiture pour 100m car cumu-
ler marche et poids du sac
serait impensable, vous qui
avez la critique facile, sachez
que nous serons les premiers
à faire face alors que vous
montrerez votre dos, sachez
qu’en aucune circonstance
nous ne faillirons à notre
mission qui est de protéger
la Belgique et ses citoyens
contre toutes formes de
menaces. Pourriez-vous en
dire autant ? ».
Lors de cette période de
déploiement, j’ai pu constater
que la motivation et l’engage-
ment de tous restent intacts,
fidèles encore et toujours à
notre devise …
Résiste et mords
A l’issue de cette période loin
d’être reposante, il est mainte-
nant grand temps de penser à
notre futur proche … Canjuers
(mai) et le Mali dans moins de
4 mois … D’autres horizons,
d’autres missions, d’autres
aventures !!!!
Benjamin MATHIEU
Premier Sergent-major
Chef Pl Ecl
25
 OVG
Première expérience
A
peine sorti du
Département Ma-
nœuvre, j’ai im-
médiatement fait
connaissance avec la fameuse  « Opé-
ration Vigilant Guardian ».
Un premier briefing est donné par
mon Commandant de Compagnie,
le Capitaine Maroye, et « OVG » est
résumé en une phrase : « La seule
constante, c’est le changement ».
C’est bien cette phrase qui me mar-
quera le plus du début à la fin de ma
première mission…
En arrivant à la Compagnie, on m’a dit
que je partais rejoindre le Bataillon à
Bruxelles le 17 Juillet et que je repre-
nais les gens de mon tout nouveau
Peloton, le C10.
Une première Recce s’annonce et
voilà le premier changement : je
ne reprends plus le Peloton qui est
constitué de mes hommes mais bien
un autre peloton de la Cie Est.
Je prends contact avec le Chef de pelo-
ton concerné qui me guide pour la pre-
mière fois à Bruxelles. Content de fina-
lement pouvoir exercer le travail d’un
Chef Pl, je me prépare pour la mission.
Mais « OVG » ne serait pas « OVG » s’il
26
Arrivé à la moitié de ma première mis-
sion, à nouveau des changements ….
Les logisticiens ont été relevés par
d’autres logisticiens. Les « Defence
Wide » n’étaient prévus que jusqu’au 31
Jul alors que la mission se poursuivait
jusqu’au 03 Aou et, à ce moment-là, il n’y
avait pas de remplaçants prévus… Heu-
reusement que les logisticiens relevés
étaient volontaires pour revenir le 31 Jul
et terminer les derniers jours de la mis-
sion avec nous. Pour ne rien arranger, les
changements furent nombreux égale-
ment pour les gens du 12/13 Li…
Entre temps la mission continuait et le
planning du personnel devait rester à jour.
C’est clair que je ne pouvais pas faire
plaisir à tout le monde, surtout quand
on était obligé d’envoyer des gens en
weekend alors que personne ne voulait
rentrer... Cela est comme on dit « part
of the job », la mission prime et un ordre
n’y avait pas de changement… c’est un ordre !!!
Riche de cette première expérience,
Peu après ma première Recce, je reçois
je peux donc à mon tour affirmer
la nouvelle que mon Commandant de
Compagnie reprend la Cie Ouest et que qu’en « OVG », la seule constante est
je serai un des nouveaux chefs de Pelo- le changement…
ton dans cette Compagnie.
Pas de soucis pour moi, mais qui va A fond la TROIS, du sang pour toi !
composer mon Peloton alors ? Cette Résiste et mords
question se posera jusqu’au premier PETILLION
jour de mission. Sous-Lieutenant
Enfin, le jour du départ de la mission se C16
lève et j’arrive à Peutie. Je prends les
dernières informations et me prépare
pour l’arrivée de mes hommes.
Mon peloton est finalement constitué
de jeunes Chasseurs, tout droit sortis
de la FPS, de logisticiens néerlando-
phones du 29 Bn Log, de gens du Lt
Bn 12/13 Li et finalement de gens tous
azimuts appelés les « Defence Wide »…
Il est clair que la diversité des hommes
dans le peloton était un « challenge »
supplémentaire pour moi mais j’étais
prêt et motivé pour exécuter ma pre-
mière mission.
On a toujours quelques préjugés sur
certaines Unités, mais à tort. Les
logisticiens ne sont peut-être pas des
guerriers comme nous le sommes,
mais ils ont bien exécuté leur boulot
dans les rues de Bruxelles.
t
y
-
M
a première
expérience en
tant que chef
de peloton
e effectif s’est déroulée du-
d rant le mois de juillet 2016
dans le cadre d’une mis-
sion OVG sur Bruxelles. À
t cette occasion, un peloton
e hétéroclite m’a été attri-
bué composé de logisti-
ciens, de jeunes Chasseurs
r Ardennais sortis de la
SPEC et de recrues de la
«  Defence Wide  », autre
terme désignant la grande
variété du personnel de la
Défense.
Bref, une bonne entrée
en matière avec des élé-
ments qui n’avaient pour
la plupart jamais connu le
détachement B (Bxl Cap).
Cela dit, les deux semaines
se sont déroulées sans
encombre et cette expé-
rience s’est révélée utile
pour mon deuxième OVG,
relativement plus sportif.
À la rentrée du congé ba-
taillon, j’étais enthousiaste
de retrouver l’ensemble du
C30. J’ai pu alors me pré-
senter, légitimement et of-
ficiellement comme dirait
mon prédécesseur, en tant
que C36. Sur ma lancée,
j’en ai profité pour rappe-
ler aux mannekes que la
barrière de la langue ne
pourrait plus être invoquée
pour justifier les malenten-
dus quelconques et ce, peu
importent les allures de lé-
gion étrangère du peloton.
Deux jours plus tard, la
Cie repartait en OVG du
07 au 28 Septembre. Je
me sentais plutôt préparé
et confiant, du moins je ne
m’attendais qu’à quelques
changements mineurs
lors de la reprise-remise.
Optimisme et naïveté
exacerbés d’un nouveau
chef de peloton !
Première journée : une
personne manque à l’appel
dès le départ du person-
nel d’installation à 0630
Hr sur le PG ChA, celle-ci
n’avait en fait pas su me
prévenir à temps. L’après-
midi, en faisant le tour des
positions avec mon homo-
logue, la batterie de mon
Lynx tombe en panne. Au
soir, j’apprends qu’une po-
sition ouverte uniquement
le week-end est activée en
pleine semaine...
J’avais déjà entendu par-
ler du jour de la Saint-5
qui se rapporte à la pré-
paration et au désenga-
gement logistique mais si
le jour de la Saint-6 restait
encore à déterminer, il
aura été pour moi le jour
de la reprise-remise.
Ces petits aléas organisa-
tionnels annonçaient la cou-
leur de ce qui m’attendait
quelques jours plus tard.
La Cie devait fournir du
personnel du 21 sep-
tembre au 19 octobre à
Zaventem. On était arrivé
le 07 septembre et il était
prévu que nous rentrions
le 28 du même mois mais
on ne s’attendait pas à res-
ter jusqu’au 19 octobre...
Heureusement, la compa-
gnie a trouvé une solution
qui permettait aux diffé-
rents pelotons de rentrer
sans effectuer un mois et
demi complet (sauf pour
ceux qui souhaitaient
prolonger le séjour à
Zaventem).
Durant mes premiers pas
en tant que chef de pelo-
ton, la citation désormais
bien connue empruntée
à Héraclite, « une seule
chose est constante, c’est
le changement », a pris
tout son sens. In fine,
je pense que ce sont la
capacité d’adaptation
et d’écoute, la flexibi-
lité, la disponibilité et
l’implication du chef du
peloton qui priment sur-
tout lorsque les périodes
d’OVG s’allongent.
Emmanuel PINILI
Lieutenant
C36
27
 OVG
Bruxelles et Liège

28
 En bref
News & Actualités

Le Béoly - Saint-Hubert

L
e 18 février 2016, une cérémonie commémo-
rative à la mémoire de sa Majesté le Roi Albert
1er s’est déroulée au lieu-dit « Le Béoli » sur les
hauteurs de Saint-Hubert.
Les édiles communaux, dont Joseph Renard ancien éche-
vin,  des associations patriotiques, quelques élèves et des
Chasseurs Ardennais s’étaient donnés rendez-vous devant
le petit monument élevé dans la clairière en souvenir des
promenades qu’y effectuait le souverain lors de ses
visites dans la région.
Après avoir prononcé quelques mots de
bienvenue, le Bourgmestre, Jean-Luc
Henneaux, a encensé la Défense au
travers des Chasseurs Ardennais pour
le bon travail fourni dans les rues du
pays. Il a ensuite invité quelques
enfants de l’école communale
Paul Verlaine à s’exprimer.
Romain et Quentin, sous l’œil
attentif de leur professeur Mathieu
Leclère, ont ainsi mis en exergue les qua-
lités humaines du Roi Albert 1er
La cérémonie s’est achevée par le verre de
l’amitié servi à la cafétéria du parc à gibier
tout proche.
Anthony DESAIT
Adjudant
IPR Md Bn ChA

29
 Portes ouvertes à l’ERM
C
e dimanche 13 Mars 2016 se te-
naient sur le Campus Renaissance
les portes ouvertes de l’Ecole
Royale Militaire. Cette journée
avait pour but de permettre aux civils de
découvrir cette institution prestigieuse et
renommée. C’était aussi l’occasion pour
les jeunes potentiels candi-
dats militaires de pouvoir
recevoir un maximum d’in-
formations sur la Défense
et ses composantes. Pour
ce faire, différents stands
étaient organisés et subdi-
visés en deux catégories :
des stands démonstratifs et
des stands de contacts. Sur
les premiers, le public avait
l’occasion de se familiariser
avec le matériel, l’arme-
ment et les véhicules. Sur
les seconds, les visiteurs
avaient l’opportunité de
discuter avec des représen-
tants de chaque unité et
composante.
Ce fut l’occasion, une fois
de plus pour notre bataillon, d’y instal-
ler une petite  « vitrine » des Chasseurs
Ardennais. Pour ce faire, les premiers
soldats Boveroux Nicolas, Lorent Dimitri
et moi-même, nous sommes rendus sur le
site avec un Piranha DF90 de la première
compagnie. Nos deux volontaires ont
passé la journée à faire découvrir le véhi-
cule et ses applications. Ils ont également
répondu aux questions sur la spécificité
du travail au sein de l’infanterie médiane
ainsi qu’aux questions sur les traditions et
les caractéristiques propres aux Chasseurs
Ardennais. Quant à moi, je fus détaché
30
sur le stand de la composante terre avec conteste de très nombreuses potentielles
d’autres chefs de peloton issus de diverses vocations au sein de la jeune population.
unités. Mon rôle était d’expliquer à des Pour la petite histoire, sur le parade-
jeunes en quoi consiste le travail des ground, notre véhicule fut l’attraction la
cadres (sous-officiers et officiers) au sein plus sollicitée ce qui a parfois submergé
des unités médianes ainsi que le dérou- nos deux premiers soldats. Beaucoup de
lement de la carrière après la période en jeunes voulaient s’assoir dans la tourelle
du DF : certains l’escaladaient
depuis toutes les directions afin
de tenter d’en dépasser d’autres.
Il est également intéressant de
constater, en discutant avec les
visiteurs, que notre unité jouit
d’une véritable image de marque
même auprès des plus jeunes.
Contrairement à d’autres uni-
tés, le béret vert à la hure n’est
inconnu de personne. Cette
reconnaissance s’accompagne
d’une forte et excellente réputa-
tion provenant de notre histoire
et de l’actualité.
Résiste et Mords
Thibault Hulet
Premier Lieutenant
école (que ce soit après l’Ecole Royale
Militaire ou après l’Ecole Royale des
Sous-Officiers).
Cette journée fut un
réel succès : de par
Une première, la Sélection
les chiffres (plus de éclaireurs
S
2000 visiteurs), mais
aussi par l’intérêt et uite au départ de La sélection en elle-même se p
l’engouement des certains vers d’autres déroulera sur une semaine («
jeunes, voire très horizons, il fut décidé et permettra d’évaluer les d
jeunes, ressenti par de commun accord candidats selon plusieurs d
tous. Il est évident avec le Chef de Corps et l’offi- critères : aptitudes physiques, n
que la carrière cier branche 1 d’organiser une sous la forme d’un dropping s
militaire suscite sans sélection au sein du bataillon de nuit sur différents supports l’
afin de pouvoir renforcer les (égaillé d’une épreuve de H
rangs du peloton éclaireur de franchissement savamment x
3 personnes supplémentaires. organisée par notre section tr
Cette phase de recrutement sport) ; les connaissances p
se fera sur base de volontariat, théoriques, sous forme d’un d
sous réserve d’acceptation test écrit ; pratiques, lors d’un n
des dossiers par les point to point reprenant des c
différents comman- 1er soins, des transmissions, à
dants de compagnie. de l’identification de matériel c
Les prérequis pour (IM) et de l’armement .Les d
les postulants sont aptitudes caractérielles seront m
très simples : avoir également évaluées notam- re
réussi ses tests physiques ment la faculté d’adaptation, a
de l’année en cours avec un la motivation et l’autonomie S
minimum de 80%, ne plus de chacun. L’objectif n’est d
être candidat et avoir les clairement pas de recruter des d
connaissances et apti- « éclaireurs » mais bien des a
tudes liées à la fonction gens ayant le potentiel pour m
d’adjoint de section. le devenir. En regard des res- é
 Hommage au cimetière américain
D epuis
1999, le
Bataillon de
Chasseurs Ardennais et
la Section régimentaire de
la Fraternelle parrainent les
tombes de soldats américains
tombés sur notre sol et en
Europe.
Chaque année, en mai, une
délégation se déplace au
cimetière américain de Neu-
ville-en-Condroz pour rendre
hommage aux soldats qui y
sont inhumés.
Ce 13 juin 2016, sur le gazon
parfaitement entretenu où
s’alignent 5328 croix, l’Adju-
dant-chef e.r. Jean Klein,
Marcel Boken, Edmond
Antoine, Renaud Sauvage
ponsabilités de cette fonction
(« être les yeux et les oreilles
du Bataillon » sous les ordres
directes du Chef de Corps) on
ne peut effectivement pas
se permettre de recruter à
l’aveugle.
Huit candidats, 4 de la deu-
xième compagnie et 4 de la
troisième, se sont présentés le
premier jour. Ils ont fait preuve
de beaucoup de profession-
nalisme et de motivation. Une
chose est sûre, le niveau était
à la hauteur du défi (merci aux
commandants de compagnie
de nous avoir fourni leurs
meilleurs éléments …). La
relève semble donc être bien
assurée.
Suite au débriefing interactif
de la fin de semaine, les can-
didats nous ont confié qu’ils
avaient passé un excellent
moment mais qu’ils avaient
également énormément
membres
de la Section
régimentaire de la
Fraternelle des Chas-
seurs Ardennais, le Com-
mandant Mathieu Bruneau,
commandant en second du perpétuée
Bataillon représentant le par la Section
Chef de Corps accompagnés régimentaire de
de Chasseurs Ardennais ont
notre fraternelle.
fleuri la sépulture d’un GI
Après avoir déposé
inconnu.
Cette tombe était autrefois une gerbe de fleurs
fleurie par les membres de au pied du drapeau
la Fraternelle Patton (11e américain et écouté les
Bataillon de Fusiliers). Depuis hymnes nationaux, les
2005, cette tradition est Chasseurs ont fleuri les
tombes parrainées par le
Bataillon.
Anthony DESAIT
Adjudant
IPR Md Bn ChA
appris en très peu de temps !
L’objectif est donc double-
ment atteint. Tout cela n’aurait
bien sûr pas été possible sans
l’engagement total de nos
éclaireurs.
Les résultats et le classement
final furent présentés au Chef
de Corps peu de temps après.
En effet, lui seul prendra la
décision finale de qui rejoindra
le peloton début 2017. Une
fois les mises en place termi-
nées, il nous faudra encore du
temps avant que nos nouvelles
recrues soient totalement
opérationnelles car qui dit
sélection dit aussi formation !
Affaire à suivre pour nos
INDIAS …
Longue vie au Pl INDIA …
Benjamin MATHIEU
Premier Sergent-major
Chef Pl Ecl
31
 parrainage, le Grand Prix de Monaco

D
ans le cadre de notre parrainage, le
Bataillon participe traditionnelle-
ment aux deux heures d’endurance
en voiturette organisées chaque
année par l’asbl« Les Coccinelles » à Jemeppe
sur Meuse(Centre de Vie pour infirmes
moteurs cérébraux adultes (IMC))
Plusieurs institu-
tions y participent
et les Chasseurs
intègrent les dif-
férentes équipes
alignées par les
Coccinelles pen-
dant l’épreuve.
En effet, chaque
« moins valide » est
coaché par un équi-
15 novembre ,

C
pier « valide ».
A l’instar du Grand omme chaque année
Prix de Monaco, la le 15 novembre,
course se déroule une délégation du
sur une boucle de Bataillon de Chasseurs
390 mètres qui Ardennais et d’autres unités ont
emprunte la voie participé auTe Deum en l’église
publique, fermée à la circulation pour la Saint-Remacle de Marche-en-
circonstance. Il s’agit d’une course relais où Famenne.
l’équipe qui totalise le plus de tour rem- A l’issue de cette messe, le
porte la victoire. monument Camp Roi Albert fût
Ce 16 juin 2016, les Chasseurs Ardennais fleuri par le Lieutenant-colonel
ont, une fois de plus, contribué au succès BEM Luc Hanset Commandant
de cette journée sportive en fournissant un en 2nd de la Brigade Légère.
appui en homme et en matériel ainsi qu’un Cette cérémonie s’est achevée par
appui médical de première intervention. le toast au Roi.
Anthony DESAIT Anthony DESAIT
Adjudant Adjudant
IPR Md Bn ChA IPR Md Bn ChA

Saint Hubert, le saint patron

C
e mercredi 9 no-
vembre2016, comme le
veut la tradition, les Chas-
seurs Ardennais ont fêté
leur Saint-Patron : St Hubert.
Cette journée a commencé par
une parade durant laquelle trois de
nos snipers ont été mis à l’honneur
suite à leur très belle troisième
place obtenue lors du challenge de
tir OTAN «  European Best Squad
Competition »( juste derrière les
34
norvégiens et les suédois).
Durant cette cérémonie militaire, le
président a.i. de la section régi-
mentaire de la Fraternelle Royale
de Chasseurs Ardennais, le Lieute-
nant-colonel Hre Bernard Goffinet
accompagné par le Chef de Corps ai
le Commandant Mathieu  Bruneau
ont déposé une gerbe au monu-
ment des Chasseurs Ardennais et le
drapeau du Bataillon a été présenté
à nos jeunes Chasseurs Ardennais.
 11 novembre à l’école

D
ans le cadre de la
commémoration du 11
Nov, l’écolwwe de Haut-le-
Wastia (Commune d’Anhée)
souhaitait s’entretenir avec un militaire.
Le 1CC Rouyr a répondu présent à
l’appel, ce qui qui a permis aux enfants
de parler de l’armistice signé le 11
novembre 1918 marquant la fin des
combats de la 1er guerre mondiale
et de lui poser un grand nombre de
questions sur la vie de militaire au sein
du Bataillon de Chasseurs Ardennais.
Anthony DESAIT
Adjudant
IPR Md Bn ChA

Le musée à Bastogne
leTe Deum

D
urant ces 03 jours, un diorama Chasseurs
Ardennais fut tenu par le 1CC Jean
Marie Wallon, Conservateur Adjoint
du Musée des Chasseurs Ardennais.

Cette journée a également
été l’occasion pour les An-
ciens de venir passer un bon
moment avec les Chasseurs
Ardennais du Bataillon.
Grace à nos moniteurs spor-
tifs et quelques appuis des
compagnies, des jeux étaient
organisés  sur notre plaine de
parade mais cette année, pas
de compétition inter-compa-
gnies, juste une belle journée
de cohésion.
Notre 2e Cie et nos éclai-
reurs étant partis au Mali
dans le cadre d’une mis-
sion de force protection
au profit des instructeurs
européens formant l’armée
malienne, c’est cette for-
mule exceptionnelle qui fût
retenue par notre Adjudant
de Corps, l’Adjudant-chef
Thierry Deribreux.
L’ASBL «  Les coccinelles »
était également présente et
malgré la pluie battante, elle Monsieur le Bourgmestre
a tenu à participer aux jeux Jean-Luc Henneaux, toujours
avec nos Chasseurs. fidèle pour fêter notre Saint
Une messe a été célébrée Patron.
en la basilique de la ville de
Saint-Hubert, ville marraine « Vive St Hubert, vive les
du Bataillon de Chasseurs Chasseurs »
Ardennais.
Comme à son habitude, Anthony DESAIT
cette journée s’est terminée Adjudant
par le verre de l’amitié dans IPR Md Bn ChA
le hall omnisport de Saint
Hubert en la compagnie de
35
 Visite chez Mécar
Programme de cette journée :
Présentation générale de Mecar
Bienvenue dans la grande salle
Présentation gamme 90mm MK8 et évolutions pour
le futur (Munition que nous utilisons avec nos Piranha
DF90et qui nous sont fournies par cette société)
Présentation gamme 30mm
Lunch au restaurant l’O de Samme
Visite Pyrotechnie et de la chaine d’assemblage des
munitions.

Journée très enrichissante durant laquelle nous

avons été reçus comme des Princes.

Anthony DESAIT
Adjudant
IPR Md Bn ChA

Participants à la visite de la société Mecar le 13 Dec 16 :

1. Commandant Mathieu Bruneau Commandant 2nd du Bataillon
2. Commandant Thierry Dejonghe Officier chargé des ressources matérielles
3. Adjudant Georges Monneau Armurier Bataillon
4. Adjudant Anthony Desait Responsable de l’Image et des Relations Publiques
5. Caporal-chef Maxence Vanderclause Armurier de la 2e Compagnie

36
 Saint élois au peloton maintenance

C’est avec un grand plaisir Ce fut également l’occasion de « steak-frite-salade », les

que le personnel du Peloton
Maintenance s’est réuni ce
1er décembre à l’occasion de
la traditionnelle fête de Saint
Eloi.
Le Padré Decoster nous a fait
l’honneur d’officier sur un autel
de fortune improvisé dans un
coin de l’atelier.
Cette année n’a pas été tendre
avec nous et le destin a été
bien cruel en nous privant de
la compagnie de notre ami et
collègue, Christophe. Il res-
tera à tout jamais dans notre
mémoire et dans nos cœurs.
penser à nos collègues, tech-
niciens ou non, qui se trouvent
actuellement en mission ou
déployés dans les rues en
Belgique.
Il y a deux ans, le Chef de Corps
nous disait que les années à
venir s’annonçaient difficiles
et il nous encourageait à nous
adapter comme nous avons
toujours su le faire.
Ces paroles résonnent encore
dans nos têtes tant il avait vu
juste.
Avant de rejoindre ‘’la Fran-
cisque’’ pour le traditionnel
mécanos et leurs invités ont
partagé le verre de l’amitié.
Bien plus tard dans la soirée,
en nous quittant, chacun
s’est promis de revenir avec le
même enthousiasme l’année
prochaine.
Résiste et Mords !
Michel MARCHAND
Adjudant-chef
Chef du Peloton Maintenance

« À la Saint-Éloi, la nuit l’emporte sur le jour qui luit »

« À la Saint-Éloi, les jours allongent du cri d’une oie. »
« Saint Éloi le gourmand, sa fête arrive deux fois par an.»
« Quand arrive la Saint-Éloi, laboureur, tu peux rester chez toi. »
« Saint-Éloi, de soleil gourmand, nous donne trois jours de beau temps. »
37
« Si, à la Saint-Éloi tu brûles ton bois, tu auras froid pendant trois mois. »
 Camp à
Canjuers l’étranger
D
epuis quelques
années déjà, l’état-
major bataillon,
conscient de la ré-
pétitivité des grands camps
brigade tels que Bergen et
Graffenwohr, cherche un
camp à l’étranger qui est en
même temps attractif pour
le personnel, rentable d’un
point de vue entraînement
(permettant d’entraîner
l’ensemble de nos capaci-
tés tant en tactique qu’au
tir à tous niveaux) et enfin
souple dans son organisation
(notamment au niveau des
réservations training et des
scenarii sur stand de tir). Le
camp de Canjuers remplit à
merveille ces critères.
Suite au feu vert donné par
notre échelon supérieur en
septembre 2015 et deux
reconnaissances plus loin,
le programme est établi, le
plan de projection par train
et par route est finalisé par le
S4. Nous sommes à la veille
du FTX Cass’hure et rien ne
peut plus nous empêcher de
partir…à part les attentats
du 22 mars, les grèves dans
les prisons et à la SNCF !
38
Le maintien de la période
de Canjuers n’aura
finalement pu se concré-
tiser que moyennant un
rallongement de deux
semaines de l’engage-
ment OVG Det B, portant
celui-ci à cinq semaines.
Cela n’a évidemment
pas été facile pour tout
le monde, avec des
fortunes diverses; mais
une fois de plus le sens
du devoir et l’Esprit de
Corps ardennais ont pu
faire la différence. C’est
donc après quelques jours de
repos en famille que l’essen-
tiel des véhicules a été chargé
sur les trains les 3 et 4 mai
2016. L’opération fut ronde-
ment menée grâce à l’excel-
lente collaboration entre
les techniciens de la SNCF,
MCG et notre branche 4. Les
phases suivantes de la projec-
tion s’échelonneront du 7 au
11 mai avec les mouvements
coordonnés du personnel
d’installation, de trois trains,
de quatre bus, d’une colonne
de véhicule avec un overnight
à hauteur de la caserne de
la Valbonne près de Lyon, le
déchargement des trains et
En premier lieu : rares sont les personnes encore présentes en compagnie Fus qui ont
eu l’opportunité de s’entraîner dans ce camp avec l’ensemble du bataillon. C’était en
décembre 2001, le commandant Dejonghe était alors chef du peloton éclaireurs et
notre RSM était CSM à laTrois, nous venions de recevoir les Mortiers 120 mm et les
adjudants Collin et Coppens avaient la grande chance de tirer plusieurs dizaines de
missiles avec le peloton Milan de laTrois. Le camp allait donc être une découverte
pour la majorité des ardennais.
En second lieu, la topographie et le climat particulier du plateau de Canjuers offrent
un terrain d’entraînement idéal pour préparer le personnel et tester le matériel dans
un environnement se rapprochant de celui rencontré actuellement en opération ;
ceci étant d’autant plus vrai au mois de mai. C’est d’ailleurs pour cette raison que
l’Armée deTerre française y évalue son personnel avant de le déployer en Opération
Extérieure (Opex).
Finalement, ce camp d’entraînement est le plus grand camp d’Europe occidentale
et possède des plaines, installations et champs de tirs en suffisance pour travailler
jusque et y-compris le niveau bataillon. De plus, le RCA (Régiment de Chasseurs
d’Afrique) qui est l’unité responsable de l’exploitation du camp fait preuve d’une
grande souplesse avec un réel souci d’appui à la clientèle, le tout en Français !
le mouvement des véhicules
entre la gare de Sainte Rose-
line et le camps proprement
dit. Cette manœuvre fût à
nouveau brillamment orches-
trée par la Branche 4 batail-
lon ! L’ensemble du personnel
et des moyens étant enfin
rassemblé, l’entraînement
pouvait commencer sans plus
attendre. Le Détachement
Mali entamait sa préparation
en vue de son déploiement en
septembre (tir, TCCC, CIED,
travail sur une Fob, fouille de
Veh…). La première et la troi-
sième compagnie continuait
à entretenir leurs compé-
tences tactiques notamment
l’escorte, la protection de
ligne de communication,
la progression, la réaction
 L’entraînement physique faisait également partie intégrante
du menu pour l’ensemble du bataillon avec deux marches en
terrain difficile. Ces deux marches se sont déroulées dans les
célèbres gorges du Verdon, bordant la limite nord du camp.
Celles-ci furent relativement éprouvantes mais la fatigue
était bien vite oubliée, écrasée par la majesté des lieux !
Bien qu’elles aient été exécutées en tenue civile (directives
françaises relatives à la sécurité militaire dans un contexte
de menaces terroristes), elles constituèrent un très bon
entraînement pour la MESA.

au contact et l’attaque, le Toutes ces activités ont effaçant le cliché du cuisinier

stationnement ou encore la
patrouille de reconnaissance.
Le détachement sniper
pouvait quant à lui tirer le
meilleur parti de son nouvel
armement en exécutant des
tirs bien au-delà des 1000m
et en entraînant ses différents
skills dans un terrain des plus
exigeants. Les compagnies
purent également bénéficier
de l’organisation de stands
SAMAS par la cellule instruc-
teurs bataillon.
Cette période fût également
marquée par la présence
du peloton FPS. Nos jeunes
recrues eurent à peine le
temps de poser leurs coffres
en venant du CIBE qu’ils
étaient directement partis en
manœuvre. Au vu du faible
taux d’attrition en fin de
formation, rien n’était mieux
pour leur motivation !
été rendues possibles par
les différents appuis, qu’ils
viennent de l’EMS, du 3EMI,
du 4Gp CIS ou encore du
11Bn Gn (nous renforçant
avec un PIR Reco), des chauf-
feurs bus en renfort, de MCG
ou du détachement MP de
Marche. Parmi tous les ap-
puis, il en est un qui a parti-
culièrement été apprécié par
l’ensemble du détachement :
les cuistots ! Ayant pu avoir
accès au catalogue de l’éco-
nomat des armées (Eda),
l’équipe du chef Suarez s’est
dépassée de jour en jour afin
de mettre les petits plats
dans les grands (charcuteries
et fromages à la découpe,
salades diverses, scampis,
Repas de camps 5 étoiles
rendant nos hôtes Français
jaloux…). L’équipe démon-
tra ainsi tout son talent ;
militaire simple ouvreur-ré-
chauffeur de boîtes !
Une dernière surprise nous
attendait en fin de période
avec la rencontre d’éléments
de la compagnie d’éclairage
et d’appui du 7BCA. Gageons
qu’elle fût le signe précurseur
d’une collaboration dans un
futur proche avec nos frères
d’arme français et qui sait
d’un article dans la prochaine
revue ATAH !
La période de camp de
Canjuers, au-delà des
objectifs d’entraînement,
fût également l’occasion de
renforcer la cohésion entre EA U
les différentes compagnies hi e u BRUN t
Mat andan ChA
et pelotons, cultivant ainsi Comm d Md Bn
t2 n
notre Esprit de Corps qui, andan
n’en doutons pas un seul Com m
instant, fait et fera toujours
la différence !

39
 Camp MESA
Bastogne

C
ette année, la Cie nissait les RP pour assurer le Mais il n’y avait pas assez
EMS était à nou- bon déroulement du camp. de moyens pour couvrir le
veau à l’appel pour Ceci permettait à l’EMS de tout. Pire, à cause d’un autre
organiser un des réduire un peu les effectifs évènement (les Airforce
camps des marcheurs pour par rapport aux années pré- Days) le week-end d’après
la Marche Européenne du cédentes, ce qui n’était pas et le manque de personnel à
Souvenir et de l’Amitié. un luxe vu les renforts OVG cause d’OVG, il y avait juste
C’était une année spéciale, des derniers mois. assez de tapis pour protéger
car c’était le 50 ème anniver- La préparation se passait le sol pour 80% des tentes
saire de la MESA. La MESA bien sauf… la météo. Après de logement. L’entrée et la
ne serait pas la MESA s’il n’y une fin d’été magnifique en sortie du champ restaient un
avait pas un nouveau chal- 2016, il est peut-être diffi- très grand problème. Mais…
lenge pour nous ! En effet, cile de se rappeler la fin du « the show must go on ! » ; il
après l’année découverte à printemps quelques mois fallait faire appel à l’improvi-
St Hubert en 2015, c’était le auparavant, mais il faisait sation et aux bonnes idées.
tour à la ville de Bastogne dégueulasse! Des semaines Heureusement le personnel
pour accueillir un camp de et des semaines de temps de la Base Bastogne était là
417 marcheurs. pluvieux avaient trans- pour nous apporter ces deux
La cellule organisatrice formé le champ en éponge dernières qualités ! Avec des
de la MESA nous avait gigantesque. Le sol était années d’expérience dans
réservé les locaux Scout et quasiment impraticable aux le sujet, ils étaient super
Patro de Bastogne avec un véhicules. Une demande proactifs en nous apportant
énorme champ à côté. Les de Rft Gn a été faite pour des plaques PSP et un Climax
premières Recces, début renforcer le sol du champ. pour sortir les véhicules de la
printemps, étaient assez
positives : assez de place
pour les campeurs et le
parking voitures (le champ),
un parking en asphalte pour
installer les sanitaires et les
tentes ménage. Les locaux
Patro étaient plus-que-
suffisants pour installer le
bar, le secrétariat et loger
l’organisation. Le Comd 2d
de l’EMS, le Lt Puffet, avait
préparé les premiers croquis
d’installation qui ont servi
de fil rouge tout au long de
la préparation du camp.
En plus de la localisation,
il y avait encore quelques
nouveautés. L’organisation
MESA avait à nouveau choisi
de travailler avec un traiteur
et la Base Bastogne four-
40
 Un autre aspect important d’un camp de cette envergure était les installations électriques. Notre fidèle 1CC Philippe Van Dormael
a dû mettre toute sa connaissance et son expérience en œuvre pour faire fonctionner une installation électrique pour plus de 400
habitants avec un mélange de matériel ABL et du matériel loué. Saviez-vous qu’un groupe électrogène loué coûte moins cher
qu’utiliser un groupe ABL ? En sachant qu’il y avait un bon nombre de camping-cars et caravanes avec chacun sa chaufferette et
d’autres « énergivores », c’était la croix et la bannière pour Philippe pour faire tourner la boutique ! Pour finir, un petit 12,5 KvA
(ABL) en plus avait fait des miracles.

boue ! Avec un grand sou-
rire ils nous assuraient qu’ils
n’avaient pas encore mis tous
leurs moyens en œuvre. En
effet, comme gestionnaire
de la partie restauration
du musée de l’armée, ils
possédaient également un
Bergpanzer…. Heureuse-
ment pour le propriétaire du
champ, nous n’avons pas dû
aller jusque-là. Néanmoins,
après un jour de MESA, l’état
du terrain faisait penser aux
images boueuses de Woods-
tock en 1969 !
Pour les repas, l’organisation
avait fait appel à un traiteur
de Bastogne. L’idée était
de mettre deux rangées de
tentes murailles avec des
tables et bancs pliables type
« bar » et de mettre à l’entrée
de chaque tente un « self » du
traiteur. C’était le traiteur qui
fournissait tout le person-
nel. Jour 1, le matin très tôt,
était le moment de vérité.
417 marcheurs et une petite
centaine de l’organisation
(TOUT l’organisation MESA
venait manger chez nous)
devait passer devant une des
deux rangées de service du
traiteur. C’était la cata ! Le
service traiteur, en voulant
bien faire, servait comme
pour un mariage : « un petit
pain monsieur ? Une tranche
de jambon ou plutôt salami ?
N’oubliez pas le jus d’orange
pressé….  Les gens étaient
servis comme des rois, mais
ça n’arrangeait pas la file
d’attente dehors, dans la
pluie ! Il fallait recadrer un
petit peu les choses et à par-
tir du troisième repas, tout
se passait de façon fluide.
La qualité était bonne et le
personnel très souriant.
Au bar nous avions la chance
de pouvoir faire appel à une
équipe de barmen / women
du patro de Bastogne. C’était
« une affaire qui tourne » !
Le personnel de la base
Bastogne nous avait fourni
le mobilier de terrasse, ce
qui donnait déjà un avant-
goût des vacances estivales.
Chaque soir une animation
était prévue. Le premier soir
c’était le chanteur Pascal
Deman avec un répertoire
chanson Française qui met-
tait l’ambiance. Le mercredi
soir le match de foot des
Belges et le jeudi soir notre
fidèle Yves« Back-Up » Van
Mol (non, il n’y a pas de
conflit d’intérêt).
Tous les ingrédients étaient
là pour faire de cette année
encore une fois une édition
réussie ! Malgré les intempé-
ries, le personnel de l’orga-
nisation s’était à nouveau
donné à 100% pour que
les marcheurs passent une
bonne semaine. L’EMS se
prépare déjà mentalement
pour la prochaine édition.
Nous sommes déjà certains
que ce sera encore une belle
surprise ! Il paraît que ça sera
à nouveau notre bonne Athé-
née de Marche…. Qui sait ?
On est prêt !
« Toujours servir »
Kris VAN MOL
Lieutenant
Comd Cie EMS
41
 Snip
Survie
Mic-Ado (http://www.micados.be/ )

M
ic-Ados est un service
d’aide aux jeunes en
milieu ouvert situé à
Marche-en-Famenne.
Depuis maintenant deux années le Ba-
taillon des Chasseurs Ardennais leurs
fournit une aide logistique (sac, poncho,
couchage) durant leur stage organisé
pour des ados âgés de 13 à 16 ans.
Cette année une demande de person- de Chasseurs Ardennais,
nel est demandée durant une semaine les ados ont suivi
survie(du 04 au 08 juillet) dans la région une information afin
de Marche-en-Famenne (sans réseau d’apprendre à récolter et
Wifi évidement). filtrer de l’eau, confectionner
Les jeunes sont encadrés par les édu- un abri de fortune, se faire du
cateurs  de Mic-Ados pendant tout le feu et surtout à se préparer un
déroulement des activités.  bon repas !
Anthony DESAIT
Avec l’aide des Snipers du Bataillon Bon appétit Adjudant
IPR Md Bn ChA

42
iper n B est Sq
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a er
6 ’s Europe litary snip ams
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in 20
1 on m ary te
p h o nors s focused U.S. milit
ith to n wa five
a w ay w mpetitio alongside al
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lke d r’s co ted s a n
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squa t. 27.This Europe co
mpe ere, i rom N
gia n c m m and h t squads f er squad
rwe e, O ross Co ren snip
A No tition her s from ac 23 to 27. yTraining ther diffe ents.The e third
e d t. m e v m
comp .Ten squa tition, Oc he 7th Ar inging tog series of e took ho
s p e y t b r a ium
team the com hosted b used on pating in om Belg
g , oc ci fr
durin mpetition n that is f s by parti he squad
c o iti o ion ile t
The compet e nat lace, wh
d Peac
squa rtner for k second p
a o
and P weden to
m S
fro
. Guys
place tulation

L
ra
Cong
a sélection s’est tenue à

European
OTA Otterburn Training
Area (camp anglais en

best squad
bordure de l’Ecosse) du

2 au 14 octobre 2016 et était

organisée par le CE Cdo de

Competition Marche-les-Dames.
Le Ce Cdo de Marche-les-
Dames a sélectionné cinq Sni-
pers dont trois du Bataillon de
Chasseurs Ardennais par des
épreuves de tirs SCAR-H PR,
.338 jusque 1200m en condi-
tions météo non favorables.
Au programme, il y avait
aussi de la lecture de carte, de
l’estimation de distance, de
l’observation et de la surveil-
lance d’objectif.
Suite à la présélection de
l’équipe belge Snipers à
Otterburn, celle-ci a rem-
porté une belle 3ème place à
Grafenwoehr ! SAIT
DE
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Très chères collègues et camarades de l’armée belge, chers lectrices et lecteurs,

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a t i k
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M e ls b r
e t d e
En tant que premier Groupe de Force Protection sous commandement belge de l’EUTM sur le théâtre du Mali nous
ne savions pas ce l’avenir allait nous réserver.

n e
m
Après plusieurs semaines de formation et préparations à l’engagement en Belgique, nous étions prêts, nous

m v e i g
zaa uchtha g d
l’avions fait avec des soldats qui vivent et comprennent bien leur métier.

r
i n a
Cette collaboration s’est déroulée sans aucune difficulté et d’une façon très professionnelle.

a
k w
Cet engagement fut sous certaines perspectives très exigent, aussi bien sur le plan humain que matériel quand on

l a ie t M
prend en considérations les conditions climatiques de l’Afrique.

e n e
d
s m e h
Avec les Chasseurs Ardennais tous les petits problèmes ont toujours trouvés une solution.

o p i p G a n
C’est pour moi un honneur d’avoir pu servir avec des militaires aussi exemplaires que vous.

n n o v
Chaque soldat belge a dans le cadre dans lequel nous avons travaillé gagné mon respect et mon salut.

d n
e r e
Je souhaite à tous les militaires en opération beaucoup de satisfaction professionnelle et je termine avec cette

e g
k w in
devise : Avoir conscience de sa position, foi dans son devoir, vigilance et professionnalisme !

e et vert a’s, do r e k o r z
e r a a n d e
OR-7 THOMAS
v
(AUT) Sqd Leader.
Traduction par l’ADC Jacques Gaand

or h e colleg en . O n d
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i n d W e lk e e n ,
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r g e m
n t r a e lk a a
t s e e t
ro Chers Chasseurs,

ie t s m
e d e n
Je suis très honoré de pouvoir contribuer à la revue de votre bataillon. Mon nom est Peter et je suis sous-officier d’active au 14ième

e e n h
Bataillon de Génie blindé de Oirschot.
A 0600 Hr du matin à l’aéroport de Melsbroek  j’entendis le mot « Bonjour » et la découverte des Chasseurs ardennais pouvait
commencer à la cantine de l’aéroport.

r k
Avant le départ de mon Bn du Génie mes collègues néerlandais m’avaient adressé un chaleureux au revoir par le chant des

n s t e
mineurs et la boisson typique de notre régiment.
Un fois arrivé à Melsbroek, en bas de l’escalier de l’avion la première rencontre avec le Capitaine des Chasseurs ardennais se fit

u s t e
par un « Goedemorgen Peter », welkom !
Les premier jours avec les « Chasseurs » il fallut bien se familiariser à la barrière de la langue.
Ensuite, les premières semaines passées, les échanges chaotiques au niveau de la langue étaient beaucoup moindres.
Par un heureux hasard, nos deux unités ont un gros point en commun. C’est-à-dire : le sanglier qui symbolise la robustesse et la force.
La collaboration s’est très bien passée et heureusement nos méthodes de
travail sont pratiquement identiques. Ce fut des deux côtés , je pense une Sodeju,
expérience très enrichissante qui devrait se renouveler plus souvent à l’avenir Sergent-major du Génie
de par la diminution de l’importance de nos forces armées respectives. 414 compagnie de défense CBRN ‘NLD

Traduction par l’ADC Jacques Gaand

45
 Tel était le thème de mon travail de reportage. Je ne sais pour quelle raison, je choisis de porter mon atten-
tion sur une caserne militaire et c’est ainsi que j’arrive chez vous, au Camp Roi Albert. J’y suis alors ac-
cueillie par l’Adjudant Desait, responsable de l’image et des relations publiques, mon référent.

Investigation d’un lieu

Au début, je suis très stressée de rencontrer des militaires sans doute à cause
de l’effet de l’uniforme mais également de l’image assez négative que je
me faisais du monde militaire : un monde fermé, sévère, strict et auto-
ritaire. Une image qui, depuis mon passage au sein du bataillon des
Chasseurs Ardennais, a bien changé. Lors de ma première visite,
je prends des photos uniquement de lieux, vides pour la plu-
part, avec l’Adjudant à mes côtés ; ce qui a un caractère
angoissant car je me sens observée et attendue. Les
personnes que nous croisons semblent s’interroger
sur ma présence et sur le sens de mon travail.
é at ’e ain e e ie, a T t
pr e m m t un rné agn à l olda

bi etie su ent por er ce. e d aire urs

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pr ren est pen as ans ése me ’il u to igin iste pas
de e t c p t, n e mil so et p e et s m l ré tte
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nn la m ur que s au n d e c son ul de, re. e à « pa er ne

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n
cœ ie
Sarah DUBOIS
Etudiante en photographie

Quelle aubaine ! Etre intégrée au scénario

fictif d’un exercice militaire, pouvoir vous
suivre jour et nuit et m’immiscer dans la
peau d’un reporter de guerre  ; même si
cela constitue également une contrainte
photographique  : je dois rester dans les
rangs, à l’abri des tirs et en position mais
aussi courir quand cela est ordonné.
C’est exaltant et fascinant, je me prends facilement au jeu. C’est
« Cass’Hure »

tellement plus intense et riche de le vivre que d’être spectatrice

et cela rend mon travail bien plus réel. Jamais, je n’aurais imaginé
pouvoir, en tant que civile, participer à cette expérience comme
l’un des vôtres ou plutôt l’une des vôtres ! Je me sens privilégiée.
Certains hommes s’étonnent de me voir jour après jour et
l’Adjudant me rappelle que je peux interrompre cette expérience
à tout moment. Il est vrai que le sol est dur, que les jours et les
nuits sont glaciales et que les attentes sont parfois longues.
Cependant, malgré les apparences, je suis du genre tenace. J’aime me surpasser et me lancer des
défis. Et puis, cette occasion ne se représentera peut-être jamais. C’est là que votre devise « Résiste
et mords » prend, à mes yeux, tout son sens. Je tiens bon toute la semaine en essayant de me fondre
dans la masse, de ne pas gêner votre travail. Car si, pour moi, cela est amusant et fait partie de mon
loisir photographique ; pour vous, c’est un entrainement. Je l’ai bien compris. Les choses sont différentes,
j’ai fait mes preuves, je me sens maintenant intégrée ! J’ai ce sentiment agréable d’appartenir à un groupe. Les
paroles de l’Adjudant me touchent : « Tu es toujours la bienvenue Sarah ». Vous avez laissé votre empreinte dans
ma mémoire. C’est avec beaucoup de nostalgie et de bons souvenirs que j’écris cet article et visionne à nouveau ces
photos. Merci à tous de m’avoir généreusement ouvert vos portes et d’avoir contribué à la réussite de mon projet.
47

Top Chef
pour des soldats au Top
Aux Chasseurs, il n’y a pas d’heure pour manger, d’abord la mission. Sur le terrain, pas de pause midi syndicale, pas de table, pas de nappe, tout
simplement à la gamelle, assis sur un tronc d’arbre ou appuyé contre un mur. Cela permet peut-être d’apprécier un peu mieux les choses, de les
rendre peut-être meilleures, de les déguster plus ou moins dans les mêmes conditions que cela a été préparé. Mais le temps est compté, le repas
à peine distribué que l’on sait déjà que le temps presse, d’autres activités plus « importantes » sont à la suite du programme. Alors, ce qui arrive
dans la gamelle, personne ne se pose la question : comment c’est arrivé là ? Nous ne remonterons pas jusqu’à l’abattage de la bête mais nous
n’en serons pas loin.

Top Chef pour des soldats au Top !
Arrive l’heure de midi. Le froid, la
fatigue, le manque de calories nous
ramène à la question : Quand est-ce
qu’on mange ? On est pas à la maison
ici, on ne sort pas de son lit après une
guindaille et ce n’est pas à maman que
la question est posée. Cette question,
on se la pose intérieurement, on sait
qu’on va manger mais quand … Quand
le travail le permettra.
Une période de camp ou d’exercice
s’annonce, tout cela se prépare en
amont. Le ravitaillement en nourriture
(la Classe 1) est un des éléments de
la logistique, c’est donc tout naturel-
lement que la Branche 4 du Bataillon
initie cet aspect de ravitaillement. Une
synchronisation avec la Branche 1 est
nécessaire, cela va permettre de défi-
nir le nombre de cuisiniers en renfort
et le nombre de bouches à nourrir.
Nous sommes plus ou moins deux
mois avant le début de l’exercice. Un
chef cuisinier est désigné par le Dol-
men pour être le responsable du ravi-
taillement de A à Z. Une coordination
s’impose avant toutes choses. Quelles
seront les conditions de travail ? En
fonction de ces réponses, une estima-
tion des besoins en nombre de cuisines
roulantes, de moyens réfrigérants, de
véhicules de stockage de marchan-
dises, de M³ d’eau nécessaires pour
une journée sont définis.
Le chef de cuisine établit un menu
pour la période en tenant compte des
goûts de chacun car un Chasseur à
ses préférences qui sont tout autres
qu’un Lancier ou qu’un Transmet-
teur. Et ça, le chef le sait et en tient
compte. Une fois le menu établi et
validé par le « Jury de Top Chef »
de la Branche 4, le chef de cuisine
établit la décomposition de chaque
repas, c’est-à-dire qu’il va calculer,
jusqu’au gramme près, chaque den-
rée nécessaire pour réaliser ses repas.
Cela va de la pièce de viande de 150
grammes au 2 grammes de sel par
personne en passant par le morceau de
sucre pour la tasse de café. Un repas
égale une décomposition. Une période
de camp en nourriture égale la somme
des décompositions. Vous suivez ?Bien
sûr tout cela est lié à un budget. Là
aussi, le chef de cuisine doit jongler
avec les prix de chaque marchandise
afin de rester dans ce budget imposé.
Vous avez digéré le paragraphe sur la
décomposition ? Oui, alors passons à un
autre casse-tête pour le chef de cuisine.
Il a réussi sa balance « commande de
nourriture/budget », il faut maintenant
gérer l’aspect livraison. Les moyens de
stockage et de conservation dans la
chaîne du froid ne permettent pas de
recevoir la totalité des marchandises
pour toute la période. Son travail main-
tenant est donc d’établir le nombre
de réapprovisionnement qui seront
nécessaires pour la période. En tenant
compte des menus, de
l’espace libéré
dans les dif-
férents
moyens
de
stockage au cours de l’exercice et
malgré tout de sa position sur le terrain
lors de la livraison. Ne perdons pas
de vue que nous travaillons avec des
firmes civiles et que ce sont des semi-
remorques qui ne pourront atteindre la
clairière que nous occupons peut-être
à l’occasion. Tout doit être planifié au
mieux mais toujours sujets à change-
ments de dernière minute. Les jours de
livraison sont les jours les plus chauds
pour l’équipe « cuisine » car en plus de
la préparation du repas en cours, vient
s’ajouter ce travail de déchargement,
de contrôle (quantité et qualité), de tri
et de rangement de cette marchandise
livrée. En clair, pas un cuistot ne se
cache un jour de livraison.
La veille de l’exercice, les premières
denrées sont chargées, les roulantes
sont accrochées au camion, le person-
nel sait dans quel véhicule il embarque
et le charroi Classe 1 s’imbrique dans
la colonne « Train de Campagne
du Bataillon ». Le jour
J, cette colonne se
met en branle et
rejoint sa pre-
mière « zone de
travail ». Le chef
du train de

48
campagne, délimite la zone
de travail de la Classe 1, en
principe la mieux lotie de
toutes, une surface plane,
une évacuation des eaux
usées, un emplacement
proche pour les véhicules
« magasins », l’électricité
facile d’accès et dans une
moindre mesure, une zone de
repos digne de ce nom.
Nous voilà déployés, dans
4 heures si besoin, nous
devrions être prêts à livrer le
premier repas. Les brûleurs
sont allumés, les premières
cuves d’eau se mettent à
chauffer. Ces premières cen-
taines de litres seront pour la
vaisselle, le potage et le café.
Le Chef de cuisine distribue
les tâches à ses cuistots, sort
la marchandise nécessaire
pour l’établissement du repas
et à partir de ce moment
chacun sait ce qu’il a à faire.
L’objectif est fixé, être prêt
à temps et que ça soit bon.
Un cuistot sait qu’il offre
un moment que le soldat
apprécie à sa juste valeur au
moment de sortir sa gamelle.
A l’ouverture des bidons, la
vue, l’odorat et par la suite
le goût seront flattés et
feront oublier pour quelques
instants la dure réalité des
conditions d’exercice.
Mais comme déjà dit au
début de l’histoire, il n’y a
pas d’heure pour manger.
A la hauteur des cuisines,
quand c’est prêt, c’est prêt.
La nourriture est donc mise
en bidons afin de permettre
le nettoyage des roulantes
et d’enchaîner sur le repas
suivant. Les bidons sont
pris en charge par les sec-
tions ravitaillement des
compagnies et sont en zone
d’attente sous les ordres du
Chef du train de Campagne.
L’ordre de ravitailler les
différentes unités viendra de
l’Etat-Major Bataillon qui en
fonction de l’aspect tactique
autorisera dans un premier
temps un mouvement vers le
Train de Combat et ensuite
donnera les coordonnées et
le timing pour le ravitaille-
ment proprement dit.
Une fois la nourriture
distribuée, les équipes
QM reviennent au train de
campagne, se débarrassent
des déchets, nettoient leurs
bidons et transmettent,
pour la plupart du temps, les
échos positifs de la « clien-
tèle » et attendent leur
prochain mouvement.
Bien sûr, un Bataillon a
toujours la bougeotte, alors
tel un cirque déplaçant son
chapiteau de ville en ville
pour donner son spectacle,
les cuisines replient et se
redéployent plusieurs fois
sur une période, découvrant
à chaque fois une nouvelle
zone de travail nécessitant
des adaptations à l’organisa-
tion de la zone précédente.
Voilà l’aspect « cuisine » pour
une période de camp. Un
cuisinier débute sa journée
vers 4 heures du matin et elle
se termine vers 22 heures.
C’est pour cela qu’il travaille
en équipe, c’est pour cela
qu’en journée, il pourrait vous
arriver de voir un cuisinier
se reposer. Le cuisinier ne se
plaint pas de ses conditions de
travail car il connait les vôtres
et c’est aussi pour cela qu’il
met toutes ses compétences
en œuvre pour vous servir un
repas de qualité. J’espère que
cette vision donnée sur le tra-
vail de la Classe 1 sur le terrain
vous amènera, si le besoin en
est, à regarder différemment
dans « votre assiette ».
Daniel RICHARD
Adjudant
49
 Les perspectives
...ou pas
Pour commencer, je me
sens obligé de revenir sur
un des précédents articles
(de 2015) dans lequel le
souci des départs pour
congés illimités, compre-
nez la pension, était un
des défis à court ou moyen
terme à la Défense, et de
facto, en partie pour notre
bataillon. Conséquemment
à la décision unilatérale
de notre gouvernement,
ce n’est peut-être plus
demain, la veille que cer-
tains pourront profiter
de leur aménagement de
fin de carrière, échéance
que chacun vient de voir
reculer d’un certains
nombres d’années sup-
plémentaires. N’étant
pas là pour critiquer,
positivement ou pas, les
décisions de nos élus, je
me limiterai à constater
que ce n’est pas de la
sorte que nos rangs vont
se remplir de jeunes mais
que les plus anciens ont
tout intérêt à entretenir
leur condition. Ceci étant,
les différents syndicats se
battent pour améliorer et
négocier la situation, il faut
rester optimiste…
Plusieurs évolutions dans
Profitez donc de chaque moment en famille afin de ne pas s’en retrouver
écarté ; restez optimistes et motivés ; n’hésitez pas à parler de vos soucis entre
vous, les problèmes sont souvent solutionnés par un dialogue et un échange
d’idée. Un chasseur ardennais n’est pas fait pour rester seul dans son coin,
c’est ensemble que nous relèverons les défis qui nous attendent.
50
LE MOT DU
les règlements ne facilite-
ront pas la survie de cer-
tains au sein d’une unité de
combat telle que la nôtre.
Je ne mets, en aucun cas,
la condition de nos Chas-
seurs Ardennais en doute.
Je relie simplement la mise
en œuvre de l’aspect sta-
tutaire de la loi concernant
les catégories d’aptitude
du G1 et la rudesse du
métier de fantassin, et
plus particulièrement au
bataillon, d’autant plus si
la carrière devait se voir
prolongée de quelques
années…
La succession, voir l’over-
laping, des missions que ce
soient Homeland, le Mali,
les renforts… font que le
S1
bataillon est dispersé dans
tous les coins et doit forcer
les activités pour garder
notre Esprit de Corps,
notre cohésion, notre
motivation qui fait de
notre bataillon une unité
au caractère et à l’aura
incomparables à n’importe
quelle autre unité. En
2016, OVG aura demandé
une présence de plus de
20 semaines au personnel
du bataillon dans les rues
du pays, principalement
à Bruxelles, mais aussi à
Liège, Charleroi et dans
les métros ou encore
Zaventem. Au total, au
cours de cette année, ce
n’est pas moins de 18000
prestations, à savoir un
Chasseur Ardennais par
24 heures, qui ont été
exécutées par le person-
nel du bataillon. Cette
performance ne nous mets
pas au-dessus des autres
unités dans cet appui à la
police, mais le bataillon a
conduit et mené en plus
l’entrainement fonction-
nel (Cass’hure, le camp
de Canjuers) ainsi que la
mission EUTM-Mali qui
prendra fin à la mi-janvier.
Force est de constater que les
missions remplies par le bataillon
s’accumulent de plus en plus et
malheureusement avec de moins
en moins de Chasseurs dans
les rangs. En effet, au moment
où j’écris ces lignes, l’effectif du
bataillon est passé en dessous du
seuil critique des 400 personnes
actives au béret vert à la hure.
Le renflouement reste un souci
afin de remplir les pelotons des
compagnies et le recrutement de
jeunes est à peine suffisant pour
pallier et combler les départs.
L’année n’a donc certainement
pas été simple ni de tout repos et
vous pouvez être fiers de ce que
vous exécutez au jour le jour ; la vie
de Chasseurs Ardennais n’est pas
simple mais vous êtes dignes des
valeurs de nos anciens, qui sont
conscients de notre quotidien. 2017
est prometteuse quant au rythme
qui devra être tenu. Homeland
est planifié pour toute l’année et
nous sommes désignés pour 18
semaines au cours de cette année.
« Résiste et mords »
E. LURKIN
Capitaine
Officier des ressources humaines
Les attaques terroristes en France
et en Belgique.
OVG(1), ce nom résonne dans tous
les médias depuis presque deux
années maintenant.
LE MOT DU
Ce qui explique une présence de nos
Chasseurs Ardennais dans les rues
de nos belles villes telles Bruxelles,
Liège, Verviers et Charleroi. Mais
quels sont les évènements qui nous
ont amenés à cette présence per-
manente de troupes au sein de nos
grandes villes.
Tout commence le 07 janvier 2015
à Paris. Ce jour là deux hommes
cagoulés font irruption dans le
siège de la rédaction du journal
Charlie Hebdo et ouvrent le feu
sur les personnes en réunion. Ces
deux hommes, les frères Chérif
et Saïd Kouachi, seront abattus
deux jours plus tard par le GIGN (2) ,
dans une entreprise à Dammartin-
en-Goëlle et ce simultanément à
l’action menée à l’encontre d’un
autre preneur d’otage, Amedy
Coulibaly, retranché dans un
magasin « Hyper-Cacher » dans la
région parisienne et lié à l’un des
frères Kouachy. Se terminant par
la mort des trois terroristes mais
également de 16 personnes, ces
deux attentats créent un certain
malaise en Europe. Il s’en suivra une
vague de sympathie et d’indigna-
tion (Campagne « JE SUIS CHAR-
LIE » et organisation de marches et
(1) OVG : Operation Vigilant Guardian : Nom de l’opération de déploiement de nos militaires dans les rues
(2) GIGN : Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale
(3) OCAM : Organe de Coordination pour l’Analyse de la Menace (Voir article connexe)
S2
de recueillements). Ils ont égale-
ment pour effet de relever le niveau
de menace de l’OCAM (3) et de voir
les premiers Chasseurs Ardennais
déployés dans les rues de Bruxelles.
Ce sera ensuite une période d’atten-
tats à travers le monde dont les
médias feront moins de retentis-
sements, tel l’attaque déjouée par
des voyageurs dans le Thalys reliant
Amsterdam à Paris, le 21 Août 2015,
pour en arriver à ces attaques si-
multanées, menées le 13 Novembre
2015 par trois groupes dans les
quartiers de Paris. Ce fut d’abord
aux alentours du Stade de France
que le premier groupe mena deux
attaques suicides, le second groupe
exécuta plusieurs attaques à l’arme
légère sur les terrasses bondées
du 10eme et 11eme arrondisse-
ment de PARIS pour se terminer
par une prise d’otages au théâtre
du Bataclan en plein concert. Ces
trois groupes venaient de semer la
panique et la terreur dans la Ville
Lumière. Le bilan de ces actions
est très lourd puisqu’il faut comp-
ter 130 morts et 413 blessés. Ces
nouveaux actes terroristes eurent
pour effet immédiat de réorienter
la plupart des éléments Chasseurs
Ardennais, en plein exercice d’éva-
luation nationale, vers les villes
belges et ce afin d’augmenter les
effectifs déjà déployés. C’est une
semaine plus tard que notre gou-
vernement prit la décision d’élever,
sur le conseil de l’OCAM, le niveau
de menace à son maximum (Niveau
4) qui restera dans les mémoires
comme le « Lockdown ».
Ce fut ensuite au tour de notre
belle capitale d’être touchée par
des attentats. Le 22 Mars 2016 à
07 heures 58, deux explosions se
produisent dans le hall des départs
de l’aéroport de Bruxelles National
à Zaventem, suivies moins de deux
heures plus tard par une troisième
explosion dans le quartier européen
de Bruxelles, dans la station métro
de Maalbeek. Ces attentats ont
immédiatement été liés aux actions
menées la semaine précédente et
ayant permis l’arrestation de Salah
Abdeslam, l’un des rescapés des
attaques du 13 Novembre 2015
à Paris. Le pays fut de nouveau
plongé dans la consternation et la
peur paranoïaque. Le gouverne-
ment prit également la décision, sur
conseil de l’OCAM, de repasser au
niveau maximum (Niveau 4). Il fallut
de nouveau déplorer un bilan de 32
morts et 340 blessés sans compter
les trois kamikazes.
Tous ces attentats et autres actes
terroristes ont été menés par des
individus ayant fait allégeance, ou
prétendant appartenir au groupe
terroriste « état Islamique » qui dans
la plupart des cas les a revendiqués.
« Résiste et mords »
Jean-Yves Petry
Adjudant
Adjoint S2 51
 Les
niveaux OCAM
Notre appui à la Police
L’Organe de Coordination pour l’Analyse
de la Menace (OCAM ), placé sous
l’autorité des ministres de l’Intérieur et
de la Justice, a pour mission d’évaluer
les menaces terroristes et extrémistes
contre la Belgique. Ce travail repose sur
l’analyse d’informations transmises par
différents services : la Sûreté de l’État,
le Service Général du Renseignement
et de la Sécurité, les polices locale et
fédérale, l’Office des Étrangers, les
Affaires Étrangères... Ces évaluations
de menaces et recommandations sont
ensuite destinées aux autorités politiques
et judiciaires qui prendront des mesures
en matière de sécurité. L’OCAM fixe ses
niveaux d’alerte en fonction de la gravité
(nature et impact) et de la vraisemblance
de la menace.
Quelles sont, concrètement,
les implications pour nos
militaires ?
Il est inutile que je revienne
sur les attentats du 22 mars
2016, les différentes attaques
à l’arme blanche et les nom-
breuses interpellations dans
les milieux islamistes radicaux
pour vous convaincre que la
Belgique est bel et bien une
cible potentielle de l’État Isla-
mique (EI). La participation
de notre pays aux opérations
militaires de la Communauté
Internationale au Mali, en
Syrie et en Irak est aussi
de nature à accroître cette
menace. Dans un message
de propagande diffusé en
septembre, l’EI était on ne
peut plus clair : « L’Europe
ne pourra pas stopper nos
attaques, c’est la foi qui nous
guide, attendez-vous à plus »,
52
« Qu’il est doux le sang des
kafirs belges », « Les explo-
sions de Raqqa et Mossoul se-
ront répétées en Belgique »…
De plus, suite aux sérieux
revers qu’il subit en Irak et en
Syrie, l’EI – par « vengeance »
ou pour démontrer qu’il a
toujours une certaine liberté
d’action – cherche dans sa
propagande actuelle à faire
augmenter les attaques dans
les pays de la coalition, et de
nombreux messages glori-
fient les attaques des « mé-
créants » là où ils habitent.
En effet, le groupe dispose de
cellules dormantes en Europe
ou de sympathisants prêts
à passer à l’action. Je vous
laisse imaginer le panel des
techniques et méthodes sug-
gérées, plus ou moins élabo-
rées : arme blanche, tir dans la
foule, voiture piégée, attentat
suicide, véhicule bélier… Parce
que ce type d’attaque ferait
un maximum de victimes et
aurait un fort impact sur la vie
sociale (en Belgique, voire au
niveau international), et parce
qu’un groupe terroriste a été
identifié (l’EI) ayant la capaci-
té d’exécuter ces attaques (la
menace est possible), l’OCAM
fixe actuellement son niveau
d’alerte à ‘3’ (càd grave).
Pour autant, au moment de
rédiger cet article, tous les
services s’accordent pour
reconnaître que, pour l’ins-
tant, il n’y a pas d’informa-
tion indiquant qu’une action
terroriste de l’EI soit immi-
nente en Belgique. Et donc la
menace n’est pour l’instant
pas réellement tangible. Bien
sûr, l’appel du propagandiste
français de l’EI Rachid Kassim
(aka Ibn Qassim) à ses « frères
de Belgique » pour qu’ils
abattent les militaires belges
sur leur sol, est pour nous très
concret. Mais ce n’est qu’un
point particulier de cette
menace générale qui vise la
Belgique. Et malheureuse-
ment, en l’absence d’infor-
mations plus claires, l’OCAM
reste aussi très général dans
ses recommandations (rester
vigilant, augmenter la visi-
bilité des forces de sécurité,
prévoir des réserves…) et
dans sa liste de cibles poten-
tielles, il y a bien sûr les cibles
évidentes (aéroports, gares
internationales, bâtiments
des organes de l’État,…). Mais
tout s’affole quand on aborde
les cibles dites « molles », càd
rassemblant un large public
peu ou pas protégé : « festivi-
tés », « événements sportifs »,
« lieux de divertissement »,
« centres commerciaux et
quartiers piétonniers », « lieux
de culte »… Vous compren-
drez dès lors qu’il est impos-
sible, concrètement, de se
concentrer sur un site particu-
lier, de donner plus d’impor-
tance à une cible potentielle
plutôt qu’à une autre. Et donc,
depuis bientôt deux ans,
ce niveau 3 nous impose –
concrètement – de patrouiller
avec nos collègues de la police
afin de détecter et si possible
neutraliser toute menace, ou
de diminuer son impact.
Et depuis deux ans, la magie
opère. Où qu’ils soient
déployés, au prix de gros
efforts du Bataillon voire
de sacrifices personnels, les
Chasseurs Ardennais ont
toujours répondu présent. Et
s’ils ont depuis toujours gagné
le respect et la sympathie de
nos concitoyens et des forces
de l’ordre, ils ont très certai-
nement collaboré à offrir un « Résiste et mords »
environnement sûr et sécurisé
à notre population. En cette Xavier COMANNE
période de fêtes, nous ne pou- Capitaine
vons que souhaiter que cette Intelligence Cell
situation demeure.
 EUTM Mali
Quartier
Général
Depuis Juin 2016, la Belgique a repris
le commandement de la mission
d’entrainement de l’Union Européenne
au Mali pour une durée d’un an (et dont
la prolongation est actuellement en
discussion au niveau du gouvernement),
succédant ainsi à nos collègues
allemands. Le Mission Commander est
le Général de Brigade Eric Harvent, qui
fut également chef de corps de notre
bataillon, de 2006 à 2008.
Cette mission repose sur
trois piliers principaux : un
MHQ (Mission Headquarter)
et un pilier « Conseil », situé
à Bamako ainsi qu’un pilier
« Entrainement », situé à
Koulikouro, à 60 kilomètres
de Bamako et où est déployé
la majorité du détachement
belge (Chasseurs Ardennais et
éléments d’appui).
Le MHQ remplit plusieurs
missions. D’une part, il est
chargé de la coordination
des activités des deux autres
piliers de la mission. D’autre
part, il assure la liaison avec
les différents acteurs présents
au Mali, tels que les auto-
rités maliennes (la mission
première de l’EUTM étant
d’assurer la formation de
l’armée malienne et de la
conseiller dans la restruc-
turation de son état-ma-
jor), les autres instances
européennes (Délégation
permanente de l’UE, mission
Eucap qui est le pendant de
l’EUTM au niveau de la police)
mais également la Minusma
(mission des Nations Unies)
ou l’opération Barkhane
(forces françaises luttant
contre le terrorisme dans la
région sahélienne).
Afin de remplir au mieux ses
missions, le MHQ peut comp-
ter sur un effectif de 159
personnes provenant de 19
pays de l’Union Européenne
ou de nations-tiers telle que
la Georgie. Un Sud-Africain
est également présent en
tant qu’officier de liaison
avec la firme Starlite, char-
gée de l’appui hélicoptère (en
autre pour les évacuations
médicales).
Parmi ces 159 personnes,
nous retrouvons 32 militaires
belges provenant de diffé-
rentes unités et occupant
plusieurs fonctions-clé. Le
Bataillon de Chasseurs Arden-
nais est particulièrement
représenté par quatre de ses
officiers : le Lieutenant-colo-
nel BEM Goudemant, actuel
Chef de Corps et occupant la
fonction d’officier Opération,
le Commandant Burnotte,
officier Opération du bataillon
et travaillant dans le domaine
de la doctrine au sein du pilier
« Conseil », le commandant
Leroisse, officier Sécurité et
Renseignement du batail-
lon et travaillant comme
analyste au sein de la cellule
Renseignement du MHQ et
enfin le lieutenant Puffet,
commandant en second de la
compagnie EMS du bataillon
et officiant en tant qu’aide de
camp du général.
Ce travail en milieu internatio-
nal est une réelle occasion de
mettre en commun et de com-
parer les connaissances que
chacun a acquises dans son
domaine d’expertise, que ce
soit au niveau opérationnel ou
dans le domaine de la gestion
du personnel ou du matériel.
Même si les conditions de
travail n’auront pas toujours
été des plus adéquates (en
effet, tout se passe dans un
seul et même bâtiment : loge-
ment, repas, travail, détente)
et même si le Mali présente
encore de nombreux défis à
relever, tous auront pu appré-
cier les contacts avec leurs
collègues étrangers.
A l’heure où vous lirez ces
lignes, le personnel du pre-
mier contingent belge aura
regagné ses foyers après six
mois de mission bien remplis.
« Résiste et mords »
Fabian LEROISSE
Commandant
S2 Md Bn ChA
53
 EUTM
Mali
Conseiller auprès des Forces


Armées Maliennes
LE MOT DU
S3 Cdt LM BURNOTTE

CONSEILLER STRATEGIQUE DOCTRINE ET EDUCATION

EUTM MALI-ATF
(Juin 16 – Décembre 16)

L’Advisory Task Force (ATF) :
une équipe européenne
Sans revenir sur les détails de
la structure de l’EUTM Mali, il
importe de savoir qu’elle dispose
de deux branches actives auprès
des Forces Armées Maliennes
(FAMa) : l’Education and Trai-
ning Task Force (ETTF), basée à
Koulikouro et chargée de l’ins-
truction des troupes, et l’Advisory
Task Force (ATF) co-localisée
avec le MHQ à Bamako et dont la
mission est de conseiller l’Etat-
major malien dans le cadre de sa
restructuration.
L’ATF est une équipe euro-
péenne de 28 personnes dont la
langue de travail est le français,
langue nationale malienne. On
y retrouve des français, des
espagnols, des belges, des grecs,
des portugais, des allemands,
un bulgare, un autrichien et un
luxembourgeois.
Me concernant, c’est au sein de la
cellule « doctrine et éducation »
de l’ATF que j’ai eu la chance de
pouvoir travailler durant les six
derniers mois en collaboration
avec un collègue portugais et un
collègue allemand, mais aussi
et surtout avec nos collègues
maliens. Ma mission a consisté à
aider les maliens à rédiger leurs
manuels tactiques.
Une expérience humaine et
professionnelle extraordinaire
Le travail de conseiller militaire au
Mali dans le cadre d’un organisme
interallié fut une expérience
hors du commun. D’abord, il
faut apprendre à collaborer avec
les autres nations européennes
qui ne partagent pas toujours la
même méthode de travail. En-
suite et surtout, il faut se mettre
au rythme des maliens en parta-
geant leur vie de tous les jours.
Les maliens, avec lesquels j’ai tra-
vaillé, se sont toujours montrés
extrêmement polis, accueillants
et bienveillants. Leur confiance
est cependant lente à être
gagnée et nécessite un investis-
sement personnel, une ouverture
d’esprit ainsi que de la franchise.
Par exemple, ne voulant à aucun
prix contrarier leurs hôtes, ils
apportent systématiquement une
réponse positive à la demande qui
leur est faite, même si intérieure-
ment ils savent qu’ils ne pourront
l’honorer. Une connaissance plus
fine de leur manière d’être et
l’instauration d’une réelle relation
de confiance permettent, bien
souvent, de recevoir une réponse
plus nuancée et ainsi d’éviter les
déceptions et les frustrations.
Au quotidien, la tâche de conseil-
ler est d’accompagner les chefs
dans leurs projets. Concrète-
ment, me concernant, ce fut des
heures de discussions ponctuées
de café ou de thé local, afin de
comprendre leurs spécificités
organisationnelles et culturelles
et ainsi déterminer ce qu’ils sou-
haitaient réellement. Ensuite, ce
sont des heures passées, toujours
ponctuées de café ou de thé local,
avec des groupes de travail afin
de pouvoir donner corps à des
documents pouvant être utilises
par des écoles ou des régiments.
Sur le plan militaire, il est impor-
tant de souligner que les soldats
maliens forcent l’admiration
dans de nombreux domaines.
Il est vrai que l’anticipation et
l’organisation ne sont leurs
premières qualités, mais il faut
reconnaitre que ce sont des
soldats rustiques, endurants et
extrêmement loyaux.

Conclusions
La mission de conseiller militaire dans le cadre d’une mission
comme celle de l’EUTM reste une expérience hors normes
battant en brèche de nombreux préjugés tant vis-à-vis du pays
hôte que vis-à-vis des nations européennes participantes. De
plus, professionnellement, elle est source de satisfaction quant
aux réalisations accomplies. Enfin, humainement, c’est une
aventure unique à la rencontre d’un pays superbe, le Mali, et
d’une population touchante de simplicité et d’authenticité.

54
 Le détachement
«  Training 
»
Le 01 Sept 2016, après trois
jours de voyage en C-130, les
membres belges de la nou-
velle cellule d’entrainement
au leadership et à l’éduca-
tion (« Leadership and Edu-
cation Training » ou « Let »)
composée du LtCol Lheureux
(Comopsland3D – Chef du
LET), du Capt Deroanne
(Comd 1Cie-Instructeur des
principes militaires de base)
et moi-même (AS3-Instruc-
teur leadership) arrivent au
centre d’entrainement de
Koulikoro (« Koulikoro Trai-
ning Centre » ou « KTC »).
Cette cellule nouvellement
créée a pour objectif d’amé-
liorer les compétences de
leadership et les connais-
sances tactiques des cadres
au sein des Forces Armées
Maliennes (« FAMa »). Dans
le cadre du nouveau mandat
de l’EUTM, les instructeurs
se focalisent en effet sur les
cadres maliens (« Train the
Trainer »), contrairement au
mandat précédent durant le-
quel l’accent était mis sur la
formation d’unités incluant
les hommes de troupes.
C’est notamment dans ce
cadre que le cours Com-
mandant de Compagnie
a été donné durant treize
semaines par les instructeurs
de la cellule Let.
La cellule Let comprenait
un chef de cellule belge,
deux instructeurs belges, un
instructeur espagnol, deux
instructeurs allemands, un
instructeur moldave, un ins-
tructeur luxembourgeois et
deux instructeurs irlandais
chacun exerçant différentes
tâches dans des domaines
spécifiques.
Un autre volet de la mission
du LET est d’améliorer, voire
de développer en étroite col-
laboration avec les autorités
des différentes écoles mili-
taires maliennes un système
d’éducation performant
et intégrant les doctrines
créées avec les conseillers de
l’EUTM (voir article concer-
nant le conseil de l’EUTM
Mali). De nombreux plans
de leçon intégrant l’aspect
leadership et connaissances
tactiques destinés aux
cadres des FAMa ont été
créés et proposés aux autori-
tés militaires maliennes par
la cellule Let.
Cette mission était une ex-
périence très intéressante et
enrichissante. Néanmoins le
travail est loin d’être terminé
et comme souvent dans le
domaine militaire, nous
travaillons pour nos succes-
seurs… A qui nous souhai-
tons bon vent et autant de
plaisir que nous aurons pu en
retirer.
PIGNON Bruno
Capitaine
AS3 Md Bn ChA
55
 LE MOT DU

Véhicule
S4 Armement Optique
LYNX - SPS (LMV AVEC SPS (WEA- SPIKE LR (Remplace le MILAN)
PON STATION))

PEUGEOT PARTNER FIVE SEVEN (Remplace le GP 9 MM)

VW Caddy (VW CADDY LIFE 1600 TDI) SCAR-L (Remplace FNC M3) Viseur Optique de Lampe
optique à jour pour Tactique/
point rouge SCAR-L Eblouissante

VW T5 CARGO LEASING SCAR HP R (Remplace AW) Scope Jour S&B 3-12X50

VW T5 8+1 LEASING MINIMI 5,56MM MK2 (Remplace MINIMI M1)

Fusil A-Mat .50 Barrett M107A1 Scope Jour S&B 5-25X56 pour Barrett
M107A1

SNIPER RIFLE AX338 FDE Scope Jour S&B 5-25X56 pour Accuracy
International - AX338

56
 Cl II :
DAYPACK GUETRES

LIT DE CAMP / US SYSTEME PROTECTION BALISTIQUE

57
 la
LesFraternelle
outils royale
d’information
des Chasseurs
Ardennais
L’information et la
communication
En ce 21e siècle, l’information et la com-
munication jouent un rôle fondamental.
La société de l’information, caractérisée
par le développement des technologies
de l’information et de la communication,
est devenue une réalité quotidienne.
Les médias sont là pour nous informer,
pour que l’on sache ce qu’il se passe en
bas de notre porte, mais aussi à l’autre
bout du monde. Ils sont donc devenus
très importants de nos jours et ont pris
différentes formes : presse écrite, inter-
net, médias sociaux, TV, radio, etc…
Comment informe-t-on au sein de notre
Fraternelle ?
Nos objectifs
Ils visent à favoriser le rayonnement de la
Fraternelle royale des Chasseurs Arden-
nais en faisant connaître les Chasseurs Ar-
dennais et leur Fraternelle à un maximum
de personne, d’informer au sujet des
activités de la Fraternelle et du Bataillon,
de sauvegarder la mémoire des grands
évènements du passé liés aux Chasseurs
Ardennais et aux unités apparentées, de
mettre en contact les Chasseurs d’hier et
d’aujourd’hui, mais aussi permettre aux
Chasseurs Ardennais et à leurs amis de se
retrouver, d’échanger des souvenirs, des
informations.
Nos outils
Pour atteindre les objectifs fixés, notre
Fraternelle dispose de trois outils : la
revue, le site web et Facebook.
La revue
« Le Chasseur Ardennais » est un trimes-
triel qui comprend trente-deux pages,
toutes en quadrichromie. Elle comprend
principalement des informations sur les
activités de la Fraternelle et du Bataillon.
Certains évènements de l’histoire des
Chasseurs Ardennais de 1933 à nos jours
y sont retracés. Les différentes sections
transmettent également, via la revue, des
informations à leurs membres. Certains
anciens y publient leurs souvenirs. Etc…

Le site web Facebook

La création d’un site fin du 20e siècle fut une étape incontournable
dans la stratégie de communication de notre Fraternelle. Il est un
véritable outil d’information et un puissant outil de marketing.
Le site comprend plus de trente onglets, allant de l’histoire des Chas-
seurs Ardennais à des informations générales comme les statuts, des
nouvelles du Musée, etc... Les pages sont remaniées et/ou suppri-
mées selon les besoins.
Tout comme Facebook, le site permet de communiquer très rapi-
dement les activités de la Fraternelle et du Bataillon ou des infor-
mations importantes, voire urgentes, qui doivent être publiées
rapidement et toucher un maximum d’affiliés. Il permet aussi à nos
membres d’y placer certaines demandes, de rechercher d’anciens
« copains de régiment », etc...
Complémentaires
La page Facebook met en contact les Chasseurs d’hier et
d’aujourd’hui, mais permet aussi de s’ouvrir vers les jeunes
désireux de découvrir le métier de militaire et en particu-
lier celui de soldat de manœuvre (fantassin). Elle donne la
possibilité aux Chasseurs Ardennais et à leurs amis de se
retrouver, d’échanger des souvenirs, des informations.
En pratique, cette page retrace en images (photos,
vidéos) et textes toute l’histoire des Chasseurs Ardennais
depuis leur création jusqu’à nos jours. Elle informe égale-
ment des activités du Bataillon et de la Fraternelle tout en
perpétuant nos belles traditions. Elle est complémentaire
au site web de la Fraternelle ! Elle souhaite aussi dépasser
le virtuel en créant une communauté active qui peut se
retrouver et s’entraider.

Les outils d’information évoqués ci-dessus sont complémentaires. Chacun peut aller pêcher ce qui l’intéresse sur ces
trois différents moyens. Ils permettent de toucher toutes les tranches d’âge en publiant un maximum d’information.
Les plus anciens ne disposant pas d’internet comptent sur la revue pour être mis au courant tandis que les Jean-Paul ASSELMAN
générations plus jeunes utilisent toute la gamme des outils mis à leur disposition. LtCol Hre
Certains comme le site et la page Facebook permettent d’informer presque en temps réel. Rédacteur en chef de la revue
58
 La
guerre des religions
cause d’attentats dans le monde
Aborder en quelques paragraphes un
sujet aussi délicat et bien complexe
n’est pas des plus évidents.
D’ailleurs les publications à ce
propos ne manquent certes pas et
chacun a aussi sa petite idée sur la
question.
La croyance religieuse existe depuis
des siècles. Dans son ‘Petit traité
de la vraie religion’, Guy MENARD
propose de définir la religion comme
la gestion du sacré. C’est cette
recherche du sacré qu’essaient de
vivre toutes les religions.
Tous les textes sacrés offrent en
général une manière de vivre, un
chemin à suivre, une morale. Croire,
c’est avoir un apprentissage du
Bien et du Mal, des valeurs que
l’on pourra choisir pour se créer son
propre parcours de vie. Cela permet
de se relever quand on tombe, de
résister quand cela ne va pas bien,
d’aider les autres, sans les juger…
Dans ces quelques lignes, nous
porterons un regard particulier sur
les chrétiens et les musulmans qui,
de siècle en siècle, se sont entretués.
Pensons aux conquêtes arabes,
aux croisades, à la ‘Reconquista’
espagnole, aux conquêtes
ottomanes, aux conflits lors de
l’expansion coloniale… Tout cela a
profondément blessé et le monde
chrétien et le monde musulman.
Lorsque l’incompréhension
réciproque domine, tout dialogue
devient impossible…
La position musulmane, excluant
les ‘infidèles’ est le plus souvent
radicale. La spirale de la violence
n’a fait que grandir… et les atten-
tats (aux motivations souvent
religieuses) de ces dernières
années et de ces derniers mois ont
marqué à jamais nos mémoires et
nos cœurs.
Mais qui sont les ‘auteurs’ de tous
ces attentats. Selon Wikipedia,
‘Le terrorisme islamiste (parfois
appelé terrorisme islamique)
fait référence aux attentats et
aux autres actions de terrorisme
commis par certains mouvements
qui se disent islamistes. Ils sont
le fait principalement de groupes
salafistes djihadistes comme
al-Qaïda et l’État islamique. Mais
des mouvements chiites comme
le Hezbollah, issus des Frères
musulmans comme le Hamas, ou
encore des groupes talibans sont
également considérés comme
terroristes par de nombreux États.
L’objectif visé par le terrorisme
islamiste est la promotion d’une
vision religieuse et radicale du
monde et les organisations qui
l’utilisent le perçoivent comme un
commandement divin.’
Ainsi, les terroristes islamistes
utilisent la religion pour justifier
leurs attentats en se basant sur les
versets du Coran qui ordonnent
le combat en tout temps. Pour
un islamiste, la propagation de
la foi musulmane, par la force si
nécessaire, est un devoir pour tous
les croyants. Le verset 29 de la
sourate IX du Coran commande :
‘Faites la guerre à ceux qui ne croient
pas en Dieu ni au jour dernier, qui ne
regardent pas comme défendu ce
que Dieu et son apôtre ont défendu,
et à ceux d’entre les hommes des
Ecritures [c’est-à-dire notamment
les chrétiens et les juifs] qui ne pro-
fessent pas la vraie religion [c’est-à-
dire la religion musulmane]. Faites-
leur la guerre jusqu’à ce qu’ils paient
le tribut de leurs propres mains et
qu’ils soient soumis.’
Les islamistes affirment, en citant
le Coran, qu’un musulman ne doit
pas avoir peur de mourir en com-
battant pour sa religion. En outre,
un musulman qui meurt en com-
battant pour l’islam est un martyr,
qualité qui est récompensée au
paradis, notamment par l’attribu-
tion de 72 vierges aux yeux noirs à
chaque homme mort ainsi.
C’est une guerre de religion. Les
terroristes islamistes ont décrété
contre nous la guerre sainte. Pour
eux, nous sommes tous pareils :
des infidèles bons à tuer. Leurs
chefs religieux ont lancé plusieurs
‘fatwas’ contre nous, ordonnant
par là à tout bon musulman de
nous tuer au nom d’Allah.
Nous chrétiens avons commis la
même faute à l’époque des croi-
sades, en prétextant notre reli-
gion pour en fait piller et conqué-
rir le Moyen-Orient pendant
deux siècles. En fait, la papauté
a profité de ces croisades pour
combattre aussi les Mongols de
Tamerlan, les hérétiques cathares
et divers princes européens qui
contestaient leur hégémonie ;
sous prétexte de financer les
croisades, les papes mirent même
en place au profit de l’Eglise un
système fiscal abusif…
Partout dans le monde, les musul-
mans rejettent les attentats-sui-
cides et les autres formes de vio-
lence contre les civils en tant que
méthode pour défendre la religion
musulmane. Mohammed VI, roi
du Maroc, disait : ‘Les terroristes
qui agissent au nom de l’Islam ne
sont pas des musulmans.’
Dans une lettre ouverte au pape
Benoît XVI, 38 personnalités
musulmanes de différents pays et
diverses orientations écrivaient :
‘Continuons à bâtir des relations
de paix et d’amitié fondées sur
le respect réciproque, la justice
et ce qui est partagé dans notre
tradition abrahamique’ car
‘Toute personne a droit à la liberté
de pensée, de conscience et de reli-
gion; ce droit implique la liberté de
changer de religion ou de conviction
ainsi que la liberté de manifester sa
religion ou sa conviction, seule ou en
commun, tant en public qu’en privé,
par l’enseignement, les pratiques, le
culte et l’accomplissement des rites.’
(Article 18 de la déclaration uni-
verselle des droits de l’homme).
Wilfried DE COSTER
Padré hon.
59
60
61
 i n
Le Caporal-chef Olivier
VANDELOISE est né à Charleroi
le 4 avril 1974.
Son instruction militaire débute

em r i m
le 4 mars 1996 au 12/13 Li. Il
rejoint ensuite le Régiment de

m o a
Chasseurs Ardennais le 4 juillet
1996.
Durant sa carrière, Olivier a
occupé la fonction de fusiller à
la 2ème Cie puis un passage par
la 3ème Cie. Depuis quelques
années, il travaillait au Peloton
RAV à la Classe V.
Durant toutes ces années,
Olivier a participé à plusieurs
missions à l’étranger : BELUBG
I, BELKOS 2, BELKOS 7, ISAF
20 et OMLT 7.
Olivier est décédé dans un
accident de voiture à Werpin le
24 janvier 2016.
« VDL », comme nous te
surnommions, tu resteras
à tout jamais dans nos
mémoires.

Le 1er Caporal-chef
Christophe FIEVET est né
à Charleroi le 23 décembre
1965.

Il a débuté sa carrière militaire

le 16 juin 1986 au 1 ChA.

Durant toute sa carrière,

Christophe a occupé la
fonction de mécanicien.

Il a débuté à la 3ème Cie puis,

depuis quelques années,
exerçait sa passion à la Cie EMS.

Durant toutes ces années, Christophe a participé à plusieurs missions à

l’étranger : BELBAT 6, BELBAT 13, BELUBG I, BELUFIL 3 et ISAF 20.

Après de nombreux mois de combat contre un fichu cancer, Christophe nous a

quittés le 7 septembre 2016.

« Marie », comme nous te surnommions,

tu resteras à tout jamais dans nos mémoires.

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